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Les dossiers de Pépé St@kaTTo : ITOIZ, "Espaloian" (1985)
Le 07/01/2021
Groupe : Itoiz
Album : Espaloian
Genre : Pop-Rock
Influences : Doors / Fleetwood Mac / Police / Clash
Origine : Mutriku (Euskal Herri / Pays Basque, espagnol et français)
Sortie : 15 mai 1985 (Elkarlanean) - remastérisé le 15 juin 2009 (ELKAR)
Par Pépé St@kaTTo
Line-up pour cet album :
- Juan-Carlos Perez (guitare, chant)
- Jose «Foisis » Garate (basse, choeurs)
- Jimmi Arrabit (Batterie)
- Jean-Marie Ecay (guitare)
Album vendu à 50.000 exemplaires.
En cette année 1985 Itoiz publie «Espaloian», son cinquième album. Album dans lequel le groupe laisse de côté le rock progressif et le folk traditionnel de leurs premières œuvres pour s’embarquer définitivement dans un pop-rock plus commercial, ce qui en fait un album plus accessible.
Bien qu'il s'agisse d'un album plus commercial que les précédents, c'est un opus de neuf titres d'une qualité incontestable. D'abord parce que les paroles des chansons d'Itoiz continuent d'être extrêmement réalistes tant elles collent à l’époque des 80's, avec un mélange d’intimité et d’émotions partagées, mais également parce que musicalement cet album se veut festif. C'est assurément l'album le plus pop-rock de leur discographie, plus mélodique, et beaucoup plus électrique qu’acoustico-folk grâce à l’apport guitaristique de Jean-Marie Ecay et ses influences Fleetwood Mac, Police ou Clash (d’où l’utilisation d’arpèges en son clair chorus et reverbe), mais également avec un foisonnement de multiples parties de claviers et de saxophones.
C'est aussi l'un de albums d’Itoiz les plus variés, avec des thèmes dansants, «Egun motela», «Berandu da», le très calme «Espaloian» ou le morceau reggae «Tximeleta reggae», des mélodies comme «Hegal egiten» ou «Abar Irratian», vont vous trotter dans la tête un bon moment (pas besoin de connaitre le basque !).
Le son et les chansons de «Espaloian» reflètent ainsi l'état d'esprit d'une génération de jeunes gens qui vivent dans les années quatre-vingt, période post-franquiste, écrasés par le chômage et la pauvreté et qui s’ennuient. Ce désir de s'évader de la vie qu'ils mènent, et d’indépendance, a influencé presque tous les textes de l’album. Ce climat se retrouve dès le premier morceau «Egun motela» qui ouvre l'album et qui, comme le suivant «Hegal egiten» sont devenus d'authentiques hymnes dans tout le pays basque.
Il faut également souligner l’excellent travail en studio d'enregistrement du technicien Antonio Morales, qui a su donner à l’album ce son pop-rock si particulier, propre et envoutant, et mettant bien en avant le rôle de la basse ; c’est le cas du troisième morceau «Berandu da» qui nous raconte la recherche infructueuse de l'amour idéalisé.
Dans le titre qui donne son nom à l’album «Espaloian», la voix de Juan Carlos Perez est triste et mélancolique, mais en même temps véhicule tout son lot d’émotions, une chanson qui souligne les jours gris et pluvieux, les nuits sombres et pleines de tension, qui s’enchaînent et se suivent inlassablement, un petit bijou, et ma préférée de l’album.
On retrouve également le son et l’influence de Police dans les parties de basse de Jose Garate "Foisis", dans «Taxi horiak», ou «Tximeleta reggae», qui nous dépeignent l’indifférence que leur ville produit, le tableau d’une mer sombre et abyssale. A noter dans ce dernier, le mélange particulier de rythmes reggae et bossa nova, subtile alchimie.
La chanson «Telefonoan» décrit en détail la nuit dans la ville, sombre et dangereuse, «Abar Irratian» rend lui hommage à la radio nocturne qui vous accompagne tout au long de la nuit, c’est peut-être la seule chanson joyeuse et bondissante de tout l'album. La ligne de basse est ici aussi fabuleuse.
L’album se termine avec «Clash eta Pistols» qui n’a de punk que le nom. Au menu, son clair guitare et «accordéon» et toujours cette basse omniprésente qui telle une locomotive «drive» ici tout le morceau. Une inspiration très Stranglers de la belle époque.
Si vous aimez la pop-rock du début des années quatre-vingt, je vous invite à découvrir le son d'Itoiz et ce sublime «Espaloian». Fermez les yeux et laissez-vous transporter en 1985 dans cette petite ville de bord de mer du pays basque, par une nuit froide, pluvieuse et désagréable, dans une rue vide et sombre. Laissez-vous guider par la musique que vous entendez, approchez… plus près ! Dans le centre-ville, sur cette vieille place faiblement éclairée joue «le plus grand» des groupes de rock basque, et il s’appelle Itoiz …
Pour écouter l’album entier sur Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=oAgKIkCy1V4&feature=emb_title
Pour découvrir la culture basque, musicale et littéraire :
https://www.elkar.eus/fr
Le 30/12/2020
LA GUERRE DU FEU
C'est Ellie Promotion qui nous le souffle : la Firemaster Convention 2021 se tiendra à Chateauroux du 30/04/2021 au 02/05/2021.
Au sommaire du Live, avec Titan, Misanthrope, Les Wampas, P3C, Astray Astronauts, Moonskin et Heavenly, mais aussi des ateliers tels qu'une initiation à la sérigraphie avec l’artiste Will Argunas ou une masterclass “Spéciale solo metal” avec Néo, le guitariste d’ADX.
Firemaster Convention propose actuellement des tarifs réduits.
Toutes les infos ici :
https://www.firemaster-convention.fr/focus-tarifs-reduits/
TIENS, VOILA DU BOURRIN
Nos amis de La Légion Underground webzine ont mis en ligne aujourd'hui 01/01/2021 sur Bandcamp la septième édition de leur compilation en téléchargement gratuit "We Are Legion".Au programme vingt-et-un titres pour vingt-et-unes formations, essentiellement extrêmes (hardcore, black, death) ou de métal burné (un titre du nouveau MEMORIES OF A DEAD MAN) , mais comptant également quelques groupes plus légers (un bien joli titre du métal celto-mélodique d'Orkhys), plus groovy (le très sympa Cosmic Club) et une palette de morceaux allant de 3'18 à 17'31 minutes.
Nos félicitations à La Légion pour ce joli bébé !
https://lalegionunderground.bandcamp.com/.../we-are-legion-7
FURIES ET NIGHTMARE FONT LE CANARD
Après LAG I RUN sur France Culture (voir L'actualité de la semaine 51 ) c'est au tour de Furies et de NIGHTMARE de s'inviter sur des gros médias généralistes avec un article paru le 27/12/2020 dans l'édition en ligne du journal Le Parisien, qui a même agrémenté sa publication d'un clip de chaque formation et s'est fendu d'une petite chronique de leur nouvel album.
