Nous n'hésiterons pas à placer « Seven » parmi les grandes sorties hard mélodique de l'année. Les amateurs le ponceront jusqu'à l'usure.
Par Ahasverus
WINGER 1.- La Story :
Winger naît à New York dans la seconde moitié des années 80. Il est formé par des musiciens déjà très expérimentés : Kip Winger (chant/basse) et Paul Taylor (clavier) sortent des rangs du Alice Cooper Band (période « Constrictor » / « Raise Your Fist And Yell ») ; Red Beach (guitare) a joué pour les Bee Gees et Twisted Sister (« Love Is For Sucker ») ; Rod Morgenstein (batterie) a fait partie du groupe de rock progressif Dixie Dregs durant plusieurs années.
Le quatuor sort un premier album éponyme en 1988. Il est produit par Beau Hill (Alice Cooper, Ratt). Winger se fend d'une reprise du « Purple Haze » de Hendrix sur lequel le guitariste Dweezil Zappa pose un solo. L'album est porté par des morceaux tels que « Seventeen » et « Madalaine ». Son style est très proche de Warrant, et dans une moindre mesure de Skid Row ou Mr Big. Le son et le look sont caractéristiques de la période Hair Metal. L'opus connaît un succès immédiat.
En 1990 le même line-up bat le fer tant qu'il est chaud. Beau Hill reste aux manettes. Ce second opus reste dans la trace de son prédécesseur, sans parvenir toutefois à se faire aussi accrocheur malgré qu'il soit plus moderne et plus original. Un trombone et une trompette font leur apparition sur le morceau « Rainbow In The Rose ».
« Pull » (1993), l'album suivant, est l'oeuvre d'un trio guitare/basse/batterie. Paul Taylor a quitté la formation. Mais la vague grunge a provoqué un raz-de-marée qui sera fatal à de nombreux groupes de heavy 80's. Dans le clip officiel de Metallica « Nothing Else Matter », l'inélégant Lars Ulrich joue aux fléchettes sur un poster de Kip Winger (02:56) et la formation new-yorkaise devient l'un des souffre-douleurs de la série d'animation Beavis et Butt-Head. Winger passe dans le camp des has-been. Mis en valeur par la production de Mike Shipley (Def Leppard, Scorpions), le chant de Kip est pourtant à son meilleur et les compositions signées Kip Winger/Reb Beach sonnent modernes et percutantes, à l'instar de l'excellent « Down Incognito ».
Victime du désamour, Winger se sépare. Pour mieux se retrouver ? Une première fois en 2001 pour un best-of. Mais la véritable reformation Winger/Beach/Morgenstein intervient en 2006 avec « IV », un album aussi sombre que sa pochette signée Ethan Van Sciver, dessinateur de comics (Flash, New X-Men).
A cette occasion, le guitariste John Roth (qui avait rejoint la tournée Winger de 1990 et qu'on voit sur la vidéo de « Down Incognito ») ainsi que Cenk Eroglu (clavier) complètent le line-up. Kip Winger assure la production.
Il faut attendre 2009 et « Karma » pour retrouver le même line-up avec un son plus heavy et un album aux premières pistes très rentre-dedans. Winger reprend du poil de la bête avec des compositions plus saignantes et séduisantes que sur le précédent opus.
« Better Days Comin' » (2014), le sixième album, se démarque avec une approche originale et mélodique et ne laisse aucun doute sur le fait que Winger est de retour aux affaires avec des titres chaleureux, groovy (« Better Days Comin' ») et catchy, qui savent se montrer aussi agressifs (« Rat race ») que progressifs (« Tin Soldier »).
WINGER 2.- Le nouvel album : Il faudra pourtant attendre neuf ans avant la sortie d'un septième album. C'est chose faite le 05/05/2023. Il s'intitule sobrement :
« SEVEN »
Pour l'occasion, Paul Taylor ramène son clavier, et le groupe fait appel à Ted « Hotel California » Jensen pour le mastering.
