BURNING WITCHES (heavy metal), The Dark Tower (05/05/2023)
BURNING WITCHES (heavy metal), The Dark Tower (05/05/2023)
Le 31/05/2023
Pleines de niaque, les sorcières suisses imposent le respect avec une galette heavy qui trouvera une place de choix dans leur discographie.
Par Ahasverus
Burning Witches revient en cette année 2023 avec un album chargé jusqu'à la gueule (1h04mn avec ses deux titres bonus) :
« The Dark Tower »
L'artwork de cette cinquième galette représente le château d'Elisabeth Bathory, fil rouge de l'opus (la comtesse sanglante a déjà inspiré nombre d'albums et de groupes de Metal). Il a été dessinée par Gyula Havancsák (Accept, Stratovarius, Annihilator), illustrateur hongrois qui a conçu les pochettes de tous les albums de Burning Witches à l'exception de celle de « The Witch of the North » que signait Claudio Bergamin en 2021.
Contrairement à son prédécesseur, ce nouveau long format n'a pas bénéficié de la pause exigée par la pandémie. Ca tombe bien : après avoir eu du temps pour la composition et la mise en boite de « The Witch ot the North », Burning Witches souhaitait réaliser « The Dark Tower » plus rapidement et retourner aux sources du heavy.
C'est chose faite. Car l'intention est clairement formulée avec « Unleash the Beast », une première chanson qui s'élance épaules en avant, façon « Fast As a Shark » d'Accept.
Romana Kalkuhl (guitare rythmique) reste à la barre de la formation helvète en tant que compositrice principale de l'album, tandis que la Batave Laura Guldemond (chant), qui succèdait à Seraina Telli (Dead Venus) en 2019, s'occupe des textes. La recette reste donc la même que sur les opus récents.
Néanmoins, malgré sa durée plus que respectable, « The Dark Tower » paraît plus spontané, plus ramassé... C'est qu'il est mieux construit que son respectable prédécesseur ! Et il gagne en fraîcheur, en homogénéité et en efficacité !
Les rythmiques saignantes sont exécutées à tombeau ouvert (« Evil Witch ») et la ballade (« Tomorrow »), assez bien ficelée, permet encore de relancer la machine, la transition avec le morceau qui donne son titre à l'album opérant comme un second souffle.
Les titres sont percutants et vous accrochent à la manière d'un Judas Priest. On pense aussi aux meilleurs titres de la jeune formation parisienne Furies, (qui s'est malheureusement séparée récemment de sa redoutable chanteuse Lynda Basstarde).
Les compétences des musiciennes ne sont plus à débattre. Les rythmiques sont solides, le chant virtuose est bien accroché même lorsqu'il va chercher des notes très hautes. La lead se montre virevoltante.
L'ensemble est foncièrement offensif et testostéroné. Cette nouvelle production est taillée pour séduire l'amateur de heavy 80's/90's, et les nostalgiques du « Painkiller » de Judas Priest vont être servis ; le chant puissant et agressif de Laura Guldemond pourra d'ailleurs rappeler celui du Metal God (« Unleash the Beast », « Evil Witch », « Doomed to Die », « The Lost Souls », « World on Fire »).
« The Dark Tower » est donc un album de heavy metal qui s'échafaude avec hargne et sûreté, et qui tient incontestablement sur la durée.
Pleines de niaque, les sorcières suisses imposent le respect. Elles viennent de commettre un cinquième album inspiré et homogène qui trouvera une place de choix dans leur discographie et dans la CDthèque des amateurs de heavy.
« The Dark Tower » se voit agrémenté de deux reprises pour sa conclusion, l'une d'Ozzy Osbourne, l'autre de WASP.