KAROLINE ROSE : BLITZKRIEG POP
Ca bouge chez Karoline Rose. La rockeuse franco-allemande a mis en ligne mi-décembre 2020 une cover du classique de Soundgarden "Black Hole Sun" enregistrée avec l’orchestre Geneva Camerata dans une configuration tenant autant du rock que de la musique de chambre.
Karoline vient également de commercialiser la version physique de son EP de SUN «Brutal Pop» en version deluxe. Elle explique :
"Nous avons passé quelques mois à batailler pour que ce CD puisse être fabriqué dans de bonnes conditions et comme je le voulais, c'est à dire avec la qualité et le rendu "mini Vinyl". Aujourd’hui il est disponible sur Bandcamp (lien ci-dessous). Kiffez-le, il a été fait avec Amour ! Je vous souhaite de très bonnes fêtes."
https://sunbrutalpop.bandcamp.com/
HEART ATTACK : JESUS DANS LA CRECHE
HEART ATTACK a annoncé le 23/12/2020 le lancement de sa nouvelle chaîne Youtube https://cutt.ly/EhMxMJ0.
Les thrashers précisaient : "On vous prépare du lourd niveau clip et vidéos pour les mois à venir, alors n'hésitez pas à vous ABONNER et à PARTAGER notre nouvelle chaîne Youtube !"
Le premier de la série a été mis en ligne le 28/12/2020. Il s'agit d'une cover du tube de Genesis sorti en 1991 "Jesus He Knows Me".
L'affaire a été mixée par Sébastien Camhi en son Studio Artmusic et masterisée en Allemagne par Kai Stahlenberg au Kohlekeller Studio.
Back to the roots : HOT HELL ROOM, "Kali Yuga Bonfire" (2013)
Le 25/12/2020
«Kali Yuga Bonfire» représente une sorte de fusion, de rencontre avec les membres de ce groupe.
Roots, bloody roots... Après Mobius et The SoapGirls, c'est au tour des Franciliens d'Hot Hell Room de revenir sur l'opus dans lequel ils posaient les fondations de leur Heavy Rock. Nous avons choisi leur premier album : "Kali Yuga Bonfire".
Mais remettons les choses dans leur contexte : nous sommes en 2013. C'est l'année folle où l'on trouve de la viande de cheval dans des plats "100% pur bœuf" et où l'on découvre qu’un ministre du budget planque ses sous en Suisse. C'est aussi le mariage pour tous, et Léonarda qui interpelle François Hollande, président de la République.
Côté musique ça marche plutôt bien : Deep Purple sort "Now What ?!", Daft Punk "Random Access Memories". Stromae triomphe avec "Racine Carrée". Où se situe Hot Hell Room dans tout ça ?
Ludo Rouix (batterie) : Salut Ahasverus. En effet l’actualité a été, comme tu la citais, un peu folle cette année-là ! Concernant Hot Hell Room, en 2013, nous présentions et défendions sur quelques scènes notre premier album «Kali Yuga Bonfire». Il est sorti au début de l’année 2013, de mémoire (Alan a une meilleure mémoire que moi). C’est également l’arrivée de Sébastien (guitariste), ce qui nous a permis de renforcer la présence des guitares au sein des morceaux. Donc le groupe était composé de Loïc Malassagne (Chant), Alan Raoul (basse), ShazyBob (Guitare), Sébastien Luccioni (guitare) et moi-même (batterie).
Alan Raoul (basse) : On a lancé la machine à remonter le temps, le convecteur temporel est en marche, direction 2013 (rires). Mais pour commencer, et si on veut parler de cet album, il faut revenir à l’année 2011, car il a été composé au début et enregistré à la fin de cette même année. Ensuite, la finalisation et le mixage ont été réalisés au début de l’année 2012. A cette époque on évoluait sous la forme d’un trio composé de Loïc, Ludo et de moi. C’est à l’automne 2012 que Shazy Bob nous a rejoints comme second guitariste. La suite, Ludo l’a bien résumée : c’est en 2013, que nous avons donné les quelques premiers concerts pour défendre l’album sur scène et que Sébastien est arrivé. Ces années représentent vraiment les débuts de l’aventure Hot Hell Room sous sa forme actuelle. C’est aussi l’année de notre première vidéo, avec le titre «Humanity Will Never Change», réalisée par Eddy Norman.
Après une démo sortie en 2005, quand vous décidez d'écrire un album, vous parlez de la direction à prendre, des thématiques à aborder ?
Alan : Il y a eu deux démos avant la sortie de «Kali Yuga Bonfire» : « Lies Box » en 2005, une démo de trois titres enregistrée à la maison avec les moyens du bord, ainsi qu’un album démo « Hot Hell Room » en 2009(*) .Pour l’écriture de « Kali Yuga Bonfire », on ne s’est pas trop posé de questions, cet album a été le fruit d’un vrai travail de groupe, car la plus part des titres ont été écrits en répétition et certains autres étaient issus de l’album démo réarrangé et réadapté avec le jeu de batterie de Ludo.
(*) voir https://www.metal-archives.com/albums/Hot_Hell_Room/Hot_Hell_RooM/250359
Justement, d'où sortent les treize titres qui composent "Kali Yuga Bonfire" ?
Ludo : Ouh la la ! Je dirai de nos esprits abyssaux tordus (rire) ! Plus sérieusement, certains titres sont issus de la démo «Hot Hell Room» composée par Loïc et Alan avant mon arrivée, fin 2009. Au départ nous avons travaillé ces morceaux et j’ai réécrit les parties batterie avec mon jeu. Cette démo comportait à mon sens de très bons titres, que j’aimais beaucoup écouter. Nous avons commencé à composer d’autres titres, avec des mélanges d’idées, d’influences, en répétition, parfois en jammant. La plupart du temps, l’un de nous amenait des riffs ou des titres écrits en partie, que nous avons mixé comme une bonne soupe.
J’ai un souvenir de répétition pour la composition du titre « Undergo », disant aux deux gars brassant des manches, en partant sur l’idée d’une ligne de basse groovy d’Alan : «Hey les gars, ne vous affolez pas, j’ai une idée ! Ce pattern de batterie, là, genre disco, il serait cool de le placer au milieu du morceau, genre couplet ou autre mais en version Rock/Heavy ! » Alors on teste, et Bingo ! Ce titre a été finalisé comme cela ! Super moment d’osmose, de communication. Et de bonnes barres de rires aussi !
Alan : A cette époque, (début 2011), on s’est donnés le pari fou d’enregistrer ce premier album à la fin de l’année, et donc en six mois. On a composé pas mal de titres, il me semble que les trois premiers morceaux écrits ont été « World of Kali », suivi de près par « Humanity Will Never change » et « Berlin Girl ». Comme l'a précisé Ludo, ce premier album comporte aussi quelques titres réarrangés de l’album démo de 2009, comme par exemple : « Love Kills », « At The Junkies bedside », « Hell City », ou encore « You Don’t belong to them » qui, pour la petite anecdote, est le plus vieux morceau du groupe, la toute première chanson que nous ayons écrite, Loïc et moi, en 2002, pour ce groupe qui ne s’appelait même pas encore Hot Hell Room...
