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COBRA SPELL (heavy metal), Anthems Of The Venomous Hearts (28/03/2025)
Le 30/03/2025
En 2023, COBRA SPELL faisait son petit effet avec « 666 », un premier long format que créditait un line-up ébouriffant et 100% féminin.
En 2025, la bande à Sonia Anubis revient sans la guitariste Noelle Dos Anjos (Nungara) et sans la bassiste Roxana Herrera.
A proprement parler, ce retour n'est pas matérialisé par de nouvelles compositions : Sonia Anubis a en effet choisi de revisiter avec Kristine Vega (chant) deux morceaux de « Love Venom » (2020) et deux autres de « Anthems of the Night » (2022), les premiers EP de la formation heavy metal. Elles remettent aussi à l'honneur « Flaming Heart », le premier single qu'enregistrait Kristina Vega pour Cobra Spell. Ce titre est également mis à disposition dans sa version japonaise.
Cette édition collector vient donc occuper le terrain tout en permettant de retrouver quelques bonnes chansons qui ont marqué les débuts du groupe.
Si les versions proposées sont des copier-coller des originales, « Anthems Of The Venomous Hearts » a l'avantage d'avoir un meilleur son, signé, comme les deux premiers EP, par Alejandro Gabasa Barcoj.
Le travail de Kristina Vega au chant est parfait malgré que les titres n'aient pas été composés pour elle.
Sonia Anubis (guitare, basse, claviers) et Kristina Vega (chant) renvendiquent l'essentiel du travail aux côtés de musiciens de session.
« Anthems Of The Venomous Hearts » a été produit entre l'Espagne et la Hollande.
Son artwork est de Alexey Gorboot.
L'EP est disponible depuis le 28/02/2025.
Le 23/03/2025
Le groupe de thrash metal Game Over sortira son nouvel album le 25 avril 2025 chez Scarlet Records.
Ce dix pistes s'appellera « Face The End ».
Formé en 2008, Game Over a récemment modifié son line-up avec les arrivées de Leonardo Molinari (basse, chant) en 2024 et de Danny Schiavina (chant) en 2025.
Avec ces nouvelles forces vives, les Italiens ambitionnent de propulser leur musique à un niveau supérieur en studio comme en live.
Game Over présente « Face The End » comme un album à l'âme double : un avertissement sur la situation critique du monde occidental et un appel à relever les défis qui marquent souvent un nouveau départ.
Pour annoncer le futur album, Game Over a mis en ligne « Lust For Blood », un premier single. Conçu pour évoquer l'âge d'or du cinéma d'horreur, le clip se veut un hommage à l'esthétique horrifique emblématique des années 80.
Après avoir foulé les scènes d'Europe, des U.S.A., du Japon ou de la Chine, partageant les planches avec Megadeth, Exodus, Testament ou encore Overkill, Game Over sera au Lions Metal Fest de Montagny (69) le 08/06/2025.
« Face The End » sortira le 25 avril chez Scarlet Records.
Le 22/03/2025
SILVER DUST a levé le voile sur un premier extrait de son futur opus, « Symphony of Chaos ».
Un album dont l'artwork est signé par Lord Campbell, le chanteur et fondateur du groupe.
Le groupe suisse rejoignait l'écurie M&O Music en mai 2024 et cette galette sera la première à paraître sous ces couleurs.
Sur l'album, Silver Dust écrit :
« Nous sommes fiers d’annoncer la sortie de notre cinquième album studio, Symphony Of Chaos, prévue le 4 avril 2025 via M&O Music ! Douze nouveaux morceaux, plus puissants et sombres que jamais, prêts à vous plonger dans les profondeurs de l’inconnu. Façonné par la touche unique de Lord Campbell, ce nouvel opus explore les tourments de l’âme humaine. Il repousse les limites de notre univers, où chaos et harmonie s’entrelacent dans une symphonie envoûtante. »
Avec cinq longs formats au compteur, Silver Dust a déjà bien bourlingué. On trouve sur son parcours une prestation au Montreux Jazz Festival ainsi qu'une collaboration avec Lordi, tandis que les Helvètes foulaient les mêmes scènes que Kiss, Nightwish, Scorpions, Europe, ZZ Top, Rotting Christ ou encore Amon Amarth...
