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BUKOWSKI, Bukowski (23/09/2022 - chronique)
Le 10/11/2022
Un album à la fois dans la continuité et en recherche de nouveauté.
Une chronique d'Harvey

L’histoire de Bukowski et de cet album en particulier c’est avant tout un drame familial et musical avec la triste disparition de Julien Dottel bassiste du groupe depuis 2007, frère de Mathieu Dottel. L’album sera défendu sur scène par Max, un proche de Julien et ancien guitariste de Full Throttle Baby, qui va reprendre la quatre cordes et le backline de son ami et prédécesseur.
Bukowski c’est une histoire de famille autour des frères Dottel (Mathieu au chant et guitare et Julien à la basse).
Du rock/stoner, du bon rock, voila ce qui ressort de cet album qui est à la fois dans la continuité mais aussi dans une forme de recherche de nouveauté en s’essayant à de nouveaux genres.
Bukowski explore donc de nouveaux terrains de jeu, en plus du stoner, avec par exemple des morceaux plus découpés et tranchant dans le vif comme sur « The Third Day », mais aussi plus de break, de changements de rythmes sur certains titres long (les sept minutes de « Breathin’ underwater »). Des mélodies qui claquent et se retiennent comme sur « My claws » et « Breathin’ underwater ». On y retrouve également du français sur « Arcus » avec la participation de Wojtek.
L’ADN du groupe reste le stoner qui décroche bien la tête avec par exemple « From Above » en guise d’introduction, Buko reste Buko quand même !
Bref un bon album de nos petits français, plein de bonne choses à y prendre !
Mais surtout quel courage et quelle abnégation !
WARKINGS, Morgana (11/11/2022 - chronique)
Le 09/11/2022
« Morgana » emportera sans difficulté les suffrages des amateurs d'un power metal viril et plein de musicalité dont Warking manie les codes aussi sûrement que les piliers du genre.
Quatrième album pour Warkings.
Le quatuor qui regroupe quatre rois anciens (un tribun romain, un viking sauvage, un noble croisé et un guerrier spartiate) forge son power metal depuis 2018 aux braises incandescentes jetées par Powerwolf, Sabaton, HammerFall ou encore Running Wild.
Le nouveau brûlot sort le 11/11/2022 via Napalm Records. Il s'appelle :
« Morgana »

« Morgana », c'est la Fée Morgane. L'album qui lui est consacré raconte une histoire en quatre actes : le premier chapitre « Hellfire » évoque la relation d'amour et de haine qui unit Morgana au roi Arthur ; « Monsters » parle du côté obscur de chacun d'entre nous ; « Heart of Rage » traite de son désir d'accorder le pardon à tous ceux qui l'ont blessée ; « Immortal » explique enfin comment les âmes d'Arthur renaissent encore et encore.
Dans les deux derniers chapitres de la bataille, Arthur lui-même prend la parole et implore Morgana de ne pas l'abandonner, avant de raconter la saga arthurienne et son couronnement final.
Des combats (« Hereward the Wake »), la bataille navale de Salamine et l'histoire d'un homme injustement asservi s'invitent également dans cette fresque historique.
1. C'est un titre fort qui ouvre l'album. « Hellfire » mélange un chant black et des ambiances power metal sur un tamis très dense de guitare/basse/batterie qui promet un rendu puissant et inquiétant.
2. « To the King », le titre suivant, est un hymne en l'honneur « du plus fidèle des guerriers Warkings, qui se tient aux côtés des puissants rois dans toutes leurs batailles. » Entendez qu'il s'agit d'un morceau taillé pour la scène et pour le public, construit dans le power metal le plus guerrier.
3. Plus rentre-dedans, « Monsters » est un heavy très agressif, avec des phases couplet/refrain entêtantes. Un hit en puissance, qui parle du mal qui réside en chacun de nous. C'est aussi l'occasion pour Morgana de donner à l'humanité sa version de sa propre histoire.
4. Après quelques choeurs quasi-lithurgiques, « Last of the English » vous botte le train avec un démarrage percutant et une section rythmique particulièrement soutenue.
5. « Heart of Rage » propose une belle introduction méditerranéenne. Le tandem chant clair et growlé amène un refrain épique tandis que les orchestrations donnent du relief à l'ensemble. Mention spéciale aux lignes vocales à la fin du morceau, sur les choeurs : c'est une franche réussite.
6. « Row (Into the Storm) » installe une ambiance pirate sur un titre testosteronné. Les voix et les choeurs marquent le rythme à la manière d'une grosse caisse.
7. Chant clair et growlé se renvoient la balle sur « Immortal ». Des riffs féroces construisent un morceau accrocheur sur une belle mélodie.
8. « Shame » martèle la cadence puissamment avant que la batterie mette le pied au plancher. Le chant masculin est soutenue par une voix claire féminine.
9. « The Rite » semble à nouveau profiter d'une influence méditerranéenne.
