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ROCK & PAULETTE : Bonne fête Paulette !
Le 15/08/2023
Paulette fêtera ses cent ans ce 13/09/2023.
Cet anniversaire coïncide avec celui de l’achat d'un fonds de commerce par ses parents, Marie et Claudius, la même année, juste avant sa naissance. Un site devenu désormais incontournable dans la scène rock de l'Est de la France.
Ce bar/épicerie de Pagney derrière Barine, petit village de 653 âmes situé en Meurthe-et-Moselle à une trentaine de kilomètres de Nancy, s'appelait d'abord le Café National. Il devient le Café du Commerce avant d'être rebaptisé Chez Paulette dans les années 50. Le Rock N' Roll y fait son nid dès les années 60.

Pour fêter ce centenaire comme il se doit, les Paternacuciens (c'est le nom des habitants de Pagney derrière Barine), mais aussi Ange, Not Scientists, Le Peuple de l'Herbe, Cachemire, Raoul Petite et bien d'autres, vous donnent rendez-vous les 15, 16 et 17 septembre 2023 en bas du village pour un festival de musique intitulé Rock & Paulette.
Un chapiteau de 600m² pouvant accueillir un public de mille personnes sera installé sur le site, qui comprendra également un village d'exposants dédié à la musique et au merchandising (le Paulette Market) et une exposition sur la musique et les archives du pub rock Paulette (le Paulette Museum). Un petit chapiteau sera dévolu aux interviews des artistes et un bar vous permettra d'étancher votre soif.
Une magnifique occasion pour découvrir ce haut-lieu de la scène française.
Joyeux anniversaire Paulette !
YES (rock progressif), Mirror To The Sky (19/05/2023)
Le 15/08/2023
Le seul tort de la formation britannique est probablement d'être devenue une institution, chacun projetant ses fantasmes sur son prochain album. Mais vous, êtes-vous YES OR NO ?
Par Ahasverus
Le pionnier du rock progressif anglais, Yes sortait ses premiers opus en 1969. Il a proposé en mai 2023 son vingt-troisième album, « Mirror To The Sky ».

