Rock

WINGS OF STEEL et FURIES à PARIS (16 MAI 2024)

Le 01/06/2024

Par Dam'Aël - LES VIDEOS

En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant"

 

 

FURIES 

Depuis leur premier album, "Fortune’s Gate" sorti en 2020, il y a eu du changement chez Furies !
Fondé en 2013 par Zaza Bathory (Batterie) et à l'origine totalement féminin, la formation parisienne intègre en 2016 les guitaristes Guillaume Jockey et Samuel Charles. Mais le quatuor ne résiste pas à l'effet délétère du Covid, seuls Zaza et Guillaume maintiennent leur place, bien décidés à faire évoluer et pérenniser FURIES.  La formation avait découvert la discographie d’Unleash The Archers, suite à la ressemblance avec leur titre phare "Unleash The Furies"(on aurait pu imaginer que sût été l'inverse d'ailleurs) . Le duo se laisse emporter à la rêverie  s’imaginant pouvoir poser sur l'un de leurs titres la voix quasi homérique de Brittney Slayes, l'un des symboles du Power Metal actuel. 

En attendant, après plus de deux ans de silence et d'absence, le premier post-covid single de la formation ainsi réduite est "Rise and Shine feat. Alessia Scolletti" (de ERA , ex-TEMPERANCE ), qui rend hommage à Van Halen, d'ailleurs décédé le jour d'anniversaire de Guillaume, sorti en juin 2023 . Cette rencontre avec Alessia a d'ailleurs été possible grâce à Nils Courbaron de  DropDead Chaos.

Puis quand le rêve devient réalité! Brittney SLAYES, qui vient d'être maman et après avoir été contactée par Zaza et Guillaume, accepte de collaborer avec eux, "Poisoned" sera leur bébé et naît le 26 octobre de la même année.


2024, le groupe de Heavy Metal francilien trouve sa nouvelle chanteuse Cheyenne JANAS , sa nouvelle bassiste Lucie SUE  (sélectionnée parmi les finalistes pour Steel Panther  mais non retenue - elle est aussi violoncelliste, multi-instrumentiste) et son nouveau guitariste rythmique Fred BEND, signant ainsi la composition du line-up définitif actuel et permettant la sortie d'un troisième single Stars of Burning Lands, initialement intitulé Immortal (7 mars 2024). A noter que le groupe travaille sur un nouvel album. 

FURIES a présenté sur la scène des Etoiles le 16 mai dernier, son Heavy Speed Metal des années 80 au son très moderne fortement teinté de trash et parfois de touches de black dûes aux influences de Guillaume. Nous allons découvrir ce moment en vidéos.

Désormais FURIES, c'est :

  • Zaza Bathory : batterie
  • Guillaume Jockey : lead guitare 
  • Fred Bend : guitares rythmique
  • Cheyenne Janas : chant 
  • Lucie Sue : basse et chœurs 

Setlist :

  1. Intro
  2. Poisoned
  3. Intro
  4. Antidote
  5. Rise And Shine
  6. Voodoo Chains
  7. Intro
  8. You And I
  9. Fortune's Gate
  10. intro 
  11. Unleash The furies
  12. Stars Of Burning Lands

Poisoned

Rise And Shine

Unleash The furies

Stars Of Burning Lands

 

Le quintet a mis toute son énergie et sa joie de retrouver la scène parisienne abandonnée depuis des mois. Une envie palpable d'en découdre et de remercier par une belle prestation, le public venu nombreux. Leur setlist de 8 titres s'est composée de cinq morceaux  extraits de leur album Fortunes's Gate et des trois derniers singles de 2023 et 2024, une setlist très typée heavy 80's avec modernité mais aussi couplée de son côté pétillant. En effet, Si Cheyenne a su déchainer la foule, elle est aussi parvenue à éblouir la scène tant par sa chevelure rutilante que par son jeu de scène à la fois très charismatique et son enthousiasme naturel. Le tout majoré d'un bonus vocal, son séduisant vibrato qui laisse entrevoir une évolution certaine des futurs titres de la nouvelle mouture ; c'est d'ailleurs déjà très évident dans ce dernier single Lands Of Burning Lands qui prend une autre couleur, aussi scintillante que les bouclettes de la demoiselle. Lucie n'est pas en reste avec ses quelques mimiques communicatives et sa complicité avec la vocaliste. J'attends avec impatience leur future galette à me mettre sous la dent qui devrait assouvir une curiosité notoire sur les propositions à venir. Un joli renouveau en perspective, je pense!

 

NB : FURIES sera le samedi 24 août au FURIOSFEST

 

WINGS OF STEEL

Nouveau venu sur la scène internationale, WINGS OF STEEL est un groupe 100% indépendant formé en 2019 par le chanteur suédois Leo Unnermark et le guitariste californien Parker Halub. Ils se sont rencontrés à Los Angeles où ils étudiaient la musique dans le même établissement. Partageant un amour commun pour le hard rock et heavy metal des années 70 et 80, les deux amis ont donc fini par fonder Wings of Steel
Leur bio parle d’une musique épique revisitant ces styles classiques. La dynamique bluesy, dopée par le registre aigu et surpuissant d'Unnermark, se conjugue parfaitement aux riffs terriblement efficaces et solos incroyablement expressifs d'Halub. Armées d’un son massif - le mix est l’œuvre d’un français installé à L.A : Damien Rainaud, connu pour son travail avec DragonForce, Baby Metal, Fear Factory et Angra – les chansons reflètent toutes une impressionnante maîtrise.
WINGS OF STEEL c'est du heavy metal traditionnel et classieux. Certaines rencontres s’avèrent explosives et l’association de leurs talents est loin de la simple addition mais bien plus proche d'une réaction chimique à la puissance exponentielle.

Pour tout vous dire, je les attendais avec beaucoup d'impatience. Certes peu de choix pour les découvrir : Allemagne, Belgique ou France, oui quand même! Chic la France sauf que évidemment le choix est restreint Paris ou Lille. F**k, je suis dans le Var! Un périple pas des plus simples et des moins onéreux! Mais qu'importe : je retrousse les manches, fais le fond de mes poches et j'embarque sur fond de jubilation extrême à l'idée d'être le témoin d'un évènement qui saura sans aucun doute le début d'une très belle histoire. 

