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BIG RED FIRE TRUCK (hard-rock), Trouble In Paradise (04/08/2023)
Le 26/07/2023
Un EP qui sent bon la permanente et les guitares à la tierce.
Par Ahasverus
Big Red Fire Truck est originaire de la périphérie de Sydney, en Australie. Le quatuor se forme en 2016.

Il enchaîne ses premiers singles puis sort un EP éponyme en 2019. Vous pouvez l'écouter, il est d'assez bonne facture. Big Red Fire Truck y pratique un hard-rock très 80's. Digby (chant, guitare), explique : « Nous faisons cette musique parce qu'il n'y a pas assez de ce style dans le courant dominant et que des groupes comme Van Halen, Bon Jovi et Aerosmith me manquent. Avoir de la musique rock amusante à écouter me manque. Nous voulons garder cela vivant tout en arrachant les haut-parleurs de votre voiture. »
Le 04/08/2023 les Australiens reviennent pour agrémenter notre été d'un second EP de six pistes (une intro et cinq morceaux) : « Trouble In Paradise ».

Guitares à la tierce, choeurs qui fleurent bon le cheveu permanenté, harmonies vocales bien travaillées, Big Red Fire Truck ne sèmera probablement pas le méga-bordel espéré au Paradis : le hard FM qu'il pratique était déjà proposé entre 1981 et 1985 par un groupe comme Tygers Of Pan Tang («Trouble In Paradise », « Psychotropic Thunder »). Même si Big Red Fire Truck conserve de loin en loin une légère pointe d'accent australien.
Sans changer totalement sa guitare d'épaule, le quatuor s'éloigne de ses bases sur un titre, rangeant SUM 41 parmi ses influences (« Miami Skies »). Le rendu est fidèle au style pop-punk mais on avoue préférer le groupe dans des compositions plus caractéristiques des 80's.
Car globalement le songwriting de Big Red Fire Truck se fait accrocheur dans ces années-là, ses leads se montrant mélodiques à souhaits, ses rythmiques sonnant bien carré.
La voix haute de Digby est un atout certain. Elle vous évoquera dans une certaine mesure (« Hot Summer Nights ») les performances de Brad Delp (Boston) ou de Justin Hawkins (The Darkness). C'est vous dire tout le bien qu'on pense de ce chanteur aux qualités évidentes !
Doué pour vous appâter par un songwriting enjoué, armé d'un chanteur qui l'avantage, sachant flatter les sens par des guitares enjôleuses, Big Red Fire Truck plonge dans le grand bain de la première moitié des 80's sans avoir besoin de se mouiller la nuque. Il est désormais capable de nager sans flotteurs, ce nouvel EP plein d'entrain le prouve. Il gagnera à enclencher la vitesse supérieure, au niveau du format certainement, et peut-être même avec une production plus étoffée : sans que cela soit rédhibitoire les guitares nous ont paru un poil en retrait.
Mais ne basculons pas dans le perfectionnisme : peu de groupes réalisent un second EP d'un tel niveau, et « Trouble In Paradise » est à ne pas rater si vous aimez les formations que nous avons citées à titre de comparaison.
IMMERSION DAY BY DAY IN HELLFEST 2023 : JEUDI 15 JUIN
Le 12/07/2023

Par Dam'Aël
Avant les grosses journées de concerts, le festivalier commence par une mise en jambe au Hell City Square (http://www.ahasverus.fr/blog/hellfest-2023-vue-sur-la-hellcity-ce-14-juin.html); il vérifie si la bière de l'année est encore meilleure que celle de l'année précédente, s'évertue à faire changer au Merch. la couleur de sa carte bancaire passant du bleu au rouge, et ré-initie ses oreilles aux watts et décibels si tant est qu'elles s'étaient mises au repos. Des "coucou" par-ci, des saluts par-là, des "oh p***, ça fait longtemps" pour d'autres, l'ambiance est posée. La magie s'installe. La fée HELLFEST envoie ses plus belles étoiles dans les yeux de ses fidèles Métalleux, au cœur si tendre. Oui car tendresse rime avec Metal! Allez faites un effort, ça rime! et Ultra Vomit le confirme haut et fort :
"La tendresse, bordel", fait aussi partie du bordel du vrai Métalleux!