C'est un album particulièrement clivant, il est même rare de voir des avis aussi tranchés chez les chroniqueurs ! Aussi m'a-t-il semblé intéressant de vous présenter un florilège des critiques de cette sortie. Parce qu'elles valent souvent le temps qu'il faut pour les lire, je vous propose également le lien qui vous permettra de les retrouver dans leur intégralité.
Ainsi, côté déçus, Prog Critique estime que l'album est « bancal », et que ses morceaux sont « souvent sans profondeur » (https://progcritique.com/yes-mirror-to-the-sky/).
Plus modéré, Rolling Stone se demande s'il « ne manque pas l’acteur principal qui a pour nom Jon Anderson. » En effet, le line-up de Yes ne compte plus pour membre historique que Steve Howe. Néanmoins, comme le souligne Wikipedia, Yes a justement cette particularité « de ne jamais avoir enregistré plus de deux albums studio consécutifs avec la même formation » ! (https://www.rollingstone.fr/yes-mirror-to-the-sky/)
Acides, Les Eternels n'y vont pas avec le dos de la cuillère : ils recommandent l'album « aux organisateurs des soirées belote de l’association des retraités de Verveine-Sur-Ennui. », moquant l'imitation diaphane que Jon Davison ferait de son prédécesseur Jon Anderson. (https://www.leseternels.net/chronique.aspx)
Enfin, PAN M 360 estime qu'il est temps de dire « non à Yes », assurant que le groupe « ne fait que ternir son nom à chaque nouvelle sortie. » (https://panm360.com/records/yes-mirror-to-the-sky/)
Et les remarques condamnent jusqu'à l'artwork de Roger Dean, « pas formidablement inspiré » selon le Webzine Albumrock. (https://www.albumrock.net/album-yes-mirror-to-the-sky-12830.html)
De quoi se pendre avec les cordes de sa guitare !
Heureusement des chroniques du même album affichent un avis diamétralement opposé.
C'est le cas de RockMeeting, qui, en compagnie de Yes, a fait un « beau voyage dans le monde du Rock Progressif ». (http://rockmeeting.com/news/13472-yes-mirror-to-the-sky-nouvel-album-all-connected-video)
profilprog.com Web & Radio le confirme : il s'agit d'un « bien bel album ». (https://www.profilprog.com/reviews2023/yes-%282%29/mirror-to-the-sky)
Pour Amarok Magazine : musique & cinéma, « Mirror To The Sky » est « empreint d’une grande sérénité et d’une belle dynamique » (https://www.amarok-mag.com/yes-mirror-to-the-sky/), tandis que Guitar Part Magazine assure que « Yes n’avait jamais été aussi bon depuis une bonne trentaine d’années ». (https://www.guitarpart.fr/articles/yes-mirror-to-the-sky-inside-out-music)
C'est aussi l'avis de Meilleurs Albums, qui estime que le groupe britannique est « revenu à son âge d’or ». (https://meilleurs-albums.com/nouvel-album-de-yes-en-2023-mirror-to-the-sky/)
Le seul avis tiède, et c'est amusant au regard du titre du zine, est émis par Clair & Obscur, qui trouve ce nouvel album « largement écoutable ». (http://clairetobscur.fr/yes-mirror-to-the-sky/)
Pour moi, enfin, « Mirror To The Sky » est un excellent opus de rock progressif, pleinement dans la tradition de Yes, pochette comprise. La musique reste d'un niveau exceptionnel : le chant de Jon Davison, très pur, les harmonies vocales placées parfaitement, la basse cinglante (« Cut From The Stars »), les guitares qui répliquent aux claviers dans un tout harmonieux (« Unknow Place »), l'utilisation d'un orchestre qui donne du champ aux compositions (« Mirror To The Sky »), les soli et les gimmicks merveilleux (« Unknow Place »), tout prouve que le savoir-faire de Yes reste présent, avec des morceaux de neuf ou quatorze minutes jamais lassants. Le seul tort de la formation britannique est probablement d'être devenue une institution, chacun projetant ses fantasmes sur son prochain album. Le line-up actuel de Yes porte un lourd héritage, mais soyons honnête : « Mirror To The Sky » est savoureux à l'écoute. Mais vous, serez-vous YES or NO ? Le mieux reste d'y goûter par vous-mêmes !
Le 07/08/2023

