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XANDRIA fait son tube de l'été

Le 17/08/2023

« Une version rétro de l’une de nos chansons ? Juste pour se faire plaisir et que vous puissiez apprécier cette saison estivale avec nous ! »

Tandis qu'il démarre sa tournée américaine avec Kamelot, Xandria  a mis en ligne une nouvelle version de son single « My Curse Is My Redemption » tiré de son nouvel album « The Wonders Still Awaiting ».
Xandria wonders
Ce nostalgique Summer 80’s Remix nous replonge dans le son et l'image des années 80, rythmées par leur traditionnel tube de l'été...

Cela méritait bien quelques explications du groupe : 
« C’est l’été, nous venons de regarder Stranger Things à nouveau, ainsi que des films des années 80, ce qui nous a mis dans l’ambiance pour… peut-être créer une version rétro de l’une de nos chansons ? Juste pour se faire plaisir et que vous puissiez apprécier cette saison estivale avec nous ! Pourquoi pas My Curse Is My Redemption ? Elle contient déjà une vibe pop des années 80. Très bien, voyons à quel point elle peut VRAIMENT se rapprocher de la pop des années 80. Dégustez ce merveilleux remix nostalgique produit par Canttias, un artiste dont la spécialité est de créer des sons de synthé magiques et typiques des années 80, et le tout aussi nostalgique clip créé par Ingo Spörl (Hard Media) ! »
 Vous pouvez confronter vos impressions à la version originale, proposée sur l'album :

DIETH (death metal), To Hell And Back (02/06/2023)

Le 17/08/2023

Sans systématiser son death, Dieth propose un album actuel, forgé dans le métal moderne, et capable de se montrer dense et violent.
Par Ahasverus

Dieth est un supergroupe qui réunit le bassiste américain David Ellefson (ex-Megadeth), le chanteur/guitariste suédois Guilherme Miranda (ex-Entombed A.D.) et le batteur Michał Łysejko (ex-Decapitated).
Dieth par maciej pieloch
DIETH par Maciej Pieloch


Il a sorti le 02/06/2023 son premier album, « To Hell And Back ».
Dieth cover
Ce dix pistes de quarante-deux minutes  est forgé dans un métal moderne extrêmement puissant, à forte connotation death sans que le growl soit systématisé. Heavy, avec des brûlots taillés pour la scène (« Don't get mad... Get even! »), il prophétise un grand incendie dans le pit (« Wicked Disdain »).

Des arrangements originaux lui donnent un certain panache (« Free Us All ») et il est capable d'user de chant clair dans un registre musical qui nous a rappelé furtivement Alice Cooper et Danny Elfman quand Dieth décide de nous laisser souffler ( Heavy Is The Crown »). 
David Ellefson chante également une ballade pleine d'émotions, « Walk With Me Forever ». Clippée par Oskar Szramka, elle met en scène les acteurs polonais Jan Napieralski et Agnieszka Goździewicz, explorant le terrible manque laissé par le décès d'un proche. 

David Ellefson explique à son propos :
« À un moment de notre vie, nous avons tous perdu un proche et ressenti une immense peine. Cette chanson reflète aussi bien ce sentiment que la gratitude que nous trouvons une fois que nous lâchons prise, acceptons et choisissons de célébrer le souvenir de cette personne alors que la vie continue. »
L'album repart ensuite de toute sa puissance mécanique pour trois morceaux, choisissant de nous quitter sur une pièce instrumentale reposante et agréable. 

Loin de se reposer sur ses lauriers, Dieth propose un album actuel, forgé dans le métal moderne, et capable de se montrer dense et violent (« The Mark Of Cain »).
« To Hell And Back » a été produit par Dieth, et mixé et masterisé par Tomasz Zed Zalewski aux Zed Studios à Chechło en Pologne.
« To Hell And Back » est disponible chez Napalm Records dans les formats suivants :

  • CD pochette cartonnée
  • vinyle noir
  • Lot en édition limitée : 1 vinyle ‘Die Hard’ rouge et noir marbré + bracelet en mousse + patch à coudre + carte dédicacée - exclusivité du shop Napalm (300 exemplaires)
  • Format digital

Dieth coffret

TRIGGER KING - Il était une fois dans l'Est

Le 17/08/2023

Originaire de Mulhouse, Trigger King fait son chemin.
Trigger king band
En 2022 le quatuor sortait « Take Me By Surprise », un rock nerveux qui prenait pour thème la détermination. Savoir où l'on va, et ne pas dévier. « I've got my hands on the wheel, and my eyes on the prize »... Un des premiers morceaux écrits par le tandem Hugo Cladé (guitare) et Georges Baramki (chant / guitare).
Le clip était tourné en plein mois de février à Mulhouse, dans différents endroits emblématiques de la ville (Motoco, le Noumatrouff, les toits). On trouvait à la réalisation Julien Peultier, le guitariste de Last Train. 