CODE ORANGE (MS2 - 16h30-17h10)
Code Orange est un groupe de punk hardcore américain, originaire de Pittsburgh, formé en 2008, en Pennsylvanie. Il navigue autour de divers genres. Le dernier album du groupe, Underneath, est sorti en 2020 via Roadrunner Records. Depuis, la formation a publié un single, intitulé Out For Blood, ainsi qu’un album de remixes.
Eric Balderose – guitare, claviers, chant
Reba Meyers – chant , guitare
Jami Morgan – batterie, chant
Joe Goldman – basse
Dominic Landolina - guitare
Difficile d'ouvrir le premier concert, a fortiori sur une mainstage. CODE ORANGE a tenu le pari et a assuré avec brio, mettant le pit illico presto dans une ambiance qu'on connaît bien au Hellfest. Energie, échange avec le public, envolée musicale et tremblement de terre vocal, nul doute l'immersion est totale, et c'est sans compter la succession de circle pit, crowd surfing, wall of death... Un véritable travail d'orfèvrerie où le nu metal côtoie les sonorités post-rock, électro sur fond de crust, le tout générant une atmosphère de fou dans un chaos délirant mais bienveillant.
⦁ Grooming My Replacement (Live debut)
⦁ Swallowing the Rabbit Whole
⦁ In Fear
⦁ Drowning In It (Live debut)
⦁ Bleeding in the Blur
⦁ The New Reality
⦁ Spy
⦁ dream2 / Dreams in Inertia (Live debut in front of an audience)
⦁ Out for Blood
⦁ Forever
BLACKBRAID (Temple - 16h30-17h10)
Du Black Metal Amerindien natif des Adirondacks, une chaîne de montagnes que se partagent une partie du Canada et le nord-est de l'état de New York aux hivers très froids. Le projet est l'effort solo de son créateur, Jon Krieger. Krieger est amérindien et est également connu sous son pseudonyme Sgah'gahsowáh, un nom Mohawk signifiant "le faucon sorcière". Toute jeune formation (2022), atypique, même si le genre ne m'attire pas vraiment, je me suis posée le temps d'un titre pour me faire une idée et surtout découvrir. Un set qui aurait proposé un panel de riffs envoûtants surplombé d'un growl assez impressionnant où mélodie n'était pas bannie. Déjà deux œuvres à son actif :
Blackbraid I (2022)
Blackbraid II (2023)
KAMIZOL-K (Warzone - 17h15-17h55)
Kamizol-K est un groupe de Metal Hardcore formé en 2015 à Lyon par Marie, Kevin, Lionel, Gaëtan, Nico et Antho, citant comme influences Get The Shot et Upon a burning body. Ils participent au Hellfest Cult 2018 et jouent au Sylak la même année, tout en sortant en parallèle 2 EP Awakening (2017) et Rising (2019). Leur premier album Exile sort en septembre 2022. 2023 est une consécration puisqu'il remporte le tremplin The Voice Of Hell et a donc su tirer son épingle du jeu avec 254 groupes inscrits au départ et 99 groupes concurrents en lice. Hargne, rage, puissance et volonté d'en découdre, Kamikaze-K a enflammé la Warzone avec son mélange explosif de Nu Metal, de Death Metal, de Metalcore et de Hardcore. La frontwoman et le frontman ont dépoussiéré, au cm2 près, toute la superficie de cette scène endormie depuis un an.
