Metal

SEEDS OF MARY - La rétrospective

SEEDS OF MARY - La rétrospective

Le 17/10/2024

A l'occasion de la sortie chez Klonosphère / Season of Mist de « LOVE », le quatrième album de SEEDS OF MARY, nous vous proposons une rétrospective de la discographie des Bordelais marquée depuis son origine par un parcours sans faute.Seeds of mary discographieSEEDS OF MARY - 2013
L'aventure Seeds of Mary commence en 2011 autour de Julien Dirt (guitare) et de Jérémy Dourneau (chant). Le groupe sort un EP éponyme de sept titres en 2013. Il est fortement influencé par le grunge, et plus particulièrement par l'univers d'Alice In Chains pour lequel, ravivant les cendres d'un groupe appelé D.I.R.T., les musiciens bordelais n'ont jamais fait mystère de leur admiration. Le timbre de voix de Jérémy Dourneau renforce l'effet mimétique. Ce premier opus est tout à fait honorable, et ses compositions sonnent aujourd'hui encore très efficacement. Il permet au groupe de partager des scènes avec AqME, Bukowski et même Nashville Pussy !

CHOOSE YOUR LIE - 2015
Avec « Choose Your Lie », la personnalité de Seeds Of Mary s'affine. Si « Crash » ou  « Killing Monsters » restent particulièrement imprégnés des influences de Seattle, une esthétique sophistiquée commence à se dessiner (« Burn... Black, White & Everything in Between »). Pas encore totalement sorti de l'ombre de ses aînés, Seeds of Mary cherche son chemin en insufflant du rock dans son metal (« Freak Show », « God and a Sun », « Damaged Young Thing »). Dans ses compositions, Julien Jolivet n'hésite pas à emmener les Bordelais dans de longues explorations musicales (« Epicurean Garden », « King Without a Sun »). Enregistré sous la houlette de David Thiers (Gorod),  « Choose Your Lie » est un artisan du son de Seeds Of Mary. Il conserve aujourd'hui encore sa force, avec des morceaux d'une belle puissance, à commencer par le remarquable titre éponyme qui reste l'une de nos pièces favorites du répertoire des Seeds.

THE BLACKBIRD AND THE DYING SUN - 2017
Signé chez Klonosphère, Seeds of Mary sort « The Blackbird and the Dying Sun » en novembre 2017. Il s'agit incontestablement d'un marqueur dans la discographie du groupe. Il sonne l'heure d'une suite d'albums à l'esthétique musicale et visuelle remarquable. On la doit à Julien Jolivet. C'est aussi l'accession de la formation bordelaise à la maturité, avec des opus si cohérents qu'ils en deviennent des oeuvres complètes plutôt que des suites de chansons. L'univers est classieux (« Lord of the Flies ») mais « The Blackbird and the Dying Sun  » est particulièrement sombre  jusque dans ses instants les plus dynamiques (« Here Comes the Night »). Sophistiqué même dans ses titres accessibles (« Like a Dog », « Sovereign Mind », « Sense of Sacrifice »), « Blackbird » présente un gros travail sur les harmonies vocales.
Même s'il ne cessera de faire progresser sa palette sonore, l'ADN de Seeds Of Mary est gravé dans cet album puissant et sombre, empreint de préciosité et d'une classe certaine.

THE SUN SESSIONS - 2018
Un an après la sortie de son « Blackbird », Seeds Of Mary revient avec un EP quatre titres. Il se compose de  « This is Where it Hurts » et de « A Place to Disappear », deux chansons destinées à figurer sur le précédent album mais qui n'avaient pas été retenues, ainsi que d'une cover de Nine Inch Nails (Wish) et d'une autre de Pink Floyd (Hey You).

Le groupe fera perdurer cette pierre angulaire qu'est « The Blackbird and the Dying Sun » en présentant notamment en 2021 une très belle version acoustique du titre « Back to the Woods ».

SERENDIPITY - 2020
En 2020, Seeds Of Mary fait un retour tonitruant avec un scream de Jérémy Dourneau en ouverture du morceau « The Atheist », première piste de l'album « Serendipity ».

S'il garde des touches dark et mélancoliques, l'album à pochette caméléon est cependant plus ouvert que le précédent long format.
Toujours grunge, le son des Girondins s'est nettement décollé de ses premières influences, se faisant plus direct (« Rewind Me », « Chameleonic », « Sanity is Statistical »), plus alternatif, cultivant sa singularité.
L'esthétique musicale et visuelle bat son plein, totalement maîtrisée par le groupe dont la personnalité se trouve confortée.
Les compositions sont déclinées avec finesse, et le travail des voix prend une raisonnance particulière (« Bleed Me Dry »).
La sensibilité du compositeur Julien Jolivet crève l'écran dans des pièces d'une grande beauté (« Reinventing You »). Celle-ci prend le pas sur l'aspect sombre du précédent opus.

Si « Choose Your Lie » était l'album de la révélation et « Blackbird » celui de la maturité, « Serendipity » est alors celui de la consécration. Remarquablement abouti et en place, il confirme la position de Seeds Of Mary parmi les formations les plus intéressantes et les plus solides de la scène rock metal française.
A1859571438 10LOVE - 2024
Quatre ans se sont écoulés depuis « Serendipity ». Une période marquée par les départs d'Eliott Le Solleu (basse) en mars 2022 puis de Raph Gatuingt (guitare, chant) en février 2023, deux musiciens présents depuis le « Blackbird » (2017). C'est donc un nouveau line-up qui s'est construit autour de Julien Jolivet, Jérémy Dourneau et Aaron Sylvestre (batterie depuis 2015) pour « LOVE », le nouvel opus, avec les arrivées du bassiste Clément  Leclercq et du guitariste et chanteur Tom Collet. (Photographie  Julien Dupeyron)
Seeds of mary julien dupeyronIl nous avait prévenu, Aaron (à droite sur la photo) : malgré son titre altruisme, « LOVE » se voulait l'album le plus heavy de la formation bordelaise !
Seeds of mary loveC'est bien le cas avec « New Anger », « Fire is Bright, Fire is Clean », « Nothing's Sacred » ou « Begin the End ». 
Mais « LOVE » ne se contente pas d'accélérer le tempo ni d'appuyer sur les riffs. Certaines compositions prennent le familier des Seeds à revers, car de nouveaux sons percent la voute au dessus des musiciens pour laisser apparaître un autre ciel (« Parasite Paradise », « The Narcissist »). « LOVE » voit Julien Jolivet étendre imperceptiblement mais significativement son territoire sans pourtant détacher cette patte qui colle à la peau des Seeds. 
A petites touches, à coups d'arrangements, de discrètes incursions et de nouvelles matières, Seeds Of Mary place ses coups. Comptons les points : il nous réjouit et nous impressionne, et c'est « Spiral Me Down », avec ses phases intenses à la Gojira, qui porte une estocade qui nous conquiert définitivement.

Si les compositions sont souvent plus accessibles, Julien Jolivet n'a rien perdu de son appétit créatif et ses tournures sont toujours aussi alambiquées et fortes d'arrangements remarquables (« Amor Fati », Nothing's Scared », « Begin the End»).

Côté voix, nous pouvions craindre les séquelles du départ de Raph, la paire Dourneau/Gatuingt ayant atteint une  complémentarité qui nous rassurait. Le virage a cependant été bien négocié et le nouveau travail vocal fonctionne à plein. Jérémy Dourneau gère parfaitement une l'alternance des chants clair, murmuré et saturé et s'essaie même au hip hop (« Insomnia »).
« LOVE » s'inscrit naturellement dans la courbe ascendante de la discographie des Bordelais. L'intérêt des compositions rend l'écoute de ce nouvel album globalement captivante, même si Seeds Of Mary nous fait prendre les vessies pour des lanternes en nous vendant sa complexité pour une chose naturelle et fluide.
C'est brillant, et cette nouvelle livraison confirme que ce groupe est décidément l'un des plus sûrs et des plus excitants porte-étendards de la scène alternative française !


Caen, Nantes, Calais... SEEDS OF MARY est en tournée dans toute la France avec une release-party qui se tiendra le 19/10/2024 à Cenon et qui fera l'objet d'une captation live. Retrouvez toutes les dates ici : Seeds Of Mary

HIGH PARASITE (Gothique), Forever We Burn (27/09/2024)

HIGH PARASITE (Gothique), Forever We Burn (27/09/2024)

Le 16/10/2024

Une des meilleures sorties du genre pour cette année 2024.
Par Ahasverus
High parasite cover« Forever We Burn », le premier album de HIGH PARASITE, est disponible depuis le 27 septembre 2024.
Ce groupe compte dans ses rangs Aaron Stainthorpe, le frontman de My Dying Bride.

