Rock

MADAME ROBERT, « C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon »

MADAME ROBERT (rock), « C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon » (12/04/2024)

Le 26/04/2024

Les amateurs de scène française trouveront aisément leur affaire dans cette galette de trente-huit minutes pétrie par des musiciens bourrés de talents qui nous font partager leur amour de la musique.
Par Ahasverus
Madame robert« Madame Robert ». Une chanson de Nino Ferrer, sortie en 1966.
En 2018, Madame Robert est aussi un groupe fait du meilleur linge de la scène française : Reuno (Lofofora), Stef Zen (Harvest Blues Band, Parabellum),  Julien Mutis (Harvest Blues Band), Léa Worms (Gaëlle Buswel, Nina Attal) et Xavier Mesa (Parabellum).
La bande sortait voici plus de cinq ans un premier album baptisé « Comme De Niro » avec, pour personnifier Madame, la belle Divina Boom.

Madame robert comme de niro

« Comme De Niro » : un opus de rock, mélange de Rythm & Blues et de chanson débridée, avec les belles plages d'orgue de Léa Worms superbement mélangées à des guitares qui filent. Une filiation revendiquée avec Nino Ferrer (« Comme De Niro », « Captain », « Mieux Avant »), pouvant même faire penser à Dick Rivers (« Nabab », « Salaud »), Bill Deraime (« Mieux Avant ») ou encore à Jacques Dutronc (« L'Aventure »).
Le temps d'un morceau (« Schultzy Blues ») Madame Robert retrouve son sérieux pour rendre hommage ( « Quel est le salopard / qui t'a rappelé à lui / sans ta guitare ») à Roger Schultz  Fritsch, chanteur de Parabellum décédé en 2014.
Ce premier long format est soutenu par le clip « La Reine de la jungle », dans lequel joue Divina Boom.

Fort de cette expérience qui se soldait par une tournée d'une cinquantaine de dates qui se terminaient à La Cigale, les joyeux drilles reviennent en 2024 avec un nouvel album qui nous assure que Madame Robert « C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon » !
Visuel album madame robert c est pas blanche neige ni cendrillon 1440rvbNiveau line-up : Xavier Mesa a laissé sa batterie à Fabien Rault (Little Odetta).
Pas de changement pour Madame Robert, toujours incarnée par Divina Boom sur la pochette.
Pour lancer cet opus, un single-clip nous invite « Chez Madame Robert », avec des paroles de Reuno qui nous promettent qu'on y « retournera la semaine prochaine ». Bien entendu l'incontournable Divina Boom reste  l'héroine de cette nouvelle vidéo.

Madame Robert n'a pas changé sa recette : le nouvel opus est parsemé de très belles nappes instrumentales où l'orgue Hammond se distingue particulièrement. Les textes croustillants permettent à Reuno de livrer une prestation pleine de groove qui n'est pas sans rappeler Nino Ferrer ou Bill Deraime.
Les amateurs de scène française trouveront aisément leur affaire dans cette galette de trente-huit minutes pétrie par des musiciens bourrés de talents qui nous font partager leur amour de la musique.
Ce nouvel album est réalisé « à l’ancienne et sans trucage »  au Studio E, à Ecotay l’Olme, dans la Loire avec Bruno Preynat (Mickey3D, Kent, Parabellum). 
« C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon » est disponible depuis le 12 avril 2024 en CD et en vinyle (noir, splatter numéroté ou couleur). C'est une sortie AT(h)OME. 
Un lien pour la commande : https://linktr.ee/madamerobert
Madame robert vinyle

MADAM (pun/ rock), Thanks For The Noise (12/04/2024)

MADAM (punk/rock), Thanks For The Noise (12/04/2024)

Le 23/04/2024

« Thanks For The Noise » est la confirmation pérenne d'un talent et d'une personnalité forte.
Par Ahasverus
« Notre musique on la fait avec nos putains de tripes. Ce qu'on veut, c'est que les gens sentent ça, et qu'ils voient le plaisir qu'on a à monter sur scène, à ressortir moites de sueur, la bouche pâteuse, avec une seule envie : recommencer. » C'est la profession de foi épinglée par Madam sur sa page Bandcamp. De fait, après deux EP (2018 et 2022), le trio toulousain remet le couvert avec un long format au titre aussi cinglant que sa musique et sa pochette : « Thanks For The Noise ». Vous voila prévenus.
Madam 1L'énergie est une caractéristique saillante de ce premier album de trente-cinq minutes et même si Madam revendiquait plutôt pour influences celle de « The White Stripes pour le côté brut et garage mais aussi de Franz Ferdinand pour les tournes de batteries dance » (interview Rockfanch 2022), il y a quelque chose qui tient du punk dans sa musique.
 Sans fioritures, privilégiant l'In Your Face, « Thanks For The Noise » aligne onze pastilles efficaces (« She's Gone », « Wanna Be You ») ainsi qu'une nouvelle version d'un titre du premier EP (« The Ride »). Le message passe instantanément et des morceaux percutants comme « Mirrors » trouveront aisément le chemin des setlists et le coeur d'une fanbase déjà solide.
Installée comme un propriétaire, Madam assure sa position sur la scène française aux côtés de formations originales (Imparfait, No Terror In The Bang) avec lesquelles elle contribue à porter beau les couleurs de l'underground. « Thanks For The Noise » est la confirmation pérenne de son talent et d'une personnalité forte qui perçaient depuis les premiers pas du groupe.

RAMONES : Le classement des albums

RAMONES : Le classement des albums

Le 05/04/2024

Voici le classement des albums studio des RAMONES par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...

  • N° 1 : Ramones (1976) -  33% des voix
    Ramones 1

  • N° 2 : Rocket to Russia (1977) - 21% des voix
  • N° 3 : Leave Home (1977) - Brain Drain (1989) -  13% des voix
  • N° 5 : Road to Ruin (1978) - Too Tough to Die (1984) - Mondo Bizarro (1992) - 6% des voix
SAMSARA JOYRIDE (stoner), The subtle & The Dense (23/02/2024)

SAMSARA JOYRIDE (stoner), The subtle & The Dense (23/02/2024)

Le 31/03/2024

« The Subtle & The Dense » rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. 
Par Ahasverus

C'est d'Autriche que nous vient Samsara Joyride. Ce quatuor lâchait en 2022 un premier album éponyme.
2024 sonne le temps de la confirmation. Les Viennois reviennent avec un second long format à pochette bariolée.
Son titre : « The Subtle & The Dense ».
Samsara joyride

Il s'agit d'un sept pistes de quarante-cinq minutes.
Le son très cru donne à l'oeuvre un incontestable côté stoner.
Le répertoire blues rock sait se montrer puissant. Sombre sans être austère, il rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. 
La voix de Florian Miehe se fait traînante comme celle de Layne Staley.
Aussi dépouillé que direct, enregistré dans les conditions du live, « The Subtle & The Dense » intéressera les amateurs des premiers Black Sabbath et des morceaux les moins électriques d'Alice In chains.
Seule la dernière piste s'éloigne notablement de ce répertoire avec l'intervention d'une voix féminine et d'un saxophone. Pour le reste, il s'agit d'un album suffisamment atypique parmi les sorties du mois pour vous intéresser.