Le premier extrait du cinquième album, dont la sortie est annoncée le 4 avril 2025 via M&O Music, s'appelle « Salve Regina ». Le clip a été tourné à l'Église des Jésuites de Porrentruy.
BLOODYWOOD (Nu/Folk Metal), Nu Delhi (21/03/2025)
Le 22/03/2025
Saupoudrant son album d'épices, Bloodywood donne a « Nu Delhi » un goût caractéristique.
Par Ahasverus
Tout frais tout chaud, voici le nouveau BLOODYWOOD !
Après Rakhsak (2022), le groupe revient avec un nouvel album, « Nu Delhi ».
« Jeu de mots de bon aloi ! », eut ponctué le grammairien Jacques Capelovici. Car Bloodywood annonce la couleur dans un titre d'album qui marie le Nu Metal et la capitale indienne.
C'est que, musicalement, Bloodywood fait saillir ses racines à la manière d'un The Hu ou d'un Dirty Shirt. C'est la marque du pays de Gandhi que porte cette fois chaque composition.
Saupoudrant son album d'épices, Bloodywood donne a « Nu Delhi » un goût caractéristique. Le métissage s'accentue encore le temps d'une participation des Japonaises de Baby Metal (« Bekhauf »).
Le Nu-Metal épouse plutôt qu'il ne bouscule les sonorités indiennes. Les parties folkloriques, instrumentales (« Hutt ») ou vocales (« Dhadak ») sont un passeport pour des paysages d'une élégance particulière qui viennent en contrepoint des riffs brutaux. Dans cette association, aucun ne soumet l'autre. Le brassage multiculturel opère en parfaite harmonie. La puissance est le mur porteur de cet album, et les nuances folkloriques sont des poutres apparentes. La fluidité est de mise malgré que les ingrédients les plus disparates s'enchaînent ou s'entremêlent.
Les huit titres courent sur trente-trois minutes.
« Nu Delhi » est disponible depuis le 21/03/2025.
Le 16/03/2025
Mouvement de line-up au sein du groupe d'AKIAVEL : la formation death de Provence, Alpes, Côte d'Azur, a annoncé le 15/03/2025, « pour des raisons personnelles et professionnelles », le départ de son batteur Butch.
Photographie : Akiavel par Mr Cana - de gauche à droite Chris (guitare), Auré (chant), Butch (batterie) et Jay (basse)
Tout aussi discret, Butch a confirmé la nouvelle sur les réseaux sociaux :
« Après une mûre réflexion, j'ai décidé qu'il était temps pour moi de tourner la page Akiavel. Cela aura été une belle aventure musicale pendant six années, et je remercie sincèrement tous ceux qui ont cru en ce projet et nous ont supportés tout au long de ces quatre albums et nombreux concerts. Je souhaite au groupe et à l'album à paraître prochainement, enregistré à l'automne dernier, tout le succès qu'ils méritent. A bientôt pour de nouvelles aventures musicales ! »
Butch était batteur d'AKIAVEL depuis 2018, année de sa création.
« InVictus », le quatrième album d'AKIAVEL, est annoncé pour le 04/04/2025 (le 11 avril pour les vinyles).
Le groupe a mis en ligne un extrait de ce futur opus. Il s'agit de « Lights for Life », la huitième piste de l'album.
Retrouvez Akiavel sur ses dates françaises :
MARKO HIETALA (hard heavy), Roses From the Deep (07/02/2025)
Le 16/03/2025
Marko Hietala fait au rock l'une des plus belles offrandes de ce premier trimestre 2025.
Par Ahasverus
Après un départ de Nightwish en 2021 qui semblait le voir rangé définitivement des voitures, Marko Hietala revient avec un album solo intitulé « Roses From the Deep ».
S'il retrouve le temps d'un morceau (« Left On Mars ») sa complice Tarja Turunen, le disque du Finlandais est globalement plus rock et hard/heavy qu'il n'approche du Metal symphonique pratiqué par la formation de Timo Holopainen.
