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VISIONS OF DYSTOPIA : La dystopie en questions (interview)

Le 15/05/2021

Visions Of Dystopia
Label : M&O Music
Promotion : M&O Office

Visions of dystopia est né de l’association de deux compositeurs montpelliérains, Eric Juskewycz et Damien Maurel, réunis autour d’une passion commune pour la musique et le cinéma.
Le 16/04/2021 sortait « A Nightmare On Dystopian Street », un opus de métal hautement cinématographique, inspiré du répertoire des  films d'horreur. Il nous donnait envie d'en savoir plus sur ses deux créateurs et la manière dont ils ont élaboré leur album.
Voici leur interview.

Vision of dystopia

VISIONS OF DYSTOPIA, "A Nightmare On Dystopian Street" (2021)


"Le but était avant tout de faire une musique mélodique qui permette de retrouver des sensations qu’on avait pu ressentir en visionnant les films."


Bonjour Visions Of Dystopia. Comment décririez-vous « A Nightmare On Dystopian Street » à nos lecteurs ?
Damien :
  Tout d’abord je te remercie de nous accorder cette interview. Ce n’est jamais facile de donner une définition claire de sa musique mais « A Nightmare On Dystopian Street » est un album de métal instrumental qui puise son inspiration dans des films d’horreur. La base rythmique des titres vient du Métal Progressif, que l’on a enrichi de claviers, voix parlées et guitares mélodiques. L’album est un enchaînement de titres rythmés et de passages calmes pouvant s’apparenter à des bandes originales de films.
Eric : Salut ! Cet album s’inscrit parfaitement dans la continuité de nos différentes expériences antérieures. Avec Damien on a tous les deux évolué séparément dans différentes formations Métal, mais on s’est rencontrés sur un projet de composition pour une bande originale de film d’horreur. Cet album est finalement le lien entre les univers que l’on avait explorés tous les deux auparavant.

Prtscr capture 2Vous avez composé plusieurs musiques de films. « A Nightmare On Dystopian Street »  vous a-t-il offert un espace de plaisir et de liberté ?
Damien :
Complètement ! L’approche est bien sûr très différente de l’écriture d’une musique de film, qui a ses propres contraintes en terme d’attentes de la production/réalisation, contraintes aussi de temps vis-à-vis des images, entres autres... Ici la composition a été un travail vraiment intense, mais jubilatoire ! On a été à la fois compositeurs, réalisateurs et producteurs, donc parfaitement libres.
Eric : Le travail d’écriture a commencé par la composition de morceaux « métal » que j’ai envoyés à Damien,  qui a rapidement imaginé des films pouvant coller à chacun des titres. Le travail a été ensuite d’enrichir les rythmiques par des orchestrations, ce qui a impliqué de nombreux allers-retours pour que l’on arrive à quelque chose de satisfaisant pour tous les deux. Parallèlement, Damien a cherché des films et des extraits pouvant s’adapter à nos compositions. Ça a été un gros travail mais un vrai plaisir avant tout.

La musique métal et les films d'horreur, c'est la possibilité d'une rencontre ; c'est aussi la possibilité d'un mariage d'amour ?
Eric :
Ah, ah ! Oui, en effet. C’est peut-être ce qui est en train de nous arriver ! Je ne sais pas si nous ne ferons que des albums de métal inspirés de films d’horreur (bien que le vivier soit illimité) mais clairement le métal et l’horreur sont des univers qui vont bien ensemble, pour le meilleur et pour le pire !

Musicalement, deux noms me sont venus à l'esprit à l'écoute de votre album : Yngwie Malmsteen et  Mike Oldfield (celui de l'Exorciste)...
Damien :
Nos influences sont multiples et pas toujours faciles à identifier car elles sont un peu à l’image de nos parcours musicaux, mais clairement Mike Oldfield a été une référence pour le titre « The Devil Inside ». C’est d’ailleurs en travaillant sur ce titre et en revisionnant le film que je me suis rendu compte,  à mon plus grand étonnement, que la musique est totalement absente de la dernière partie du film qui est pourtant la plus effrayante…
Eric : Guitaristiquement, mes influences sont bien sûr Yngwie Malmsteen, mais aussi, entre autres, Michael Romeo, John Petrucci, et également Tommy Vetterli du groupe culte Coroner.

Prtscr capture 3Comment avez-vous casté ces "voix professionnelles" qui interviennent sur l'album ? Je les trouve si remarquablement disposées qu'elles deviennent une composante de la musique.
Damien :
On voulait effectivement que les voix ne soient pas des rajouts mais des éléments musicaux à part entière au même titre que les claviers et les guitares. On pensait utiliser des extraits de voix issues des films originaux mais ça n’était pas envisageable pour des raisons de droits d’auteurs. A commencé alors la délicate recherche de voix... Heureusement pour nous, internet est riche de sites d’artistes proposant leurs services, notamment dans le doublage de voix. Une fois les univers sonores définis et les extraits de films sélectionnés, on a donc cherché des acteurs dont les voix pouvaient se rapprocher des films, tout en leur laissant un certain degré de liberté. En définitive, certaines voix sont très proches des voix originales, comme par exemple sur « The Call », inspiré du film « When A Stranger Calls » (Terreur sur la ligne en France), et d’autres sont plus éloignées comme sur « From The Depth Of Hell », inspiré de l’excellent « The Fearless Vampire Killers » (Le bal des vampires).

L'association de votre musique aux images d'Alexis Lartot dans le clip "Shapeless Dreams" est si anxiogène qu'elle fait presque plus flipper qu'un vrai film d'horreur...
Eric :
Merci du compliment. Bien que cet album soit un album de « métal » il reste pour nous quelque part indissociable des clips. Cela vient probablement de notre goût prononcé pour le cinéma.
Damien : Sans prétendre faire de chaque clip un film, nous avons essayé, grâce au travail des personnes avec qui nous avons eu la chance de collaborer, de créer des ambiances visuelles qui complètent l’univers musical de l’album. Alexis Lartot, qui est un jeune motion designer, a fait un travail de qualité sur ce clip. Nous avons aussi eu la chance de pouvoir travailler avec le réalisateur Baptiste Rouveure sur le clip du titre « The Call » qui sortira le 20 mai 2021, et qui est pratiquement un court métrage horrifique…

Certaines critiques à propos de votre album soulignent sa qualité et votre virtuosité tout en craignant qu'il ne soit réservé à un public averti. Pourtant je ne l'ai pas trouvé plus difficile d'accès que le train fantôme : il suffit de monter à bord...
Damien :
Oui c’est vrai que certaines critiques ont présenté la technique comme un élément pouvant être clivant pour toucher un public « non averti ». Pour être honnête on a été un peu surpris de ces retours même si on les accepte volontiers. Pour nous, la technique n’a jamais été un but en soi dans l’écriture de cet album. Le but était avant tout de faire une musique mélodique qui permette de retrouver des sensations qu’on avait pu ressentir en visionnant les films. Par exemple, « Suffering Games » inspiré des films « Saw », est un titre complexe dans sa structure rythmique avec de nombreuses coupures et relances, ce qui peut le rendre « étouffant » et « anxiogène » et c’est justement le but recherché. Je n’ai pas vu tous les films « Saw » mais l’adjectif « étouffant » est encore loin du compte pour définir cette franchise !
Eric : Les lead de guitares dans l’album sont pensés comme des thèmes plutôt que des solos à proprement parler. Ils servent la plupart du temps de fil conducteur mélodique. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul vrai solo dans l’album, sur le titre « Be Afraid ».

