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WHITE SOFA (Metal Electro) : Nouvel album en janvier 2020

Le 31/12/2019

Groupe : WHITE SOFA
Genre   : Metal Electro
Origine  : Tours

Par Dam'Aël le 31/12/2019 pour Ahasverus - Métaux en tous genres

White Sofa
est un groupe tourangeau ( Indre et Loire) fondé en 2016 par cinq musiciens talentueux qui, à l’origine sont : Gauthier Barbon (chant), Patrick Scotto-Di-Perta et Thibault Talidec (guitares), Charlie Scotto-Di-Perta (basse) et David Moreau (batterie) ; tous, plutôt plus que moins, aguerris car issus de formations telles que Phoenix Avenue, Rage Dedans… Ces loulous-là ont plus d’un...Tours... dans la poche, puisque, à force de travail, répétitions et scènes locales - ils ont fait leurs preuves en jouant aux cotés de Eths, The Arrs, Smash Hit Combo ou encore Betraying The Martyrs, sans aucune prestidigitation, mais avec un certain talent, ils nous font paraître un EP éponyme “White Sofa” très rapidement (sorti le 16 décembre 2016). Un six pistes de Rock et Metal Indus, alternant la langue de Molière et l’anglais et, qui je vous le garantis, n’est à aucun moment une langue de bois : du genre introspection et positionnement par rapport aux dérives de notre société contemporaine telles que les souffrances possibles, provoquées par la quête d’un bien-être absolu que nous impose notre modèle de consommation sociétal.
 
 
White Sofa, relooké est prêt aujourd’hui à défendre ses nouvelles compositions et son tout nouveau show dans l’hexagone pour ajouter sa pierre au Rock/Metal Français. Le Line-up a en effet été revu et corrigé avec l’arrivée d’une touche féminine qui vient y rajouter une pointe de douceur (et une part de parité), mais rassurez vous,Tristana Viana y va à touche homéopathique !!! Car ça déménage toujours autant.
Yoann Tessier est désormais derrière la guitare et Guillaume Caban martèle la batterie à baguettes rompues. Combo revisité et premier album déjà finalisé qui sortira début 2020, le 3 janvier normalement, accompagné de plusieurs clips vidéo. Pour les situer, projetez-les quelque part entre Mass Hysteria, Korn, System Of A Down et Machine Head ; White Sofa propose des compositions basées sur l'énergie, le groove et la mélodie ; une musique à la fois puissante et prenante qui émerge de la synergie efficace de ses membres.
 

Discographie

 

Avec cet EP “White Sofa”, on vous invite à prendre place sur un superbe canapé blanc... A priori pour vous offrir une écoute bien cosy de cette petite galette alitée sur la platine qui tourne gentiment... Mais ne serait-ce pas plutôt celui beaucoup moins confortable d’un psy qui va vous titiller les méninges tout en vous secouant les deux esgourdes, vous savez ces deux palettes aussi torturées que ce thérapeute, qui captent ce Rock Metal habillé de sons électro indus, parfait pour torpiller au plus profond vos entrailles en ébullition. AHAHAHAH... Sacré problème existentiel.... C’est l’effet que vous fait le tout premier titre “Lay Down qui dure peu, à l’image de la mise en place face à votre extracteur d’idées ou aux réglages qui vous arrachent les cheveux quand la journée est un peu compliquée. “L’homme Par Fait(s)”, et oui tout le monde l’attend !, en alternance de phrasés en anglais et en français, la puissance de la demande est bien ressentie avec la puissance de ce titre qui rappelle Mass Hysteria, alternance de voie claire et plus soutenue. Jolie entrée en matière pour “My Own Reason”, avec une batterie qui charme et qui tue au cours des 2’17, bien suppléée par une voix claire qui s’énerve ici et là sans toutefois se saborder en cris inaudibles et parfois exaspérants. J’ose espérer que jusqu’à présent, personne d’entre vous n’en a rien à f*** de White Sofa qui, eux, hurlent dans un bilinguisme ravageur “ I Don’t Care” leur côté réactionnaire! Quel désordre cette société et ce n’est pas ce combo qui me contredira avec “Mess” qui envoie un sacré pâté dans la marre du Metal Indus. Un véritable dédale musical qui prend la direction de l’est en tout dernier titre ; “Empty Maze” prend des couleurs et des nuances plus orientales et calme autant ce combo que l’auditeur grâce à de très jolies notes acoustiques qui s’étiolent en douceur et se dirigent vers le calme. Vous pouvez vous le lever ; Vous êtes requinqués!!! Ohohoh... le psy s’est endormi... Laissons-le tranquille, il remonte son propre labyrinthe... sans fil d’Ariane? on est tranquille pour un moment ! Alors consommons une autre part de galette.
 
 
A Bout de Fil” est le premier album studio du groupe ; les prises ont été faites dans le studio le ‘Rock Style Studio’, situé à côté de Tours, et le mix et le mastering ont été confiés à HK du ‘Vamacara Studio’, basé à Clisson (ohoh, on veut s’offrir les clés du Hellfest!). HK a notamment travaillé avec Sinsaenum, Dagoba et Black Bomb A... A noter que White Sofa est à la recherche d’un label et d’un tourneur sérieux. “A Bout de Fil”, ce sont des riffs bien lourds sur des rythmiques très rapides mais sans jamais y perdre ni le groove, ni la mélodie. Le texte est en français sur ce titre qui annonce l’album prévu, je le rappelle le 03/01/2020.
Gauthier s’explique sur les textes du groupe : “On écrit nos textes selon nos humeurs, et nous ne réfléchissons pas vraiment au retour qu’ils vont avoir. Nos textes sont sombres et critiques, c’est vrai. C’est une façon de nous libérer l’esprit d’où le nom White Sofa. On crée et on joue de la musique comme un patient pourrait aller chez un psychologue, s’allonger sur le sofa et y laisser ses mauvaises pensées. White Sofa, c’est notre thérapie ! (rire)(tiré de l’interview de MetalObs avec Gauthier Barbon).
Servi par des gros riffs et une rythmique écrasante, « A bout de fil » montre un combo maîtrisant son sujet et le très bon mix de l’album met parfaitement en valeur les instruments. Les sons Electro apportent aussi beaucoup de fraîcheur et quelques respirations à l’ensemble (« Funambule »), mais c‘est pour mieux repartir (« Le bal des vautours »). WHITE SOFA signe donc un très bon premier album assurant la relève de l’Electro-Metal hexagonale.” (François Alaouret de MetalObs). https://www.metalobs.com/white-sofag-roove-et-percutant/)
De quoi nous tenir en haleine jusqu’au trois janvier, n’est ce pas !