« Forever We Burn » est un dix pistes. Il est produit par Greg Mackintosh, le guitariste de Paradise Lost, qui a également posé quelques lignes de guitares sur l'album.
C'est d'ailleurs bien plus du côté de Halifax que de Bradford qu'il faut chercher le domaine de High Parasite ! La tonalité générale de titres comme « Grave Intentions » ou  « Wasn't Human » s'accorde avec un bon vieux disque de la bande à Nick Holmes.

Aaron Stainthorpe a cependant bien trop de talent et de ressources pour monter un projet comme un simple clone de Paradise Lost, et High Parasite trace sa propre voie dans la forêt gothique, saupoudrant son chemin de riffs que n'aurait pas dédaignés le pionnier du doom américain Pentagram ( « My Syndrome »).
Des lyrics graves et saturés se posent sur une suite de mélodies catchy et l'album retient l'intérêt par une suite de titres qui se défendent remarquablement bien, aux limites d'une synthwave nerveuse.  (« Grave Intentions »).
Une des meilleures sorties du genre pour cette année 2024.

BURNT UMBER (Metal), Acoustic Sessions (10/2024)

BURNT UMBER (Metal), Acoustic Sessions (EP - 09/10/2024)

Le 08/10/2024

« Acoustic Sessions » conserve le dynamisme de « Petroleum » tout en polissant ses richesses vocales et mélodiques, jouant sur une belle gamme d’émotions.
Par Ingrid Denis

On avait laissé le quartet Burnt Umber prêt à enflammer les coeurs en 2022, avec leur premier album « Petroleum », riche de douze morceaux tous plus entêtants les uns que les autres.
Burnt umberAprès avoir parcouru de nombreuses scènes avec l'énergie qu'on leur connaît, on attendait patiemment que le groupe nous révèle le successeur de cette pépite française de rock alternatif.
C'est donc avec un peu de surprise et la curiosité des gourmands que l'on accueille aujourd'hui « Acoustic Sessions », cet EP acoustique des parisiens, remodelant cinq titres phares de « Petroleum », plus un inédit en cadeau.
Burnt umber pochette ep acoustic sessions 10 07 24Il arrive fréquemment que les groupes de la scène indé se mettent à l'acoustique par nécessité, celle de pouvoir se produire dans de nombreux lieux musicaux maintenant rétifs à ce qui fait vibrer le plus un public rock, à savoir le bon vieux combo basse/batterie. Si Burnt Umber a dû se plier à l'exercice plus d'une fois, il est certain que leur esprit créatif bouillonnait d’en faire oeuvre.
Ce n'est donc pas un album d'économies au coin du feu, mais plutôt une occasion de travailler tout le potentiel émotionnel de leur univers à travers certains titres. Car s’il n’échappe à personne que la pièce maîtresse de ce combo flamboyant, Abby aka The Queen, excelle à lancer sa voix vers de belles prouesses électriques, elle peut tout autant poser des filtres veloutés sur ses modulations.
Et ça met des frissons à coup sûr.
Dès lors, entrons dans la salle et écoutons la reine.
Burnt umber photo live 2 acoustique rock live sartrouvilleLe single phare de l’album, « DRAWNING », commence ainsi par du spoken word, et laisse ensuite Abby la voix brisée et nos yeux embués sur le quai de cette fameuse Montparnasse Station. Il est des ruptures et des non-dits que l’on regrette toute sa vie en revivant la scène.
« THE GAP » délaisse ses effets atmosphériques de cordes et de choeurs, et se recentre sur la ballade langoureuse. Et si la version rock atteint des sommets de belting, ici la chanson se conclut par de magnifiques tenues en voix de tête en C7 et plus encore (à vos pianos !).
« THE HOURGLASS » garde tout à la fois un dynamisme et un flow sensuels, quand « RAINY SUNDAY » et ses accélérations d’origine à la double se mue tout en ruptures et crescendo suaves.
« STOLEN PIC » dévoile son timbre caressant, les intonations lorgnant parfois de Britney Spears vers Anneke Van Giersbergen (oui c’est cadeau ma Abby). Un jeu de séduction façon matador s'installe entre la guitare et la voix, qui se jaugent et s’enlacent.

Le visuel nous montre les musiciens dans une ambiance bleutée, tout à leur communion musicale. Mais là où on pourrait s’attendre à ne se laisser que bercer tranquillement, on est surpris par les récurrentes allures latino, qui bousculent la tête et les hanches presque malgré nous. Les morceaux ne sont pas dans une totale mise à nue instrumentale, préférant s'appuyer sur des variations chaloupées et une frénésie à peine retenue, plutôt que sur le dépouillement folk.
Enfin, si le jeu consistait à comparer les versions rock puis acoustiques de l'album, celui qui se trame avec le bonus track « FALLING » est tout l’inverse, et il faudra attendre pour savoir à quelle sauce électrique sera servi ce titre qui s’annonce épique. Le plaisir communicatif de vocaliser se manifeste encore, et on s’impatiente d’entendre plus puissamment la basse chaude et profonde qui se détache déjà.
L’EP conserve le dynamisme de « Petroleum » tout en polissant ses richesses vocales et mélodiques, jouant sur une belle gamme d’émotions. Et si la voix d’Abby prend tout l’espace, les musiciens ne se reposent pas en sirotant au fond du bar, proposant de jolis glissando, des riffs réinventés, et un jeu rythmique bien dosé et solide. Le plaisir de partager d'un groupe déjà majeur en son genre sur la scène française.
« FALLING » est le seul inédit, portant déjà la belle signature de ses créateurs, et nous donnant rendez-vous pour le futur plat de résistance, en 2025 ?
A noter absolument que pour fêter la sortie de cet Acoustic Sessions sur toutes les plateformes de streaming, on se connectera le 9 octobre sur la chaîne Youtube de Burnt Umber, pour une Release Party digitale live. 

De quoi se régaler !

LOFOFORA (Metal), Coeur de Cible (04/10/2024)

LOFOFORA (Metal), Coeur de Cible (04/10/2024)

Le 06/10/2024

« Coeur de Cible » nous plante ses riffs dans la peau et nous termine à coups de textes qui sont autant de coups de boule.
Par Ahasverus
En selle depuis 1989, Lofofora est l'un des piliers de la scène française, et son chanteur charismatique Reuno en est une figure tutélaire. Ce n'est certainement pas avec « Coeur de Cible », son excellent nouvel album, que cette situation va changer !
Lofofora anthea photographyLofofora par Anthea Photography
Mais reprenons par le début.
Lofofora tire son nom d'un petit cactus nord-américain. Le groupe naît de la rencontre de Phil Curty (basse) et Erik  Rossignol (batteur) avec le chanteur Reuno Wangermez lors d'un concert à Antibes. Lofo (pour les intimes) s'étoffe, se rôde sur scène et construit une fanbase solide. Il sort un EP cinq titres en 1994. L'année suivante, il publie son premier album éponyme, qui reste à ce jour son plus gros succès commercial.
Depuis, bon an mal an, malgré les chauds, les froids, et les changement de line-up, Lofofora empile les longs formats avec une certaine régularité, environ un tous les quatre ans. Le cru 2024 nous est proposé le 4 octobre. Il s'appelle « Coeur de Cible ». Son artwork, traditionnellement réalisé par le groupe, est signé Reuno.
LofoforaUne évidence s'impose lorsqu'on insère « Coeur de Cible » dans son lecteur : Lofo n'a rien laissé en route ! Ce onzième album restitue la fraîcheur des premiers opus, l'énergie et la puissance du groupe sont intacts, l'acuité des lyrics est savoureuse.
La voix de Reuno et les grattes attaquent « Apocalypse » très en bas. Un regard désabusé parcourt un monde qui s'enfonce. « Dites pas que le temps presse quand il n'y a plus rien à faire ». Les mots et les riffs percutent le décor gris et rouge. « Konstat  2024 », qui propose « mille raison de baisser les bras », enchaîne dans le même esprit.

La basse nous cueille et les guitares sonnent comme une faux. « Je suis encore fâché ! », affirme Reuno. Il envisage de «  trancher les privilèges à la machette. En attendant, c'est sa plume qui gratte : « J'aimerais éviter la redite mais le quotidien radote / C'est toujours le mépris, le bâton, la carotte ».  Puis « Les Deux » marche sur les cordes d'un pas léger, se fait bousculer par le morceau qui suit dont la basse danse avec la guitare.
Lofo met la pression. « Espoir » sonne l'alarme, tandis que « Le Temps », très vif, pourrait être un morceau de Trust. Les guitares nous entraînent dans un tourbillon si étourdissant qu'il faut recentrer son attention si l'on veut saisir les paroles de « Maladie Mortelle ». Il serait dommage de passer à côté.
« Ouvrez les Esprits » pointe les regards qui se posent sur les différences. Puis l'album se referme sur « Laisse Pas Faire », un morceau composé à la veille de l'entrée du groupe en studio pour l'enregistrement de l'album.
LOFOFORA s'écrit toujours en lettres capitales. Il n'a perdu ni sa force, ni sa motivation, ni son efficacité. Il garde  — que dis-je, il est !  — un regard sur son époque. « Coeur de Cible » nous plante ses riffs dans la peau et nous termine à coups de textes qui sont autant de coups de boule.
« Coeur de Cible » est disponible depuis le 04/10/2024. C'est une sortie At(h)ome. 