⦁ Insanity
⦁ soseiji
⦁ sinner
⦁ get away
⦁ devil pt
⦁ hatred
⦁ 69 forces
⦁ stand up
⦁ undo
⦁ sashimi alive
⦁ Horny time
GENERATION SEX (MS1 - 18h45-19h35)
Coupler des membres de Sex Pistols avec ceux de Generation X n'est pas une chimère, bien au contraire et donne plutôt une formation Generation Sex qui ravit les fans de punk des 70's. Du côté de Generation X, on y trouve Billy Idol au chant et le bassiste Tony James, tous deux fondateurs du groupe en 1976. Issu de la scène punk londonienne, Billy Idol a ensuite conquis les Etats-Unis durant sa carrière solo, investissant dès les premières heures la programmation de la chaîne MTV. Du côté des Pistols, on retrouve le batteur Paul Cook et le guitariste Steve Jones. A noter que Steve Jones a également collaboré avec Iggy Pop. Bon, personnellement, plus que déçue principalement sur la prestation désolante de Billy Idol, malgré tous les efforts fournis par l'ensemble des musiciens. Le frontman a mis plus de la moitié du set pour rentrer sur la pointe des pieds dans le show, limite karaoké (Oui je suis dure mais c'est mon avis). Rien à voir avec Billy Idol aux côtés de Steve Steven à Montreux en 2018 où nous avions même eu droit à un défilé de mode de la part du frontman. Ici, on ne retiendra sur lui que le T-Shirt qu'il portait... mémorable, il n'y a que lui qui a su faire sensation. Billy fatigué ou blasé?
Billy Idol chant
STEVE JONES
TONY JAMES
PAUL COOK
⦁ Ready Steady Go (Generation X cover)
⦁ Wild Youth (Generation X cover)
⦁ Pretty Vacant (Sex Pistols cover)
⦁ Problems (Sex Pistols cover)
⦁ Black Leather (Sex Pistols cover)
⦁ Kiss Me Deadly (Generation X cover)
⦁ Dancing With Myself (Generation X cover)
⦁ Silly Thing (Sex Pistols cover)
⦁ King Rocker (Generation X cover)
⦁ God Save The Queen (Sex Pistols cover)
⦁ Your Generation (Generation X cover)
⦁ My Way (Claude François cover)
IN FLAMES (MS2 - 19h40-20h30)
In Flames , le groupe suédois de metal alternatif, originaire de Göteborg, formé en 1990, 14 albums solo à son actif, nous a balancé une sacrée claque au point de tendre l'autre joue. A l'origine, j'avais prévu de déambuler jusqu'à la Valley déplacée au côté de la Warzone pour découvrir DVNE (post-metal, rock progressif, doom écossais), mais j'allais perdre ma place pour The Hollywood Vampires et la suite... Donc ce sera In Flames! Et c'est une grosse machine de guerre que je découvre qui échange énormément avec son public. le groupe propose un set de mélodeath de grande qualité, au son fort et lourd et une setlist s'appuyant principalement sur ses premiers albums.
Anders Fridén – chant
Björn Gelotte – guitare solo
Chris Broderick – guitare rythmique
Liam Wilson – basse
Tanner Wayne – batterie
⦁ The Great Deceiver
⦁ Everything's Gone
⦁ Darker Times (First live performance since 2017)
⦁ Behind Space
⦁ Cloud Connected
⦁ Only for the Weak
⦁ Foregone Pt. 1
⦁ State of Slow Decay
⦁ The Mirror's Truth
⦁ I Am Above
⦁ Take This Life
HOLLYWOOD VAMPIRES (MS1 - 20h35-21h45)
Inutile de présenter Alice Cooper (chant) et son comparse tommyhenriksen (guitare), le taulier d’Aerosmith Joe Perry (guitare, chant) et le comédien américain Johnny Depp (guitare, chant), arborant une atèle au pied gauche ; le quartet est accompagné de Glen Sobel (batterie), de Chris Wyse (basse, backing vocals) et de Buck Johnson (claviers) Peu de surprises, surtout des reprises populaires. Alice Cooper interprète ainsi ses classiques « I’m Eighteen » et « School’s Out », mais n’hésite pas à passer le micro à Johnny Depp sur « Heroes » ou à Joe Perry sur « The Train Kept A-Rollin’ », presque 50 ans après l’avoir enregistrée avec Aerosmith. Gentillet, sympathique, aucun surprise, mais envie de les revoir. Je pense que pour moi cela suffira.
