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DRAMA KING (dark rock), Mud & Concrete (11/04/2025)

Le 29/04/2025

Groupe    :    DRAMA KING
Album     :   « Mud & Concrete »
Genre      :   Dark Folk / Funeral Rock 
Influences    :   Un savant mix de Nick Cave, Madrugada, Lana del Rey et Elvis Presley
Origine        :   Quelque part vers Rennes
Sortie           :   11 avril 2025

Par Pépé St@kaTTo

Quand Yann Landry (Tadam Records / ASAP Conseils / La Grosse Radio Rock) m’a contacté pour me demander si je pouvais faire la chronique de « Mud & Concrete » de DRAMA KING pour « Ahasverus Métaux En Tous Genres », j’avoue que je n’étais pas très chaud pour me replonger dans une énième chronique d’album. D’abord parce qu’avec le temps j’avais perdu ce « mojo » qui me poussait à écrire, et puis parce que c’était devenu presque une routine, l’émotion de nouveaux albums n’étant plus au rendez-vous, je m’étais donc, tel un vilain vieil ours bigourdan, volontairement plongé en sommeil léthargique depuis quelques mois maintenant.
Mais ce nom de groupe et cette pochette avaient quelque chose d’inhabituel, un truc qui malgré moi m’attirait comme un aimant … Comme promis, j’y jetais une oreille, puis deux, et décidais finalement de me pencher sur le cas DRAMA KING !
Drama king artworkArtwork réalisé par David Brabançon.
Tracklist :
01.Broken Wings - 02.Brown & Grey - 03.Waiting for the Shades - 04.Every Dream That I Make Takes Me Back to the Start - 05.Silent Homes - 06.Drama King - 07.Between the Store Shelves - 08.Rock'n'Roll Lies
 


Première surprise, DRAMA KING n’est pas à la base un groupe mais plutôt le projet solo d’un Rennais célèbre, Kevin Gourdin, que la plupart d’entre nous connaissons pour l’avoir suivi au sein de groupes prestigieux, des keupons de THE DECLINE, à la country-folk sombre du « Maigre Sanglier Sauvage » SLIM WILD BOAR, et puis avec « les furieux » de LA BRIGADA FLORES MAGON (comme bassiste).
Kevin gourdinKevin Gourdin photographie © Yann Levy
« Mud & Concrete » est donc le premier opus de Kevin sous le nom de DRAMA KING, et comme il le dit lui-même « Il est le fruit d’un long chemin, parfois sinueux, entre les premières ébauches de morceaux et les sombres chroniques d’une vie bretonne, parfois désenchantées mais toujours passionnantes [...], un album composé avec joie, sincérité, et beaucoup d’acharnement ».
Kevin a composé et joué de presque tous les instruments sur ces huit morceaux. L’enregistrement (qui a duré quatre jours au Studio Sovaj) et le mixage ont été effectués par Antoine Le Masson (plus de détail en fin de chronique pour le matos utilisé !). Le mastering a quant à lui été confié à Harris Newman à Montréal. Le vinyle est une coproduction des trois labels régionaux KIZMIAZ Records (Nantes), BRAINSTORMING Records (Rennes) et ABRACADABOOM Records (Langonnet).
L’album débute avec « Broken Wings » sur des nappes de claviers sombres et entêtantes, la voix rauque de Kevin appuyée par un riff lancinant de guitare nous dépeint les dégâts causés par l’alcool, véritable fléau qui touche toutes les régions de l’hexagone et particulièrement la Bretagne, lieu où il vit. Ce titre très enivrant donne d’entrée la couleur à l’album, ce sera du bleu nuit voire du noir total !

On poursuit l’immersion dans l’univers lugubre et obscur du quotidien de notre crooner triste avec « Brown & Grey ». Cette balade hivernale nous amène dans une virée en voiture dans la campagne bretonne. Les couleurs sont délavées, la musique dépouillée à l’extrême. Quelques accords plaqués sur le piano, des arpèges dégoulinants de regrets, invitent à la réflexion. Quel avenir pour ce monde ? Et puis un gazouillement raisonne sur le siège arrière, un bébé dors paisiblement, le futur est là, il faut continuer à rouler et aller de l’avant. Un sublissime morceau sur la paternité, très touchant.