DUST IN MIND et l'album Live At The Opera (2020)
Par Ahasverus
Dust In Mind publiait le 06/08/2023 cette annonce sur les réseaux sociaux :
« Chers fans, amis et supporters,
C'est avec le cœur lourd et un profond sentiment de gratitude et de tristesse que nous venons devant vous aujourd'hui pour vous annoncer un changement significatif au sein de notre groupe bien-aimé, Dust In Mind. Après beaucoup de réflexion et d'introspection, notre chanteuse incroyablement talentueuse et dévouée, Jen, a décidé de se lancer dans un nouveau chapitre de sa vie, en faisant ses adieux au groupe qui a été sa maison créative pendant tant d'années.
Depuis que nous avons initié le projet en 2013, nous avons partagé des moments incroyables sur scène, en studio et avec vous tous, nos adorables fans. Votre soutien indéfectible a signifié le monde pour nous, et nous restons à jamais reconnaissants pour l'amour que vous nous avez montré en tant que groupe et envers Jen en tant que notre chanteuse chérie.
Alors que nous disons au revoir à Jen, nous tenons à souligner que ce n'est pas la fin de Dust In Mind mais plutôt un moment d'évolution. Nous nous engageons à aborder ce nouveau chapitre avec un cœur et un esprit ouverts. Rassurez-vous, nous continuerons à créer une musique qui porte l'essence de ce que Dust In Mind représente, nous vous tiendrons informés dans un proche avenir.
Enfin, nous vous exprimons notre plus profonde gratitude, à vous, nos fans, pour votre soutien indéfectible, votre amour et vos encouragements. Nous vous demandons votre compréhension et votre compassion pendant cette période de transition alors que nous naviguons à travers ces changements. »
De son côté, Jennifer précisait sur sa page Facebook :
« Mes chers amis,
C'est avec le cœur extrêmement lourd et les larmes aux yeux que j'écris ces lignes pour vous annoncer mon départ de Dust In Mind. Pour des raisons personnelles, je tire ma révérence de ce groupe que j'ai fondé il y a dix ans et dans lequel j'ai mis mes tripes, mon temps et tout mon cœur. J’annonce donc que je ne serai pas présente pour les futurs concerts du groupe à partir de maintenant.
Je dois partir quand il y a encore de la lumière sur les souvenirs que j'embrasse pour en garder une image positive. Vous pouvez imaginer et comprendre que si je dois partir, c'est forcément dû à une situation désespérée. C'est la décision la plus difficile de dire au revoir à son bébé. Mais il y a ce dicton: "Parfois, les fins douloureuses se transforment en magnifique renouveau".
Je vais essayer de penser de cette façon et je souhaite à Dust In Mind et mes amis une bonne continuation. Je vous demanderai de garder une image positive du groupe, de respecter cette décision qui est la plus dure de toute ma vie, et de ne juger personne dans cette situation. Ce n'est jamais facile ni évident pour personne.
Je tiens à vous remercier, les meilleurs fans de cette planète, pour votre soutien et votre fidélité. Jouer pour vous, avec vous, a été la meilleure chose que je n’ai jamais faite. Partager cette énergie, cette force. Communiquer avec vous, vos réactions et vos sourires resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Et aussi Merci à notre précieux Crew, et à tous nos partenaires d'avoir été avec nous dans cette belle aventure. Merci à Damien, Xavier et Thomas pour ces beaux souvenirs que je chérirai pour le restant de mes jours. Sincèrement, Merci. »
Dust In Mind a été formé en 2013. En quatre albums studio, dont le dernier « CTRL », les Strasbourgeois ont réussi à porter avec talent et élégance le métal françaisun peu partout sur le sol européen.

Jennifer a précisé qu'elle poursuivait sa carrière musicale, restant ouverte pour de nouveaux projets ou featurings.
Dust In Mind assurera ses prochaines dates de concerts (Crest, Tours, Strasbourg) avec Maëllie-Jenny Dewailly au chant.
Nous souhaitons le meilleur aux deux parties.
CROWN SOLACE (metal symphonique), Animus (03/08/2023)
Le 06/08/2023
Leur caractère singulier pourrait permettre à ces Ecossais de prendre une place aux premières loges de la scène métal symphonique internationale.
Par Ahasverus
Voici un premier EP qui ne devrait pas passer inaperçu, eu égard à la particularité vocale de son chanteur, Pete Rawcliffe.
C'est que nous avons affaire, c'est plutôt rare dans le métal, y compris dans sa division symphonique, à un sopraniste, c'est à dire à une voix masculine dont la tessiture se rapproche d'une soprano.
L'effet est contrebalancé, comme souvent dans le sympho, par un chant saturé très fiable assuré par le bassiste de la formation, Callum Hutchinson.
Ce premier opus aux allures de carte de visite fait dire à Crown Solace :
« Nous sommes ravis de montrer au monde notre premier EP, qui, selon nous, englobe toutes les différentes parties de notre son global en tant que groupe. Nous pensons que ces chansons mettent en valeur notre style unique qui apporte quelque chose de nouveau au genre métal symphonique. Tous nous avons travaillé super dur et avons fusionné toutes nos influences et passions dans un métal accrocheur, mélodique et épique ! »
Les cinq titres de la galette sont entièrement composés par le guitariste et fondateur de Crown Solace, Valentyn Tkach. Ils s'inspirent de l'héritage des grands aînés du genre : Nightwish, Epica et Amaranthe.
D'une durée de vingt-trois minutes, « Animus » (c'est le nom de cet EP) n'est dépourvu ni d'attrait ni d'originalité.

