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Chronique d'album : Stéphane PORTELLI (Rock/Blues), "La Boutique Des Fous" (2021)

Le 12/11/2021

Groupe : Stéphane Portelli
Album : «La Boutique des Fous » (20/10/2021)
Genre : Rock/Blues
Origine : Occitanie

par Dam'Aël

Stephane portelli artwork

"Mam, Tu Peux Compter Sur Lui"! "Stephane Portelli","Tête En L'Air" mais pas tant que ça, sait nous embarquer dans son univers ; d'ailleurs "A Bientôt Sur Les Routes" car les rencontres avec lui ne tiennent pas "Sur Le Fil" mais bien au contraire, nous entrainent dans sa réalité de pensée et d'écriture qui mène tout droit à "La Boutique Des Fous", et pas de problème d'approvisionnement ! Le plein de réflexions, d'interrogations, de constatations est confirmé dans le stock mental et cérébral de cet artiste à fleur de peau qui nous aspire comme un tourbillon dans le dédale des couloirs de ses émotions. Un voyage interpellant au coeur de l'humanité, au coeur de chacun et surtout au coeur de lui-même car c'est son âme qui dirige et manage avec subtilité sa main dans l'écriture, ses mains dans l'art de faire vibrer les cordes de sa fidèle compagne de  musique. La voix en devient la résultante authentique...

20211111 180210

Son histoire...

Tout commence, ou presque, chez une psychologue... 
Oui mais de celle qui arbore la plus belle pièce de la maison, en sous-sol, où la musique est la maîtresse des lieux. "Hôtel California" des Eagles sera la trame d'une suite qui prendra l'allure d'une étoffe cossue et digne de la haute couture. Ses premiers frères d'armes qui enfonceront le clou, seront Dire Straits en 1985 qui lui montreront la direction artistique sous l'influence de  "Tunnel Of Love". Mark tu as touché en plein coeur la sensibilité de cet artiste en culotte courte. Evidemment quelques autres influences viendront compléter le tableau : David Gilmour, Cream avec E. Clapton,  Pink Floyd, Carlos Santana, Elvis Presley ... C'est après, en autodidacte qu'il écorchera ses doigts presque jusqu'au sang, sur des covers de SADE et c'est avec Agathe Mulot qu'il foulera les scènes locales avec des reprises diverses et variées. 
2001 sera l'année du "je prends mon envol en solo" ; après l'enregistrement d'un 2 titres "Mam, Tu Peux Compter Sur Lui" , c'est sa participation  à un tremplin le festival Avec le temps à l’Espace Julien de Marseille, qui va lui permettre de réaliser en 2003, son premier album, un peu dans l'urgence, enregistré et mixé en 48 heures dans une église désaffectée qu'une association de quartier de Montpellier occupait. «Stéphane Portelli» renforce ses racines dans le terreau fertile  du Blues,  du Rock des années 60's/70's. S'en suivra la belle escalade d'un guitar-hero Made in France avec « Tête En L'Air » (2006), « A Bientôt Sur Les Routes » (2011),« Sur le Fil » (2018) et tout récemment « La Boutique Des Fous » (2021).  

 

L'album : La Boutique Des fous 


Pas de doute, on y fait le plein de Rock très Old School, de Blues, enrubannés d'influences évidentes.
On s'y penche et on toque à la porte de notre propre réflexion. 
L'opus ouvre le bal avec un "Vegas" survitaminé qui aurait pu prendre naissance dans le Tenessee à Graceland. Elvis sort de ce corps!  "Vegas"  rappelle le monde de folie, du superficiel, des strass qu'est cette ville de Végas où plaisirs mènent souvent à l'addiction et à la sortie de route de la réalité. Les sujets abordés sont magnifiquement écrits avec des  métaphores sublimes mais percutantes. 