HOT HELL ROOM en 2013 - Photographie Eddy Norman
Vous appelez l'opus "Kali Yuga Bonfire". C'est un constat sur l'état du monde ?
Alan : Le Kali Yuga, appelé aussi l’Age sombre, est un concept hindou. Il repose sur une conception cyclique du temps qui se manifeste par plusieurs segments dans le domaine du développement de l’esprit humain, du plus élevé de sa spiritualité jusqu’à sa dégénérescence vers une phase destructrice et chaotique qui se régénère par une renaissance, d’où l’effet de cycles. Dans la mythologie hindouiste elle est amorcée par la déesse Kali, déesse du temps, de la mort, de la délivrance, mère destructrice et du chaos, mais aussi mère de la création et de la renaissance. Ce constat est bien un état de l’humanité actuelle, mais ce monde est constitué de cycles qui se répètent à l’infini depuis les premiers siècles, allant de la création vers la destruction la plus totale. C’est un des domaines (parmi tant d’autres) que Loïc aime développer dans ces textes. Sur l’album, les textes de « World Of Kali » et de « Humanity will never change » y font écho.
« On n’était pas vraiment aguerris dans les choix et les envois promotionnels. Être Musicien est un métier ; être attaché de presse en est un autre. »
"Rejection" est l'un des titres les plus rapides que vous ayez enregistré !
Alan : « Rejection » est une très vieille composition de Loïc. Il l’a écrite quand il était ado et nous l’a proposée lors d’un jam en répétition. On a trouvé que ça fonctionnait bien et on l’a adaptée avec nos jeux et mise tout de suite dans la setlist de l’album. C’est un titre assez rapide, court et direct.
Je peux écouter "Love Kills" dix fois par jour ! Il me fait penser à "Starway to Heaven", et à "November Rain". Pour vous c'est un standard ou une chanson parmi les autres ?
Ludo : Ahhh « Love kills » ! Merci pour cette comparaison ! Personnellement c’est une power balade que j’affectionne beaucoup, elle est à la fois calme et puissante, avec beaucoup d’émotion. Sans vouloir nous jeter de fleurs je pense qu’on l’a bien travaillée et qu'on a bien retranscrit le feeling du moment. Cette chanson est aussi tirée de la démo 2009 dont je parlais tout à l’heure, « Hot Hell Room ». Je dirais que pour nous c’est un standard !
Alan : Merci beaucoup pour les comparaisons avec ces deux grandes ballades mythiques de ces deux grands groupes. « Love kills » est une chanson que j’aime beaucoup et que l’on continue à jouer en live. Les ballades et les titres acoustiques font aussi partie intégrante de notre marque de fabrique.
« Love kills », c’est l’un des morceaux que Loïc choisira de réorchestrer sur le Ep Morrison. Au fait, pourquoi cette réorchestration de certains titres en 2015 ? vous étiez frustrés par le son de l'album original ?
Ludo : C’est Loïc qui a eu cette idée. Il a ajouté des parties d’orgue, de clavier et de piano sur ces trois titres de l’album, et en effet cela a son charme sur les morceaux. Le EP « Morrison » est en écoute et téléchargeable en numérique sur le Bandcamp officiel du groupe. (voir lien in fine)
Alan : Nous sommes très satisfaits de la production globale de « Kali Yuga Bonfire », qui marque aussi notre première collaboration avec Andrew G du Hybreed Studio. L’idée de base de réorchestrations était juste de redonner plus d’ampleur aux couleurs musicales de ces trois titres. Pour le titre Morrison, qui fait, comme son nom l’indique, référence directe à Mr James Douglas Morrison (Jim Morrison), il était logique que l’orgue y fasse une apparition plus que succincte. C’est aussi en quelque sorte aussi un hommage à Ray Manzarek, l’éminent organiste des Doors décédé en 2013.
HOT HELL ROOM - "Morrison" (EP - 2015)
Comment se passe la mise en boîte de "Kali Yuga Bonfire" ? Vous aviez déjà une expérience du studio.
Alan : L’enregistrement de « Kali Yuga Bonfire » s’est fait en plusieurs étapes, comme pour chacune de nos productions depuis celle-ci. La première phase commence par l’enregistrement des Batteries au «Roots Note Studio» par Pierre Houllier, un ami avec qui nous collaborons sur chacun de nos albums. En l’occurrence, pour « Kali Yuga Bonfire », ce fut en septembre 2011. Ludo a enregistré les parties de batteries en une journée.
Ludo : Nous décidons de rentrer en studio de façon générale quand tous on se sent prêts et quand les morceaux tournent bien. Comme on commence par les batteries, j’ai besoin au maximum d’être à l’aise au niveau des structures des morceaux. J’aime bien pourvoir développer mon jeu en essayant et en testant des breaks, parfois en improvisant et en enregistrant direct avec le groupe pour trouver le bon truc. On n’est pas un groupe axé sur la technique. Pour ma part, je compose mes parties pour me faire plaisir et servir la musique en y apportant une touche musicale. Et oui c’est possible même à la batterie !
Alan : Pour la deuxième phase, en octobre 2011, nous sommes allés enregistrer le reste au Hybreed Studio. Tout le reste : Les guitares, la basse, le chant, etc. Dans la joie et la bonne humeur avec Andrew G. C’était la première fois que nous enregistrions là-bas, et tout a été bouclé en une semaine.
En Guest sur cet album nous avons invité Jessie Lee Houllier (NDLR : Jessie Lee & The Alchemists). Elle fait deux solos de guitare, sur le titre « Wistful Sunset » ainsi que sur « Morrison ».
La troisième phase débute au tout début 2012, avec le mixage ainsi que le mastering de l’album, toujours avec Andrew. Elle marque le début d’une longue collaboration pour les deux albums suivants.
La quatrième phase, un peu plus tard, a été la conception de la pochette et du livret avec notre ami Jean-Paul Ferrer, qui nous a malheureusement quittés en cette année 2020, et à qui nous rendons hommage.
Ludo : Niveau expérience studio, Alan et moi avions déjà joué et enregistré ensemble au sein du groupe Evolvent, en 2010. J’ai pas mal d’expérience de studio depuis de nombreuses années, et j’ai beaucoup appris avec le groupe de Doom/metal Progressif Anthemon, vers les années 2005. Et comme quoi le monde est petit : Loïc en était le chanteur, à cette époque !
Alan : Pour les expériences de studio, nous avions tous les trois déjà eu l’opportunité d’enregistrer avec nos anciens groupes. Loïc y était accoutumé depuis de nombreuses années avec ses multiples projets musicaux, comme par exemple Invading Chapel. Pour ma part, j’avais déjà enregistré avec mes précédents groupes et fait des sessions, notamment pour les deux premiers albums d’Evolvent dont parlait Ludo. C’est à cette époque qu’on s’est connus...