Mais l'album est en fait un patchwork musical qui cabote de la lourdeur du heavy dissonnant (« Proud Whore », « Impatient Zero »), au hard bluesy (« The Devil You Know »), du folk metal (« Tammikuu ») au lyrisme d'un Bruce Dickinson (« Two Soldiers » ), du groove d'un Ian Gillan (« Rebel of the North ») à l'inspiration progressive celtique et heavy (« The Dragon Must Die »).
Avec pour conclusion la ballade qui donne son titre à l'album, « Roses From the Deep » est une mosaïque de morceaux pastel, jamais franchement dépareillés, et tous parfaits dans leur style.
Enchaînant des propositions souvent au-delà des cinq minutes, Marko Hietala confirme son envergure grandissante sur la planète Metal. Ses réalisations font penser à Deep Purple, à Bruce Dickinson, nous faisant oublier totalement Nightwish. .
ll est évident qu'aucun titre n'a vocation de remplissage, tout est généreux, libre et éclaté et compose l'une des plus belles offrandes de ce premier trimestre, qui caracolera probablement parmi les meilleurs albums de l'année 2025.
« Roses From the Deep » est disponible depuis le 07/02/2025. C'est une sortie Nuclear Blast.
MAJESTICA (power mélodique), Power Train (07/02/2025)
Le 15/03/2025
Majestica a resserré son propos et extrait le meilleur de ce qu'il sait faire.
Par Ahasverus
Après le heavy de « Above the Sky »(2019) et la grandiloquence de « A Christmas Carol » (2020), « Power Train » est le troisième long format de la bande à Tommy Johansson sous le nom de Majestica, le groupe de Boden ayant eu une préhistoire sous le nom de ReinXeed.
Pour l'artwork, les Suédois ont fait confiance à Jan Yrlund (Darkgrove Design), artiste finlandais qui a notamment réalisé des pochettes pour Delain, Korpiklaani et Prestige.
L'entame frappe très fort avec une chanson-titre catchy, meilleur morceau de l'album et single addictif.
Si le reste n'a pas toujours la même intensité, « Mélodie » reste le maître-mot du power metal de Majestica.
« Power Train » le bien-nommé est une synthèse des deux albums qui le précèdent, associant le heavy de l'un et la qualité du son de l'autre avec une meilleure conjugaison de la voix lead et des choeurs.
Fondateur et âme du groupe, le chanteur Tommy Johansson dépeint ainsi ce nouvel opus :
« Un album de Power Metal explosif et très mélodique, avec de nombreuses mélodies accrocheuses, des solos de guitare épiques, de puissants chants de power metal et des percussions rapides mais lourdes ! »
Il ajoute : « Nous avons pris les mélodies et les éléments de power metal de notre premier album et les avons mélangés avec quelques arrangements de chœurs et d’orchestre du dernier – le mélange parfait ! »
Si Majestica a abandonné l'aspect cinématique du dernier album, le son, mixé par Jonas Kjellgren déjà présent sur « A Christmas Carol », est tout aussi soigné, laissant une belle place aux instruments.
Le songwriting immédiatement accessible entre deux accès de génie, restera plaisant sur la durée.
Le chant de Tommy Johansson, quand il visite les cîmes, rappelle celui de Michael Kiske, référence absolue du power mélodique. Il est aussi très agréable dans les médiums.
Bref, avec « Power Train », Majestica a resserré son propos et extrait le meilleur de ce qu'il sait faire.
Disponible depuis le 07/02/2025, « Power Train » est une sortie Nuclear Blast. C'est l'une des meilleures propositions de ce premier trimestre 2025, en tous cas dans la catégorie power metal.
MARCH OF SCYLLA : SONS OF MYTHOLOGY
Le 15/03/2025
« Je peux me mettre dans la peau d’Ulysse ou dans celle d’Achille, et questionner mes propres choix de vie. »
Une interview d'Ingrid Denis
C'était un soir de concert au KLUB, antre du Métal à Paris, organisé par BGP Music Live. Plusieurs formations étaient invitées, et une chanteuse de rock prog pleine de doutes se demandait si son groupe allait coller au style très Métal de la soirée.
Appelons ça le trac !
Comme souvent dans ces cas-là, on observe et on se laisse porter, c’est ce qu’il y a de mieux pour se faire surprendre. Car l’affiche a tenu ses promesses de diversité musicale, et fut l’occasion de rencontrer de joyeuses personnalités en coulisses.