Le line-up du concert:

Leo Unnermark : chant              
Parker Halub : lead guitare
Stephan John-Baillet : guitare rythmique 
Marcel Binder : batterie 
Mathieu Trobec : basse

 

SETLIST :

  1. Fall In Line
  2. Lady Of The Lost
  3. Leather And Lace
  4. Cry Of The Damned
  5. She Cries
  6. Gates Of Twilight
  7. Guitar Solo
  8. Rhythm Of Desire
  9. Drums Solo
  10. Stormchild
  11. Garden Of Eden
  12. Bass Solo
  13. Heaven And Hell (Black Sabbath cover)
  14. Slave Of Sorrows
  15. Creeping Of Death (Metallica cover)
  16. Liar In Love
  17. Intro + Into the Sun
  18. Wings of Steel

Fall In Line

Lady Of The Lost

Leather And Lace

Cry Of The Damned

Gates Of Twilight et solo de guitare

Rythm Of Desire et Drum solo avec présentation des membres

Stormchild

Heaven And Hell (Black Sabbath cover)

Creeping Of Death (Metallica cover)

Liar In Love

Intro + Into the Sun

Wings of Steel

Bon inutile de vous dire que si certains étaient dubitatifs au départ du set, très rapidement les strings se sont détendus et les visages sceptiques  ont vêtu leur sourire jouissif alliant avec spontanéité, complicité et délire communicatif.

Quant aux autres, déjà inconditionnels et junky du style WOS, le délire s'est soldé par une vague d'engouement confirmé, une ambiance électrique et bonne enfant, des regards pétillants signant une satisfaction extrême en mode "la vie est en définitive heavydemment radieuse".

Côté scène, Léo est magistralement efficace sur les planches, à la fois théâtral sans excès et complice avec ses fans, il arbore une maîtrise vocale digne des plus grands et honore le genre de ces années saintes. Quant à Parker, certes beaucoup moins extraverti mais livrant un jeu qui lui est propre, il a su confirmer son talent et sa virtuosité guitaristique en live, se livrant même à certains divertissements à la Jimmy Hendrix lorsqu'il amorce quelques secondes de jeu avec sa bouche. Preuve à l'appui :

Wos 2Côté setlist, la reprise complète des 10 titres de leur album Gates Of Twilight, 3 morceaux de leur EP de 2022 WINGS OF STEEL, 2 reprises magistrales (Black Sabbath et Metallica) et des soli de grande qualité pour chacun des instrumentistes (On n'a vraiment pas eu à faire à des manchots!).

Incontestablement le public a été conquis  par Wings of Steel ! Un concert énorme, imposant et redoutable, sous l'égide du talent, d'une sympathie évidente, d'une complicité poignante où les codes ont été respectés avec cette touch de modernité. Emotions, variations, énergie, explosion, une ambiance de feu que le quintet a su mettre en place dès le premier titre de son concert et a su faire évoluer tout au long de ces 90 minutes. Une prestation de qualité qui confirme leur capacité à pouvoir faire perdurer avec prestige le genre et frapper de perpétuité le Hard Rock / Heavy Metal Old School malgré la multitude des genres qui gagne de décennies en décennies.

En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant". MERCI!!!!!!

 

 

 

 

 

ESTETICA NOIR (synthwave), Amor Fati (05/04/2024)

ESTETICA NOIR (synthwave), Amor Fati (05/04/2024)

Le 23/05/2024

ESTETICA NOIR fait partie de cette génération synthwave capable de faire perdurer le genre en le portant à son meilleur niveau.
Par Ahasverus

ESTETICA NOIR est un groupe de synthwave formé à Turin en 2013.  Il pratique une musique issue des courants darkwave/new wave/electropop et cite pour références Nine Inch Nails, The Cure, Depeche Mode et Killing Joke.
Estetica noir 1Auteur de trois opus (discographie in fine), il a déjà partagé des scènes françaises, italiennes ou belges avec des formations telles que The Chameleons, Christian Death, Norma Loy, Whispering Sons ou Frozen Autumn.
Il a également vu deux de ses titres rejoindre la bande-annonce et la bande originale du film « Al Massimo Ribasso » (2017) de Riccardo Iacopino.
Estetica noir film« Amor Fati », le quatrième album de la formation italienne, est sorti le 05/04/2024 sur le label Swiss Dark Nights Records.
Estetica noirCette galette d'environ trente-sept minutes est produite par Riccardo Sabetti (This Eternal Decay, Spiral 69).
« Burnout », « The Cell », « Pain » ou « Faded » sont autant de titres-miroirs révélateurs des notes sombres qui hantent la musique d'ESTETICA NOIR.

Torturée, elle est pourtant portée par légèreté des claviers qui tentent d'ignorer la morosité latente.
C'est qu'« Amor Fati » est intrinsèquement pessimiste et tourné vers la fin, la sienne, la notre, celle du monde.
Il en ressort un album à l'esthétique gothique et cependant parent de The Cure et Visage.
Mais les préoccupations des Italiens sont tangibles et actuelles et leur dark rock ne cède pas totalement aux sirènes de la new wave portées par le clavier.
A l'instar de Wisborg en Allemagne et de Je T'Aime en France, ESTETICA NOIR prouve une nouvelle fois qu'il fait partie de cette génération synthwave capable de faire perdurer le genre en le portant à son meilleur niveau.

ALICE IN CHAINS : Le classement des albums

ALICE IN CHAINS : Le classement des albums

Le 22/05/2024

Voici le classement des albums studio d'Alice In Chains par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...

  • N°1 :  Dirt (1992) - 11 voix
    Alice in chains

  • N° 2 : Black Gives Way to Blue (2009) - 8 voix
  • N° 3 : Facelift (1990) - 5 voix
  • N° 4 : Alice in Chains (1995) - 4 voix
  • N° 5 : Jar of Flies (EP - 1994) / The Devil Put Dinosaurs Here (2013) - 3 voix
  • N° 7 : Sap (EP - 1992) / Rainier Fog (2018) - 2 voix

Ils ont dit : 

  • « Alice In Chains propose une musique n'ayant jamais vraiment cessé d'être intéressante. » (Stéphane)
  • « Jerry Cantrell est un compositeur hors pair. Alice In Chains demeure et demeurera toujours une grande influence pour moi. » (Alan)
  • « Black Gives Way To Blue : une giga-baffe et un album qui m'a fait rétropédaler pour m'intéresser aux premier albums. » (Stan)
  • « La mort de Layne aura été une grande perte mais le groupe a su se reconstruire autour de William DuVall. Une belle réincarnation avec trois albums, moins renversants que leurs aînés, mais toujours très solides. » (Yann)

DJIIN (rock psychédélique), Mirrors (03/05/2024)

DJIIN (stoner psychédélique), Mirrors (03/05/2024)