Pour amorcer, Winger sollicite le hit maker (« I Was Made For Lovin' You » de Kiss, « Livin' On A Prayer » de Bon Jovi, « Poison » d'Alice Cooper, et même « Livin' La Vida Loca » de Ricky Martin !) Desmond Child, qui n'a rien perdu de son sens mélodique et qui signe avec Kip la piste d'ouverture : « Proud Desperado ».
Ceci posé, la suite des compositions est essentiellement le fait de la paire Winger/Beach.
Elle sait se montrer à la hauteur (« Resurrect Me ») et enchaîner des morceaux qui mettent en évidence le groove dans la voix de Kip (« Voodoo Fire »).
La réussite dans le genre est totale, Winger construit un album de hard mélodique qui met le feu de bout en bout. Sexy en diable, il vous déboite la hanche avant de vous entraîner dans des power ballades à faire baver les crooners (« Broken Glass »), à la manière d'un Ronnie Atkins, tandis que la guitare retrouve la talk-box chère aux 80's (« It's Okay » et son refrain mélodique à tomber par terre), ou se fend de riffs bien heavy (« Stick The Kife In And Twist ») sans se départir d'une musicalité présente tout au long de l'album. Kip Kip Hooray ! Nous n'hésiterons pas à placer « Seven » parmi les grandes sorties hard mélodique de l'année. C'est incontestablement un album de choix dans la discographie de Winger. Les amateurs le ponceront jusqu'à l'usure.
Vous aimez les collectors ? Notez que l'édition japonaise de « Seven » se réserve en bonus une version acoustique de « Proud Desperado» avec violon, violoncelle, percussions et choeurs d'enfants.
Tracklist :
01. Proud Desperado
02. Heaven’s Falling
03. Tears Of Blood
04. Resurrect Me
05. Voodoo Fire
06. Broken Glass
07. It’s Okay
08. Stick The Knife In And Twist
09. One Light To Burn
10. Do Or Die
11. Time Bomb
12. It All Comes Back Around
Durée totale : 55mn env.
Il s'agit d'un douze titres d'une durée totale d'environ cinquante-quatre minutes.
Comme pour l'album précédent, le chanteur danois s'est entouré d'un casting haut en talents parmi lesquels des membres de Pretty Maids, mais pas seulement, loin s'en faut ! (line-up complet in fine)
Les compositions sont nées sous la guitare ou le piano de Ronnie Atkins qui s'est assuré la collaboration de Chris Laney (Pretty Maids) aux arrangements et à la production.
L'album vous accroche avec le titre « I've Hurt Myself (By Hurting You) » qui saura vous attraper dès son premier couplet.
La voix totalement maîtrisée du chanteur de Pretty Maids est toujours bien là et la maladie contre laquelle il se bat n'a en rien entamé son énergie.
Rock mélodique, hard FM, les titres se succèdent avec brio en cultivant toujours un côté catchy (« Unsung Heroes ») très agréable.
L'accent sait aussi se faire plus heavy (« Rising Tide », « Blood Cries Out », « All I Ask Of You »), sans jamais renoncer au sens mélodique au sein d'un songwriting redoutable d'efficacité.
En hit maker, Ronnie Atkins enchaîne donc les bons morceaux dans un album où l'attention est sans cesse relancée par un couplet ou un refrain d'une veine FM bien pensée.
« Make It Count » se termine par la chanson qui donne son titre à l'album. Plus pop, il commence comme une ballade à la Elton John et s'éloigne un peu des pistes précédentes.
Sur la durée, ce nouvel album de Ronnie Atkins inscrit un grand nombre de titres redoutables à son compteur et s'impose ainsi comme l'un des grands de l'année en termes de rock mélodique ou de hard FM. Bien composé, il est interprété avec la plus solide expertise et a bénéficié d'un son adapté. Si vous aimez ce style, laissez-vous aller avec cet album d'une qualité exceptionnelle, on prend le pari qu'au fil des écoutes vous n'aurez pas à le regretter puisqu'il est, tout simplement, incontournable.