LOFOFORA est en tournée à travers la France. 
Lofofora concerts

ULTRA VOMIT (Metal), Le Pouvoir de la Puissance (27/09/2024)

ULTRA VOMIT (Metal), Le Pouvoir de la Puissance (27/09/2024)

Le 28/09/2024

Caméléon facétieux, ULTRA VOMIT force sur les couleurs pour notre plus grande joie et assure un album encore supérieur à son prédécesseur, pourtant disque d'or. 
Par Ahasverus
Ultra vomit bandQue de chemin parcouru en seulement quatre albums de compositions pour ULTRA VOMIT !
Un parcours discographique initié avec « Monsieur Patate » (2004), principalement chanté en Anglais, tandis que le style des Nantais tendait à se définir en 2008 avec « Objectif : Thunes ».  Cette galette de vingt-quatre courtes pistes passait au Français pour parodier Michel Delpech (« Pour Un Mosh ») et voyait le chanteur Carlos asservi à la moulinette Marilyn Manson (« Machanical Chiwawa ») et Joe Cocker à celle de Morbid Angel (« Morbid Cocker »). « Objectif : Thunes » posait bien les bases d'une formule Ultra Vomit, avec des idées qui seraient développées dans la discographie à venir et des textes originaux et gonflés (« Je Possède un Cousin »). 
Il fallait attendre neuf ans pour voir arriver la suite,  « Panzer Surprise ! », le troisième album studio, avec son coup de génie, « Kammthaar ».

« Panzer Surprise ! » développait les recettes de « Objectif : Thunes », et c'est cette fois Calojero qui faisait les frais d'une sauce Gojira dans un très maîtrisé « Calojira ».
L'appropriation parodique des styles frisait la perfection (« Pink Pantera »). Rasant ses modèles au plus près, Ultra Vomit tenait là l'album de l'immaturité. Un disque d'or récompensait son travail.
Cette popularité croissante permettait au groupe de fouler les scènes du Hellfest et de l'Olympia et de participer au « Gros 4 » avec No One Is Innocent, Tagada Jones et Mass Hysteria. Il lui ouvrait même les portes de l'Elysée le temps d'un concert privé.
C'est donc avec un quatrième opus studio qu'Ultra Vomit nous donne rendez-vous sept ans après son dernier effort. Le nouveau venu s'intitule « Le Pouvoir de la Puissance ». Sa pochette met en scène le groupe et reprend les codes des films catastrophe et horrifiques des années 1960/1970.
Ultra vomit 1Ultra Vomit recycle à fond ses recettes, mais il faut avouer quil a le tour de main pour faire monter sa mayonnaise.
Si le fond est à la franche déconnade, la forme ne souffre aucune légèreté. La production en béton de l'ex-Watcha Fred Duquesne vous saisit dès le premier morceau. La musique est très carrée, l'inspiration fuse tous azimuts.
Les références pleuvent sur le cinéma (« Dead Robot Zombie Cop from Outer Space II », « The Gruge », Jean-Pierre Bacri) et la chanson française (Renaud, Hallyday) à grands renforts d'imitations. Les morceaux sont solides, les clins d'oeil appuyés sans être lourds, les lyrics inspirés, et des morceaux comme « Doigts de Metal » et « La Puissance du Pouvoir » ne guettent que de prendre la relève de « Kammthaar ».

D'un autre côté, malgré ses bonnes résolutions (« Mollo sur le Caca »), Ultra Vomit n'évite pas quelques dérives scatologiques plus où moins heureuses (« GPT à l’instant », « A.N.U.S. »).
Mais la qualité saupoudre l'album. Les Nantais s'assurent même le concours de guests efficaces tels que Mouss (Mass Hysteria) et les thrashers espagnols de Crisix, tandis que les voix féminines sont assurés avec brio par madame Nicolas « Fetus » Patra. 
Globalement, « Le Pouvoir de la Puissance » explore thrash, power metal, pop/punk, grunge et new-wave en version Nawak Deluxe. Suffisamment établi, le groupe se permet de s'autoparodier explicitement (« Kings of Poop », « Mollo sur le Caca »). C'est particulièrement chiadé. Les références  sautent aux oreilles,  et l'album vient en droite ligne de « Panzer Surprise ! ». Il est cependant encore plus varié et plus abouti. 
Ce nouveau long format conforte allègrement la pole-position d'Ultra Vomit sur le marché du Metal parodique. C'est indiscutable. Caméléon facétieux, il force sur les couleurs pour notre plus grande joie, et assure un album encore supérieur à son prédécesseur, pourtant disque d'or. Nous verrons si le nouveau venu suivra le même parcours. Il pourrait décrocher le pompon.
« Le Pouvoir de la Puissance » est disponible chez Verycords (Cali, Ange, Danko Jones) depuis le 27/09/2024. Le label a eu la main heureuse en épinglant Ultra Vomit à son catalogue depuis 2019, puisqu'il semble voué à voler de succès en succès.
Ultra Vomit est en tournée. Les dates se remplissent rapidement alors ne traînez pas pour faire votre réservation si vous envisagez de voir le groupe sur scène. 
Les dates : 

  • 10 octobre 2024 — CALAIS (62100) — GERARD-PHILIPE
  • 11 octobre 2024 — MÛRS-ERIGNÉ (49610) — OMEGAS Ω SOUND Fest - Centre Culturel jean Carmet
  • 12 octobre 2024 — LE MANS (72100) — L'OASIS / SUPERFORMA 
  • 17 octobre 2024 — PARIS (75011) — LE BATACLAN
  • 18 octobre 2024 — ST BRIEUC (22000) — CARNAVALOROCK 
  • 19 octobre 2024 — PLOUGASTEL (29470) — Espace AVEL VOR 
  • 6 novembre 2024 — CHATEAU THIERRY (02400) — Palais des Rencontres 
  • 7 novembre 2024 — OSTWALD (67540) — Salle Point d'eau
  • 8 novembre 2024 — METZ (57070) — BOITE A MUSIQUE
  • 9 novembre 2024 — CALUIRE-ET-CUIRE (69300) — LE RADIANT
  • 10 novembre 2024 — AUDINCOURT (25400) — LE MOLOCO 
  • 21 novembre 2024 — MONTPELLIER (34000) — LE ROCKSTORE
  • 22 novembre 2024 — RAMONVILLE (31520) — LE BIKINI 
  • 23 novembre 2024 — MERIGNAC (33700) — LE KRAKATOA
  • 5 décembre 2024 — LA ROCHELLE (17010) — LA SIRENE
  • 6 décembre 2024 — CAEN (14000) — LE CARGO
  • 7 décembre 2024 — NANTES (44200) — STEREOLUX
  • 8 décembre 2024 — NANTES (44200) — STEREOLUX
  • 31 janvier 2025 — CERGY (95800) — Le Douze (grande salle) 
  • 1 février 2025 — CHAMONIX MONT BLANC (74400) — Espace Michel CROZ/EMC2
  • 7 février 2025 — AIX-EN-PROVENCE (13090) — 6MIC
  • 27 juin 2025 — ST MALO DU BOIS (85590) — FESTIVAL DE POUPET
  • 18 octobre 2025 — SELESTAT (67600) — ROCK YOUR BRAIN FEST - LES TANZMATTEN 
CHARLOTTE WESSELS - The Obsession

CHARLOTTE WESSELS (Metal), The Obsession (20/09/2024)

