Dix morceaux sur lesquels souffle un vent de liberté.
Par Ahasverus
Compliqué d'être « le fils de... », surtout quand on fait du Metal et qu'on porte pour nom Van Halen...
Au début c'est un avantage, ça permet de sortir de l'anonymat, ce qui n'est jamais gagné même avec du talent. Mais il faudra rendre la monnaie de sa pièce toute sa vie.
Pourtant, dès qu'il a pu jouer sa propre musique, Wolfgang s'est émancipé dans un style très éloigné de celui de son père, même s'il a fait ses premières armes en tant que bassiste de Van Halen entre 2006 et 2020. D'ailleurs, c'est Aaron Marshall (Intervals) qu'il cite en premier quand on lui demande ses influences pour la guitare, puis, d'une manière plus générale, Foo Fighters, Nine Inch Nails et Tool...
Désormais Wolfgang est en solo. En solo... C'est le cas de le dire ! Ce multi-instrumentiste qui commençait la batterie à l'âge de neuf ans, profitant des bons conseils de Tonton Alex, chante et joue de tous les instruments sur chacune des chansons qu'il a composées.
C'est en 2021 que commence l'aventure, avec un premier album intitulé Mammoth WVH. Il est suffisamment porteur pour lui permettre de faire la première partie de Metallica au Stade de France.
Le second opus est sobrement intitulé « II ». Il sort le 04/08/2023.
Dix morceaux dans la lignée du premier album, mais sur lesquels souffle un vent de liberté. Le succès a débarrassé Wolfgang de ses tensions. Il a gommé les doutes, lui a permis de gagner en efficacité (l'album a été mis en boite en quelques mois là où son prédécesseur trainait durant deux ans et demi) et en expression.
Ce « coup de maître » (BP Arts Media) est globalement bien accueilli par les critiques françaises : il s'écoute « en boucle » (Music Waves) même s'il aurait pu « sortir un peu plus des sentiers battus » (Maxazine), d'autant plus facilement que « sa palette créative est monstrueuse » (Rock Ur Life). En affirmant « encore plus fièrement ses influences » (Rolling Stone) il confirme « que la qualité et le succès du premier n'étaient pas le fruit du hasard » (Hard Force), ce qui pourrait lui permettre de « rejoindre les premières places de vos tops de l’année. » (Sounding Shivers)
Faisant l'objet d'un large consensus médiatique, « Mammoth WVH II », qui nous a fait penser au festif « New Direction » de Marco Mendoza (2022), devrait donc trouver sans difficulté le chemin du public, et probablement celui de votre oreille, et peut-être même de votre coeur.
Enfin pour conclure sur la thématique familiale, récurrente dans les publications qui concernent WVH, précisons que Patrick Bertinelli, l'oncle maternel de Wolfgang Van Halen joue le solo à la pédale Wah Wah sur le titre « I’m Allright », et que sa mère, l’actrice Valérie Bertinelli, fait une apparition dans le clip de cette chanson.
Tracklist :
01. Right?
02. Like A Pastime
03. Another Celebration At The End Of The World
04. Miles Above Me
05. Take A Bow
06. Optimist
07. I'm Alright
08. Erase Me
09. Waiting
10. Better Than You
Discographie :
Avec Van Halen :
A Different Kind of Truth (2012)
Tokyo Dome Live in Concert (2015)
Avec Tremonti :
Cauterize (2015)
Dust (2016)
Avec Mammoth WVH :
Mammoth WVH (2021)
Mammoth II (2023)
Featuring :
The Strange Case Of... (Halestorm - 2012)
God Bless the Renegades (Clint Lowery - 2020)
Avant les grosses journées de concerts, le festivalier commence par une mise en jambe au Hell City Square (http://www.ahasverus.fr/blog/hellfest-2023-vue-sur-la-hellcity-ce-14-juin.html); il vérifie si la bière de l'année est encore meilleure que celle de l'année précédente, s'évertue à faire changer au Merch. la couleur de sa carte bancaire passant du bleu au rouge, et ré-initie ses oreilles aux watts et décibels si tant est qu'elles s'étaient mises au repos. Des "coucou" par-ci, des saluts par-là, des "oh p***, ça fait longtemps" pour d'autres, l'ambiance est posée. La magie s'installe. La fée HELLFEST envoie ses plus belles étoiles dans les yeux de ses fidèles Métalleux, au cœur si tendre. Oui car tendresse rime avec Metal! Allez faites un effort, ça rime! et Ultra Vomit le confirme haut et fort :
"La tendresse, bordel", fait aussi partie du bordel du vrai Métalleux!
