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Chronique d'Album : Stefa (Blues/Folk), Lone Dog (2020)
Le 31/01/2021
La voix de Stéfa met du baume au cœur, tantôt sensuelle, triste, mélancolique tantôt joyeuse et envoutante.
Artiste : Stefa
EP : “Lone dog”
Genre : Folk / Pop / Blues Rock
Influences : The Doors / Ben Harper / Jimi Hendrix / Tracy Chapman / Alanis Morissette
Origine : Bruxelles (2018)
Sortie : 24/12/2020
Par Pépé St@kaTTo
Il y a des artistes dont on tombe immédiatement sous le charme, c’est le cas de la chanteuse et musicienne Stephanie Newport, nom de scène « Stefa » ! Née à Nantes au milieu d’une famille de musiciens, elle apprend très jeune le piano, puis la guitare classique avant d’avoir un faible pour les belles électriques, les compositions blues, rock et folk … et la scène !
Elle se produit d’abord dans l’Hexagone sous le pseudo de « Fanny », puis sous celui de « Stéphanie » pour quelques années en Angleterre avant de poser en 2018 ses valises et ses flights cases guitares à Bruxelles, ville dont elle tombe amoureuse.
Stefa va ainsi jouer pendant deux ans chez nos amis belges en duo avec le guitariste Hervé Caparros (Cherry on Pop), ou au sein du quatuor Midnight Paradox. C’est durant ces deux années qu’un projet d’album solo prend petit à petit forme et c’est finalement le confinement qui fera accélérer le projet. Elle profitera alors de cet état d’isolement pour peaufiner ses compositions voire réarranger d’anciens titres.
C’est après trois singles parus en automne 2020, que Stefa sort, en collaboration avec le compositeur multi-instrumentiste Amine Doukali, son premier EP solo de huit titres le 24 décembre. Un très beau cadeau de noël que certains ont pu découvrir sous leur sapin virtuel.
Discographie :
- No Fly Zone (single - 10/2020)
- Lone Dog (single - 11/2020)
- Marilyn (single - 11/2020)
- Lone Dog (EP - 11/2020)
Line-up sur scène :
- Stefa : chant, guitares, ukulélé
- Amine Doukali - claviers
- Hervé Caparros : guitare
- Jean Vincent “Jivé Dé” : basse
- Edouard Cogne : batterie
Ce premier album solo de huit titres est un subtil mélange de plusieurs styles, folk, pop, blues, funky qui se combinent parfaitement avec la voix rauque et chaude de Stéfa.
Track List :
01-Lone dog
02-Marylin
03-Perfect day
04-Trinkets don’t fix it
05-Wait a little
06-Sixteen
07-Sick of you
08-No fly zone
Enregistré au studio ADK à Bruxelles
Paroles et musique: Stefa
Arrangements, mix/master: Amine Doukali
Photo de l’EP: Antonio Ceballos
Solo guitare par Hervé Caparros sur Sick of you (piste 7)
Direction artistique: Amine Doukali
Contact: stefaofficiel@gmail.com
- Dès le premier morceau qui donne son titre à l’album « Lone Dog », le riff d’intro (bluegrass/deep-south) à l’acoustique qui servira de fil conducteur à tout le morceau nous donne la couleur de l’album : il sera « roots », teinté de blues, rock et folk, et séduira les amoureux de belles parties guitares !
Les chorus électriques ne sont pas en manque non plus et viennent appuyer la voix très douce et pourtant très rock de Stefa. [« Lone Dog » parle de la solitude et de la difficulté d'aimer les êtres solitaires.]* On retrouve dans ce morceau « chaloupé » le feeling de « Shock the monkey » de Peter Gabriel en beaucoup plus sensuel ! - « Marylin » débute sur un riff rock vite appuyé par un bon gros son de basse omniprésent, la batterie est également bien mise en avant. La mélodie est bien syncopée et bénéficie de plusieurs « double-stop » pour relancer le morceau. Les passages électriques piqués de wah-wah sont sublimes. [Composée sur son balcon, cette chanson parle d'une fille qui chante pour oublier sa peine, et malgré sa fin tragique Stefa nous confie son plaisir à la jouer.]*
- «Perfect day » avec son intro en arpèges et son riff palm-muté est assurément le morceau le plus joyeux de l’album. La mélodie avec ses harmonies vocales est sublime, les passages guitare en légato un régal. Un amour de ballade romantique et une voix envoutante ! [Stefa a écrit cette chanson dans le train au retour d’un magnifique week-end en Normandie : un rayon de soleil, une personne, un geste … le bonheur tient à peu de chose.]*
- Le très bluesy-rock « Trinkets don’t fix it » avec ses riffs abrasifs et son pont clavier très ’70 vous fera assurément taper du pied ! [Stefa était passablement énervée quand elle l’a écrite et ça s’entend, les guitares feulent et sont prêtes à griffer l’auditeur. Une chanson de rupture totalement jouissive …]* L’amour ne se reconquit pas aussi facilement, même avec un beau bijou !
- C’est avec « Wait a little » morceau typé bossa et son refrain en créole que Stéfa renoue avec ses racines maternelles, elle y rend hommage à la Guadeloupe où elle a passé ses vacances d’été. A noter les rythmes « timbales » et l’apport important de la flûte dans le morceau qui en fait sa richesse. [Cette chanson est une réflexion sur notre société qui court en permanence mais ne va nulle part.]*
- Le sixième morceau « Sixteen » est une « ballade country » qui débute par une intro en picking et se poursuit par de sublimes arpèges très bluegrass appuyé par des passages en slides qui fait la part belle au bottelneck ! Cette chanson a été composée pendant le confinement alors que Stefa se promenait sur la promenade verte à Bruxelles, elle y a croisé toutes sortes de gens qui l’ont vraisemblablement inspiré. [J'avais l'impression de retomber en enfance, n'étant pas maître de mes mouvements. Je ne pouvais que continuer à gérer le quotidien en attendant (peut-être) la fin du monde.]* confie-t-elle.
- « Sick of you » et son lead au banjo nous plonge instantanément dans un vieux pub écossais enfumé qui sent le vieux cuir, le whisky hors d’âge et une folle ambiance de jam celtico/bluegrass ! (Inspiration d’ailleurs voulue par Stefa, et peut-être encore une référence aux origines bretonnes de son papa). Les parties guitares s’interpellent et se répondent, tantôt en son clair, tantôt en son saturé, les percussions assurent un groove de malade ! [Cette chanson parle de l'addiction que l'on peut ressentir au contact de personnes absolument pas faites pour vous ...]*
- L’album se termine sur « No fly zone » et sur ce qui est pour moi le meilleur morceau de l’EP ! Une sublissime intro au piano, une basse qui martèle son groove tout au long du morceau, des envolées de guitares malicieuses et une voix qui se veut mielleuse à souhait, portée par une mélodie entêtante avec son refrain très ragga-muffin. Que de sensibilité dans ce morceau ! [N'abandonnez jamais vos passions, tel est, en un mot, le thème de cette chanson écrite au printemps 2020. Et si certaines personnes s'en sentent délaissées ou incomprises, c'est qu'elles n'étaient pas destinées à vous accompagner.]*
[*] détails fournis par Stefa sur son Bandcamp.
« Lone Dog » est un album très personnel, riche en émotions, véritable carnet de voyage, chaque morceau est un billet pour s’évader, un panel d’histoires merveilleuses puisées dans du vécu. La voix de Stéfa met du baume au cœur, tantôt sensuelle, triste, mélancolique tantôt joyeuse et envoutante. En tant que guitariste c’est une musicienne hyper-bluffante, une compositrice de talent hors-pair qui sait mêler à la perfection les genres musicaux et qui mérite le respect de tout guitariste masculin !
Un premier album donc très réussi, que je vous encourage à découvrir de toute urgence, en ces temps troublés et reclus …
Matoscope :
- Guitare : Squier Stratocaster Affinity / Fender hybride : manche de Stratocaster Classic 50s sur un corps de Squier Telecaster Thinline Classic Vibe / Ibanez MSC700 / Mini TAYLOR / Ibanez TCM50VBS Vintage Brown Sunburst High Gloss
- Ukulele : Baton Rouge Tenor V2 T8
- Amplis : Acus one for strings 5T et Fender Blues junior
- Effets : pédale Overdrive Joyo British Sound et une mini Wah Cry Donner
Les Liens :
http://url.bio/stefa
https://www.facebook.com/Stefazic
https://stefaofficiel.bandcamp.com/album/lone-dog
Back to the roots : SEYMINHOL I, Nothern Recital (2002) - Le contexte
Le 31/01/2021
« Nous étions sûrement les premiers à proposer cette thématique dans le style avec un concept historique aussi fouillé. »
Seyminhol, 1989-2019. Trente ans de métal, cinq albums, quelques EP, une marque de fabrique, signe d'ambition et de qualité.