Le réveil au lendemain est beaucoup moins festif, le constat ramène vite à la vraie vie qu'il faut assumer. "Fou De Nous", esprit distordu en pleine solitude, la guitare en distorsion à la Eric Clapton enfonce le clou de cette dure réalité qui peut  clouer au sol. La passion à en perdre la raison, Jean Ferrat en avait déjà conté les affres d'un tel désespoir.
Bon après ces quelques prémisses, Stéphane nous invite à entrer dans sa boutique, "La Boutique Des Fous", l'éponyme qui dresse le tableau  de toutes les émotions abordées dans cet album concept et qui nous invite à entrer dans l'univers de l'artiste, sa bulle comme il l'exprime lui-même. Nous y rencontrons  " toutes les personnes, toutes les âmes qui refusent l’uniformité qu’elle soit physique ou morale. On y croise des artistes, des idéalistes en quête de liberté. C’est cette ouverture d’esprit, marginale, que j’ai voulu raconter dans cet album où se mêlent la passion, l’obsession, l’addiction… autant d’états qui font peur car difficiles à maîtriser mais qui nous animent au quotidien et que certains peuvent qualifier de folie…". Titre un peu fou, qui swingue, qui invite au frétillement du cuir chevelu et pas que... Il n'est pas seul, l'artiste, à s'y éclater, des choeurs tout aussi crazy nous envoient le second carton d'invitation.

Sur le seuil de cet exil, basse et batterie prennent une rythmique grave aussi rude que le visage de l'abandon qui prend par le colback, coups de pied au c*** sans aucune compassion ni même un semblant de ménagement, aucun doute une violente agression "Alarme blanche". Guitares aiguisées aussi tranchantes que cette apostasie maternelle, solo incisif et vindicateur et ce final de la batterie, prescription diabolique du docteur Guillotin qui lâche le couperet de fin.

Comment ne pas avoir le blues...
"Comme Si" il était possible de changer le monde... Et pourquoi pas? Gardons ce côté positif que nous chante, et on en est ravis, cette guitare emprûntant des notes à la Mark Knopfler. Le Blues nous délivre de ce vilain blues, merci Stéphane. C'est joliment chanté en solo, et en choeurs.

Allez je vous emmène faire un tour furtif dans l'Océan Pacifique du Nord pour une danse de la vie, une hula plutôt auana, moderne, discrète teintée du parfum musical de Mark dans l'écrin artistique de Stéphane Portelli. "C'est tout", rien à ajouter, écoutons plutôt! Les ondes de sa six cordes sont très positives.

La preuve, c'est la fêt-e, la fêt-e!!! "Boum Boum Boum" Vas-y cathy, fais le chanter ce saxophone heureux et joyeux, on commande les pizzas et on sort sous le soleil d'Italie ou du sud de la france, on s'extirpe de cette léthargie commandée par la pandémie. Si vous voulez vous évader au rythme fou de ce morceau, le clip sorti le 10 août dernier vous tend des bras amicaux. (alors là Stéphane, c'est un joli cadeau offert au public et à moi-même car... c'était le jour de mon anniversaire... OK je poursuis, c'était juste mon petit moment de folie : un aparté).

Ca groove sur le Blues Rock "Les Gens Bien" qui traite de l'adultère, et enchaine sur "Dans La Douceur D'un Soir", en partance pour des horizons sud-américains ou tziganes selon les plages musicales, mais surtout un hommage certain au frontman de Dire Straits, Mark Knopfler, le sultan de la guitare, le Sultan of Swing. On rappelle l'influence qu'a eu ce groupe pour Stéphane Portelli dans sa construction artistique et son travail sur les arpèges.

La guitare dans cet album est un véritable caméléon, prenant des sons variés et des inspirations typées dans chacun des titres qui composent "La Boutique Des Fous". A l'instar de l'humain qui s'adapte aux épreuves de la vie, ou qui s'aguiche de comportements calculés, opposés ou corrodés " Comme un caméléon" évoque "Le paradoxe du genre humain dans toute sa splendeur".
Le ton monte crescendo, sur verbe d'oxymores, guidant la rythmique de base, la guitare et les choeurs (qui me rappellent certains choeurs de Toto) dans un tourbillon qui pose la vibration d'une interrogation qui perdure.