La performance de Pete Rawcliffe est à souligner, d'un niveau digne d'un Jimmy Sommerville, pour comparer à un sopraniste célèbre. Elle peut être brillamment mise en évidence par des arrangements parfaitement étudiés (l'excellent « Inside My Mind »).
Enfin le songwriting de Valentyn Tkach sait judicieusement puiser dans les racines écossaises de la formation sans tomber dans le convenu (« Return To Dust »).
L'effet produit par « Animus » dans sa petite globalité est saisissant, condamnant par avance la jeune formation à l'excellence. L'intérêt généré par cet EP demande bien sûr être transformé sur la distance. Ce sera le travail du songwriting, et en la matière Crown Solace ne manque pas de pistes. Au regard de ce qu'il montre ici et de son caractère singulier, il pourrait, s'il persiste dans cette veine, prendre une place aux premières loges de la scène du métal symphonique internationale.
« Animus » est disponible depuis le 03/08/2023.
SUZIE STAPLETON en duo avec DAVE GAHAN (DEPECHE MODE)
Le 27/07/2023
« Lorsque mon album We Are The Plague est sorti, un Dave Gahan de New York a commandé un vinyle sur mon site Web. Naturellement, j'ai supposé que c'était un autre Dave Gahan. »
Par Ahasverus

Suzie Stapleton a collaboré avec Dave Gahan sur une reprise du titre « Mother Of Earth » de The Gun Club en hommage à Jeffrey Lee Pierce, son chanteur, qui nous quittait brutalement à l'âge de trente-sept ans en 1996. Il s'agit du second single extrait du prochain album du Jeffrey Lee Pierce Sessions Project ; il succède à « On The Other Side », interprété par Nick Cave et Debbie Harry.
A l'occasion d'une chouette newsletter (les newsletters de Suzie Stapleton sont si bien fichues qu'elles vous donnent l'impression que c'est une amie qui vous a écrit !), l'Australienne expliquait les détours de sa collaboration avec le chanteur de Depeche Mode :
« Il y a quelques années, un ami commun a fait écouter à Dave mon EP Obladi Diablo et m'a dit qu'il l'aimait, ce qui était super cool, mais je n'y ai pas beaucoup réfléchi. Puis, lorsque mon album We Are The Plague est sorti, un Dave Gahan de New York a commandé un vinyle sur mon site Web. Naturellement, j'ai supposé que c'était un autre Dave Gahan. J'ai finalement demandé à notre ami commun si c'était ses coordonnées et il a confirmé, ce qui, je dois l'admettre, m'a un peu choquée.
Aussi, tandis que nous terminions les deux derniers morceaux de The JLP Project, j'ai envoyé un message à Dave pour lui demander s'il souhaiterait être impliqué. J'avais fait un arrangement sur Mother of Earth dans mon home studio, mais je ne savais pas qui allait chanter dessus. Quand je lui ai envoyé un mail, je n'ai pas précisé à Dave quelle chanson il devrait faire, je voulais lui laisser le choix. Cependant, il se trouve qu'Imposter, un disque de covers avec Soulsavers, devait sortir sous peu (NDLR : Dave Gahan a réalisé avec Soulsavers un album qui le voit reprendre douze standards d'Elvis Presley, Bob Dylan ou Jeff Buckley pour ne citer qu'eux), et il m'a expliqué qu'à un moment donné, il avait également fait une version de Mother of Earth qui n'avait pas été enregistrée sur ce disque. Alors je lui ai proposer d'écouter mon arrangement et je lui ai demandé s'il aimerait chanter dessus, et il l'a vraiment aimé et a accepté de participer. Il a enregistré sa voix et une partie de guitare solo à New York et me les a envoyées.
De retour au Royaume-Uni, j'ai invité James Johnston (PJ Harvey/Gallon Drunk), Ian White (Gallon Drunk) et Gavin Jay (Jim Jones Revue/All Stars) à y jouer également, et le morceau a pris vie. Puis en juin, juste au moment où je cherchais à monter un clip pour la sortie du single, j'ai réalisé que Depeche Mode serait à Londres dans quelques semaines pour la tournée mondiale Momento Mori. Nous avons donc réussi à planifier une journée de tournage à Londres, le reste du groupe étant heureusement disponible. Ce fut une série d'événements très heureux. »
Les connaisseurs reconnaitront la dark touch de Suzie Stapleton dans l'arrangement proposé pour le morceau.
Intitulé « The Tas Has Overwhelmed Us », l'album de dix-huit pistes du Jeffrey Lee Pierce Sessions Project sortira la 29/09/2023. Il voit également les contributions du regretté Mark Lanegan, de Warren Ellis, Mick Harvey, Lydia Lunch, Cypress Grove, Mark Stewart, Jim Jones, Jim Jarmusch, Peter Hayes et bien d'autres. Tous les bénéfices tirés de cet album seront reversés à des œuvres caritatives, notamment la Fender Music Foundation et Amnesty International. Il peut être précommandé ici : https://linktr.ee/jlpsessionsproject.
Pour poursuivre avec Suzie Stapleton, nous vous recommandons son album « We Are The Plague » sur lequel sa voix envoutante fait des merveilles. La preuve par le clip :
DIRTY SOUND MAGNET : album en octobre 2023
Le 27/07/2023
Par Ahasverus