Mohovivi (heavy rock), « Komando » (2022) 

Mohovivi (heavy rock), « Komando » (2022) 

Le 19/03/2024

Un album inestimable : « Komando » confirme que les chats ne font pas des chiens.
Par Ahasverus
MohoviviSorti en 2022, « Komando » est un album de Mohovivi, contraction des surnoms de Moho Chemlakh et de Yves Vivi Brusco. 
Moho Chemlakh, guitariste sur plusieurs albums de Trust dont « Marche Ou Crève » ; Yves Brusco, qui succéda à Raymond Manna au poste de bassiste de la formation francilienne à partir de l'album « Répression ».
Ils sont accompagnés sur ce projet par Camille Sullet à la batterie et Sylvain Laforge à la guitare.
Yves Brusco tient le micro et s'occupe des textes écrits en Français. S'ils gardent un oeil sur notre société, les lyrics de Mohovivi sont moins vindicatifs (« Bang Bang Bang ») que ceux des auteurs de « L'Elite » et de « Fatalité », s'intéressant par ailleurs aux destins d'Ernest Hemingway ou de Amy Winehouse (« Camden Square »).
Vingt-huit minutes seulement pour cet opus de neuf pistes  dans lequel rien n'est à jeter ! Résolument rock, il nous confirme que les chats ne font pas des chiens. La voix et la façon de chanter de Vivi renforcent cette conviction, n'étant pas sans rappeler celle de Bernie Bonvoisin avec un mimétisme parfois confondant (« Les Seigneurs de la Nuit », « C'est Pas Facile »). 
L'album est pavé d'excellentes compositions (« Tic Tac », « Game Over ») qui portent « Komando » à un haut niveau de songwriting et d'interprétation, avec des musiciens parfaitement à leur affaire.

On ne peut, on l'a souligné, s'empêcher de faire la comparaison avec Trust, et  force est de constater que cette galette la soutient, même si elle officie dans un registre plus rock.
On prend le pari que ce « Komando » aura réjoui nombre de fans de Trust sans pour autant qu'ils puissent jamais crier au plagiat. Le niveau d'excellence de cet album est tel qu'on espère que la paire Chemlakh/Brusco nous prépare un Mohovivi II.
Mohovivi liste

GRACE POTTER (rock), Mother Road (2023)

GRACE POTTER (rock), Mother Road (2023)

Le 17/03/2024

Un album inestimable : Dix titres de blues rock particulièrement riches en groove.
Par Ahasverus
Grace potter 1Si la réputation de Grace Potter est installée aux USA, elle est encore peu connue en France, au point que le webzine Fargo Mafia la présentait comme « l’un des secrets les mieux gardés du rock américain », formule heureuse s'il en est.
Pour définir son style et son statut, nous dirons que Grace est un peu une Gaëlle Buswel en format US, c'est à dire toutes proportions gardée puisque ramener les USA à l'échelle de la France revient à comparer le Verdon au Grand Canyon du Colorado. Néanmoins si vous appréciez l'une, on prend le pari que vous aimerez l'autre.
« Mother Road » est une galette de dix titres de blues rock  sortie via Fantasy Records le 18 août 2023. Il s'agit du cinquième album solo de la musicienne américaine. Particulièrement riche en groove, parfois tendre (« Little Hitchiker»), parfois western (« Lady Vagabond »), merveilleusement servi par un clip éponyme qui propose un scénario à la Thelma & Louise, « Mother Road » balance et nous entraine dans un road-trip à la Steinbeck, l'auteur d'A l'Est d'Eden qui donnait à la Road 66 le nom de Mère des Routes dans son livre Les Raisins de la Colère. 

C'est maintenant au tour de la rockeuse américaine de nous servir de guide au rythme de sa voix légèrement râpeuse, de ses riffs et de son orgue Hammond, « Mother Road » s'illumine alors, ose jusqu'à nous rappeler le premier album de Mika (« Masterpiece »).
L'album est incontournable. Il est produit par Eric Valentine (Slash, Queen Of The Stone Age).
Grace potter back

L'Album du Mois : WISBORG, Wisborg (02/02/2024)

L'Album du Mois : WISBORG, Wisborg (02/02/2024)

Le 03/03/2024

L'Album du Mois de Février 2024 : WISBORG (goth rock), « Wisborg » (02/02/2024)


Ténébreux et séduisant, Wisborg transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode.
Par Ahasverus

Wisborg est un groupe allemand de dark wave/goth rock formé en 2017. Son noyau dur se compose de Konstantin Michaely et Nikolas Eckstein. Ils sont assistés d'autres musiciens en live.
Wisborg band

Wisborg tire son nom d'une ville imaginaire dans laquelle se déroule une partie de l'action du film « Nosferatu le Vampire » (1922). Il affirme la parentèle du groupe avec la scène gothique.
Après trois albums de compositions et un album de remixes, Wisborg revient avec un opus éponyme, synonyme d'un tournant dans la discographie du groupe qui a décidé d'abandonner le chant en Anglais et d'innover avec des lyrics en Allemand. 
« Chanter en allemand est une arme à double tranchant », explique Konstantin Michaely. « Si votre public comprend tout de suite de quoi parlent vos chansons, alors les paroles ont naturellement plus de poids. Cela vous rend plus vulnérable, mais en même temps plus accessible. De nombreux groupes se cachent derrière la langue anglaise, nous avons activement décidé de briser cet obstacle et d’entrer désormais en contact plus direct avec nos fans. »
Une cap marqué par l'abandon de la palette de couleurs noir-rouge-beige des précédents albums au profit d'une photo du groupe signée Stefan  Heileman.
Sans perdre son caractère gothique, Wisborg s'éloigne désormais du côté purement dark goth de ses deux premiers albums pour proposer un opus dans la lignée de « Into The Void » (2021), mariant pour le meilleur une voix de basse, des notes de synthwave hypnotiques et des riffs métalliques, portant volontiers l'accent sur ces derniers (« Wachs In Deiner Hand »).
La langue allemande se fond très bien dans les paysages romantiques de Wisborg, et des morceaux comme « Kalt Wie Eis » et « Korrosion » gagnent en grandeur et en beauté.
Pour produire ce nouvel album, Wisborg a fait confiance à Chris Harms, frontman de Lord Of The Lost, et c'est avec lui que les Berlinois ouvrent les hostilités avec  le single « Im Freien Fall », dont le clip a été filmé lors de la tournée conjointe Lord Of The Lost/Wisborg.


Le Français trouve également droit de cité dans l'album, puisque dBoy, du sulfureux groupe de synthwave Je T'Aime, leur alter ego parisien, appose son empreinte vocale sur le morceau « Unter Menschen ».