« Ce fut le début d’une belle aventure, concrète et pleine d’énergie à la fois. »
Avez-vous été satisfaits de l'accueil critique de "Kali Yuga Bonfire" ? Vous êtes arrivés à le faire chroniquer ?
Alan : Je dois bien avouer qu’à cette époque on était complètement novices pour tout ce qui était promotion. On s’est occupés de tout Loïc, Ludo et Moi, mais on n’était pas vraiment aguerris dans les choix et les envois promotionnels. Être Musicien est un métier ; être attaché de presse en est un autre (Rire) ! L’album est sorti via le E-shop de Dooweet record - pour la partie physique en CD - et chez Zimbalam pour la partie numérique. On a régulé le tout sur notre Bandcamp par la suite : nos trois albums y sont disponibles.
On a eu des retours favorables à l’époque. D’ailleurs la plupart des CD de «Kali Yuga Bonfire» ont été vendus ! Par la suite, nous avons travaillé avec des attachés de presse qualifiés. Elodie, de « Ellie Promotion », a fait du très bon travail pour l’album suivant, « Architect Of Chaos (2016), et Gilson, de «Impérative Music», nous a permis d’obtenir pour «Stasis» (2020) une signature chez STF Record, en Allemagne.
HOT HELL ROOM - "Architect Of Chaos" (2016)
Êtes-vous parvenus à le diffuser convenablement et êtes-vous contents des retours du public ?
Ludo : Disons que, depuis plusieurs années, les supports physiques ne sont plus à la mode… Nous sommes dans l’ère numérique. Par ailleurs, la discographie est disponible sur les plateformes tel que Deezer, Spotify, Amazon… et beaucoup d’autres. Les supports CD partent le plus souvent pendant les concerts et via les labels.
Mais je suppose que les gens qui achètent nos albums apprécient notre musique ! Enfin, je fonctionne comme cela, moi (rire). Parmi ces personnes, nous avons d’excellents retours, et nous les remercions pour leur soutien !
Quel est votre titre préféré sur "Kali Yuga Bonfire" et pourquoi ?
Ludo : Sans surprise « Love Kills » ! De l’émotion, de la douceur, et puissante à la fois ! et puis « Morrison » !
Alan : C’est difficile de n’en choisir qu’un, alors j’en donnerais trois (Rires) : « Humanity Will Never Change », « Undergo » et « World Of Kali ». Tout simplement parce que ce sont des titres qui sont agréables à jouer. Mais je pense que je pourrais en citer d’autres, comme « Wistful Sunset ». Bon... Ca fait quatre, j’arrête là ! Promis ! (Rires)
S'il était à refaire, que changeriez-vous à cet album ?
Alan : « Kali Yuga Bonfire » est l’aboutissement de plusieurs années de travail. Je reste assez fier de cet album, mais il y a certaines choses qu’on aurait fait différemment si on avait dû l’enregistrer actuellement. Quand on fait une rétrospective sur son travail artistique, avec les années de pratique, on obtient plus de réflexion et plus de maturité dans son jugement sur le travail effectué. A mon avis, certains titres auraient mérité un peu plus d’attentions et d’arrangements. Mais cela n’empêche pas qu’on reste très contents du résultat, de la cohésion globale de l’album et de la production d’Andrew. On a toujours plaisir à jouer en concert la plupart de ces titres. Je garde une grande fierté de « Kali Yuga Bonfire ».
Individuellement, qu'est-ce que "Kali Yuga Bonfire" vous a appris ?
Ludo : Je pense qu’on a appris à se connaître musicalement et humainement, à travailler et à prendre du plaisir à le faire ensemble. « Kali Yuga Bonfire » représente une sorte de fusion, de rencontre avec les membres de ce groupe. Pour moi ce fut le début d’une belle aventure, concrète et pleine d’énergie à la fois. Et… qu’il allait falloir les supporter les gaillards ! Je plaisante : ce sont surtout eux qui ont dû apprendre à me supporter !
Alan : Comme le souligne si bien Ludo, Hot Hell Room est avant tout une aventure humaine. Ce qui nous lie en plus du partage au niveau de la fibre artistique, c’est l’amitié, même si parfois certains sont plus difficiles que d’autres à supporter (Rires). « Kali Yuga Bonfire » a été le début d’une belle aventure qui perdure toujours.
"Kali Yuga Bonfire" est-il l'album fondateur d'Hot Hell Room ?
Alan : Je ne sais pas si on peut dire que « Kali Yuga Bonfire » est un album fondateur, mais je pense que c’est pour nous un album formateur, car c’est avec celui-ci que nous avons trouvé notre voie et on a beaucoup appris en le réalisant. Sans prétention je verrai plutôt « Stasis », notre troisième et dernier album, comme fondateur, car il est notre disque le plus mature à ce jour. Mais ça reste mon avis propre, et si ça se trouve, je dirai pareil pour le prochain album ! (Rires)
HOT HELL ROOM - "Stasis" (2020)
Vous parliez de "Stasis", votre nouvel album. Comment a évolué votre son depuis "Kali Yuga Bonfire" ?
Alan : En premier lieu, le line-up est différent, car depuis cette fameuse année 2013, il y a eu deux nouveaux membres, deux sensibilités nouvelles. Depuis l’album « Architect Of Chaos », on essaye de répartir démocratiquement par membres les choix des compositions. Hot Hell Room à la chance d’avoir en son sein cinq compositeurs, ça aide beaucoup, et comme je le disais plus haut, je pense vraiment que nous avons acquis plus de maturité avec le temps, ainsi que plus de réflexion sur le travail du songwriting, et ça se ressent sur la totalité des dix chansons de « Stasis ».
Merci Hot Hell Room d'avoir pris le temps de répondre à mes questions.
Alan : Merci pour ton soutien. Je ne le répéterai jamais assez, mais merci à toi pour le soutien dont tu fais preuve pour la scène locale, et pour la passion qui t’anime depuis toujours.
Ludo : Un grand merci à toi ! Merci également à toutes les personnes qui nous soutiennent. Nous espérons vous revoir très bientôt !
Les Liens :
Hot Hell Room sur Facebook :
https://www.facebook.com/hothellroom/
Hot Hell Room sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/4bxDa8Cku2KIg87lqCLUl5
Hot Hell Room sur Bandcamp :
https://hothellroom.bandcamp.com/
Discographie HOT HELL ROOM :
Lies Box (EP - 2005)
Hot Hell RooM (demo – 2009)
Kali Yuga Bonfire (2013)
Morrison (Arranged Version - EP - 2015)
Architect Of Chaos (2016)
Stasis (2020)
ALKEMY, REVUE DE PAQUETAGE : L'Album
Le 25/12/2020
Après une première partie (*) consacrée à l'histoire d'Alkemy, il est temps de rentrer dans le vif de l'actualité et de s'intéresser à la seconde version de l'album "Resilience".