Le 20/05/2024

Djiin se lâche dans des développements débridés parfois gonflés, faisant du psychédélisme sa règle d'or.
Par Ahasverus
L'aventure commence en 2015 sur le quai de la gare de Rennes par la rencontre fortuite d'Allan Guyomard (batterie) et de Johann Godefroy, premier guitariste du groupe. Ils font la connaissance de Chloé Panhaleux, une harpiste. Sa voix les interpelle, ils lui proposent le poste de chanteuse dans ce qu'ils veulent bâtir : DJIIN, pour la force hypnotique des esprits, pour la polysémie du nom selon les traditions : le bienveillant, le malveillant, la transe...
Djiin credit djiinDJIIN fait du stoner rock psychédélique. Il tire ses influences de formations telles que Them Witches, King Gizzard and the Lizard Wizard, The Doors, et d'une manière plus générale du rock progressif 70’s au krautrock en passant par le doom et le heavy période Black Sabbath. Le quatuor sort deux Live avant d'enregistrer son premier album studio, « The Freak », en 2019. Puis vient « Meandering soul » en 2021. Sa personnalité se soude autour de la voix rauque de Chloé Panhaleux, sa chanteuse-harpiste. 
En mai 2024, DJIIN revient avec « Mirrors » un cinq titres long comme le bras. L'artwork est de Maureen Piercy.
Djiin mirrors artworkDJIIN indique que ces nouveaux morceaux ont été pensés comme cinq récits aussi indépendants qu'ils sont complémentaires, s'appuyant sur des thématiques fortes comme le handicap, la maladie, la psychose, les violences faites aux femmes, la vanité ou encore la mort.  
L'album est conçu comme les deux faces d'un miroir, l'une lumineuse, solaire et psychédélique, l'autre torturée, sombre et douloureuse.
Ne lésinant pas sur une forte patte progressive, DJIIN se lâche dans des développements débridés parfois gonflés, faisant du psychédélisme sa règle d'or.
Il se déchaîne (« Blind »), nous entraîne dans un rock psyché moderne, envoutant et hypnotique, qui nous submerge. La violence est à l'affût, sa dissonance en bandoulière, l'ensemble est d'une liberté rare, tournant sur lui-même jusqu'à l'ivresse.
La formation rennaise propose peut-être là l'album le plus osé de sa discographie.
Toujours en mouvement mais fidèle au son Stoner, DJIIN a fait appel à Peter Deimel (Black Box Studio) pour l'enregistrement, le mixage et le mastering. 
« Mirrors » est disponible depuis le 03 Mai 2024 chez Klonosphere/Season Of Mist.

FM (AOR), Old Habits Die Hard (03/05/2024)

FM (AOR), Old Habits Die Hard (03/05/2024)

Le 07/05/2024

« Old Habits Die Hard » ne cherche pas à endommager vos cervicales, mais vous vous laisserez prendre à taper du pied sur son AOR lumineux.
Par Ahasverus
Fm
En cette année 2024, FM, c 'est quarante ans de carrière !
L'aventure discographique commence à Londres avec « Indiscreet » (1986 - réenregistré en 2016) et « Tough It Out » (1989), des albums de jeunesse plutôt sexy avec des titres comme « Heart Of The Matter » et « Burning My Heart Down ». Suit une ribambelle d'opus plus ou moins hard, massivement AOR, entrecoupés d'une pause de 1997 à 2007, avec un retour aux affaires unanimement salué et des qualités d'interprétation désormais incontestées.  
Dernier album en date, « Thirteen » (2022), treizième long format en studio pour la formation britannique.
En 2024, FM revient avec une nouvelle galette qu'il a glissée dans une jolie pochette : « Old Habits Die Hard ».
Enregistré dans les studios du groupe, « Old Habits Die Hard » propose onze morceaux taillés pour la radio.
« Out Of The Blue », la première piste n'est pas sans rappeler la liberté artistique d'un Foreigner ou d'un Toto. 

Sur la durée, le groupe propose un  hard FM à la hauteur de son talent, et on sait qu'il n'en manque pas. L'inspiration présente pose « Old Habits Die Hard » parmi les prétendants au titre de meilleur album de la formation. L'enchaînement est fluide et la patte vocale de Steve Overland semble prendre de plus en plus de saveur, bonifiée par le temps.
« Old Habits Die Hard » est un album de musique soft, il ne cherche pas à endommager vos cervicales, mais vous vous laisserez prendre à taper du pied sur son AOR lumineux.
L'album est disponible depuis le 03/05/2024 chez Frontiers Music Srl.

FM sera à Cergy (Pacific Rock) le 20/10/24

MAIDAVALE (rock psychédélique), Sun Dog (03/05/2024)

MAIDAVALE (rock psychédélique), Sun Dog (03/05/2024)

Le 04/05/2024

L'un des groupes de rock psychédélique les plus habités de la planète. 
Par Ahasverus
Maida Vale, en deux mots, c'est un quartier de Londres ; en un seul, c'est un groupe de rock psychédélique suédois composé de quatre filles : Matilda Roth (chant), Sofia Ström (guitare), Linn Johannesson (basse),  et Johanna Hansson (batterie).
Le quatuor se forme en 2012. Signant chez The Sign Records (Heavy Feather, Children Of The Sün, Hot Breath) il sort son premier album, « Tales Of The Wicked West », en 2016. Comparé à Jefferson Airplane, il s'impose avec des titres hautement 70's comme « (If You Want The Smoke) Be The Fire ».

« Madness Is Too Pure », un second long format, sort en 2018. Toujours sur The Sign Records., il reste percutant et MaidaVale prend le charme venimeux d'un serpent qui danse.

« Sun Dog »

MaidavaleIl faut six ans aux Suédoises pour donner un successeur à « Madness Is Too Pure », mais « qu'est-ce que le temps de toutes façons ? », dit MaidaVale pour seule justification. Digne d'un papier peint pour salon de la fin des 70's, l''artwork réalisé par Alex Khabbazi est bien dans le ton de l'album. 
Les musiciennes ajoutent que ce disque « a été enregistré au cours de trois sessions au Svenska Grammofonstudion à Göteborg entre mars et septembre de l'année dernière », et qu'il s'agit de la plus longue période que le groupe ait jamais passé en studio. Toutes les chansons sont signées MaidaVale et l'album paraît désormais sur le label que le groupe a fondé en 2023 avec son manager.
« Sun Dog » démarre par une mélodie survoltée portée par la basse et les percussions (« Faces [Where is Life]»).

Le roulement des quatre cordes se saisit aussi du morceau suivant qui voit percer la fuzz (« Fools »). Si le propos se teinte de modernité punchy (« Control ») et presque électro-pop (« Pretty Places ») dans la seconde partie de l'opus, MaidaVale ne renonce globalement pas au son qui caractérise ses précédents opus. Le rendu est toujours plein de ces effets de réverbération caractéristiques des 70's sur les guitares comme sur les voix. Les incartades plus actuelles ne changent pas fondamentalement le propos. MaidaVale a donc grandi, mais il reste le même : l'un des groupes de rock psychédélique les plus habités de la planète. 
Le lien : https://linktr.ee/maidavale
Maidavale vinyle

MADAME ROBERT, « C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon »

MADAME ROBERT (rock), « C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon » (12/04/2024)

Le 26/04/2024

Les amateurs de scène française trouveront aisément leur affaire dans cette galette de trente-huit minutes pétrie par des musiciens bourrés de talents qui nous font partager leur amour de la musique.
Par Ahasverus
Madame robert« Madame Robert ». Une chanson de Nino Ferrer, sortie en 1966.
En 2018, Madame Robert est aussi un groupe fait du meilleur linge de la scène française : Reuno (Lofofora), Stef Zen (Harvest Blues Band, Parabellum),  Julien Mutis (Harvest Blues Band), Léa Worms (Gaëlle Buswel, Nina Attal) et Xavier Mesa (Parabellum).
La bande sortait voici plus de cinq ans un premier album baptisé « Comme De Niro » avec, pour personnifier Madame, la belle Divina Boom.