 Intemporel, Wisborg choisit ses guests avec goût (« Exitus ») sans systématiser l'exercice pour valoriser son synthwave à la beauté vénéneuse.  Ténébreux et séduisant, il transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode. Toujours paré de noblesse,  il vous emporte dans le tourbillon délicat de sa décadanse aux flonflons d'un « Mit Dir Allein » ou d'un « So Oder So ».
« Wisborg » est disponible depuis le 02/02/2024.
C'est une sortie Danse Macabre Records, et c'est notre album du mois de février.

Wisborg album du mois

SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)

SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)

Le 02/03/2024

Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu, « Haunted » est une bonne galette d'AOR ; une réussite toute suédoise.

Par Ahasverus
Symphony of sweden


Troisième album pour Symphony of Sweden, un groupe construit en 2020 autour de Linus Lee Wester et Pontus Evan Hagberg épaulés ici par Henrik Bodin-Sköld et Niklas Bullen Bengtsson
Impulsant quelques effets pop et électro  dans son hard sans jamais vraiment se disperser, Symphony Of Sweden privilégie les morceaux courts quitte à vous laisser parfois sur votre faim.

Un format de deux à trois minutes qui réussit tout de même bien à la formation suédoise qui parvient globalement à capter notre attention au long de cette sucrerie de trente-cinq minutes. Outre ce songwriting sympathique, la voix particulièrement agréable de Linus Lee Wester, mise en évidence sur la ballade « Lay Them Down (A broken son's cry) » est le second atout de Symphony Of Sweden. 
Osant la dynamique et les beaux arrangements (« Even If Solo », « Down And Counting »), mollissant un peu sur le second tiers (« Just Let It Bleed », « That Night ») avant de rebondir (« Black Painted Heart ») la galette se referme sur un morceau d'inspiration symphonique (« Goodbye »).

Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu piste après piste, « Haunted » est une bonne galette d'AOR. Une réussite toute suédoise.

AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)

AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)

Le 02/03/2024

« Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.
Par Ahasverus
Autum s childCinquième album pour Autumn's Child, groupe mené par son chanteur et principal compositeur Mikael Erlandsson. Le Suédois reste fidèle à ce qu'il faisait avec Last Autumn's Dream.
« Tellus Timeline » s'ouvre avec « A Strike Of Lightning », un titre anthémique, façon Eclipse.

L'album reste sur cette dynamique durant les trois premiers moceaux puis les muscles cèdent à des morceaux cajoleurs qui n'hésitent pas à recourir aux grosses ficelles de l'AOR (« Here Comes The Night », « On Top Of The World », « This Is Goodbye », « Never Surrender »). 
Cherchant la petite bête, on déplorera un manque d'audace dans le riff, mais on n'enlèvera pas à la guitare sa belle virtuosité et à la voix son timbre particulièrement accrocheur. 
« Tellus Timeline » force également l'admiration pour la capacité qu'a Autumn's Child à proposer des mélodies mémorables (« We Are Young ») aux arrangements bien au delà du service minimum (le saxophone de « Juliet » ou la voix féminine de « Gates Of Paradise »). De là à dire que l'écoute passionne de bout en bout, il y a un pas qu'on peine à franchir. 
Si les surprises existent dans la FM d'Autumn's Child, elles nichent plutôt dans ses choix pop rock 70's à la Beatles (« Around the World in a Day », « Come And Get It », « I Belong To You »). Le contrat AOR est pourtant rempli et l'écoute reste agréable.
 « Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.

« Tellus Timeline » est disponible depuis le 19/01/2024 chez Pride & Joy Music.

Johnny Montreuil (rock), Zanzibar (02/02/2024)

JOHNNY MONTREUIL (rock), Zanzibar (02/02/2024)

Le 10/02/2024

Johnny Montreuil impose ses rouflaquettes et sa caravane sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !
Par Ahasverus
Petite carlo
Johnny Montreuil c'est d'abord Benoît Dantec, éducateur spécialisé auprès d’enfants déscolarisés, rugbyman (niveau fédéral 2). C'est à vingt-cinq ans que ce Clamartois d'origine (il a poussé non loin du Tapis Vert) décide de se consacrer pleinement à la musique et devient Montreuillois par hasard. Il l'explique au journal Le Parisien :
« J'ai débarqué ici avec mon premier groupe, au hasard d'une colocation, et je m'y suis senti tout de suite à l'aise, beaucoup plus qu'à Paris. Les musiciens, les studios, les petits bars kabyles : ça fourmille. » 
Benoît fait ses premières avec Les Princes Chameaux. Puis le nom de Johnny Montreuil jaillit, éclate, comme un blague ringarde. Il confie à Skriber
« J’étais rue de Paris à Montreuil. Les Princes Chameaux battaient un peu de l’aile. Je me suis mis à adapter en français certains des morceaux de Johnny Cash qui me plaisaient beaucoup, pour vraiment creuser le sens de ses chansons. Je voulais aussi les remettre au goût du jour, sortir de la country made in Kentucky, pour faire ces adaptations à la sauce montreuilloise, bien banlieusarde. D’où Johnny Montreuil. »
Un blaze d'Apache qui se marie bien avec le surnom d'Emilio Castiello, alias Geronimo (violon, mandoline), rencontré rue de Bagnolet, à Montreuil bien sûr. Le duo recrute Tatou (Jacques Navaux) pour la batterie et enregistre un cinq pistes en 2012. Johnny Montreuil est né. Restait à  graver son aventure discographique.

« Narvalo City Rockerz » (2015)
Johnny montreuil 1

Une aventure qui s'ouvre au son d'un rockabilly percutant (« Avec Mes Dents ») tandis que Ronan Drougard (guitare électrique) et Kik Liard (harmonica) étoffent désormais la formation.

Sous les saillies d'une guitare distordue, de l'harmonica, du violon, « Narvalo City Rockerz » propose un son immédiatement original. Vintage et western (« Riton »), typé 50's/60's, il offre pourtant des points saillants de modernité au milieu d'un brassage foutraque à la Mano Negra. Coté lyrics, Johnny Montreuil regarde le pavé, usant volontiers d'un argot de banlieue. Vibrant comme un Jonasz (« J'Suis Le Vent », « Oh Liège »), il se fait crooner pour Gigi Pantin (« Bois de l'Eau »), évoque ses souvenirs d'Algérie avec Rachid Taha (« L'Amour Au Balcon ») et compose au final un album de rockabilly manouche détonant qui ne choisira pas entre le rêve américain (« Le Coeur Qui Saigne » ) et les Balkans (« That's Allright Mercedes »), pareillement imprégné par la musique tzigane de ses voisins de terrain vague et par le rock de Presley, de Chuck Berry, de Johnny Cash.

Line-Up « Narvalo City Rockerz » : 
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Géronimo : violon, mandoline , choeurs
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Tatou : batterie, piano, percussions, choeurs  

   « Narvalos Forever » (2019)
Johnny montreuil 2
« Chiner la Feraille » ouvre ce second album en mode vintage, faussement rétro avec sa contrebasse, son harmonica et ses choeurs cajuns. Country, folk, rock, americana, western (« So Long Taulard »), le Johnny Cash du 9-3 enfonce le clou des 50's en déroulant un road-trip savoureux.