Les mondes de Karoline Rose

Le 26/12/2019

« Si on en avait discuté en amont avec nos partenaires, tout le monde nous aurait déconseillé de faire ça ! »

Télévision, théâtre contemporain, comédies musicales, festivals... Karoline Rose garde le vent en poupe depuis plusieurs années.
En 2017 l’infatigable artiste franco-allemande  revient à ses premières amours (elle qui montait son premier groupe de Death à quinze ans) avec
SUN, projet Metal avec lequel elle présente en 2019 l’un des EP les plus réussis de l’année, "Brutal Pop".
Nous avons eu le plaisir de lui soumettre quelques questions.
En route vers les mondes de Karoline Rose...

            
Karoline Rose Bonjour. Je vous propose d'abord un petit retour en arrière : Premier album acheté ?
Bonjour Ahasverus ! Off The Wall - Michael Jackson.

 
Premier concert ?
Michael Jackson - History Tour en Allemagne (Hockenheimring) 1997.
Michael jackson history tour live in munich 0 230 0 345 cropJ'ai lu que votre mère était une chanteuse renommée en Allemagne. C'est elle qui vous a insufflée le goût de la musique ?
Françoise Colson, ma maman, a été chanteuse de variétés en Allemagne dans les années quatre-vingt. Je l’ai vue se préparer dans ses loges, mettre du Coca-Cola sous ses talons pour ne pas glisser sur scène, j’assistais anxieusement aux concerts, j’avais peur qu’elle oublie ses paroles ! A huit mois je chantais “Volare” (alors que je ne savais pas encore vraiment parler). Je l’imitais. Elle m’a définitivement donné envie de m’y mettre aussi !

Karoline Rose avec un “K”, c'est la Caroline Rose de la maturité ?

C’est le “K” de mes origines et c’est aussi le “K” de Google ! (Rires)
J’ai fait tout mon début de carrière sous “Caroline Rose”. Il y a une tonne d’homonymes et j’ai fait autant “The Voice”ou “1789, les amants de la bastille” que des EP’s Pop Rock en solo sous ce nom. Puis Babx m’a découverte dans “Mimi, scènes de la vie de bohême”, une pièce de théâtre contemporaine mise en scène par Guillaume Vincent. On a commencé a faire de la musique Lofi expérimentale et on voulait rompre avec le passé, avoir une recherche Google plus “neutre”.
Il y avait beaucoup d’informations différentes à mon sujet. A l’époque on pensait que c’était un problème, alors je suis revenue au “K”. Aujourd’hui je trouve ce début de parcours hyper cool, rempli d’aventures improbables, mais je reste heureuse du K...

Karoline maxence

Photo © Maxence & Jonas
On dit de vous dans ​http://www.iogazette.fr​ : « Passer du chant clair à la voix criée » tout comme « passer du théâtre à la musique ». S’ouvrir donc, à tout prix : l’artiste franco-allemande décloisonne deux mondes qui s’entre-découvrent par-delà leurs scènes respectives.
"Artiste qui décloisonne deux mondes", c'est une définition qui vous convient ?

Ça me va. Je crois que c’est même la substance de mon travail et de qui je suis : Franco-Allemande (rien que ça !), Metal/Pop, Chanteuse/Screameuse, Musicienne/Comédienne, Palais des Sports/Bouffes du nord, TF1/France Culture, comédie musicale/death metal...
Je ne cherche pas spécialement à être dans ces situations là, je m’y retrouve naturellement et j’y suis bien. L’image que j’ai en tête est celle d’une personne qui met la création d’art et de musique au service des émotions, des histoires racontées, des effets que ça procure.

Dans le même esprit, j’imagine que si je vous propose de n'emporter que deux opus sur une île déserte où il vous faudrait séjourner plusieurs mois, vous choisissez ABBA et Morbid Angel ?
Ça me parait pas mal, je prendrais “Gateways to Annihilation” et “Abba Gold”. Ça couvre pas mal de terrain déjà ! Peut être ajouter un petit Hole, “Live through this”, pour la touche Indie Rock, et je serais bien pour une éternité sur l’île déserte...

Karoline gateway

MORBID ANGEL - Gateways to Annihilation (2000)
“Brutal Pop”, le concept germait en vous depuis longtemps ?
Lorsque j’avais treize ans je notais ce mot partout dans mes petit carnets de lyrics : “Brutal Pop, I wanna make Brutal Pop”.
J’aimais l’idée qu’on pourrait écrire une superbe Popsong avec de belles harmonies, une rythmique catchy (comme par exemple “Don’t stop til you get enough” ou “Can you feel it” des Jacksons) et la brutaliser. Ajouter des stayrations, des syncopes guitare/kick, du scream ou du growl quand l’émotion du texte nous submerge... J’ai toujours vu ça comme UNE matière et non pas la coexistence de deux genres.


La rencontre avec Dan Levy ( The Dø ) à un concert de Jeanne Added a cependant été déterminante dans l'impulsion et la conduite du projet, y compris dans le nom de votre groupe, SUN...

En effet, Dan m’a vue sur scène en première partie de Jeanne à la Cigale. A l’époque j’étais un peu perdue artistiquement. Il est venu me voir après le concert et a proposé qu’on bosse ensemble. J’ai mis du temps à revenir vers lui, car j’avais encore des engagements. Puis, un mois avant Rock en Seine, on s’est lancés. A ce moment, en Allemagne, la tombe de mon père avait été enlevée sans que je sois au courant. J’aurais aimé récupérer la gravure de tournesol que j’avais choisie pour sa pierre lorsque j’étais petite. Mais la pierre a été détruite... Comment est-ce qu’on rend hommage à une personne qu’on aime lorsqu’il n’y a plus aucune trace physique ? J’en ai parlé à Dan. Je lui racontais comme mon père n’emmenait sur l’autoroute dans sa Mercedes et qu’il allait a plus de deux-cents à l’heure (c’est illimité en Allemagne !). Clope au bec, musique “à donf”, j’avais le droit de sauter partout. Ça m’a marqué pour toujours ! Je cherchais alors par rapport au Tournesol (Sunflower), puis au Soleil tout court, To The Sun/SunSurfer/SunRider, puis Dan me dit : “Pourquoi pas juste SUN ?” Et nous voila...

En 2017 vous débarquez à "Rock En Seine" avec votre nouveau projet batterie /guitare-chant et des compos survitaminées alors que rien de cela n'était au programme de votre attaché de presse un mois plus tôt. C'était gonflé !
C’est vrai que c’était gonflé... Si on en avait discuté en amont avec nos partenaires, tout le monde nous aurait déconseillé de faire ça ! On est frileux, la moindre prise de risques fait peur. Pour le coup mon attaché de presse m’avait plutôt encouragée a y aller comme j’avais envie, et puis finalement ça s’est tellement bien passé (Pogo de fou !) que tout le monde a commencé à comprendre que j’avais trouvé ma voi(x)e...

Vous aimez décidément les challenges puisque vous avez réussi à insérer un titre de SUN à l'affiche de “Nous, l'Europe, banquet des peuples”, la pièce de Roland Auzet, d'après le livre de Laurent Gaudé. Comment ce passage musical est-il accueilli par le public venu voir la pièce ?