Petit trouble fête, le matériel des stars est resté en Serbie , c'est KISS qui leur prêtera le matériel nécessaire pour leur prestation.
⦁ I Want My Now
⦁ Raise the Dead
⦁ I'm Eighteen (Alice Cooper cover)
⦁ People Who Died (The Jim Carroll Band cover)
⦁ Baba O'Riley (The Who cover)
⦁ The Boogieman Surprise
⦁ "Heroes" (David Bowie cover) avec Johnny Depp au chant
⦁ Kick Out The Jams
⦁ The Death and Resurrection Show (Killing Joke cover)
⦁ Walk This Way (Aerosmith cover)
⦁ The Train Kept A-Rollin' (Tiny Bradshaw cover) avec Joe Perry au micro
⦁ School's Out
Alice Cooper (chant)
tommyhenriksen (guitare)
Joe Perry (guitare, chant)
Johnny Depp (guitare, chant)
Glen Sobel – drums
Chris Wyse – bass, backing vocals
Buck Johnson – keyboards, rhythm and lead guitar, backing vocals
KISS (MS1 - 22h55-00h55)
2019 devait être les derniers bisous de Kiss à son public et plus particulièrement aux Metalleux de Clisson. Mais tendresse oblige, on a du rab!!! KISS repropose un programme déjà connu à la scénographie pétillante et pétaradante. Tommy Thayer y participe volontiers en lançant des fusées avec sa guitare au cours de son solo. Coté théâtre, Gene Simmons crache du feu après « War Machine » et du sang avant « God of Thunder », alors que Eric Singer délaisse sa batterie pour un magnifique piano à queue sur « Beth » lors du rappel. Pas de tyrolienne de la part de Paul Stanley au dessus du pit qu'il proposait sur « Love Gun ». Ces nombreux effets n’empêchent cependant pas KISS d'essayer de gagner du temps en parlant beaucoup, beaucoup même un peu trop. Cependant en tout début de set, les papis du Hard ont très vite embarqué la foule l'invitant à chanter l'hymne national. Moment étonnant et magistral.
Belle et bonne retraite méritée Messieurs ; 50 ans de bon et loyaux services au royaume de la musique.
NB : Pas convaincue qu'il n'y ait pas eu quelques bandes son...
Paul Stanley – guitare rythmique, chant
Gene Simmons – basse, chant
Eric Singer – batterie, percussions , chœurs, chant
Tommy Thayer – guitare solo , chœurs, chant
⦁ Detroit Rock City
⦁ Shout It Out Loud
⦁ Deuce
⦁ War Machine (Gene breathes fire)
⦁ Heaven's on Fire
⦁ I Love It Loud
⦁ Say Yeah
⦁ Cold Gin
⦁ Guitar Solo (Tommy Thayer)
⦁ Lick It Up (with "Won't Get Fooled Again"… more )
⦁ Makin' Love
⦁ Calling Dr. Love (with extended jam by Paul and Tommy)
⦁ Psycho Circus
⦁ Drum Solo
⦁ 100,000 Years (Partial)
⦁ Bass Solo
⦁ God of Thunder (With spitting blood by Gene)
⦁ Love Gun
⦁ Black Diamond
⦁ Encore:
⦁ Beth (Eric Singer on Piano)
⦁ I Was Made for Lovin' You
⦁ Rock and Roll All Nite
NB: cette dernière vidéo est partielle sur le titre Rock and Roll All Nite car après avoir pu éviter nombre de slameurs au dessus de notre tête, une masse de 80kg a eu raison du combat... Dommage mais il s'agit d'une immersion pour vous aussi avec ses avantages et ses inconvénients.