Madame robert comme de niro

« Comme De Niro » : un opus de rock, mélange de Rythm & Blues et de chanson débridée, avec les belles plages d'orgue de Léa Worms superbement mélangées à des guitares qui filent. Une filiation revendiquée avec Nino Ferrer (« Comme De Niro », « Captain », « Mieux Avant »), pouvant même faire penser à Dick Rivers (« Nabab », « Salaud »), Bill Deraime (« Mieux Avant ») ou encore à Jacques Dutronc (« L'Aventure »).
Le temps d'un morceau (« Schultzy Blues ») Madame Robert retrouve son sérieux pour rendre hommage ( « Quel est le salopard / qui t'a rappelé à lui / sans ta guitare ») à Roger Schultz  Fritsch, chanteur de Parabellum décédé en 2014.
Ce premier long format est soutenu par le clip « La Reine de la jungle », dans lequel joue Divina Boom.

Fort de cette expérience qui se soldait par une tournée d'une cinquantaine de dates qui se terminaient à La Cigale, les joyeux drilles reviennent en 2024 avec un nouvel album qui nous assure que Madame Robert « C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon » !
Visuel album madame robert c est pas blanche neige ni cendrillon 1440rvbNiveau line-up : Xavier Mesa a laissé sa batterie à Fabien Rault (Little Odetta).
Pas de changement pour Madame Robert, toujours incarnée par Divina Boom sur la pochette.
Pour lancer cet opus, un single-clip nous invite « Chez Madame Robert », avec des paroles de Reuno qui nous promettent qu'on y « retournera la semaine prochaine ». Bien entendu l'incontournable Divina Boom reste  l'héroine de cette nouvelle vidéo.

Madame Robert n'a pas changé sa recette : le nouvel opus est parsemé de très belles nappes instrumentales où l'orgue Hammond se distingue particulièrement. Les textes croustillants permettent à Reuno de livrer une prestation pleine de groove qui n'est pas sans rappeler Nino Ferrer ou Bill Deraime.
Les amateurs de scène française trouveront aisément leur affaire dans cette galette de trente-huit minutes pétrie par des musiciens bourrés de talents qui nous font partager leur amour de la musique.
Ce nouvel album est réalisé « à l’ancienne et sans trucage »  au Studio E, à Ecotay l’Olme, dans la Loire avec Bruno Preynat (Mickey3D, Kent, Parabellum). 
« C'est Pas Blanche-Neige Ni Cendrillon » est disponible depuis le 12 avril 2024 en CD et en vinyle (noir, splatter numéroté ou couleur). C'est une sortie AT(h)OME. 
Un lien pour la commande : https://linktr.ee/madamerobert
Madame robert vinyle

MADAM (pun/ rock), Thanks For The Noise (12/04/2024)

MADAM (punk/rock), Thanks For The Noise (12/04/2024)

Le 23/04/2024

« Thanks For The Noise » est la confirmation pérenne d'un talent et d'une personnalité forte.
Par Ahasverus
« Notre musique on la fait avec nos putains de tripes. Ce qu'on veut, c'est que les gens sentent ça, et qu'ils voient le plaisir qu'on a à monter sur scène, à ressortir moites de sueur, la bouche pâteuse, avec une seule envie : recommencer. » C'est la profession de foi épinglée par Madam sur sa page Bandcamp. De fait, après deux EP (2018 et 2022), le trio toulousain remet le couvert avec un long format au titre aussi cinglant que sa musique et sa pochette : « Thanks For The Noise ». Vous voila prévenus.
Madam 1L'énergie est une caractéristique saillante de ce premier album de trente-cinq minutes et même si Madam revendiquait plutôt pour influences celle de « The White Stripes pour le côté brut et garage mais aussi de Franz Ferdinand pour les tournes de batteries dance » (interview Rockfanch 2022), il y a quelque chose qui tient du punk dans sa musique.
 Sans fioritures, privilégiant l'In Your Face, « Thanks For The Noise » aligne onze pastilles efficaces (« She's Gone », « Wanna Be You ») ainsi qu'une nouvelle version d'un titre du premier EP (« The Ride »). Le message passe instantanément et des morceaux percutants comme « Mirrors » trouveront aisément le chemin des setlists et le coeur d'une fanbase déjà solide.
Installée comme un propriétaire, Madam assure sa position sur la scène française aux côtés de formations originales (Imparfait, No Terror In The Bang) avec lesquelles elle contribue à porter beau les couleurs de l'underground. « Thanks For The Noise » est la confirmation pérenne de son talent et d'une personnalité forte qui perçaient depuis les premiers pas du groupe.

RAMONES : Le classement des albums

RAMONES : Le classement des albums

Le 05/04/2024

Voici le classement des albums studio des RAMONES par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...

  • N° 1 : Ramones (1976) -  33% des voix
    Ramones 1

  • N° 2 : Rocket to Russia (1977) - 21% des voix
  • N° 3 : Leave Home (1977) - Brain Drain (1989) -  13% des voix
  • N° 5 : Road to Ruin (1978) - Too Tough to Die (1984) - Mondo Bizarro (1992) - 6% des voix
SAMSARA JOYRIDE (stoner), The subtle & The Dense (23/02/2024)

SAMSARA JOYRIDE (stoner), The subtle & The Dense (23/02/2024)

Le 31/03/2024

« The Subtle & The Dense » rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. 
Par Ahasverus

C'est d'Autriche que nous vient Samsara Joyride. Ce quatuor lâchait en 2022 un premier album éponyme.
2024 sonne le temps de la confirmation. Les Viennois reviennent avec un second long format à pochette bariolée.
Son titre : « The Subtle & The Dense ».
Samsara joyride

Il s'agit d'un sept pistes de quarante-cinq minutes.
Le son très cru donne à l'oeuvre un incontestable côté stoner.
Le répertoire blues rock sait se montrer puissant. Sombre sans être austère, il rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. 
La voix de Florian Miehe se fait traînante comme celle de Layne Staley.
Aussi dépouillé que direct, enregistré dans les conditions du live, « The Subtle & The Dense » intéressera les amateurs des premiers Black Sabbath et des morceaux les moins électriques d'Alice In chains.
Seule la dernière piste s'éloigne notablement de ce répertoire avec l'intervention d'une voix féminine et d'un saxophone. Pour le reste, il s'agit d'un album suffisamment atypique parmi les sorties du mois pour vous intéresser.