Le groupe d'Algrange, qui ne connaît pas la langue de bois, a accepté de revenir sur l'album "Nothern Recital", (2002), qui devait influencer la suite de sa carrière.
Cette interview "Back to the roots" est réalisée en deux parties : dans la première, nous verrons le contexte dans lequel "Nothern Recital" est sorti ; dans la seconde, Seyminhol nous parlera de La réalisation et de l'accueil de cet opus, ainsi que de sa place dans leur discographie.
Seyminhol 2002 - de gauche à droite Chris, Julien, Nico et Kevin.
"Nous avons réalisé que le groupe prenait un nouveau virage."
Ahasverus : Pour commencer j'aimerais situer "Nothern Recital" dans son contexte : il sort en 2002. C'est le quatrième opus de Seyminhol, mais le premier au format "album". 2002, c'est l'année de sortie du "Rock In Rio" de Maiden, du "Reroute to Remains" d'In Flames et de "Six Degrees of Inner Turbulence" de Dream Theater. La France adopte l'Euro, le Front National accède pour la première fois de son histoire au deuxième tour des élections présidentielles contre Jacques Chirac. Comment se porte la scène française et où situe Seyminhol, en cette période ?
Kévin (chant) : L'origine de "Northern Recital" est réellement à rechercher en 1998 lorsque nous préparions notre MCD "Indian Spirit". Sur cet album, le titre "Fury of the North" annonçait vraiment notre virage heavy metal alors que le reste du mini album était très orienté hard rock FM voire rock français (seuls quelques titres ont été conservés à l'époque alors que nous avions composé un véritable album). Mais ce virage il fallait l'amorcer et, surtout, il fallait pouvoir le faire. En 2000, après une énième séparation du groupe (déjà à l'époque), et le flop du MCD précité, il était temps d'évoluer. Je rêvais de faire du power metal symphonique à la Rhapsody qui était le groupe du moment et les anciens membres étaient plutôt ouverts à cette idée. En France, il n'y avait rien dans le style à l'exception de Dyslesia ou d'Heavenly.
Seyminhol, "Indian Spirit", (1998)
En tous cas ces deux formations avaient une forte visibilité. Il fallait donc oser parce qu'il y avait encore de la place pour ce genre de métal et qu'il y avait des labels prêts à nous suivre. Le seul problème était les musiciens. Marco (guitariste) était un excellent soliste très inspiré par Malmsteen, Éric (second guitariste) avait un superbe jeu bluesy et savait s'adapter à tout mais ils n'étaient pas du tout prêts à trop évoluer. Nous n'avions pas de clavier, ni même un batteur capable d'assurer sur un style si particulier qui demandait beaucoup de double grosse caisse. C'est donc le moment où Julien Truttman nous a rejoints - un jeune très talentueux qui écoutait Dream Theater en boucle – et où j'ai proposé à Nicolas Pélissier - avec lequel je jouais dans Heresy (projet prog metal trop ambitieux…) - de nous rejoindre dans Seyminhol comme claviériste.
Il avait un très bon niveau, les idées pour modifier complètement notre son et les mêmes envies que moi. C'est donc lui qui a donné cette première couleur symphonique à nos morceaux, cette impulsion salvatrice. Le MCD dont je parle a ouvert la porte à "Northern Recital" et c'est sur ce premier album que l'alchimie entre Nico et moi a commencé à fonctionner. Il a composé une grande partie du disque et a donné un son plus moderne et une identité différente au groupe. Ce qui a engendré des tensions avec nos deux guitaristes de toujours (Nico était lui-même guitariste et il avait des idées bien arrêtées sur le style à développer).
Bref, nous étions malgré tout gonflés à bloc, sûrs de bouger les lignes avec ce disque qui, avec le recul, a fait l'effet d'une bombe à sa sortie. Il faut dire que le thème développé, les Vikings, était très novateur en ce temps-là. Nous étions sûrement les premiers à proposer cette thématique dans le style avec un concept historique aussi fouillé.
Julien (batterie) : Tout cela est vieux, j'étais encore un jeune étudiant à l'époque. Il me semble que cela bougeait plus que maintenant. Il y avait encore plein de cafés-concerts où voir jouer des groupes régulièrement.
"Je savais qu'il fallait tout changer : visuel, logo, style vestimentaire, son, ambiance. Bref, entrer dans les années 2000."
Seyminhol affiche donc de nouvelles ambitions et s'ouvre de nouvelles perspectives ?
Kévin : Comme je te le disais plus haut les ambitions étaient fortes pour ce qui me concerne. Je savais qu'il fallait tout changer : visuel, logo, style vestimentaire, son, ambiance. Bref, entrer dans les années 2000. J'avais depuis longtemps des contacts avec Brennus, Musea et d'autres labels. Je sortais beaucoup en concert, je travaillais ma voix comme un dingue, j'avais calmé mon mode de vie déjanté pour donner le meilleur de moi-même mais les freins venaient des anciens membres du groupe. L'arrivée du synthétiseur et des orchestrations posaient problème même si avec le recul tout le monde s'accordait à dire que cela était extrêmement bénéfique pour l'avenir du groupe. Je pense que Seyminhol a connu une renaissance en 2002 grâce à "Northern Recital".
Julien : Pour moi, à seize ans, aller en studio pour enregistrer était incroyable. Une fois le disque fini, il était évident qu'il fallait achever l'histoire. Nous avions, de plus, fait la connaissance de Nicolas pour quelques nappes de synthé. Ces nouvelles possibilités d'orchestrations enthousiasmaient tout le monde.
Chris (Basse) : C'est à ce moment que nous avons réalisé que le groupe prenait un nouveau virage, nos ambitions ainsi que l'apport d'une maison de disque devaient nous y aider.
Kévin : Et, hormis une escapade risquée en terre "electro-trash" en 2009 (cf. Ov Asylum), Seyminhol a depuis ce disque toujours produit des morceaux épiques à tendance progressive et symphonique.
Nico (guitares, claviers) : Moi je débarquais dans le groupe, au début pour faire les claviers, mais j'ai de suite entraperçu le potentiel et la belle ambiance qui régnait entre nous.
"On n'a même pas essayé de s'inscrire à la Sacem parce qu'on souhaitait éviter de sortir trop d'argent."
La nouvelle orientation musicale de Seyminhol génère du rififi au sein du groupe et même des départs...
Kévin : Et donc voilà la suite "logique" du groupe, les nouveaux départs. Mais nous avions l'habitude de cela puisque, le groupe ayant été officiellement fondé en 1989 sous le nom de Spirith, il y a eu beaucoup de musiciens dans nos rangs dès les origines. En 2002, au départ de Marco et d'Éric nous en étions par exemple à notre sixième batteur… Bref, je savais que la période qui allait s'ouvrir serait très compliquée.
Julien : En effet… Les vrais problèmes sont arrivés vers la moitié de la composition. Nous décidions d'inclure Nico dans la formation comme claviériste. Ce dernier étant également un talentueux guitariste, il apportait de bonnes idées. Les guitaristes ne virent pas cela d'un bon œil et leurs égos non plus. Seules la qualité et la musicalité nous importaient mais la jalousie a terni le tableau.
Chris : La nouvelle orientation musicale suggérée par Nico a généré des tensions avec les membres originels. Il a pris les rennes des compositions avec notre approbation à Kévin et à moi-même.
Ces désaccords entraînent un retard dans la sortie de l'album...
Kévin : Alain Ricard m'a téléphoné en mars 2002 pour me dire que Marco et Éric nous attaquaient en justice. On s'est rencontrés au tribunal et nous avons dû établir un document officiel qui évoquait les droits des uns et des autres. C'était davantage pour la forme que pour le fond parce nous n'envisagions absolument rien en terme de vente. Les royalties que nous percevions à cette date étaient dérisoires. Pour tout dire, on n'a même pas essayé de s'inscrire à la Sacem parce qu'on souhaitait éviter de sortir trop d'argent au moment du pressage de nos disques. En effet, depuis le début de nos enregistrements tous nos albums avaient été payés par nos soins à l'exception de "Septentrion's Walk" (pris en charge par Brennus en coffret collector).