Exit les influences manouches,  Géronimo et son violon  s’en sont allés, et Steven Goron remplace  désormais Tatou à la batterie. Ce line-up resserré se retrouve autour d'influences américaines qui courent des années 1920 aux années 1950, se passant le témoin du blues au rock N' roll (« Pourvu qu'ça Glisse »). Les rythmiques se font aussi simples et efficaces que celles du Man In Black (« C'est des Morts », « Avant Gangster »). Textuellement, le fils de syndicaliste n'a pas oublié ses préoccupations sociales : il porte la liberté sinon en étendard, au moins en bandoulière.

Line-Up  « Narvalos Forever » :
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Steven Goron : batterie, piano, percussions, choeurs

 « Zanzibar » (2024)
Johnny montreuil zanzibar

Pensé pendant la pandémie   à laquelle se réfère le titre  « 5 Minutes »,   « Zanzibar » s'ouvre sur une chevauchée instrumentale à la Enio Morricone (« Ciao Narvalo »). Elle annonce l'arrivée en ville de Johnny Montreuil et sa bande. Brassant le folk, le blues, le rock, et l'americana, ce troisième long format reste ouvert aux musiques du monde et se pare des couleurs de l'Afrique lors d'un blues avec Fixi, Guimba Kouyaté,  David Chalumeau et Diane Renée Rodríguez (« Les Goémons »). Il flirte aussi  le temps d'un calypso avec Rosemary Standley, avec qui Johnny Montreuil partage un appétit pour Johnny Cash (« Vers les Îles »). La chanson française n'est pas oubliée puisque c'est bien à Renaud que les « Visions de Manu » rendent hommage. Tantôt vrombissant  (« Ses Amours », « Zanzibar ») tantôt mélancolique (« I Heard That (Lonesome Whistle) »), « Zanzibar » impose les rouflaquettes et la caravane de Johnny Montreuil sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !

Line-Up  « Zanzibar » :
Johnny Montreuil : chant, contrebasse, guitare folk
Ronan Drougard : guitare électrique
Steven Goron: batterie, choeurs
Kik Liard : harmonica, choeurs, tambourin
Marceau Portron : guitare électrique, basse, choeurs 

ROYAL REPUBLIC -

ROYAL REPUBLIC - "MY HOUSE" New Single (05/01/24)

Le 22/01/2024

Par Dam'Aël

Avec ROYAL REPUBLIC, tout est permis jusqu'à l'oxymore-like qui en constitue son patronyme...

Royal republic le groupe

crédit photo : Jens NORDSTRÖM

RAPIDE ANAMNESE :


Né à Malmö en 2007, la formation suédoise ROYAL REPUBLIC à l'esprit "tout est permis"  avait eu l'occasion de faire la première partie des Américains de The Offspring déclenchant un virage brutal mais parfaitement maîtrisé, et ô combien bénéfique pour le quatuor. De surcroît, c'est sans compter leur succès remporté à la finale du festival Emergenza en Suède où ils ont pu mettre en exergue leur rock énergique et captivant flirtant avec le punk pop et le garage-Rock, interprété avec beaucoup d'humour et d'autodérision estampillant leur identité du "on va à l'encontre des étiquettes de genre".


Le rock'n'roll déluré venant du grand froid, les très dynamiques et gros déconneurs de Royal Republic au capital sympathie irréprochable réchauffent les cœurs et les âmes de tout un chacun en offrant une excellente prestation à Rock en Seine en août 2016, une excellente tournée pour défendre leur troisième album "Weekend Man" sorti en février 2016 et parcourant l'Europe (France, Allemagne, Grande Bretagne, Suisse, Pologne Suède...) tout en investissant aussi l'international avec l'Australie.  Suivront un Trabendo complet, un show qui a fait sensation à Musilac à Aix les Bains au mois de juillet 2017 poussant même le délire à des changements de poste en live :  Le batteur, Per Andreasson, prend le chant, Jonas Almén le bassiste se plaçant à la batterie et Adam Grahn à la basse lors du concert Royal Republic + Aaron Buchanan And The Cult Classics à Le Cabaret Sauvage / Paris le 2 décembre 2017 (Replica Promotion). Je ne vais pas vous écrire la biographie des Suédois, ils le feront bien mieux que moi. Vous l'avez compris, rien n'arrête Royal Republic.

LE GROUPE :

Le quatuor est composé d'Adam Grahn à la guitare et au chant délivrant vannes très second degré, sourire espiègle et humour décalé,  Jonas Almén à la basse et au chant, Per Andreasson à la batterie et aux choeurs et Hannes Irengård au chant et à la guitare, une équipe soudée qui livre un véritable déluge d'énergie, une rage qui signe une immense complicité entre eux et faisant de cette symbiose, un authentique groupe de scène à l'alchimie musicale qui forge des ambiances chaudes et plus que délirantes. On note que le line-up n'a jamais changé et marque une stabilité dans leur 'tout est permis".

Royal republic les membres 1

 

LA MUSIQUE :

Quant à leur musique, son ADN immuable inscrit une grosse différenciation des genres interdisant presque la possibilité de lui mettre un quelconque cachet. 
Les textes sont souvent satiriques, intégrant l'humour sur une énergie évidente et sachant clamer quelques vérités dans leurs chansons musclées. Très liés avec les fans et échangeant volontiers avec eux sur les différents réseaux sociaux, ils établissent un vrai lien d'échange à la fois sur scène et à la ville.
"Ecrire et composer des morceaux sans monter sur scène, c'est comme avoir une relation platonique avec quelqu'un. La scène c'est notre sexe? C'est un aboutissement." (Royal Republic).

 ACTUALITES : 

Si 2022/2023 ont été notamment marquées (avec un passage à Taratata en septembre 2022) du 29 septembre 22 au 26 août 23 par l'énorme tournée TARA-TATA TOUR amenant Royal Republic en Allemagne, France, Suède, Autriche, Suisse, Pologne, Angleterre, République Tchèque, Hongrie, Italie, Luxembourg et Pays Bas, avec pas moins de treize dates en France :
07//11/22 : Le SPLENDID LILLE
08/11/22 : La LAITERIE STRASBOURG
17/11/22 : La COOPERATIVE de MAI CLERMONT FERRAND
18//11/22 : La BELLE ELECTRIQUE GRENOBLE
19/11/22 : Le TRANSBORDEUR VILLEURBANNE
28/01/23 : L'OLYMPIA PARIS


29/06/23 : L'ALHAMBRA PARIS
30/06/23 : La NUIT de l'ERDRE (44)
01/07/23 : MAIN SQUARE FESTIVAL ARRAS qui se tenait au cœur de la citadelle d'Arras pour la 17e édition du festival du meilleur de la scène pop-rock-électro française 
https://www.france.tv/spectacles-et-culture/5071287-royal-republic-tommy-gun-main-square-festival-2023.html
06/07/23 : FESTIVAL BEAUREGARD (14)
15/07/23 : FESTIVAL MONTJOUX THONON-LES-BAINS (74)
22/07/23 : LALLOPALOOZA PARIS
17/08/23 : MOTOCULTOR (29)

2024 commence avec la sortie de leur nouveau titre "My House" sorti le 5 janvier dernier, que la formation résume ainsi :  "The latest weapon in the fight against bad parties" (La dernière arme dans la lutte contre les mauvaises fêtes)


Tout un programme ! Bien tentant.
2024 sera aussi tatouée par leur présence au MIDEM+ 24 LIVE au côté de  BAXTER  le mercredi 24 janvier 2024 à Cannes au Grand auditorium Louis Lumière du Palais des festivals et des congrès. 