Ce soir-là donc, il y avait le groupe de Post Metal MARCH OF SCYLLA, venu tout spécialement d’Amiens pour leur seconde date dans la capitale. Les côtoyer quelques heures, c'est apprécier leur gentillesse, admirer leur talent, et être bluffés par leur sens du casting : on ne s’attend pas en effet à tomber sur les Sons Of Anarchy en plein Paris !
Après 2 EPs remarqués, leur premier album, ANDROMEDA, sort le 7 mars 2025, et loin des rades poussiéreux de trafiquants Californiens, c'est plutôt du côté de la Grèce et de ses contes mythologiques que le combo a puisé pour façonner son univers mystique et puissant, alliant la complexité du son et la réflexion sur la nature humaine. Le résultat est envoûtant, et vous colle à l’esprit autant qu’il suscite de frissons devant l’intensité des riffs et du chant.
Pour vous aider à mesurer leurs qualités, sachez qu’ils sont signés chez KLONOSPHERE, excellent promoteur de la scène française Métal la plus pointue, tendance haute couture : KLONE bien sûr, mais aussi MAUDITS, NO TERROR IN THE BANG, ou encore SEEDS OF MARY sont dans le roster. En pleine ascension, ces gars-là sont bien partis pour décrocher leur place dans la constellation des meilleurs du genre, et devenir ainsi, on leur souhaite, les futurs GOJIRA ?
En attendant, la chanteuse plutôt curieuse se propose de prendre sa plume d’intervieweuse pour Ahasverus-Métaux en tous genres, afin de mieux faire connaissance avec les Amiénois.
Qui sont-ils, d'où viennent-ils, formidables métalleux des temps nouveaux ?
Ingrid : Allez, on va commencer par la sortie de cet album, le tout premier de votre formation actuelle, tout premier avec la promo intense qui s’annonce... Comment vous sentez-vous ?
Flo (chant) : Salut Ingrid, et merci pour la sympathique entrée en matière… Bah écoute, super bien, mais effectivement assez impatients d’avoir des retours sur l’album… Quand on a travaillé et investi autant pour cinquante minutes de musique, on est forcément un peu fébriles…
Ingrid : Est-ce que vous faites du Métal depuis toujours, ou vous êtes passés par d’autres styles ? Quel est votre parcours musical ?
Flo : Pour ma part depuis toujours, oui… à la fin des 90’s je faisais des reprises de grunge ou de Deftones… Ensuite on a tous eu pas mal de groupes qu’il serait trop long de citer… du death, du prog, du stoner, du psyché, et même de la cold wave pour moi ! Donc beaucoup d’aspects du rock et du métal…
Ingrid : Comment s'organise la composition chez March Of Scylla : un seul orfèvre à la musique, ou un travail collectif puis les lignes de chant ? Qui décide des samples, comment sont-ils produits (clavier, autre) ?
Flo : On fonctionne quasiment toujours de la même façon… Chris écrit la musique dans les grandes lignes en commençant par guitare et samples… ensuite on discute des structures, Gilles adapte la drum en modifiant certaines rythmiques et je termine par les voix.
Ingrid : Quel est votre morceau favori de l’album, et pourquoi ? Pour ma part j’adore le tortueux BLaAST, ou encore le combo MYRRAH/COSMOGONY avec l’intro rythmique du dernier et son refrain qu’on reprendrait bien dans la foule en festival. Il y a aussi un petit intermède un peu à part sur l’album, “TO CASSIOPEA”, comme un moment d’invocation, qui me fait penser un peu à du Dead Can Dance. Quelle était l’idée derrière, comment l’avez-vous pensé et intégré, et pourquoi pas plus long ?
Flo : Déjà, c'est super, deux des morceaux que tu cites font partie de mes préférés de l'album. “To Cassiopeia” a été pensé pour être l’intro de Dark Matter. C'est un morceau interlude avec uniquement des voix et différents effets. Je voulais une ambiance de voyage spatial et spirituel… on se promène entre les astres, on est aspiré dans le vide et le froid spatial tout en étant transcendé par cette beauté… jusqu'à mon questionnement sur la matière noire , son rôle dans la structuration de l’univers et sa possible déification pour moi.