Plus près de nous en 2023, Trigger King présentait « Season In The Sun », son second single-clip. Un titre sensuel qui rappelle Led Zeppelin et certaines formations grunge des années 90.
A nouveau signée Cladé/Baramki, cette chanson est d’abord un contraste formé par des paroles sombres posées sur de belles et délicates mélodies. Les guitares s'annoncent cristallines, pour devenir hurlantes. Ecrite comme un cri, un appel à l’aide, un combat contre ses démons intérieurs, et en même temps pleine d’espoir. Le combat n’est jamais perdu : « I just want another season in the sun » scande le refrain, avec l'idée que le bonheur, toujours à portée de main, n’est pas qu’un souvenir.

Comme le précédent, ce morceau a été enregistré au studio White Bat Recorders, sous la houlette de Rémi Gettliffe (Last Train, Dirty Deep, Knuckle Head).
Le clip retrouve Julien Peultier à la réalisation. Cette fois Trigger King et le réalisateur font le choix de ne pas faire apparaître le groupe, et osent un projet plus cinématographique qui accentue encore le contraste, devenant un écrin sombre pour une chanson dorée. On retrouve la protagoniste, incarnée par Hélène Jin, en proie à ses démons, qui à travers des flashbacks de moments de doutes, de bonheur, ne cesse de se battre avec l’espoir de s’en sortir. L’histoire du clip peut également se lire à l’envers (la fin est le début), le combat du personnage fonctionnant comme une boucle. Le combat ne s’arrête jamais. Mais l’espoir non plus.
Rapidement cette chanson est devenue l'une des plus attendues lors des prestations live du groupe, qui a déjà partagé des dates avec des formations telles que Nashville Pussy, Robert Jon & The Wreck ou encore Knuckle Head.

CRYPTA (death metal), « Shades Of Sorrow » (04/08/2023)

Le 17/08/2023

« Shades of Sorrow » confirme tout le bien qu'on pensait de Crypta.
Par Ahasverus
Crypta par estevam romera
CRYPTA par Estavam Romera


Crypta est né en 2019 d'une scission au sein de Nervosa. Désireuses de servir le death metal, Fernanda Lira (chant, basse) et Luana Dametto (batterie) quittaient leur formation restée fidèle au thrash et recrutaient la blonde batave Sonia Anubis (Cobra Spell, ex-Burning Witches) ainsi que Tainá Bergamaschi (ex-Hagbard). Un premier album voyait le jour un an plus tard sur l'écurie Napalm Records, géant autrichien qui savait parfaitement capitaliser sur l'image de son nouveau poulain. « Echoes Of the Soul » proposait un death old school truffé d'éléments black metal, et capable d'envoyer du bois (« Shadow Within », « Kali », «  From The Ashes ») sans systématiser la vitesse. Il était servi par quelques clips bien amenés.

Pour le son, Crypta faisait confiance à Arthur Rizk (Code Orange, Powertrip) et Jens Bogren (Opeth, Dimmu Borgir, Sepultura), tandis que l'artwork de Wes Benscoter (Slayer, Kreator) ne laissait aucun doute quant au style abordé.
Mais Sonia Anubis quittait Crypta, désireuse de se recentrer sur son projet Cobra Spell. Les filles restaient en bons termes, pour preuve cette photographie publiée par le groupe qui voit la Hollandaise (au centre) visiter ses camarades lors de leur tournée européenne 2023 :
Crypta anubis
Sonia était remplacée au sein de Crypta par Jessica di Falchi, une jeune guitariste heavy qui avait fait ses armes dans un tribute-band à Iron Maiden. C'est donc un line-up purement brésilien et tout aussi féminin qui planterait ce second essai baptisé « Shades of Sorrow », livré au mois d'août 2023.
Crypta cover
A son propos, Fernanda Lira explique : 
« Shades Of Sorrow est un album semi-conceptuel qui décrit un voyage à travers les profondeurs de notre psychisme lorsque nous traversons des épreuves difficiles. C’est une exploration de toutes les nuances de douleur auxquelles nous faisons face quand nos vies changent. Les chansons constituent la bande-originale parfaite pour ce voyage lugubre, sombre et émotionnel. »
Voila pour l'idée. Voyons la musique, maintenant, qui s'installe avec une courte pièce angoissante, avant que Crypta lève le doute quant à son désir de nous malmener par un premier titre très offensif. Quelques arrangements aèrent ce premier morceau pleinement convaincant. « Poisonous Apathy » confirme la donne avec un parti-pris mélodique des guitares qui font un excellent boulot. En suivant, des morceaux comme « Stronghold » ou « The Other Side Of Anger » démontrent la solidité de Crypta dans le songwriting et l'interprétation.