Stéphane Portelli : chant, guitares, paroles, musiques, arrangements, production et direction artistique.
Vincent Declercq : batterie, percussions
Patrice Gimenez : basse
Guests : 
Isabelle Bonfiglio : chœurs (3, 5, 7, 10)
Cathy Bonfiglio : chœurs (3, 5, 7, 10), saxophone (7).
Son : Triboulet au Studio La Trappe, Toulouse.

 

Notre avis :

Stéphane Portelli est un passionné qui a la sensibilité d'un artiste ; il pose sa réflexion sur les moments de vie et les émotions qu'ils génèrent. Accompagné par Patrice Gimenez à la basse et Vincent Declercq à la batterie, chacun d'eux forme le tout et le tout ne fait plus qu'un. Un trio qui désire mettre en avant une production organique sur des systèmes vintages, à l'image des temps historiques du Rock et du Blues et à celle des lives sur scènes locales, régionales ou bien plus grandes. Aucune fioriture, pas de vernis et encore moins de strass, nous sommes en Occitanie pas à Végas, et ça sent bon l'humain et le parfum de la simplicité et de l'authenticité. Si les sujets abordés sont sérieux, difficiles voire rugueux, la poésie de Stéphane Portelli ne défaille jamais et porte le verbe aux portes d'un talent incontestable et incontesté. Le quatrième membre du trio est madame la guitare qui retranscrit à la perfection l'état d'âme du morceau et l'émotion de l'artiste, l'égo remballé car bien éduquée et consciente du légitime espace vital nécessaire à chacun des musiciens. Un album rempli d'énergie tout aussi festif musicalement que grave par ses textes, qui embarque par des rythmiques cadencées et fédératrices, un brûlot de Rock et de Blues qui fait du bien.
 "Ce 5ème album est l’occasion de fêter mes 20 ans de carrière sous mon nom. Je voulais qu’il sonne différemment, authentique pour avoir le plaisir d’entendre la chaleur des lampes dans le Son !" (S.P.)

 
PS :   S comme Subtilité, Sensibilité, Spontanéité, Sensualité, Solaire...
          P comme Passion, Poète, Proximité, Prouesse... 

"un album est toujours la photographie d’un moment…" (S.P.)

les liens :

http://stephaneportelli.com/

https://www.facebook.com/stephane.portelli.1

http://www.ahasverus.fr/blog/stephane-portelli-fil-a-fil-interview.html

http://www.ahasverus.fr/blog/stephane-portelli-la-boutique-des-fous-album-2021.html

https://www.facebook.com/emma.bradford.980
        

Scattered Hamlet (USA), "Stereo Overthrow" (2021)

Le 12/11/2021

Groupe : Scattered Hamlet
Album : « Stereo Overthrow » (Buck Moon Productions - 12/11/2021)
Genre : Rock Hard/Southern Rock
Origine : USA

On aime : Le groove
Par Ahasverus

Formé en 2010, Scattered Hamlet est un groupe de hard/southern originaire des Appalaches.

A son actif quelques EP et deux albums, sortis en 2013 et 2016.

En 2021, Scattered Hamlet revient pour un nouvel album :

« Stereo Overthrow »

Scattered hamlet

Il s'agit d'un dix pistes d'environ trente sept minutes.

« Stereo Overthrow est essentiellement un doigt d'honneur pour toute l'année dernière, à l'intention de l'industrie de la musique quand elle essaie de nous faire entrer dans un format spécifique, et fondamentalement pour tout ce qui essaie de vous retenir », précise Adam Joad, fondateur et chanteur de la formation américaine.