PARKWAY DRIVE (MS2 - 01h00-02h10)
On est loin des rencontres sur le sable chaud australien de Byron Bay, grattant la 6 cordes acoustique tout en dégustant du citron caviar pour se rafraîchir. Il a fait chaud sur scène et tout aussi chaud dans le crowd avec le meneur survolté Winston McCall de Parkway Drive . Une heure du matin, des kilomètres dans les pattes et pourtant j'avais vraiment envie de découvrir ce groupe venu d'Australie. L'entrée en scène s'est faite dans une pénombre intrigante avec une dizaine de silhouettes vêtues d'une cape noire et tenant chacune une torche, une ambiance mystérieuse qui s'éclipse rapidement avec l'arrivée du frontman, embrasant d'un seul tour de manivelle la foule restée nombreuse malgré l'heure tardive; Parkway Drive était attendu et indéniablement très attendu. Un parterre de Mainstage 2 insuffisant pour rassembler les fans de la formation. Découverte, surprise et surtout envoûtement ont été pour moi les maîtres-mots de ce moment exceptionnel. En résumé, un show de Metalcore travaillé et recherché, nuancé sur certaines plages (musicales) plus calmes faisant intervenir avec subtilité et pertinence des violons et la guitare acoustique, et n'hésitant pas à descendre au milieu de la foule pendant « Idols and Anchors », avant de revenir sur scène, pantalon légèrement déchiré, en se faisant porter pour enchainer sur Shadow Boxing en compagnie de deux violons et d'une contre-basse. Petite transition avec Darker Still accompagné à la guitare acoustique et les torches des téléphones allumés. Malgré l’heure tardive, Parkway Drive a su plus embraser le Hellfest avec un set puissant et savamment orchestré, un véritable rouleau compresseur. Si Wilson nous a répété des "Merci beaucoup Hellfest", on lui crie "Merci beaucoup Winston pour cette extraordinaire prestation".
INCONTESTABLEMENT MON GROS COUP DE COEUR!!!
NB : la musique est une histoire de famille chez les McCall, le frère cadet est le chanteur du groupe de Punk Hardcore 50 Lions.
Winston McCall au chant
Jeff Ling aux choeurs et guitare solo
Luke « Pig » Kilpatrick aux choeurs et guitare rythmique
Ben « Gaz » Gordon batterie
Jia « Pie » O'Connor choeurs et basse
⦁ Glitch ( Winston McCall embarque son public dès les premières secondes, public qui n'attendait qu'un petit geste pour adhérer à cette féerie de Metalcore Mélodique. Une tuerie musicale)
⦁ Prey lance flamme
⦁ The Void
⦁ Soul Bleach
⦁ Vice Grip
⦁ Dedicated titre sur lequel Winston Mc Call remplacé les paroles originelles "twelve years I've fought for this" par Twenty years..." extrait de l'album IRE de 2015 qui avait propulsé la formation au sommet d'une notoriété certaine.
⦁ Idols and Anchors
⦁ Shadow Boxing (Violin intro)
⦁ Darker Still guitare acoustic
⦁ Bottom Feeder avec un final batterie qui décoiffe sa m***
⦁ Encore:
⦁ Crushed (Violin Solo before the song started)
⦁ Wild Eyes
Annexe :
Un grand merci : au Hellfest Open Air Festival pour l'accréditation Media
et à toutes les autres rencontres.
BERNIE BONVOISIN (rock), Amo Et Odi (09/06/2023)
Le 11/07/2023
Certainement l'album le plus personnel de Bernie Bonvoisin. Peut-être le plus réussi.
Par Ahasverus
« Amo Et Odi » / « J'aime et je déteste ».
C'est le grand écart que Bernie Bonvoisin n'hésite pas à décliner sur son nouvel album solo, le premier depuis treize ans...