Le travail de composition et les arrangements justifient l'éclairage donné par Napalm Records sur la formation brésilienne. Le chant de Fernanda Lira est redoutable de dextérité, il impressionne d'un extrême l'autre (« Agents of Chaos »). Mais la carte maitresse de Crypta, c'est bien sûr ces guitares qui habillent chaque morceau de leur jeu inspiré. Ainsi, plus abouti et moins classique que « Echoes Of the Soul »,  « Shades of Sorrow » ouvre la porte d'un nouvel univers et confirme tout le bien qu'on pouvait penser de Crypta. Il se pare d'une légère complexité, parfois subtile, en tous cas actuelle. Il conforte le statut international des Brésiliennes qui ont parfaitement su négocier les virages et réunir une formation qui s'impose au plus haut niveau du death metal avec cet album de la confirmation. La  moyenne d'âge du groupe est de vingt-sept ans . On est clairement plein d'admiration et on a hâte d'entendre la suite !

« Shades of Sorrow » est disponible chez Napalm Records aux formats suivants : 
- Coffret en bois deluxe : CD digisleeve, pendentif, pick de guitare, patch en forme du logo, drapeau - 500 exemplaires
- 1 vinyle splatter rouge, jaune, noir (+ disque de feutrine) - 500 exemplaires
- 1 vinyle JAUNE - 400 exemplaires
- Cassette (noir et écritures gold) - 200 exemplaires
- Lot CD digisleeve + t-shirt
- CD digisleeve
- Format digital
Crypta vinyle

GODSTICKS (métal progressif), This is What a Winner Looks Like (26/05/2023)

Le 16/08/2023

S'éloignant du jazz fusion des débuts, Godsticks a refusé la redite, cuisinant son prog' sur une recette plus directe, privilégiant l'efficacité sans rogner la technique pour marquer les mémoires.
Godsticks band
GODSTICKS par Eleanor Jane
Par Ahasverus

Godsticks est un groupe de rock progressif britannique basé à Newport, au Pays de Galles, où il prend naissance en 2006.
Après un EP éponyme, il signe « Spiral Vendetta », un premier album progressif qui soigne les harmonies vocales et qui pose les bases d'une musique technique et virevoltante, utilisant largement la fusion et dispersant principalement des éléments jazz sur son tamis métallique. Riche et exigeant, il lui permet de se distinguer dès 2010.
En 2013 « The Envisage Conundrum » passe à l'offensive. L'aspect fusionnel est mis au second plan. L'agressivité des riffs, la nervosité des guitares même en cordes claires ainsi que le positionnement basse/batterie en font un opus plus métallique que le premier album. Il se permet cependant un interlude au piano et une fin toute en douceur.
Godsticks revient deux ans plus tard avec « Emergence » qui nous cueille par des riffs sombres, parfois hypnotiques, j'oserais dire à la limite du doom. Egalement vif, toujours soigné, l'album est technique et heavy, prenant le temps d'une pause en son centre pour mieux repartir.
« Faced With Rage » (2017) appuie toujours sur ce côté dark prog et démarre sur un morceau d'une magnifique complexité. Capable de développer force et finesse, il est traversé d'éclairs lumineux, et c'est un album à ne pas négliger pour découvrir le groupe.
« Inescapable » (2020) est plus modéré, progressif plutôt qu'agressif, peut-être au risque de se perdre avant la fin malgré quelques belles pièces.
Passé la pause COVID, Godsticks revient avec un sixième album studio, « This Is What a Winner Looks Like ».
Godsticks artwork
« If I Don't Take It All », le titre d'ouverture, a un côté catchy prometteur. Godsticks recherche moins l'imprévu, privilégiant les mélodies mémorables. Les compositions occupent maintenant des formats standards de trois à quatre minutes, deux seulement dépassant la barre des cinq minutes. On obtient ainsi un ensemble homogène cependant qu'on s'éloigne des structures complexes qui ont jalonné l'histoire du groupe. C'est assez heureux car le savoir-faire des Gallois permet de conjuguer la technique et la mélodie tout en mettant du liant dans des compositions d'apparence moins techniques que leurs aînées, loin en tous cas du jazz fusion des débuts. Puissant, métallique et parfaitement produit, le nouvel album est compact et homogène, plus cohérent que le bégayant « Inescapable ». Il pourrait attirer de nouveaux fans dans ses filets  par son instantanéité, tandis que les addicts aux musiques complexes tenteront de se consoler sur les quelques passages alambiqués (« Throne », « Mayhem », « Wake up ») ou retourneront à « Faced With Rage », car cette nouvelle livraison de Godsticks a refusé la redite, cuisinant son prog' sur une recette plus directe, privilégiant l'efficacité — sans cependant rogner la technique — pour marquer les mémoires.