Brett Caldas-Lima au mastering, c'était une évidence ?
Damien :
On peut penser qu’on a choisi de travailler avec Brett par régionalisme, nous sommes en effet presque voisins. Mais bon, on ne va pas se mentir, la réputation de Brett (NDLR : il a travaillé avec Cynic, Sacred Reich et Devin Townsend) dans le milieu du métal ne vient pas de sa localisation géographique mais bien de son savoir-faire pour faire sonner un album.

Aaa visionsVos projets dans les mois à venir ?
Eric :
On travaille en ce moment sur de nouveaux titres. On envisage d’élargir nos influences filmographiques en allant puiser aussi dans l’univers de la Science-Fiction comme Alien par exemple, qui a été pour moi une vraie grosse référence quand j’étais ado, presque un électrochoc...
Damien : On pense aussi sortir occasionnellement des titres avec une voix chantée. On travaille en ce moment sur une maquette avec un chanteur Montpelliérain qui a pas mal vadrouillé dans de bonnes formations métal de la région. Il nous semble qu’une voix chantée (pas mal saturée quand même) apportera un ingrédient intéressant pour enrichir notre univers.
Et pour voir aussi un peu plus loin, on réfléchit à du live… Tout cela est encore en réflexion mais pour nous le live signifiera musique et image, donc ça se prépare bien en amont. On espère pouvoir le réaliser une fois que la vie aura repris un cours un peu plus « normal ».

Merci, Visions Of Dystopia, d'avoir pris le temps de me répondre.
Damien :
Merci à toi de nous donner cette fenêtre pour nous exprimer.
Eric : Merci pour cette interview. On espère que les lecteurs seront prêts à prendre le train fantôme avec nous. En tous les cas… on les attend !


Les Liens

Retrouvez notre présentation de l'opus sur Chronique d'album : VISIONS OF DYSTOPIA (Metal Progressif cinématographique), "A Nightmare On Dystopian Street" (2021)

 

Chronique d'album : FORTUNATO (Néo Classique), "Insurgency" (2021)

Le 14/05/2021

Groupe    :    Fortunato
Album        :   “Insurgency” (14/05/2021)
Genre        :    Néoclassique - Power Metal Symphonique - AOR - Hard & Heavy
Influences    :    Riot - Manowar - Midnight Sun - Opus Atlantica - Yngwie Malmsteen
Origine    :    Lyon (2012)

Par Pépé St@kaTTo

Fortunato est le projet de Markus Fortunato, bassiste, chanteur, compositeur prolifique, en activité depuis la fin des années 80 et que certains ont connu avec son groupe Lyonnais MZ de 1999 à 2011. Pas moins de sept albums au compteur dont l’excellent « live de 2008 » !

Markus spirit friends bis richard leroyMarkus Fortunato par Richard Leroy

Après le split de MZ, Markus a formé (sous sa propre bannière) Fortunato, comme une suite logique à son ancien projet avec de nouveaux chapitres à écrire, mais toujours dans un registre Néoclassique. Ce sera d’abord « Liberty » en 2012, « Restless Fire » en 2015 (disponible sur le Label Brennus Music), et aujourd’hui « Insurgency » pour le millésime 2021 dont nous allons découvrir avec attention les nouveaux titres.
Ce troisième album de onze titres pour cinquante-cinq, minutes sorti sur les plateformes numériques mi-avril, sera disponible en galette à partir du 14/05/2021 sur le tout nouveau label français Rock City Music Label, à qui je souhaite tout le meilleur !
[A noter que tous les membres du groupe ont travaillé sur les textes et la musique.]

Fortunato stan w deckerFORTUNATO, "Insurgency" (2021) - Cover Artwork Stan W. Decker

Tracklist :

01.Carry On To The Depths Of The Sea * 02.Blood Of The Unknowns * 03.For Eternity * 04.Fly Away * 05.The Sun Shall Never Shine * 06.Everywhere * 07.A Star In The Sky * 08.A White Cross On A Norman Field * 09.Big Time * 10.My Mother Was A Who ? * 11.Insurgency


  • 1.- Ce troisième opus débute par « Carry On To The Depths Of The Sea » sur une courte intro rapide au « clavecin » d’inspiration très Bachienne et sa relance guitare aux influences Malmsteeniènes catapulte le chant de Markus, appuyé par un son de basse monstrueux. Le pont d’inspiration baroque que l’on entend au milieu du morceau permet de marquer une courte pause pour mieux relancer la machine. Les chœurs lyriques que l’on retrouve tout au long du morceau appuient cette ambiance Power Metal Symphonique, pour une communion solennelle avec cette nature souillée et polluée par l’homme. Le solo de Seb qui débute en tapping va permettre de clôturer ce premier morceau.  
  • 2.- « Blood Of The Unknowns » d’inspiration très Maiden, avec son riff d’intro et sa rythmique implacable, son refrain et ses chœurs très martiaux, sonne comme un hommage aux soldats tombés au champ d’honneur, une divine prière. Les parties batteries de David sont énormes et ses nombreux roulements résonnent comme des tambours de guerre.  
  • 3.- « For Eternity » avec son mid-tempo et sa batterie bien mise en avant, son refrain à la UDO / Accept est assurément le plus beau morceau de l’album, mon préféré du moins. Le solo de Seb et celui de basse de Markus avant le dernier chorus sont magnifiques, un requiem au piano conclut ce titre : sublissime par son texte et sa composition. La vidéo présentée par le groupe et agrémentée des paroles nous raconte l’histoire de ce soldat parti à la guerre conscient de son sort et qui livre son ultime testament à sa femme et ses amis.