Il y en a même deux ! “I killed my man” et “Higher Fire” figurent dans “Nous l’Europe, banquet des peuples”. Je venais de faire une autre pièce (“Hedda Gabler”) avec le metteur en scène Roland Auzet, dans laquelle je jouais Théa. Roland, comme tous les metteurs en scène avec lesquels j’ai bossé, m’utilisait en tant que comédienne et musicienne. On a réfléchi ensemble et il a mis “I killed my man” réarrangé avec les filles de L.E.J (elles aussi dans la pièce) pour “Hedda Gabler”. Ensuite j’ai eu ce rôle beaucoup plus conséquent sur “Nous l’Europe”, avec ce monologue très fort qui mène à l’explosion de “Higher Fire”. Le public de la cour du lycée St Joseph applaudissait chaque soir après le morceau. En théâtre (et surtout au In d’Avignon) on applaudit qu’à la toute fin du spectacle. Je suis heureuse de provoquer ces réactions spontanées chez les gens.


Vous êtes une songwriter. Vous souvenez-vous de votre première composition ?

Oui, je m’en souviens ! J’avais onze ou douze ans et j’avais écrit une chanson qui s’appelait “Strawberries”. C’était vraiment nul et j’essayais de recruter des gens de ma classe pour m’accompagner dessus mais ils ne comprenaient pas l’harmonie que j’avais choisie ! (Rires)

Qu'est-ce qui inspire votre écriture ?
La Vie m’inspire ! Je fais partie des gens qui ont connu beaucoup de choses difficiles et horribles très tôt dans leur vie. Je m’appuie beaucoup sur mon vécu, sur les profondeurs que j’ai dû traverser et la force que j’ai trouvé en moi pour survivre et me battre chaque jour. Je m’inspire aussi beaucoup de l’amour ! C’est la force la plus puissante de l’univers.

Quel est le morceau d'un autre que vous auriez adoré écrire ?

J’aurais aimé écrire “Violet” de Hole ou “Dancing Queen” de Abba...

Sur la naissance de SUN, j'ai lu ceci dans ​https://litzic.fr/​ :
"Et puis, elle fait la rencontre de Dan Levy (producteur de The Dø entre autres). Celui-ci lui demande de lui faire écouter ce qu’elle a en stock. Après une écoute, il insiste (il a du flair le bonhomme) : tu n’as rien d’autre ? Et Karoline Rose de répondre que « si, mais tu vas te marrer. »"
Ce "tu vas te marrer", c'était la pudeur, ou vous n'étiez-pas encore convaincue de la force de ces compositions ?

Quand Dan m’a proposé un rendez-vous pour écouter ma musique je m’étais conditionnée à lui faire écouter des choses dont je pensais qu’elles lui plairaient... Pour moi un producteur de Pop et d’électro-pop, n’allait pas être sensible au rock/metal et encore moins à ma brutal pop. A cette époque j’étais fragile, j’avais trop écouté d’avis sur ma musique et je n’avais plus aucune certitude. J’aimais toujours ma brutal pop mais je ne pensais pas que ça le toucherait et qu’il prendrait ça au sérieux. Souvent, dès qu’une femme crie on s’arrête la-dessus et on fait deux remarques genre “Ah ben elle est en colère celle-la !”, puis on passe totalement à côté des chansons... Je suis sortie de ce rendez-vous sidérée ! LE producteur de pop en France avait capté ma musique !

Pochette ep 22brutal pop22 de sun

SUN - Brutal Pop (EP - 2019)
Avez-vous déjà une idée de ce à quoi ressemblera le prochain opus de SUN ?
Il est déjà dans la boite. (sourire)
Ce sera un deuxième EP, il est dans la suite logique de “Brutal Pop”, puis le premier album suivra (avec d’autres titres encore !).

On a vu SUN sur une vidéo jouer avec une violoncelliste et deux choristes (Il s'agit du trio LEJ, cité plus haut). Êtes-vous particulièrement attachée à la formule duo parce qu'elle vous laisse beaucoup d'espace, ou SUN est-il un concept à géométrie variable ?

J’aime que la base soit un Duo. Ça laisse de l’espace à l’imaginaire, on peut projeter tellement de choses sur ce couple. Ça peut évoquer mon histoire personnelle, illustrer les histoires que je raconte dans les chansons, créer un équilibre visuel et scénique... Cependant je ne suis pas fermée à faire évoluer la formule, comme on l’a fait avec les filles des LEJ par exemple... Je ferai toujours ce qui sera le mieux pour la musique et le show, s’il faut ajouter du monde, on le fera !

Où pourra-t-on vous applaudir dans les prochains mois ?
La tournée de “Nous L’Europe” continue durant tout le premier trimestre 2020. Nous allons sillonner l’Europe pour défendre la pièce. Au milieu de tout ça nous avons une jolie date avec BETRAYING THE MARTYRS au Réacteur ( Espace Icare Issy les Moulineaux) le samedi 25 Janvier. Puis je tourne dans mon premier grand film en février... et je vous laisse imaginer ce que j’y amène en plus de ma performance de comédienne ! (sourire)
Des dates pour SUN seront annoncées sur notre Page Facebook...

 
Merci Karoline Rose d'avoir accepté de répondre à mes questions.
Merci pour cette interview ! A très vite !

 

 

Les projets d'Anthon Norwell

Le 25/12/2019

Memory of Silence, Synesthesia, The Norwell Project... S’il en est un qui ne manque pas de projets en cette fin d’année 2019, c’est bien le guitariste/compositeur Anthon Norwell !
Avec Anthon-Norwell Experiment il a sorti en 2019 deux albums, “Under my Dream... Or my Skin”, ainsi que son prolongement instrumental “The Final Trip of my Destiny”.
Il était temps d’aller faire un tour dans sa discographie.
Voici l’interview d’ Anthon Norwell.
       

Bonjour Anthon Norwell. Pour commencer je te propose un petit voyage dans le temps. Premier album acheté ?
Salut. Le premier album que j'ai eu la possibilité de ma payer a été Iron Maiden, “Killers” (en vinyle), c’était également mon premier album Heavy Metal ! A partir de ce moment je me suis axé sur sur ce type de musique en suivant non seulement Maiden mais aussi en découvrant les premiers Metallica et tous les groupes de cette période.
A ce moment là j'ai treize ans, et c'est à quinze ans que je comprends réellement qu'il va me falloir passer derrière une guitare pour vivre cette musique pleinement !
IRON MAIDEN - Killers (1981)
 
Premier concert ?
C’était Helloween, après la sortie de "Keepers of the seven keys Part. 1", donc à l'arrivée de Michael Kiske au chant !
C’était absolument énorme et s'en est suivi pas mal de concerts pour revivre cette même impression du Live , avec les "Monsters of Rock" très souvent a Bercy , Metallica , Manowar, Kiss, David Lee Roth avec Steve Vai, mais Steve Vai également en solo, et tant d'autres...
 
