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PILI COÏT : L'amour, toujours l'amour...

Le 24/09/2021

Le duo lyonnais Pili Coït a annoncé la sortie de son nouvel opus.

Produit par Dur et Doux et désormais disponible à la précommande, « Love Everywhere » nous sera livré le 12/11/2021 dans un artwork signé Judith Saurel.

Pili coit cover

Pili Coït, qui tient son nom de la déformation de « Billy Goat », un morceau de leur premier album prononcé ici « à l'Alsacienne », a sorti pour présenter l'événement le single « Endless make love everywhere ».
Ce morceau avait fait l'objet d'une capture live en ligne depuis 2019.

Précommandez « Love Everywhere » ICI.

SONIC ADDICTIVE : SECOND CLIP

Le 24/09/2021

Après un « Mirror Of The Unreal » aux sonorités 80's,   Sonic Addictive poursuit son voyage d'univers en univers en changeant de style musical et de visuel à chaque single. C'est aujourd'hui avec  « What I've Done ? », un morceau plus futuriste aux allures cinématographiques, qu'il revient.

Vous pouvez suivre Sonic Addictive sur les réseaux sociaux : https://linktr.ee/Sonic_Addictive1.

Sonic addictive what i ve done

ODC présente son nouveau clip

Le 24/09/2021

« Wanted », c'est le nouveau single-clip d' ODC . Il est sorti le 23/09/2021.

Il s'agit du premier titre d'une série de six singles que la formation parisienne, signée depuis mai 2021 chez Blood Blast Distribution (Nuclear Blast), continuera à présenter dans les prochains mois.

Ce nouveau single est disponible ici : https://bfan.link/wanted

Odc wanted

BILE, le vent du Noise Rock

Le 23/09/2021

Le 15/09/2021, le groupe de noise rock Bile sortait son deuxième EP, « Fœhn », du nom d'un vent fort, sec et chaud qui rendrait les gens fous. Nous vous disions tout le bien que nous en pensions dans notre publication BILE (Noise Rock), "Fœhn" (2021).
Aujourd'hui nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec ces Parisiens. Voici leur interview.

Bile groupePhotographie Victor Koeppel

Bonjour Bile. Le nom du groupe, c'est une référence à ce liquide amer qui sert à digérer ?
Ange (guitare) :
La bile, c’est l’humeur de la colère.
Victor (basse) : Ça peut aussi être le nom du chien.

Quel est votre projet lorsque vous lancez Bile ?
Victor :
A la base il y avait surtout l’envie de faire de la musique entre potes, et vu qu’on est des musiciens depuis qu’on est gosses, il y avait quelque chose d’assez naturel à vouloir jouer ensemble.
Aline (chant) : C’est le premier projet sérieux de groupe pour chacun d’entre nous. L’idée c’était d’abord – et c’est toujours – de pouvoir partir en tournée quelques jours une à deux fois par mois, de découvrir des endroits, de rencontrer d’autres groupes, et de pouvoir partager du temps et cette expérience là ensemble.
Slimane (batterie) : Depuis, avec les deux EP et le 45t qu’on a sortis, on a appris à bosser en détail et à passer du temps en studio.


A une époque on disait pour rigoler que chacun d’entre nous pensait être dans un groupe différent.


Votre parcours commun débute en 2017. Pourquoi ça matche ?
Victor :
On se connaît depuis plus longtemps que ça, alors quand on a commencé à faire de la musique ensemble, ça s’est passé assez naturellement. Pourtant, on a des goûts musicaux assez différents, mais on a réussi à chacun apporter notre touche et notre sensibilité aux morceaux qu’on écrit. A une époque on disait pour rigoler que chacun d’entre nous pensait être dans un groupe différent. Aujourd’hui, et particulièrement dans cet EP, on a réussi à articuler ces différentes influences pour trouver le son qui nous plaît à tous.
Ange : Et puis il y a aussi le fait qu’on gère tout nous-même, on a envie de maîtriser tout le processus ensemble, de l’écriture des morceaux à l’enregistrement, en passant par le booking, les visuels… ça demande pas mal de boulot mais c’est très chouette à toutes les étapes.
Aline : C’est pas une mauvaise chose d’être laborieux !
Slimane : En gros c’est plus dans l’investissement qu’on voulait mettre dans le groupe que ça a bien fonctionné tous les quatre.