Musicalement « Stereo Overthrow » explore toutes les facettes du hard, en y adjoignant des pincées de blues et de southern avec un sens du songwriting foutrement efficace (All Talk).


Si Scattered Hamlet est capable de mettre en avant la nervosité (Death Or Dishonor), c'est néanmoins le groove qui prédomine sur l'ensemble de sa nouvelle production.
Les riffs, les arrangements, un chant qui sait se parer d'émotion (See You In Hell) amènent un côté savoureux à l'écoute.
L'inspiration court sur l'ensemble de la galette pour aboutir à une belle réussite. Ce rock outlaw balance grave, conjugue le groove des regrettés The Four Horsemen avec l'énergie d'un Nashville Pussy. L'harmonica et la guimbarde renforcent l'aspect roots d'un opus qui réussit à faire rimer diversité et homogénéité. L'écoute est un plaisir de la première à la dernière piste, et l'on se dit qu'on est face à un abum de hard southern comme on en voit peu souvent. 
Une réussite qui pourrait bien faire entrer « Stereo Overthrow » dans la liste de vos albums cultes. C'est en tous cas un excellent album de hard à découvrir.

Line-Up :

  • Adam Joad - Chant, guitare, slide guitare, harmonica
  • Rich Erwin - Basse, chant, guimbarde
  • Grant Jenkins - Batterie, percussions, chant
  • Sean Shepperd - Guitare lead, chant

Les Liens :

Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : K-LIZEUM, "Libère Le Bizarre" (2018)

Le 12/11/2021

« Il m’ouvre la porte dans un de ses fameux peignoirs Mötley Crüe The Dirt. «  Je les commande en Allemagne », m’explique t-il. »

K lizeum maeva brifflotK-LIZEÜM par Maëva Brifflot

(écrit initialement en octobre 2019 pour French Metal, Punk et Rock Promotion)
Voila longtemps qu'il voulait qu'on fasse un truc ensemble, Louis.
« — J'aime bien ton style », il répétait. Moi ça me flattait plutôt...
Il poursuivait :
« — T'écrirais pas un petit papier pour French metal, punk et rock promotion ? Un par mois ? Une chronique d'album, par exemple... »
Un par mois, pas plus ! C'est comme ça que je débarque chez Louis début octobre 2019, mon Rhodia à la main. Il m’ouvre la porte dans un de ses fameux peignoirs Mötley Crüe The Dirt. «  Je les commande en Allemagne », m’explique t-il. On s’ installe sur son canapé, des bières et de quoi grignoter égaient la petite table du salon.
Pour inaugurer la rubrique, Louis m’avait proposé «  Libère Le Bizarre », l’album des Belges de K-Lizeüm . Jean-Marc Ernes et ses potes avaient démarré fort avec ce mélange remarquable de Nu-Métal et de chanson française. La voix d'Ernes, concurrent de The Voice Belgique, est un atout majeur qui permet au quintette de se démarquer. Aussi fort en chant clair qu’en chant hurlé, à la manière d'un Ivan Pavlakovic, brailleur en chef de Disconnected et de Heavy Duty, Ernes peut tout se permettre. Il met du velouté sur « L’Aube d’Avril »...

Tandis qu'il passe en mode déjanté pour « En Retard »...

Mais pour l’heure, Louis trépigne sur le canapé. Il me presse :
« — Lis ton papier, mec ! »
J'ouvre mon bloc tandis qu’il envoie, tout joyeux, les doigts dans un bol d’olives. Je commence :

« — Sorti en 2018, Libère Le Bizarre est l... »
Louis m’arrête aussitôt. « Sorti en 2018 », ça le chiffonne. Ca ne fait pas pro : on donne l'impression d’avoir raté l'opus à sa parution. « Laisse les gens dans le flou quant à la date de sortie. De toutes façons le son est très actuel » m'explique-t-il.
J'opine du chef, je biffe la date, je poursuis ma lecture :
« — Libère Le Bizarre est le premier album du groupe de Metal wallifornien K-Lizeum. »
Louis se frotte l’œil.
« — Et Premier Combat ? » demande-t-il.