Dirty Sound Magnet, désormais signé sur le label australien Wild Thing Records, sortira son nouvel album en octobre 2023. Ce quatrième opus studio aura pour titre « Dreaming In Dystopia ».

Le groupe le présente ainsi :
« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous sommes heureux de sortir ce travail. Pendant le Covid, nous avons enregistré Live Alert, DSM-III et ce bébé. Nous avons gardé notre préféré pour la fin. C'est tellement différent de ce que vous attendez de nous. Nous avons mis une partie de nous-mêmes dans cet album. Merci de nous soutenir en commandant quelque chose au magasin ! Vous, les fans, nous faites avancer jour après jour. Merci ! »
Voici qui promet quand on sait la liberté avec laquelle écolue la musique de la formation suisse...
Dirty Sound Magnet nous propose un avant-goût de ce qui nous attend avec le clip psychédélique « Melodies Drom Distant Shores ».
« Dreaming In Dystopia » sera disponible dès le 20/10/2023. Il peut être commandé ICI et maintenant.
EIGHT SINS annonce un nouvel album
Le 27/07/2023

Par Ahasverus
Il aura fallu cinq ans à EIGHT SINS pour donner un successeur à l'EP « It's A Trap » et à sa pochette fabuleuse dessinée par Chris Regnault.

Eight Sins est un groupe grenoblois influencé par la scène hardcore new-yorkaise et par le thrash américain. Il s'est créé en 2006 et a pu partager la scène avec des formations aussi prestigieuses que Sepultura, Sick Of It All ou encore Agnostic Front, et arpenter la Hellstage du Hellfest.
On a souligné maintes fois le bon goût d'Eight Sins pour entourer ses productions. Nous vous citions « It's A Trap », nous pouvons aussi parler du fabuleux clip « Beers & Moshpit », réalisé par Magali Laroche. Nous nous penchions sur sa réalisation dans cette publication : C'est l'histoire d'un clip : EIGHT SINS, "Beers & Moshpit".
Il faudra encore attendre jusqu'à l'automne 2023 pour découvrir « Straight to Namek », le nouvel album d'Eight Sins. Les Grenoblois proposent néanmoins de patienter avec « Street Thrash », un premier single extrait de ce futur opus, un morceau qui atteste de la bonne forme de nos thrashers.
GRETA VAN FLEET (hard-rock), Starcatcher (21/07/2023)
Le 26/07/2023
Greta Van Fleet ne manque ni de matière ni de jus, proposant un album de hard-rock particulièrement vif, toujours plaisant, parfois grand.
Par Ahasverus
En un peu plus de dix ans, Greta Van Fleet est devenu incontournable sur les cîmes du rock international.
L'histoire commence en 2012. Nous voici à Frankenmuth, blaze improbable, qu'on croirait tiré d'un vieux film de Polanski, pour une petite bourgade du Michigan fondée par des colons allemands à la fin du XIXème siècle. Jake Kiszka (guitare) débauche ses frères, Josh (chant) et Sam (basse, clavier), ainsi qu'un pote batteur ( Kyle Hauck alors ; Danny Wagner désormais) pour jouer du rock dans le garage familial. Le nom de baptême du quatuor formé par ces galopins (le petit dernier a juste dix-huit ans) pirate celui de la doyenne du bled.