Tracklist :
1. Rise Of Darkness
2. Unleash The Beast
3. Renegade
4. Evil Witch
5. World On Fire
6. Tomorrow
7. House Of Blood
8. The Dark Tower
9. Heart Of Ice
10. Arrow Of Time
11. Doomed To Die
12. Into The Unknown
13. The Lost Souls
14. Shot in the Dark (bonus track cover Ozzy Osbourne)
15. I Wanna Be Somebody (bonus track cover WASP)
Durée : 1h04 env. Line-Up (photographie Martin Rahn et Damier Eskic) :
Romana Kalkuhl - guitare rythmique
Larissa Ernst (*) : guitare lead
Laura Guldemond : chant
Jeanine Grob - basse
Lala Frischknecht - batterie
(*) Burning Witches annonçait le 10/03/2023 que Larissa Ernst, qui attend un heureux événement pour l'été, était remplacée par la guitariste Courtney Cox.
« The Dark Tower » est disponible via Napalm Records aux formats suivants :
Coffret en bois : pochette 3 volets, CD bonus dans sa pochette cartonnée, vinyle 7’’ bonus et un bonnet avec le logo du groupe imprimé
Edition 2 vinyles blanc, bleu et rouge avec splatter + patch logo imprimé + tapis pour platine vinyles avec la cover de l’album imprimée - 500 exemplaires
Edition 2 vinyles de couleur rouge transparent + logo du groupe sur la face D - 300 exemplaires
Edition 2 vinyles de couleur blanc / transparent + logo du groupe sur la face D - 300 exemplaires
Edition 2 vinyles avec photo imprimée + logo du groupe sur la face D - 100 exemplaires
Edition 2 vinyles de couleur noire + logo du groupe sur la face D
Pack album dans sa pochette à 6 volets + patch + livret dédicacé (édition exclusive GSA - 300 exemplaires)
Oh combien nous courons dans le Sud et plus particulièrement dans le Sud-Est après les concerts proposés dans les salles locales et espérons un plus grand nombre de festivals dans notre région. J'en profite pour faire un petit clin d'œil au Tribal Roch Association pour son Tribal Festival (Peymeinade-06), et dans un périmètre plus élargi au Pyrenean Warriors Open Air (Torreilles - 66), au Festival de Nîmes (34), au Orange Metalic Festival (84) - liste non exhaustive - qui nous ont ravis cette année.
Sortilège, Avaland, Tentation, Star Rider @ MARSEILLE - 18 novembre 2023
La passion gère la vie de tous et c'est aussi le moteur princeps de vie de Sébastien Bailly, aux commandes de French Heavy Metal Connection et du South Troopers Festival (http://fhmc.fr/ - https://www.southtroopersfestival.fr/), le South Troopers Festival qu'on espère vivement revoir sur pieds bientôt.
En attendant Sébastien avait mis toute son âme et tous ses efforts dans cet évènement exceptionnel du 18 novembre au sein de la salle du Jas'Rod, réunissant en tête d'affiche Sortilège (Paris), soutenu par Avaland (Grenoble), Tentation (Perpignan-Torreilles) et Star Rider (Grenoble). Quatre groupes très représentatifs de la scène hexagonale (les mathématiciens vont y perdre leur formule) de part la qualité de leurs prestations et leur capacité à nous surprendre : come-back explosif, découverte magistrale, compositions détonnantes, prestations enflammées et autres...
D'ailleurs le public ne s'y est pas trompé et savait pertinnement dès la présentation de l'affiche que cette soirée ne devait pas être ratée. Bingo! La salle du Jas'Rod est comble et la magie s'est opérée dès les entrées avec les rencontres de têtes connues, de têtes pas vues depuis longtemps, et de rencontres inopinées guidées par la passion et cet amour indéfectible de la musique. En somme une rencontre plus que conviviale et oh combien réussie!
La ponctualité est l'apanage des rois et surtout dans un timing très serré ; aussi 19h30 retentissant dans les airs, le premier groupe se tient prêt, excité comme une puce rien qu'à l'idée d'ouvrir pour sa majesté Sortilège.