Nico : Je pense avec le recul que ce retard nous a été très préjudiciable compte tenu du succès underground de «Nordic Tales» et des concerts que l'on a donnés sans pouvoir rien proposer. De plus les chroniques commençaient à sortir sans que nous ayons de quoi contenter nos auditeurs.
Seyminhol, "Nordic Tales" (2001)
Du coup, quel line-up jouera sur Nothern Recital ?
Kévin : En live, ce sera la formation avec Chris Billon-Laroute à la basse, il était avec moi dans le groupe depuis les débuts (même depuis la création en 1989 pour ce qui le concerne) ; Julien Truttmann, le petit nouveau à la batterie, qui a très vite trouvé sa place au sein de l'équipe ; Nicolas Pélissier au synthétiseur (il est devenu le compositeur attitré) ; moi au chant ; Régis Reinert (un ancien Seyminhol et le compositeur principal d'Indian Spirit) à la guitare. Il y avait aussi des potes sur scène, avec nous pour les chœurs, les voix rauques, etc. Bref, l'aventure pouvait commencer. Nos problèmes juridiques se réglaient progressivement, les dates de concerts se multipliaient et nous gagnions en notoriété à chaque nouvelle prestation.
Nico : Voir ce fameux concert à Woippy (57) dans un très gros festival de metal plutôt typé «extrême» où je me suis senti obligé de quitter mes synthés pour densifier les guitares (bon, jouer «The final Countdown» était un pari osé ! ).
"Cet album nous a différencié du métal français de l'époque."
Vous décrochez un contrat chez Brennus. Nouveaux espoirs, nouvelles contraintes ?
Julien : Nouveaux espoirs… trop peut être. Des contraintes pas vraiment. C'est un label très petit.
Kévin : Nouveaux espoirs, oui. Et puis je connaissais Alain Ricard depuis 1995 et notre premier MCD "Thunder in the Dark". Il avait trouvé cet essai très chouette et m'avait juré que si nous pondions un disque complet avec la même qualité il nous signerait. Et c'est donc ce qu'il a fait en 2001. Mais bien sûr, malgré des ventes conséquentes en France (plus de 3000 albums vendus), les retombées financières se sont avérées bien maigres. On touchait seulement quelques euros par album et, si tu fais le calcul, cela représentait moins de dix mille euros à partager en cinq. Avec l'investissement pour les enregistrements, les décors de scène et tout le reste, autant dire que cela était beaucoup trop peu pour s'offrir les services d'un producteur. Nous avons toujours payé pour faire avancer la machine.
Chris : Surement plus d'espoirs que de contraintes...
Le contrat en poche, vous vous attelez à l'album. Passer de quelques EP à un concept-album historique c'est gonflé et totalement différent du Seyminhol de la décennie précédente...
Chris : Cet album nous a différencié du métal français de l'époque, nous donnant accès à de belles scènes et festivals. Il pose les fondations du «nouveau» Seyminhol.
Kévin : Oui, et en plus les morceaux du MCD ont été repris sur "Northern Recital" pour constituer le dernier chapitre de notre "œuvre". Ils avaient été composés par Éric et Marco en grande partie. Avec l'arrivée de Nico, le synthétiseur a boosté les premiers enregistrements mais l'évolution lors de l'écriture des deux autres chapitres du disque a été tellement phénoménale qu'il y avait un sérieux décalage. À tel point qu'il a fallu réenregistrer les morceaux du MCD pour qu'ils collent davantage à l'album complet, rechanter des parties, refaire des chœurs, des orchestrations, etc. Un boulot de titan avec un très petit budget. Heureusement, notre ami de toujours, Gilles Kauffmann, - un ingénieur du son rencontré au studio Linster à Luxembourg - était là pour nous aider. Et il n'a pas compté ses heures tout au long des phases d'enregistrement, de pré-mixage et de mastering. Il appréciait notre musique et donnait vraiment tout ce qu'il pouvait pour que nous puissions avoir un super résultat et le meilleur son possible. J'ai dû aussi m'atteler à la création d'une histoire plausible mais largement romancée, qui devait intervenir juste avant le fameux MCD "Nordic Tales". Je suis donc parti de l'attaque Viking sur le couvent de Lindisfarne en 793 et j'ai imaginé l'épopée d'un danois, Thorgis, cherchant à venger ses frères Saxons défaits par Charlemagne à Verden en 785. La suite de l'histoire a été un véritable casse-tête.
Julien : Je n'étais pas là pour le Seyminhol d'avant, mais pour en avoir écouté tous les albums c'est vrai que l'évolution est grande ! Pour l'anecdote : à mon arrivée dans le groupe, Chris m'a donné tous les vieux albums sauf un, "Thunder in the dark", plus disponible. Je l'ai trouvé au Cash Converter quelques années plus tard pour compléter ma collection.
Nico : En contextualisant cet album et surtout sa thématique, tu peux te rendre compte que seuls des groupes mondialement connus comme Amon Amarth (et souvent Scandinaves) traitaient du sujet, et encore de façon plus extrême que nous. Les ambiances, cette richesse historique était remarquable car elle a été produite sans gros moyens, à l'aide d'amis et de passionnés comme nous.
La suite sur Back to the roots : SEYMINHOL II, Nothern Recital (2002) - L'album, son accueil, sa place
Retrouvez nos interviews "Back To The Roots" :
FRAU FLEISCHER - LES FRONTIERES DE L'INDUS (interview)
Le 30/01/2021
Franz Schultz (Schultz) et Greg Lambert (Notheist), tous deux connus pour leurs projets de métal indus, se sont adjoints les services de Gabriel Daimon pour monter leur nouveau projet, Frau Fleischer.
Tandis que la Frau électro prépare son album et se lance dans une campagne de financement (lien in fine), nous sommes allés interroger les deux zicos.
"Cet album explorera de nombreuses frontières."
Bonjour Frau Fleischer. Commençons par votre nom. Une référence au Berlin décadent des années 1920 ?
Franz : L’idée du nom est venue d’une amie allemande, un soir autour d’un verre. Je voulais un nom qui claque, qui marque sans forcément avoir de signification particulière. Nous avions évoqué à un moment Frau Schultz mais je ne voulais pas créer une famille Schultz. Je voulais une continuité avec le passé tout en se détachant de ce nom. Une fois le nom suggéré, tout le monde a accroché, du coup Frau Fleischer était née.
Franz Schultz et Greg Lambert, vous avez chacun déjà un projet dans la sphère indus. Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous réunir ?
Franz : Greg et moi nous sommes croisés une fois il y a au moins dix ans dans une soirée lesbienne sur Paris.
Je jouais à l’époque avec mon projet Schultz feat. VDREY, un cross-over mêlant indus et performance artistique totalement décalée. Quand l’idée de Frau Fleischer est apparue, VDREY m’a immédiatement conseillé de me rapprocher de Greg et a fait le lien pour que cela aboutisse. Et je dois avouer qu’elle n’avait vraiment pas tort !
Greg : Franz a bien résumé comment nous nous sommes réunis. Pour ma part j’ai toujours aimé l’électro, la musique industrielle, expérimentale... et c’est la première fois que je joue dans un projet à l’électronique si marquée. Pour moi c’est un vrai plaisir, et en plus avoir l’occasion de faire de la musique avec Franz c’est une grande joie car ça fait longtemps effectivement que je le suis et que j’aime vraiment son univers. Que du bonheur, quoi !
Qu'apporte Gabriel Daimon à Frau Fleischer ?
Franz : Gabriel Daimon apporte une fraîcheur par son jeune âge, déjà, mais aussi par son univers totalement atypique et déjanté. Lorsque ce projet est né et que je cherchais des musiciens, je ne voulais absolument pas travailler avec des gens de la région ou des gens ayant déjà joué dans de nombreux groupes locaux. Non pas que je n’apprécie pas les musiciens locaux, au contraire, mais je voulais cette nouveauté, cette fraîcheur. Il est passé à la maison, un peu de musique, quelques échanges, et une heure après nous buvions une bouteille de champagne pour célébrer son arrivée dans le groupe.
"Il n’y a pas de règle et on a un immense terrain de jeu qu’on explore."
Mi-décembre 2020 vous avez sorti "Sacrifice" votre premier single à pochette sanguinolente. Une manière de donner le ton de ce qui va suivre ?
Franz : Le visuel de cette pochette est le fruit de l’imagination de VDREY. Nous lui avons laissée une totale liberté et elle a fait ce qu’elle ressentait.