K lizeum epK-LIZEUM, Premier Combat (EP - 2016)

Je conteste :
«  — Premier combat ? C’est un EP ! Par album on entend plutôt...
—  Je sais ce qu’on entend par album, mec ! Mais... (Louis se penche un peu vers moi) Parler de “premier album”, c’est pas anodin ! C’est comme dire à l'artiste que son EP, c'est un sous-genre ! Au grenier les EP ! C'est ça l'impression que tu veux donner ? Allez, mec, relis, mais sans "premier". »
Je m'exécute :
«  — Libère le Bizarre est l'album du groupe de Metal wallifornien K-Lizeum.
— Tu vois, c'est mieux ! tranche Louis. Par contre, "groupe de Metal wallifornien" ça ne va pas... Mon groupe Facebook, je l’ai appelé French Metal, Punk et Rock Promotion ! F-R-E-N-C-H, mec ! Et toi tu déboules avec un groupe Wallon !
— Mais ils sont Belges, chez K-Lizeum ! Et c'est toi qui m'a proposé cet album !
— Je sais qu'ils sont Belges, mais alors on n'est plus dans le concept du zine ! Tu piges ? La musique, c'est universel ! Mais ton histoire de "métal walifornien", pardon, c'est mal venu ! »

Je poursuis :
«  —  En douze pistes, leur Nu-Métal mâtiné de chanson française donne à K-Lizeum une identité forte. »
Louis hésite :
«  — Le zine, c’est pas "Nu-Metal et Chanson Française Promotion "... Et puis “Identité", c'est très marqué à droite, politiquement ! Sans compter qu'avec les rivalités Flamands/Wallons, on court droit au malentendu. Tu vas nous priver d’un lectorat en Belgique... Désolé mais je peux pas me permettre... »

Je raye "identité forte".
«  — Qu'est-ce qu'il te reste ? demande Louis.
— Je pensais détailler l’album piste après piste... »
Il souffle :
«  — Le "track by track", on voit ça partout...
—  Mais c'est une chronique. Il faut bien qu’on parle des morceaux !
—  On cherche un concept nouveau, mec. Parler de l’album et de la musique, oui. Mais parler des morceaux, c’est un process usé jusqu’à la corde ! »
Il demande mon bloc, mon stylo, et il raye de larges lignes de mon texte.
En fin de page, son front trahit une préoccupation :
«  — Pourquoi tu as écrit “Poursuivant sa révolution” ?
— Fais voir... Ah ! C’est ma conclusion : Poursuivant sa révolution joyeuse, K-Lizeum démontre en un album son talent et tout son potentiel. A suivre ! »
Louis secoue la tête, désapprobateur.
«  — Tu as conscience que "Révolution" par les temps qui courent, c’est juste bon pour que mon zine se retrouve avec les RG sur le dos et qu'on me sucre les subventions ? Tu veux que les flics débarquent chez moi au petit matin pour une perquisition ?
— Mais là c'est "Révolution joyeuse" !
- Joyeuses elles le sont toutes ! Au début ! Mais on sait bien comment ça finit ! »
Il me gueule dessus maintenant, Louis. Il en appelle aux anarchistes, à la bande à Bonnot, à Mao, à Louise Michel et à Vladimir Poutine. Moi j’avais pas vraiment pensé à tout ça, alors je fais profil bas. Communard, qu'il me fait ! Dans l’oeuf ta révolution ! Il reprend, un peu calmé, essoufflé quand même :
«  — Quand tu écris "K-Lizeum démontre tout son talent", tu ne trouves pas que c'est un peu réducteur ? Tu sous-entends qu’il aurait donné son talent tout entier, que le potentiel est épuisé ? »
Je baisse la tête sous le poids de la culpabilité. Louis noircit ma feuille.
«  — Relis », fait-il d’un air satisfait en me tendant le Rhodia.
Il n'y a plus grand chose.
«  — Libère Le Bizarre est l'album de K-Lizeum. A suivre ! »