Premiers émois qui ont conduit le petit Anthon à devenir musicien plutôt que pompier, vétérinaire ou chasseur de primes comme Joss Randall ?
Plus jeune je m'endormais avec mon Walkman et je m'imaginais être sur scène avec mes idoles, donc l'envie de devenir musicien est arrivée rapidement ! A seize ans j'ai formé mon premier groupe et je n'ai plus arrêté...
Mais vivre de sa propre musique est aussi très souvent du domaine du rêve, surtout en France, et encore plus quand tu es dans le Rock ! J'ai donc également eu un parcours dans la restauration afin de pouvoir vivre (à côté) ma passion a fond. Aujourd'hui je ne fais plus que de la musique, en donnant des cours de guitare et en sortant quelques albums...

 

J'ai lu qu'avant de commencer à faire de la musique tu t'étais intéressé à l'écriture ? Premiers émois littéraires ?
Je dirais plutôt que la passion de l’écriture va avec celle de la musique. Je suis un fan de poésie et tout jeune déjà il m'arrivait de m'éloigner avec un cahier pour y poser quelques mots maladroits. J'avais très souvent un exemplaire de Baudelaire avec moi et, assis face a un beau paysage, j'en lisais quelques lignes . Je pourrais aussi parler de Rimbaud, Verlaine ou Apollinaire... J'ai toujours eu un goût pour l’écriture, le dessin ou la musique. Je vivais par l'art, au grand désespoir de mon père.

 

Revenons à la musique. A quoi ressemblait ta première composition ?
C’était un truc complètement déstructuré ! (Rires)
J'ai composé le jour où j'ai eu une guitare dans la main , donc il est très facile de comprendre qu'il n'y avait rien de bon et surtout aucun bagage technique me permettant appréhender une quelconque mélodie. J'ai pourtant monté un groupe rapidement, avec mon meilleur ami a la batterie. Le premier morceau de ce groupe était "L’Enchanteresse" , un morceau inspiré de la scène française du type ADX , Sortilege ou encore Satan Jokers...

 

Anthon Norwell
J'ai lu que pour composer Dream Theater installait parfois une ambiance en écoutant en boucle certains albums. Y a-t-il des conditions idéales qui suscitent ton inspiration ?
Il est certain que les groupes que tu écoutes finissent par t'influencer mais cela doit rester inconscient. Perso, je prends ma guitare et je joue sans même réfléchir, et s'il y a une mélodie ou un riff accrocheur je le retiens afin de lui donner le rythme et la structure qui lui conviennent le mieux. Ensuite je travaille sur le reste du morceau.
Donc, en général, je pars d'un plan. L'ambiance du morceau doit d’être assez claire dans le plan trouvé afin de pouvoir approfondir les choses ensuite. Très souvent, après l'écoute de certaines de mes compos, on m'a prêté des influences que je n'avais pas ou des groupes que je n'écoute pas, donc c'est assez drôle pour moi...

 

Tu as joué dans des groupes avant 2011 ?
Mon premier groupe s'appelait "Geesenstacks", c’était vraiment mes débuts. Ensuite il y a eu "Desperado", puis "Insomny" , c'est a partir de là que les concerts sont arrivés avec un registre Metal Electro Prog assez novateur pour l'époque, car là nous sommes en 1999...
Insomny est un bon souvenir pour moi, et surtout un virage progressif qui ne m'a plus jamais quitté ! Ensuite, en 2009, j'ai formé "Endless Sea" avec une chanteuse, c’était un groupe de Metal Symphonique à tendance progressive. L'aventure a duré jusqu'en 2011 car la chanteuse est partie vivre a l’étranger...

 

Je parlais de 2011 parce que tu crées cette année-là "Memory of Silence" avec Thomas Sommer.
Votre premier album sort en 2014. Il s'agit d'un opus de Prog' ambitieux sur lequel on trouve Michael Zurita ou Renaud Hantson...

Effectivement, des cendres de Endless Sea est né Memory Of Silence avec Thomas, mon claviériste depuis 1999 (Insomny, Endless Sea et Memory Of Silence). Cette fois c'est un groupe de Metal Progressif affirmé avec un premier album, “Hypnotic Silence”, très remarqué. Pour ce projet j'ai eu la chance de voir participer Renaud Hantson, Michael Zurita entre autres, mais disons que j'ai eu le plaisir de voir la crème du Metal français répondre favorablement à une participation.
MEMORY OF SILENCE - Hypnotic Silence (2014)
Toujours en 2015 tu montes le projet "Anthon Norwell Experiment", dont le second opus, en 2017, est un ambitieux concept-album...
Exact, et vers la même période naît "The Norwell Project", avec Anck Veynaris...
The Norwell Project s’éloigne des territoires Metal puisqu’à la base la musique est plus acoustique et presque Pop Rock. Anck est un chanteur fabuleux ! Il est capable de plein de choses et il a également participé au premier Memory of Silence... Suite a une discussion nous avons décidé de partir a l'encontre de Memory en faisant un album plus abordable, et surtout où nous posions les armes ! J'ai également enregistré pour cet album quelques chanteurs/euses autres que Anck pour avoir un album au sonorité différentes !

 
En 2015, Memory of Silence commence à parler de la sortie de son second opus, un opéra Prog' sur la Rome antique...
Je travaille depuis quelques années sur le deuxième album, un projet très ambitieux qui regroupe bon nombre de musiciens dispersés dans la France. Cela prend du temps... Pour ce futur album tous les instrumentaux sont déjà enregistrés et nous sommes actuellement sur les voix. Si tout ce passe bien, l'album "Ex Tenebris Lux" sera terminé à la mi-2020 et pourra sortir en fin d’année 2020 !
Anthon-Norwell Experiment est devenu mon projet principal . Le premier album "Esoteric Fall" a vraiment été très bien accepté et a reçu les faveurs des chroniqueurs . Le deuxième album "The Dark Parts Side Of Heaven" a pris presque un an et demi à être enregistré, et cette fois je me suis entouré de Pascal Louvigny (narration et basse) et de Jemina Robineau pour le chant feminin. C'est une grosse pression que de sortir des albums avec ce contenu, mais il a été très bien accepté et une nouvelle fois les chroniqueurs nous ont félicité pour l'approche musicale qui se veut différente de ce que l'on peut entendre en général.
Jemina Robineau
Ta carrière est décidément jalonnée de concept-albums puisqu'en 2018, sous le nom de Synesthesia, toi et Martial Prevel sortez The Battle for Montsegur...
La musique progressive est très souvent assimilée au concept-album donc ça part très souvent dans ce sens ! (Rires)
Avec Martial nous avions discuté et prévu de faire un truc ensemble mais a cette époque j'étais déjà occupé par d'autres projets que je devais terminer avant de passer à autre chose. Lorsque j'ai eu le temps nous avons commencé a composer ensemble. Il s'est donc occupé des textes et des mélodies de voix. Il a créé ce concept sur Montsegur... Pour ma part, j'ai construit les musiques en fonction de la direction des textes. Un vrai travail de groupe ! C'est un très bon album, avec de bonnes mélodies de voix et un coté plus Rock grâce a la voix de Martial, très inspiré par les anciens comme Led Zep ou encore Aerosmith...
 