Nous aimons les collaborations sans barrière ni limite, et celle-ci est la première de ce projet. VDREY sera en charge de toute la partie visuelle et univers du groupe et, pour notre part, n’intervenant absolument pas dans son processus créatif, elle seule pourrait répondre à cette question.
Photographie : VDREY
Un album est en préparation. A quoi doit-on s'attendre ?
Franz : Nous construisons l’univers de celui-ci au fil des compositions. Et comme nous venons d’univers différents, je pense que cet album explorera de nombreuses frontières. Nous en sommes à un peu près au tiers de celui-ci, donc on peut s’attendre à tout pour l’instant...
Greg : Ce qui est génial avec Frau Fleischer, c’est que tout reste à faire. Il n’y a pas de règle et on a un immense terrain de jeu qu’on explore. Aucun de nous ne sait vraiment à quoi s’attendre.
"La seule loi c’est que chacun prenne du plaisir."
Comment vous êtes vous organisés pour les compositions ?
Franz : Là encore il n’y a pas de vraies règles. On échange beaucoup d’idées, de bases de compositions… Si ça plaît à tous, on développe, sinon on passe à autre chose. La seule loi c’est que chacun prenne du plaisir.
Et côté instrumentation ?
Franz : Gabriel Daimon s’occupe du chant, Greg Lambert des guitares, et pour ma part je prends en compte la partie électronique et le second chant, comme sur Sacrifice.
Après, comme je te l’ai dit plus haut, il n’y a pas de vraies règles, nous avons chacun nos instruments de prédilection, mais si demain Greg veut chanter ou jouer du piano sur un titre, ou Gabriel jouer du triangle sur un autre, il n’y a aucune limite.
Il y a aussi, car je ne veux pas les oublier, une petite nébuleuse qui tourne autour de nous et qui nous aide, comme VDREY pour les visuels, ou Art Sound Mix pour la prod et le studio, pour n’en citer que deux.
Des guests sur l'album ?
Franz : Seul l’avenir nous le dira, c’est encore un peu trop tôt pour penser à ça.
Quand l'album sera-t-il disponible ?
Franz : Nous allons certainement sortir un second single mi-février au plus tard, ainsi que, je l’espère, une vidéo.
Pour celle-ci seule l’évolution de la situation sanitaire nous dira si nous pouvons la faire ou pas. Je n’ai pas envie d’une vidéo faite de morceaux filmés chacun dans son coin et assemblés "en mode confinement", je veux quelque chose de beau, qui claque.
Pour l’album nous espérons une sortie cet été, mais il est encore un peu tôt pour donner une date exacte. Je préfère que nous ne nous avancions pas là-dessus, tellement de choses peuvent arriver d’ici là...
Nous venons juste de lancer une campagne de financement pour celui-ci, et même si les temps sont difficiles pour tous, nous y croyons.
Sans même parler du contexte sanitaire j'imagine qu'avec l'éloignement il sera compliqué de vous voir en concert ?
Franz : Nous avons commencé à démarcher tranquillement afin de pouvoir jouer cette année. Rien de bien concret pour l’instant, mais si dates il y a, et j’espère qu’il y en aura, cela ne sera pas avant cet été, voire la fin de l’année. Nous nous focalisons plus sur l’album pour l’instant.
Un mot sur la campagne de financement qui a été lancé récemment ?
Francz : Je l'ai rapidement évoquée mais elle est vraiment importante pour nous, cette campagne de financement de notre premier album. Elle servira à financer la dernière partie de cet album pour lequel nous avons investi beaucoup de temps, mais aussi d’argent, et à ce jour sans ce petit coup de pouce, cela risque d’être difficile pour nous de mener à bien ce projet.
Pour tous ceux que cela intéresse, la cagnotte se trouve ici :
https://fr.ulule.com/aide-frau-fleischer-a-passer-a-l-etape-suivante-/
Merci Frau Fleischer de m'avoir répondu.
Franz : Merci à toi pour cette opportunité.
Nous vous invitons également à nous suivre sur les réseaux et pour ceux qui n’ont pas encore écouté Sacrifice à le découvrir ici :
https://fraufleischerband.bandcamp.com/releases
Chronique d'album : SCARRED (Death Metal et autres), "Scarred" (22/01/2021)
Le 22/01/2021
Groupe : SCARRED
Album : Scarred (CD - 22/01/2021)
Genre : Death et plus
Origine : Luxembourg
Par Dam'Aël
Le Groupe :
Il était une fois en l'an 2000, dans une contrée lointaine nommée Luxembourg, deux saltimbamques prénommés Laurent et Jeff. Le premier tape et frappe, non pas sur Jeff Dieu merci, mais sur des percussions. Le second astique mieux encore que Cendrillon, le manche de sa basse. Une idée fait son chemin et les met sur la longue route du Métal Francophone ; Puissants de leur fantastique décision, ils créent le groupe de Power Metal REQUIEM...Mais...
Crash et Trash ne font qu'un puisque des changements de line-up amènent le groupe à faire évoluer sa musique vers des champs de bataille beaucoup plus agressifs et sombres allant jusqu'au Death. C'est alors qu'ils décident de changer leur nom. Ils seront désormais à partir de l'an 2004 SCARRED...
SCARRED est né, et la formation attaque d'entrée de jeu avec la sortie d'un EP "Inner Scars" la même année.
En 2009, le quintet sort son premier album studio "New Filth Order", un onze titres qui les amène à participer et à remporter l’édition luxembourgeoise du Wacken Metal Battle jusqu'à les propulser à la deuxième place en finale internationale du Wacken 2009. Dès lors les portes de certains festivals s'ouvrent sous leurs pas et notamment le Metal Camp en Slovénie, et la proposition encrée noire sur blanc de faire les premières parties de Lamb of God, Arch Enemy, Devildriver, Black Dahlia Murder.
Deux ans plus tard, malgré les tournées qui occupent leur temps, ils s'affairent à une nouvelle réalisation et concrétisent le second album "Gaia/Medea" qui sort en mai 2009 sous la bannière magistrale de Klonosphère/Season of Mist Production.
"SCARRED"
L'album :
2020 : année démoniaque à bannir sans doute de tous les calendriers... c'est une année de composition et de création pour SCARRED qui peaufine dans son home studio des sons, encore des sons, et surtout de nouveaux sons pour rendre encore plus identitaire l'album qu'ils veulent offrir à l'histoire de la musique luxembourgeoise et corrélativement à l'histoire de la musique francophone. Et bien leur en a pris ! Car la galette qui tourne sur la platine depuis des heures échauffe non seulement le système de rotation de mon engin mais aussi et surtout mon engouement pour ces treize titres qui font de cette galette une sorte d'album-concept ! Puisque l'idée est de retranscrire à la fois le vécu subi par les membres du groupe pendant la période qui s'est écoulée depuis le dernier album et de faire évoluer cette ambiance musicale plaquée sur cet objet dur et flamboyant qui sillonne dorénavant le territoire de mon lecteur.
Et si je vous présentais le casting actuel justement :
- Laurent Kessel - Drums
- Bertrand Pinna - Bass
- Yann Dalscheid - Lead Vocals
- Diogo Bastos - Guitar and Backing Vocals
- Vincent Wilquin - Guitar and Backing Vocals
Scarred par Lugdivine Unfer
S'il a été scotché sur le front de SCARRED le post-it de Death Metal, je puis vous garantir que cet album est un melting-pot musical aux tendances certes death, trash, mais aussi progressives de façon subtile, symphoniques sans en faire trop, cinématographiques sans en surjouer, gamemusicales pour amuser et fédérer les Geek et les Nerds, atmosphériques pour prendre l'air en oubliant nos masques-tauliers, psychédéliques pour s'envoler via notre imagination dans des terrains utopiques, éclectiques c'est sûr ! Sur fond de modernité ! Et oui les protagonistes de SCARRED sont jeunes.
Et si on allait explorer sans plus tarder ces treize propositions ?
"Sol"
61 secondes qui aiguisent notre curiosité. Où Scarred veut-il nous amener?
"Mirage"
Mirage ou plutôt découverte de leur univers. Ce titre est à la fois puissant et mélodique qui, d'après la formation crée le pont avec les albums précédents. Ma pensée s'en est allée très vite vers le monde des Nerds et des Geeks de jeux video car cette musique pourrait s'inscrire parfaitement dans un de ces jeux qui n'en finissent plus tant les rebondissements sont nombreux. Le ralentissement du tempo à mi-course, donnant même un côté progressif voire cinématographique, pourrait faire divaguer sur un ralenti de cinéma... A noter une double pédale qui dès le début de la composition, mitraille en un flot record, sa horde de projectiles. Belle entrée en matière.