10. « Legend Untold » est un titre martial, qui nous a fait penser à Avantasia et Manowar.
11. Vient ensuite une excellente version du standard de Powerwolf, « Armata Strigoi ».
12. Une cover hargneuse tout aussi réussie du « Cry Thunder » de Dragonforce clôture l'album.Les cordes ronronnent joliment..
Beaucoup de virtuosité dans ce Warkings qui utilise les growls pour appuyer ses effets, avec réussite et sans les systématiser. Quelques indices instrumentaux — à nouveau sans abuser — dessinent des rives méditerranéennes. Les rythmiques bien balancées, les choeurs martiaux, assènent des hymnes épiques du meilleur niveau en multipliant des lignes mélodiques aussi enchanteresses que l'héroïne Morgana. Puissante et soignée, cette superproduction catchy et d'un grand niveau technique emportera sans difficulté, et jusqu'à ses deux bonus loin d'être anecdotiques, les suffrages des amateurs d'un power metal viril et plein de musicalité dont Warkings manie les codes aussi sûrement que les piliers du genre.
SCARLET DORN, Queen Of Broken Dreams (30/09/2022 - chronique)
Le 08/11/2022
Scarlet Dorn avance à nouveau avec ses mélodies élégantes et cette grande sûreté dans la voix.
Un an à peine après « Blood Red Bouquet », Scarlet Dorn (actuellement en tournée européenne avec Lord Of The Lost) revient dans l'actualité via SPV avec un troisième album :
QUEEN OF BROKEN DREAMS

Il s'agit d'un douze pistes d'environ quarante-sept minutes.
- C'est « Falling », un titre au tempo très enlevé et au refrain assez pop que l'artiste dark a choisi pour ouvrir l'album, avec quelques effets sur sa voix, envoutante dans les médiums.
- « Born To Suffer » touche à la substance de Scarlet Dorn. Le titre est sombre et mélancolique malgré ses accents pop ; la batterie lui imprime son rythme sur fond de guitares lyriques.
- « Wherever I go / Smiling like a pro » confesse Scarlet sur « Queen Of Broken Dreams ». Les riffs sont puissants, le pont se fait presque dance.
- L'ambiance redevient dark sur « Your Highness », morceau rock aux allures jazz/blues qui présente quelques liens de parenté avec la musique de Tom Waits.
- « A Light That Blinds The Truth » propose un assemblage piano/voix parfaitement ajusté et s'étoffe sur son parcours.
- « Meteor » part avec beaucoup de douceur tandis que la voix de Scarlet prend de l'altitude. Ce joli mid-tempo invite à la rêverie. La ligne de chant est reprise par la guitare lead.
- « Unstill Life » offre une superbe mélodie aux arrangements soignés, dominée d'abord par les claviers avant que les guitares ne reprennent la main.
- Ballade sombre, « When You See Me Again » présente une instrumentation assez dépouillée.
- « Love Wasn't Made For Me » assure Scarlet. Malgré son titre, ce morceau se fait dynamique.
- « What Are We To Do » arrive comme un murmure. Les lignes de chant basses se voient très légèrement soutenues sur le refrain.
- « Tonight » conserve un texte toujours très sombre (« You won’t see me tonight / For you don’t need me tonight »).
- « A Million Miles Away » prend de la vitesse et permet à Scarlet de donner de sa puissance.
Scarlet Dorn a su en quelques albums imposer un style bien identifiable, un romantisme dark teinté de pop et de rock. Elle avance à nouveau avec ses mélodies élégantes et cette grande sûreté dans la voix, aussi envoutante dans les basses qu'elle est solide dans les aigus. « Queen Of Broken Dreams », son nouvel album, offre un nouveau témoignage de son talent et rejoint à rang égal une discographie de belle qualité qui séduira ses followers et tout amateur de dark pop rock et d'ambiances gothiques délicates.
CECILE DELPOIO, Tuolla (26/10/2022 - chronique)
Le 07/11/2022
Rares sont les albums issus de l'underground qui atteignent un tel degré de perfection.
Elle est la frontwoman du groupe de métal symphonique Remember the Light et elle opère dans un registre soprano léger qui confère à sa voix virtuose (colorature ?) une apparente fragilité. Cécile Delpoio a choisi cette fois de diriger pleinement le navire dans un opus solo. Il nous emmène sur...
« Tuolla »

« J'avais d'autres choses à exprimer, et c'est pour ça qu'est né ce projet », dit-elle. Ces choses, Cécile les raconte à travers un concept-album dont la trame se développe dans un monde féérique appelé Tuolla. Son héroïne, Aodrëna, n'a jamais rien connu d'autre que ces terres flottant dans le ciel, ces lieux paisibles, cette beauté pure qui vous rassure où que vos yeux se posent. Mais l'herbe semble toujours plus verte ailleurs, même dans les contes. Un jour, Aodrëna quittera son monde à la recherche du bonheur...