Le 21/09/2024

Tout dans « The Obsession » témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux.
Par Ahasverus
Charlotte wessels coverAprès « Tales From Six Feet Under », volumes I et II, Charlotte Wessels revient avec « The Obsession »,  un troisième album sorti le 20/09/2024 chez Napalm Records. 
Pour ce nouvel album, la compositrice a fait appel à ses ex-collègues de Delain : Timo Somers (guitares, arrangements), Otto Schimmelpenninck Van Der Oije (basse) et Joey Marin de Boer (batterie), ainsi qu'à Sophia Vernikov (piano / orgue) et à Elianne Anemaat (violoncelle). Vikram Shankar (Silent Skies, Pain of Salvation)  a procédé aux arrangements. Pour le mixage, Charlotte Wessels a fait confiance à Guido Aalbers (Muse, Coldplay, The Gathering) et c'est Andy VanDette (Porcupine Tree, Vola, Dream Theater) qui s'est chargé du mastering. Le son énorme sert particulièrement l'album, jusque dans ses titres les plus calmes (« Soulstice »).
Charlotte s'est aussi assurée la collaboration de deux éminentes consoeurs sur deux des douze pistes de l'album : Simone Simons (Epica) intervient sur « Dopamine » et Alissa White-Gluz (Arch Enemy) sur « Ode To The West Wind ». Charlotte précisait : « Je suis extrêmement reconnaissante et fière d'inclure Simone Simons et Alissa White-Gluz au line-up de cet album. Ce sont des créatrices hors pair que j'aime et respecte énormément. Chaque fois que nous avons l'occasion de travailler ensemble, c'est un plaisir absolu et elles ont vraiment rehaussé les chansons par leurs performances. »
La songwriter nous offre avec « The Obsession » un album intime. Elle l'explique : 
« D'une part, cet album raconte une histoire très personnelle à travers les thèmes de la peur, des pensées obsessionnelles et des échappatoires. D'autre part, il représente la joie de trouver les justes formes des chansons avec tous ceux qui ont participé à leur réalisation. C'est pourquoi j'ai choisi le titre The Obsession. Il fait référence à mes problèmes personnels de TOC, qui ont inspiré de nombreux morceaux, mais j'ai également commencé à appeler le groupe comme ça, parce qu'il y a eu des moments en studio pendant lesquels les membres m'ont rappelé pourquoi je suis obsédée par la musique. »
L'album s'ouvre sur « Chasing Sunsets », un djent puissant avec des lignes de chant à la Kate Bush.

Sur « Dopamine », l'ex-Delain délivre encore de magnifiques lignes vocales et confirme son immense talent de songwriter.
Simone Simons lui donne la réplique. Un prêté pour un rendu puisque Charlotte contribuait fin 2022 au morceau « Sirens » d'Epica.

La tracklist se poursuit avec « The Exorcism », un titre sombre qui peut rappeler les premiers The Gathering. C'est aussi le premier clip que la songwriter a souhaité dévoiler  en raison de son esthétique. La Néerlandaise expliquait alors le sens de sa composition : 
« J'ai beaucoup réfléchi à mes peurs et à mes comportements depuis mon enfance, et comment, à certains moments de ma vie, je pensais les avoir surmontés pour de bon. Je ne sais pas pourquoi, mais ils revenaient toujours à la charge. Les ai-je invités à revenir ? The Exorcism est une invitation adressée à ces démons à rester à l'écart, mais aussi un message à moi-même et aux autres personnes confrontées à des épreuves similaires de s'accrocher - même s'ils n'y parviennent pas. »

On pourra penser à The Gathering encore avec le morceau « The Crying Room », le chant de Charlotte n'est pas très éloigné de celui de sa compatriote Anneke van Giersbergen sur cette proposition.

Sur « Ode To The West Wind », sixième piste de l'opus, Charlotte s'est assurée la collaboration d'Alissa White-Gluz (Arch Enemy). Elle confie :
« Je suis ravie de présenter le cinquième single de The Obsession - et ma cinquième collaboration avec l'incomparable Alissa White-Gluz. Plusieurs de nos chansons sont inspirées ou basées sur des poèmes classiques, et Ode to the West Wind, issue du poème éponyme de Percy Shelley, est la nouveauté de ce voyage thématique. Le poème de Shelley reflète son admiration pour la force indomptable de la nature et ses réflexions sur son propre héritage. Pour le clip, nous avons exploré l'impact de l'humanité sur le monde naturel (spoiler : ce n'est pas joli) en réimaginant des œuvres d'art emblématiques comme le Wanderer Above the Sea of Fog de Caspar David Friedrich et les chérubins de la Madone Sixtine de Raphaël, mais cette fois avec de la pollution, des ailes faites d'ordures et couvertes de déchets toxiques. Je suis incroyablement excitée par la façon dont cette chanson a évolué grâce à ma collaboration avec le groupe et Alissa, j'ai hâte de libérer ce mur de son lors de nos prochains concerts. »
 

Tour à tour Metal, Symphonique, Pop (« Serpentine »), Gospel (« Praise »), Gothique, « The Obsession » garde dans son ADN la puissance en fil rouge, quel que soit le traitement de ses morceaux. Aucun des titres de la galette n'est anecdotique. Jusqu'à la très belle fin de « Soft Revolution », tout témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux. Délicate, puissante, sensible, parfaite songwriter, interprète, mais aussi cheffe de projet, sa touche qualitative est partout sur « The Obsession », des arrangements à la production en passant par l'esthétique des clips. 
Charlotte Wessels signe là l'une des meilleures pièces de sa discographie et l'une des plus grandes réussites de sa carrière.  « The Obsession » est assurément un grand album et il trouvera sa place dans notre Top10 de fin d'année ainsi que dans votre lecteur de musique. C'est l'une des sorties majeures de 2024.
« The Obsession » est disponible depuis le 20/09/2024 dans plusieurs formats :

  • 2 vinyles Splatter orange et rouge + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended » - 200 exemplaires
  • 2 vinyles noirs recyclés + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended »
  • 2 vinyles inkspot + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended » - exclusivité Patreon
  • Lot tee-shirt + album digisleeve (pochette cartonnée)
  • CD digisleeve (pochette cartonnée) / livret de 28 pages intégré
  • Format digital

L'album peut être commandé ICI.

Charlotte wessels pack

CHARLOTTE WESSELS sera en tournée européenne avec VOLA. On les verra le 21/11/2024 à Paris (Petit Bain). Pour plus de sûreté, réservez, car il n'y a plus que quelques places disponibles : https://its.volaband.com/eutour24 

ANTECHAOS (Metal), Dystopies (07/09/2024)

ANTECHAOS (Metal), Dystopies (07/09/2024)

Le 09/09/2024

Comme ils ont été inspirés, les mecs de Seyminhol, de ne pas imposer à Fabisz de marcher sur les traces de Kazek et de lui laisser la bride sur le cou pour voir ce qu'il avait dans le bide !
Par Ahasverus
Antechaos
Retour en 2019. 
Cette année-là, le groupe de prog' mélodique SEYMINHOL, fort de trois décennies d'une carrière qui l'a vu livrer quelques concept-albums d'une perfection et d'une intelligence éblouissantes, vient de connaître la plus forte secousse sismique de son existence : son emblématique chanteur/parolier Kevin Kazek annonce qu'il quitte le groupe. A l'échelle de Seymihnol, c'est ce qu'à vécu Iron Maiden lors du départ de Bruce Dickinson.
Seyminhol ne démobilise pas. Enfin, pas tout de suite. Il recrute Laurent Fabisz ( Kryzees).
Sa voix est haute. Lui aussi est capable d'écrire ses lyrics. Mais le style et les centres d'intérêt de Laurent sont très éloignés de ceux autour desquels gravitait le docteur en histoire ancienne Kevin Kazek. Après quelques tâtonnements, Nico Pelissier (guitares, claviers), et Christophe Billon-Laroute (basse, fondateur de la formation d'Algrange), décident en 2020 de mettre Seyminhol en sommeil pour explorer les horizons ouverts par le potentiel de leur nouveau chanteur dans un projet flambant neuf. Il s'appellera ANTECHAOS. Il s'agira d'un groupe de hard/heavy mélodique en Français, une musique sans parenté avec ce que proposait Seyminhol.
« Apocalypse », le premier album du « nouveau »  quintette de la Vallée des Anges, sort en 2022. C'est un franc succès.
Antechaos coverHard Force parie que « les Lorrains vont faire parler d'eux et que leur carrière ou leur seconde vie ne fait que commencer » ; Rock Metal Mag salue « un véritable savoir faire » ; Music Waves compare les ex-Seyminhol à Midas, qui transforme tout ce qu'il touche en or !
De 2022 à 2024, Antechaos occupe le terrain avec des collaborations et quelques covers, dont la reprise très remarquée du « Désenchantée » de Mylène Farmer.

En 2024, la formation revient dans un line-up qui s'articule toujours en quintette autour du triangle fondateur Pelissier/Billon-Laroute/Fabisz. Son nouvel album s'intitule « Dystopies ».
Antechaos dystopiesLa magie « Dystopies » opère dès « Memento Mori », son introduction, pour laquelle Antechaos a fait appel à deux guests : Raphael Verguin (Psygnosis) au violoncelle, ainsi que Le Mago (Magoyond). C'est à ce dernier qu'il revient d'ouvrir la voix sur cet opus, précédant Fabisz qui s'empare du relais pour lancer officiellement les hostilités. A compter de là,  Antechaos s'impose et ne vous lâche plus.