DISCOGRAPHIE :

2010 : We Are The Royal (Bonnier Amigo Music Group)
2012 : Save The Nation (Roadrunner Records)
2016 : Weekend-Man  - A noter que le titre Weekend-Man apparaît dans la bande son du jeu vidéo Dirt 4 de Codemasters.
2019 : Club Majesty dont le titre " Stop Movin' " , apparait dans le jeu vidéo Just Dance 2020 développé par Ubisoft.
2023 : "Live à L'Olympia" enregistré à Paris en janvier. Ce picture disc ne contient pas un, mais deux EP, dont « Hits & Pieces » et « Live at l’Olympia ». « Hits & Pieces » présente les plus récents singles du groupe, notamment « RATA-TATA », « Superlove » et « Diggin' It ». Pendant ce temps, « Live at l’Olympia » capture quelques moments du concert à guichets fermés du groupe à Paris, avec une reprise passionnante de « Are You Gonna Go My... (parution en juin 23)

Royal republic live in olympia 2023

 


A noter par ailleurs que le quatuor a fait l'objet de la couverture d'un livre, le premier d' Eric CANTO, "A moment suspended in time" sorti en 2017

A moment suspended in time e cantoLine-up :

Adam Grahn - chant, guitare
Jonas Almén - basse/chant
Per Andreasson - batterie
Hannes Irengård/chant - guitare

 

Promotion :

Contact promo : Olivier Garnier

Replica Promotion
Public Relations - Press - TV - Radio - Web - Consulting
PARIS, FRANCE
Phone / Mobile :  +33 (0)6 80 87 87 40

http://olivier@replica-promotion.com

Skype : olivier.garnier91
Twitter : @garnier_olivier

 

Les liens :

https://www.youtube.com/channel/UCi6xHR2FPSGnl0HKMo70onw

https://www.facebook.com/search/top?q=royal%20republic

 





 

Emma's Backstage Story : THE ROLLING STONES

Emma's Backstage Story : THE ROLLING STONES

Le 08/12/2023

Emma sourisAvril 1976, Pégomas, près de Mougins, France, centre du monde, du monde du Rock, pour quelques jours.
Les Rolling Stones au grand complet y répètent dans la propriété du « tour manager ». Vous souhaitez les y rencontrer ? Suivez-moi….
Le portail s’ouvre. L’entrée discrète ne laisse pas présager de ce qui se passe à l’intérieur et l’étroite allée enserrée de verdure qui mène à la maison vous laissera le temps de calmer vos battements de cœur.
Ambiance James Bond, une voiture barre l’accès, un solide gaillard, genre road-manager, vous demande, méfiant, ce que vous venez faire ici, interrogation au QG avec le talkie-walkie, attente, acceptation, vous pouvez entrer (on va dire que oui hein, sinon la chronique va être courte...).
Dans la cour, des motos, deux Ferrari. On n'est pas à l’Armée du Salut. Pas de doute. L’esprit familial qui règne dans la maison est très différent de l’accueil extérieur. Marlon, sept ans, le fils de Keith qui est arrivé à la propriété après les autres, court dans tous les sens. Les Stones sont là pour travailler et mettent au point le répertoire de ce « Tour of Europe », si important. Leur album « Black and blue » est sorti en avril, cette même année. Beaucoup de musiciens sont intervenus sur l’enregistrement de cet album, certaines prises ont été gardées, d’autres pas, comme celle avec Jeff Beck. Mick Taylor venant de quitter le groupe, les Rolling Stones se sont retrouvés sans second guitariste. L'enregistrement de « Black and Blue » a agi comme une sorte d'audition pour de nouvelles recrues. Ainsi, c’est Wayne Perkins à la guitare sur « Fool to cry », Jagger y jouant du piano électrique et Nicky Hopkins du piano acoustique et du synthétiseur à cordes.
Rolling stones black and bluePeu de Rolling Stones pur dans cet album, dit Mick Jagger lui-même. Enregistré aux studios Musicland, à Munich, « Black and Blue » est bien plus funky, reggae que l’album « Goats Head Soup », enregistré, lui, en Jamaïque, sans la moindre influence reggae. Étonnant. Deux semaines en Jamaïque en 72 ont-elles pu influencer un album en 76 ? L’effet retard peut être... Faut laisser poser… The Meters, groupe très funky, n’ont peut-être pas fait la première partie des Stones en mai 1976 pour rien….
Derrière les murs d’une maison du Sud de la France où se cache un groupe mythique, se préparent les futurs concerts dont celui de juin 1976 à Nice, pour lequel on pourra lire les gros titres sur Nice Matin : Les « Rolling Stones » à Nice. 20000 fans, 2h de concert, 10 blessés.
Nice matinLe journal finira par comptabiliser trente spectateurs hospitalisés dont certains dans un état jugé sérieux. Les « Hell’s Angels » avaient encore sévi, provoquant une bagarre d’une violence inouïe, comme à Altamont, Californie en 69, où un jeune le paya de sa vie. La drogue et l’alcool firent pas mal de ravages aussi ce soir là. Lorsque Jane Austen, auteure du début du XIXe siècle décrivait le vrai style anglais en désignant cette apparente indifférence devant tout attachement, ce mépris du jugement d’autrui, elle ne pensait pas si bien décrire ce que les Stones disaient d’eux mêmes : « Nous vivons selon nos propres codes de comportement, sur nous tout glisse. »

VIVA LA WOLFE (grunge), Prosperity (24/11/2023)

VIVA LA WOLFE (grunge), Prosperity (24/11/2023)

Le 27/11/2023

Entre Black Sabbath et Alice In Chains, Viva La Wolfe ne manque ni d'inspiration ni de souffle pour restituer ses racines.
Par Ahasverus

On n'a pas réussi à gratter grand chose sur ce Viva La Wolfe, peu loquace sur son passé. On sait tout de même que la formation est originaire d'Esbjerg, une ville qui possède le port le plus important du Danemark sur la Mer du Nord, et que le quintette est en ordre de marche depuis au moins cinq ans puisqu'il sortait un single-clip bien abouti dès 2018.
En 2023 c'est avec un long format que Viva La Wolfe refait parler de lui via le label français M&O Music. L'album s'appelle « Prosperity ».