Donnant libre court à son inspiration, Cécile estime ce onze pistes d'environ cinquante-trois minutes métallo-compatible et cite pour repères Dead Can Dance, Hans Zimmer, Narsilion et Ordo Funebris. « La description qui colle le plus serait Dark Fantasy et Ethereal Folk, une plongée dans un monde fort lointain, qui, je l'espère, vous plaira », précise-t-elle. L'album est accompagné d'un livret qui développe l'histoire complète imaginée par l'autrice. Développant son sens artistique au travers d'autres disciplines, Cécile a également dessiné l'univers de « Tuolla » et signé ou co-signé les clips.
« Once upon a time
In a world called Tuolla
There lived a young woman
Her name was Aodrëna ».
- Dans un anglais très harmonieux, c'est « Aodrëna », l'héroïne, qui nous ouvre les portes de ce conte fantastique. Le décor médiéval se pose par une voix très haute portée par des sonorités classiques : flûte, clavecin, violoncelle. Cécile Delpoio, presqu'a capella,se fait saisissante.
- « Highest Dreams » reprend très haut, mais c'est en bas que la voix nous emportera sur le dernier tiers de la mélodie, dans un très bel assemblage vocal et instrumental.
- « Au sommet de la Tour » pose ses nappes de clavier sous de jolis choeurs. Le chant évoque l'Orient et la mélodie en notes frappées nous entraîne dans une courte pièce à la manière d'une boîte à musique.
- C'est encore l'Orient et ses mystères qui habite l'introduction de « Above the Sky », installant une ambiance atmosphérique sur laquelle voix et violon vont dansants.
- « Erimaïlma » est le premier titre à l'ambiance sombre. « This was the name of the world below... » chante Cécile dont le vibrato se fait inquiétant. Cette pièce de dix minutes est forte de vingt-cinq voix et a nécessité trois jours complets d'enregistrement. « Un morceau qui passe par tous les styles, darkwave, neo-classique, pop, avec quelques passages plutôt théâtraux », explique l'artiste. Les lyrics incantatoires se font agressives jusqu'à l'arrivée de choeurs angéliques, finalement emportés dans une orchestration infernale et grandiose. Puis le morceau retourne dans les cieux avec un talent lyrique icontestable.
- Après cette pièce épique « U-Turn (Through the Forest's Laments) » semble proposer une respiration, cependant que des voix nous assaillent de toutes parts jusqu'à une fin baroque.
- « The Castle » reprend cette thématique médiévale et montre une instrumentation délicate avant de nous emporter par sa mélodie sublime qui en fait l'une des pièces majeures de l'album. Quant à Nils Courbaron (Sirenia), avec qui la réalisatrice Cécile Delpoïo a déjà collaboré, son inspiration démontre qu'il n'a clairement pas fait le déplacement sur Tuolla pour rien !
- « The Ungrateful Daughter » s'avance au piano. Le chant est toujours aussi incroyable - Cécile Delpoio s'inscrit clairement dans un registre lyrique d'exception qui suscite l'admiration.
- « The Serpent's Venom » frappe à coups sourds. La voix se fait sorcière tandis que l'héroïne sombre dans ses cauchemars.
- « Stars » laisse une place au piano avant l'arrivée d'une voix qu'on n'identifie pas immédiatement : la note pure tenue par Cécile se confond avec un instrument.
A propos de la vidéo qui accompagne ce titre, Cécile explique :
« Ce clip a été réalisé sur un an et demi car j'ai collecté durant toutes les saisons des images dans toute la France et même jusqu'en Espagne pour retranscrire mon amour des paysages et de la nature vierge de toute trace humaine... Des réveils à quatre heures du matin pour filmer le soleil levant au-dessus des incroyables inondations de Seine-et-Marne en plein hiver, des nuits à filmer la voie lactée dansant autour de notre planète, et puis quand même des couchers de soleil sur les plages en été, parce que je ne vais pas souffrir en permanence. J'espère pouvoir vous faire rêver à travers ces images de notre très belle Terre.
Vous verrez aussi une merveilleuse prestation de Laure Ali-Khodja la chanteuse d'Elfika qui officie cette fois en tant que danseuse et sans qui ce clip aurait eu quand même beaucoup moins de magie. »
- « Flying » mêle guitare claire et choeurs dans une pièce très douce au langage mystérieux qui nous accompagne à la sortie de l'album. La mélodie donne une dernière occasion à la voix d'aller chercher ses notes très haut.
Cécile Delpoio est accompagnée sur « Tuolla » par Olivier Reucher (compositeur/pianiste de Remember The Light) aux arrangements et par Stayn Karhien (guitariste de Remember The Light) à la guitare. Côté mixage et mastering, elle a fait confiance à Sébastien Latour.