  • 4.- « Fly Away » est également un hommage militaire à la gloire de ces héros inconnus, un hymne porté au paroxysme par la puissance vocale de Markus. Ce titre démarre sur un riff guitare que l’on retrouve tout au long du morceau, et qui sert régulièrement de relance. Au milieu du morceau, on retrouve un pont guitare de toute beauté, avec une première partie, aussi émouvante pour moi que celui d’Ozzy avec son solo de « Mister Crowley » exécuté par le génial Randy Rhoads et qui finit en apothéose sur le deuxième solo lancé par de puissants bends et une montée chromatique atomique. Les parties claviers ainsi que les soli ciselés de main de maître de Seb renforcent l’ambiance délicieusement néoclassique du morceau.  
  • 5.- Si « The Sun Shall Never Shine » démarre sur une intro très calme ponctuée de magnifiques nappes de claviers, le tempo s’accélère rapidement comme un cheval au galop. La basse et la batterie martèlent leur rythmique pour soutenir les parties vocales de Markus dont le chant se veut toujours aussi puissant et incisif. La mélodie est toujours aussi carrée et les soli aussi tranchants et magistraux. Mention spéciale à la première partie du solo en son clair de toute beauté. On retrouve ici aussi les chœurs lyriques du premier morceau.   
  • 6.- Avec son intro en arpèges « Everywhere » est la ballade mélodique de l’album qui apporte ici son instant de sérénitude, et qui fait tout au long du morceau la part belle aux plans guitare (le solo pourtant simpliste n’a pas besoin d’en faire des caisses pour faire mouche). Une mélodie et un chant déchirant qui prennent aux tripes. Sublissime !
  • 7.- « A Star In The Sky » démarre sans intro, pied au plancher ! La voix rocailleuse de Markus nous prouve encore sur ce morceau qu’en plus d’être un de nos meilleurs bassistes métalleux français, il est également un remarquable chanteur. Et que dire de ce solo de basse « hispanisant » sur le pont, tout simplement bluffant de technicité, et quelle originalité !
  • 8.- « A White Cross On A Norman Field » débute par un bon riff très Black Sabbath et se poursuit par une rythmique appuyée par de nombreuses nappes de claviers, les breaks énergiques de batteries, le chant martial et mélodique de Markus ainsi que le long solo sur-vitaminé font de ce titre épique un petit bijou.
  • 9.- Le très rock « Big Time » lorgne ici vers l’AOR. De superbes nappes de clavier enjolivent la voix de Markus pour un morceau qui sort des sentiers battus et qui fait figure d’outsider sur les onze titres de l’album. C’est pourtant un titre très bien ficelé tant sur la composition que sur la partie chant (un hymne facilement identifiable que j’aurai bien vu comme une suite à « The final countdown » d’Europe), mais qui ne plaira peut être pas à tous les puristes du groupe.
  • 10.- « My Mother Was A Who ? » le titre phare qui a servi de teaser à l’album et que l’on a découvert en exclusivité sur Youtube est un vibrant hommage de Markus à ses parents et plus particulièrement une belle dédicace à sa maman. Ce morceau est lancé par une rythmique implacable et une partie chant particulièrement forte émotionnellement (renforcée par les chœurs de Mel Frs, Elsa Fares, Santa Phy, et Carine Pinto).
    Les paroles racontent ce rêve un peu fou que fit Markus une nuit où se retrouvaient au Paradis sur scène une partie du défunt groupe des Who avec sa mère au chant, son père à la guitare, John Entwistle à la basse et le célèbre batteur Keith « Moon the Loon ».

  • 11.- Le dernier morceau de neuf minutes, « Insurgency », qui donne son titre à l’album et qui clôture cet opus, démarre sur une sonate à la guitare, et se poursuit sur une bonne rythmique bien Power Metal Symphonique, avec de belles envolées lyriques. Une montée en puissance progressive, puis un intermède baroque qui sert de pont lance la dernière partie du morceau, avec son chant populaire de révolte et sa partie arpégée de fin comme un lugubre anathème, une ultime charge héroïque, un dernier baroud d’honneur…
    Ce dernier titre se déguste comme un bon film sur grand écran. Il suffit de regarder le magnifique artwork de Stan, tout y est ! Nous sommes cent cinquante ans en arrière, juste après la défaite de la guerre franco-prussienne de 1870 et le siège de Paris. La Commune de Paris, qui est en pleine période insurrectionnelle, refuse de reconnaître le gouvernement issu de l'Assemblée Nationale, qui vient d'être élu. Ce vent de révolte durera soixante-douze jours et verra l’anéantissement de la Commune durant la « Semaine sanglante ».

Transformation réussie pour ce troisième album de Fortunato  que les fans du groupe, et moi-même, attendions patiemment ! Les compositions sont homogènes, les textes très travaillés, la production de qualité. Le nouveau line-up est en parfaite osmose.
Amateurs de Néoclassique, de Power Metal Symphonique, d’Hard & Heavy et même d’AOR, cet album est à écouter d’extrême urgence. Pour ceux qui découvrent le groupe, je vous invite également à vous pencher sur les deux précédents qui contiennent eux aussi leurs lots de petits bijoux.

Markus jack jack bis yannick lartigueMarkus Fortunato par Yannick Lartigue


LINE-UP :

Line-up actuel :

  • Markus Fortunato    :   Lead Vocal, Bass (ex MZ - Fury Age - Archange - KingCrown)
  • David Amore        :   Drums & Machines (ex Nightmare - Archange - KingCrown)
  • Seb Vallee        :   Lead Guitar, Backing Vocals (Vae Viktis)

Membres passés :

  • Sly Tale        :    Batterie
  • Jimmys Cerrulo    :        Batterie
  • Brice Cerullo        :     Guitare, Violon
  • Stephane Laurens    :    Guitare
  • Eliad Florea        :     Guitare, Violon

Band photo Esther W. Pink Photographer
Cover Artwork Stan W. Decker
Music & Lyrics Markus Fortunato
Recorded, Mixed by Markus Fortunato
Mastered by David Guezennec at “Shorelyne Studios”
Edited and post-produced by Baptiste Maisterrena
Label : Rock City Music Label


Matoscope* :

  • Markus :  Basses US Tobias Design : Signature 6 (2007) / Basic 6 (2001) / Standard 6 (1991) / Killer Bs 6 (1993)  / Classic 6 (1989 ) / Classic 6 (1984) -  Ampli MarkBass Big Bang Black Beauty + baffle MarkBass 108 - Compresseur gate stereo DBX 266XS - Cordes Skull Strings Exposed Core Signature (32/45/65/85/110/135)
  • Seb : Guitare Fernandes AFR-85 (24 cases, micros actifs EMG 85 & EMG 60) - Ampli Bugera 333XL Infinium + baffle 4x12 Bugera - Pédalier Digitech RP1000 - Cordes Savarez Focus (10/52)
  • David : Tama Star Classic Custom  (2 GC) - Stagg Cymbals Series Furia - Samples Roland SPX - Trigg Roland

* (Remerciements à Jeep et Markus pour les précieuses informations sur le matos utilisé).


LIENS UTILES :

 

METAL WORKOUT : Riff & Fitness (interview)

Le 13/05/2021

Des cours de sports spécialement conçus pour les Métalleux ? Il fallait y penser ! Yann Heurtaux (Mass Hysteria) et Stéphane Lefèvre l'ont fait.
Ils nous présentent le concept "Metal Workout", qui lancera son premier cours en ligne le 19/05/2021.