Le Francilien a fait appel à ses complices de Trust, David Jacob et Izo Diop, ainsi qu'à Jean-Pierre Bucolo, qui a joué, composé ou arrangé pour Renaud, Francis Cabrel ou Johnny Hallyday. Ils ont travaillé sur trente morceaux en trois sessions de quatre jours. Treize titres sont finalement retenus.
La pochette suggère un selfie devant les ruines d'Alep.

Il est légitime pour pointer nos dérives, Bernie, qui se rendait à Beyrouth en 2016 pour réaliser le reportage « Paroles d’enfants syriens, la misère entre deux jardins ».
Un album, c'est d'abord une ambiance. Sur « Amo Et Odi », slide et dobro se succèdent en lumière tamisée que la batterie fait vibrer.
C'est musicalement l'opus le plus dépouillé de Bernie, textuellement son plus intime.
Il réserve les choeurs aux occasions, ose le piano-voix pour évoquer son père (« A s'en ouvrir les veines »). C'est comme avancer nu.
La sobriété est si forte que les cris qui ponctuent le rythme de « Si c'était à refaire », à la manière du « Bonny And Clyde » de Gainsbourg, sembleraient presque un pic de sophistication.
Calme et résolu, Bernie Bonvoisin n'a rien lâché de ses engagements (« Allons Zenfants »). Il compose un album au plus près de sa peau, doué d'une vraie force créatrice capable de faire naître des images.
Certainement son album solo le plus personnel. Peut-être le plus réussi. Il est disponible depuis le 09/06/2023.
Le 09/07/2023
Après « Raised On Radio » qui reprenait des standards de la musique blues-rock, Ronnie Romero (qui joue dans une liste de groupes plus longue que mon bras) revenait fin janvier 2023 avec « Raised On Heavy », un grand écart de onze pistes allant du « Fast As A Shark » d'Accept au « The Four Horsemen » de Metallica, au milieu de morceaux de Maiden, Judas Priest ou Ozzy Osbourne.
Cela aurait pu suffire à vous occuper jusqu'à la sortie de « Too Many Lies, Too Many Masters », un album solo de compositions originales qui sera livré mi-septembre 2023 et dont « Castaway On The Moon », révélé ce mois-ci, est le premier single-clip.
Mais c'est pas tout !
Le chanteur de Lords Of Black s'est acoquiné courant 2022 avec le guitariste Richie Faulkner (Judas Priest) sur son projet Elegant Weapons.

Accompagnés du bassiste Rex Brown (Pantera) et du batteur Scott Travis (Judas Priest), ils sont dans les bacs depuis le 26/05/2023 avec un album intitulé « Horns For A Halo ». Un opus pas renversant mais d'une grande dextérité, produit par Andy Sneap (Cradle Of Filth, Accept), très heavy sur les premiers morceaux, plus posé ensuite. Parfois empreint du blues d'un Whitesnake (« Ghost Of You », « Bitter Pill »), il se voit agrémenté en sixième piste du « Lights Out » de UFO. Judas Priest, Black Sabbath ou Black Label Society sont les noms qui reviennent le plus régulièrement dans les chroniques de ce supergroupe, tandis qu'un second album est déjà en cours de composition.
Enfin, le futur album de Lords Of Black est lui aussi en préparation et Ronnie Romero enregistrait ces jours-ci ses voix à Bucharest.
Le 09/07/2023
Blaze Bailey a présenté le 07/07/2023 un nouvel album intitulé « Damaged Strange Different and Live ».

Habitué des albums live, Blaze s'est axé principalement sur son dernier opus studio, « War Within Me », sorti en 2021. Il a choisi pas moins de cinq titres pour le représenter : « War Within Me », « Warrior », « The Power Of Nikola Tesla », « 18 Flights » et « Pull Yourself Up » (c'est à dire la moitié de l'album « War Within Me » qui est un dix pistes).