"A.D...Something"
Ambiance beaucoup plus trash et lourde que la voix rauque de Yann complète à merveille et sans concession afin d'assombrir ce tableau brutal et violent. Un monstre musical qui écrase tout sur son passage et qui confirme l'évolution de la formation. Le duo guitare/basse assène des rythmiques bien pesantes, violemment fouettées par la batterie qui ne reste pas en marge de la scène.
"Chupacabra"
Un pied dans la culture populaire du Mexique, un autre dans le Nu Metal, les scarred boys s'amusent à visiter à la perfection nombre d'univers musicaux du Metal. Maîtrise parfaite de chaque instrument qui livre une rythmique cohérente et particulièrement bien travaillée, sur laquelle la voix plaque à terre et sans merci, des vocalises scalpantes et tranchantes.
"Prisms"
Prisms est un morceau de transition, instrumental. Il y en a quatre au total si l'on compte l'intro. La formation nous propose un voyage plutôt oriental aux sonorités d'un dobro (je laisse le groupe nous confirmer ou infirmer cette information). Ce titre, comme "Mirage" a fait l'objet d'un video-clip, vidéo totalement inspirée par le visuel du CD réalisé par Drazen Medakovic, mettant en animation le travail cérébral qu'amènent confusion mentale, réflexion, interrogation ; un bouillon neuronal qui fait mal mais qui s'ouvre vers une solution, la lumière, savamment illustrée par un passage en noir et blanc à celui à peine coloré (1'23) des images, qui s'amplifie (1'38) pour faire surgir la lumière libératrice timide au départ puis de plus en plus flamboyante, battant au rythme d'un coeur salvateur.
"Merry Go Round"
Un round à la fois catchy et mélodieux qui génère un headbanging général tant il est fédérateur. Les claviers sont un plus dans ce titre qui dénote la capacité du groupe à diversifier ses compositions et à étendre son panel. Le final est particulièrement doux (corroborant parfaitement l'information pré-citée) et manifiquement interprété par des choeurs superbes : "Don't save now" (sauf erreur de ma part). A noter que le chant est presque clair, une alternance de screaming discret et de voix claire bien rauque.
"Nothing Instead"
On confirme les compositions super travaillées et nuancées et un chant plus que maîtrisé. Le jeu de batterie est un martèlement quasi-incessant qui laisse supposer un entrainement de marathonien pour Laurent. Des ponctuations très douces donnent un coup de fraîcheur parmi ce flot de screams et notamment le solo de guitare très délicat dans une structure de brutes ou presque...
"In Silent Darkness"
C'est une nouvelle transition, toujours instrumentale , une orchestration qui s'amorce sur une intro jouée par la six cordes, un écho dans ce noir silencieux, propice à la réflexion, plus encore à une introspection... La batterie interrompt ce moment de calme et martèle en contre temps dans une rythmique hyper bien ciselée. Les guitares et la basse font exploser le titre par des riffs recherchés. Aucun doute, les ambiances et nuances sont au menu de "In Silent Darkness". Excellent morceau qui génère un véritable coup de coeur.
A.H.A.I.A."
SCARRED aurait-il obtenu les trois A longtemps recommandés ? C'est au fond du gouffre, dans un univers plus que sombre, que les cinq gaillards nous attirent dans leur texte. Impressionnant changement de rythme et surtout de style qui embarque dans une sorte de rituel shamanique, capable de nous donner cette capacité à trouver les solutions pour reprendre pied. D'abord psychédélique , ce rituel laisse place à " un véritable rouleau compresseur de graves et de double pédale, symbolisant le caractère à la fois hallucinatoire et intensif de ce genre d’expérience. Une fois le rituel terminé, on se retrouve seul pour réfléchir à ce qu’on vient de vivre en contemplant la lune (LUA) au milieu de la forêt" (dixit Yann dans SCARRED fait peau neuve - (interview))
"Lua"
C'est la basse qui ouvre le bal sur ce nouvel instrumental invitant de somptueuses guitares à entrer dans la dance. On tend à croire et à supposer que la résolution des problématiques antérieures a été enfin trouvée. Un doux moment aux couleurs musicales encore une fois différentes et variées. SCARRED serait-il le peintre de la musique 2021?
"Dance Of The Giants"
Même si les notes de l'introduction de ce morceau sont une suite évidente de l'instrumental précédent, cette dance de géants amorce le pas vers une lourde,très lourde ambiance dont chaque pas est martelé par la batterie, suppléée par des guitares peu rassurantes qui enfoncent le clou. Mais rassurez-vous la lumière est au bout du tunnel avec ce final rempli d'espoir.
"Pétrichor"
Tout s'éclaircit y compris le chant de Yann. Tout laisse à penser que les problématiques traitées dans les textes de SCARRED ont trouvé leur solution et que la voix claire ouvre sur une même voie très nettement éclaircie au bout de ces quelques cinquante-six minutes. La fin s'installe sur des vibrations positives celles d'une étape gagnée et d'une évolution indéniable pour SCARRED.
"Yours Truly"
C'est par un joli REQUIEM que SCARRED nous salue, dans des sonorités d'orgue moderne. Je soupçonne SCARRED d'être capable de nous faire un futur final à la mode Gospel...Tant leur talent est évident.
A savoir :
La musique de SCARRED a été enregistrée par SCARRED et PATRICK DAMIANI.
Le mixage a été aussi confié à PATRICK DAMIANI du TIDALWAVE STUDIO (Karlsruhe, Allemagne ) alors que le mastering a été assuré par ROBIN SCHMIDT du 24-96 MASTERING (Karlsruhe, Allemagne). Le superbe artwork est une réalisation de DRAZEN MEDAKOVIC qui a su mettre en avant la problématique exprimée dans les textes, le cheminement qui a été nécessaire afin d'y apporter des solutions et le sentiment d'une issue salvatrice et positive.
L'album sort sous le label KLONOSPHERE avec une distribution physique prise en mains par SEASON OF MIST
Quant à la distribution numérique, elle a été confiée à THE ORCHARD.
Quelle est la cicatrice laissée par SCARRED après l'écoute attentive de ce nouvel album "Scarred" ?
Je ne vais pas y aller des par quatre chemins et encore moins par des chemins de traverse, ce nouvel opus des Luxembourgeois est une excellente réalisation artistique.
Bien foutu (oui j'me lâche), bien cousu, bien dodu, bien poilu,
Bien chiadé, bien fouillé, bien travaillé,
Très recherché, très varié, très soigné
Bref vous l'avez compris, sans faute il faut écouter!
Grand succès leur souhaiter car c'est largement mérité.
Et c'est forcément gagné au vu de la qualité délivrée.
Une galette gourmande à déguster !
Laissez-vous gagner, livraison à domicile assurée !
Cet album est une pièce maîtresse qui démontre le talent de ces cinq garçons, leur capacité a trouver des mélodies variées et d'une efficacité redoutable. Le travail des musiciens est surprenant de qualité qu'il faut saluer au passage. Leurs influences pouvant être très différentes créent cette magie de diversité. Aucune monotonie ni ennui lors de l'écoute de ces treize titres qui avoisinent presque l'heure. On remet le couvert sans aucune hésitation tant pour les fans de Death que ceux qui ne sont pas forcément adeptes. Une belle ouverture d'esprit, un beau voyage aux lueurs d'espoir. C'est évidemment ce qu'il nous faut pour 2021...
Scarred par Lugdivine Unfer
Les liens :
- FACEBOOK
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https://www.instagram.com/scarredoffial - TWITTER
https://twitter.com/scarred_metal - BANDCAMP
https://scarred.bandcamp.com/ - ARTWORK
www.drazenillus.com - MIXAGE
www.tidalwave.de - MASTERING
www.24-96.com - LABEL et RELEASE
www.klonosphere.com - DISTRIBUTION PHYSIQUE
www.season-of-mist.com - DISTRIBUTION NUMERIQUE
www.theorchard.com
L'actualité de la semaine 3/21
Le 18/01/2021
DON'T WORRY BE HAPPY
Le groupe de hardcore marseillais HappyFist HxC a mis en ligne le 22/01/2021 un clip intitulé "Nightmare". Ce morceau figurera sur leur opus en préparation.
"On est discret depuis un petit moment mais c'était pour une bonne raison ! On aura bientôt le plaisir de sortir notre album sur lequel on a travaillé un bon moment, et qui on espère vous plaira et vous fera casser votre salon en attendant la reprise des concerts", pouvait-on lire en exergue de la publication.