Metal workout avec logoPhotographie © Céline Kopp


"La plupart du temps, les métalleux, quand ils vont dans les salles de sport, il n’y a pas que leurs muscles qui prennent cher, il y a aussi leurs oreilles ! Effort physique oui, supplice auditif non."


Bonjour Stéphane et Yann. Comment vous est venue l'idée du concept "Metal Workout", des cours de sport basés sur le principe du "body weight training" et spécialement destinés aux métalleux ?
Stéphane :
"Faut que j’me bouge", "Je vais reprendre le sport", "Je dois m’entraîner encore plus"... La motivation ce n’est pas uniquement dans la tête, c’est aussi dans les oreilles ! La musique agit comme un facteur puissant de motivation et permet d’améliorer ses performances. Elle augmente l’endurance de 15% et réduit de 12% la perception de l’effort, par exemple.
La plupart du temps, les métalleux, quand ils vont dans les salles de sport, il n’y a pas que leurs muscles qui prennent cher, il y a aussi leurs oreilles ! Effort physique oui, supplice auditif non. D'où l'idée de Metal Workout, la première plateforme de fitness dédiée aux Metalheads.

Yann : La musique aide à repousser ses limites, à les détruire. Encore faut-il que cette musique soit la bonne pour toi ! Pour que cela fonctionne à 100% il te faut la musique qui te parle, qui te plait, qui te porte et te remue les tripes.

Qu'est-ce que le "body weight training", et quels sont ses avantages ?
Yann :
Le Body Weight est un moyen simple et très efficace pour s'entraîner n'importe où et n'importe quand, sans contrainte de matériel ni de budget. Une bouteille d'eau, et éventuellement un tapis de sol (pour le confort !), suffisent.


"L'objectif est aussi de supporter la scène Metal en donnant de la visibilité aux groupes."


La cerise sur le gâteau, c'est qu'on peut non seulement participer quel que soit son niveau physique, mais aussi quel que soit son style de métal, puisqu'il sera possible de choisir entre différents genres de notre subculture !
Stéphane :
Dans l'application que nous prévoyons de lancer fin 2021 / début 2022 il sera effectivement possible de préciser son niveau physique (de débutant à sportif aguerri), ses objectifs (renforcement, abdominaux, tonification...), et son rythme d'entraînement (une ou plusieurs fois par semaine). A partir de ces informations, de ces critères, nous serons en mesure de proposer un programme personnalisé via des vidéos d'exercices conçus par des coachs sportifs professionnels et diplômés. Le choix du genre de Metal préféré (Death, Metalcore, Heavy, Grind...) se fera au tout début de l'inscription.
Yann : Pour compléter, nous aurons aussi une partie "conseils en nutrition". Pour une efficacité maximale il faut s'entraîner correctement et régulièrement bien sûr, mais aussi revoir ou parfaire ses habitudes alimentaires en fonction de ses objectifs. L'un ne va pas sans l'autre.
Pour le dix-neuf mai, le format est un peu différent car il s'agit d'un cours collectif en ligne et en direct, de découverte. Il doit donc être accessible au plus grand nombre en termes de niveaux physiques, et brosser plusieurs genres de Metal. Pour cette première session, nous avons la chance d'avoir Romane Giuliani comme coach pro.

Metal workout photo romaneRomane Giuliani animera la première séance de Metal Workout


"La plupart des applications de sport ou des clubs de sport mettent en avant leurs coachs. Metal Workout mettra en avant les groupes."


Côté musique, vous envisagez de proposer des standards comme des nouveautés ? Quelle sera votre démarche vis à vis des artistes, et envisagez-vous des partenariats ?
Stéphane :
Il s'agira essentiellement de nouveautés, et plus particulièrement de groupes émergents. Notre intention est de proposer aux utilisateurs de l'application de découvrir tous les mois de nouveaux groupes ou de nouveaux morceaux, car l'objectif est aussi de supporter la scène Metal en donnant de la visibilité aux groupes. La plupart des applications de sport ou des clubs de sport mettent en avant leurs coachs. Metal Workout mettra en avant les groupes qui, de leur côté, auront la garantie d’être entendus par des fans de leur genre de Metal. Nous cherchons actuellement à contractualiser avec les ayants droits pour pouvoir proposer le catalogue le plus large possible. Nous en profitons pour remercier les labels et les groupes qui nous ont aidés pour la séance du dix-neuf mai en nous donnant l'autorisation d'utiliser leurs morceaux. Après cette séance, d'ailleurs, nous communiquerons sur ces groupes pour que les participants puissent les écouter, les réécouter, les découvrir.

Revenons à l'aspect sportif. Peut-on en savoir plus à propos des forfaits qui seront disponibles ?
Stéphane :
Nous travaillons actuellement sur une offre que nous voulons simple et claire. Il s'agira très certainement d'avoir deux choix possibles. Soit un abonnement mensuel sans engagement de durée, soit un engagement sur la durée mais avec un tarif encore plus attractif. À partir de là, dans tous les cas et pour tous les abonnés, l'accès aux programmes sera illimité. Tu pourras ainsi faire du sport tous les jours si tu le souhaites !

Qui dirigera les cours ?
Yann :
Les programmes de l'application seront conçus par mes soins et se déclineront sous la forme de vidéos d'exercices. En fonction des critères remplis à l'inscription, l'application proposera une combinaison d'exercices personnalisés et spécifiques à chaque utilisateur, qui pourra lancer ses sessions d'entraînement quand il le souhaite. Ces programmes seront évolutifs en fonction de la progression de l'utilisateur. Nous pensons aussi faire des sessions collectives exceptionnelles en live avec des coachs professionnels. Et pourquoi pas avec un groupe qui jouerait live pendant le cours !

Les commentaires sur le tchat du site sont enthousiastes, et les métalleux semblent fin prêts pour le 19/05/2021. Vous vous attendiez à cet engouement ?
Yann :
Effectivement les commentaires et les retours en général sont très encourageants ! Ils nous montrent qu'ils ont hâte de commencer et d'en découdre. Visiblement il y a une attente à laquelle nous semblons répondre. Nous nous attendions à ce type de réactions, mais pas à autant de commentaires si positifs !

Actualite metal workout photo 2Photographie © Céline Kopp
La première séance du 19/05/2021, est gratuite. Si je rate ce rendez-vous, envisagez-vous de reconduire cette opération de découverte ?
Stéphane :
C'est exactement ça, c'est un cours de découverte du concept et c'est pour qu'il est gratuit et sans engagement. Il n'y aura pas de replay disponible,  donc c'est le dix-neuf mai que cela se passe ! Il est possible que nous proposions plus tard d'autres cours collectif en ligne qui seront payants, mais par ailleurs nous réfléchissons à des offres d'abonnement à l'application avec des avantages tarifaires. Si tout va bien l'application sera disponible en fin d'année ou début 2022.