Le Metal proposé est mélodique et accrocheur, fait de rythmiques dures, de leads aériennes, de choeurs soignés, de riffs pleins de patate. L'artillerie est contrebalancée par le chant de Laurent Fabisz. Il a le truc ! Son registre amène à l'ensemble un côté aussi singulier qu'agréable.
Comme ils ont été inspirés, les mecs de Seyminhol, de ne pas imposer à Fabisz de marcher sur les traces de Kazek et de lui laisser la bride sur le cou pour voir ce qu'il avait dans le bide ! Le voici qui caracole et qui permet à Antechaos de prendre place aux premiers rangs d'une certaine école française au fronton de laquelle brillent les noms de Sortilège, de Manigance ou de Malediction. 
La qualité des compositions signées Pelissier est constante. Il fait filer les quarante-neuf minutes très rapidement dans un style où il se montre aussi à l'aise que prolifique. Il nous surprend par des rythmes et une fraîcheur inattendus (« Redemption »).
Les ex-Seyminhol assurent. Ils ont gardé le goût de  cette perfection qui caractérisait la finition des albums de leur formation originelle... Tout est en place, avec des arrangements collectifs qui parachèvent le travail de composition de Nicolas Pelissier, jusqu'à l'agencement des pistes qui semble couler de source. Il en ressort une parfaite homogénéité.
Le son masterisé par Brett Caldas Lima (Megadeth, Ayreon...) est bien sûr parfait. 
Laurent Fabisz, quant à lui, méritait bien ce « nouveau » projet. Il impose définitivement sa plume et donne  son unité à l'album  tant par son timbre particulier que par son écriture.

Comment positionner cet album par rapport à son prédécesseur ? Cest son héritier légitime. « Apocalypse » posait les fondations d'Antechaos ;  « Dystopies » fait d'Antechaos une marque déposée.
« Dystopies » confirme notamment que l'analyse de Music Waves était la plus fine ; on résumera donc en deux mots le beau doublé réalisé par Antechaos : champion Midas !
« Dystopies » est disponible depuis le 07/09/2024 en version digitale. C'est aussi un CD et un vinyle turquoise (édition limitée à 100 exemplaires).
Antechaos vinyle

AD INFINITUM (metal), Abyss (11/04/2024)

AD INFINITUM (metal), Abyss (11/04/2024)

Le 31/08/2024

Ad Infinitum offre  en sacrifice aux dieux du Metal de gentilles mélodies qui viennent se crasher contre des murs de riffs et de growls.
Par Ahasverus
Ad infinitum abyss coverLe groupe de Metal Moderne AD INFINITUM a sorti « Abyss », son nouvel album, le 11 octobre 2024 via Napalm Records.
Ad Infinitum est fondé en 2018 par la Suissesse Melissa Bonny.
Désireuse de conduire sa propre formation après avoir été la frontwoman de plusieurs groupes (Evenmore, Rage Of Light), elle l'initie comme un projet solo avant que la formule ne trouve sa voie en tant que quatuor. 
Maîtrisant parfaitement son image et sa communication, Ad Infinitum se hisse très vite aux premiers rangs d'une nouvelle génération du Metal avec le concept-album « Chapter I - Monarchy » (2020). Il amorce une trilogie complétée par « Chapter II - Legacy » en 2021 et « Chapter III - Downfall »  en 2023).
Ad infinitum trilogieOutre ses qualités musicales, Ad Infinitum se distingue par un univers très fouillé et par un aspect visuel relevé, tandis que sa frontwoman multiplie les collaborations (Feuerschwanz, Blasterjaxx, Mortemia, Powerwolf, Beneath My Sins, etc).
Preuve de son potentiel, le groupe était signé par le géant autrichien Napalm Records dès son premier album.
A l'instar de « Chapter I - Monarchy» (2020), « Chapter II - Legacy » (2021) et « Chapter III - Downfall » (2023), « Abyss », le nouvel album, s'inscrit dans une nouvelle trilogie.
Le groupe l'expliquait lors du lancement de l'album : 
« Bienvenue sur une nouvelle page de l'histoire d'Ad Infinitum, où une nouvelle ère commence. Un voyage reliant trois albums qui débute par l'obscurité inquiétante d'Abyss, prévu pour le 11 octobre. Ce voyage se poursuivra à travers l'espoir et le pouvoir que l'on trouvera sur Surface, et se terminera par les paysages de rêve libérateurs et énergisants d'Elysium. Nous sommes extrêmement impatients de présenter ce nouvel album, ainsi que non seulement les magnifiques œuvres d'art et les vidéos décrivant son univers, mais aussi le scénario visuel captivant qui relie chaque vidéo à la suivante. Il s'agit de notre travail le plus élaboré, le plus intime et le plus audacieux à ce jour ! »
Nous sommes parfaitement d'accord ! Abordant l'auditeur par des sonorités pop (« My Halo », « Surrender », « Parasite »), « Abyss » regorge d'audace et de revirements, redressant la barre vivement par des riffs dissonnants et par l'agressivité du chant saturé de la stupéfiante Melissa Bonny.

De plus en plus impressionnante, la Suissesse livre une prestation polyvalente, allant du chant le plus doux (« Euphoria ») au growl le plus terrible (« Outer Space »). Ce n'est pas une nouveauté, cette alternance de violence et de violons, chez Melissa Bonny. A propos du chant guttural, elle expliquait à Khimaira en 2020 :
« L’idée de me consacrer à ce type de chant m’est venue en entendant la chanson Liar Liar de Kamelot [dans laquelle intervient la chanteuse d'Arch Enemy Alissa White-Gluz — NdR]. J’ai adoré ce qu’Alissa fait avec sa voix et ça m’a paru tellement chouette que j’ai eu envie de le faire moi-même. »
(http://www.khimairaworld.com/ad-infinitum-interview-avec-melissa-bonny/)
Mais Ad Infinitum bénéficie de cette alternance avec encore plus de brio  ici que sur ses opus précédents. 

Les effets de cette voix se trouve renforcés par une musique capable de basculer dans l'agressivité à chaque instant. Ad Infinitum offre  en sacrifice aux dieux du Metal de gentilles mélodies qui viennent se crasher contre des murs de riffs et de growls. Le titre « Surrender » en est un exemple parfait.
« Surrender est le titre dont nous attentions la sortie avec le plus d'impatience depuis le moment où nous l'avons créé, expliquait la formation. Nous faisons simplement notre truc sans aucune limite, sans chercher à rentrer dans une case ou à combler une attente extérieure, sans complexe. »

Pop, prog', death, symphonique, Ad Infinitum combine des éléments de notre environnement musical pour en faire un alliage transgenre. Il densifie et assombrit sa musique, rendant chaque instant de la découverte de titres comme « Anthem for the Broken » ou « Surrender » intéressante pour l'auditeur.
« Abyss » est donc l'album le plus complexe d'Ad Infinitum. C'est pourtant celui qui tient le mieux notre attention sur la distance ! Il regorge de trouvailles, de riffs menaçants qui viennent lacérer ses influences pop. Il bénéficie d'excellents arrangements et d'une mise en place des voix particulièrement réussie (« Parasite »).
Plus solide qu'il ne l'a jamais été, le quatuor Bonny/Thessenvitz/Benedict/Müller tient peut-être avec « Abyss » la perle de sa discographie car chacun des dix titres de cet album de trente-sept minutes développe un potentiel de single. 

« Abyss »  existe aux formats suivants :
> 1 vinyle recyclé et de plusieurs couleurs aléatoires + un livret + un disque de feutrine - 300 exemplaires
> 1 vinyle noir
> Earbook 36 pages - 300 exemplaires
> Lot : 1 CD digisleeve + pendentif Abyss - 200 exemplaires
> Lot : 1 CD digisleeve + t-shirt
> 1 CD digisleeve
> Format digital
> Pendentif Abyss
> T-shirt Abyss
Il est disponible ici : https://napalmrecords.com/ad-infinitum
Ad infinitum abyss coffretAD INFINITUM sera à Lyon (La Rayonne) le 25/10/2024 avec Kamelot, Frozen Crown et Blackbriar.