RETOUR EN GRACE
Quatre ans après "All My Gods Are Monsters", le groupe de rock métal alternatif VICIOUS GRACE est de retour avec un nouvel album. Le bébé s'appelle "Glass House". Il est disponible chez www.m-o-music.com.
Les Cavaillonnais avaient présenté début 2019 un premier single, "Silver Lining" :
ON THE ROAD AGAIN
Elle qualifie son rock/folk de "road music". Mylène L. Chamblain , qui tient la guitare acoustique dans le groupe belge Plain Jane , a présenté hier, 22/01/2021, son nouvel EP "Body & Soul".
Il succède à l'album "Hold Fast", sorti voici seize ans.
DOPEWAY TO HELL
Dope Mushroomera (en haut à gauche sur notre photo de casting) fondatrice/guitariste/chanteuse du groupe de punk-rock québecois Bad Skin sera à l'affiche d'un court-métrage intitulé "Succubus". Elle y tiendra le rôle de Lilith, une "séductrice qui entraînera Martin dans les profondeurs de l’enfer".
Bad Skin, quatuor féminin de Montréal, s'était notamment illustré en 2017 avec l'album "Pussy Power".
CHAOS INTERNATIONAL
Chaos Rising est un projet féminin international à géométrie variable initié par la Française Stéphanie Nolf (Unsafe), chanteuse multi-instrumentiste et compositrice.
Il regroupe des musiciennes originaires de France, d'Allemagne, du Royaume-Uni, de Suisse, d'Iran, du Mexique, de Suède, du Brésil et d'Australie, mais aussi des techniciennes assurant le graphisme, le montage vidéo, etc.
Sortant des single au rythme d'un morceau par mois, Chaos Rising vient de présenter son huitième jet, intutulé "Lost", avec cette fois Stéphanie à la guitare et à la basse, l'Argentine Nicole Trinchero (Acroma, Scale to Infinity) à la batterie, et l'Allemande Corinna Kurschatke (Bloodfinch) au chant.
Découvrez la discographie de Chaos Rising ici :
https://chaosrising.bandcamp.com/track/lost
SHOW DEVANT
Nous vous parlions en début de semaine des Princesses Leya, quatuor métallo-comique monté initialement pour quelques représentations scéniques et qui, fort d'un succès dépassant ses espérances, sortira finalement un album le 12/03/2021.
Puisque le vent souffle en poupe, les Princesses seront également à La Maroquinerie (Paris XXème) les 12 et 13/06/2021 pour deux représentations dont le fil conducteur, sans rapport avec l'album, est le suivant :
"Grand Amateur de pop acidulée et de chemises Interflora, Schoumsky a un rêve : gagner l’Eurovision ! Mais dans son entourage personne ne veut l’aider à part Dedo, «Le prince des ténèbres». Sauf que celui-ci pose une condition : l’Eurovision oui, mais en faisant du Heavy Metal !"
Au programme humour et métal. Pour réserver son billet, c'est ici :
https://www.weezevent.com/princessesleya-maro
HIGH VOLTAGE
Le trio stoner High On Wheels vient de lancer un crowdfunding pour son nouvel album qui s'intitulera "Fuzzmovies".
les Parisiens ont dévoilé pour l'occasion la pochette de l'album (notre photo) ainsi que le single "Destiny Is On My Way".
Les contreparties sont disponibles dès cinq euros.
https://fr.ulule.com/high-on-wheels-new-album-/#rewards/
MARCHE TROYENNE
Repéré lors de la parution de son joyeux clip "March Of The Dead", le groupe d'horror metal troyen SLEAZYZ a dévoilé "Devil talking in my head", un nouveau single de son premier album à paraître le 29/01/2020.
Vous pouvez le découvrir ici :
PRINCESSE METAL
"Quand ça n'a aucun sens c'est qu'on tient un truc", affirmaient les Princesses Leya dans une interview accordée l'été dernier à http://www.lahordenoire-metal.com.
Né de la rencontre d'Antoine Schoumsky (guitare et chant) et de Dédo (chant), complété par Cléo Bigontina (Basse) et Xavier Gauduel (Batterie), Princesses Leya est à l'origine un spectacle live mélangeant humour et métal.
La galéjade fonctionne si bien que les Princesses Leya, désormais groupe, décident de pousser l'aventure jusqu'à l'album narrant, de sketches en chansons, les aventures de ces héros projetés à la recherche d'une partition secrète dans une dimension où "le QI moyen y est proche du teckel".
L'album sortira le 12/03/2021.
SILVERTRAIN : DEPART IMMINENT
Silvertrain a dévoilé la pochette de "Steel Against Steel", son nouvel album à paraître le 20/02/2021.
Son artwork est signé Stan W Decker.
FORTUNATO III ?
S'il y en a un qui ne chôme pas, en ce début d'année 2021, c'est bien Markus Fortunato !
Le bassiste de Kingcrown, formation de heavy mélodique dont nous attendons le nouvel EP qui succèdera à "A Perfect World", travaille également sur le troisième album de Fortunato, groupe dont il assure aussi le chant, (et avec talent !), comme vous pouvez en juger sur le teaser de l'album de 2015 :
L'occasion de (re)découvrir la discographie de Fortunato, et si vous aimez le néoclassique, foncez : c'est du billard, et c'est à petit prix !
https://markusfortunato.bandcamp.com/album/restless-fire
ROCK'N ROLL MAN
Toujours aussi prolifique, l'inépuisable Jean-Lou Kalinowski (ex-Shakin' Street) vient de mettre en ligne ce 18/01/2021 "Aspie inside", un nouvel album, sous le nom de Jean-Lou K.
Retrouvez sa discographie solo, sous le nom de Jean-Lou K ou d'AC22, ici :
NOS CHRONIQUES :
Cette semaine a enfin été marquée par la sortie du nouvel album des Luxembourgeois SCARRED.
Notre chronique sur Chronique d'album : SCARRED (Death Metal et autres), "Scarred" (22/01/2021)
Et par celui du groupe de métal indus HORSKH.
Notre chronique sur Chronique d'album : HORSKH (Métal Indus), "Wire" (21/01/2021)
C'est tout pour cette troisième semaine de l'année.
A la semaine prochaine !
Le 14/01/2021
« C'est un album finalement très spontané, un peu à la manière de l’écriture automatique surréaliste. »
Le 19/03/2021 sortira "Inside", le premier album solo de Lewis.
Un opus personnel et osé, qui saura séduire les amateurs de prog' ou de psyché, les fans de rock, de baroque, ou tout simplement ceux qui aiment les albums de chansons réussies.
Deux mois avant de dévoiler "Inside" dans son intégralité, Lewis l'insaisissable a bien voulu lever un coin du voile. Voici son interview.
Ahasverus : Bonjour Lewis. Vous jouez déjà dans Tense Of Fools et dans Bachir Al Acid. Qu'est-ce qui nous vaut cette escapade en solo ?
Lewis : J'ai eu le sentiment de devoir exprimer quelque chose de plus personnel, de me détacher de toute esthétique et d'écrire librement, comme si je n'avais pas le choix, comme un ado dans sa chambre !
Ahasverus : Votre album est proprement inclassable. A quel public le destinez-vous ?
Lewis : Et pourquoi pas aux inclassables ?
Ahasverus : D'où sortent ces compositions ?
Lewis : Je suis toujours en train de me demander comment elles sont sorties, car c'est un album finalement très spontané, un peu à la manière de l’écriture automatique surréaliste. En fait j'ai une piste,je pense que le nom de l'album y répond, elles sortent de l'intérieur, le mien «Inside», je me questionne donc d'avantage sur la manière dont elles sont sorties que d’où elles viennent !
Ahasverus : Appeler cet album «Inside» relevait de l'évidence ?
Lewis : L'évidence est apparue avec le temps, au début j'avais projeté un autre nom. Mais au fur et à mesure de l'album ce titre a pris sens et je ne pouvais plus reculer.
Ahasverus : Je découvre grâce à votre biographie qu'il existe une psychologie de la musique, un domaine qui vous est familier (*) Ce paramètre a-t-il influencé le compositeur que vous êtes ?