La revue de paquetage continue !
(*) ALKEMY, REVUE DE PAQUETAGE : Le Groupe
Alkemy - photo Pascal Knecht
Nous faisons de la musique comme d'autres voyagent.
Alkemy, en 2019 sort "Resilience". Êtes vous satisfaits des premiers échos qu'il reçoit ?
Katia : Oui et non... Les gens qui ont reçu l'album ont aimé le sujet et les musiques. On a eu pas mal de retours positifs, et aussi pas mal de remarques constructives. Celle qui ressort le plus est ma prononciation et mon anglais. On a remarqué aussi beaucoup, lors de nos concerts, que les gens s'attendent à une piètre représentation... Alors que dès l'ouverture de nos lives, les gens sont scotchés par ma voix, et j'ai cet immense bonheur de réussir à transmettre des émotions et à communiquer des messages liés à nos chansons. Au point que certains ont les larmes qui coulent durant nos concerts. Je pense que nos lives sont puissants et que nous avons encore beaucoup à apprendre pour réussir à les transmettre sur album ou vidéo. Les gens prennent réellement conscience de notre potentiel lors de nos concerts. Je n'ai pas encore trouvé le moyen de réussir à communiquer cela par les vidéos et les sons en ligne. Je réfléchis à réaliser de vrais clips, car tout ce qu'on fait est fait "maison", de manière spontanée et non réfléchie, contrairement à nos concerts.
Quelques mois après sa sortie, l'album connaît des problèmes de droits et vous choisissez de le réenregistrer en changeant les parties qui posent souci. Comment le groupe vit-il cette épreuve ?
Michel : On a eu en effet quelques déboires avec deux personnes qui ont croisé notre route ; cela ne nous a pas empêché de poursuivre notre aventure, bien au contraire !
Bibi : C'était d'abord la stupéfaction... Et puis une énergie, comme un volcan sorti des tripes du groupe.. Une abondance d'idées créatives, Alkemy à libéré une source musicale, portée par des textes forts, qui a donné naissance à des petits bijoux.. Et a scellé des liens forts... en harmonie de résistance ou résilience face aux événements extérieurs.
Katia : Je le vis comme un apprentissage du manquement à mon devoir en tant que manager du groupe. J'ai basé ce premier album sur la confiance puisque j'avais tous les "OK" par écrit, mais j'aurais du faire signer toutes les personnes avant de graver l'album. J'en ressort grandie, et nous acceptons la situation puisque nous avons choisi de refaire, plutôt que de courir après des signatures qui n'ont pas de sens à nos yeux. La confiance était aveugle, les choses ont été faites dans le respect et nous avons décidé de ne pas entrer dans le jeu de certaines personnes en les écartant de notre projet. On préfère un album sain, plutôt que malade. C'est aussi ça le chemin de la guerison : suivre d'autres chemins désengorgés de toutes frustrations.
Le regard des autres ne nous définit pas.
"Résilience bis" est une occasion inattendue de revoir sa copie. Avez-vous été tentés de changer plus que le nécessaire ?
Michel : Juste le nécessaire. Le premier CD était un partage amical, avec apparemment pas les bonnes personnes ; le deuxième CD, c'est se réapproprier l'idée et la partager avec les bonnes, cette fois -ci.
Katia : Pour moi c'est une magnifique opportunité de faire mieux.
Il s'écoulera près de deux ans entre "Resilience" et "Resilience-bis". Un des effets indésirables du COVID ?
Bibi : Oui, mais pas que.. Une opportunité de peaufiner, de ciseler le travail de création... Encore la résilience !
Katia : Oui... Et non, puisque nous travaillons toujours à distance. On se voit uniquement pour la préparation de concerts, afin de mettre en place le spectacle. 2020 était une année de "festivals" reportés à 2021. Tout se goupille, et c'est finalement parfait !
Combien de titres figureront sur la nouvelle version de ce "Resilience-bis" annoncé au printemps 2021 ?
Katia : Douze titres sont prévus, si tout va bien. Nous mettrons les huit existants, dont deux modifiés. "Resilience" et "I belong to no one". Les six autres sont revisités sur le plan technique (chant) et améliorés côté son (mix et mastering). Puis il y a les quatre nouveaux morceaux, dont un instrumental et une intro qui seront deux bonus. On parle même déjà du prochain album sur un tout autre sujet, mais finissons déjà celui-ci afin de clore un chapitre.
Alkemy par Rainer Kerber
L'écriture en anglais est-elle un moyen pour Katia de mise à distance des textes autobiographiques, ou c'est simplement la langue naturelle du rock ?
Katia : Oui ! L'anglais me permet de préserver mon vécu, et met en effet une distance sur les paroles originales écrites sous forme de texte, adaptés pour des paroles de chansons (couplets-refrains). Et je n'aime pas chanter en français. Je ne sais pas écrire des chansons, je sais écrire mes textes, raconter mon histoire - d'où la sortie de mon livre idéalement prévu au moment de la sortie de notre album. Les paroles ne sont que des petits bouts de mots extirpés pour les insérer dans les chansons avec une mélodie.
Michel : La langue anglaise sonne et vibre d'une certaine façon, et c'est plus approprié pour notre style de musique.
Le pardon dit "c'est fini, c'est passé, et le passé a existé, maintenant je vis avec et au présent".
"The Eyes of the others"... Les autres n'ont que le pouvoir qu'on leur donne ?
Bibi : Un titre important de l'album. Au-delà du regard des autres il évoque aussi l'importance du pouvoir que l'autre, l'environnement, veut ou peut prendre sur notre liberté de choix, sur notre propre définition de nous mêmes. Sommes nous prêts à cela ?
Katia : C'est avec Steff Peronne, du groupe Headless Crown (NDLR : groupe de heavy metal suisse qui a cessé ses activités en 2018 après deux albums), que j'ai écrit les paroles. Il les a mises en forme et en anglais sur la base d'une histoire que je raconte. Je voulais exprimer à quel point le regard des autres ne nous définit pas. Être soi-meme, poursuivre ses rêves, sans se laisser dérouter par les jugements. Ceux qui critiquent n'en font jamais autant.
"My Friend", c'est une dédicace à Jess, qui a fondé le groupe avec Katia ?
Katia : Oui à la base... J'ai posé des paroles sur notre amitié, qui dure et durera pour l'éternité. J'ai d'autres ami(e)s pour qui ce texte est valable, il parle d'amitié sincère, sans espace temps.
Un texte signé est Stéphanie Y. Fischer. C'était important de lui donner la parole ?
Bibi : Oui, très important. A travers son témoignage et sa parole qui lèvent le voile sur l'horreur, elle permet aux victimes de se reconnaître, de sortir de la honte, du silence...