Le reste de ce Live reprend des titres d'Iron Maiden évidemment extraits des albums « The X Factor » et « Virtual XI » auxquels a participé le Britannique tandis que Bruce Dickinson se concentrait sur sa carrière solo. Les titres sélectionnés par Blaze sont « Lord Of The Flies », « Judgement Of Heaven », « Fortunes Of War » et « Como Estais Amigos ».
Une setlist de très bonne tenue qui court sur quarante-trois minutes, prouvant la tonicité de « War Within Me » et la solidité d'Iron Maiden y compris durant sa période Blaze Bailey, même si leurs productions discographiques communes n'ont marché que moyennement.
Un album live sans surprise, ni dans la tracklist ni dans la manière d'interpréter des morceaux proches de la matrice, mais Blaze, qu'on espère tout à fait remis de ses problèmes de santé (une crise cardiaque en mars 2023 l'a conduit à l'hôpital et à revoir ses plans de tournée), reste fidèle à lui-même et délivre un Live très honnête qui fera passer du bon temps aux amateurs de heavy metal authentique et bien fichu.
Le son très correct permettra également aux néophytes de découvrir l'univers du Britannique.
Blaze Bailey reprendra la route dès octobre 2023.
ALL FOR METAL (heavy metal), Legends (07/07/2023)
Le 09/07/2023
All For Metal est un projet de Tim « Tetzel » Schmidt et Antonio Calanna. Sous ce nom est sorti l'album « Legends », trente-sept minutes de heavy metal épique qui ne craignent pas la surenchère.
Dans la lignée d'un Manowar, « Goddess Of War », « Born In Valhalla », « Raise Your Hammer », laissent peu de place au doute quant aux intentions d'All For Metal. « Tetzel et moi partageons une vision commune et dès le processus de création des chansons, il m’a semblé évident que nous avions là quelque chose de très spécial » explique Antonio Calanna.
All For Metal ne cherchera pas à vous surprendre mais à vous donner ce que vous attendez. Sa devise ? « All for Metal, and Metal for All » !
Un groupe de heavy à deux voix, très éloigné des bases death metal que l'impressionnant Tim Schmidt cultive habituellement avec son groupe Asenblut.
« Legends » est disponible depuis le 07/07/2023 via AFM Records.

THE GUESS WHO (pop/rock), Plein d'Amour (30/06/2023)
Le 08/07/2023
Cinquante-sept ans d'expérience et de talent vous parlent.
Par Ahasverus

The Guess Who est un groupe de rock canadien formé en 1965 à Winnipeg. Ca remonte, hein ?
Il a connu son heure de gloire dans les 70, conservant même la première place du Billboard Hot 100 (un classement des cent titres les plus populaires des USA) durant trois semaines avec le titre « American Woman » (1970) !
Au cours de son histoire, The Guess Who a compté dans ses rangs Randy Bachman (Bachman-Turner Overdrive) et Rudy Sarzo (Quiet Riot).
Une carrière faite d'interruptions et de réunions qui nous amène en 2023 avec le nouvel album : « Plein d'Amour ».

« Plein d'Amour » s'ouvre sur le titre « The King », parsemé de superbes harmonies vocales.
Un grand sens de la mélodie et des harmonies chorales s'installent sur la durée, ainsi qu'une douceur certaine.
Les morceaux de The Guess Who sont finement ciselés, avec de belles orchestrations. Clavier, basse, choeurs, guitare, voix, piano, violon, se succèdent ou se mêlent pour atteindre parfois des sommets dans un album qui sent le métier mais qui ne repose pas sur la technique.
Une atmosphère hors du temps se dégage de cet album harmonieux, souvent joyeux, qui renvoie aux Beatles de Paul McCartney pour le sens mélodique et les arrangements, et à Queen pour les harmonies vocales.