Synesthesia
SYNESTHESIA - Battle For Monstegur (2018)

 

Aujourd'hui tu reviens avec deux albums d'Anthon Norwell Experiment : "Under My Dream... or My Skin", avec à nouveau Martial Prevel au chant, et "Final Trip Of My Destiny", qui est un peu le prolongement instrumental d'Under My Dream...
"Under My Dream... Or My Skin" est le premier album d'Anthon-Norwell Experiment réellement chanté ! Je me suis entouré de trois personnes niveau chant pour rendre hommage à mes autres projets (et puis entre nous j'adore les entendre chanter ! - Rires). Il y a donc Sam Guerrier (Memory Of Silence) sur le titre "Divergent Mind", Jemina Robineau (Memory Of Silence et Anthon-Norwell Experiment) sur "Broken Star" et Martial Prevel (Synesthesia) sur Number III. Ils interprètent chacun un titre qui, à mon sens, leur correspond. Pour le reste des morceaux c'est moi qui chante. Le fait d'avoir ces changements de voix donne de la dynamique à l'album et fait vivre le concept qui l'entoure.
Quant à "The Final Trip Of My Destiny", c’est un album collector qui sort en digipack et surtout qui prolonge le voyage établi par "Under My Dream". Quarante-cinq minutes de musique, mais c'est surtout un morceau a tiroirs découpé en dix phases ! Aucun temps mort, tout s’enchaîne , aucun moyen d'en réchapper...

 

ANTHON NORWELL EXPERIMENT - The Final Trip of my Destiny (2019)
Dans ton parcours, on trouve aussi Artgotika... Ais-je oublié quelque chose à ta discographie ?
J'ai composé un album de treize morceaux pour Artgotika. C’était une aventure différente de créer pour d'autres.
Pour ce qui est de mes différents projets actifs, il en reste encore quelques uns, oui, comme BlackSun Tears (Indus Metal) Blue Snake Gun (Blues Rock), mais je ne peux pas encore dire s’il va en sortir un album ou non... Quelques titres sont dispo sur Youtube avec Martial Prevel au chant . Pour le moment c'est une cour de recré pour moi , seul l'avenir nous dira si ce sont des projets viables ...

Toi qui as énormément composé, quelle chanson d'un autre aurais-tu aimé écrire ?
"Beautiful" de Marillion , "No Part Of Me" de Steven Wilson , "The Call Of Kutlu" de Metallica... J’écoute énormément de musique et je reste un fan avant d être un musicien, quoi qu'il arrive .

 

Tu n'as de place que pour sauver deux albums de l'histoire du Rock. Lesquels choisis-tu ?
Sans hésitation Steven Wilson "Grace for Drowning" et Metallica "Ride The Lightning" !

 

Merci Anthon Norwell de m'avoir accordé cette interview.
Merci a toi d'avoir pris le temps de travailler tes questions. Je vois que tu connais ton sujet et à la lecture des questions je me suis dis "Oh la ! Il y a de la matière !" (Rires)
C’était un plaisir, et n'oubliez pas que l'album "Under My Dream... Or My Skin" est actuellement disponible en CD chez Soman Records !
ANTHON NORWELL EXPERIMENT - Under my Dream... Or my Skin (2019)
     
Liens utiles :

Sortie d'album : SUN (Grunge) - Brutal Pop (EP - 2019)

Le 17/12/2019

Groupe : SUN
Album : Brutal Pop (EP - 2019)
Genre : Grunge
Origine : Île de France

 

Le Groupe :
Ne soyez pas étonné si son visage vous est familier : c’est qu’en 2014 que la franco-allemande Karoline Rose représente l’Allemagne à l’Eurovision. En 2016, elle est l’une des candidates de l’émission The Voice. Elle participe également à plusieurs comédies musicales (“1789, les amants de la Bastille”) et partage l’affiche avec Nina Hagen.
En 2017, celle qui montait son premier groupe de Death Metal à quinze ans retrouve ses passions premières en lançant avec Vincent Kreyder (Rosa†Crvx, The Vision Bleak, Sun of the Sleepless) une formule métallique batterie / guitare-chant : SUN.
 
 
SUN était en ce mois de décembre 2019 sur la scène des Transmusicales de Rennes.
Il a également lancé cette année son premier EP :

“BRUTAL POP”

SUN - Brutal Pop (2019)
Quelques données sur...

 

L’Album :
“Brutal Pop” est un quatre titres pour 14 minutes 53.
Il est produit par Dan Levy ( The Dø ), que Karoline Rose rencontre en 2015 alors qu’elle joue en première partie de JEANNE ADDED.
“Brutal Pop” est illustré par plusieurs vidéo-clips, SUN ayant tenu à marquer l’accent sur chacun des morceaux.

 

“Brutal Pop” est aussi le terme par lequel Karoline Rose entend caractériser sa musique et une recette à laquelle elle songe depuis l’âge de treize ans.

 

Les Critiques :
. Tout est dit dans le titre de ce premier EP de SUN, et sa Brutal Pop où se mélangent élégance et brutalité crue.
https://amongtheliving.fr/chronique-album/sun-brutal-pop-ep/

. “Le talent à l'état pur !
https://www.unitedrocknations.com/chronique-sun-brutal-pop-3174

 

. Vocalement, Karoline convainc, avec sa puissance indéniable, son charme vénéneux et ses inflexions brutales.
http://www.metalnews.fr/chroniques/brutal-pop

 

. SUN n'est pas seulement une autre paire de noise makers en quête de gloire grâce à une combinaison d'adrénaline et de volume car, sous la posture, il y a un degré notable d'intensité émotionnelle qui transforme ces chansons en performances captivantes.
https://www.bluesbunny.com/Reviews/ReviewID/2932/xmps/11123

 

. “Si vous êtes un fan de Metal imprégné de Pop, SUN est définitivement un groupe pour vous.”
http://www.thevinyldistrict.com/uk/2019/12/uk-artist-of-the-week-sun/?fbclid=IwAR0iBkT4srrQKSF4sBh7IuZmzqyBLclk4O9X4kHxEg0Dr1y1KUQxI07_p9g

 

Notre Avis :
Il vous suffira de trente secondes de Brutal Pop pour mesurer le talent de Sun. Le reste ne fera que vous confirmer la première impression : c’est l’un des EP les plus accrocheurs de l’année 2019, dans la lignée des Courtney Love et autres Babies In Toyland.
Rien à dire de plus, juste à espérer que la très sollicitée Karoline Rose trouvera le temps de poursuivre la voie tracée par cette petite bombe de quatre titres.
A suivre impérativement.