C’est sur des arpèges très flamenco/rock typés années ’50 que démarre « Waiting for the shades ». Beaucoup de réverbe et de chorus dans cette intro mélodique, pour cette fois une ballade à l’ambiance gothique. Les paroles sont envoutantes et abrasives, noires et profondes. Ces nuances très sombres nous plongent dans de longues nuits d’angoisses sans cesse renouvelées, mélange de messe funèbre et de tango sinistre, comme un appel du néant, une malsaine fuite en avant … C’est triste mais si beau à la fois !
Le très Country Rock Galatique « Every dream that I make takes me back to the start » nous plonge dans le western urbain des HLM que côtoie Kevin, savant mélange de despérados et de sheriffs où chacun fait sa propre loi ! La chevauchée à travers cet univers hostile s’effectue sur une musique très chaloupée, typiquement Far West, enjôlée par un discret piano bastringue et une guitare folk envoutante. Après avoir quitté le saloon, le cow-boy rejoint donc paisiblement son « Home Sweet Home » pour retrouver un semblant de sérénité auprès des siens. Encore une très belle ballade épique !
« Silent Home » démarre sur la voix seule de Kevin, comme une mystique prière. Les nappes de claviers accentuent cette atmosphère d’abandon que l’on retrouve tout au long du morceau. On retrouve ici toute la symbolique de la pochette de l’album, celle de ces maisons fermées une bonne partie de l’année, ces bâtisses silencieuses le jour et glauques la nuit, aux volets fermés, qui ne revivent que pour quelques jours. Un morceau triste et joyeux à la fois mais malgré tout d’une beauté surprenante.
La piste numéro 6 « Drama King » qui porte le nom du projet est également une ballade très sombre. Drama pour tous ces évènements tragiques qui jalonnent notre vie quotidienne, et King comme pour un ultime clin d’œil à Elvis, le seul et unique Roi, « martyr maudit » tragiquement disparu … Comment rester soi-même sans faire semblant, comment faire pour ne pas porter les mêmes masques, neutres et anonymes, pour se fondre dans la masse ? Il subsistera toujours les chanceux, les nantis d’un côté, les défavorisés, les laissés pour compte, les paumés de l’autre ! La voix de Kevin est grave et torturée, et les arpèges égrenés, comme des coups de canif dans l’âme, raisonnent comme une funeste prophétie. 
L’angoissant « Between the store shelves » est assurément le morceau le plus rock de l’album.  Plusieurs changements de rythmes dans ce titre, avec des parties claviers se voulant plus légères et aérées, des riffs guitares toujours aussi incisifs, une batterie beaucoup plus présente ; et un final explosif, de toute beauté. Le sujet abordé ici est la précarité, le mépris des classes populaires et l’exploitation de ces employés anonymes qui travaillent dans les rayons de grandes enseignes et auxquels on laisse entrevoir pour le futur un avenir radieux, mais qui restent malheureusement coincé dans un présent statique et impersonnel.
Une intro arpégée, une voix résignée et éthérée, appuient ce mantra maléfique, « Rock’n’roll lies », nos rêves d’adolescents ne sont que de la poudre aux yeux, nos « Rocks Stars » d’antan qui nous ont tant fait rêver ne seraient en fait que de « fausses idoles » ! Kevin l’affirme, lui qui a côtoyé ce milieu du « showbiz », cette pseudo liberté n’est qu’autodestruction et égocentrisme … Ce dernier titre vient conclure de manière magistrale ce premier opus de DRAMA KING.
« Mud & Concrete » est une plongée en apnée dans les profondeurs sombres de notre époque, une chronique de cette vie tourmentée, huit tableaux intimes et personnels, pour au final, un album sombre et mélancolique qui ne peut pas vous laisser indifférent et dont vous ne ressortirez pas indemne !
En ce qui me concerne, « M&C » devient un opus majeur dans ma discothèque, une balise temporelle, le témoin d’un début de mois d’avril 2025 funeste, où j’ai perdu un être cher, un pansement miraculeux sur mes blessures, un talisman poétique pour l’avenir, une béquille sonore pour mes vieux jours. Merci m’sieur Kevin pour cette œuvre magnifique !
Kevin a également bien voulu me fournir quelques informations sur l’élaboration de cet album, et je l’en remercie :
[Concernant la prise de son, tous les instruments ont été enregistrés au Studio SOVAJ, dont le cœur est une console analogique SAJE (visible sur les photos) :
https://www.facebook.com/studiosovaj/
J'ai fait les prises de voix tout seul dans un gîte isolé dans les monts d'Arrées avec ma carte son RME et un micro Neuman TLM193.
Pour la prise de son :
- Toutes les pistes guitares ont été faites avec ma Fender Jazzmaster qui passait dans un ampli Vox AC30 et une ribambelle de pédales d'effets : Overdrive OCD Fulltone, Reverb Strymon BIg Sky, chorus et disto MXR entre autres.
- En claviers et synthés on a utilisés un Mellotron (nappes violons, chorales et piano), Un Kork Minilogue XD (pour les sons plus modernes et les textures) et un Moog Minotaur (pour les basses synth). Tout ça passait dans le même pedalboard que la guitare.
- Pour la guitare basse j'ai utilisé ma Fender Precision.
- Pour les batteries on a utilisé une Pearl des 60's (visible sur une des photos du studio)].