Louis ferme les yeux. Il me demande de répéter, pour bien peser chaque mot, encore et encore. Je le sens heureux comme un gros chat, j'entends presque son ronron léger.
«  —   T’en penses quoi ? » demande-t-il enfin.
C'est concis, que puis-je dire d'autre ? Louis hoche la tête. Il s’anime gaiement :
«  — On le tient, mec, le concept ! Une chro par mois comme ça, tu me fais ! C'est court, c'est clair, c'est précis ! Je la vois d'ici, ta chronique :


K lizeum album

Chronique d'album : K-LIZEUM, "Libère Le Bizarre" (2018)

Libère Le Bizarre
est l'album de K-Lizeum.
A suivre !


«  — Sûr, Louis ? On ne met rien d'autre ?
— Tu pensais à quoi ?
— Peut-être un mot sur leur concert du 9/11/2019 au Kultura de Liège ?
— C’est en Belgique, Liège, non ? Et nous c’est French Metal, tu te rappelles ? F-R-E-N-C-H ! »
Il referme les yeux et me souffle voluptueusement :
«  — Le concept, mec ! Le concept... »


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HOT HELL ROOM : Surfin' USA

Le 12/11/2021

Le futur album d' Hot Hell RooM est en phase de mastering.

Hot hell room valerie pavlovicPhotographie : Valérie Pavlovic.

L'opération a été confiée aux Américains de Maor Appelbaum Mastering qui ont notamment travaillé avec Faith No More, Annihilator, Halford, Sacred Reich ou encore Gilby Clarke.

Discographie Hot Hell Room :

  • Lies Box (EP - 2005)
  • Hot Hell RooM (demo – 2009)
  • Kali Yuga Bonfire (2013)
  • Morrison (Arranged Version - EP - 2015)
  • Architect Of Chaos (2016)
  • Stasis (2020)

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THE PRIZE : l'acte de naissance

Le 10/11/2021

THE PRIZE est le nouveau groupe du tandem Maggy Luyten/Christophe Godin.
Le line-up est complété par Aurel Ouzoulias à la batterie et Ivan Rougny à la basse.

The prize bandTHE PRIZE par Denis Charmot

La formation signe ce mois-ci son acte de naissance avec son premier single-clip intitulé « Blood Red Ink ».

The Prize sera en concert :

  • Le 09/11/21 à Chambéry
  • Le 11/11/21 à Lyon
  • Le 12/11/21 à St-Julien en Genevois
  • Le 13/11/21 à Paris.

The prize charmotTHE PRIZE par Denis Charmot

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HOWARD en tournée

Le 09/11/2021

Le trio Howard annonce cinq dates françaises pour le mois de novembre 2021 :

  • Lyon le 13/11/21
  • Poitiers le 15/11/21 (avec UnCuT)
  • Nantes le 16/11/21 (avec MaidaVale)
  • Rennes le 17/11/21 (avec UnCuT)
  • Paris le 18/11/21

Auteur d'un EP, d'un album et de quelques singles, Howard est un trio parisien guitare/batterie/orgue Hammond.

Howard fait partie des formations qu'on vous recommande chaudement.
Le dernier album d'Howard, Obstacle, est sorti en mars 2020.

Les Liens :

Howard 1

 

 

 

LEO MARGARIT annoncé sur THE RAGING PROJECT

Le 08/11/2021

Leo Margarit , le batteur de Pain Of Salvation, est annoncé sur The Raging Project , le nouveau bébé d'Ivan Jacquin, chanteur/clavier du groupe de prog' Psychanoïa et concepteur du triptyque Foreign Rock Opera .