 

Infos Utiles :

 

Sortie d'album : SCARLEAN (Prog’Metal) - Soulmates (2019)

Le 14/12/2019

Groupe : Scarlean
Album : Soulmates (2019)
Genre : Prog’ Metal
Origine : Avignon/Valence
 
Le Groupe :
Scarlean s'est formé en 2013. On trouve trace d’un MCD éponyme la même année.
Sur l’origine de son nom, le groupe expliquait lors d’une interview :
C'est la contraction de deux mots : SCAR pour la cicatrice, et LEAN pour sèche, fine littéralement. Cela représente pour moi les marques de la vie, les événements qui font nos personnalités. Le passé qui perdure à travers le corps, marqué comme un tatouage. Les blessures de l'âme en quelque sorte, qui guérissent mais ne disparaissent jamais.
(source : https://rockyourbrain.wixsite.com/undergroundyourrock/scarleanmetalfrance)

En 2016, Scarlean sort son premier album : “Ghost”.

Scarlean ghost

SCARLEAN - Ghost
Interrogé quant au style musical de Scarlean, Alexandre (chant) précisait dans une interview de 2018 :
Je ne sais pas vraiment, on s’est mis l’étiquette Rock/Metal Alternatif, mais à chaque chronique on nous trouve un nouveau style (rires). Nous faisons de la musique avec un son Metal, mais nous faisons surtout des chansons, tu peux jouer chaque titre de l’album avec une guitare sèche et une voix. Nous n’avons pas la culture du riff à tout prix, nous sommes plus intéressés par les arrangements et faisons au mieux pour créer une émotion. Alors Rock/Metal Alternatif c’est pas mal, ça veut tout et rien dire. On fait du Scarlean avant tout.
(source : https://www.soilchronicles.fr/interviews/scarlean)

Perfectionniste donc insatisfait, le combo décide de retravailler ce premier opus et de le rééditer dans une version 2018.
En fin d'année 2019, Scarlean revient avec un nouvel album,

“Soulmates”

L’Album :
Soulmates est un onze pistes de cinquante-six minutes.
Il est paru chez Mystyk prod.
La créature à la Nosferatu retrouve sa place sur l’artwork.

Scarlean soulmates cd digipak 89428 1

SCARLEAN - Soulmates (2019)
Ces âmes-soeurs se déclinent dans une jolie version collector vinylique.
Jessie Louveton assure les choeurs féminins, tandis qu’Eric Lebailly (Adagio , Louis Bertignac) tient la batterie.
Anneke Van Giersbergen (The Gathering) prête sa voix sur “Wonderful Life”, reprise du standard 1986 du groupe de Pop britannique Black.
Sur ce choix, quelques explications d’Alexandre :
Je ne saurais, je pense, pas chanter le texte d'un autre à part si vraiment il me correspond, comme par exemple celui de "Wonderful life" que nous avons adapté à la Scarlean sur Soulmates. Les textes parlent souvent de la condition humaine, les sentiments, l'actualité, la dualité... (...) Cette chanson représente parfaitement la dualité des sentiments comme je l'expliquais plus haut. Elle parle de solitude et de recherche de bonheur. Nous avons fait en sorte de lui donner notre identité, et accentuer le message. C'est une vie magnifique, encore faut-il la comprendre et l'accepter. Anneke est une chanteuse incroyable, je suis fan depuis vingt-cinq ans ! J'ai jeté une bouteille à la mer, car j'avais vraiment envie de l'entendre sur ce titre. Et nous avons eu je pense beaucoup de chance ! Car elle a répondu immédiatement par un grand oui ! Elle a eu carte blanche sur le morceau, et nous sommes extrêmement fiers de l'avoir sur ce titre, c'est un vrai rêve de gosse qui se réalise.
(source : https://rockyourbrain.wixsite.com/undergroundyourrock/scarleanmetalfrance)

 

Ces explications objectives faites, voici...

 

Notre Avis :
Amateurs d’un Metal racé, légèrement Prog’, parfois atmo, on ne saurait trop vous recommander le nouveau Scarlean, un groupe qui apporte décidément beaucoup de soin à ses opus.
La formation avait réalisé avec “
Ghost” un très bel album. Elle enfonce le clou et affine sa signature avec un “Soulmates” puissant, plus dynamique et très abouti.
Cerise sur le gâteau, Anneke Van
Giersbergen transcende la cover métallisée du standard pop “Wonderful Life”. On ne boudera pas notre plaisir même si on aurait préféré savourer les volutes de la Divinissime sur une composition originale.
Un bien bel album, ce Soulmates, un poil supérieur à un aîné qui présentait pourtant déjà de remarquables qualités...

 

Les Infos Utiles :

 

Sortie d'album : LE GRAND SBAM (Expérimental), Vaisseau Monde (2019)

Le 13/12/2019

Groupe : Le Grand Sbam
Album : Vaisseau Monde (2019)
Genre : Avant-Garde
Origine : Lyon

 

Le Groupe :
Comme il existait jadis un village d’irréductibles Gaulois, on trouve dans la capitale des Gaules un petit label d’une grande qualité qui lutte contre le formatage ambiant et trouve son bonheur en s’exprimant en dehors des sentiers contrôlés par le commerce de la musique.

Dur et Doux - c’est le nom du petit label - réunit des musiciens qui se croisent et se décroisent au rythme de formations originales, souvent expérimentales, toujours en opposition. Leur devise ? “Ça marchera jamais” !

 
Marie Nachury (Brice et sa pute, Monstre), Antoine Arnera (PoiL), Mélissa Acchiardi (Hidden people, Herr Geisha & the Boobs), Boris Cassone ( Poil, Sheezahee, Herr Geisha & the Boobs), Jessica Martin Maresco (Pili Coït) et Guilhem Meier (PoiL), tous poulains de cette écurie, se sont retrouvés pour donner libre cours à leur créativité dans un collectif de recherche et d'expérimentation musicale : Le Grand Sbam.
Leur album, sorti en cette fin d’année 2019, s’appelle...

VAISSEAU-MONDE

L’Album :
Vaisseau-Monde est un voyage expérimental en cinq titres.
Ses trente-sept minutes lui confèrent néanmoins un format “album”.
Son artwork est de Chloé Bonnard.
Le Grand Sbam - Vaisseau Monde (2019) - Artwork Chloé Bonnard.
Vaisseau Monde est un album imprévisible et contemporain.
Il a été enregistré au studio Pierrefilant (Studio rouge. Pierre Filant 69640 Rivolet). “Pierrefilant” (2018) c’est aussi le titre d’un album de Saint Sadrill, autre membre de la petite famille Dur et Doux.
Sur Vaisseau Monde, seul “Woubit”, quatrième piste de l’album, descend sous la barre des six minutes.
Vaisseau Monde a fait l’objet d’un “teaser” réalisé en septembre 2015 au Bac à traille (Théâtre de La Renaissance - Oullins).