Lewis : J'ai eu a chance de découvrir cette matière «Psychologie de la musique» au Canada. C'était une matière drôlement fascinante qui m'a permis de développer un autre regard sur la musique, une autre approche, par exemple, j'y ai découvert les influences de la musique sur notre cerveau et l'usage de la musique comme thérapie. Concernant «Inside», je dirais que l'écriture de cet album a été pour moi une profonde thérapie, mes connaissances en psychologie n'ont pas vraiment de rapport avec l'écriture à proprement parler, mais elles étaient certains propos et me permettent de développer et de rentrer en profondeur dans des thèmes sortis bruts, sur le tas. Un peu à la manière d'une psychanalyse en fait. Une extériorisation d'affects intérieurs par la musique, Voila le concept !
« Peut-être qu'à force de tout mélanger j'obtiens une recette originale ? »
Ahasverus : Outre vos camarades de Tense Of Fools qui vous accompagnent sur l'album, il y a de nombreux invités, chanteurs et musiciens. On entend du trombone, de la flûte traversière, du violoncelle, du saxophone... (voir in fine) Le multi-instrumentiste que vous êtes est arrivé avec ses partitions ou vous leur avez laissé l'initiative ?
Lewis : J'aime travailler avec spontanéité. C'est un ressenti brut, parfois sans directives. La liberté que j'ai prise dans la composition de l'album se devait d'être partagée par les musiciens qui m'entourent.
Ahasverus : Vous citez pour influences Steven Wilson , Rover, Pink Floyd , Kigayaku moyo, Queen of the Stone age , Radiohead ,Jeff Buckley. D'accord. Mais même s'ils sont éloignés de votre univers, la liberté de votre ton et votre côté imprévisible m'ont fait penser à des artistes tels que Julien Doré ou Sébastien Tellier.
Lewis : Je vois où vous voulez en venir ! Ces deux artistes proposent une recette très personnelle de leur manière de concevoir la musique et effectivement, j'aime aussi ce côté imprévisible, c'est l'improvisation qui je pense contribue à amener cette liberté de ton sur mon album qui caractérise les artistes que vous citez, même si oui, nos univers sont très éloignés ! Peut-être qu'à force de tout mélanger, j'obtiens une recette originale ?
« Je fonctionne beaucoup à l'improvisation et je discerne dans un second temps, je réécoute et j'essaye d'organiser ce qui me plaît le plus. »
Ahasverus : Vocalement je vous trouve un côté funambule : vous êtes capable de sortir de votre zone de confort pour aller chercher des notes très haut. On dirait presque que vous jouez avec l'auditeur.
Lewis : C'est marrant je n'avais jamais entendu ça, jouer avec l'auditeur, c'est un beau concept je trouve. Vous avez peut-être raison, je vais le chercher là où il s'y attend le moins et je me surprends d'abord moi même ! Je vous avoue que je ne maîtrise pas grand chose en fait, je fonctionne beaucoup à l'improvisation et je discerne dans un second temps, je réécoute et j'essaye d'organiser ce qui me plaît le plus. Des fois, il m'est impossible de reproduire ce qu'il s'est passé pendant une impro ou un moment magique avec les copains.
Ahasverus : Certains titres ont un côté cinématographique. Est-ce un domaine qui vous intéresse ?
Lewis : Je rêverais de composer sur mesure pour un réalisateur ! Il m'est déjà arrivé de le faire pour une pièce de théâtre et c'était une riche expérience car j'ai dû bosser avec la contrainte. Devoir servir un univers, se mettre à disposition de la pensée du réalisateur et participer à l'action et au climat du film, c'est vraiment quelque chose qui me branche. J'aime les réalisateurs qui se donnent, ceux qui m'ont amené à regarder les films autrement, je pense à Andrei Tarkovski, Andrei Zviaguintsev, Emir Kusturica, Michelangelo Antonioni, Dario d'Argento, etc.
Ahasverus : Dans quelles conditions « Inside » a-t-il été enregistré ?
Lewis : « Inside » a été enregistré chez Sebastien Caviggia à son studio « Le cri de la tarente », avec vue sur la mer depuis le studio, face aux calanques du Mugel à la Ciotat. J'ai apprécié prendre mes pauses dans ce paysage. Seb est l'ingé son de l'album et aussi le directeur artistique, il a aussi participé à l'enregistrement en faisant notamment l'ensemble des parties batteries. Celles-ci ont été faites pendant le premier confinement sur l'envoi des pré-maquettes. Les pré-maquettes ont elles été effectuées dans les Alpes. Après le confinement, tout à été fait au studio, toujours avec la mer à coté, ah oui aussi en compagnie des deux beaux chiens gourmands de Seb !
Ahasverus : Hormis la frustration de ne pouvoir soumettre ses titres au verdict du live, sortir un album dans cette période troublée présente-t-il un risque ?
Lewis : Je ne sais pas, je dirais qu'en dépit de concert peut-être que l'on apprécie écouter plus de musique et plonger plus intensément dans un album. Mais oui, je pense que le risque est bien présent, je ne sais pas quand la situation se débloquera et quand il sera possible de faire des lives, tout cela demande de l'organisation et beaucoup d'anticipation (prévoir une tournée, démarcher des salles, lieux, festivals). Pour l'instant, aujourd'hui, c'est impossible. On garde espoir et la renaissance n'en sera que plus grande !
Ahasverus : Vous êtes déjà en train de travailler sur un second opus ? On ne vous arrête plus !
Lewis : Rien de concret pour le moment mais oui je commence déjà à travailler sur le deuxième opus, je pense que j'aimerais cette fois ci aborder une thématique bien précise et construire quelque chose autour. J'explore avant de poser quoi ce soit de définitif, je conçois ça comme du travail mais aussi comme une grâce !
Ahasverus : C'était un vif plaisir de découvrir puis d'écouter votre album, Lewis. Merci de m'avoir consacré du temps.
Lewis : C'est moi qui vous remercie, A bientôt !
(*) Lewis est détenteur d'un diplôme en psychologie clinique et spécialisé en psychologie de la musique.
«Inside» c'est :
Line-up :
- Lewis Feraud (Guitare, chant, Basse, Claviers, Batterie)
- Sebastien Caviggia (Basse, guitare, Batterie, Percussion, Chant Choeur, Claviers)
- Alex Leboeuf (Basse)
- Gabriel Mas (Claviers, Chant Choeur)
Invités :
- Anais Clément Arribi (Chant sur Cruel World, Choeur sur TIME I et, Again et The End)
- Julien Pignol (Trombone sur Entrance, King of the Falls et I just)
- Romain Redon (Flûte traversière sur Entrance et Time Money and Fear part II)
- Christopher Dudois (Choeur sur Time Money and Fear part II)
- Alexis noël (Saxophone sur King of the Falls et Time Money and Fear part II)
- Loic Aymerick (Violoncelle et Choeur sur Again)
Technique :
- Directeur artistique, Ingénieur son et mixage : Sebastien Caviggia au studio "Le cri de la Tarente"
- Mastering : Oliver Planchard
- Production : Lewis Feraud et Alex Leboeuf
- Crédit Photos : Antoine Dalibard
Tracklist :
- Entrance
- Time Money and Fear Part 1
- Inside the day
- Fox
- Cruel Word
- I just
- Again
- Cry a man
- King of Falls
- Time Money and Fear part 2
- The End
Liens :
L'actualité de la semaine 2/21
Le 11/01/2021
TATOUES A NOUVEAU ?
Tout roule pour Renaud Hantson !
Satisfait de l'accueil public de son nouvel opus solo « Tatoués à jamais » (10/07/2020), il pense déjà à un nouvel album. Il explique sur sa page Facebook :
"Depuis quelques semaines nous réfléchissons avec mon équipe sur l’idée de faire un nouvel album solo après le très bon accueil que vous avez réservé à « Tatoués à jamais » que je n’ai malheureusement pas pu promotionner en tournée avec une série de concerts vu qu’il est sorti quelques jours avant le 1er confinement !
Une réunion est planifiée demain lundi 18 janvier pour décider ensemble de l’intérêt potentiel de la réalisation ou pas de ce nouvel album. Si la réponse s’avère positive, nous lancerons rapidement un crowdfunding comme nous l’avons fait pour « Tatoués à jamais » en espérant que votre réactivité et votre soutien seront à nouveau au rendez-vous, peut-être bien plus massivement encore vu la situation catastrophique imposée aux artistes et puisqu’il ne nous reste plus qu’à écouter des disques chacun de chez soi en attendant de pouvoir retrouver l’ambiance des concerts Live et d’éventuellement revivre une existence « normale »..."
A suivre...
WHEELS OF STYLE
Le groupe de métal électro-industriel HORSKH vient de mettre en ligne ce 15/01/2021 le clip "Mud In My Wheels".