Les Critiques :
Un album remarquable dépassant même en qualité son auguste prédécesseur. Music Waves
Très mélodique et accrocheur, ce Make It Count nous démontre encore une fois les talents de compositeur du vocaliste danois. Aux Portes Du Metal Webzine
L’ensemble de ce Make It Count atteint un niveau d’excellence inouï. Métal Intégral
Tracklist :
01. I've Hurt Myself (By Hurting You)
02. Unsung Heroes
03. Rising Tide
04. Remain To Remind Me
05. The Tracks We Leave Behind
06. All I Ask Of You
07. Grace
08. Let Love Lead The Way
09. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (Than Being Left Behind)
11. Fallen
12. Make It Count
Durée totale env. 54mn
Quand un festival à l'échelle humaine et à l'esprit familial et amical revêt l'habit de la haute-couture française du Heavy-Rock et éblouit à l'international.
Par Dam'Aël.
Introduction :
Petit clin d'œil sur les billets. De véritables billets papier numérotés comme dans ces années folles mais surtout fétiches, billets qui prenaient encore plus de valeurs quand ils étaient signés par les groupes qu'ils annonçaient.
Deux ou trois centaines de fêtards sont déjà installés depuis la veille pour participer à un certain nombre de balances et principalement présents pour assister au "warm-up" (initialement prévu à 19H mais décalé à 21H à cause de ces balances prolongées) mené de main de maître par Olivier MeurderOne et Guillaume Pastor (Guix) le bassiste du groupe Tentation, BenEvils (bénévoles du festivale) qui offrent aux festivaliers présents et à Dame Tramontane sans son carton d'invitation, une soirée de Mix Vinyle Heavy et Trash, sur la scène SharkStage du festival avec un son d'enfer. Pour rappel cette scène a été baptisée SharkStage en mémoire à Mark Shelton de Manilla Road, groupe qui avait participé au Pyrenean Warriors Open Air 2016, en compagnie de ADX, Metal Inquisitor, Ostrogoth, Terminus, Horacle et Electric Shock dont certains membres étaient présents ce 14 septembre 2024.
8ème édition pour ce festival qui continue d'accroître sa notoriété d'années en années eu égard à la qualité des formations nationales et internationales présentées.
Le Running-Order :
Trois groupes français Dunwich Ritual, MEURTRIERES et ANIMALIZE sont les trois groupes underground français qui ouvrent le bal dont deux qui présentent une frontwoman derrière le micro. Les voix féminines sont donc en première ligne lors de l'ouverture de ce festival. Suivront Phantom Spell, Tyrann, et les japonais de Blaze (Osaka,Japan) avant d'aborder les têtes d'affiche de cette huitième édition avec Satan (Band), Demon et les ténors de Warlord.
DUNWICH RITUAL
Le 1er groupe, Dunwich Ritual a la lourde tâche de lancer les festivités dès 13h en proposant un Heavy Speed Metal de haute volée que la chanteuse a sublimé avec sa personnalité, son énergie et son identité réelle. Un concert puissant et de qualité. On comprend parfaitement pourquoi le label Jawbreaker Records s'est empressé de signer le groupe originaire de Deuil-la-Barre (région parisienne), toujours grand maître à dénicher de futures pépites de l'underground. Et les organisateurs du Pyrenean ne sont pas passés à côté non plus. On aurait presque envie de hurler 30 minutes c'est trop court.
Line-up :
Vega : Chant, synthétiseur Agni et Thösz : Guitares Eymerick "Rikkit" : Basse David Caudmont : Batterie
Setlist :
Intro
Hyperborean Rites
Paleogean Megalopolis
Dunwich Ritual
Night Thunder (Tales of Devil Reef)
Winged Death (1934)
The Sinking City
MEURTRIERES
C'est le groupe lyonnais qui prend la relève. Connu pour son EP éponyme sorti en 2020 sur le label italien Gatesofhellrecords avec sa première chanteuse Fleur, le groupe enchaine les tournées et présente ce 14 septembre sur la Shark Stage leur nouvelle frontwoman Fiona qui confirme le talent du quintet. A noter que leur nouvel album Ronde de Nuit toujours via Gatesofhellrecords montre le degré supplémentaire qu'a pris la formation en travaillant ardemment. Bases fondamentales et identité évidente, MEURTRIERES a livré une performance magistrale en jouant fort et carré, ce qui laisse présager de jolis moments à venir.