The raging project leo margaritC'est la seconde fois que les deux artistes collaborent puisque Léo Margarit était déjà l'invité d'Ivan sur l'album « Foreign - The Simphony Of The Wandering Jew Part. II ». Il officiait alors aux côtés d'Amanda Lehmann (Steve Hacket Band), d'Andy Kuntz (Vanden Plas), de Zak Stevens (Circle II Circle, Savatage) et de Tom S. Englund (Evergrey), pour ne citer que quelques chanteurs de cet opéra métallique.

CONFORT : Interview

Le 08/11/2021

Disponible depuis juillet 2021, chez Bitume, « Champ » est le nouvel album de Confort. Six titres énigmatiques - des suites de chiffres - pour un album progressif, majoritairement instrumental et avant-gardiste, dont l'écoute fait jaillir des questions.
Nous sommes allés les poser au capitaine du projet, Germain Orliange. Et tout d'abord, pourquoi ce nom ?

Confort cover champGermain Orliange : Je voulais un nom qui symbolise l'ambivalence de ce que raconte le projet initial. J’ai eu plusieurs idées, mais à mon sens Confort collait le mieux. Le projet de base du premier album était autour de la prise d’une drogue, qui peut être très confortable sur certains aspects mais beaucoup moins sur d'autres. Ses effets peuvent aussi parfois donner envie de retrouver rapidement confort et bien-être.

Quel était le projet lorsque vous montez Confort.
Germain Orliange :
L’idée était de rendre hommage à une période très courte et intense, de laquelle j'ai retiré pas mal de choses. Mon but était aussi de raconter les effets de la prise d’une drogue et de retranscrire musicalement les différents états dans lesquels on se trouve. La création de l'album s’est faite assez vite et je n’avais pas forcement prévu une suite à l'époque.

 En 2016 sort un premier album, intitulé  « [13​/​4​]​25​[​3​]​11​[​20​]​1 ». Il ne commence musicalement qu'après deux minutes de stridulation. Une manière de mettre tout de suite les pendules à l'heure ?
Germain Orliange :
Pour mettre en musique cette prise de drogue, j’avais besoin de passages expérimentaux où j’ai pu, entre autres, intégrer des amis qui ont partagé beaucoup de choses avec moi à cette période. Cela m’a permis aussi d’avoir un contraste avec les passages, « classique » (guitare/basse/batterie) tout en gardant le fil de mon analyse. Presque tous les morceaux de l'album commencent par des passages expérimentaux où mes amis ont participé.

Confort coverCe titre, « [13​/​4​]​25​[​3​]​11​[​20​]​1 », à quoi correspondait-il ?
Germain Orliange :
Ca correspond à cette période et au sujet de l’album. C’est un code qui n’a encore pas était découvert même si certains n'ont pas été loin de le trouver...

2021 marque votre retour avec un six titres baptisé « Champ ». Il s'agit à nouveau d'un « champ » ... d'expérimentation ?
Germain Orliange :
On peut dire ça comme ça. Même si musicalement ça l’est moins ! Sur Champ je suis revenu sur un moment passé de ma vie, soit quelques années en arrière, à la différence de « [13/4]25[3​]​11​[​20​]​1 » qui a plutôt était fait dans la foulée. L’expérimentation pour moi était plutôt là, essayer de revire à travers la musique des sensations vécues il y a longtemps.