CODE ORANGE (MS2 - 16h30-17h10)
Code Orange est un groupe de punk hardcore américain, originaire de Pittsburgh, formé en 2008, en Pennsylvanie. Il navigue autour de divers genres. Le dernier album du groupe, Underneath, est sorti en 2020 via Roadrunner Records. Depuis, la formation a publié un single, intitulé Out For Blood, ainsi qu’un album de remixes.
Eric Balderose – guitare, claviers, chant
Reba Meyers – chant , guitare
Jami Morgan – batterie, chant
Joe Goldman – basse
Dominic Landolina - guitare
Difficile d'ouvrir le premier concert, a fortiori sur une mainstage. CODE ORANGE a tenu le pari et a assuré avec brio, mettant le pit illico presto dans une ambiance qu'on connaît bien au Hellfest. Energie, échange avec le public, envolée musicale et tremblement de terre vocal, nul doute l'immersion est totale, et c'est sans compter la succession de circle pit, crowd surfing, wall of death... Un véritable travail d'orfèvrerie où le nu metal côtoie les sonorités post-rock, électro sur fond de crust, le tout générant une atmosphère de fou dans un chaos délirant mais bienveillant.
⦁ Grooming My Replacement (Live debut)
⦁ Swallowing the Rabbit Whole
⦁ In Fear
⦁ Drowning In It (Live debut)
⦁ Bleeding in the Blur
⦁ The New Reality
⦁ Spy
⦁ dream2 / Dreams in Inertia (Live debut in front of an audience)
⦁ Out for Blood
⦁ Forever
BLACKBRAID (Temple - 16h30-17h10)
Du Black Metal Amerindien natif des Adirondacks, une chaîne de montagnes que se partagent une partie du Canada et le nord-est de l'état de New York aux hivers très froids. Le projet est l'effort solo de son créateur, Jon Krieger. Krieger est amérindien et est également connu sous son pseudonyme Sgah'gahsowáh, un nom Mohawk signifiant "le faucon sorcière". Toute jeune formation (2022), atypique, même si le genre ne m'attire pas vraiment, je me suis posée le temps d'un titre pour me faire une idée et surtout découvrir. Un set qui aurait proposé un panel de riffs envoûtants surplombé d'un growl assez impressionnant où mélodie n'était pas bannie. Déjà deux œuvres à son actif :
Blackbraid I (2022)
Blackbraid II (2023)
KAMIZOL-K (Warzone - 17h15-17h55)
Kamizol-K est un groupe de Metal Hardcore formé en 2015 à Lyon par Marie, Kevin, Lionel, Gaëtan, Nico et Antho, citant comme influences Get The Shot et Upon a burning body. Ils participent au Hellfest Cult 2018 et jouent au Sylak la même année, tout en sortant en parallèle 2 EP Awakening (2017) et Rising (2019). Leur premier album Exile sort en septembre 2022. 2023 est une consécration puisqu'il remporte le tremplin The Voice Of Hell et a donc su tirer son épingle du jeu avec 254 groupes inscrits au départ et 99 groupes concurrents en lice. Hargne, rage, puissance et volonté d'en découdre, Kamikaze-K a enflammé la Warzone avec son mélange explosif de Nu Metal, de Death Metal, de Metalcore et de Hardcore. La frontwoman et le frontman ont dépoussiéré, au cm2 près, toute la superficie de cette scène endormie depuis un an.