STAR RIDER :
Pas d'erreur !!! C'est Star Rider : le mitrailleur, le bombeur, le dépoussiéreur, l'embraseur. Bon, je ne vais pas vous citer tous les termes finissant par eur pour faire la rime (phonétique) et nommer les adjectifs qui qualifient ce quintet grenoblois, mais pétard (synonyme de p***in) quelle vandale dans la tête! Quartiers Nord n'aurait pas hésité à vociférer :"Bonne mère, ils nous ont envoyé l'aïoli dans la tronche"
Les gaillards dans les starting-blocks ont embrasé la scène dès l'amorce du set, dans une démonstration incontestable d'un savoir faire en live. Indéniablement ces "musicadou*" savent tenir une scène et mettre le feu sans attiser une longue attente dans le pit. Non, ça envoie direct. Le duel des deux guitares, l'une plus aigue que l'autre, arguant quelques shreds par-ci, par-là, confère une excellente complémentarité des 6 cordes supplées par une basse agressive et la rage du chanteur, tous bien décidés à défendre haut et fort la musique des Isérois.
Sacrée surprise! Star Rider a bluffé les 400 personnes présentes dans la salle, dépoussiérant jusqu'à l'usure les planches du Jas'Rod.
Line-up :
Kim Saxx - Vocals (ancien mbr de SWINE DIAMON et EROTIC DISTRIXX dans un style sleeaze, glam rock.) Chainsaw Charly - Guitars Läther Deth - Guitars lead Alex Renegade - Bass Lizzy Kicks remplacé lors de ce concert, car blessé, par Gabe Thunderforge (batteur de Takedown)
La preuve en vidéo :
0. Présentation du runner du concert
1. Shoot to Kill
2. Give Me Speed (Or Give Me Death)
3. Burning Star
4. Rock Brigade (Def Leppard cover)
5. Out of the Cave
6. Rock Muscle :
7. To Fast To Die :
Si vous avez besoin de démonteur de scène, vous avez le lien de STAR RIDER.
TENTATION :
Elle était grande la Tentation quand on a su que les Perpignanais seraient de la partie. D'autant quand on est une festivalière régulière du Pyrenean Warriors Open Air... A l'instar du premier groupe, le quartet n'est pas venu pour enfiler des perles mais bien décidé à envoyer la pâtée et des envolées de fureur catalane. Force est de constater que les fans du groupe était bien présents, reprenant en un karaoké magistral les paroles des compositions de Tentation et préparant en quelque sorte les cordes vocales de chacun en prévision de la version Monumentale réservée à Sortilège. Un coup de chapeau à Laurent qui derrière ses fûts s'est déchaîné en bête enragée.
Dans la setlist, 7 titres extraits de l'album Le Berceau des Dieux sorti le 24 septembre 2021, 2 titres tirés du dernier album Prémices dans les bacs depuis le 21 avril 2023 et un inédit
1. L'Enfant du Ghostal
2. Le Couvent
3. L'Exode
4. La Chute des Titans
5. L'Epreuve du Sang
6. Le Taureau d'Airin
7. Interlude
8. Illusion
9. l'Enfant et le Dragon Inédit
10. Heavy Metal
Pour tout débroussaillage de scène, pensez à TENTATION.
AVALAND :
Deuxième surprise de la soirée, la première étant STAR RIDER, Avaland est lui aussi originaire de Grenoble. Quel terreau cette région iséroise! Pour les personnes qui ne connaissent pas Avaland, la formation se résume ainsi : "AVALAND est un Opéra Métal Épique et Symphonique, écrit et composé par Adrien G. Gzagg , né en 1998 à Grenoble, inspiré par la fantasy, l'alchimie, les légendes et l'Histoire ". Gzagg a créé un album d'histoires épiques avec 8 personnages qui racontent l'histoire d'un jeune sorcier, Adam Wilstorm qui pourrait être le salut pour ramener la lumière au royaume d'Avaland et au cours de son voyage, il doit apprendre à contrôler ses pouvoirs liés à la tempête. Le projet se veut du pur Metal Opera et Power Metal.