C'est donc en « vrai groupe de rock » que cet album sera présenté sur scène, outre Kevin, quatre musiciens additionnels seront présents sur la tournée 2025 ! 
Drama king liveDe gauche à droite les Rennais : Nico à la batterie, Ced à la basse (Food Fight, Slim Wild Boar, The Decline), et les Nantaises : Alice à la guitare (Middle Child, Panique, Alice HA) et Marthe aux claviers (Feu !, Brainfreeze).
Pour commander la galette c’est ici :

Et pour suivre le groupe :

 

TWAT UNION (rock), Don't Look It In The Eye (04/04/2025)

Le 27/04/2025

A coups de riffs punk-rock, Twat Union se fait l'héritier des Pretenders et de Blondie.
Par Ahasverus

Twat unionVoici un jeune groupe hypermédiatique dont l'avenir semble bien lancé.
Avec un EP seulement, les Britanniques de TWAT UNION ont pris d'assaut les médias spécialisés.
Twat Union prévient : « Don't Look It In The Eye ». Quel toupet !
Twat union bandCar l'objet, sorti le 4 avril, pourrait bien être addictif.
En fer de lance, l'ironique « Singer of the Band ».

Au total, cinq titres aux lyrics mordants,  A coups de riffs punk-rock, Twat Union se fait l'héritier des Pretenders et de Blondie.
La formation britannique est une hydre à six têtes, dotée d'un saxophone, d'un clavier, d'une voix qui met du groove dans la déconne.
Moins de 15 minutes pour ce premier opus. L'exercice semble sans péril, mais des morceaux comme « Little Pink Drill » et « Danger Boob » obtiennent un prix d'excellence.
Nul doute que Twat Union saura transformer l'essai !
« Don't Look It In The Eye » est disponible via Alcopop! Records depuis le 04/04/2025.

LUCIE SUE - Souvenirs de classe de neige

Le 26/04/2025

« I’m 9 and new / And it's gonna be cool / Gonna go with my schoolmates to Bachat-Bouloud ».
Par Ahasverus
Lucie sue portraitBachat-Bouloud. Le nom sonne dans la bouche avec gourmandise. Il fait penser au bachi-bouzouk cher au Capitaine Haddock...
Un nom qui a suffisamment inspiré la rockeuse Lucie Sue pour qu'elle en fasse un titre de son deuxième album.

Souvenirs de classe de neige : « I don't wanna go / No no / I don't wanna waste more time here in Bachat-Bouloud »
Car Bachat-Bouloud n'a rien à voir avec les mercenaires de l'Empire turc invoqués dans Tintin : en patois, un « bachat » est un point d'eau, qu'on pourrait traduire par « bassin », tandis que Bouloud est un nom de famille plutôt répandu en Isère. 
Bachat-Bouloud, nous explique le site de la station de ski de Chamrousse, est ainsi le nom d'un lieu-dit où le berger Bouloud avait installé une succession d'abreuvoirs pour son troupeau.
C'est donc aussi le nouvel extrait de l'album « Battlestation », qui succèdera à  « To Sing in French », un premier long format que Lucie présentait en 2023.
En janvier 2025, elle annonçait ce nouvel album en mettant en ligne le morceau éponyme, une chanson qui se veut un manifeste pour l'émancipation des femmes. Une cause qui a tendace à patiner ?

En février, elle célèbrait la faiblesse, les engagements jamais tenus, et promettait que cette fois c'est bon, on ne l'y reprendrait plus. 

En mars,  elle était une mère de famille qui tentait de se faire obéir de ses enfants en leur parlant Allemand. Le résultat n'était guère convaincant...