Ingrid : Après avoir confié les mix et mastering de vos précédents EPs à Francis Caste, cette fois vous avez opté pour faire la totalité de la production avec lui. Pouvez-vous nous raconter cette expérience ? Comment cela s'est déroulé, combien de temps, et ce que cela vous a apporté techniquement ou autre, chacun à votre poste ? Quel est le niveau de satisfaction : smiley jaune orange rouge ?
Flo : Oui, énorme boulot ! Comme pour Dark Myth on a fait les prises drum chez Francis en une semaine… Énorme boulot pour Gilles mais ça permet de poser le jeu et de faire des choix, notamment grâce à son expérience. Les guitares, la basse et les voix ont été enregistrées en août dans nos Home studios respectifs à Chris et moi. Ensuite Francis a bossé quinze jours dessus pour tout intégrer et “faire de la couture”, comme il dit… C'est vraiment un travail considérable, pour lui comme pour nous car on n'a pas forcément la même idée du morceau au même moment. Alors il faut faire des choix, parfois les défendre, mais aussi faire confiance à l’expertise d’un pro… Au final on est ravi ! Maiiis il y a toujours deux ou trois trucs que personne n’entendra qu’on aurait peut être pu modifier un chouille… enfin, le mieux étant l’ennemi du bien, à un moment il faut y aller !
« Le fil conducteur, si on devait en trouver un, serait dans les histoires de personnages féminins de l’antiquité. »
Ingrid : Vous aviez un autre guitariste à l’origine du groupe apparemment, est-ce que vous avez pensé à en intégrer un nouveau depuis son départ, ou la formule à quatre vous convient ?
Flo : Oui en effet… on était inquiet après son départ, et indécis. Mais les retours qu’on a eu à cette époque étaient très bons sur le son. Et le groupe a vraiment pris un gros gap à ce moment-là. on a beaucoup tourné et on s'est rendu compte que la formule fonctionnait mieux… On ne reviendra sans doute plus jamais en arrière.
Ingrid : Question growl : comment as-tu commencé à saturer ? C'est une technique qui te venait naturellement ou tu l'as ajoutée en prenant des cours spécifiques ?
Flo : Il y a énormément de techniques de saturation, et certaines que je ne maîtrise pas ou qui ne m’intéressent pas… Personnellement j’en utilise trois : le growl death très grave que j'utilise peu car très death justement (sur l’album un peu à la fin de Death Experience), le scream hurlé qui est mon chant principal avec le chant clair, et le clair semi-saturé, celui des refrains en général… Je n’ai jamais pris de cours pour les growls. Certaines techniques sont arrivées très jeune, d’autres plus tard, à force de tester des choses et d’avoir des projets différents. Mais le plus technique reste finalement le chant clair…
Ingrid : Cet album est une continuité de l’EP “Dark Myth”, est-ce que ce sont des histoires indépendantes ou il y a un fil conducteur, quelque chose qu’il fallait approfondir ?
Flo : Hum… la continuité c'est certain. The Royal Way a été écrite juste après Dark Myth. Le fil conducteur, si on devait en trouver un, serait dans les histoires de personnages féminins de l’antiquité ayant vécu des épreuves incroyables et s’en étant plus ou moins sorties, mais sans jamais renoncer...
Ingrid : Pour écrire sur ces mythes, quels ont été tes supports ? Es-tu parti seulement des Métamorphoses d’Ovide, ou as-tu été inspiré par d'autres adaptations comme des pièces de théâtre par exemple (Racine, Anouilh), ou des films ? Tu relies ces thèmes à l'actualité, à l'expérience personnelle ?
Flo : Chris (guitares) est prof de philosophie. Quant à moi je suis plutôt historien de formation, et assez friand de récits comme l’Iliade et l'Odyssée d’Homère… En général quand quelque chose me touche dans ma vie personnelle ou dans l’actualité, je me demande si cette histoire n’existe pas déjà, et je fais des liens. Je peux me mettre dans la peau d’Ulysse (Ulysses'Lies) ou dans celle d’Achille (Achilles’Choice), et questionner mes propres choix de vie.