TARJA (métal symphonique), Rocking Heels: Live at Metal Church (11/08/2023)

Le 16/08/2023

Le résultat est tellement en place que seuls les applaudissements en fin de pistes trahissent l'aspect live des prises.  
Par Ahasverus
Tarja cover

On ne chôme pas en Finlande ! Après un best-of en décembre 2022 et l'aventure Outlanders en juin 2023, Tarja Turunen revient avec un album live cependant enregistré en 2016 dans le cadre du Wacken Open Air Festival.
Il s'agit d'un concert unique donné dans une église devant trois cents personnes. Accompagnée de quelques musiciens classiques (piano, violoncelle et violon), Tarja revisite douze morceaux issus de son catalogue (Nightwish compris) et surtout de celui de la musique Metal , qui voit Satriani, Rammstein, Metallica, Megadeth, Slipknot, In Flames, Avenged Sevenfold et Linkin Park passés à la moulinette acoustico-symphonique de notre soprano.
Baptisée « Rocking Heels: Live at Metal Church » , l'affaire présente un remarquable travail d'adaptation, et le choix cordes et piano permet de s'éloigner au mieux des versions originales pour proposer quelque chose d'aussi intime que convaincant.  

Quant à la reine Tarja, elle fait honneur à sa réputation, et sa voix trouve naturellement sa place de leader parmi les instruments classiques qui l'enveloppent. Le résultat est tellement en place que seuls les applaudissements en fin de pistes trahissent l'aspect live des prises. 
On se réjouit donc de retrouver la diva, égérie du métal symphonique, dans un exercice qui la voit tutoyer la perfection, par son talent bien sûr, mais surtout par la qualité des propositions musicales qui hissent ce « Rocking Heels: Live at Metal Church » au plus haut niveau des albums sur lesquels des compositions de musique metal rencontrent des instruments classiques. C'est qu'il en fallait du talent et du métier pour proposer quelque chose de nouveau sur la base d'un morceau aussi couru par les tributes que « The Unforgiven » et pour y insuffler cette belle émotion ! 

Ainsi, studieux et vibrant, cet opus est loin d'être superfétatoire dans la discographie de la Finlandaise, témoignant une fois de plus de sa maestria et de la place toute particulière qu'elle seule occupe dans la sphère Metal. On envie les trois cents privilégiés qui ont pu assister à cette prestation exceptionnelle dans tous les sens du terme.
« Rocking Heels: Live at Metal Church »  est disponible en version digitale, CD et double vinyle. Il inaugure une série d'enregistrements Rocking Heels à paraître sur Ear Music. Une initiative pleine de promesses qui ne pouvait trouver de plus belle entrée en matière !

Anna KiaRa (métal symphonique), Archangel (07/04/2023)

Le 15/08/2023

Un nouveau panorama sur le talent d'Anna KiaRa qui affirme sa vision personnelle du métal symphonique.
Par Ahasverus
Actrice, modèle, chanteuse, youtubeuse, musicienne, songwriter, les casquettes ne manquent pour parer la rousse chevelure d'Anna KiaRa Moiseeva.
La moscovite s'illustre sur Youtube depuis plusieurs années, coverisant tout ce qui chante, de Nightwish à Sylvie Vartan !

En 2016, elle rejoint la formation russe Imperial Age, dont elle devient l'une des voix.