On ne saurait conclure sans demander des news de Mass Hysteria...
Yann :
Après ce break forcé qui nous a plutôt fait du bien, car nous ne nous étions pas arrêtés depuis presque sept ans, nous allons maintenant nous attaquer au dixième album et, comme à chaque fois, tout donner pour qu'il soit encore meilleur que le précédent.

Merci Metal Workout, et rendez-vous le 19/05/2021 !
Yann et Stéphane :
Merci beaucoup à vous ! Et pour le dix-neuf mai, n'oubliez pas de vous inscrire ici : https://www.metal-workout.com/ . SPORT & METAL ARE GOOD FOR HEALTH !

Actualite metal workout photoPhotographie © Céline Kopp


  • Yann Heurtaux est guitariste de Mass Hysteria et coach sportif.
  • Stéphane Lefèvre travaille depuis vingt-cinq ans dans la musique, et notamment avec les labels Roadrunner, Verycords et Nuclear Blast.

 

L'actualité de la semaine 19/21

Le 11/05/2021

PASSAGE ATHABAS

Le groupe de stoner Athabas fait son retour avec un nouveau line-up et présentera son album "Undertaker" le 06/06/2021.

Artwork athabasATHABAS, "Undertaker" (06/06/2021)

Il s'agira d'un sept titres mixé par Yann Morel et Sebastien Descamp au Le Cube Studio (Aside from a day, Los dissidentes del sucio motel, Carbon airways) et masterisé par Jaime Gomez Arellano au Orgone Studio (Paradise Lost, Cathedral, Primordial, Ghost) - autant vous dire qu'on aura droit à du gros son !

L'album peut-être précommandé ici :
https://athabas.bandcamp.com/album/undertaker

Line-up :

  • Fabrice Berreur : vocals
  • Sebastien Grenier : Guitars and backing vocals
  • Silvere Gravelin : Bass guitar and backing vocals
  • Dennys Lang : Drums

WELCOME TO MY NANAR

"Hitman le Cobra" est le nouveau clip issu de l'album "Fuzzmovies", sorti le 23/04/21 par le trio de desert rock High On Wheels. Savoureusement montée, cette vidéo vous permet de découvrir le nanar hongkongais "Hitman Le Cobra", sorti en 1987.
Le sujet : Après une course effrénée (montrant trois fois le même plan), Phillip tue Roger, qui a vendu des informations aux Japonais. Mike, le frère de Roger, entreprend de se venger de Phillip.
Les scènes de jungle furent tournées dans un jardin public de Hong Kong. L'une d'elles laisse voir une table de pique-nique.
"Hitman le Cobra" est un film de Godfrey Ho, réalisateur spécialisé dans les productions kung-fu à petit budget. Il montait ses films à l'économie, ajoutant aux scènes qu'il tournait celles de métrages asiatiques oubliés.

"Fuzzmovies" rend hommage aux séries Z (et à "all the people called Philippe" concernant ce clip).
Découvrez le nouvel album d'High On Wheels ici :

Album coverrvb72 720HIGH ON WHEELS, "Fuzzmovies" (2021)


CARNET ROSE

Sonic Addictive , quatuor de Rock/Metal hybride d’inspiration cinématographique formé en 2020 vient de présenter son premier clip, intitulé Mirror of the Unreal.

Ce jeune quatuor du Sud-Est de la France se compose de Julie Mathieu-Miniconi au chant (Symphonic Island), de Florian Moll et Fabien Ruiz aux guitares et de Sylvain Muscarnera au clavier.

Sonic Addictive travaille actuellement sur son premier album de compositions originales.


BOBAN SUR LES PLANCHES

Boban Milojevic (Snake Eye, Voodoo Smile) sera à partir du 02/09/2021 à l'affiche de la pièce de théâtre "Jacques et son maître", une variation par Milan Kundera du roman de Diderot.

Actualite boban

En attendant, retrouvez Boban sur sa page Bandcamp :
https://bobanmilojevic.bandcamp.com/


RENAUD & CO

La soprano Veronica Antonelli participera au titre "Sans foi ni loi" qui figurera sur le futur opus de Renaud Hantson.

Actualite hantson photoActuellement en préparation, "Essentiel, libre comme l'Art" sera un double album. Une cover du répertoire de Michel Jonasz est également annoncée.


CARNET ROSE

Tentation sortira cet été 2021 son premier album, « Le Berceau Des Dieux », via Gates Of Hell Records. Enregistré en France, mixé et masterisé au Moontower Studio (Graveyard) à Barcelone par Javi Félez Rodriguez, «Le Berceau Des Dieux» trouve son inspiration dans la mythologie et les légendes ancestrales.

Actualite tentation artwork spitLe split Tentation / Iron Slaught de 2018

«Nos nouvelles chansons sont plus matures, précise le groupe. Nous avons pris beaucoup de plaisir à les écrire et espérons que les heavy metal maniacs les apprécieront. Nous avons pris le temps d'essayer de composer différentes ambiances et de faire de multiples tests de structures et de riffs sur plusieurs pistes. Le travail de composition a commencé quelques mois après la sortie du split album [avec IRON SLAUGHT] fin 2018. »

TentationTENTATION par Pretty Pics Photographie 66 - Laurène Coranti-Herten

Formé en 2012, Tentation a sorti son premier EP éponyme en 2015, ainsi qu'un single et un split. Guillaume Pastor (basse) souligne que la réalisation de ce « Berceau Des Dieux » a été positive en grande partie grâce au producteur Javi Félez Rodriguez et à l'ingénieur du son Mathieu Lesieur :

«C'est un gars très patient et talentueux, donc enregistrer dans son studio a été un réel plaisir. Grâce à son expérience, nous avons pu avancer rapidement. Nous avons mis dix ans parce que la musique n'est qu'un hobby et une passion pour nous. Mais nous sommes très heureux et honorés de travailler avec Gates Of Hell Records. C’est pour nous une véritable reconnaissance de notre travail. Nous avons travaillé dur pour cet album et espérons qu'il recevra une réponse chaleureuse de la part de la scène métal ! »

https://tentationfrance.bandcamp.com


JE T'AIME LE LUNDI (et les autres jours aussi)

Le groupe de post-punk / cold wave JE T'AIME (on est fans de ce groupe chez Ahasverus) a présenté récemment un nouveau clip-single intitulé "Another Day In Hell".

Je T'Aime a fêté ce 13 mai les deux ans de son album éponyme, qu'on ne saurait trop vous recommander !