 
 
Ces présentations objectives réalisées, il convient de se pencher sur ...

 

Les Critiques :
. “Ceci n’est pas un disque, c’est une expérience. Attachez (très bien) vos ceintures.
http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7810

. “L’aventure vaut le détour; c’est l’ivresse sonore, on se hasarde et on titube stylistiquement, mais on trouve la juste voi(e)x.
https://www.muzzart.fr/20191106_22954_le-grand-sbam-vaisseau-monde-dur-et-doux-6-decembre-2019/

 

. “Le Grand Sbam n’est pas un groupe normal, et “Vaisseau Monde” n’est pas un album dans la norme. L’individualité a son prix, et je suis plus qu’heureux d’avoir à le payer.”
https://www.bluesbunny.com/Reviews/ReviewID/2923/xmps/11123

 

Vaisseau Monde s'adresse davantage aux personnes qui veulent entendre un son intéressant, stimulant, excitant, et des groupes qui ne choisissent pas de flatter leurs goûts.
https://www.babyblaue-seiten.de/album_18409.html

 

Notre Avis :
Le Grand Sbam nous immerge dans un univers abyssal. Derrière les hublots de son Vaisseau Monde passent des sirènes (remarquable travail des voix) et autres créatures dansantes, imprévisibles et surprenantes.
Entre musique contemporaine et Fantasia chez les Progueux. Pour les amateurs de hors-piste essentiellement.

 

Les Infos Utiles :
Le Grand Sbam sur Bandcamp :
https://legrandsbam.bandcamp.com/
Le Grand Sbam sur Facebook :

https://www.facebook.com/GrandSbam/

Sortie d'album : LADY LIBERTY (Rock Hard 70's) - Lady Liberty (2019)

Le 12/12/2019

Groupe : Lady Liberty
Album : Lady Liberty (2019)
Genre : Rock 70’s
Origine : 2019

 

Le Groupe :
Lady Liberty est né en 2019.
Sur l’origine de son nom, le groupe relate cette belle anecdote dans sa biographie :
En 2012, The Senator, l’un des plus vieux arbres au monde, brûlait en Floride. Les autorités se posaient la question du clonage et d’un dopage aux stéroïdes afin de faire revivre ce symbole du Big Tree Park.
Devant le tollé naissant au sein de la communauté locale, le parc trouvait plus sage de protéger les arbres existants plutôt que de chercher à recréer les défunts.
Un arbre en particulier, qui se trouvait à quelques mètres du premier, retenait l’attention : âgé de deux mille ans, encore visible aujourd’hui, on l’appelait “Lady Liberty” pour sa ressemblance avec la statue de la liberté.
A l’heure où quelques grands groupes de Rock s’éteignent, Lady Liberty perpétue à son niveau l'esprit 70’s.

Evoluant sous la forme d’un trio chant-guitare/basse/batterie, il compte en son sein Vitha Sai. Nous avions déjà remarqué ce brillant vocaliste pour son travail au sein d’ AC22, le projet du Shakin’ Streeter Jean-Lou Ka.

A partir de l’été 2019, Lady Liberty mettait en ligne plusieurs vidéos captées Live au Trianon Hall :
 

 

En novembre 2019 sortait “Lady Liberty”, premier album du trio.

 

L'Album :
Qualifié de “chef d’oeuvre” par https://www.unitedrocknations.com/, Lady Liberty compte huit titres pour trente-quatre minutes.
 
Lady liberty

Pour “Lady Liberty”, le trio s’est adjoint les services de Laurian Daire, clavier de Jessie Lee & The Alchemists.
Le jeune groupe cite pour références Toto, Aerosmith, The Eagles, The Police, Rush ou Led Zeppelin. La voix de Vitha Sai a parfois été comparée à celle de Geddy Lee ou de Robert Plant.

 

Notre Avis :
En quelques mois d’existence Lady Liberty délivre un premier album de Rock Hard très professionnel, sans défaut et porteur d’une identité forte, comme pouvaient l’être un premier Led Zep ou un Black Crowes. On peut donc penser que c’est la marque des grands.
Les nappes du clavier de Laurian Daire soulignent agréablement cet esprit 70’s. Les compositions sont efficaces, conjuguant variété et homogénéité.
La formation compte en son sein, ce n’est pas son moindre atout, un diamant brut, un chanteur-funambule : Vitha Sai. Il va chercher des notes si loin qu’on en retient parfois presque son souffle.
Mais sous ses airs fragiles, Lady Liberty, loin de trébucher, réussit un coup de maître dès son premier jet de dés.
Les amateurs de bon son 70’s n’hésiteront pas à suivre son sillon. Qu’ils se préparent pour un long voyage : il est évident que le trio parisien a sous le pied de quoi les emmener loin et longtemps.

 

Les Infos Utiles :
 

 

JUNIOR RODRIGUEZ (Rock Psychédélique) - The Stellar Child

Le 09/12/2019

« Je voulais revenir à ce qui me fait le plus vibrer dans la musique. »
Junior 1
Junior Rodriguez - Photographie © Albéric Jouzeau
Multi-instrumentiste, Junior Rodriguez a joué avec des artistes aussi divers que LoudBlast (“Disquieting Beliefs” sur l’album “III decades live ceremony”) ou Dick Rivers (“Mister D”). Il a côtoyé Dave Grohl et les Queens Of The Stone Age. On l’a également vu en Islande dans le road-trip “Starting Form Nowhere” à la recherche d’inspiration et de sons inédits.
En 2019, il s’impose avec “Stellar Dream”, une incartade solo qui trouve ses origines dans les 70’s et agrémente son Rock Psychédélique de touches modernes et subtiles.
La tête dans les étoiles, les pieds ancrés sur terre par de profondes racines... c'est une belle définition de Junior Rodriguez.
Voici son interview.
 

Bonjour Junior Rodriguez. Je vous propose de faire un bond dans le passé. A qui doit-on votre goût pour la musique ? Vos parents ou Thierry Guerrero ?
Junior Rodriguez :
Je dois le goût de la musique à mes parents, mais surtout mon grand Frère Duff. Quant à ma passion pour la batterie, elle me vient de Thierry Guerrero, un ami qui m’a vu naître et qui a mis la première fois mes petites fesses de trois ans et demi sur sa batterie, instrument que je n’ai plus jamais lâché.