GRETA VAN FLEET par Neil Krug
Le succès est fulgurant : dès le premier EP (2017) le single « Highway Tune » squatte le Billboard Us Maistream Rock durant quatre semaines. L'album qui suit en 2018 (« Anthem of the Peaceful Army ») atteint les premières places du Billboard US Rock Album à sa sortie. En 2019, c'est au tour de l'EP « From the Fires » de rafler le Grammy Award 2019 du meilleur album de rock ! Deux ans plus tard, Greta Van Fleet sort « The Battle at Garden's Gate », qui tente vaguement de se défaire de l'ombre du Zeppelin qui plane sur le groupe — à l'insu de son plein gré — depuis les origines. Mais chassez le naturel, il revient au galop, et 2023 sonne l'heure du retour au bercail avec un troisième album :
« Starcatcher »

Troisième album, avec une intention clairement affirmée : retrouver le son des débuts, celui du garage de la famille Kiszka. Dans l'esprit, hein ! Parce qu'entendons-nous bien : vous n'entendrez jamais quelqu'un sonner comme ça dans un garage ! Dans la pratique, on a clairement privilégié les meilleurs studios, les plus grands pros Jugez plutôt : Dave Cobb (Slash, Europe) à la production, Mike Stent (Björk, Madonna) au mixage, et Pete Lyman (Rival Sons, Europe) au mastering.
Par contre, côté pochette, je sais pas vous, mais moi c'est pas ouf !
Mais bon, pourvu qu'on ait l'ivresse... Musique !
Vous n'y couperez pas ! Dès la première piste, Greta Van Fleet réveille la comparaison avec Led Zep. Les vibrations de « Fate Of The Faithful » évoquent invariablement « No quarter ». « Thank You » et « When The Levee Breaks » sont les autres standards du géant anglais évoqués çà et là par les chroniqueurs. Il est clair que l'endiablé « Runway Blues » ou le folkeux « Farewell For Now », n'auraient pas dépareillé sur un bon Led Zeppelin.
On imagine bien ce que cette cascade de comparaisons peut avoir d'agaçant pour cette formation américaine qui cultive le déni avec obstination. Ils sont d'ailleurs les seuls: pour les autres, tous les autres, la paternité est encore plus évidente que celle du fils caché d'Alain Delon. Elle en devient clivante, certains critiques n'hésitant pas à noircir leurs papiers de mots assassins. Ainsi pour Sputnik Music, l'album « cesse d'être une expression artistique » et il flotte « dans sa propre stérilité », tandis que le Français Benzine estime que « cette filiation ostentatoire est peut-être le seul argument de vente de Greta Van Fleet. »
Quant à nous, nous trouvons ces hallalis bien précipités. Pour certaine qu'elle soit, l'influence de qui-vous-savez, ne doit pas masquer le brio avec lequel l'affaire est menée, un brio suffisant pour donner naissance à une suite de grands albums. « Starcatcher » n'échappe pas à ce qui est désormais la règle. Et puis quoi ! Greta Van Fleet ne saurait être confondu au blind test avec Led Zeppelin par un amateur de rock digne de ce nom. Ainsi ce nouvel opus apportera du plaisir à l'auditeur décrispé, car Greta Van Fleet ne manque ni de matière ni de jus pour reprendre le flambeau. La voix énervée de Josh Kiszka, capable de couvrir quatre octaves, n'est pas un ersatz de celle de Robert Plant, même si elle présente des similitudes, même si tel ou tel morceau évoque à nos esprits l'empreinte sacré.
Au résultat, le songwriting des Américains construit un album de hard-rock particulièrement vif, toujours plaisant, parfois grand (« Meeting the Master »). Et quand bien même ces Américains parviendraient au sommet par des voies ouvertes jadis par le fondateur du hard-rock britannique, ils auraient bien tort de ne pas les suivre, et nous de nous en priver !
Greta Van Fleet jouera à l'Accor Arena (Bercy pour les anciens du gaz) à Paris en novembre 2023.