Ingrid : Pourquoi ce personnage d'Andromeda comme titre d’album, elle qui n’a pas de chanson dédiée ? Que représente-t-elle pour l’album ?
Flo : Je voulais un personnage féminin antique ayant subi une épreuve en faisant preuve de courage. Ce qui m’intéressait était également que son nom soit celui de la galaxie la plus proche de la nôtre puisque c'est un thème que l'on retrouve dans l’album. Faire un lien entre les mythes anciens et le cosmos.
Ingrid : Les visuels de Pierre Gacquer sont magistraux, presque hypnotiques, avec une esthétique 3D. Vous avez gardé la même ligne artistique que pour DARK MYTH. Imaginez-vous qu’il puisse y avoir un clip animé issu de l’univers graphique de Pierre, comme chez Tesseract ou Sleep Token ? (NDLR : question posée juste après le premier clip)
Flo : Merci. Oui tout à fait, c'est ce que nous avons fait avec Storm Dancer. Nous avons un ami, Médéric Harvard, dont c'est le métier. Ça donne un côté comic book vraiment sympa.
Ingrid : Vous avez choisi de lancer une cagnotte Ulule, ce qui est toujours un pari pour un groupe indé. Vous avez douté du succès de la collecte ou vous saviez que ça allait fonctionner, de fédérer autour de votre projet artistique ?
Flo : Haha ! On doute de tout quand on est artiste ! Est ce que les gens vont adhérer à notre musique, à notre univers, à notre esthétique ? Tu as beau avoir des retours super positifs, on est si nombreux sur le marché qu'il est compliqué de savoir comment ça va se passer à l'avance. Mais pour le coup on a été très agréablement surpris par la cagnotte. Enfin, on a eu peur aussi, mais c'est normal, ça se remplit surtout vers la fin… En tous cas, objectif atteint de ce côté-là !
Ingrid : Et donc depuis l’EP DARK MYTH vous avez signé chez KLONOSPHERE, LE label frenchie métal que le monde s'arrache. Comment s'est passée la rencontre avec eux ? Vous avez vu Guillaume Bernard dans un bureau avec du Champagne et des tapas ? Est-ce qu'ils ont participé de près ou de loin à la production de l'album, vont-ils s'occuper de la distribution, dans quelle mesure, etc ?
Flo : Oui, ça c'était vraiment la bonne surprise de l'année dernière ! Il nous fallait absolument un contrat de distribution pour obtenir des subventions. Perso j'étais fan déjà, et donc je misais gros sur ce label. C'est Adrien, de Victory Vision Agency, chez qui on est signé également, qui s'est occupé des démarches. Et Guillaume nous a fait confiance pour l'album à partir de trois titres entendus en pré prod !
« Maintenant pour nous l'essentiel est de faire découvrir notre musique. »
Ingrid : Question Antigone : On a vu récemment Joe Duplantier dans une campagne militante vegan, on pense aussi à Steven Wilson sur le même thème, ou encore Corey Taylor sur celui de la santé mentale. Pensez-vous que la scène Métal soit en évolution quant à la prise de parole des artistes ? Est-ce que finalement c'est “Métal” d'être militant, et pourriez-vous vous aussi être aussi engagés publiquement ?
Flo : Pour commencer à se positionner publiquement, il faut quand même déjà un certain niveau de notoriété, sinon ça n'a absolument aucun intérêt. Je trouve ça bien que certains le fassent même si on l'a vu, ça n'a quand même que très peu de répercussion. Je ne pense pas me tromper en me disant que nous nous sentons concernés par les droits des femmes et la protection de l'enfance. La montée du fascisme m'inquiète également au plus haut point. Maintenant pour nous l'essentiel est de faire découvrir notre musique. Si à un moment on nous prête une oreille attentive pourquoi pas…
Merci beaucoup Flo ! Vous pourrez également retrouver MARCH OF SCYLLA en live pour le ANDROMEDA TOUR, voici les premières dates annoncées :
- 22/03/ Clermont (Centre socioculturel)
- 19/04 Chaulnes (Metal Fest)
- 17/05 Nantes (Le Black Shelter)
- 07/06 Grenoble (Ampérage)
- 14/06 Lille (Brat Cave)
- 08/11 Douai (Unfest)
- 06/12 Amiens (1001 Bières)