 

Vous vous souvenez du premier album que vous avez acheté ?
C’était une compilation de la Motown ! Avec dedans les Jackson Five que j’écoutais en boucle. J’analysais tout ce qu’il se passait dans leur musique au casque...
Premier concert auquel vous avez assisté ?
Je crois que le tout premier concert que j’ai vu c’était Linda de Suza au Cirque d’hiver avec mes parents quand j’étais tout petit. Mais sinon celui qui m’a le plus marqué quand j’étais plus jeune c’était définitivement Pantera au Zenith pour la tournée Great Southern Trandkill. Un concert comme on n’en reverra très certainement plus…

 

Après avoir joué avec votre frère, vous montez votre premier groupe, «Inhatred». Ca reste apparemment un excellent souvenir…
Des souvenirs impérissables ! Mon frère jouait également dans ce groupe. On était jeunes, en pleine ébullition de la fin des 90’s et de tout ce qui sortait à l’époque. C’était vraiment une période de dingues : on osait tout, on n’avait peur de rien.
Junior loudblast
LOUDBLAST - III decades live ceremony (2017)
Loudblast, Inhatred, Sublime Cadaveric Decomposition, Betraying the Martyrs... On ne compte plus vos contributions comme musicien ou technicien. Faites-vous partie de ces hommes qui ne dorment jamais ?
Bien au contraire, j’essaye de dormir mes huit heures par nuit. C’est justement important d’être en forme pour tenir la cadence. Donc j’essaye d’avoir de bonnes nuits de sommeil, par contre la journée je suis très actif et je m’organise au mieux pour avancer tout ce que j’ai sur le feu…

 

Vous avez été amené à travailler pendant six ans avec Dick Rivers. Un mot ou une anecdote sur ce pionnier du Rock en France ?
Un mec sincère, entier et une bible du rock n’ roll…
Il m’a accueilli à bras ouverts autant sur scène que chez lui lors de ces délicieux repas concoctés par sa femme Babette, que j’adore. Des fois il me faisait écouter ses disques préférés dans sa Cadillac… j’ai re-découvert bon nombre de classiques comme ça grâce à lui ! Ses coups de fils intempestifs me manquent beaucoup…
 
Junior mister d
DICK RIVERS - Mister D (2011)
Vous participez à l'album "Mister D" et partez en tournée américaine. Les rencontres et les expériences de cette tournée ont-elles eu une influence sur vos choix discographiques postérieurs ?
Bien évidement. C’est pendant cette période - et surtout en travaillant avec Oli Le Baron - que mon idée de me lancer en solo à germé. J’ai également re-découvert un paquet de disques grâce à eux..

 

Dans le road-trip "Starting From Nowhere" vous partez en Islande - accompagné seulement du réalisateur Albéric Jouzeau et de Benjamin Loriou (drone) - chercher sons et inspiration dans votre environnement. Êtes-vous aussi à l'affut de sons dans notre quotidien surexposé ?
Oui je suis toujours aux aguets…

 


Starting From Nowhere” est une expérience humaine et musicale. Ce road-trip est-il une richesse pour l'avenir ?

Absolument, cela m’a d’autant plus donné envie de continuer à vivre de nouvelles expériences…

 

Stellar Dream” est votre nouvel album, le premier sous votre nom propre. J'ai pensé aux 70's en l'écoutant, et particulièrement à Black Sabbath, Alice Cooper, The Doors... Je sais que c'est une filiation que vous ne rejetterez pas. Mais si j'ajoute que j'ai aussi songé par petites touches à Sébastien Tellier, à Daft Punk et à Strapping Youn Lad, qu'en pensez-vous ?
Strapping Young Lad totalement ! Daft Punk pourquoi pas. Sebastien Tellier je ne connais pas ce qu’il fait…

 
Le clip Just LIke You a été tourné en Namibie, avec une équipe locale qui travaillait déjà sur “Rendez-vous en terre inconnue”. Souvenirs de tournages ?
Une aventure incroyable ! Une très forte rencontre avec le peuple Himba mais surtout avec Yepua, cette petite fille qui joue avec moi dans ce clip et avec qui nous avons passé une semaine ensemble, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous nous sommes liés d’un lien très fort ainsi qu’avec son père. Pendant le tournage, sa maman a mis au monde une petite sœur dont ils m’ont fait parrain et demandé de lui donner son prénom. C’était un moment très fort…
Junior stellar

Junior Rodriguez - Stallar Dream (2019)

“Dali was a liar”...Une envie de mettre de la peinture dans votre musique ?
Dali junior rodriguez
Salvador Dali (1904 - 1989) - John Peter Moore, ancien secrétaire particulier de Salvador Dali, avait révélé avoir eu l'idée de faire signer au maître des feuilles en blanc qui seraient imprimées ultérieurement. Dali en aurait ainsi signé quelque 350 000, pour le prix de 40 dollars l'unité.
(Source La Croix)
Tout à fait ! Mais surtout de rendre hommage à mon peintre préféré. Je viens de l’art à la base, ayant eu la chance de pouvoir faire des études d’arts au lycée. Je me suis passionné pour Dali et Magritte…
Cette chanson fait référence à un documentaire très rare sur la collection de «Faux» de Dali. Ce texte est une discussion entre Dali, ses disciples et ses détracteurs qui tenaient des débats très endiablés le concernant…

 
Avec le road Trip "Starting From Nowhere" et votre album "Stellar Dream", on a l'impression qu'ayant commencé par la musique extrême vous aviez envie d'un retour aux sources déjà initié par les albums "Welcome Home"...
C'est exactement ça : je voulais revenir à ce qui me fait le plus vibrer dans la musique...
 
.Junior welcome
JUNIOR RODRIGUEZ, Welcome Home (2014)
En musique être autodidacte est une liberté ?
C’en est une, c’est vrai. Même si par moments je me dis que j’aimerais bien savoir lire la musique pour pouvoir communiquer plus facilement avec certains musiciens. Mais je m’y mets doucement ! J’arrive maintenant à mettre des noms sur la majorité des accords que je joue…

Vous vous êtes mis au piano et vous aimez jouer du violoncelle... Que de perspectives pour de futures compositions !
C’est exact ! On va voir ce que ça va donner pour la suite... mais j’ai envie d’aller plus loin, de me dépasser.

 

Qu'allez-vous faire dans les mois à venir ?
Les mois à venir vont être focalisés sur le live. On espère tourner le plus possible en 2020 pour défendre ce disque. Et en parallèle de belles choses se précisent avec mon frérot Waxx également… Disons que 2020 s’annonce comme une belle année si ça continue comme ça...

Merci Junior Rodriguez de m'avoir accordé cette interview.
Merci à toi
      
Junior glace
Junior Rodriguez - Photographie © Albéric Jouzeau

Informations utiles :


Suivre Junior Rodriguez :
https://www.juniorrodriguez.com/
Ecouter Junior Rodriguez :
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Junior Rodriguez sur Facebook :
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Junior Rodriguez sur Instagram :
https://www.instagram.com/juniorrodriguez/
Les photographies de Junior Rodriguez présentées sur cette page sont d’Albéric Jouzeau :
http://www.albericjouzeau.com/
Junior Rodriguez sera en concert le 24/01/2019 à Issy-Les-Moulineaux ( Espace Icare ) avec The Psychotic Monks.