RELIQA (metal), Secrets Of The Future (31/05/2024)

RELIQA (metal), Secrets Of The Future (31/05/2024)

Le 28/06/2024

« Secrets Of The Future » nous met face à une formation en pleine maturité, qui a mis à profit son parcours discographique pour fourbir ses armes
Par Ahasverus
Reliqa
RELIQA naît en 2016 à Sidney. Il sort son premier opus en janvier 2018. Il s'agit de cinq titres de métal alternatif . Le son est moderne,  le propos varié, avec une piste ouverte en piano/voix (« False State ») aussitôt contrastée par un morceau très dynamique (« Tyrant »). L'EP tient bien son rang de carte de visite d'un groupe de metal hybride ancré dans le présent.
En 2018 les Australiens nous servent un huit pistes de vingt-huit minutes. L'attaque est encore plus dynamique et moderne, et les voix mieux travaillées (« Hangman »). Le single « Mr Magic », en 2021, marque un nouveau pas dans le futur

En septembre 2022, les six titres de « I Don't Know What I Am » entérinent les orientations du précédent single. Reliqa trouve son identité sonore dans des titres kaléidoscopiques. La dynamique du chant fait parfois penser à ce que pratique Heli Andrea (« The Bearer of Bad News »). Le songwriting inclut quelques éléments de métal extrême (« Safety ») ou se pare de longues phases instrumentales (« .blip »).
En 2024 Reliqa revient dans un format long de cinquante minutes. Le nouvel album s'intitule « Secrets Of The Future ».
Reliqa coverIl s'ouvre par un morceau très groovy (« Dying Light »).

Le groupe a mis le paquet dans une production prise en charge par Chris Blancato au mixage et par Grant Berry pour le mastering.
Monique Pym chante mieux que jamais  (« Cave », « The Flower »). Là encore sa technique peut faire penser à Heli Andrea (« Killstar (The Cold World ) ».

La base rythmique et djent est 100% fiable, toujours teintée d'électro, de pop, de hip hop, d'indus, de prog' funky. Monique Pim démultiplie les possibles, se met au diapason de n'importe quelle couleur sonore avec un chant caméléon.
L'ensemble est particulièrement savoureux et nous met face à une formation qui a atteint sa pleine maturité, mettant à profit son parcours discographique pour fourbir ses armes. Ce premier long format se taillera une belle place sur le marché du metal international.

BLIND GUARDIAN  : Le classement des albums

BLIND GUARDIAN : Le classement des albums

Le 17/06/2024

Voici le classement des albums studio de BLIND GUARDIAN par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : Nightfall in Middle-Earth (1998) - 7 voix
    Blind guardian

  • N° 2 : Imaginations from the Other Side (1995) / At the Edge of Time (2010) - 4 voix
  • N° 4 : Somewhere Far Beyond (1992) / A Night at the Opera (2002) - 3 voix
  • N° 6 : Tales from the Twilight World (1990) / A Twist in the Myth (2006) / Beyond the Red Mirror (2015) / Legacy of the Dark Lands (2019) / The God Machine (2022) / The Forgotten Tales (1996) - 1 voix

Ils ont dit : 

  • « Un groupe exemplaire de cette scène déjà évoquée avec Gamma Ray. Né entre Dio et Rhapsody, c'est peut-être celui qui a le mieux honoré l'esprit fantastique en flottant sur les récits du Shakespeare du genre : Tolkien. » (Yann)
LACUNA COIL : Le classement des albums

LACUNA COIL : Le classement des albums

Le 12/06/2024

Voici le classement des albums studio de LACUNA COIL par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : In a Reverie (1999) - 8 voix
    Lacuna coil 1

  • N° 2 : Comalies (2002) - 6 voix
  • N° 3 : Unleashed Memories (2001) - 5 voix
  • N° 4 : Halflife (2000) - 4 voix
  • N° 5 : Lacuna Coil (EP - 1998) - 3 voix
  • N° 6 : Delirium (2016) / Black Anima (2019) - 2 voix
  • N° 8 : Karmacode (2006) / Shallow Life (2009) / Dark Adrenaline (2012) - 1 voix

Ils ont dit : 

  • « Tout le monde parle des premiers albums, mais Lacuna Coil, en 2024, n'a plus rien à voir avec ce qu'il faisait il y a vingt ans. Ils ont su évoluer et se moderniser. Les deux derniers en date, Delirium et Black Anima, sont des monstres de puissance, d'inspiration et de mélodies, avec une production de folie. Et Cristina reste une des meilleures chanteuses de metal. » (Ivan)
GRIP INC : Le classement des albums

GRIP INC : Le classement des albums

Le 03/06/2024

Voici le classement des albums studio de GRIP INC par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : Nemesis (1997) - 6 voix
    Grip inc

  • N° 2 : Power of Inner Strength (1995) / Solidify (1999) - 5 voix
  • N° 4 : Incorporated (2004) - 4 voix

Ils ont dit : 

  • « Impossible de départager les quatre albums de Grip Inc. tant ils sont inspirés, novateurs et différents les uns des autres ! » (Julien)
  • « Les quatre albums de Grip Inc sont géniaux et novateurs, dommage que le groupe n'ait pas eu beaucoup plus de reconnaissance. » (Alan)
  • « L'un des meilleurs groupes de thrash de l'époque. Il faut dire qu'il était porté par l'un des plus grands batteurs du style (Dave Lombardo) et par un guitariste connu pour ses productions puissantes et ingénieuses (Waldemar Sorychta). Une approche assez novatrice qui, malheureusement, n'a pas été reconnue à sa juste valeur, Grip Inc. restant souvent dans l'ombre des grands noms. Pourtant, sa discographie ne manque pas de mordant ! » (Yann)
  • « Souvent vu comme un Slayer bis, Grip Inc. était bien plus que cela. Oui il y avait Dave Lombardo, oui certains morceaux rappelaient fortement le travail du grand frère, mais Grip Inc. était tellement plus ! » (Stéphane)

CRADLE OF FILTH : Le classement des albums

CRADLE OF FILTH : Le classement des albums

Le 02/06/2024

Voici le classement des albums studio de CRADLE OF FILTH par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : Cruelty and the Beast (1998) - 11 voix

  • Cradle of filthN° 2 : Dusk... and Her Embrace (1996) - 10 voix
  • N° 3 : Midian (2000) - 6 voix
  • N° 4 : The Principle of Evil Made Flesh (1994) / From the Cradle to Enslave (1999) / Hammer of the Witches (2015) - 4 voix
  • N° 7 : Damnation and a Day (2003) / Nymphetamine (2004) / Cryptoriana – The Seductiveness of  Decay (2017) - 3 voix
  • N° 11 : V Empire (1996) / Thornography (2006) / Godspeed on the Devil's Thunder (2008) / Existence is Futile (2021) - 2 voix

Ils ont dit : 

  • « Les maîtres "grand public" du Black Metal. Si le black a encore du mal, à cette époque, à se concevoir hors des frontières norvégiennes, Cradle ose s'emparer des codes et y apporter la noblesse so british. Tres attaché aux racines heavy de sa culture nationale, il prononcera le mariage entre mélodies en twin guitares et déflagration rythmique, riffs en tremolo et atmosphère gothique. Et par dessus, Dani imposera son style vocal unique à la manière d'un Rob Halford du fry scream. » (Yann)
  • « Beaucoup ont mis Cradle en dehors du mouvement black, l'ont qualifié de mainstream. Mouais, s'ils veulent. Cradle a surtout créé son propre style en mariant règles du heavy britannique, orchestrations grandiloquentes et orgies des musiques extrêmes. Nul ne hurle comme Dani, aucun groupe ne ressemble à Cradle Of Filth et il ne ressemble à rien de ce qui se faisait jusque là. Ajoutons à cela une écriture digne des meilleurs écrivains gothiques et fantastiques du XIXème siècle (pour s'attaquer à la lecture des livrets, il faut bien une maîtrise en littérature). » (Stéphane)

 

WINGS OF STEEL et FURIES à PARIS (16 MAI 2024)

Le 01/06/2024

Par Dam'Aël - LES VIDEOS

En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant"

 

 

FURIES 

Depuis leur premier album, "Fortune’s Gate" sorti en 2020, il y a eu du changement chez Furies !
Fondé en 2013 par Zaza Bathory (Batterie) et à l'origine totalement féminin, la formation parisienne intègre en 2016 les guitaristes Guillaume Jockey et Samuel Charles. Mais le quatuor ne résiste pas à l'effet délétère du Covid, seuls Zaza et Guillaume maintiennent leur place, bien décidés à faire évoluer et pérenniser FURIES.  La formation avait découvert la discographie d’Unleash The Archers, suite à la ressemblance avec leur titre phare "Unleash The Furies"(on aurait pu imaginer que sût été l'inverse d'ailleurs) . Le duo se laisse emporter à la rêverie  s’imaginant pouvoir poser sur l'un de leurs titres la voix quasi homérique de Brittney Slayes, l'un des symboles du Power Metal actuel. 