Katia : J'ai lu son livre du même titre en deux jours, et j'ai pleuré. Je voulais être en lien avec elle et faire quelque chose de ce que j'avais profondément ressenti. Je lui ai proposé de co-écrire une chanson sur la base de son livre, elle a accepté et a écrit un texte en français. Et nous l'avons adapté en anglais. Elle est venue jusqu'au studio d'enregistrement. Une collaboration qui vaut de l'Or !
L'album se termine sur "Forgiveness". On ne se reconstruit que par le pardon ?
Bibi : Pas que.. Le pardon est le point d'orgue, il s'invite tout seul, lorsque le trauma a été soigné, que toutes les émotions tumultueuses se sont asséchées, et que la paix est revenue dans le cœur. Le pardon dit "c'est fini, c'est passé, et le passé a existé, maintenant je vis avec et au présent."
Katia : Le pardon aide à avancer. On se sent libéré d'un passé, sans l'oublier. On décide d'accepter notre histoire et de vivre avec ce qui EST. Pour réussir à pardonner, je visualise tout ce que j'ai reçu de bon, ou ce que j'ai pu en retirer et en faire. C'est aussi notre histoire qui fait de nous qui nous sommes.
Chaque musicien est là pour porter les textes de Katia.
Ecrire un texte c'est tout un art, et elle le fait à merveille.
Les textes de Katia sont très intimes et Alkemy est le premier à les recevoir en confession. Comment est-ce vécu par le groupe ?
Bibi : Qu'est ce que l' intime, si ce n'est que l'authenticité brute sans fard ni enjolivures ? L'intime est un cadeau, un trésor offert, reçu par le groupe dans un respect pudique et conscient de sa valeur !
Jack : Je suis ouvert à tous les sujets, je ne vois pas d'inconvénient à faire un morceau qui parle de choses difficiles, ou tabou, comme l'inceste. Pour Katia c'est son projet (évidemment je suis aussi impliqué) mais au niveau du texte, du contenu et du message qu'elle veut véhiculer c'est elle qui sait où elle veut aller.
Michel : Chaque musicien est là pour porter les textes de Katia, en effet. Ecrire un texte c'est tout un art, et elle le fait à merveille.
"Resilience" sortira au printemps 2021, mais on peut déjà acheter les chansons validées/signées en ligne ?
Katia : Oui, nous mettons à dispostion en ligne les chansons et l'album, téléchargeable et payant. Tous ceux qui ont acheté l'album en ligne recevront gratuitement l'album physique en 2021. Nous faisons de la musique comme d'autres voyagent ou investissent dans leur voiture, leur maison... C'est une réel plaisir, sans aucun but professionnel. On ne cherche meme pas à être connus, on cherche à transmettre un message et à partager des bons moments lors de nos concerts ! On n'est pas du tout dans l'attente, c'est ce qui fait que nous sommes différents dans tout ce que nous faisons. On donne notre album, on joue gratos, on rentre dans aucun tabel standard !
Merci Alkemy d'avoir répondu à mes questions.
Katia : Au nom du groupe, merci pour cette opportunité qui nous permet de nous exprimer dans ton média ; merci pour votre soutien également.
Les Liens :
https://www.alkemy.ch/music
https://www.facebook.com/alkemysymphonicmetal
https://www.youtube.com/channel/UCHf2cyKYWQ5oyGbWY7ajZNQ
ALKEMY, REVUE DE PAQUETAGE : Le Groupe
Le 25/12/2020
En 2019, Le groupe de métal symphonique Alkemy sortait "Resilience", qu'il devait rapidement rappeler à l'écurie pour des problèmes de droits. Il promettait l'édition d'un "Resilience-bis" une fois ces difficultées aplanies.
Alkemy - photo Pascal Knecht
En novembre 2020, nous interrogions sur ce point Katia, fondatrice de la formation. (*) "L'album «bis» sortira au printemps 2021 avec les mêmes chansons et des nouvelles" expliquait-elle.
Alkemy n'allait pas s'en tirer comme ça. "Revue du paquetage complet, tout le monde au pied du lit ! on a dit. Le groupe à gauche, l'album à droite. Et pas question de se planquer derrière la fameuse neutralité suisse, mes gaillards !"
Et puis on a commencé la revue par le groupe.
(*) ALKEMY : le point sur Resilience "bis".
Après cinq ans d'alchimie vocale, nous avons décidé de monter un vrai groupe.
Bonjour Alkemy. Votre formation fait ses premières armes comme cover band, avec Jess et Katia au chant. Un mot sur ces années d'insouciance ?
Katia (chant) : Aucun des membres actuels n'était là en 2010. J'ai rencontré Jess en 2005 et nous avons partagé la scène de kermesses et de karaoké. C'est en 2010, après cinq ans d'alchimie vocale, que nous avons décidé de monter un vrai groupe de cover de métal symphonique, pour un amour commun de cette musique et ambiance. Nous reprenions les plus grands titres en harmonie et en duo.
Alkemy poursuit en groupe de compositions avec Katia et un chanteur. Manque de confiance de Katia en ses capacités à tenir la piste seule ou simple choix artistique à la Nightwish pour contrebalancer sa voix lyrique ?
Katia : honnêtement je dirais les deux, bien vu ! J'avais une alchimie incroyable avec Jess, et j'ai rencontré Juan que j'ai intégré dans notre projet après qu'il m'ait invité sur un concours de chant à ses côtés. C'était une relation "tampon" après que Jess ait quitté l'aventure pour d'autres horizons musicaux. Après une année de collaboration et plusieurs dates de concerts, nous avons décidé d'y mettre un terme ; nos objectifs et façons de travailler étaient trop différents et à l'opposé de nos buts respectifs.
Alkemy 2020 c'est Katia (chant), Michel (batterie), Jack (guitare) et Bibi (basse). Individuellement, quel est votre cursus musical ?
Katia : j'ai appris le théatre et le chant à l'école Steiner. J'ai également joué du piano toute mon enfance et intégré mon premier groupe, "Paradoxe", en 2001. On a produit un album et des concerts.
En 2005 je chantais avec un groupe de copines dans des kermesses, avant de créer ALKEMY en 2010. Le groupe a tout juste dix ans, et le line-up est stable depuis 2018, avec l'arrivée de Michel.
J'ai tout appris sur le tas et seule. Je suis une bonne manager, et un mauvais leader. Pour cela Bibi est là et établit un bon équilibre au groupe.