ANIMALIZE attaque son show en mettant le feu aux planches de la Shark Stage. Aucune pitié pour les Lyonnais, ça déglingue sa mémé avec ce rapido Metal comme précisaient certains espagnols présents, malgré un problème de micro pour Niels sur les 2 premiers titres. Avec un look 80s totalement assumé et revendiqué, une extravagance scénique provocatrice qui dépasse toutes limites, le quatuor a livré un set plus qu'énergique d'excellente qualité, talent repéré par le label Dying Victims Productions. Le groupe a annoncé que leur batteur allait prendre un autre envol après leur prestation sur le South Troopers Festival du 16 novembre prochain.
Line-up :
Niels "Coyotte" Bang : chant, basse Jessy "Dante Milk" Bosc : guitare Gabriel Rattlehead : guitare Hyungminator : Batterie
Setlist :
Verminateur
Pigs Outer Space (sans intro)
L'Aigle de la Route
Eternal Second avec intro
Cheval
Jungle Dance
Drum solo
Intro Barbara
Sous l'œil du Charognard (sans solo)
Samouraï de l'Univers (sans intro)
PHANTOM SPELL
Il s'agit d'un one-man band anglais mené par Kyle McNeil qui a ravi tous les fans de Hard Rock Progressif fortement teinté 70's/80's. On le connaît déjà pour être le fondateur et le leader du groupe de Heavy Old-School, Seven Sisters. Kyle vit désormais à Murcia en Espagne et ce sont donc des musiciens espagnols au nombre de quatre qui l'ont accompagné lors de sa prestation sur scène, la première en France d'ailleurs, dans ce magnifique site de Juhègues, avec notamment le batteur de IRON CURTAIN. Le set a donné une superbe transition à cette édition qui envoyait du lourd et du testostéroné, avec cette séquence d'envolées classieuses qui a capté l'attention et capturé le public vers une atmosphère quasi-solennelle où l'écoute s'est convertie en une concentration d'oreilles presque studieuses sur fond de réelle communion. Un moment magique qui m'aura embarquée délicatement tels les doigts d'une fée sur mélodies salvatrices. A noter concernant le line-up la présence de deux guitaristes dont Kyle, d'un bassiste, d'un batteur et d'un claviériste, les deux derniers assurant les chants complémentaires et les chœurs. D'autre part, Kyle ravi d'être présent sur ce festival, a échangé énormément avec les festivaliers et n'a pas hésité à se mêler à la foule après sa prestation pour profiter personnellement des différentes prestations comme l'ont fait un certain nombre de formations et notamment celle qui suivra Phantom Spell.
Setlist :
Dawn of Mind
Up the Tower
Dragon's Dream
Seven Sided Mirror
Keep On Running
Palantiri
Black Spire Curse
Blood Becomes Sand
TYRANN
Les Suédois ont une réputation robuste de délivrer des prestations scéniques redoutables. Confirmation validée sur cette édition 2024 du Pyrenean Warriors, avec leur Heavy Metal teinté légèrement de speed et de Punk, chanté en suédois donc repris en phonétique ou en yaourt par une bonne partie de l'auditoire. Tyrann, composé en grande partie par d'anciens membres de ENFORCER et de TRIBULATION a su mettre l'ambiance pour ramener le public vers un "désordre" plus traditionnel. Leur prestation de ce samedi était la dernière de leur tournée 2024 qui les a amenés en Grèce, au Danemark, en Hollande, en Allemagne et enfin sur les terres françaises des Pyrénées-Orientales. Et il faut préciser que c'est une chance pour nous Français d'avoir pu les voir ou les découvrir sachant qu'ils sortent assez rarement de Suède. A l'instar de Dunwich Ritual, la formation avait été signée sur Jawbreaker Records.