Mais côté musique, Lucie assure ! 
Un belle trajectoire rock pour la jeune violoncelliste qui découvrait la guitare à quinze ans ! Après une candidature pour le poste de bassiste au sein de Steel Panther qui la plaçait parmi les finalistes en lice, Lucie a fait un passage remarqué au sein de la formation parisienne  Furies. Elle voit maintenant son nom briller sur l'affiche du Hellfest, Mainstage 1,  ouvrant la journée pour Scorpions, Myles Kennedy, Tremonti, Black Country Communion... Pas mal, non ?
Lucie sue 1On la verra aussi à Rennes le 4 octobre 2025.
Lucie sue concertC'est bel et bien parti pour Lucie ! Pour ne rien perdre de son actualité, abonnez-vous à la page Lucie Sue !
« Battlestation » sortira fin août 2025.
Lucie sue battlestation

AVANTASIA (metal opera), Here Be Dragons (28/02/2025)

Le 26/04/2025

« Here Be Dragons » comporte de grands moments de power mélodique qui permettent au génie créatif de Tobias Sammet d'exploser.
Par Ahasverus
Avantasia here be dragonsC'est dans un artwork de Rodney Matthews, qui dessina la pochette du « No Mean City » de Nazareth ainsi que celles de nombreux Magnum ou Praying Mantis, que nous est livré le dixième album d'Avantasia.
« Here Be Dragons » a été entièrement écrit et composé par Tobias Sammet. Il est mixé par Sascha Paeth (Rhapsody, Kamelot, Edguy, Epica) et masterisé par Michael Rodenberg (Rhapsody, Kamelot, Epica).
Si certains invités font figure de membres permanents (Bob Catley, Michael Kiske), d'autres intègrent le club prestigieux, tels Tommy Karevik de Kamelot , Kenny Leckremo de H.E.A.T, et Adrienne Cowan de Seven Spires, la seule femme de la bande.

Tobias Sammet reste en territoire connu. Si son oeuvre rappelle sa discographie, il évite l'auto-plagiat par son sens mélodique exceptionnel, et il faut être fine bouche pour rejeter quelque chose de cet album quand on est amateur du genre.
« Here Be Dragons » s'imposera-t-il parmi les meilleurs albums d'Avantasia ? On pourra toujours pinailler, le trouver plus ceci / moins cela... « Creepshow », où Sammet opère seul, « Here Be Dragons », « The Moorlands At Twilight » et « Everybody’s Here Until The End », restent de grands moments de power mélodique qui permettent au génie créatif d'exploser.
Tobias Sammet a rendu sa nouvelle copie, et c'est une orfèvrerie mélodique. 

LADY LIBERTY - Second souffle

Le 20/04/2025

LADY LIBERTY travaille sur le successeur de son album éponyme.
Par Ahasverus
Photographie LADYLIBERTY par Maïwé Photographie

Lady liberty maiwe photographie

Ce trio se faisait remarquer en 2019 avec un album éponyme orienté rock 70's, particulièrement marqué par la voix caractéristique de Vitha Sai.

Le second opus est en phase de production.
Il aura une direction très pop 80’s, indique le groupe, qui cite notamment Kate Bush, Vangelis, The Weeknd et Hans Zimmer parmi les musiciens qui auront orienté sa nouvelle direction artistique.
Les Parisiens ajoutent : 
« Les claviers seront, comme toujours, très importants dans la production de notre second album. Nous avons le plaisir d’avoir engagé le superbe claviériste Nicolas Dri pour enregistrer les claviers. Il nous a accueilli dans son studio. Nous voulons retrouver les nappes synthétiques des années 1980. Les inspirations de départ seront Vangelis, Tony Banks de Genesis ou bien David Paich de Toto. »
Après une longue pause, le groupe est de nouveau actif sur les réseaux sociaux. Suivez l'avancée du futur album sur sa page Facebook.