Mohovivi (heavy rock), « Komando » (2022) 

Mohovivi (heavy rock), « Komando » (2022) 

Le 19/03/2024

Un album inestimable : « Komando » confirme que les chats ne font pas des chiens.
Par Ahasverus
MohoviviSorti en 2022, « Komando » est un album de Mohovivi, contraction des surnoms de Moho Chemlakh et de Yves Vivi Brusco. 
Moho Chemlakh, guitariste sur plusieurs albums de Trust dont « Marche Ou Crève » ; Yves Brusco, qui succéda à Raymond Manna au poste de bassiste de la formation francilienne à partir de l'album « Répression ».
Ils sont accompagnés sur ce projet par Camille Sullet à la batterie et Sylvain Laforge à la guitare.
Yves Brusco tient le micro et s'occupe des textes écrits en Français. S'ils gardent un oeil sur notre société, les lyrics de Mohovivi sont moins vindicatifs (« Bang Bang Bang ») que ceux des auteurs de « L'Elite » et de « Fatalité », s'intéressant par ailleurs aux destins d'Ernest Hemingway ou de Amy Winehouse (« Camden Square »).
Vingt-huit minutes seulement pour cet opus de neuf pistes  dans lequel rien n'est à jeter ! Résolument rock, il nous confirme que les chats ne font pas des chiens. La voix et la façon de chanter de Vivi renforcent cette conviction, n'étant pas sans rappeler celle de Bernie Bonvoisin avec un mimétisme parfois confondant (« Les Seigneurs de la Nuit », « C'est Pas Facile »). 
L'album est pavé d'excellentes compositions (« Tic Tac », « Game Over ») qui portent « Komando » à un haut niveau de songwriting et d'interprétation, avec des musiciens parfaitement à leur affaire.

On ne peut, on l'a souligné, s'empêcher de faire la comparaison avec Trust, et  force est de constater que cette galette la soutient, même si elle officie dans un registre plus rock.
On prend le pari que ce « Komando » aura réjoui nombre de fans de Trust sans pour autant qu'ils puissent jamais crier au plagiat. Le niveau d'excellence de cet album est tel qu'on espère que la paire Chemlakh/Brusco nous prépare un Mohovivi II.
Mohovivi liste

GRACE POTTER (rock), Mother Road (2023)

GRACE POTTER (rock), Mother Road (2023)

Le 17/03/2024

Un album inestimable : Dix titres de blues rock particulièrement riches en groove.
Par Ahasverus
Grace potter 1Si la réputation de Grace Potter est installée aux USA, elle est encore peu connue en France, au point que le webzine Fargo Mafia la présentait comme « l’un des secrets les mieux gardés du rock américain », formule heureuse s'il en est.
Pour définir son style et son statut, nous dirons que Grace est un peu une Gaëlle Buswel en format US, c'est à dire toutes proportions gardée puisque ramener les USA à l'échelle de la France revient à comparer le Verdon au Grand Canyon du Colorado. Néanmoins si vous appréciez l'une, on prend le pari que vous aimerez l'autre.
« Mother Road » est une galette de dix titres de blues rock  sortie via Fantasy Records le 18 août 2023. Il s'agit du cinquième album solo de la musicienne américaine. Particulièrement riche en groove, parfois tendre (« Little Hitchiker»), parfois western (« Lady Vagabond »), merveilleusement servi par un clip éponyme qui propose un scénario à la Thelma & Louise, « Mother Road » balance et nous entraine dans un road-trip à la Steinbeck, l'auteur d'A l'Est d'Eden qui donnait à la Road 66 le nom de Mère des Routes dans son livre Les Raisins de la Colère. 

C'est maintenant au tour de la rockeuse américaine de nous servir de guide au rythme de sa voix légèrement râpeuse, de ses riffs et de son orgue Hammond, « Mother Road » s'illumine alors, ose jusqu'à nous rappeler le premier album de Mika (« Masterpiece »).
L'album est incontournable. Il est produit par Eric Valentine (Slash, Queen Of The Stone Age).
Grace potter back

L'Album du Mois : WISBORG, Wisborg (02/02/2024)

L'Album du Mois : WISBORG, Wisborg (02/02/2024)

Le 03/03/2024

L'Album du Mois de Février 2024 : WISBORG (goth rock), « Wisborg » (02/02/2024)


Ténébreux et séduisant, Wisborg transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode.
Par Ahasverus

Wisborg est un groupe allemand de dark wave/goth rock formé en 2017. Son noyau dur se compose de Konstantin Michaely et Nikolas Eckstein. Ils sont assistés d'autres musiciens en live.
Wisborg band

Wisborg tire son nom d'une ville imaginaire dans laquelle se déroule une partie de l'action du film « Nosferatu le Vampire » (1922). Il affirme la parentèle du groupe avec la scène gothique.
Après trois albums de compositions et un album de remixes, Wisborg revient avec un opus éponyme, synonyme d'un tournant dans la discographie du groupe qui a décidé d'abandonner le chant en Anglais et d'innover avec des lyrics en Allemand. 
« Chanter en allemand est une arme à double tranchant », explique Konstantin Michaely. « Si votre public comprend tout de suite de quoi parlent vos chansons, alors les paroles ont naturellement plus de poids. Cela vous rend plus vulnérable, mais en même temps plus accessible. De nombreux groupes se cachent derrière la langue anglaise, nous avons activement décidé de briser cet obstacle et d’entrer désormais en contact plus direct avec nos fans. »
Une cap marqué par l'abandon de la palette de couleurs noir-rouge-beige des précédents albums au profit d'une photo du groupe signée Stefan  Heileman.
Sans perdre son caractère gothique, Wisborg s'éloigne désormais du côté purement dark goth de ses deux premiers albums pour proposer un opus dans la lignée de « Into The Void » (2021), mariant pour le meilleur une voix de basse, des notes de synthwave hypnotiques et des riffs métalliques, portant volontiers l'accent sur ces derniers (« Wachs In Deiner Hand »).
La langue allemande se fond très bien dans les paysages romantiques de Wisborg, et des morceaux comme « Kalt Wie Eis » et « Korrosion » gagnent en grandeur et en beauté.
Pour produire ce nouvel album, Wisborg a fait confiance à Chris Harms, frontman de Lord Of The Lost, et c'est avec lui que les Berlinois ouvrent les hostilités avec  le single « Im Freien Fall », dont le clip a été filmé lors de la tournée conjointe Lord Of The Lost/Wisborg.


Le Français trouve également droit de cité dans l'album, puisque dBoy, du sulfureux groupe de synthwave Je T'Aime, leur alter ego parisien, appose son empreinte vocale sur le morceau « Unter Menschen ».

 Intemporel, Wisborg choisit ses guests avec goût (« Exitus ») sans systématiser l'exercice pour valoriser son synthwave à la beauté vénéneuse.  Ténébreux et séduisant, il transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode. Toujours paré de noblesse,  il vous emporte dans le tourbillon délicat de sa décadanse aux flonflons d'un « Mit Dir Allein » ou d'un « So Oder So ».
« Wisborg » est disponible depuis le 02/02/2024.
C'est une sortie Danse Macabre Records, et c'est notre album du mois de février.