Je t aimeJE T'AIME, par Patrice Hoerner Photography


TABLETTE TO HELL

C'est une idée suisse : Swiss Metal Chocolate propose de créer des tablettes de chocolats biologiques pour les groupes de métal. Une possibilité pour les groupes de faire leur pub d'une manière originale, classe et personnalisée.

ChocolateEn transposant le concept, on pourrait envisager la frite K-Lizeüm ou le camembert Lofofora.


RIFF & SWEAT

Et rappelez-vous : lancement ce mercredi 19/05/2021 du concept METAL WORKOUT, du sport en ligne spécialement conçu pour les métalleux. Tous les détails ici :
METAL WORKOUT : Riff & Fitness (interview)

Metal workout photo romaneRomane Giuliani animera la première séance de Metal Workout

Chronique d'album : HIGH ON WHEELS (Desert Rock), FuZZmovies (2021)

Le 11/05/2021

Groupe : High On Wheels
Album : FuZZmovies (23/04/2021)
Genre : Desert Rock

Origine : Paris/Lyon
On aime : Le son, les guitares, l'univers

Par Ahasverus

LE GROUPE :

  • High On Wheels est un trio de desert rock formé en 2014.
  • Parmi ses influences, nous citerons Kyuss, Fu Manchu, All Them Witches, Truckfighters.
  • En 2015 sort « How », leur première démo auto-produite.
  • En 2018, leur premier album, « Astronauts follow me down » est enregistré en live session au studio La Batterie,  à Guyancourt.

1highonwheelsHIGH ON WHEELS, « Astronauts follow me down » (2018)

  • High On Wheells a partagé les scènes de Geezer, Glowsun, 7 weeks, Hangman's Chair, Nick Oliveri ou encore Nashville Pussy.
  • En 2021, le trio revient avec un nouvel album :

« FUZZMOVIES »

L'ALBUM :

  • « FuZZmovies » est un sept pistes de quarante-cinq minutes.
  • Le cinéma est évidemment le fil conducteur de cet album, introduit par le gimmick « Our feature presentation » souvent utilisé au début des projections des années 70, repris plus récemment par  Quentin Tarantino dans Kill Bill et Boulevard de la mort, et par Robert Rodriguez dans Planète Terreur.
  • L'album invite ensuite la plantureuse Tura Satana, héroïne du "Faster Pussycat ! Kill ! Kill !" de Russ Meyer, auquel succèderont des morceaux choisis de films de série B, voire de série Z.

Dhd9ry uwaa9vh0Tura Satana dans "Faster, Pussycat ! Kill ! Kill !" (1965)

  • High On Wheels se présentait ainsi dans une interview accordée au webzine Divertir :
    "Fuzzmovies a un concept inspiré par nos compositions instrumentales où la musique se mélange à des samples issus de différents films. On s'est dit : Pourquoi ne pas le faire avec un album ? Il y a des interludes entre chaque piste avec des extraits de films, les références sont multiples Russ Meyer, Hitman The Cobra et autres œuvres de série B des années 60/70."
    (interview : https://www.divertir.eu/blog/culturel/high-on-wheels-prepare-l-album-fuzzmovies.html)
  • Enregistré par Flo Mallet (Station Mir) au Studio de la Vimondière, « FuZZmovies » est mixé et masterisé par Yann Chevrel (Birdpen/Archive).
  • Son artwork est crédité Mr. Grrra.

Album coverrvb72 720HIGH ON WHEELS, « Fuzzmovies » (2021)

  • « FuZZmovies » est distribué par KLONOSPHERE.
  • « FuZZmovies » a fait l'objet d'une édition vinyle.

LES CRITIQUES :

  • "Un casting cinq étoiles pour un album cinq étoiles lui aussi."
    https://desert-rock.com
  • "High On Wheels envahit l’espace sonore avec dextérité et créativité."
    https://rocknforce.com
  • "Entre minimalisme et psychédélisme, l’immersion dans les 70’s est intégrale."
    https://amongtheliving.fr
  • "Les samples extraits de vieux films amènent un côté sympathiquement vintage pas fait pour me déplaire."
    https://www.mad-breizh.com
  • "Proche d’égaler ses sources (Kyuss, Fu Manchu, All Them Witches, Truckfighters), il [Fuzzmovies] a de plus la bonne idée de livrer une version toute personnelle de sa mouvance musicale, servie par huit chansons solides."
    https://www.muzzart.fr

NOTRE AVIS :

Guitares grasses, voix rocailleuses, et surtout un son qui a su se caler au cordeau pour monter l'édifice, et que transcendent parfois les soli de la guitare («Thrill Under My Wheels», «In My Head»), High On Wheels fait la part belle aux entrelacements guitare/basse/batterie, et c'est dans ces enchevêtrements instrumentaux qu'il donne toute sa saveur («Destiny is On My Way»).
Les rythmes parfois hypnotiques («Last Page»), parfois endiablés, alternent sur un album intensément rythmique qui va à l'essentiel, qui touche au cool («In My Head»), et dont s'échappe encore quelques réminiscences sabbathiennes. «FuZZmovies» réchauffe les coeurs, et pas seulement ceux des cinéphiles amateurs de nanars, car High On Wheels a incontestablement des choses à raconter dans ce paysage desert rock. Les fans de stoner qui aiment les belles parties instrumentales veilleront donc à ne pas passer à côté.

LE LINE-UP :

  • Grégoire Beaumont : chant et batterie
  • Bruno Beaumont : chant et guitare
  • Gilles Tantot : chant et basse

LA TRACKLIST :

01 - Blind Your Mind 02 - Destiny Is On My Way 03 - Hitman Le Cobra 04 - Last Page 05 - Thrill Under My Wheels 06 - We Don't Know Where To Go But We Know How To Go 07 - In My Head

LES LIENS :

Chronique d'album : STONE HORNS (Death Metal), "Rise of Apophis" (2021)

Le 10/05/2021

Le Groupe : Stone Horns
L'Album : "Rise Of Apophis" (23/04/2021)
Genre : Death Metal
Origine : Marseille

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Stone Horns est un quartet fondé à Marseille en 2016. Il s'agit initialement d'un projet solo. "J’ai fait partie de pas mal de groupes avant cette aventure là, et à chaque fois j’étais le dernier arrivé. Difficile d’imposer ta vision quand tu débarques", expliquait Devf, son fondateur, à Daily Rock France.
    (https://www.daily-rock.fr/interview-stone-horns-devf-compositeur/)
  • Stone Horns est désormais un quatuor.