⦁ Insanity
⦁ soseiji
⦁ sinner
⦁ get away
⦁ devil pt
⦁ hatred
⦁ 69 forces
⦁ stand up
⦁ undo
⦁ sashimi alive
⦁ Horny time
GENERATION SEX(MS1 - 18h45-19h35)
Coupler des membres de Sex Pistols avec ceux de Generation X n'est pas une chimère, bien au contraire et donne plutôt une formation Generation Sex qui ravit les fans de punk des 70's. Du côté de Generation X, on y trouve Billy Idol au chant et le bassiste Tony James, tous deux fondateurs du groupe en 1976. Issu de la scène punk londonienne, Billy Idol a ensuite conquis les Etats-Unis durant sa carrière solo, investissant dès les premières heures la programmation de la chaîne MTV. Du côté des Pistols, on retrouve le batteur Paul Cook et le guitariste Steve Jones. A noter que Steve Jones a également collaboré avec Iggy Pop. Bon, personnellement, plus que déçue principalement sur la prestation désolante de Billy Idol, malgré tous les efforts fournis par l'ensemble des musiciens. Le frontman a mis plus de la moitié du set pour rentrer sur la pointe des pieds dans le show, limite karaoké (Oui je suis dure mais c'est mon avis). Rien à voir avec Billy Idol aux côtés de Steve Steven à Montreux en 2018 où nous avions même eu droit à un défilé de mode de la part du frontman. Ici, on ne retiendra sur lui que le T-Shirt qu'il portait... mémorable, il n'y a que lui qui a su faire sensation. Billy fatigué ou blasé?
⦁ Kiss Me Deadly (Generation X cover)
⦁ Dancing With Myself (Generation X cover)
⦁ Silly Thing (Sex Pistols cover)
⦁ King Rocker (Generation X cover)
⦁ God Save The Queen (Sex Pistols cover)
⦁ Your Generation (Generation X cover)
⦁ My Way (Claude François cover)
IN FLAMES(MS2 - 19h40-20h30)
In Flames , le groupe suédois de metal alternatif, originaire de Göteborg, formé en 1990, 14 albums solo à son actif, nous a balancé une sacrée claque au point de tendre l'autre joue. A l'origine, j'avais prévu de déambuler jusqu'à la Valley déplacée au côté de la Warzone pour découvrir DVNE (post-metal, rock progressif, doom écossais), mais j'allais perdre ma place pour The Hollywood Vampires et la suite... Donc ce sera In Flames! Et c'est une grosse machine de guerre que je découvre qui échange énormément avec son public. le groupe propose un set de mélodeath de grande qualité, au son fort et lourd et une setlist s'appuyant principalement sur ses premiers albums.
Anders Fridén – chant
Björn Gelotte – guitare solo
Chris Broderick – guitare rythmique
Liam Wilson – basse
Tanner Wayne – batterie
⦁ The Great Deceiver
⦁ Everything's Gone
⦁ Darker Times (First live performance since 2017)
⦁ Behind Space
⦁ Cloud Connected
⦁ Only for the Weak
⦁ Foregone Pt. 1
⦁ State of Slow Decay
⦁ The Mirror's Truth
⦁ I Am Above
⦁ Take This Life
HOLLYWOOD VAMPIRES(MS1 - 20h35-21h45)
Inutile de présenter Alice Cooper (chant) et son comparse tommyhenriksen (guitare), le taulier d’Aerosmith Joe Perry (guitare, chant) et le comédien américain Johnny Depp (guitare, chant), arborant une atèle au pied gauche ; le quartet est accompagné de Glen Sobel (batterie), de Chris Wyse (basse, backing vocals) et de Buck Johnson (claviers) Peu de surprises, surtout des reprises populaires. Alice Cooper interprète ainsi ses classiques « I’m Eighteen » et « School’s Out », mais n’hésite pas à passer le micro à Johnny Depp sur « Heroes » ou à Joe Perry sur « The Train Kept A-Rollin’ », presque 50 ans après l’avoir enregistrée avec Aerosmith. Gentillet, sympathique, aucun surprise, mais envie de les revoir. Je pense que pour moi cela suffira.
Petit trouble fête, le matériel des stars est resté en Serbie , c'est KISS qui leur prêtera le matériel nécessaire pour leur prestation.