Wisborg album du mois

SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)

SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)

Le 02/03/2024

Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu, « Haunted » est une bonne galette d'AOR ; une réussite toute suédoise.

Par Ahasverus
Symphony of sweden


Troisième album pour Symphony of Sweden, un groupe construit en 2020 autour de Linus Lee Wester et Pontus Evan Hagberg épaulés ici par Henrik Bodin-Sköld et Niklas Bullen Bengtsson
Impulsant quelques effets pop et électro  dans son hard sans jamais vraiment se disperser, Symphony Of Sweden privilégie les morceaux courts quitte à vous laisser parfois sur votre faim.

Un format de deux à trois minutes qui réussit tout de même bien à la formation suédoise qui parvient globalement à capter notre attention au long de cette sucrerie de trente-cinq minutes. Outre ce songwriting sympathique, la voix particulièrement agréable de Linus Lee Wester, mise en évidence sur la ballade « Lay Them Down (A broken son's cry) » est le second atout de Symphony Of Sweden. 
Osant la dynamique et les beaux arrangements (« Even If Solo », « Down And Counting »), mollissant un peu sur le second tiers (« Just Let It Bleed », « That Night ») avant de rebondir (« Black Painted Heart ») la galette se referme sur un morceau d'inspiration symphonique (« Goodbye »).

Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu piste après piste, « Haunted » est une bonne galette d'AOR. Une réussite toute suédoise.

AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)

AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)

Le 02/03/2024

« Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.
Par Ahasverus
Autum s childCinquième album pour Autumn's Child, groupe mené par son chanteur et principal compositeur Mikael Erlandsson. Le Suédois reste fidèle à ce qu'il faisait avec Last Autumn's Dream.
« Tellus Timeline » s'ouvre avec « A Strike Of Lightning », un titre anthémique, façon Eclipse.

L'album reste sur cette dynamique durant les trois premiers moceaux puis les muscles cèdent à des morceaux cajoleurs qui n'hésitent pas à recourir aux grosses ficelles de l'AOR (« Here Comes The Night », « On Top Of The World », « This Is Goodbye », « Never Surrender »). 
Cherchant la petite bête, on déplorera un manque d'audace dans le riff, mais on n'enlèvera pas à la guitare sa belle virtuosité et à la voix son timbre particulièrement accrocheur. 
« Tellus Timeline » force également l'admiration pour la capacité qu'a Autumn's Child à proposer des mélodies mémorables (« We Are Young ») aux arrangements bien au delà du service minimum (le saxophone de « Juliet » ou la voix féminine de « Gates Of Paradise »). De là à dire que l'écoute passionne de bout en bout, il y a un pas qu'on peine à franchir. 
Si les surprises existent dans la FM d'Autumn's Child, elles nichent plutôt dans ses choix pop rock 70's à la Beatles (« Around the World in a Day », « Come And Get It », « I Belong To You »). Le contrat AOR est pourtant rempli et l'écoute reste agréable.
 « Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.

« Tellus Timeline » est disponible depuis le 19/01/2024 chez Pride & Joy Music.

Johnny Montreuil (rock), Zanzibar (02/02/2024)

JOHNNY MONTREUIL (rock), Zanzibar (02/02/2024)

Le 10/02/2024

Johnny Montreuil impose ses rouflaquettes et sa caravane sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !
Par Ahasverus
Petite carlo
Johnny Montreuil c'est d'abord Benoît Dantec, éducateur spécialisé auprès d’enfants déscolarisés, rugbyman (niveau fédéral 2). C'est à vingt-cinq ans que ce Clamartois d'origine (il a poussé non loin du Tapis Vert) décide de se consacrer pleinement à la musique et devient Montreuillois par hasard. Il l'explique au journal Le Parisien :
« J'ai débarqué ici avec mon premier groupe, au hasard d'une colocation, et je m'y suis senti tout de suite à l'aise, beaucoup plus qu'à Paris. Les musiciens, les studios, les petits bars kabyles : ça fourmille. » 
Benoît fait ses premières avec Les Princes Chameaux. Puis le nom de Johnny Montreuil jaillit, éclate, comme un blague ringarde. Il confie à Skriber
« J’étais rue de Paris à Montreuil. Les Princes Chameaux battaient un peu de l’aile. Je me suis mis à adapter en français certains des morceaux de Johnny Cash qui me plaisaient beaucoup, pour vraiment creuser le sens de ses chansons. Je voulais aussi les remettre au goût du jour, sortir de la country made in Kentucky, pour faire ces adaptations à la sauce montreuilloise, bien banlieusarde. D’où Johnny Montreuil. »
Un blaze d'Apache qui se marie bien avec le surnom d'Emilio Castiello, alias Geronimo (violon, mandoline), rencontré rue de Bagnolet, à Montreuil bien sûr. Le duo recrute Tatou (Jacques Navaux) pour la batterie et enregistre un cinq pistes en 2012. Johnny Montreuil est né. Restait à  graver son aventure discographique.

« Narvalo City Rockerz » (2015)
Johnny montreuil 1

Une aventure qui s'ouvre au son d'un rockabilly percutant (« Avec Mes Dents ») tandis que Ronan Drougard (guitare électrique) et Kik Liard (harmonica) étoffent désormais la formation.

Sous les saillies d'une guitare distordue, de l'harmonica, du violon, « Narvalo City Rockerz » propose un son immédiatement original. Vintage et western (« Riton »), typé 50's/60's, il offre pourtant des points saillants de modernité au milieu d'un brassage foutraque à la Mano Negra. Coté lyrics, Johnny Montreuil regarde le pavé, usant volontiers d'un argot de banlieue. Vibrant comme un Jonasz (« J'Suis Le Vent », « Oh Liège »), il se fait crooner pour Gigi Pantin (« Bois de l'Eau »), évoque ses souvenirs d'Algérie avec Rachid Taha (« L'Amour Au Balcon ») et compose au final un album de rockabilly manouche détonant qui ne choisira pas entre le rêve américain (« Le Coeur Qui Saigne » ) et les Balkans (« That's Allright Mercedes »), pareillement imprégné par la musique tzigane de ses voisins de terrain vague et par le rock de Presley, de Chuck Berry, de Johnny Cash.

Line-Up « Narvalo City Rockerz » : 
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Géronimo : violon, mandoline , choeurs
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Tatou : batterie, piano, percussions, choeurs  

   « Narvalos Forever » (2019)
Johnny montreuil 2
« Chiner la Feraille » ouvre ce second album en mode vintage, faussement rétro avec sa contrebasse, son harmonica et ses choeurs cajuns. Country, folk, rock, americana, western (« So Long Taulard »), le Johnny Cash du 9-3 enfonce le clou des 50's en déroulant un road-trip savoureux.