L'artprint de Tuolla est signé Cécile Delpoio
Incitation musicale au voyage dans un univers d'heroic fantasy, « Tuolla » est une oeuvre originale particulièrement bien ficelée dans un packaging soigné. Rares sont les albums issus de l'underground (comprenez : avec un budget loin d'être pharaonique) qui atteignent un tel degré de perfection. C'est rendu possible parce que Cécile est une cumularde : écriture, composition, dessin, design, vidéo, chant... Ce couteau suisse artistique sait absolument tout faire ! Ses dons multiples permettent à la magie de « Tuolla » d'arriver inaltérée sur vos platines.
« Tuolla » est aussi la confirmation qu'on espérait de la part de ce jeune talent si prometteur, qui a déjà montré tant de belles choses. Allant jusqu'au grandiose, parfois catchy, ce conte musical confirme la complétude de l'artiste et sa capacité à conduire des projets ambitieux. Techniquement, sa voix est aussi belle dans les médiums qu'impressionnante dans les aigus, et son chant séraphin s'accompagne d'orchestrations délicates jouées au cordeau. La production parfaite prouve que la Parisienne a fait les bons choix jusqu'au bout, en s'entourant d'une équipe de confiance aussi discrète qu'efficace. On salue donc la maîtrise du projet et on applaudit cette réalisation, premier des travaux d'Hercule d'une artiste qui force notre admiration en délivrant un premier long format incroyablement abouti.
On vous invite à partir à votre tour en voyage sur « Tuolla », dont les cieux merveilleux se pareront sur votre passage des couleurs du Metal, du Gothique, du Dark, du baroque et de l'art lyrique à la fois.
AS THEY BURN, Ego Death (10/11/2022)
Le 06/11/2022
« Ego Death » ranime les braises du Neo Metal en y insufflant des influences modernes.
Après une interruption de son activité pendant près d’une décennie et une discographie bien fournie (voir in fine), As They Burn revient avec un EP six titres d’une durée d’environ vingt-cinq minutes :
« EGO DEATH »

L'artwork est signé Adrien Griveau et Alex Diaz – Spaniard Studio.
Dès la première piste, le groupe francilien dispense un savoureux mélange des styles, mariage heureux de la classe et de la violence avec un chant qui refuse de prendre partie (« Unable To Connect »).
Les rythmiques sont puissantes et le groove est de la partie, véhiculé par la basse et la batterie.
Le mélange voix claires/voix saturées est efficace dans les deux camps (« Missing Pieces »).
Cette richesse empêche toute linéarité, même dans les morceaux les plus guerriers (« V.I.T.R.I.O.L. »), à la fois puissants et mélodiques, parés d’un raffinement qui se fissure au growl dans un break étonnant.
Les riffs accrocheurs marquent l’ambiance, parfois sombre et stridente (« Monster »), le duo basse/batterie est expressif (« Ego Death »), les guitares subtiles, et les vocaux, profonds ou agressifs s’appuient sur des rythmiques solides et ne lâchent rien jusqu’au final (« Angel »).
On trouve ainsi chez As They Burn les qualités des grands, ces ambiances variées, soignées et violentes, ce chant idéalement équilibré, ce style qui marche sur le fil sans jamais trébucher.
Le son actuel, l’esprit de cette autoproduction, rappellent tout à la fois les pères fondateurs du Neo Metal (Korn, Deftones) et The Old Dead Three pour son côté subtil, sans oublier Sepultura pour le groove des percussions et des rythmiques. Ces belles références bien digérées sont restituées dans un rendu qui nous séduit au plus haut point. On vous recommande donc avec conviction cette galette – courte mais d’un grand niveau - qui parvient à ranimer les braises du Neo Metal historique en y insufflant de la modernité.
DO(e), Serial Killer (04/11/2022 - chronique)
Le 06/11/2022
« Serial Killer » séduira tout amateur de métal en recherche de chemins de traverse.
Catégoriser DO(e) provoque quelques hésitations car son univers doit autant au heavy qu'au rock prog'. Avec leurs compositions qui s'échelonnent de 3:46 à 9:17, les Parisiens brouillent les pistes. Seule chose certaine : il ne s'agit pas d'un groupe de K-pop finlandais qui chante en Italien !
Comme nous, vous découvrez, peut-être ce groupe. Il a pourtant mis le pied à l'étrier voila longtemps. En 2008, son album « Cold Night In Paris » était album du mois chez Guitarist magazine. Pour son second opus, DO(e) a pris son temps. Il s'en amuse lui-même dans cette vidéo décalée :
Mais cette fois c'est décidé : le 04/11/2022 c'est le grand retour de DO(e) avec un concept-album intitulé...
« Serial Killer »

« Serial Killer » raconte en neuf pistes (y compris une courte introduction dont les sons ont été enregistrés dans les rues de Paris) l'histoire d'un tueur en série de la veille de son passage à l’acte au lendemain de son exécution. Mais chaque chanson prise indépendamment, précise le groupe, pourrait raconter une toute autre histoire.