En 2018, tout en poursuivant sa carrière au sein d'Imperial Age avec lequel elle enregistre les albums « The Legacy Of Atlantis » et « New World », Anna monte son propre projet. L'album « Storyteller » sort en 2020. C'est un treize pistes qui combine métal symphonique et influences folk (« Curse », « Viking »). Parfois traité avec une grande délicatesse (« First Love ») c'est  un premier opus assez direct, aux réelles qualités, avec des titres forts qui mettent en évidence le potentiel de sa leader (« Loneliness », « Sister ») qui méritait bien ce coup de projecteur.

« J'ai enfin trouvé le courage de me présenter au monde en tant que musicienne solo », explique alors Anna  à Metal Godesses.
Accompagnée de Paul Vredes (Despair, ex-Imperial Age)  à la guitare, au clavier et au chant, de Dmitry Bazanov (ex-Despair) à la basse et de Max Tallion (ex-Imperial Age) à la batterie, Anna KiaRa revient en 2023 avec un deuxième album : 

« Archangel »

Anna kiara cover
« Archangel » est un seize pistes, onze étant des titres originaux, les cinq dernières proposant des versions russes ou orchestrales des morceaux précédents.
L'ensemble court sur 'une heure et cinq minutes. Plus qu'une confirmation, c'est un album ambitieux, risqué, et chargé jusqu'à la gueule que nous présente Anna KiaRa. Il est également plus sombre que son prédécesseur, légèrement plus complexe, plus moderne aussi (« God Of War », « We Are The Stardust ») et plus agressif, par ses ambiances death/gothiques (« Requiem For The Immortality ») et ses sonorités électriques, même si la touche folklorique n'est pas tout à fait écartée (« Archangel », « Жена князя »).
La voix de la soprano se dévoile dans toute sa magnificence sur le titre « Nostalgia », qui rappellera aux fans de Nightwish la construction de « Sleeping Sun » avec sa belle envolée de twin guitars.

L'enchaînement parfait de « Last Goodbye », et les arpèges de  « Heart Of Life » contribuent à donner de l'épaisseur à l'album.
Les talents d'écriture d'Anna KiaRa lui permettent enfin de délivrer des titres qui se savourent, magnifiés dans leurs versions orchestrales qui, loin de l'alourdir, confèrent à « Archangel » un souffle cinématographique qui lui va bien.
Plus dark que  « Storyteller » dont il devient le complément,  « Archangel » offre un nouveau panorama sur le talent d'Anna KiaRa qui affirme sa vision personnelle du métal symphonique. Au remarquable de sa voix vient s'ajouter le brio des orchestrations, spécialement à l'écoute de certains titres («  By The Grace Of The Lord »), remaniées avec un réel intérêt sur les trois dernières pièces de l'album. Cette autoproduction tire ainsi son épingle du jeu en imposant son style au charme sombre à un genre truffé d'ornières que la Moscovite a brillamment su éviter. Son album bien agencé, comme découpé en plusieurs parties pour relancer notre intérêt, révèle un talent créatif qu'elle sait parfaitement organiser pour nous conduire sur des terrains dont elle seule a les plans. On suivra avec intérêt !

Anna KiaRa sera à Paris (Le Klub, dans le quartier des Halles) le 03/09/2023. Les formations franciliennes Burnt Umber et Onirik Illusion complèteront l'affiche. La réunion de ces trois grandes voix (Anna KiaRa, Abby et Lull Angel) aux styles très différents met en perspective une grande soirée.  Si vous aimez le chant, courez-y, vous allez vous régaler !
Anna kiara concert

Adam Janzi et Héli Andrea sur une cover de Vola

Le 15/08/2023

World & acoustique
Par Ahasverus
Adam Janzi, le batteur du groupe de métal progressif  Vola, a repris en duo avec la Française Heli Andrea un titre de l'album « Witness » de la formation danoise. Il s'agit du morceau « Head Mounted Sideways », seconde piste de cet opus sorti en 2021, dont voici la version originale :

Adam et Heli délivrent une version alternative aux tonalités acoustiques. Le batteur suédois, multi-instrumentiste, refuse l'académisme en cherchant des sonorités originales, tout son révèlant son potentiel musical entre ses mains (ou sous ses pieds !). 

Si Adam joue tous les instruments, Heli amène sa touche world en assurant les voix avec une belle technique. Son interprétation sensible sert parfaitement la composition de Vola.
Adam et Heli publient régulièrement des reprises très personnelles, regroupées sous le nom de Odd Covers. En mars 2023, le duo invitait Raphael Weinroth-Browne (Leprous) à les rejoindre le temps d'une nouvelle version de « L'Enfant Sauvage » du groupe français Gojira. 

Quant à Vola, il prépare actuellement le successeur de « Witness »...