Viva la wolfe prosperity

C'est d'abord dans les champs que souhaite nous entraîner l'équipe danoise ; elle annonce sa rusticité, privilégiant le noir et blanc dans un premier single-clip.

Rusticité restera le maître-mot de cet opus de cinquante-trois minutes : rusticité dans le son, crade jusque dans les arabesques de la guitare de « Paralysis » ; rusticité dans les figures tutélaires que ne manquera pas de vous évoquer l'écoute des neuf morceaux.
C'est certainement le nom de Black Sabbath qui vous viendra à l'esprit, « Justice », « Breath Out », « Despot » ou « Leech » ayant une parenté avec les premiers albums du quatuor de Birmingham, mais ce sont encore plus les similitudes avec le Alice In Chains de Layne Staley qui vous frappera à l'écoute du titre « Long Gone », qui aurait parfaitement pu compléter la setlist de l'album « Jar Of Flies ».
Un possible rapprochement avec le son d'un Pearl Jam ne vous échappera certainement pas non plus sur des titres comme « In The Fields » et « Druid's Trail ».
Tanguant parfois sans jamais tomber, Viva La Wolfe n'en abat pas moins un grunge puissant (« LAX »), sans fioritures, désinvolte tout au long d'un premier album sombre. Pleinement maîtrisé, d'un caractère affirmé, « Prosperity » glisse nonchalamment comme un esquif fendant les eaux d'un marais saumâtre (« Justice »). Efficace et archaïque, il impose Viva La Wolfe, qui ne manque ni d'inspiration ni de souffle pour restituer ses racines. Une sortie intéressante, qui révèle un groupe au potentiel certain. Il pourrait trouver un public qui ferait bien de le suivre.

Viva la wolfe« Prosperity » est disponible depuis le 24/11/2023 chez M&0 Music.

BERNARD LAVILLIERS (rock), Métamorphose (17/11/2023)

BERNARD LAVILLIERS (rock), Métamorphose (17/11/2023)

Le 18/11/2023

« Cet album est une vraie bonne idée, tentante comme une confiserie, et elle est certainement la pièce qui manquait à la discographie du Stéphanois.  »
Lavilliers metamorphose

Par Ahasverus


Pour son vingt-quatrième album studio, après l'intimité de  « Sous un soleil énorme » (2021) imposée par la pandémie qui mettait à distance les musiciens du monde, Bernard Lavilliers a décidé de revisiter son répertoire en réenregistrant au studio Guillaume-Tell de Suresnes treize de ses morceaux au milieu d'une cinquantaine de musiciens.
L'idée, explique le chanteur, est née voici un an tandis qu'il donnait un concert unique à la Maison de la Radio avec l'orchestre de Radio France. Accompagné par Vincent Faucher à la guitare, Antoine Reininger à la basse, Xavier Tribolet aux claviers et Michaël Lapie à la batterie, Lavilliers propose donc treize chansons de son répertoire remaniées à la sauce symphonique ainsi qu'un inédit,  « La Bandiera Rossa » (traduisez « Le Drapeau Rouge »), un morceau inspiré par un chant révolutionnaire italien.

S'il conserve son timbre intact, Bernard Lavilliers se fait discret pour donner la priorité aux orchestrations remarquables de Cyrille Aufort. Le bain de jouvence e l'arrangeur habille les compositions d'une élégance sans les trahir, et les fans du Stéphanois apprécieront de retrouver sous cette forme les visages familiers de « Betty », « Noir et Blanc », « Petit », « Attention Fragile », « La Grande Marée », « Les Mains d'Or », « Traffic » et quelques autres. Ils pourront regretter quelques grands absents (« La Salsa » en tête) mais le répertoire de Lavilliers est si riche qu'il faudrait cinq volumes symphoniques pour satisfaire le monde.

Reste que cet album est une vraie bonne idée, tentante comme une confiserie, et qu'elle est certainement la pièce qui manquait à sa discographie. Il en existe une édition agrémentée  d'un CD de neuf titres supplémentaires issus du concert-hommage à Léo Ferré de 2006.
La tournée qui suivra à partir de mars 2024 est à ne pas rater : Lavilliers envisage de se produire avec des orchestres régionaux. Hâtez-vous pour réserver vos billets car certaines dates affichent déjà sold-out !
Lavilliers concerts

RUMKICKS (punk rock), Born Rude (27/06/2023)

RUMKICKS (punk rock), Born Rude (27/06/2023)

Le 11/11/2023

Un instantané punk-rock frais comme un Ramones.
Par Ahasverus
Rumkicks band3Rumkicks est un groupe de punk rock qui a pris naissance en Corée du Sud aux alentours de 2019.
Les Séoulites ont construit leur succès à l'aide de singles et d'un EP (« Brutality », 2020) mais aussi d'une image, et c'est cette alchimie globale a permis au trio de se faire remarquer et d'exporter leur musique à l'international.
L'ascension ne s'est pas faite dans la facilité si l'on en croit ce que le groupe expliquait au magazine Devilution dans une interview de 2022 : « La Corée est un pays très conservateur qui ne vous permet pas de vous teindre les cheveux. Yeawon (NDLR : chant/guitare) porte une perruque quand elle va au travail, une perruque noire. Ici, au Royaume-Uni, il existe de nombreux tatouages. C'est illégal en Corée. » 
L'engouement du public est désormais acté et il a permis à Yeawon et à son gang de partager la scène avec des formations aussi réputées que Bad Religion et The Exploited.
En juin 2023 Rumkicks revenait avec un album intitulé « Born Rude ».
Rumkicks coverLa création de « Born Rude » s'est faite sous pression : 
« Normalement, nous écrivons une chanson lorsque nous avons une idée, expliquait le groupe à Devilution Magazine. Mais cette fois, nous avions une date limite pour l’album donc nous avons dû écrire de nouvelles chansons le plus vite possible. C’était une période assez difficile pour nous car rien ne nous venait à l’esprit. »
Rumkicks par nagoyaRUMKICKS par Nagoya
Pourtant les treize compositions signées Yeawon, dont nombre, déjà sorties en singles, ont été réenregistrées pour cet album, sonnent juste. 
Côté lyrics (en Coréen ou en Anglais)  la frontwoman a puisé dans les expériences personnelles du groupe. Ainsi « Don't Touch My Head » naît d'une anecdote de tournée, tandis que l'une des filles après un concert voyait un homme ivre tenter de toucher ses cheveux sous la douche. « Punk Is Nowhere », autre exemple, est une réponse à des attaques de haters reçues sur les réseaux sociaux.
Allant à l'essentiel, la formation coréenne délivre en trente minutes des chansons dont l'efficacité n'a d'égale que la simplicité, à l'instar des « Drinking Everyday » et « Rude Girl Oï » qui ouvrent l'album.