Et pour cause la prestation scénique se veut très théâtrale avec la présence de deux chanteurs qui se donnent l'échange. On note aussi les costumes particuliers en chemise à jabot que chacun des membres porte, signant une mise en scène parfaite. Les compositions sont évidemment très inspirées et pour ma part, je n'ai eu de cesse d'alterner mon regard et déplacer mes esgourdes entre la formation complète et le bassiste à la 6 cordes (placé devant moi) dont le jeu m'a époustouflée. Au sein d'un même titre, Camille Souffron alterne son jeu avec ou sans médiator, ponctué d'accentuations efficaces qui donnent du corps à l'instrumental associées à différentes technique (slap...) de jeu qui lève le voile sur le talent évident de ce musicien. Quant aux guitares, une 8 cordes!!! Des blast beats du côté percussions! Les mecs ont l'apanage du Tech Death... hum hum, les bougres... La pépite à suivre absolument!
Indéniablement une très belle découverte où la synergie de groupe est une merveille d'alchimie artistique.
Line-up :
2016- Adrien G. Gzagg - chant, claviers, Compositeur, Ecrivain, et Orchestrations (Eyezery, ex-Amon Sethis)
2018- Camille Souffron - basse et contrebasse - qui ce soir-là sortait d'une hospitalisation
2018- Leo Mouchonnay - drums (ex-Nightmare (live) - qui ce soir-là était malade
2018- Lucas Martinez - guitars
2021- Jeff Kanji - vocals (Seasons of Silence)
Du son et des images :
1. Theater Of Sorcery
2. Storyteller
3. To Be The King
4. Betrayers
5. Kingslayer
6. Holy Kingdom Of Fools
7. Madness Of The Wise
8. You'll Be The Legend
9. Crimson Tyranny
A la recherche d'un spectacle épique et talentueux," pourta avertànço*" aux Grenoblois et allez sonner à la porte d'AVALAND.
SORTILEGE :
Je ne sais pas s'il existe des détracteurs de Sortilège qu'on imagine scander "Oh Blasphème, oh Sacrilège" reprochant le nouveau line-up de la formation parisienne...
Baissez vos armes Métalleux en colère car le quintet Sortilège 2.0 n'est pas un reliquat dégoulinant de la formation d'origine. Oh que nenni. Leur prestation au Hellfest 2022 avait déjà envoyé la couleur sur la seconde vie de la formation parisienne mais cette prestation au Jas'Rod a belle et bien confirmé la légitimité du groupe dorénavant composé par :
Christian Zouille Augustin chant compositions
Olivier Spitzer guitare rythmique chœurs compositions production
Bruno Ramos lead guitar compositions
Sébastien Bonnet basse chœurs
Clément Rouxel batterie
Tout était en place, complicité entre musiciens, syntonie, échange avec le public, joie visible d'être sur scène, envie de donner le meilleur aux 400 tatoués ou non présents dans la salle, énergie, reconnaissance de la part de Zouille franchement exprimée au micro. Je craignais une certaine déception, vite évincée par la claque que Zouille et ses acolytes nous ont mis dans la tronche! Les 90 minutes de show n'ont montré aucune défaillance : "parfèt*" s'égosillerait Pagnol s'il était encore là! Les quelques défauts présents à Clisson sur la Mainstage ont de toute évidence été revus et corrigés, laissant place à un véritable moment d'anthologie, un monumental karaoké suivi par une horde de fans à la mémoire intacte, un tsunami bénéfique à force d'acharnement mais aussi de talent. La voix de Zouille est bien présente et quand bien même il lui a fallu descendre d'un demi-ton, les notes sont envoyées avec une puissance qui décolle l'élastique de ton string (heu pas les strings des guitares! tu me suis? Hein?). Justesse, tenue et puissance sont bien l'apanage de Sire Christian AUGUSTIN. Bruno RAMOS n'a pas baissé d'un iota son jeu scénique, aux côtés des tout aussi excellents Olivier Spitzer, Sébastien Bonnet et Clément Rouxel. Quelle magie! Des étoiles dans les yeux, des notes salvatrices dans les oreilles, des micro-sillons dans les mains, le retour à la réalité de la vie en est moins difficile.