MANIGANCE : un supplément d'âme

Le 20/04/2025

MANIGANCE marque sa trentième année d'un best-of entièrement enregistré par le line-up actuel.
Par Ahasverus

 


MANIGANCE a 30 ans !
En 1995, nous rappelle la formation béarnaise, naissaient les premiers accords de « Sans fard » et de « Signe de vie ». Ces deux premiers morceaux seraient gravés sur l'album « Signe de vie » deux ans plus tard, un six titres auquel le label Brennus donnait sa chance, mettant le pied à l'étrier à une formation qui partait au galop et qui ne ralentirait jamais.
Trente ans, huit albums studio et un album live plus loin, Manigance propose de fêter dignement son anniversaire avec « L'Âme de Fond », un best-of sur lequel chaque piste est un classique du groupe réenregistré par le line-up actuel.
Manigance lame de fondCe bain de jouvence est l'occasion pour les Palois d'inviter quelques amis de la scène française à contribuer à la fête, invités que Manigance dévoile au fil de l'eau de sa page Facebook.
Ainsi Yves Campion (Nightmare)  rejoint-il Carine Pinto sur le titre « Mourir en Heros », tandis que les musiciens d'Existance posent un solo de guitare sur « Envahisseur » et que Pat Têtevuide (Legba) se la joue acoustique sur « La Mort dans l'Âme ».
Mais c'est un autre morceau que François Merle et sa bande ont choisi de mettre en avant comme premier single. Il s'agit du titre « L'Ultime Seconde ».

« L'Âme de Fond » sera disponible le 30/05/2025 en digital, en CD et en double vinyle.
Il sera livré dans un bel artwork signé Stan W Decker. C'est une sortie Verycords déjà disponible à la précommande.
MANIGANCE est en concert à Paris (Le Petit Bain) le 22/04/2025 avec ADX.
Manigance petit bain

DUST IN MIND - La renaissance

Le 19/04/2025

Parce qu'on ne peut pas être et avoir été DUST IN MIND fait son retour dans une formule totalement différente.
Par Ahasverus
 


DUST IN MIND EST DE RETOUR !
Il revient avec une formule totalement nouvelle, lui qui marquait les esprits avec l'énörme « CTRL », son quatrième album.

Dust in mind artwork

C'était en 2021, les Strasbourgeois  opéraient en quintette.
A la guitare Philippe Miralles, à la basse Xavier Guiot et à la batterie Thomas Marasi. Au chant, la charismatique Jennifer Gervais, qui portait l'image de Dust In Mind. Au chant encore, la tête pensante et cheville ouvrière de la formation, Damien Dausch, guitariste et chanteur, mais aussi principal compositeur, responsable du son et du visuel. Jennifer et Damien étaient deux des fondateurs du groupe.
Avec « CTRL », Dust In Mind frappait remarquablement fort. Non seulement par la qualité et l'originalité de ses compositions (le pont Piaf de « Synapse »)  mais aussi par  une pochette à la hauteur des grands albums, pour laquelle posait Freaky Hoody, l'homme le plus tatoué de France... 
Si Dust In Mind ne pouvait défendre« CTRL » sur scène pour cause de pandémie, il le vendait magnifiquement par une série de clips digne des meilleures formations internationales, tel ce « Synapse », tourné en une heure seulement, qui lui permettait de devenir le premier groupe de l'histoire du Metal à avoir tourné un clip sur la Tour Eiffel !

Autre moment fort qui contribuait à inscrire « CTRL » dans nos mémoires, « Speak For the Voiceless ».
Ce clip voyait le groupe utiliser la langue des signes dans un effet des plus saisissants.

La pandémie eut-elle un effet pervers sur le fonctionnement du groupe ? En août 2023 les routes de Jennifer Gervais et de Dust In Mind se séparaient «  après beaucoup de réflexion et d'introspection ». « Pour des raisons personnelles, je tire ma révérence de ce groupe que j'ai fondé il y a dix ans et dans lequel j'ai mis mes tripes, mon temps et tout mon cœur », disait la Strasbourgeoise. Dust In Mind, quant à lui, s'engageait « à aborder ce nouveau chapitre avec un cœur et un esprit ouverts », sollicitant votre compréhension et « votre compassion pendant cette période de transition alors que nous naviguons à travers ces changements ».
Tourmente, tourmente... Pour la suite de l'aventure, Dust In Mind sollicitait Maellie-Jenny Dewailly, qui remplaçait avec courage Jennifer au débotté dans une série de concerts.
Puis Dust In Mind quittait l'écran de nos radars... pour y réapparaître le 11/04/2025 avec un nouveau titre : « My Way » !