Les mélodies dégagent fluidité et énergie et doivent plus aux Ramones (« Punk Rocker », « Goodbye Song », « Punk Is Nowhere ») qu'à la pop punk cependant présente (« I Don't Wanna Die »). 

Qu'on ne se méprenne pas : parler de simplicité à propos des titres alignés sur ce  « Born Rude » n'a rien de péjoratif. A grands coups de « Oï » et de répétitions rythmiques, Yeawon développe un talent de hit maker certain et permet aux  Coréennes de réaliser un instantané punk-rock frais comme un  premier Ramones. C'est une pleine réussite qui ne connaît aucune perte et qui contribuera à parfaire la fanbase déjà conséquente des Rumkicks.

 

DUMMY TOYS (punk rock), War Is Nightmare (07/06/2023)

DUMMY TOYS (punk rock), War Is Nightmare (07/06/2023)

Le 01/11/2023

« Aucun des neuf morceaux présents sur cette galette ne veut relâcher la pression et arriver dernier. »

Dummy toysPar Ahasverus
Qinhgdao est une ville côtière de l'Est de la Chine réputée pour... sa bière ! Le groupe de punk-rock chinois Dummy Toys ne pouvait donc trouver meilleur endroit pour se développer au pays du Milieu.
Dummy Toys est un quatuor féminin. En 2020 il propose un premier album au titre clair : « Not A Puppet ». Les filles n'ont pas l'intention de faire tapisserie et elles balancent douze titres d'un punk-rock ramassé avec des morceaux courts pouvant se montrer extrêmement nerveux (« Adespota Thing »). Loin de se crisper sur son rocher, Dummy Toys tente même une approche originale avec une rythmique ragga sur le morceau « Anti Sweet Girl  ».

L'ouverture rappelle The Clash. Par ce trait et par d'autres 
propositions, « Not A Puppet » n'est pas sans présenter quelques similitudes avec la discographie de la formation britannique (« City Of Dead  » ), tandis qu'un titre comme « DMC Baby » nous ramène plutôt aux débuts de Blondie.

   
On trouve donc beaucoup de qualités dans le matériel des Dummy Toys, avec un premier long format particulièrement respectable qui peut aussi présenter un visage hardcore (« Flying Young Girl », « Mentally Deficient » ).
C'est sur ce côté hardcore qu'appuie Dummy Toys quand il sort son second album, « War Is Nightmare », le 07/06/2023.
Dummy toys cover« Peu importe que la mélodie ne sonne pas bien aux oreilles du grand public ou ne lui plaise pas assez, nous voulons simplement faire entendre notre musique fort sans avoir à en expliquer le sens », peut on lire sur le Bandcamp du groupe.
Avec des titres extrêmement vifs, le gang chinois ne peine pas pour faire entendre ses intonations à la Slayer ou à la Death Angel (« Stop Your Control », « Wake Up »).

Les nouvelles compositions sont faites d'une écriture très serrée, avoisinant généralement les deux minutes, et pas une piste ne passe au dessus des 03:18. Il semble qu'aucun des neuf morceaux présents sur cette galette ne veuille relâcher la pression et arriver dernier.
Dummy Toys réussit ainsi un album de punk furieusement efficace et hardcore (« Network Mob »), avec des slogans marquants (Do not forget / Do not forgive  — Disaster). D'ailleurs le groupe assure : «  Même si nous savons qu'il n'y a pas grand chose à changer, nous voulons quand même rester toujours éveillés. ».

« War Is Nightmare » est donc un album qui dépote, un concentré d'énergie punk beaucoup plus choquant que son prédécesseur, et la puissance dégagée par le songwriting force le respect. Ces ving-trois minutes suffisent  clairement à Dummy Toys  pour enclencher la vitesse supérieure. De même, elles suffiront à vous botter le cul. Une recommandation cependant : le son des plateformes de streaming peut présenter des faiblesses. Nous vous conseillons de privilégier l'écoute sur Bandcamp qui proposera une bien meilleure qualité : https://dummytoyspunk.bandcamp.com/album/war-is-nightmare

7 WEEKS (rock), Fade Into Blurred Lines (13/10/2023)

7 WEEKS (rock), Fade Into Blurred Lines (13/10/2023)

Le 19/10/2023

« Fade Into Blurred Lines » conduira vos émotions aussi sûrement que le cuivre conduit l'électricité. 
Par Ahasverus

7 weeks album du mois

Voici la nouvelle livraison de 7 Weeks. Elle s'appelle « Fade Into Blurred Lines ».
Nous l'abordions avec une pointe de doute : nous avions adoré « Sisyphus », l'un des meilleurs albums de rock de l'année 2020,  et voici que 7 Weeks entendait rebattre les cartes dans une formule trio avec un album « enregistré live, sans artifice » que le dossier de presse estimait « moins solaire, plus terrien ».
Ne laissons pas s'installer le suspense plus longtemps : nous avons trouvé l'opus excellent au point d'en faire notre album du mois dans notre newsletter n°11.
Nous voila rassuré  : dès le premier morceau, « Gorgo », on retrouvait l'ADN inaltéré du groupe, cette voix caractéristique, ces rythmiques vrombissantes, cette guitare indépendante, toujours en mouvement, enfin cette élégance permanente dans le placement.
7 Weeks lachait « Gorgo » en premier single, disant à son sujet : « Gorgo parle de fuite en avant, du rapport intime au monstrueux, des jours sombres qui pétrifient quand on ose les regarder en face. Texte symbolique, Gorgo illustre la crise de sens que nous traversons et les lignes de fuite que nous créons pour y échapper : repli sur soi, confort viral et illusoire, certitudes figées. On avait cet arpège crimsonien en stock ainsi que cette image d’un personnage qui se retrouve figé face à ces certitudes. On a  donc combiné les deux idées avec l’image de la Gorgone mythologique. »  

Certes, d'autres morceaux sont possiblement plus radicaux, et le son préparé par Pascal Mondaz est peut-être légèrement plus brut, plus crissant. Mais l'identité de 7 Weeks est affirmée et sa signature reste heureusement omniprésente.
Entre explosivité (« Blackhole Your Heart ») et émotion (« Mute »), le trio ne tranche pas.

Il alimente son fourneau avec la même classe, et bien que ses ingrédients soient différents de cette formation, nous sommes tenté de le comparer à Screaming Trees pour sa marginalité dans le grunge rock et pour la beauté évidente qui habille certains morceaux.
Finalement la parenté de « Sisyphus » à « Fade Into Blurred Lines » s'impose, non par une gémellité mais bien par un air de famille. « Fade Into Blurred Lines » suit son propre chemin mais n'aura rien à envier au remarquable « Sisyphus ». Comme lui, il fait mouche, qu'il serpente paresseusement (« Shimmering Blue », « Castaway »), qu'il parte à bride abattue, effréné et strident (« Wax Doll »), ou qu'il évoque des images western (« Windmills »).
« Fade Into Blurred Lines » se referme en finesse avec l'intime « Travellers ».
On apprécie que 7 Weeks n'ait rien lâché après  « Sisyphus » : il a posé sa patine sur chaque note de « Fade Into Blurred Lines ». Le résultat est infiniment séduisant et conduira vos émotions aussi sûrement que le cuivre conduit l'électricité. 
« Fade Into Blurred Lines » est notre Album du Mois. Il saura illuminer votre octobre 2023.