En attendant, après plus de deux ans de silence et d'absence, le premier post-covid single de la formation ainsi réduite est "Rise and Shine feat. Alessia Scolletti" (de ERA , ex-TEMPERANCE ), qui rend hommage à Van Halen, d'ailleurs décédé le jour d'anniversaire de Guillaume, sorti en juin 2023 . Cette rencontre avec Alessia a d'ailleurs été possible grâce à Nils Courbaron de  DropDead Chaos.

Puis quand le rêve devient réalité! Brittney SLAYES, qui vient d'être maman et après avoir été contactée par Zaza et Guillaume, accepte de collaborer avec eux, "Poisoned" sera leur bébé et naît le 26 octobre de la même année.


2024, le groupe de Heavy Metal francilien trouve sa nouvelle chanteuse Cheyenne JANAS , sa nouvelle bassiste Lucie SUE  (sélectionnée parmi les finalistes pour Steel Panther  mais non retenue - elle est aussi violoncelliste, multi-instrumentiste) et son nouveau guitariste rythmique Fred BEND, signant ainsi la composition du line-up définitif actuel et permettant la sortie d'un troisième single Stars of Burning Lands, initialement intitulé Immortal (7 mars 2024). A noter que le groupe travaille sur un nouvel album. 

FURIES a présenté sur la scène des Etoiles le 16 mai dernier, son Heavy Speed Metal des années 80 au son très moderne fortement teinté de trash et parfois de touches de black dûes aux influences de Guillaume. Nous allons découvrir ce moment en vidéos.

Désormais FURIES, c'est :

  • Zaza Bathory : batterie
  • Guillaume Jockey : lead guitare 
  • Fred Bend : guitares rythmique
  • Cheyenne Janas : chant 
  • Lucie Sue : basse et chœurs 

Setlist :

  1. Intro
  2. Poisoned
  3. Intro
  4. Antidote
  5. Rise And Shine
  6. Voodoo Chains
  7. Intro
  8. You And I
  9. Fortune's Gate
  10. intro 
  11. Unleash The furies
  12. Stars Of Burning Lands

Poisoned

Rise And Shine

Unleash The furies

Stars Of Burning Lands

 

Le quintet a mis toute son énergie et sa joie de retrouver la scène parisienne abandonnée depuis des mois. Une envie palpable d'en découdre et de remercier par une belle prestation, le public venu nombreux. Leur setlist de 8 titres s'est composée de cinq morceaux  extraits de leur album Fortunes's Gate et des trois derniers singles de 2023 et 2024, une setlist très typée heavy 80's avec modernité mais aussi couplée de son côté pétillant. En effet, Si Cheyenne a su déchainer la foule, elle est aussi parvenue à éblouir la scène tant par sa chevelure rutilante que par son jeu de scène à la fois très charismatique et son enthousiasme naturel. Le tout majoré d'un bonus vocal, son séduisant vibrato qui laisse entrevoir une évolution certaine des futurs titres de la nouvelle mouture ; c'est d'ailleurs déjà très évident dans ce dernier single Lands Of Burning Lands qui prend une autre couleur, aussi scintillante que les bouclettes de la demoiselle. Lucie n'est pas en reste avec ses quelques mimiques communicatives et sa complicité avec la vocaliste. J'attends avec impatience leur future galette à me mettre sous la dent qui devrait assouvir une curiosité notoire sur les propositions à venir. Un joli renouveau en perspective, je pense!

 

NB : FURIES sera le samedi 24 août au FURIOSFEST

 

WINGS OF STEEL

Nouveau venu sur la scène internationale, WINGS OF STEEL est un groupe 100% indépendant formé en 2019 par le chanteur suédois Leo Unnermark et le guitariste californien Parker Halub. Ils se sont rencontrés à Los Angeles où ils étudiaient la musique dans le même établissement. Partageant un amour commun pour le hard rock et heavy metal des années 70 et 80, les deux amis ont donc fini par fonder Wings of Steel
Leur bio parle d’une musique épique revisitant ces styles classiques. La dynamique bluesy, dopée par le registre aigu et surpuissant d'Unnermark, se conjugue parfaitement aux riffs terriblement efficaces et solos incroyablement expressifs d'Halub. Armées d’un son massif - le mix est l’œuvre d’un français installé à L.A : Damien Rainaud, connu pour son travail avec DragonForce, Baby Metal, Fear Factory et Angra – les chansons reflètent toutes une impressionnante maîtrise.
WINGS OF STEEL c'est du heavy metal traditionnel et classieux. Certaines rencontres s’avèrent explosives et l’association de leurs talents est loin de la simple addition mais bien plus proche d'une réaction chimique à la puissance exponentielle.

Pour tout vous dire, je les attendais avec beaucoup d'impatience. Certes peu de choix pour les découvrir : Allemagne, Belgique ou France, oui quand même! Chic la France sauf que évidemment le choix est restreint Paris ou Lille. F**k, je suis dans le Var! Un périple pas des plus simples et des moins onéreux! Mais qu'importe : je retrousse les manches, fais le fond de mes poches et j'embarque sur fond de jubilation extrême à l'idée d'être le témoin d'un évènement qui saura sans aucun doute le début d'une très belle histoire. 

Le line-up du concert:

Leo Unnermark : chant              
Parker Halub : lead guitare
Stephan John-Baillet : guitare rythmique 
Marcel Binder : batterie 
Mathieu Trobec : basse

 

SETLIST :

  1. Fall In Line
  2. Lady Of The Lost
  3. Leather And Lace
  4. Cry Of The Damned
  5. She Cries
  6. Gates Of Twilight
  7. Guitar Solo
  8. Rhythm Of Desire
  9. Drums Solo
  10. Stormchild
  11. Garden Of Eden
  12. Bass Solo
  13. Heaven And Hell (Black Sabbath cover)
  14. Slave Of Sorrows
  15. Creeping Of Death (Metallica cover)
  16. Liar In Love
  17. Intro + Into the Sun
  18. Wings of Steel

Fall In Line

Lady Of The Lost

Leather And Lace

Cry Of The Damned

Gates Of Twilight et solo de guitare

Rythm Of Desire et Drum solo avec présentation des membres

Stormchild

Heaven And Hell (Black Sabbath cover)

Creeping Of Death (Metallica cover)

Liar In Love

Intro + Into the Sun

Wings of Steel

Bon inutile de vous dire que si certains étaient dubitatifs au départ du set, très rapidement les strings se sont détendus et les visages sceptiques  ont vêtu leur sourire jouissif alliant avec spontanéité, complicité et délire communicatif.

Quant aux autres, déjà inconditionnels et junky du style WOS, le délire s'est soldé par une vague d'engouement confirmé, une ambiance électrique et bonne enfant, des regards pétillants signant une satisfaction extrême en mode "la vie est en définitive heavydemment radieuse".

Côté scène, Léo est magistralement efficace sur les planches, à la fois théâtral sans excès et complice avec ses fans, il arbore une maîtrise vocale digne des plus grands et honore le genre de ces années saintes. Quant à Parker, certes beaucoup moins extraverti mais livrant un jeu qui lui est propre, il a su confirmer son talent et sa virtuosité guitaristique en live, se livrant même à certains divertissements à la Jimmy Hendrix lorsqu'il amorce quelques secondes de jeu avec sa bouche. Preuve à l'appui :

Wos 2Côté setlist, la reprise complète des 10 titres de leur album Gates Of Twilight, 3 morceaux de leur EP de 2022 WINGS OF STEEL, 2 reprises magistrales (Black Sabbath et Metallica) et des soli de grande qualité pour chacun des instrumentistes (On n'a vraiment pas eu à faire à des manchots!).

Incontestablement le public a été conquis  par Wings of Steel ! Un concert énorme, imposant et redoutable, sous l'égide du talent, d'une sympathie évidente, d'une complicité poignante où les codes ont été respectés avec cette touch de modernité. Emotions, variations, énergie, explosion, une ambiance de feu que le quintet a su mettre en place dès le premier titre de son concert et a su faire évoluer tout au long de ces 90 minutes. Une prestation de qualité qui confirme leur capacité à pouvoir faire perdurer avec prestige le genre et frapper de perpétuité le Hard Rock / Heavy Metal Old School malgré la multitude des genres qui gagne de décennies en décennies.

En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant". MERCI!!!!!!

 

 

 

 

 

IN FLAMES : Le classement des albums

IN FLAMES : Le classement des albums

Le 27/05/2024

Voici le classement des albums studio d'IN FLAMES par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...