Loin de capitaliser sur son passé, Dust In Mind revient sous la forme d'un trio désormais composé de Damien Dausch (chant, guitare), Xavier Guiot (basse) et Thomas Marasi (batterie). L'absence de contrepoint féminin donne aux Strasbourgeois un visage radicalement changé. Ils expliquent : 
« My Way marque la renaissance de Dust In Mind. Brut, honnête et indestructible. Plus de compromis. Plus de retenue. Voilà qui nous sommes désormais. Nous avons tout donné pour ce premier pas. Douleur, liberté, vérité : cette chanson parle de choisir sa propre voie, même quand ça fait mal. Il s'agit de lâcher prise, de se relever des décombres et de dire enfin : Je crois qu'il est temps ! »
Côté public, à en juger par les commentaires postés sur Youtube, les réactions sont globalement favorables, tout en rendant hommage à l'ancienne formule. En tous les cas, qu'on aime ou pas Dust In Mind dans sa version trio, il est clair que le groupe ne ment pas : il pratique la musique qu'il aime avec une intégrité maximale.
Dust in mind 1

COR PERDITUM - Le cri du cor

Le 13/04/2025

« Je n avais ni plans, ni volonté de changer : je me suis laissé porter par la musique ! »
Par Ahasverus
Cor perditum« Cancer Alley »...
Elle existe, cette « Allée du Cancer ». Le site web de Human Rights Watch la situe en Louisiane. C'est une bande longue d'environ 140 kilomètres qui court le long du Mississippi, entre la Nouvelle-Orléans et Bâton Rouge. Là, des laissés pour compte vivent à proximité de quelques deux cents sites nuisibles pour la santé. (article disponible ici : https://www.hrw.org/fr/news/2024/01/25/etats-unis-la-cancer-alley-de-la-louisiane)
C'est par elle que nous arrive Cor Perditum, le projet naissant de Jérôme (ex-Jirfiya) et Suzy. 

Jérôme explique : 
« Aux Etats-Unis, en Louisiane ou dans la Comté de Charlotte, des personnes vivent à proximité d'usines de plastique et de caoutchouc. Les cheminées expulsent des fumées toxiques, et ceux qui vivent aux alentours de ces usines tombent malades : cancers , asthme... Les gens essayent de prouver que l'air qu'ils respirent est malsain, mais c'est très compliqué. Aux Etats-Unis, il n y a pas de distance limite obligatoire entre les usines et les habitations. Les plus démunis, en particulier les Hispaniques et les Afro-Américains, n'arrivent à obtenir de crédit que dans ces quartiers malsains. Ce phénomène s'appelle le redlining, c'est fait pour que ces déclassés ne puissent pas se mélanger... C'est affreux : on force les personnes les plus pauvres a se loger dans des environnements toxiques et dangereux  !  »
Cor perditum jerome« Cancer Alley » est donc le premier morceau dévoilé d'un album engagé qui comportera huit pistes. Des titres dans la lignée de ce que Jérôme pratiquait avec Jirfiya. La guerre, la religion la santé mentale, l'écologie et la consommation font partie des sujets abordés,  «  mais toujours du point de vue des opprimés et des laissés pour compte ! »
Musicalement, le guitariste-growler précise : 
« Je ne me suis pas posé de limites au niveau du style, et je n'avais ni plans, ni volonté de changer : je me suis laissé porter par la musique ! Peut-être que ça sonne comme mes autres projets, peut-être pas... Mais c est toujours moi qui ai composé et écris pour les groupes au sein desquels je jouais ! »
Coline Verger au violon et Quentin Fauré au violoncelle complètent la formation aux côtés de Jesse Haddad (batterie) sur ce morceau. Les cordes agrémentent ainsi cinq des huit pistes de l'album, qui s'appellera « The Truth Behind ». Un opus qui revient de loin, à en croire  Jérôme: 
« J avais perdu la volonté de jouer pour quelqu'un d'autre que moi. J ai continué à jouer et à composer seul, sans but précis, puis j'ai fini par me dire que si je trouvais la bonne personne, ça vaudrait le coup de faire quelque chose de ces morceaux. J'ai rencontré Suzy via internet. On a tout de suite accroché, et on avait beaucoup de références communes. Initialement, je ne cherchais pas particulièrement une voix féminine, mais ça m'a paru évident quand elle a fait les premières maquettes. Et je suis fier de vous présenter ce premier  extrait de notre album à venir. »
Cor perditum suy« The Truth Behind » sortira courant 2025.  Suivez et soutenez Cor Perditum en likant leur toute jeune page Facebook : Cor Perditum