BRIAN SETZER (rockabilly) The Devil Always Collects (2023)

BRIAN SETZER (rockabilly) The Devil Always Collects (15/09/2023)

Le 18/09/2023

« The Devil Always Collect » s'écoute tellement bien qu'il file comme une balle sur un lecteur en pente !
Par Ahasverus
Brian Setzer amorce sa tracklist avec énergie, comme pour affirmer qu'il en a sous le pied (« Rock Boys Rock », « The Devil Always Collect ») avant de nous entraîner vers un rockabilly plus 50's, pas si éloigné de la country (« Girl On The Billboard »).

Ceci fait, le voila qui swingue (« A Dude'll Do (What A Dude'll Do) », fait des oeillades à « Cut Across Shorty » (« Play That Fast Thing (One More Time) »), bifurque vers un blues à la Gene Vincent (« The Living Dead »), flirte avec la soul (« She’s Got A Lotta...Soul! ») pour conclure par un groove jazzy à la « Fever » (« One Particular Chick »).
Rien à reprocher à ce voyage dans les 50/60's,  suivez le guide, jamais nostalgique, toujours dans l'action. Pour vous démontrer que c'était pas mieux avant, il s''éclaire parfois de morceaux plus actuels, tels  « Black Leather Jacket », très efficace, ou « Psycho Suzie », mélange de tradition (le rythme) et de modernité (le son).

Fidèle à ce qu'il est, à ce qu'on attend de lui, quasi académique, excellent chanteur, musicien créatif , guitariste reconnu qui discute en permanence avec son instrument  (« What'll It Be Baby Doll? », « She’s Got A Lotta...Soul! », « A Dude'll Do (What A Dude'll Do) »), Brian Setzer s'y entend bougrement pour faire swinger les rythmes et pour nous régaler. Il reste l'un des gués les plus sûrs pour retourner aux sources du rock sans se mouiller les pieds dans la pantalonnade (suivez mon regard). Le rocker de New-York réussit là encore un album au pas sûr, efficace et sans faille. Si le genre vous est familier, vous n'allez pas être déçu, si ce n'est par ce constat qui vous prendra à la toute fin : c'est passé trop vite ; « The Devil Always Collect » s'écoute tellement bien qu'il file comme une balle sur un lecteur en pente ! Fans de rock, rassurez-vous : Brian Setzer n'a rangé ni sa Gretsch, ni sa banane blonde ni son perfecto ; il garde son énergie intacte, son inspiration tout autant.
Brian setzer

ARBORN (rock), Se Jouer (08/09/2023)

ARBORN (rock), Se Jouer (08/09/2023)

Le 17/09/2023

L'ambiance générale installée par Arborn reste chaleureuse, tamisée, douce jusque dans ses thématiques les plus sombres.

Par Ahasverus
Stéphane Leborgne, alias Arborn (le borgne en langue bretonne), est un auteur-compositeur-interprète-multi-instrumentiste et producteur français.
Arborn band
On lui doit notamment le « Tour du monde en 80 instruments », un projet musical et pédagogique, ainsi que le « Merveilleux Voyage d'Alan, des Côtes Bretonnes aux Terres Africaines » un conte qui permet de découvrir une quarantaine d'instruments ethniques. Il a enfin, en 2017, sorti un premier long format aux compositions toujours très recommandables qui mélangent bombarde, percussions,  piano, cornemuse, orgue, flute et encore harmonica : « Le Banquet des Moutons ».
Arborn revient le 08/09/2023 avec treize nouveaux titres pour un deuxième album, « Se Jouer », qu'on accueille avec bienveillance et curiosité.
Arborn
Ce nouvel opus présente une variété française légèrement imprégnée de folk (« Ca Me Va d'Être Moi », « Rien Ne s'Oublie »), de blues (« Souveraine »), de rock (« Ivre de Nuit », « Vainqueurs et Vaincus »), largement saupoudrée d'influences celtiques (« Le Rire de Mary », « L'Homme A La Cornemuse », « La Fille Au Parapluie »). Il se fait généreux et musical, laissant une impression d'agréable simplicité même quand ses instrumentations s'avèrent riches et variées. Il est une suite de mélodies fluides aux allures autobiographiques (« Le Locataire », « On T'Aime Encore Suzy », « La Fille Au Parapluie »), en tous cas intimistes, parfois graves et impliquées (« Pour Un Monde Meilleur » ). Le tout est bien écrit (Arborn a collaboré dans ce domaine avec Boris Bergman, le parolier de Bashung) et l'ambiance générale qu'il déroule reste tamisée, chaleureuse, douce jusque dans ses thématiques les plus sombres. Si le propos de « Se Jouer » n'est pas de vous faire headbanguer vous pourrez tout de même taper du pied quand les guitares viendront vous chercher (« Le Locataire »). « Se Jouer » est surtout une nouvelle proposition de la scène française, séduisante, soignée et bien autoproduite. Elle n'est pas dépourvue d'originalité et vous aurez plaisir à découvrir sa signature. 

RICK SPRINGFIELD (rock), Automatic (04/08/2023)

RICK SPRINGFIELD (rock), Automatic (04/08/2023)

Le 31/08/2023

« Mon objectif était de solides morceaux de trois minutes avec les plus gros refrains que je pouvais trouver. »
Par Ahasverus

Rick Springfield donne une nouvelle preuve de son talent avec un album particulièrement accessible, mélange de rock et de pop, avec une instrumentation d'apparence dépouillée mais finement travaillée. 

Parfois purement pop (« Fake It Til You Make It »), parfois teinté de folk à la Paul Simon (« Come Said The Girl »), de soul (« The Cure For Loneliness »), « Automatic » est plus généralement rock, et c'est massivement un mélange des genres.
Si les compositions de Springfield s'articulent autour des riffs de guitare, ce qu'on remarque ce sont les magnifiques choeurs féminins et les cuivres qui accompagnent ces vingt chansons catchy qui parlent de Dieu, de la mort et du sexe. « C’est essentiellement ce que j’ai écrit sur les dix dernières années, explique l'Australo-Américain. Je suis toujours à la recherche de Dieu, intéressé par le sexe et curieux de la mort. »
L'album s'appelle « Automatic » parce que « les chansons sont sorties d'elles-mêmes », complète l'artiste. « Mon objectif était de solides morceaux de trois minutes avec les plus gros refrains que je pouvais trouver. » De fait, le cahier des charges se voit totalement respecté et les  vingt morceaux bien produits balancent autour de cet axe des trois minutes pour nous garder à leur disposition tout au long des cinquante-huit minutes de l'album.
« Automatic » est disponible depuis le 04 Août 2023. C'est une sortie Songvest Records.
Rick springfield