Stone horns promo 1

STONE HORNS - de gauche à droite : Antoine (guitare), Devf (chant), Vincent (basse) et Loïc (batterie)

  • Son univers musical se compose de death, black et de groove metal.
  • Sur leurs inspirations, Devf raconte à French Metal :
    "Au tout début, Stone Horns était très inspiré Machine Head et DevilDriver, deux groupes qui nous influencent encore aujourd'hui (en omettant le " Catharsis/ Catastrophe " de Machine Head). Sur ce nouvel album sont venues se greffer de nouvelles influences. Tout d'abord, en moderne, Jinjer, qui avec son djent qui tabasse et son accordage en La est venu fortement titiller mes oreilles. Dans le plus classique, on pourra citer Slipknot, qui ont dû influencer un paquet d'autres groupes avant nous. On finira par Behemoth. Pour ça, il faudra remercier mes copains d'ACOD avec qui j'ai pu travailler quelques temps derrière la console. Le Black et le blast, ça contamine vite !"
    (http://nawakposse.com/french/metal/stonehorns/interview.html)
  • Le  premier album de Stone Horns, « The Beast Inside », sort en 2018.
  • En 2021 Stone Horns revient avec un nouvel album :

« Rise Of Apophis »

Stone horns coverSTONE HORNS, "Rise Of Apophis, (2021)

L'Album :

  • « Rise Of Apophis » est un neuf pistes d'environ trente-neuf minutes.
  • Enregistré dans les Bouches du Rhône, à dBd Studio. (Double Bass Drum Studio), et au Stone Horns Studio, il est mixé et masterisé par Beast Production.
  • Sur l'évolution du son de Stone Horns, Devf explique dans une interview à Hard Force :
    "Après avoir bien lu et entendu toutes les critiques liées à la sortie premier album, la mission de « Rise Of Apophis » était claire : faire plus court, plus violent, plus diversifié. Je pense que nous avons su combiner les attentes du public et les nôtres sur ce nouvel album."

    (https://hardforce.com/actu/36293/stone-horns-interview)
  • Les compositions sont signées Devf et Antoine Roszak ; les arrangements et les paroles sont de Devf.
  • « Rise Of Apophis » est un concept-album. Son fil rouge est Apophis, dieu-serpent de la mythologie égyptienne,  personnifiant le chaos, le mal, et l'obscurité, cherchant à anéantir le monde.

Apep 2Apophis selon sa représentation égyptienne. Dans la plupart des représentations il est soumis, battu ou tué, pour représenter le triomphe du bien. (source Wikipedia)

  • L'artwork est signé Devf. Il s'inspire d'un symbole mythologique d'Apophis, essayant de manger le soleil chaque soir au couchant.
  • « Rise Of Apophis » est distribué par M&O Music, Season of Mist et Believe Digital.
  • Il est notamment appuyé par le clip "Surging Out The Nile"

Les Critiques :

  • "Un opus qui risque de faire du bruit et de donner quelques frayeurs à Machine Head  et Devildriver s’ils ne réagissent pas vite et s’ils ne veulent pas se faire dépasser."
    https://odymetal.blogspot.com
  • "Il y a une pluralité d’influences qui font de cet album une explosion en bouche."
    https://www.daily-rock.fr
  • "Un album accrocheur et motivant."
    https://actainfernalis.com
  • "Rise Of Apophis est rafraîchissant dans la façon dont il tourbillonne autour de ceux qui pensent avoir tout vu et tout entendu dans le métal moderne."
    https://worldofmetalmag.com
  • "La voix du chanteur, Devf, est plutôt dans les tons médiums entre le Death et le Black. Cela lui permet de « chanter » sur les parties mélodiques et d’user de plus de puissance sur les parties agressives."
    https://metalalliancemag.ch

Notre Avis :

Il a beau être de Marseille, n'espérez pas de Stone Horns qu'il vous serve l'anisette : « Rise Of Apophis » entre directement dans le vif du sujet avec un « The Unborn», qu'on pourrait sous-titrer « 4'32 minutes de bonheur ». (NDLR : Les artistes en demande sous-titres de leurs futurs morceaux peuvent envoyer un mail à ahasverus06@free.fr, la rédaction fera suivre)
Cette mise en jambes tonique vous ayant cueilli, l'album conserve un ton particulièrement agressif, en réussissant le tour de force d'insuffler des arabesques dans ses riffs. Stone Horns parvient en effet à installer son décor égyptien au sein d'un max de titres impressionnants de densité (Molten River, Shores Of Kismeth). Ah mais tiens donc ? Les égyptologues feraient-ils désormais leurs fouilles au marteau-piqueur ?
Si vous cherchez un album de métal moderne, du genre du pervers narcissique qui déshonora votre cousine, c'est à dire très séduisant mais fermement décidé à déboîter tout ce qui bouge, « Rise Of Apophis » est  réglé pour vous. Vous vous en sortirez à minima avec une otite moyenne aigüe (ça n'arrive pas qu'aux enfants !) à chaque oreille. Autant vous dire que « Rise Of Apophis »
est bon pour ce que vous avez, et qu'on vous le recommande !

Les Liens :

Distribué par M&O Music via Season of Mist et sur toutes les plateformes par Believe Distribution Services.

écouter/commander : www.cutt.ly/riseofapophis

Merch : www.stonehorns.bigcartel.com

Les Bio d'Apo : KriteriA

Le 09/05/2021

Chaque semaine Apolline nous présente une formation française.
Aujourd'hui c'est le groupe de métal isèrois KriteriA
- dont l'opus, intitulé "#Viral", est disponible sur Bandcamp depuis février 2021 - qu'elle nous permet de découvrir. C'est une nouvelle bio d'Apo.

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KriteriA est un groupe de metal moderne originaire de Romans-Sur-Isère (26) fondé par le bassiste et compositeur Jérémy Salmeron en 2019.
Leur premier EP, "#VIRAL", sorti fin juin 2020, raconte la descente d'un être innocent et rêveur sur une Terre où toutes les technologies ont pris le contrôle sur la psychologie humaine. Il passera par toutes les étapes majeures auxquelles un être est confronté tout au long de sa vie : naître, aimer, se perdre, changer, avoir peur, souffrir et mourir.
Plusieurs styles se voient mélangés à travers cet EP : Du Neo metal, qui a sa principale importance dans la composition vocale, au metalcore et Djent, le tout habillé de sonorités électro qui rappellent l’univers futuriste et dystopique des jeux-vidéos.


Bonjour KriteriA. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique, et pourquoi ce style en particulier ?
KriteriA : La musique est omniprésente dans notre société, et à chaque instant de notre quotidien depuis la plus petit enfance. Il est difficile de passer à côté, et quand vous avez des amis ou de la famille qui pratiquent un instrument ou le chant ça donne envie de s'y mettre.
Concernant le style, on joue du metal, car on en écoute tous depuis un moment déjà, et ça nous a toujours donné envie d'en jouer. C'est un univers musical très vaste qui offre la possibilité d'allier les approches les plus traditionnelles aux plus modernes. Les textures sonores qu'on y trouve et les contrastes d'ambiances et d'énergies qu'il est possible d'y réaliser, comme par exemple des clairs-obscures à la manière d'un Léonard De Vinci, nous touchent particulièrement.