0. Intro
1. Amazone Sortilege 1983
2. Phoenix Phoenix 2021
3. Le Sacre du Sorcier Apocalypso 2023
4. Chasse le Dragon Larmes de héros 1986
5. Poséidon Apocalypso 2023
6. Marchand d'Hommes Larmes de héros 1986
7. D'Ailleurs Métamorphose 1984
8. Quand un Aveugle Rêve Larmes de héros 1986
9. Trahison Apocalypso 2023
Présentation de Kévin CODFER de MYRATH pour le titre :
10. Derrière les Portes de Babylone Apocalypso 2023
11. Vampire Apocalypso 2023
12. Toujours Plus Haut Phoenix 2021
13. Civilisations Perdues Phoenix 2021
14. Attila Apocalypso 2023
15. La Parade des Centaures Apocalypso 2023
16. Messager Larmes de héros 1986
17. Sortilège Sortilege 1983
Pour tous les organisateurs de concerts qui ont les "ue d'espalancoun*" et savent "quiha leis auriho*", SORTILEGE est une valeur sûre.
Un grand merci et surtout un gigantesque bravo au maître de cérémonie Sébastien Bailly que nous encourageons dans la récidive de tels évènements, en parallèle de... ses talents de pâtissier. Que de telles passions créatives et emplies d'initiatives puissent durer et perdurer longtemps avec le soutien des fans et du public en général. Des concerts d'une telle couleur sont une source insoupçonnée d'endorphines, véritable trame d'une bonne santé, sans aucune ordonnance. Quant aux effets secondaires on les prend à bras la corps!
« Une personnalité et une marque de fabrique c'est ce qu'il faut avoir. Silvertrain a tout cela, la nouvelle équipe va le prouver. »
Photographies d'Esther W. Pink - Interview réalisée par Ahasverus
Phil York, c'est un peu le parrain de notre webzine. Parce que c'est son énergie et sa profession de foi résolument « Rock Or Burn », ainsi que sa grande générosité artistique qui nous ont donné l'envie de créer Ahasverus - Métaux en tous genres après avoir vu Silvertrain en concert au Monster's Art de Fréjus à l'occasion de la sortie de l'album « Waves Of Insanity » (2016).
C'est un parrain dont Ahasverus n'est pas peu fier, parce qu'il a tourné avec Motörhead et avec Rose Tattoo, pardonnez du peu, et qu'il est ainsi le gardien d'une partie de l'histoire du Metal. (voir notre interview SILVERTRAIN de Phil en Phil - Part. I)
Il était donc naturel que nous allions solliciter notre parrain Phil York à l'approche de la sortie de « Bring Back The Silence », le sixième album de Silvertrain. Cette interview trouvera pour l'occasion sa conclusion dans un proverbe : si la parole est d'argent, le silence est d'or...
SILVERTRAIN, « Rock Or Burn », extrait de l'album « Walls Of Insanity » (2016)
« Nous avons remis en avant l'Âme de Silvertrain. »
Ahasverus : Bonjour Phil. Où en es-tu avec le nouvel album ? Phil : « Bring Back the Silence », réalisé au Dôme Studio chez David Potvin, sort fin novembre en physique et sur toutes les plateformes. Avant sa sortie trois singles seront disponibles en streaming.