Line-up :
Jakob Ljungberg (ex-Enforcer, ex-Tribulation) : batterie Adam Zaars(ex-Enforcer, ex-Tribulation) : guitars Tobias Lindqvist ( ex-Enforcer) : chant, Basse Joseph Tholl : guitare
Setlist:
Face the Tyrant (Besatt)
Don't Make Fashion of Our Heavy Metal Passion (Djävulens musik)
Transsylvanien
Brinn Med Mig
Omen
Sodom
Undergång
Varje Sekund Och Andetag
Djävulens Musik
Face the Tyrant (Besatt)
Don't Make Fashion of Our Heavy Metal Passion (Djävulens musik)
Transsylvanien
Brinn Med Mig
Omen
Sodom
Undergång
Varje Sekund Och Andetag
Djävulens Musik
BLAZE
Blaze (1998) est le groupe venu tout spécialement du Japon et beaucoup savent que les groupes japonais voyagent rarement jusqu'à nos contrées. Première escapade en France donc pour ce groupe de Hard/Heavy Rock Old-School avec une difficulté majeure, la communication puisque les membres ne parlent quasiment pas l'anglais et encore moins le français. Cela n'a en rien entaché la qualité du show qu'ils ont délivré sur Torreilles, bien au contraire. Quant à nos cours de japonais pris sur place... pas gagné!!! Une fierté pour l'organisation d'avoir pu les faire venir. Et une fierté pour eux aussi ; ils ont profité de tous les instants sur place, une petite visite à la chapelle de Juhègues juste à côté, et surtout une prestation dantesque, tirée au cordeau, avec des riffs efficaces et remplis d'inspiration qui a embarqué tout le crowd dans un karaoké presque général entrainé par le frontman Wataru Shiota à la prestation scénique tout aussi dantesque. Ils feront un rappel en fin de set, le seul d'ailleurs du festival. C'est vous dire qu'ils étaient très heureux d'être présents et ont su établir une parfaite communion avec les festivaliers.
Fool’s Mate
Right in White Light
Wiseacre in the Land
Picture On the Wall
See The Light
Underground Heroes
Place in the Sun
SATAN
45 ans d'existence, un peu chaotique au vu des périodes de stand-by et autres mais toujours bien présents dans le paysage de la New Wave Of British Heavy Metal, pour Satan qui venait fêter la release de leur tout nouvel album sorti la veille Songs In Crimson. Sébastien nous rappelait dans un de ses posts leur présence au South Troopers Festival de 2018. Une joie donc de les revoir pour certains et de les découvrir pour d'autres avec une grande particularité, celle de les recevoir dans la composition de leur début. Et ces perdreaux des années 80 n'ont pas perdu de leur superbe malgré les années, avec une prestation vitaminée d'une heure à l'identité évidente, couplée d'échanges avec la foule. Brian Ross sans en faire trop a cette capacité de tenir le show par un charisme déconcertant presqu'à l'image de Biff Byford (Saxon) dans une atmosphère de Heavy traditionnel efficace et robuste qui ravigote. A noter que SATAN est en tournée européenne avec des dates sur 2024 à travers le Royaume-Uni, l'Irlande, le festival PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR et seize autres villes d’Europe et que leur dernier passage en France remontait à 2019 depuis leur passage au Festival de Vouziers.