Exit les influences manouches,  Géronimo et son violon  s’en sont allés, et Steven Goron remplace  désormais Tatou à la batterie. Ce line-up resserré se retrouve autour d'influences américaines qui courent des années 1920 aux années 1950, se passant le témoin du blues au rock N' roll (« Pourvu qu'ça Glisse »). Les rythmiques se font aussi simples et efficaces que celles du Man In Black (« C'est des Morts », « Avant Gangster »). Textuellement, le fils de syndicaliste n'a pas oublié ses préoccupations sociales : il porte la liberté sinon en étendard, au moins en bandoulière.

Line-Up  « Narvalos Forever » :
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Steven Goron : batterie, piano, percussions, choeurs

 « Zanzibar » (2024)
Johnny montreuil zanzibar

Pensé pendant la pandémie   à laquelle se réfère le titre  « 5 Minutes »,   « Zanzibar » s'ouvre sur une chevauchée instrumentale à la Enio Morricone (« Ciao Narvalo »). Elle annonce l'arrivée en ville de Johnny Montreuil et sa bande. Brassant le folk, le blues, le rock, et l'americana, ce troisième long format reste ouvert aux musiques du monde et se pare des couleurs de l'Afrique lors d'un blues avec Fixi, Guimba Kouyaté,  David Chalumeau et Diane Renée Rodríguez (« Les Goémons »). Il flirte aussi  le temps d'un calypso avec Rosemary Standley, avec qui Johnny Montreuil partage un appétit pour Johnny Cash (« Vers les Îles »). La chanson française n'est pas oubliée puisque c'est bien à Renaud que les « Visions de Manu » rendent hommage. Tantôt vrombissant  (« Ses Amours », « Zanzibar ») tantôt mélancolique (« I Heard That (Lonesome Whistle) »), « Zanzibar » impose les rouflaquettes et la caravane de Johnny Montreuil sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !

Line-Up  « Zanzibar » :
Johnny Montreuil : chant, contrebasse, guitare folk
Ronan Drougard : guitare électrique
Steven Goron: batterie, choeurs
Kik Liard : harmonica, choeurs, tambourin
Marceau Portron : guitare électrique, basse, choeurs 

Emma's Backstage Story : THE ROLLING STONES

Emma's Backstage Story : THE ROLLING STONES

Le 08/12/2023

Emma sourisAvril 1976, Pégomas, près de Mougins, France, centre du monde, du monde du Rock, pour quelques jours.
Les Rolling Stones au grand complet y répètent dans la propriété du « tour manager ». Vous souhaitez les y rencontrer ? Suivez-moi….
Le portail s’ouvre. L’entrée discrète ne laisse pas présager de ce qui se passe à l’intérieur et l’étroite allée enserrée de verdure qui mène à la maison vous laissera le temps de calmer vos battements de cœur.
Ambiance James Bond, une voiture barre l’accès, un solide gaillard, genre road-manager, vous demande, méfiant, ce que vous venez faire ici, interrogation au QG avec le talkie-walkie, attente, acceptation, vous pouvez entrer (on va dire que oui hein, sinon la chronique va être courte...).
Dans la cour, des motos, deux Ferrari. On n'est pas à l’Armée du Salut. Pas de doute. L’esprit familial qui règne dans la maison est très différent de l’accueil extérieur. Marlon, sept ans, le fils de Keith qui est arrivé à la propriété après les autres, court dans tous les sens. Les Stones sont là pour travailler et mettent au point le répertoire de ce « Tour of Europe », si important. Leur album « Black and blue » est sorti en avril, cette même année. Beaucoup de musiciens sont intervenus sur l’enregistrement de cet album, certaines prises ont été gardées, d’autres pas, comme celle avec Jeff Beck. Mick Taylor venant de quitter le groupe, les Rolling Stones se sont retrouvés sans second guitariste. L'enregistrement de « Black and Blue » a agi comme une sorte d'audition pour de nouvelles recrues. Ainsi, c’est Wayne Perkins à la guitare sur « Fool to cry », Jagger y jouant du piano électrique et Nicky Hopkins du piano acoustique et du synthétiseur à cordes.
Rolling stones black and bluePeu de Rolling Stones pur dans cet album, dit Mick Jagger lui-même. Enregistré aux studios Musicland, à Munich, « Black and Blue » est bien plus funky, reggae que l’album « Goats Head Soup », enregistré, lui, en Jamaïque, sans la moindre influence reggae. Étonnant. Deux semaines en Jamaïque en 72 ont-elles pu influencer un album en 76 ? L’effet retard peut être... Faut laisser poser… The Meters, groupe très funky, n’ont peut-être pas fait la première partie des Stones en mai 1976 pour rien….
Derrière les murs d’une maison du Sud de la France où se cache un groupe mythique, se préparent les futurs concerts dont celui de juin 1976 à Nice, pour lequel on pourra lire les gros titres sur Nice Matin : Les « Rolling Stones » à Nice. 20000 fans, 2h de concert, 10 blessés.
Nice matinLe journal finira par comptabiliser trente spectateurs hospitalisés dont certains dans un état jugé sérieux. Les « Hell’s Angels » avaient encore sévi, provoquant une bagarre d’une violence inouïe, comme à Altamont, Californie en 69, où un jeune le paya de sa vie. La drogue et l’alcool firent pas mal de ravages aussi ce soir là. Lorsque Jane Austen, auteure du début du XIXe siècle décrivait le vrai style anglais en désignant cette apparente indifférence devant tout attachement, ce mépris du jugement d’autrui, elle ne pensait pas si bien décrire ce que les Stones disaient d’eux mêmes : « Nous vivons selon nos propres codes de comportement, sur nous tout glisse. »

VIVA LA WOLFE (grunge), Prosperity (24/11/2023)

VIVA LA WOLFE (grunge), Prosperity (24/11/2023)

Le 27/11/2023

Entre Black Sabbath et Alice In Chains, Viva La Wolfe ne manque ni d'inspiration ni de souffle pour restituer ses racines.
Par Ahasverus

On n'a pas réussi à gratter grand chose sur ce Viva La Wolfe, peu loquace sur son passé. On sait tout de même que la formation est originaire d'Esbjerg, une ville qui possède le port le plus important du Danemark sur la Mer du Nord, et que le quintette est en ordre de marche depuis au moins cinq ans puisqu'il sortait un single-clip bien abouti dès 2018.
En 2023 c'est avec un long format que Viva La Wolfe refait parler de lui via le label français M&O Music. L'album s'appelle « Prosperity ».

Viva la wolfe prosperity

C'est d'abord dans les champs que souhaite nous entraîner l'équipe danoise ; elle annonce sa rusticité, privilégiant le noir et blanc dans un premier single-clip.