Musicalement, on parle de  Post-Grunge et de Space Metal, en tous cas de musique clairement alternative...
Germain Orliange :
Oui, je suis très influencé par le Grunge et ce qui a été fait dans les années 90. Toute la musique alternative de cette décennie a vraiment été riche. Le groupe Failure reste ma plus grosse influence, mais Nirvana a eu aussi beaucoup d’importance, c’est ce groupe qui m’a donné l’envie de faire de la musique. J’écoute aussi beaucoup de Metal et de Rock Progressif : Sepultura, Gnidrolog, Gong, Coal Chamber, Steven Wilson, S.U.P, Obituary…

J'ai lu  que « Champ » mettait en musique une soirée de l’été 2015 qui se clôture par une rencontre déterminante. Vous souhaitez nous en dire plus sur cette mystérieuse soirée ?
Germain Orliange :
Je peux juste dire que c’est une soirée qui a eu un gros impact sur ma vie actuelle.
Mais j'aime bien l'idée que l'auditeur ne se focalise pas que sur l'histoire racontée, mais qu'il se laisse aller à ressentir ses propres émotions en écoutant l'album.

Tu signes à nouveau les compositions de « Champ ». On les décrit  comme une introspection plus propre et intime que l'opus précédent...
Germain Orliange :
Le premier album a vu une vingtaine d’amis participer à l’enregistrement, c'est donc un travail commun. L’objectif était de porter un regard extérieur par rapport à ce que je pouvais ressentir. Ils ont tous éte assez libres afin que cela reste aussi vivant et spontané que cette période vécue ensemble.
Sur « Champ », je me suis concentré seul sur ce que j’ai pu ressentir autour de ce moment de ma vie.

Comme sur « [13​/​4​]​25​[​3​]​11​[​20​]​1 », les chiffres imposent leur loi, ils sont constitutifs des titres des morceaux, on en compte parfois près de trente d'affilée...
Germain Orliange :
Il s’agit également d’un code, mais cette fois basé sur les lettres de l’alphabet. Je voulais laisser un peu de mystère sur cette fameuse soirée…

Sur « [13​/​4​]​25​[​3​]​11​[​20​]​1 », la voix humaine se faisait entendre par du chant, des rires, du langage. « Champ » est plus instrumental, à l'exception de la dernière piste sur laquelle Zoé Vaisset-Louvard revient poser brièvement et joliment sa voix. Germain Orliange : Zoé (qui a aussi participé au premier album) a eu un rôle important dans l’histoire de  « Champ ». Ça me paraissait donc inévitable qu’elle participe aussi à cet album. Je voulais aussi un pont avec le premier album et sa voix collait parfaitement au projet. Le morceau où elle intervient est un morceau assez calme et mélancolique. Elle  apporte une mélodie qui donne au morceau une dimension envoûtante et permet de clôturer l'album.

Le style de l'artwork est proche de celui de l'opus précédent. Je trouve qu'il se marie bien à votre univers expressif.
Germain Orliange :
L’artwork est fait par une amie : Manon Charles. C’est elle aussi qui s’est occupée de la pochette du premier album. J’aime beaucoup son univers qui met assez bien en image des émotions et ressentis liés à l’album.

Un mot sur la production de l'album ?
Germain Orliange :
J’ai enregistré avec un ami, Steven (ancien bassiste du groupe de Post-Metal INGRINA). La partie batterie a été faite au Studio Moulin De Taule où a été enregistré le premier album. Ca a été le dernier enregistrement de ce studio qui a depuis changé de fonction. La basse a été enregistrée chez Steven et le reste je l’ai fait chez moi dans mon studio. Le tout a pris environ huit mois.

Sous quels formats et comment « Champ » est-il distribué ?
Germain Orliange :
L’album est disponible en digipack, où les dessins de Manon prennent vraiment beaucoup d’importance, ainsi qu’en cassette et en digital via bandcamp et les plateformes de streaming.

Votre activité dans les mois à venir ?
Germain Orliange :
J’ai quelques idées pour des projets futurs, mais rien de concret encore pour le moment. Il faut que je jongle avec mon travail et ma vie de famille et que je trouve le temps de concrétiser tout ça.

Merci, Confort, de m'avoir reçu.
Germain Orliange :
Merci à toi et a Ahasverus - Métaux en tous genres pour ces questions, c’était vraiment chouette d’y répondre


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