Line-up:
Steve Ramsey : guitare Russ Tippins : guitare Graeme English : basse Sean Taylor : batterie Brian Ross : chant
Setlist:
intro
Trial by Fire
Blades of Steel
Ascendancy
Burning Portrait
Sacramental Rites
The Devil's Infantry
Break Free (Alan Ross on vocals)
Incantations
Era (The Day Will Come)
Ophidian
Twenty Twenty Five
Turn the Tide
Into the Mouth of Eternity
Testimony
Trial by Fire / Blades of Steel
Siege Mentality
Kiss of Death
DEMON
Issu du même métal trempé de la New Wave Of British Heavy Metal, le sextet Demon mené par son emblématique chanteur Dave HILL à la voix légèrement rauque, soule voire AOR et sa force tranquille nous embarque incontestablement dans leur univers. Avec une discographie énorme et solide, la formation propose un set incroyable et surtout efficace. Une opportunité pour les festivaliers du Pyrenean puisque que DEMON n'est pas si courant sur scène. Son Hard Rock tirant sur celui d'un DEEP PURPLE est estampillé d'une identité tout aussi marquée que celle de SATAN.
Line-up:
Dave Hill : chant Ray Walmsley : basse Karl Waye : clavier Neil Ogden : batterie, percussions David Cotterill : guitare Paul Hume : guitare
Setlist:
Night of the Demon
Into the Nightmare
Hurricane
The Plague
Nowhere to Run
Face the Master
Total Possession
Remembrance Day (A Song for Peace)
Deliver Us From Evil
Sign of a Madman
Don't Break the Circle
WARLORD
Premier passage en France pour les Américains de Warlord avec pour seul membre d'origine le batteur Mark ZONDER. Annoncée comme La tête d'affiche de cette 8ème édition, la formation n'a pas manqué à son devoir tant leur prestation a été extraordinaire : perfection déconcertante, performance magistrale, groove irréprochable, rythmique dantesque de Mark Zonder et Philipp Bynoe. On ne peut que constater l'excellence de ces six musiciens. Mark Zonder fait preuve d'une élégance manifeste qui s'allie à une puissance irréprochable, le bassiste délivre un groove addictif, les deux guitaristes font un travail exceptionnel allant jusqu'à jouer leur soli en même temps sur les notes du claviériste dont on ne redira pas le talent et l'expérience incontestés. Et c'est sans compter sur le chanteur Giles Lavery qui prend une place royale dans ce tableau, délivrant puissance, sensibilité, avec un respect bétonné de ce qu'est Warlord depuis des années, voyageant avec une telle aisance dans les tonalités si différentes. J'ai été scotchée notamment par la montée sur Invaders, parfaitement tenue et maitrisée malgré les conditions climatiques qui ne facilitaient pas la tâche. Précision des lignes de chant et esthétisme vocal magnifiques. Chacun d'entre nous se rappellera de cette prestation et de cette chance que nous avons eue et vécue ce 14 septembre 2024.
Line-up:
Giles Lavery : chant Philipp Bynoe : basse Jimmy Waldo : claviers Mark Zonder : batterie Eric Huris : guitare Diego Pires : guitare
Setlist :
Lucifer's Hammer
Invaders
Battle of the Living Dead
Kill Zone
City Walls of Troy
Winds of Thor
Lost and Lonely Days
Aliens
Mrs. Victoria
Penny for a Poor Man
War in Heaven
Black Mass
70,000 Sorrows
Winter Tears
Achilles Revenge
Deliver Us From Evil
Child of the Damned
Pour conclure :
Un énorme merci à l'organisation du Pyrenean Warriors Open Air qui a œuvré avec vigueur pour nous offrir une affiche d'une telle qualité. Une grande ovation pour avoir réussi à faire venir sur notre hexagone des formations rarement voire jamais proposées ; trois groupes sur les neuf présents sur le festival n'avaient jamais posé leurs semelles de HardRockers et de HeavyFlingueurs sur le sol français, quel exploit! Et quel privilège!
On n'omettra pas de signaler leur capacité à pousser à l'extrême leur engagement jusqu'à la création chaque année de la Beerenean (ou Byrenean), entendez par là la bière locale bio spéciale Pyrenean vite épuisée!!! A se demander si les gobelets imprimés à la nouvelle édition n'auraient pas été porteurs d'une certaine anomalie, celle d'avoir quelques trous au fond du satanique godet!
A l'année prochaine.
Cette chronique est réalisée sans aucune accréditation et émerge tout simplement d'une réelle passion