Après une courte introduction, c'est « The First Time », un titre hard/heavy qui nous accueille, avec des choeurs mémorables taillés pour la scène. Le chant retient immédiatement l'attention : une voix plutôt basse, capable de monter, avec beaucoup de présence, et un phrasé singulier. Une particularité assez rare dans le genre pratiqué, nous oserons la parallèle avec Loïc Malassagne, frontman de Hot Hell RooM.
« Dream At Dusk » est un pavé de plus de neuf minutes. Soutenue par un chant féminin, la voix monte en gardant une tonalité grave. Ce morceau-fleuve est une réussite.
« Serial Killer » démarre sur quelques lignes de guitare qui nous conduisent en douceur vers l'électrification. Le chant est très bien souligné par la voix féminine qui va chercher des notes diaphanes.
« The Chase » nous accroche avec ses guitares agrerssives.
Fame » est bien soutenu par les choeurs.
« What If » propose une belle complémentarité des chants féminins/masculins. Les guitares tissent une ambiance inquiétante.
« The Corridor » est un morceau carré, avec un beau déroulé basse/batterie et des voix féminines très hautes qui prennent le contrepied de la voix de basse.
Pour « Enfin », son dernier morceau le groupe s'essaie au Français. Le phrasé et la structure folk-rock progressive nous évoquent fortement le regretté groupe canadien Harmonium.
Après quatorze ans d'abstinence, DO(e) avait incontestablement des choses à nous dire. Il se lâche, aidé en cela par un chant caractéristique qui retiendra votre attention. « Serial Killer » se distingue, album de heavy/prog un peu inclassable à la signature affirmée. Il séduira tout amateur de métal en recherche de chemins de traverse et surtout il permet d'entrevoir un potentiel des plus intéressants. A découvrir, si ce n'est déjà fait, et à suivre.
BLACK MIRRORS, Tomorrow Will Be Without Us (04/11/2022)
Le 04/11/2022
Un album de haut niveau, que vous aimiez le grunge ou le rock, ou le blues, ou... tout simplement les bonnes chansons !
Si vous avez raté le début on rappellera que Black Mirrors est une formation bruxelloise fondée par Marcella Di Troia (chant) et Pierre Lateur (Guitare lead).

BLACK MIRRORS par Tim Tronckoe photography
Pierre Lateur expliquait en 2019 sur Branchés Culture :
« On retrouve très certainement des touches de Nirvana, Led Zeppelin, Royal Blood, Janis Joplin, Anouk et Queens Of Stone Age dans nos compositions mais il n’y a aucun calcul. C’est tout simplement les influences qui nous ont fait aimer ce métier. La musique des années 90 est très importante pour nous. Il est donc logique qu’elle teinte parfois nos chansons. » (retrouvez l'intégralité de cette interview ici)
Black Mirrors sortait son premier EP (« Funky Queen ») en 2017. Un an plus tard suivait l'album « Look Into The Black Mirror ».
Le 04/11/2022, le groupe belge livre son deuxième album. Il s'appelle :
« Tomorrow Will Be Without Us »

Deuxième album pour Black Mirrors, mais « Tomorrow Will Be Without Us » est le premier qu'il propose via le géant autrichien Napalm Records (Alterbridge, Dagoba, Candlemass, Jinjer).
Il s'agit d'un dix pistes d'environ trente-neuf minutes.
Black Mirrors donne quelques précisions sur ses intentions :
« Comme tous, nous avons traversé beaucoup de choses ces dernières années. Tomorrow Will Be Without Us est notre réponse à toutes les questions que nous nous sommes posées pendant cette période, notre réflexion sur la catastrophe écologique dont nous sommes tous témoins, nos pensées sur notre société de consommation… L'écriture de ces morceaux nous a donné la force d'avancer et de nous guérir, c'était notre catharsis. Nous espérons profondément que cet album vous apportera un peu de lumière en ces temps sombres. »
Ainsi Black Mirrors pose-t-il son regard sombre sur un monde que nous avons consommé, pac-man de nous-mêmes.
L'artwork présente un corps humain en cours de crémation.
Cöté technique, « Tomorrow Will Be Without Us » a été enregistré en Belgique (pandémie oblige), puis mixé par Alain Johannes (Eagles Of Death Metal, Queens Of The Stone Age) et masterisé par Dave Collins (Metallica, Chris Cornell, Mark Lanegan).
Marcella Di Troia confiait dans une interview à Loud TV que le groupe s'est adjoint une seconde guitare et qu'il avait opté pour un son organique.
1.- L'album s'ouvre sur une introduction garage à la L7 avec le titre « Snake Oil ». Effets sur la voix, soupçons nirvanesques, ajout d'un târ persan par Alain Johannes, ce titre ne se distingue pas par ses grosses guitares mais par son côté déglingué qui sort des rails, en accord avec sa thématique qui traite de la manipulation.