Remarquablement monté, ce clip très accrocheur est à notre goût la plus abouti de la série des quatre vidéos annonçant la sortie de "Wire", le nouvel album du trio de Besançon.
"Wire" sera disponible le 22/01/2021.
Les Liens :
JIRFIYA S'EXPORTE
Ingrid Denis-Payet, chanteuse du groupe parisien Jirfiya , était, le 06/01/2021, l'invitée de ZanZanA, l'émission métal de Radio Tunis Chaîne Internationale animée par Karim Benamor.
Elle y succède à un beau casting puisque Myrath, Acyl, Carthagods et Mikael Stanne (Dark Tranquillity) ou encore l'ex-After Forever Mark Jansen la précédaient (tous les podcasts sur https://www.zanzana.net/).
Jirfiya a sorti en novembre 2020 son premier album, "Still Waiting".
Découvrez-le ici :
https://jirfiya.bandcamp.com/album/still-waiting
https://open.spotify.com/album/2zsuzyqeI6wCWB2jW1uBu8
CONAN LA BARBIE
Karoline Rose (SUN) est actuellement en répétition.
La reine de la Brutal Pop sera en effet à l'affiche du théâtre des amandiers de Nanterre dans "Conan Le Barbare", une relecture de l’œuvre du romancier Robert E. Howard par le cinéaste Bertrand Mandico.
Exit Schwarzenneger dans cette adaptation très libre - qui fera également l'objet d'un film. Elle s'attache aux pas d'une (!) barbare, plusieurs actrices interprétant Conan à des âges différents.
Pour Bertrand Mandico - auteur de l'onirique et thrashy "Les Garçons Sauvages" - "proposer à des femmes des personnages inhabituels, c’est «presque une forme de fétichisme»."
Puisse le fétiche porter bonheur à Karoline.
Le lien du spectacle, programmé en mars 2021, est ici :
https://nanterre-amandiers.com/.../conan-la-barbare.../
BAD TRIPES REMET LE COUVERT
C'est officiel, tandis qu'Hikiko Mori, son espiègle vocaliste, vend ses toiles, dessins et peintures pour cause de déménagement (https://www.etsy.com/fr/shop/HikikoShop), le groupe de shock rock Bad Tripes prépare son nouvel album.
Les parents de la bouchère n'étaient plus entrés en studio depuis 2017, date de l'enregistrement des "Contes de la Tripe".
Discographie :
Phase Terminale (2010)
Splendeurs et Viscères (2013)
Les Contes de la Tripe (2017)
https://badtripes.bandcamp.com/
LEWIS L'INCLASSABLE
Deux mois avant la sortie de son premier album solo, Lewis, le chanteur de Tense Of Fools, qui nous avait ravi avec son single "Inside The Day", nous accorde une interview à découvrir ici :
LEWIS L'INCLASSABLE (interview)
REVUE DE PAQUETAGE
La semaine d'Ahasverus se termine par une interview bipartie du groupe de métal symphonique suisse Alkemy à découvrir ici :
Alkemy - le groupe : ALKEMY, REVUE DE PAQUETAGE : Le Groupe
Alkemy - l'album : ALKEMY, REVUE DE PAQUETAGE : L'Album
L'actualité de la semaine 1/21
Le 08/01/2021
HOMO PROGUS
"Deus ex Machina", le second chapitre de la trilogie "Sapiens" de JPL sortira le 12/03/2021 pour la version CD et le 01/04/2021 pour la version vinyle.
L'artwork de cette deuxième partie de l'histoire de l'humanité en mode prog' rock est signé par Stan W Decker.
CD :
https://www.quadrifonic.com/.../495-jpl-sapiens-chapitre...
LP :
https://www.quadrifonic.com/.../496-vinyle-jpl-sapiens...
Digital :
https://jplouveton.bandcamp.com/
CHAOS HEIDI : EN ATTENDANT L'EP
Chaos Heidi (ex-Asylum Pyre, Funny Ugly Cute Karma) a annoncé le 08/01/2021 le report de la sortie de son EP solo initialement prévu début 2021.
Précisant qu'elle souhaitait proposer "le meilleur EP possible", elle ajoute : "Le travail artistique en coulisses est fait de hauts et de bas, de grandes avancées puis de frustrations, ce n'est pas tous les jours facile, mais ça reste fascinant."
La Parisienne avait présenté en juin 2020 le premier single de ce futur opus, "Nuage de Maux", une reprise électro du titre figurant sur l'EP “Before it was cool” de Funny Ugly Cute Karma.
Vous pouvez supporter Chaos Heidi en likant sa page
https://www.facebook.com/chaosheidisinger/
Ou en contribuant à son patreon :
http://www.patreon.com/chaosheidi
RETOUR VERS LE FUTUR
"«Kali Yuga Bonfire» représente une sorte de fusion, de rencontre avec les membres de ce groupe. Pour moi ce fut le début d’une belle aventure, concrète et pleine d’énergie à la fois."
Ludovic Rouix et Alan Raoul, batteur et bassiste d'Hot Hell Room, ont accepté de revenir sur l'album "Kali Yuga Bonfire" (2013), fondateur du son du groupe. L'interview intégrale sur Back to the roots : HOT HELL ROOM, "Kali Yuga Bonfire" (2013)
LONG LIVE THE KING
On salue la naissance le 08/01/2021 de "Life Of a Common King", tout premier - et très prometteur - single de Virtual Realm.
Le groupe de prog' montpellierain se compose de Yoann Roussin (chant, guitare), Florian Arnaud (guitares, chant), Benjamin Marmier (batterie) et Laurent Sevezan (basse).
HELI EXPORT
Le groupe de prog' britannique Midnight Jazz Club a sorti aujourd'hui, 08/01/2021, un clip intitulé "Lucid Element" sur lequel Heli Andrea, la chanteuse de Mobius, est au micro.
Héli a aussi composé ses lignes de chant et écrit les paroles du second couplet.
Cette excellente composition, qui démarre presque en lounge, lui permet de donner beaucoup de chaleur dans les médiums et dans les basses.
Alors installez-vous "comfortable", montez le volume, just push play, et vous ne serez pas déçus.
Le single est disponible sur Bandcamp :
https://midnightjazzclub.bandcamp.com/.../lucid-element...
NETTOYAGE DE PRINTEMPS
"Quiétude Hostile", le nouvel album Demande à la poussière , soit huit titres de post-hardcore "racontant la dichotomie constante entre l’apparence du quotidien et ce soi profond, celui qui est toujours attiré par l’abîme", sera disponible le 26/03/2021.
Comme son prédécesseur ("Demande A La Poussière" - 2018), ce nouvel opus a été réalisé au Lower Tone Place Studio. Son artwork est signé Aurélie Raidro.
Il peut être pré-commandé ici :
http://smarturl.it/DALP
UN Z QUI VEUT DIRE ROZEDALE
Le groupe de blues-rock Rozedale (ex-Rosedale) a mis en boite son troisième album studio au ICP Studios de Bruxelles. Chris Sheldon (Foo fighters, Radiohead, Jeff Beck) s'est occupé du mixage.
En attendant sa sortie, les Alsaciens inaugurent l'année musicale 2021 en délivrant un album live enregistré au Wood Stock Guitares Live d'Ensisheim.
Ce dix titres est disponible uniquement en version digitale :
https://lnk.to/Rozedale_live_Woodstockguitares
ITOIZ BETTER BEFORE
"Fermez les yeux et laissez-vous transporter en 1985 dans cette petite ville de bord de mer du pays basque, par une nuit froide, pluvieuse et désagréable, dans une rue vide et sombre. Laissez-vous guider par la musique que vous entendez, approchez… plus près ! Dans le centre-ville, sur cette vieille place faiblement éclairée joue «le plus grand» des groupes de rock basque, et il s’appelle Itoiz…"
Pépé St@kaTTo est retourné au coeur des années 80 pour chroniquer "Espaloian" du groupe de prog' basque Itoiz. Séquence nostalgie.
La chro complète sur Les dossiers de Pépé St@kaTTo : ITOIZ, "Espaloian" (1985)
ILS ONT GAGNE AU CONCOURS AHASVERUS
Arnaud Jay, Sebz Toup, Mélie Red et Apolline Soulier Piarou sont les gagnants du concours de Noël qui mettait en jeu les CD de Foreign Rock Opera, Krokodil Dental Plan, Darkenhöld, Howard et Itoiz.
Le prochain concours pour gagner cinq nouveaux albums sera annoncé dans les semaines à venir.