La fluidité se dégage de ces mélodies pop-rock d'aspect simple et pétillant, avec quelques incartades folk 70s (« Headline ») ou hard-rock (« Plein d'Amour »).
Cinquante-sept ans d'expérience et de talent vous parlent. The Guess Who 2023 a conservé assez de jus pour livrer un album hautement agréable et simplement beau, foisonnant de détails aussi sonores que lumineux.
ART NATION (hard mélodique), Inception (09/06/2023)
Le 08/07/2023
Le songwriting sans faute et le talent des musiciens aboutit à un album de hard mélodique relevé, avec une face pop assumée, qui parvient à unir le plus souvent les deux univers pour le meilleur.
Par Ahasverus
Art Nation est un groupe fondé à Göteborg — capitale européenne du rock ? — en 2014 par et pour le chanteur Alexander Strandell (Diamond Dawn, Crowne).

Ces Suédois sortent leur premier album, « Revolution », en 2015. Mixé par l'incontournable Jacob Hansen (Amaranthe, U.D.O, Arch Enemy), il présente des compositions très académiques orientées AOR/hard mélodique.
Art Nation signe alors chez Sony Music Entertainment. Il place un morceau à la cérémonie d'ouverture de la Gothia Cup, une compétition de football internationale. Cette prestation lui donne l'occasion de jouer devant un public de 60 000 personnes, sans même parler de l'impact télévisuel.
Parallèlement, Art Nation partage la scène avec des géants comme Europe, Twisted Sister ou Dokken.
En 2017, Art Nation sort « Liberation », son deuxième album. Il est bien plus heavy, que « Revolution ». Sans pour autant renoncer à la fibre mélodique, il marque une évolution dans la musique du groupe en lui conférant des orchestrations pop plus modernes. Art Nation vient de trouver son style et a heureusement évité de s'enfermer dans une FM sclérosée. Côté son, Jakob Hermann (In Flames, Evergrey) et Jacob Hansen sont aux manettes.
En 2019, Art Nation revient avec un dix pistes de seulement trente-cinq minutes : « Transition ». Les éléments pop et symphoniques de sa musique sont soulignés par plusieurs webzines (Music Waves, Metal Integral).
Le 09/06/2023, Art Nation revient chez Frontiers Music srl avec un nouvel album : « Inception ».

Alexander Strandell précise à propos de cet opus : « Le nouvel album correspond à ce que Christoffer et moi voulions qu'Art Nation soit depuis le début, en 2014. Un mélange de chansons mélodiques, heavy, pop/hard rock avec de grands refrains et des mélodies épiques, avec une solide amitié. »
Le songwriting de ce quatrième long format semble vouloir se faire encore plus accrocheur, avec le bien nommé « Brutal & Beautiful », un titre d'ouverture qui indique que la tendance est à l'accélération.
Le second titre, « The Last Of The Burned », le confirme dans un parfait prolongement du premier.
Art Nation est d'humeur heavy (« Fight Fire With Fire », « Somewhere I Know I Belong »), avec des descentes de manches qui font penser à Nils Courbaron (Sirenia) et des partis pris électro-pop jusque dans la manière d'aborder le chant (« Superman »).
L'aspect rock mélodique/AOR reste bien sûr une composante essentielle de l'univers du groupe (« The Legend Reborn », « Powerless », « 1001 »).
Une ribambelle de riffs accrocheurs s'enchaînent dans des formats de trois à quatre minutes, juste ce qu'il faut pour taper en coeur de cible.
Le songwriting sans faute et le talent des musiciens aboutit à un album de hard mélodique relevé, avec une face pop assumée, qui parvient à unir le plus souvent les deux univers pour le meilleur.
H.E.A.T, Within Temptation et Amaranthe sont les points de repères fréquemment cités par les webzines. Nous ajouterons à la liste Kissin' Dynamite (« Brutal & Beautiful », « Somewhere I Know I Belong »).
Il va sans dire qu'« Inception » est à découvrir.