Côté clip, on apprend :
« L'idée derrière la vidéo était de combiner le thème principal de Tomorrow Will Be Without Us avec l'histoire de manipulation évoquée par ce morceau. Marcella a alors commencé à penser à cette fille dans une chambre d'hôpital psychiatrique, coincée, incapable de voir quoi que ce soit. Peu à peu, elle devient porteuse d'informations importantes que vous pourrez voir à la toute fin de la vidéo. »
2.- Plutôt rock,presque pop, « Lost in Desert » enchaîne sur des guitares acérées. Court et efficace, le titre a un refrain-choral calibré pour faire un hit. Le groupe précise :
« Pour ce morceau, Pierre a trouvé l'inspiration dans le désert de Tabernas en Espagne. Il y a des années, nous y avons tourné la vidéo de Moonstone et l'immensité de cette région a inspiré l'ambiance de Lost in Desert. Ce morceau parle d'aller ailleurs quand vous ne vous sentez plus à votre place là où vous êtes. Il s'agit d'aller dans un endroit où c'est vaste. Un endroit où vous retournez à vos racines, à ce que vous êtes vraiment. Il s'agit de trouver un asile où il n'y a rien d'autre qu'un espace ouvert pour réfléchir, un lieu d'introspection, pour de se retrouver. »
Il détaille son inspiration :
« L'idée des gens sans visage est inspirée par People Are Strange des Doors, commente le groupe. Quand vous êtes déprimé, tout le monde semble méchant et effrayant, vous avez juste envie de les éviter. Vous voulez trouver un endroit où vous cacher, un asile à l'intérieur de vous. »
Enfin, Marcella raconte à propos de l'oiseau de proie qui l'accompagne dans le clip :
« Je me suis toujours senti proche des buses, je trouve toujours du réconfort lorsque je les entends et que je les vois dans le ciel. Elles m'apportent de l'espoir et de la lumière dans les moments difficiles et m'aident à prendre de la distance avec mes problèmes. C'est pourquoi je voulais en avoir une dans notre vidéo. »
3.- « Tomorrow Will be Without Us » donne son titre à l'opus. Il lorgne vers le stoner psychédélique. Les choeurs marquent la ligne de basse très efficacement.
4.- « Hateful Hate, I'll Kill You » est l'un des points forts de cet album, qui ne connait en revanche aucun point faible. Ligne grunge vénère, claps, pont bien jeté. Le groupe expliquait :
« Hateful Hate, I'll Kill You est l'un des premiers morceaux que nous avons écrits et enregistrés pour cet album. Cette chanson nous a vraiment aidé à façonner l'album, embrassant beaucoup d'influences différentes comme Nirvana et Hole, mais aussi Queens Of The Stone Age, Jack White et même Radiohead. Ce morceau est un cri au monde amer dans lequel nous vivons, un cri à notre société de consommation ! Notre belle planète a ses limites ! Nous sommes sur un navire qui coule. Nous avons laissé tant d'êtres vivants mourir, voire disparaître. Nous devons changer maintenant plus que jamais - nous devons changer nos habitudes. »
Black Mirrors poursuit la visite guidée :
« L'énergie de la vidéo Hateful Hate I'll Kill You est assez proche de ce que vous pouvez attendre d'un concert de Black Mirrors. De plus, nous nous sommes concentrés sur ce qu'il y a derrière les paroles. Les couleurs, principalement le jaune et le rouge, ont été utilisées comme symbole de l'incendie de notre forêt, de notre planète. L'une des tenues que porte Marcella est un clin d'œil à la dernière extinction de masse afin de nous sensibiliser à celle que nous traversons actuellement. A la fin, elle se transforme même en arbre pour incarner le retour à la nature. »
5.- Une guitare claire nous accueille sur « Ode to my Unborn Child », avec une voix en retrait pour cette ballade légèrement cinématographique parée de très beaux effets.
06.- « Through the Eyes of a Giant » possède un côté world-music dans son refrain porté à bout de percussions. Une légère touche de guitare va en s'enflant, amènant un côté épique.
07.- Très 70's dans son accroche, « Collapsology (Raise Your Voice) » bénéficie d'un très bon placement des guitares et d'excellents arrangements.
08.- « Anthropocene » est énervé et direct. Le refrain est très bien construit, le solo de guitare délectable, dans une ambiance grunge-punk qui rappelle L7.
09.- La voix se fait profonde sur le blues de « Tears to Share ». Le passage de témoin voix/guitare sur le dernier tiers du morceau est une grande réussite.
10.- « Say It Again » retourne vers le psychédélique. C'est un assemblage dont les différentes ambiances s'assemblent très bien.

BLACK MIRRORS par Tim Tronckoe photography
Surfant sur plusieurs styles, aussi performant ici que là, Black Mirrors réussit avec « Tomorrow Will Be Without Us » son entrée dans la cour des grands pour présenter un album qui saura faire sa trace vers le public le plus large.