Bibi (basse) : Dans mes jeunes années, jusqu'à trente ans... danse, comédie musicale, théâtre et mime. Depuis 2008, basse, différents groupes de rock et des ateliers jazz. Depuis 2016, découverte du métal grâce à Alkemy... Un sacré challenge ! Un amour du live et de la scène, où je retrouve les émotions de ma jeunesse... Et que du bonheur dans le partage avec le public ! Bibi la bassiste à la fois fée et sorcière. (Rire)
« Ah les mots... L'expression du plus profond de nous-mêmes, les faire vibrer, éclater comme des lasers... Toucher l'âme de ceux qui les reçoivent... C'est l'âme - agit. »
Jack (guitare) : J’ai commencé la guitare à l’âge de onze ans, avec une guitare folk. Avec des amis, j’ai appris à jouer sur une guitare électrique à treize ans. J’ai formé plusieurs groupes de rock. A vingt-huit ans j’ai décidé de suivre une école de musique aux USA, à Los Angeles (Musician Institute), où j'ai été diplômé en 1989. De retour à Genève, j’ai commencé à donner des cours de guitare en indépendant. Et en 1990, j’ai été engagé comme enseignant dans une école de musique à Genève, ETM. J’ai enseigné la guitare Blues, Rock, Hard-Rock et Métal. Actuellement j’ai plusieurs groupes, dont Alkemy pour le Métal sympho.
Michel : Je suis batteur dans divers styles musicaux : pop, rock, jazz, jazz-rock...
Alkemy par Flo Photos
Vous n'oubliez jamais de citer Olivier, votre ingé-son, dans les interviews. C'est tout à votre honneur mais qu'apporte-t-il à Alkemy ? Et pourquoi vous semble-t-il important de le mettre dans la lumière ?
Jack : Olivier, c’est une personne très serviable. Il est aux petits soins avec nous, et il sait ce qu’il doit faire, surtout à la table de mix, quand par exemple je fais un solo guitare, il sait monter le son et redescendre le volume pour la rythmique quand j’ai fini .
Bibi : Olivier est très important, comme un chef d'orchestre de notre son. Il me permet de lâcher la pression de la gestion du son pour me concentrer sur mon instrument... Sa solidité, son dévouement, sa positivité et sa bonne humeur sont pour moi très rassurantes et bienvenues.
Michel : Il est polyvalent. Il apporte un aspect technique important au groupe, notamment sur scène pour la finalité du Son de groupe.
Katia : beaucoup de gens ont voulu rejoindre notre groupe, le voyant comme prometteur, mais lorsque on est vraiment dedans, on réalise que c'est beaucoup de travail pour pas beaucoup de résultats et que l'argent ne rentre pas. Olivier s'est profondément investi dans et pour notre groupe, et il continue d'etre là malgré la dure réalité financière. Il voit à quel point on s'investit en toute sincérité. Nous avons voulu lui rendre hommage pour le remercier et le valoriser en tant que membre à part entière de notre groupe. Nous avions un vrai besoin, car nous sommes bien équipés mais seule la valeur humaine peut rendre notre musique encore plus belle. Il connait chacune de nos chansons, avec les entrées lumières et son à gérer. C'est un travail à ne pas négliger et qui fait notre force.
Alkemy fait sa première composition vers 2016. Quelle est sa toute première chanson ?
Katia : "Resilience", co-écrite avec Juan. Elle parle de l'abus que j'ai subi et il s'est senti très concerné par le sujet. Il jouait le bourreau, puis celui qui regrettait amèrement ses faits et gestes. C'est une sorte de pièce de théâtre, et pour moi elle restera le début d'une grande histoire qui marque au fer le sujet de cet album. Elle parle d'inceste, de cet homme qui vient abuser de cet enfant, il exprime sa souffrance au travers de son besoin, et moi je joue mon propre role, celui de la petite fille abusée, qui finalement devient maître du jeu en le faisant passer, lui, le bourreau, pour un looser. Et je ris de son sort, car je suis ressortie plus forte et fière de ne plus être une victime.
Cette chanson est très puissante dans les paroles et l'intonation, j'ai eu beaucoup de retours de femmes victimes qui m'ont remerciée de leur donner espoir et qui pour certaines sont encore prise dans des situations compliquées.
L'écrivain français Céline disait qu'écrire c'est "mettre sa peau sur la table"... Vous confirmez ?
Bibi : Ah les mots... L'expression du plus profond de nous-mêmes, les faire vibrer, éclater comme des lasers... Toucher l'âme de ceux qui les reçoivent... C'est l'âme-agit.
Alkemy c'est aussi Wings Music & Events. Vous m'en dites un mot ?
Katia : Alkemy a créé l'association en 2014 dans le but de pouvoir se produire dans des salles en organisant les concerts. Comme nous ne faisions que des covers, les portes étaient relativement fermées. Tous les revenus de Alkemy sont utilisés pour organiser des concerts. La liste est longue sur le site internet http://www.alkemy.ch .
Vous organisez ainsi chaque année à Genève le Female Metal Fest. Comment se passent les sélections , où ce festival se déroule-t-il et quelles sont vos ambitions ?
Katia : Nous avons créé le festival Female Metal Fest la meme année. Cela nous permettait de faire jouer Alkemy dans de jolies salles genevoises et d'inviter des groupes.
Il s'agit là d'un vrai partenariat d'échange avec les autres artistes. Les sélections se font en ligne, nous discutons avec les groupes qui peuvent s'engager à nous faire jouer en retour. Cela a souvent été mal pris, car beaucoup de groupes n'organisent rien, alors qu'ils ont tous la possibilité de nous proposer sur un de leur plateau, chez eux. La règle est très simple : on demande les mêmes conditions. Si on doit leur payer le logement ou le déplacement, alors ils feront de même.
La majorité du temps, chacun se déplace à ses frais et accèpte d'etre simplement nourri logé. Cela nous a permis d'aller jusqu'en Italie, en Allemagne et à Malte ! Nous avons organisé des crowdfunding et des prix de soutien pour réussir à relever ce challenge, et les entrées du festival sont à prix libre, ainsi tout le monde peut venir nous soutenir avec ses moyens. Nous arrivons juste à couvrir les frais, et nous avons un partenariat de taille avec l'entreprise Synergie Sound & Lights, à Genève, qui nous fournit tout le matériel son et lumière, la base !
Les Liens :
La suite de l'interview sur :
ALKEMY, REVUE DE PAQUETAGE : L'Album
Alkemy :
https://www.alkemy.ch/music
Wings Music & Events :
www.wingsmusicevents.ch
Female Metal Fest :
https://www.facebook.com/FemaleMetalFest
Le 25/12/2020
En vous souhaitant un joyeux Noël, nous vous présentons quelques cover de circonstance entendues ici ou là sur le net.
- Bryce Degodey & Ludo Desa - Rockin' Around The Christmas Tree
Ludo Desa (Opposing Motion) et Bryce Degodey (Nikita) ont uni leurs talents pour métalliser ce classique de Brenda Lee écrit en 1958 et notamment repris par Kim Wilde, Cindy Lauper.
- K-Lizeüm - Les 12 coups de Noël
C'est avec "The Twelve Days of Christmas", une comptine à répétition qui daterait de 1780, que les Belges de K-Lizeüm on choisi d'honorer Noël. La version française a notamment été chantée par Henri Dès sur son album "C'est le Père Noël".
En parlant d'album, c'est un EP que vous propose pour l'occasion K-Lizeüm pour l'occasion. Il s'intitule "Le Noël de K-Lizeüm : https://k-lizem.bandcamp.com/
- Maggy Luyten - Blue Christmas
En attendant de l'entendre dans son nouveau projet The Prize, la Metal Queen belge interprète ce titre de 1948 passé à la postérité quelques dix ans plus tard par Elvis Presley.