Rusticité restera le maître-mot de cet opus de cinquante-trois minutes : rusticité dans le son, crade jusque dans les arabesques de la guitare de « Paralysis » ; rusticité dans les figures tutélaires que ne manquera pas de vous évoquer l'écoute des neuf morceaux.
C'est certainement le nom de Black Sabbath qui vous viendra à l'esprit, « Justice », « Breath Out », « Despot » ou « Leech » ayant une parenté avec les premiers albums du quatuor de Birmingham, mais ce sont encore plus les similitudes avec le Alice In Chains de Layne Staley qui vous frappera à l'écoute du titre « Long Gone », qui aurait parfaitement pu compléter la setlist de l'album « Jar Of Flies ».
Un possible rapprochement avec le son d'un Pearl Jam ne vous échappera certainement pas non plus sur des titres comme « In The Fields » et « Druid's Trail ».
Tanguant parfois sans jamais tomber, Viva La Wolfe n'en abat pas moins un grunge puissant (« LAX »), sans fioritures, désinvolte tout au long d'un premier album sombre. Pleinement maîtrisé, d'un caractère affirmé, « Prosperity » glisse nonchalamment comme un esquif fendant les eaux d'un marais saumâtre (« Justice »). Efficace et archaïque, il impose Viva La Wolfe, qui ne manque ni d'inspiration ni de souffle pour restituer ses racines. Une sortie intéressante, qui révèle un groupe au potentiel certain. Il pourrait trouver un public qui ferait bien de le suivre.

Viva la wolfe« Prosperity » est disponible depuis le 24/11/2023 chez M&0 Music.

BERNARD LAVILLIERS (rock), Métamorphose (17/11/2023)

BERNARD LAVILLIERS (rock), Métamorphose (17/11/2023)

Le 18/11/2023

« Cet album est une vraie bonne idée, tentante comme une confiserie, et elle est certainement la pièce qui manquait à la discographie du Stéphanois.  »
Lavilliers metamorphose

Par Ahasverus


Pour son vingt-quatrième album studio, après l'intimité de  « Sous un soleil énorme » (2021) imposée par la pandémie qui mettait à distance les musiciens du monde, Bernard Lavilliers a décidé de revisiter son répertoire en réenregistrant au studio Guillaume-Tell de Suresnes treize de ses morceaux au milieu d'une cinquantaine de musiciens.
L'idée, explique le chanteur, est née voici un an tandis qu'il donnait un concert unique à la Maison de la Radio avec l'orchestre de Radio France. Accompagné par Vincent Faucher à la guitare, Antoine Reininger à la basse, Xavier Tribolet aux claviers et Michaël Lapie à la batterie, Lavilliers propose donc treize chansons de son répertoire remaniées à la sauce symphonique ainsi qu'un inédit,  « La Bandiera Rossa » (traduisez « Le Drapeau Rouge »), un morceau inspiré par un chant révolutionnaire italien.

S'il conserve son timbre intact, Bernard Lavilliers se fait discret pour donner la priorité aux orchestrations remarquables de Cyrille Aufort. Le bain de jouvence e l'arrangeur habille les compositions d'une élégance sans les trahir, et les fans du Stéphanois apprécieront de retrouver sous cette forme les visages familiers de « Betty », « Noir et Blanc », « Petit », « Attention Fragile », « La Grande Marée », « Les Mains d'Or », « Traffic » et quelques autres. Ils pourront regretter quelques grands absents (« La Salsa » en tête) mais le répertoire de Lavilliers est si riche qu'il faudrait cinq volumes symphoniques pour satisfaire le monde.

Reste que cet album est une vraie bonne idée, tentante comme une confiserie, et qu'elle est certainement la pièce qui manquait à sa discographie. Il en existe une édition agrémentée  d'un CD de neuf titres supplémentaires issus du concert-hommage à Léo Ferré de 2006.
La tournée qui suivra à partir de mars 2024 est à ne pas rater : Lavilliers envisage de se produire avec des orchestres régionaux. Hâtez-vous pour réserver vos billets car certaines dates affichent déjà sold-out !
Lavilliers concerts

RUMKICKS (punk rock), Born Rude (27/06/2023)

RUMKICKS (punk rock), Born Rude (27/06/2023)

Le 11/11/2023

Un instantané punk-rock frais comme un Ramones.
Par Ahasverus
Rumkicks band3Rumkicks est un groupe de punk rock qui a pris naissance en Corée du Sud aux alentours de 2019.
Les Séoulites ont construit leur succès à l'aide de singles et d'un EP (« Brutality », 2020) mais aussi d'une image, et c'est cette alchimie globale a permis au trio de se faire remarquer et d'exporter leur musique à l'international.
L'ascension ne s'est pas faite dans la facilité si l'on en croit ce que le groupe expliquait au magazine Devilution dans une interview de 2022 : « La Corée est un pays très conservateur qui ne vous permet pas de vous teindre les cheveux. Yeawon (NDLR : chant/guitare) porte une perruque quand elle va au travail, une perruque noire. Ici, au Royaume-Uni, il existe de nombreux tatouages. C'est illégal en Corée. » 
L'engouement du public est désormais acté et il a permis à Yeawon et à son gang de partager la scène avec des formations aussi réputées que Bad Religion et The Exploited.
En juin 2023 Rumkicks revenait avec un album intitulé « Born Rude ».
Rumkicks coverLa création de « Born Rude » s'est faite sous pression : 
« Normalement, nous écrivons une chanson lorsque nous avons une idée, expliquait le groupe à Devilution Magazine. Mais cette fois, nous avions une date limite pour l’album donc nous avons dû écrire de nouvelles chansons le plus vite possible. C’était une période assez difficile pour nous car rien ne nous venait à l’esprit. »
Rumkicks par nagoyaRUMKICKS par Nagoya
Pourtant les treize compositions signées Yeawon, dont nombre, déjà sorties en singles, ont été réenregistrées pour cet album, sonnent juste. 
Côté lyrics (en Coréen ou en Anglais)  la frontwoman a puisé dans les expériences personnelles du groupe. Ainsi « Don't Touch My Head » naît d'une anecdote de tournée, tandis que l'une des filles après un concert voyait un homme ivre tenter de toucher ses cheveux sous la douche. « Punk Is Nowhere », autre exemple, est une réponse à des attaques de haters reçues sur les réseaux sociaux.
Allant à l'essentiel, la formation coréenne délivre en trente minutes des chansons dont l'efficacité n'a d'égale que la simplicité, à l'instar des « Drinking Everyday » et « Rude Girl Oï » qui ouvrent l'album.

Les mélodies dégagent fluidité et énergie et doivent plus aux Ramones (« Punk Rocker », « Goodbye Song », « Punk Is Nowhere ») qu'à la pop punk cependant présente (« I Don't Wanna Die »). 

Qu'on ne se méprenne pas : parler de simplicité à propos des titres alignés sur ce  « Born Rude » n'a rien de péjoratif. A grands coups de « Oï » et de répétitions rythmiques, Yeawon développe un talent de hit maker certain et permet aux  Coréennes de réaliser un instantané punk-rock frais comme un  premier Ramones. C'est une pleine réussite qui ne connaît aucune perte et qui contribuera à parfaire la fanbase déjà conséquente des Rumkicks.