Aucun morceau n'est faible, le groupe manie avec le même talent le rock, le psychédélique, le blues ou le grunge-punk le plus énervé, menant son entreprise avec suffisamment de liant pour livrer ça dans un tout harmonieux. Il en ressort la certitude que ces Bruxellois et leur puissante chanteuse savent tout jouer. Ils cochent ici avec un talent indéniable toutes les cases du processus d'un album : songwriting/interprétation/production.
On comprend donc l'intérêt de Napalm Records pour ces jeunes loups qui affichent tant de points forts, et on vous recommande cet album de haut niveau, que vous aimiez les genres cités dans cette publication... ou tout simplement les bonnes chansons !
Pour résumer cette chronique à l'essentiel, « Tomorrow Will Be Without Us » est enfin la parfaite actualité pour vous servir cette expression populaire que me lançait jadis maman, qui avait le goût des bonnes choses :
« Fume, c'est du Belge ! »
JE T'AIME, Aggressive (01/11/2022 - chronique)
Le 03/11/2022
Au risque de me faire lyncher par les afficionados des Cure je dirais que l’élève a largement dépassé le maître.
Groupe : JE T'AIME
Album : « Aggressive » - Label Manic Depression/Icy Cold records
Genre : Cold Wave/Post Punk/Synthpop/Dark Wave
Influences : The Cure/Joy Division/The Smiths/Visage/Freur
Origine : Paris
Sortie : 01/11/2022
Par Pépé St@kaTTo
Line-up :
- dBoy : chant/basse/guitare/synthé/programmation boites à rythmes
- Tall Bastard : basse/guitare
- Crazy Z. : guitare/synthé/programmation boites à rythmes/mixage et mastering

JE T'AIME par Anaïs Novembre
Ah qu’ils ont été bien longs ces mois à attendre la sortie de celle nouvelle galette…
(Le flamboyant « Passive » étant sorti pour la Saint-Valentin, il était presque normal que le lugubre « Aggressive » sorte le jour de la Toussaint).
Pour ceux qui auraient loupé les précédents épisodes, les « Replays d’Ahasverus » se trouvent ci-dessous :
Tous les morceaux ont été composés et interprétés par Je T'aime
L'album est mixé et masterisé par Crazy Z. au Studio Zoé H.
Design et directon artistique : Andy Julia & et drien Chapuis
Photos Andy Julia
Tracklist :
01.Out of Sight-02.Tales of Despair-03.Evil Curves-04.Gone Away-05.If Only-06.Winter Lake-07.Kiss the Boys (And Make Them Die)-08.Elbow Beach-09.Leave Me for Dead-10.The Last Words of a Sad and Pathetic Hero
Avec cet album, les Je T'Aime viennent boucler un triptyque commencé avec leur premier album, « Je t’aime » qui racontait l’histoire de ce « jeune homme » ayant laissé derrière lui sa femme et sa fille pour se perdre dans la nuit noire et froide.
Avec « Passive / Aggressive » [1] on continue de le suivre à travers ses errances, ses regrets, ses remords et ses doutes. Son passé le rattrape et freine constamment son présent, compromettant de ce fait lourdement son futur et par là-même sa survie.
Incapable de faire face, perdu et violent avec les personnes qui l’aiment, lui qui aurait tant voulu prendre son temps, profiter de la vie avant de devenir un homme et un père, va lentement se laisser sombrer dans le néant et l’enfer, jusqu’à son dernier souffle.
[1] En psychiatrie, on est en présence d'un comportement Passif/Agressif lorsqu'une personne masque au quotidien des sentiments qu'elle n'assume pas et qui se traduisent par une violence sournoise, récurrente, destructrice et nocive pour son entourage.
01. « Out of sight » démarre calmement l’album comme un réveil après un long sommeil. Les nappes de claviers sont lancinantes et la voix de dBoy toujours aussi torturée. Les arpèges Telecastériens et les lignes de basses sourdes distillant comme à leur habitude leur ambiance Cold-Wave. Cette chanson montre combien il est difficile de vivre au milieu des autres et bien plus facile de rester isoler dans son monde.
02. « Tales of Despair » fait la part belle aux guitares avec toujours un son très Robert Smithien (flanger/delay/reverb). La basse également bien mise en avant ainsi que les claviers éthérés et la voix désincarnée, participent à cette élégie funèbre. Il parait bien compliqué de chasser de son esprit un amour passé qui subsiste comme un hameçon rouillé planté dans l’âme.
03. « Evil Curves » est la suite logique du précédent titre : difficulté d’oublier la fille que l’on a aimée, refus de vieillir, véritable syndrome de Peter Pan. Rapide avec son beat d’intro, le morceau est cependant mis sur pause à deux reprises, ce qui permet à chaque fois de relancer habilement la machine. Les arrangements sont particulièrement soignés, que ce soit avec l’intermède du répondeur téléphonique, les parties de claviers foisonnants ou avec une basse virevoltant en continu, la guitare de son côté répétant inlassablement son gimmick avant de conclure sur une montée ultra-décapante.