Elle précise : "J'ai toujours été intriguée par ces chœurs ... et bien sûr par le ton velours d'Elvis Presley ..."
Le 23/12/2020
Duran Duran (1993) :
Now Or Never (2020) :
George Lynch et Jeff Pilson (2020) :
Le 21/12/2020
ROCK AROUND CHRISTMAS
En vous souhaitant un joyeux Noël, nous vous présentons quelques cover de circonstance entendues ici ou là sur le net.
- Bryce Degodey & Ludo Desa - Rockin' Around The Christmas Tree
Ludo Desa (Opposing Motion) et Bryce Degodey (Nikita) ont uni leurs talents pour métalliser ce classique de Brenda Lee écrit en 1958 et notamment repris par Kim Wilde, Cindy Lauper.
- K-Lizeüm - Les 12 coups de Noël
C'est avec "The Twelve Days of Christmas", une comptine à répétition qui daterait de 1780, que les Belges de K-Lizeüm on choisi d'honorer Noël. La version française a notamment été chantée par Henri Dès sur son album "C'est le Père Noël".
En parlant d'album, c'est un EP que vous propose pour l'occasion K-Lizeüm pour l'occasion. Il s'intitule "Le Noël de K-Lizeüm : https://k-lizem.bandcamp.com/
- Maggy Luyten - Blue Christmas
En attendant de l'entendre dans son nouveau projet The Prize, la Metal Queen belge interprète ce titre de 1948 passé à la postérité quelques dix ans plus tard par Elvis Presley.
Elle précise : "J'ai toujours été intriguée par ces chœurs ... et bien sûr par le ton velours d'Elvis Presley ..."
THE SOAPGIRLS : QUAND VOTRE COEUR FAIT BLOOM
The SoapGirls ont dévoilé un nouveau single extrait de l'opus qui succèdera au double album "Elephant In The Room" (2019). Le morceau s'appelle "Heart In Bloom".
Les soeurs Debray expliquent que ce titre s'intéresse à ce que l'on ressent lorsque des proches nous manquent et que l'on compte chacune des minutes qui nous sépare des retrouvailles.
LITTLE BOB EN CONCERT
Ca doit autant à la pandémie qu'à la magie de Noël : Little Bob a mis en ligne un concert d'environ quarante-cinq minutes sous la forme d'une répétition du Little Bob Blues Bastards capturée live au Rockin' Records Studio du Havre, ville dont le chanteur - qui a fêté ses soixante-quinze printemps en mai 2020 - est originaire.
Son nouvel album sortira fin janvier/début févier 2021.
ORDINARY SONG
Après Now Or Never (NoN) qui le plaçait sur l'album "III", c'est au tour de George Lynch et Jeff Pilson de métalliser "Ordinary World", le succès du groupe de New-Wave britannique Duran Duran, sur leur album "Heavy Hitters" sorti le 18/12/2020.
Vous pouvez comparer les trois versions ici :
Duran Duran (1993) :
Now Or Never (2020) :
George Lynch et Jeff Pilson (2020) :
UNDERGROUND THERAPY : PREMIER EP
Cette semaine a vu la sortie, le 21/12/2020, de "Neurosis", premier EP d'Underground Therapy.
Il s'agit d'un cinq titres, et son artwork est signé Gzav Leroy .
Le titre "Insomnia", qui figurait sur la démo deux titres des rockers toulousains et qui avait fait l'objet d'un clip en 2019 clôture ce nouvel opus.
L'EP est ici :
https://undergroundtherapy.bandcamp.com/album/neurosis...
JUNON - DU GENERAL AU PARTICULIER
On sait que General Lee, formation française de post hardcore, a fait peau neuve et s'appelle désormais JUNON, en référence à l’un des premiers titres composé par le groupe en 2003 (présent sur l'EP The Sinister Menace).
Le sextet de Béthune compte trois guitaristes, un chanteur, un bassiste, un batteur. Il a sorti le 08/12/2020 le single “Carcosa”, premier extrait de l’EP "The Shadows Lenghten" à paraître début 2021.
Le texte de “Carcosa” trouve son inspiration dans "Le Roi en Jaune", un recueil de nouvelles fantastiques et d'horreur de Robert W. Chambers (1865/1933). Carcosa est une cité imaginaire, inventée par l'écrivain américain Ambrose Bierce (1842/1914). Cette cité maudite se situerait dans un autre espace-temps, un lieu de culte, théâtre de rites macabres et de sacrifices rituels.
“Carcosa" a fait l'objet d'un clip, réalisé par Eloi Casellas et tourné au belvédère du Frac, le monumental musée d'art contemporain de Dunkerque.
Junon précise :
"Nous avons joué avec les nuances et les extrêmes, en termes de lumières, afin de représenter les différentes phases mentales d’une personne embrigadée dans une secte.
Le processus psychologique de conversion est progressif et la superposition des images bleu et jaune représente cette dualité psychologique et ce passage d’un extrême à l’autre, du monde réel à celui de Carcosa."
Merci à l'Agence Singularités pour ces informations très complètes.
LAURA COX : GUITARE A VENDRE
Acheter la guitare de Laura Cox pour Noël ? C'est possible !
Dans une annonce postée sur Facebook le 22/12/2020, la guitariste a posté l'annonce suivante :
"A VENDRE ! Après plusieurs mois de réflexion, j'ai décidé de mettre ma Bacchus BST650 en vente. Elle m'a servi sur plusieurs dizaines de concerts, et fonctionne nickel ! N'hésitez pas à me contacter via message privé sur cette page pour plus d'infos/prix, etc."
"Je ne m'en sers plus vraiment, elle mérite d'être jouée plus souvent" précisait-elle un peu plus tard.
https://www.facebook.com/lauracoxofficial
ROCK AROUND THE KNOX
Cinq ans après "Ignition", Knox - qui revendique pour influences Sepultura et Machine Head - revient avec "Senses", un EP six titres disponible sur vos plateformes depuis le 12/12/2020.
C'est Sylvain Sangla qui s'est occupé de l'artwork du nouvel opus des Palois.
Retrouvez toutes nos actus de la semaine sur http://www.ahasverus.fr/
NEAT : BORN TOULOUSE
Neat a mis en ligne le 10/12/2020 "Buried", son premier clip :
Le groupe de neo-metal toulousain - qui s'était fait voler tout son matériel avant un concert en septembre 2020 - a réussi à finaliser le tournage de "Buried" entre les deux périodes de confinements, avec la complicité de Julien Taillan (guitariste de Fancy Fuzz ) alias «The Boy», qui n'a pas hésité à se mouiller pour ses camarades.
Le titre"Buried" est issu de «Join The Family», premier EP de Neat.
https://neatofficial.bandcamp.com/album/join-the-family-ep