⦁ I Want My Now
⦁ Raise the Dead
⦁ I'm Eighteen (Alice Cooper cover)
⦁ People Who Died (The Jim Carroll Band cover)
⦁ Baba O'Riley (The Who cover)
⦁ The Boogieman Surprise
⦁ "Heroes" (David Bowie cover) avec Johnny Depp au chant
⦁ Kick Out The Jams
⦁ The Death and Resurrection Show (Killing Joke cover)
⦁ Walk This Way (Aerosmith cover)
⦁ The Train Kept A-Rollin' (Tiny Bradshaw cover) avec Joe Perry au micro
Buck Johnson – keyboards, rhythm and lead guitar, backing vocals
KISS (MS1 - 22h55-00h55)
2019 devait être les derniers bisous de Kiss à son public et plus particulièrement aux Metalleux de Clisson. Mais tendresse oblige, on a du rab!!! KISS repropose un programme déjà connu à la scénographie pétillante et pétaradante. Tommy Thayer y participe volontiers en lançant des fusées avec sa guitare au cours de son solo. Coté théâtre, Gene Simmons crache du feu après « War Machine » et du sang avant « God of Thunder », alors que Eric Singer délaisse sa batterie pour un magnifique piano à queue sur « Beth » lors du rappel. Pas de tyrolienne de la part de Paul Stanley au dessus du pit qu'il proposait sur « Love Gun ». Ces nombreux effets n’empêchent cependant pas KISS d'essayer de gagner du temps en parlant beaucoup, beaucoup même un peu trop. Cependant en tout début de set, les papis du Hard ont très vite embarqué la foule l'invitant à chanter l'hymne national. Moment étonnant et magistral.
Belle et bonne retraite méritée Messieurs ; 50 ans de bon et loyaux services au royaume de la musique.
NB : Pas convaincue qu'il n'y ait pas eu quelques bandes son...
⦁ War Machine (Gene breathes fire)
⦁ Heaven's on Fire
⦁ I Love It Loud
⦁ Say Yeah
⦁ Cold Gin
⦁ Guitar Solo (Tommy Thayer)
⦁ Lick It Up (with "Won't Get Fooled Again"… more )
⦁ Makin' Love
⦁ Calling Dr. Love (with extended jam by Paul and Tommy)
⦁ Psycho Circus
⦁ Drum Solo
⦁ 100,000 Years (Partial)
⦁ Bass Solo
⦁ God of Thunder (With spitting blood by Gene)
⦁ Love Gun
⦁ Black Diamond
⦁ Encore:
⦁ Beth (Eric Singer on Piano)
⦁ I Was Made for Lovin' You
⦁ Rock and Roll All Nite
NB: cette dernière vidéo est partielle sur le titre Rock and Roll All Nite car après avoir pu éviter nombre de slameurs au dessus de notre tête, une masse de 80kg a eu raison du combat... Dommage mais il s'agit d'une immersion pour vous aussi avec ses avantages et ses inconvénients.
PARKWAY DRIVE(MS2 - 01h00-02h10)
On est loin des rencontres sur le sable chaud australien de Byron Bay, grattant la 6 cordes acoustique tout en dégustant du citron caviar pour se rafraîchir. Il a fait chaud sur scène et tout aussi chaud dans le crowd avec le meneur survolté Winston McCall de Parkway Drive . Une heure du matin, des kilomètres dans les pattes et pourtant j'avais vraiment envie de découvrir ce groupe venu d'Australie. L'entrée en scène s'est faite dans une pénombre intrigante avec une dizaine de silhouettes vêtues d'une cape noire et tenant chacune une torche, une ambiance mystérieuse qui s'éclipse rapidement avec l'arrivée du frontman, embrasant d'un seul tour de manivelle la foule restée nombreuse malgré l'heure tardive; Parkway Drive était attendu et indéniablement très attendu. Un parterre de Mainstage 2 insuffisant pour rassembler les fans de la formation. Découverte, surprise et surtout envoûtement ont été pour moi les maîtres-mots de ce moment exceptionnel. En résumé, un show de Metalcore travaillé et recherché, nuancé sur certaines plages (musicales) plus calmes faisant intervenir avec subtilité et pertinence des violons et la guitare acoustique, et n'hésitant pas à descendre au milieu de la foule pendant « Idols and Anchors », avant de revenir sur scène, pantalon légèrement déchiré, en se faisant porter pour enchainer sur Shadow Boxing en compagnie de deux violons et d'une contre-basse. Petite transition avec Darker Still accompagné à la guitare acoustique et les torches des téléphones allumés. Malgré l’heure tardive, Parkway Drive a su plus embraser le Hellfest avec un set puissant et savamment orchestré, un véritable rouleau compresseur. Si Wilson nous a répété des "Merci beaucoup Hellfest", on lui crie "Merci beaucoup Winston pour cette extraordinaire prestation".
INCONTESTABLEMENT MON GROS COUP DE COEUR!!!