  • N° 1 : Clayman (2000) - 11 voix
    In flames

  • N° 2 : Whoracle (1997) / Colony (1999) - 7 voix
  • N° 4 : Reroute to Remain (2002) - 6 voix
  • N° 5 : Lunar Strain (1994) / Foregone (2023) - 4 voix
  • N° 7 : Soundtrack to Your Escape (2004) / I, the Mask (2019) / The Jester Race  - 3 voix
  • N 10 : Subterranean (EP - 1994) / Battles (2016) - 2 voix
  •  N° 12 : Black-Ash Inheritance (EP - 1997) / Trigger (EP - 2003)  / Siren Charms (2014) - 1 voix

Ils ont dit : 

  • « In Flames est l'un des groupes majeurs de la scène death mélo de Göteborg. Comme ses frères d'armes, il aura perdu une partie de ses fans puristes en diversifiant ses influences et en adoucissant son propos, ce qui lui permit cependant de gagner en popularité.  » (Stéphane)
  • « S'il existait un Big Four de la scène Death Mélodique suédoise, In Flames serait dedans. » (Alan)
  • «  J'ai découvert le groupe avec Lunar Strain et j'avais adoré ce mélange d’agression et de mélodie. J'y retrouvais par moment le lyrisme de Maiden, quelques twin guitars pas dégueu' et un chant certes perfectible mais ayant une identité. » (Stan) 
P.O.D. (neo metal), Veritas (03/05/2024)

P.O.D. (neo metal), Veritas (03/05/2024)

Le 26/05/2024

Le neo-metal de P. O. D.  reste dans la course et lui permet,  trente-deux ans après sa formation, de continuer à proposer quelques morceaux qui tutoient les étoiles.
Par Ahasverus
Pod par alicia hauff
P. O. D. par Alicia Hauff


Sonny Sandoval, chanteur de P. O. D., annonçait la couleur : « Nous avons peut-être créé notre meilleur album à ce jour ! » Il était rejoint par le bassiste Traa Daniels qui affirmait qu'il s'agissait de l'un de ses albums favoris de la discographie du groupe. 
« Veritas », c'est le nom de ce onzième long format des Californiens, est sorti le 03/05/2024.
PodAprès trois décennies de carrière, la formation n'a pas fondamentalement changé de son. N'empêche, la conception de  « Veritas » a connu quelques péripéties. Côté batterie, Alex Lopez (Suicide Silence) remplace Wyv Bernardo, écarté au moins provisoirement de P. O. D. suite à des tensions internes. Du neuf également dans le processus de composition : le COVID a contraint les quatre musiciens à composer à distance, ce à quoi ils n'étaient pas accoutumés.
Le résultat semble convenir parfaitement au quatuor californien.
P. O. D. n'avait rien proposé de neuf depuis l'album « Circles » (2018). Le nouvel opus marque trente-deux ans de carrière par un onze pistes avec trois featurings : Randy Blythe (Lamb of God) pour la chanson « Drop » qui ouvre l'album, Cove Reber (Saosin) pour  le titre « This Is My Life », et enfin  sur « Afraid To Die » Tatiana Shmayluk, chanteuse de Jinjer et épouse du batteur Alex Lopez.

Puissant et sobre, « Veritas » court sur trente-quatre minutes, proposant un neo-metal bâti sur des mélodies facilement mémorisables.
P. O. D. privilégie les formats courts (« This Is My Life ») avec un seul morceau dépassant 03:30, quatre des onze pistes préférant carrément rester sous la barre des trois minutes. 
La recette hip hop/metal reste actuelle et pleine d'énergie (« Drop », « I Got That », «Breaking ») et permet de passer l'épreuve du temps sans outrages.

Tandis que d'autres rassurent par leur potentiel, on déplorera pourtant que certains morceaux s'épuisent en dévoilant leur argumentaire trop rapidement (« We Are One », « Dead Right », «Breaking », « Lies We Telll Ourselves »).

Dans l'ensemble, le neo-metal du groupe de San Diego  reste cependant dans la course et permet à P. O. D.,  trente-deux ans après sa formation, de continuer à proposer quelques morceaux qui tutoient les étoiles (« Afraid To Die », « I Won't Bow Down »).

MARILYN MANSON : Le classement des albums

MARILYN MANSON : Le classement des albums

Le 18/05/2024

Voici le classement des albums studio de MARILYN MANSON par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...

  • N°1 :  Mechanical Animals (1998) - 13 voix
    Marilyn manson

  • N° 2 : Holy Wood (In the Shadow of the Valley of Death) (2000) - 9 voix
  • N° 3 : Antichrist Superstar (1996) - 8 voix
  • N° 4 : The Golden Age of Grotesque (2003) / The Pale Emperor (2015) / Heaven Upside Down (2017) - 5 voix
  • N° 7 : Portrait of an American Family (1994) - 3 voix
  • N° 8 : Smells Like Children (1995) - 2 voix

Ils ont dit : 

  • « L'homme façonné par Reznor à sa genèse a déchiré le cordon ombilical avec les dents, prouvant que son personnage pouvait vivre de lui-même, se perdre, reprendre souffle, se transformer. » (Yann)
  • « Marilyn Manson attise notre côté voyeur, il le flatte. » (Stéphane)
SOULFLY : Le classement des albums

SOULFLY : Le classement des albums

Le 17/05/2024

Voici le classement des albums studios de SOULFLY par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...

  • N°1 :  Soulfly (1998) - 5 voix
    Soulfly

  • N° 2 : Primitive (2000) - 4 voix
  • N° 3 : Prophecy (2004) - 3 voix
  •  N° 4 : Archangel (2015) - 2 voix
  • N° 5 : Omen (2010) - 1 voix
RED HOT CHILI PEPPERS : Le classement des albums

RED HOT CHILI PEPPERS : Le classement des albums

Le 16/05/2024

Voici le classement des albums studios de RED HOT CHILI PEPPERS par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...

  • N°1 :  Blood Sugar Sex Magik (1991) - 8 voix
    Red hot chili peppers

  • N° 2 : One Hot Minute (1995) - 7 voix
  • N° 3 : Californication (1999) - 6 voix
  • N° 4 : Mother's Milk (1989) - 5 voix
  • N° 5 : By the Way (2002) - 3 voix
  • N° 6 : Freaky Styley (1985) - 2 voix

Ils ont dit : 

  • « La preuve qu'une légende de la musique ne se bâtit pas nécessairement sur des décennies et des tonnes d'albums ! Parfois, il suffit de taper fort, très fort, au bon moment, pour marquer l'Histoire, et c'est ce qu'ont fait les Red Hot avec, à mon humble avis, juste quatre albums majeurs dans le monde du Rock ! De la Fusion hallucinée de Mother's Milk et Blood Sugar Sex Magik aux plus "Pop" One Hot Minute et (surtout) Californication, les Américains ont écrasé le game et se sont hissés au sommet d'une scène en pleine révolution dans les années 90. » (Julien)
SONIC UNIVERSE (groove metal), It Is What It Is (10/05/2024)

SONIC UNIVERSE (groove metal), It Is What It Is (10/05/2024)

Le 15/05/2024

Le funk est omniprésent sur l'album, intimement lié à sa dominante metal. Le mariage fonctionne merveilleusement bien.
Par Ahasverus
Corey Glover, le chanteur de Living Colour, et  Mike Orlando, le guitariste d'Adrenaline Mob, se sont associés dans un projet nommé SONIC UNIVERSE pour un album bourré de feeling et de groove, disponible depuis le 10/05/2024 via Ear Music : « It Is What It Is ».

Sonic universe

Il s'agit d'un dix pistes d'une durée de cinquante minutes environ. Sa production a été prise en charge par Mike Orlando.
L'album est musicalement proche de références telles que Living Colour, mais aussi de Glenn Hugues, voire de Deep Purple et, plus loin , de Mother's Finest.
Le funk est omniprésent sur l'album, intimement lié à sa dominante metal. Le mariage fonctionne merveilleusement bien. Des titres tels que « I Am », « It Is What It Is  », « Turn A Blind Eye », « Come What May » et « I Want It All »  sont purement savoureux.

La voix de Corey Glover est éclatante, à la fois explosive, particulièrement engagée et gorgée de miel,. La guitare de Mike Orlando est omniprésente et virtuose, précise, extrêmement vive et pertinente. Avec eux, la basse de Booker King se fait groovy, tandis que Taykwuan Jackson ne ménage pas les peaux de sa batterie, déployant une activité intense.

Le travail accompli sur les choeurs est également à souligner ils sont funky à souhaits. De même qu'il faut saluer l'engagement des musiciens qui ne se ménagent pas sur l'ensemble de l'album.
Sonic Universe signe avec « It Is What It Is  » un disque énergique, frais, funky, bourré de feeling et très investi. C'est l'une des belles sorties de l'année et les amateurs de metal saupoudré de ce type d'ambiances veilleront à ne pas passer à côté de cet opus  aussi généreux que remarquable.