04. « Gone Away » démarre sur une mélodie au clavier vite rattrapée par une basse omniprésente, c’est elle qui va driver tout le morceau. Les paroles se veulent rassurantes et s’adressent principalement à « la jeune fille » abandonnée. Ce titre est pour moi l’un des moins sombres de l’album.
05. Le très flippant et cauchemardesque « If Only » sonne comme un vieux Cure. Le texte écrit pour une amie du groupe qui faillit partir d’un énième shoot mais qui fut sauvée in-extrémis, s’intègre parfaitement à l’ambiance du morceau. A noter le superbe pont de fin avec sa ritournelle au clavier, sa basse bucolique et sa phrase de conclusion tournant en boucle comme un ultime appel au secours, un sordide mantra. Un titre vraiment très émouvant.
06. « Winter Lake » avec son intro de basse sautillante et son ambiance funeste et froide n’aurait pas déparé non plus dans Seventeen Seconds. La voix de Dany est mélancolique, et semble résignée à accepter son sort. Le lac gelé représente l’impasse où se trouve le « jeune homme », il a tourné le dos à sa famille, refusé d’écouter ses amis et se retrouve maintenant seul face à la mort.
07. Avec « Kiss The Boys (And make them die) » [2] nous retrouvons cette ambiance festive et dansante de Passive avec l’utilisation intensive des claviers typés ’80 (bien moins noirs que sur les autres titres de cet opus), et ses refrains repris en chœur (notamment par Alex Svenson des Then Comes Silence). Encore ici un morceau qui n’est pas sans rappeler le style de Visage ou Human Ligue. Sublime, mon titre préféré de l’album !
A noter que cette chanson a été écrite pour récolter des fonds au profit des victimes de la guerre en Ukraine et qu’à la base ce titre ne devait figurer que sur l’EP pour l’Ukraine, mais il a finalement été rajouté à cet album.
[2] : « Kiss The Boys and Make Them Die » est à l’origine le titre de la première aventure de l’enquêteur Kiss Darling, écrit par James Yardley, mais c’est également un concept né en 2012 qui est devenu une tradition des clubs en Europe de l'Est et que l’on retrouve à Paris au « Klub » ou les Je T'Aime ont présenté des soirées concerts sur le thème des « musiques sombres ».
08. Avec « Elbow Beach » les Je T'Aime rejoignent la plage des Bermudes et leur énigmatique triangle. C’est sur un riff criard que démarre le morceau, des nappes de synthé mélancoliques, une ligne de basse angoissante ainsi que la voix désincarnée de dBoy nous plongent dans ce vide mystérieux et maudit.
Les paroles de ce titre encouragent la fille de notre Héros à fuir loin de lui, peut être sur le « Hollandais Volant ».
09. « Leave Me For Dead » est plus d’inspiration New Wave au niveau du chant (moins plaintif et décharné que sur les autres titres), mais également dans l’utilisation de ses nappes de claviers aériennes (principalement utilisées dans Passive), c’est un morceau assez planant et qui symbolise le cauchemar, et la fuite en avant du jeune homme.
10. « The Last Words Of A Sad And Pathetic Hero » vient conclure cet opus, tel un The Funeral Party ou un Faith de « qui vous savez », ce titre est particulièrement sombre. C’est sur un beat très lent, et telle une oraison funèbre que dBoy fait l’éloge de notre Héros, les paroles macabres prononcées sonnent comme le testament d’agonie qu’un mourant pourrait laisser à sa fille. C’est sinistre et magnifique à la fois.
A l'instar de la trilogie de leur « célèbre modèle », « Seventeen Seconds », « Faith » et « Pornography », l’oppressant « Aggressive » vient boucler ce triptyque entamé en 2018 ; et ce que l’on peut affirmer aujourd’hui, sans se tromper, c’est que les Je T'Aime sont bien de véritables musiciens capables de se renouveler à chaque album et non un simple « coup de chance éphémère ».
Au risque de me faire lyncher par les afficionados hexagonaux des Cure (dont je fais également partie, ce serait donc de l’auto-flagellation !), je dirais que « l’élève a largement dépassé le maître », car dans ces trois opus, rien à jeter, chaque titre étant de purs Carbonado (diamants noirs), des hits en puissance !
D’ailleurs pour preuve, les nombreux fans des Je T'Aime ne s’y trompent pas en allant nombreux assister à leurs concerts (Espagne, Pologne, Suisse, Italie, Allemagne, France : bé oui quand même !) NDLR : dates in fine.
DU MERCUROCHROME POUR LES CICATRICES, DU SIROP POUR L’ÂME, « JE T’AIME » c’est tout cela à la fois…