NB : la musique est une histoire de famille chez les McCall, le frère cadet est le chanteur du groupe de Punk Hardcore 50 Lions.
Luke « Pig » Kilpatrick aux choeurs et guitare rythmique
Ben « Gaz » Gordon batterie
Jia « Pie » O'Connor choeurs et basse
⦁ Glitch( Winston McCall embarque son public dès les premières secondes, public qui n'attendait qu'un petit geste pour adhérer à cette féerie de Metalcore Mélodique. Une tuerie musicale)
⦁ Prey lance flamme
⦁ The Void
⦁ Soul Bleach
⦁ Vice Grip
⦁ Dedicated titre sur lequel Winston Mc Call remplacé les paroles originelles "twelve years I've fought for this" par Twenty years..." extrait de l'album IRE de 2015 qui avait propulsé la formation au sommet d'une notoriété certaine.
⦁ Idols and Anchors
⦁ Shadow Boxing (Violin intro)
⦁ Darker Still guitare acoustic
⦁ Bottom Feeder avec un final batterie qui décoiffe sa m***
⦁ Encore:
⦁ Crushed (Violin Solo before the song started)
⦁ Wild Eyes
Après quinze ans de réflexion, Extreme retrouve son poids de forme, sa force de frappe et son aisance, peut-être même la recette du succès.
Par Ahasverus
Formé en 1985, Extreme casse la baraque quatre ans plus tard avec la ballade acoustique au succès planétaire « More Than World ».
Ce tube figure sur l'album « Pornograffitti ». C'est le second opus des Américains qui forgent leur métal vigoureux avec une pincée de funk pleinement assumée (le titre « Get The Funk Out »).
Le chant de Gary Cherone est groovy et puissant. Nuno Bettencourt, gutariste virtuose, n'est pas mauvais non plus côté vocaux.
« Pornograffitti » est un énorme succès (le plus gros du groupe à ce jour). Il a pour contributeurs Pat Travers et Dweezil Zappa.
En 1992 sort le troisième album du groupe, l'ambitieux « III Sides To Every Story » (sous-entendez « Yours », « Mine », « The Truth ». Il revendique l'héritage du groupe anglais Queen.
Il est suivi en 1995 par « Waiting For The Punchline », accueilli plus fraîchement. Puis le groupe se sépare. Gary Cherone (chant) rejoint brièvement Van Halen avec lequel il enregistre un « III » resté anecdotique.
Extreme se retrouve dans les années 2000 (« Saudades de Rock » - 2008), mais il ne parvient pas à renouer avec le succès. Le quatuor entre dans une longue gestation durant laquelle Nuno Bettencourt (guitare) accompagne Rihanna.
En juin 2023 Extreme rompt un silence qui aura duré quinze ans. Le sixième album est sobrement intitulé :
« SIX »
Douze titres pour environ cinquante-six minutes.
Le riff solide rassure d'entrée. La guitare de Nuno Bettencourt répond à la voix puissante de Gary Cherone. Nuno chauffe sa six cordes, puis l'enflamme. Les harmonies vocales sont toujours prépondérantes.
Les rythmiques efficaces de « #Rebel » viennent conforter la colonne vertébrale d'un album qui commence par planter des titres et qui reprend confiance au contact de ses armes favorites (harmonies vocales, soli appuyés).
« Other Side Of The Rainbow » se libère un peu et retrouve la filiation d'un Queen et le ton de « III Sides To Every Story ».
L'impression de retrouver le quatuor dans ses grands jours se confirme sur la ballade « Small Town Beautiful ». Les harmonies vocales sont sculptées au cordeau, le solo de guitare est digne d'un Brian May.
L'album avance. Le songwriting se diversifie. Mieux : il se bonifie . Extreme se fait percutant (« The Mask »), sensuel (« Thicker Than Blood ») et moderne (« X Out »). Les voix sont parfaitement travaillées et le duo Cherone/Bettencourt va jusqu'à nous évoquer Paul Simon (« Hurricane »).
Puis Extreme se libère jusqu'à nous proposer un reggae (« Beautiful Girls ») avant de conclure sa galette sur une agréable ballade.
Après quinze ans de réflexion, Extreme retrouve donc son poids de forme, sa force de frappe et son aisance, peut-être même la recette du succès, et place « Six » sur le podium de sa discographie.
Extreme jouera à Paris (salle Pleyel) le 07/12/2023.