« Bring Back the Silence », c'est huit chansons. Chacune d'entre elle nous emmène dans un univers teinté de souvenirs, de situations présentes, d'espoirs, de rêves, une galerie de tableaux qui créeront un show époustouflant lors de nos concerts. Ce nouvel opus se différencie de la Trilogie «Walls of insanity / No Illusion /Steel Against Steel ». Micky Ramirez, guitariste, a influé énormément sur cet album. Il s'est accaparé des textes et s'est projeté dans chaque histoire, des histoires qui sont d'actualité, des histoires qui sont des cris, des espoirs, des rêves. Nous avons remis en avant l'Âme de Silvertrain. Toute l'équipe à hyper bossé dans ce sens. Nous sommes vraiment fiers du résultat. Ahasverus : Des concerts en vue ? Phil : Oui. Nous avons choisi la filière des Fests et de quelques villes ciblées, Les programmations sont en cours, nous communiquerons le calendrier, fin janvier. Ahasverus : On me dit parfois dans des interviews qu'il devient difficile de tourner aujourd'hui. Les plateformes de streaming ont-elles tué le business ? Phil : Non, c'est juste le monde qui évolue. Il faut s'adapter très vite. Quand j'entends dire que le passé était mieux, pour moi c'est faux, c'était très difficile aussi de se payer un instrument, répéter, faire des concerts, être signé par une Maison de Disques où simplement s'auto-produire. Que se soit dans la zique où autre, c'était très difficile et à toute époque. Les peintres, les sculpteurs, etc, et même pour tous les artistes des XVI, XVII, XVIII, XIXème ou XXème siècles, un nombre incalculable est resté dans l'anonymat. De nos jours il en est de même. La musique est omniprésente sur les réseaux, nous dévorons des dizaines de chansons de tous styles chaque jour et chaque style a ses propres niches. Alors se faire une place aujourd'hui est compliqué tout comme aux différentes époques. Une personnalité et une marque de fabrique c'est ce qu'il faut avoir. Silvertrain a tout cela, la nouvelle équipe va le prouver. Ahasverus : Un artiste peut il vivre de son art aujourd'hui ? Phil :Vivre de son art a toujours été très difficile. Il y a énormément de talents, mais comme la société de consommation est passée par là, il y a une élimination de fait, donc très peu de places.
« Silvertrain est une griffe, une marque. Je la revendique avec ses bonnes et mauvaises périodes. Nous sommes dans une bonne période. »
Ahasverus : Mais toi tu es toujours là. Phil : La passion ne s'explique pas, elle est en moi depuis l'âge de seize ans. Silvertrain est une griffe, une marque. Je la revendique avec ses bonnes et mauvaises périodes. Nous sommes dans une bonne période. Ahasverus : Peux tu me parler des autres musiciens ? Phil : L'intégration n'est jamais chose facile, tant techniquement que moralement. Intégrer un groupe c'est s'identifier à lui. Michael Levant, notre bassiste, l'a tout de suite compris. Ses partitions apportent énormément de volume et de profondeur, son émotion est omniprésente et les compositions s'en ressentent. Il s'est beaucoup investi dans les chansons. Concernant Emmanuel Drillin, notre second guitariste, au fil de l'enregistrement il a estimé qu'à la sortie il prendrait une toute autre voie. Nous nous sommes séparés à la fin de l'album. Fabrice, son remplaçant, est une histoire qui commence, donc rendez-vous sur scène.
Pour ce qui est de la batterie, Sébastien a eu un grave problème d'acouphènes. Après quelques séances d'enregistrement nous avons décidé de mettre Enzo aux commandes, contrat qu'il a rempli magistralement en peu de temps. Aujourd'hui l'équipe est prête. Silvertrain depuis ses débuts est taillé pour la scène. Nous travaillons un show incroyable : le plaisir d'entendre, mais le plaisir de voir aussi ! Ahasverus : Pour les pochettes précédentes (« Walls of insanity », « Steel Against Steel ») tu faisais appel à Stan W Decker. Qu'en est-il pour « Bring Back The Silence » ? Phil : Quand j'aime, je suis fidèle, mais hormis cela Stan à tout de suite compris le sens de « Bring back the silence ». Radios, chaînes de télévision, réseaux sociaux, etc, c'est un Blabla constant. L'idée du fœtus est géniale : ces êtres vivants en ont marre d'entendre en boucle toujours les mêmes choses, marre que tout le monde donne son avis sur tout, marre de ce narcissisme ambiant. Ils ont le droit de dire, « Fermez vos gueules et ramenons le silence ! » Photographie d'Esther W. Pink