Vos influences  et ce qui vous inspire ?
KriteriA : Nos principales influences sont les suivantes : Korn, Green Day, Periphery, Mick Gordon (Doom), Nobuo Uematsu (Final Fantasy), et Hikaru Utada (Kingdom Hearts).
En dehors de la musique, nous nous inspirons de certains évènements de nos vies qui ont été marquants.

Une chose que vous aimez dans le milieu du metal, et une chose qui vous déplaît ?
KriteriA : Ce qui nous plait globalement dans le milieu du Metal, ce sont les émotions et l'énergie qui s'en dégagent, ainsi que le fait que ce soit un style en constante évolution.
Ce qui nous déplait... on va dire que la mentalité peut encore être discutable sur certains points.

Une chanson que vous auriez aimé écrire ?
Val :
Pour moi ce sera "Berzerker" d'After The Burial, un chef-d'oeuvre.
Mody : "A Little Piece of Heaven" de Avenged Sevenfold, pour ce côté contage d'histoire sombre et déjantée.
Oliv : C'est une question très difficile ! Pour ma part, si je devais en choisir une seule ce serait "Dreaming" d'Avishai Cohen.
Jerem : "Existence" du groupe SIM, ou bien "Make Total Destroy" de Periphery.

Si votre groupe était un animal, lequel serait-il et pourquoi ?
KriteriA : Après une grande concertation, notre choix s'est déposé sur le corbeau. C'est un petit être messager autour duquel les mystères et les prèsages tournent.
Nos textes sont des messages qui peuvent toucher n'importe qui, en fonction de chaque situation. Cet animal nous évoque également notre "Entité", qui est le personnage principal et symbolique de notre 1er EP, "#VIRAL".
Et puis... on a des corps beaux ! (rires et aplaudissements d'Apolline)

Artwork kriteriaVotre parfum de pizza préféré ?
Val :
La pizza aux ravioles bien évidemment
Mody et Oliv : La Chèvre-Miel !
Jerem : La bonne petite Margherita (sans jambon). Allez, je vous paye un Uber !


LES LIENS :

Retrouvez la playlist d'Apolline sur Spotify :

Ma chronique rien qu'à moi : WARNING

Le 09/05/2021

Notre camarade Crysall a parfois des bouffées de nostalgie en se souvenant des groupes qui ont forgé le métal français, quand l'acnée marquait encore ses joues.
Aujourd'hui, elles (les bouffées de nostalgie, pas ses joues. Quoique...) le ramènent en 1980. 
C'est sa chronique rien qu'à lui...


WARNING

Warning est un groupe de Hard-Rock originaire de Paris. Il est en activité entre 1980 et 1985.

  • 1980. Rapha, qui vient d'être sollicité par le Label Major Polydor à la suite d'une Démo enregistrée en anglais avec un groupe de banlieue parisienne, se met en charge de réunir deux de ses ex-coéquipiers  : Didier Bernoussi (guitariste) et Henri Barbut (batteur).
    Durant les semaines qui suivent, une recherche additionnelle de musiciens complémentaires débute avec beaucoup de motivation. Joël Herve, (guitariste), et Alain Pernette, (bassiste), finalisent le clan.
    Quelques semaines plus tard, Joël quitte la formation tout en recommandant Christophe Aubert, qui débarque tout droit de chez Hallyday.
    Suite à un spot de Pub pour une marque célèbre de Jeans, le directeur d'agence les parraine sous le nom de Warning.
    Rapidement les scores de ventes atteignent le Disque d'Or. A la fin de ce Tour, les bilans se font sous forme de changements divers. Frédéric et Henri sont remplacés par Michel Ayme à la basse et Gérald Manceau à la batterie.

Warning 1WARNING - Warning (1981)

  • 1982. Sous les conseils du coach, l'esprit musical de Warning diffère totalement de ses origines. Votée à la majorité, la nouvelle « sauce » s'avère plus brutale, violente et agressive. Quelques mois plus tard, sous la direction de Dieter Dierks (producteur de Scorpions), Warning aborde un tournant qui sera malheureusement bien décisif. L'album (très controversé mais accueilli avec ferveur par le public hard rock) est tout juste gratifié de maigres vivas au sein des Médias français, et malgré une excellente critique internationale (Europe - Etats-Unis), le Label Polydor (en pleine crise de réorganisation), dicte de nouveaux protocoles qui finissent par désorienter l'alliance. Résultat : le contrat est cassé et voguent les nouvelles résolutions.

Warning2WARNING, "II", (1982)

  • 1983. Rapha, en désaccord total avec le reste de l'équipe, décide de jouer la carte de l'abandon et s'exile en Allemagne de l'Ouest pour devenir le leader de Rated X puis de Victory avant de créer The Element. Francis Petit prend la relève et malgré un troisième album de qualité l'aventure tournera court quelques temps plus tard. Alain Aymé et Gérald Manceau prendront le chemin des studios puis accompagneront des grands noms de la variété française. Christophe, fidèle à ses principes sortira un album solo remarquable quelques années plus tard, peu de temps avant sa disparition.

Warning 3WARNING, "Metamorphose" (1984)

  • 1994. Le seize août est une triste date : Christophe Aubert décède dans un tragique accident de voiture ; toute la scène metal française pleure l’un de ses membres et un excellent guitariste. Plusieurs témoignages parlent de la complexité de son jeu , comme de sa personnalité. Il fonctionnait à l’affectif, avait de l’ambition sans avoir les dents longues… Lui il voulait jouer de la gratte et s’éclater…
  • 1996. Alors abonné au magazine Hard N’Heavy, je reçois chez moi deux places pour aller voir un concert hommage à Christophe Aubert à la Loco’, petite salle de concert parisienne. Beaucoup de membres qui ont côtoyé ce guitariste sont réunis pour jouer et s’éclater, pour faire ce qu’aimait Christophe Aubert. J’étais tout devant avec un pote et croyez-moi c’était impressionnant.
  • 2016. En vacances (méritées, je vous vois venir, là !) chez ma grande sœur Florence, on a calé une bouffe avec un pote qui chante dans un groupe de reprises du côté de la Rochelle. Il nous dit : « on décale à un autre jour, il y a Rapha Garrido qui va venir »… Nous voilà fin fous, ma sœur et moi ! On va voir ce chanteur qui nous a fait vibrer lors de nos jeunes années. La veille, on en parlait, on parlait de cet opus « Warning I », et ô combien on l’adorait. J’avais fait la route de chez moi à chez elle en écoutant l’album sans savoir qu’on allait rencontrer son chanteur… On a discuté avec lui, il se rappelait de ce fameux concert hommage et était presque étonné de rencontrer une personne qui y assistait !

Discographie :

1. 1981 Warning I

2. 1982 Warning II

3. 1984 Métamorphose