Même si vous n'en faites pas partie, la scène punk est néanmoins la première à vous ouvrir les bras... Qu'est-ce qui vous relie ?
Ange :
C’est justement le côté « do it youself » dans lequel on se reconnaît, et qui est un gros héritage de la musique punk.
Victor : L’esprit punk à la base, c’est que n’importe qui peut choper un instrument et monter un groupe. Être entouré de gens qui sont dans cet esprit, c’est encourageant, et ça aide à se sentir capable de faire plein de choses.
Aline : Et puis aussi c’est qu’on a beaucoup d’amis dans la scène punk, qu’on croise aux concerts et avec qui on passe du temps

Un EP, un 45 tours en 2020, puis vous revenez en 2021 avec « Fœhn ». Quatre titres, c'est un format qui vous convient ?
Slimane :
Comme on cherche à maîtriser tout le processus, ça prend pas mal de temps !
Ange : On préfère sortir quatre titres dont on est vraiment fiers qu’un album 10 titres un peu bâclé.
Victor : Et puis quand on se met à enregistrer ça soulève plein de questions. On est toujours en train de s’interroger sur le son qu’on a envie d’avoir, la musique qu’on a envie de faire… C’est passionnant et on a envie de faire les choses bien.

Les quatre textes de « Fœhn » sont en Français. De quoi parlent-ils ?
Aline :
La machine, ça parle d’une ville dans la Nièvre qu’on avait visitée avec Ange ; la ville s’appelle comme ça parce que c’était un des premiers endroits où ils ont installé des machines à vapeur pour excaver le charbon des mines. C’était la canicule, on se baladait dans une ville vide, avec différentes générations de logements ouvriers. Une vie moins, c’est un personnage qui prend des médocs ; ça parle de dépendance, et de la difficulté d’avoir envie de continuer à vivre quand on est face à une maladie ou un handicap. Les proies, ça évoque la manière dont on peut raconter les choses quand une relation se termine. Le cirque, se moque gentiment du besoin de se réaliser, et de l’absurdité de certaines quêtes dans lesquelles on se lance.

Qu'est-ce qui a conduit l'écriture sur ces thématiques ?
Aline :
Depuis un petit moment, la musique est là avant les paroles – ce qui n'a pas toujours été le cas. J’écris beaucoup de petites choses tout le temps que je mets dans un coin, et en entendant la musique ça me parle et je fais des liens avec les notes que j’ai prises. Les thématiques, ça peut venir de n’importe quoi, de ma vie perso ou de celles de mes proches, des infos, d’un truc que je vois dans la rue… ça c’est comme pour tout le monde. J’aime bien fonctionner par associations d’idées et pas chercher forcément à cloisonner les choses à l’intérieur d’un texte.


A partir du moment où on écrit quelque chose pour le faire écouter à d’autres gens, c’est forcément une posture qui est politique.


On lit dans votre bio «  Pas de discours, pas de leçon : une voix pour faire les comptes  » . C'est la politique du « zéro message  »,  chez Bile ?
Aline :
Je pars du principe qu’à partir du moment où on écrit quelque chose pour le faire écouter à d’autres gens, c’est forcément une posture qui est politique. Après, je déteste le prosélytisme, et plus encore que les gens qui ont un avis différent du mien, je déteste les gens qui font des leçons même si je pourrais être d’accord avec eux à la base. Evidemment qu’il y a des messages dans les textes, mais la plupart du temps je préfère que les gens interprètent les images qui sont dans les chansons et fassent leur sauce avec, et je déteste l’idée qu’on puisse penser que j’ai un message à faire passer. Ça me dégoûte.
Ange : Moi j’aime bien l’idée qu’il y a une unité organique entre le texte et la musique ; il n'y a pas un message et une illustration, il y a une poésie commune.

L'artwork est signé par Slimane, votre batteur. Que vouliez vous symboliser ?
Slimane :
Je voulais présenter quelque chose d’assez abstrait et libre d’interprétation. Du coup j’ai commencé à faire des photogrammes. C’est un procédé très intéressant qui permet de rendre n’importe quel objet du quotidien assez mystérieux. J’aime bien me dire que les gens vont s’arrêter sur la figure centrale de cette pochette et passer quelques secondes à se demander « qu’est-ce que c’est ? », alors qu’il s’agit en réalité d’un objet vraiment anodin…

Le chant de Bile dégage beaucoup d'énergie. Aline, comment le vis-tu de l'intérieur et dans quel état d'esprit tu finis les concerts ?
Aline :
Ca dépend lesquels (rires) ! Je pense pas être celle qui sue le plus sur scène. Même si les textes ont des thématiques dures, enfin souvent difficiles, le fait d’être sur scène, je vois ça surtout comme un moment à partager avec mes copains et avec les gens qui sont venus, donc c’est assez joyeux. Donc je dirais ça, quand je sors de scène je suis assez joyeuse.


Guitare, basse et batterie ont été enregistrées ensemble, en cherchant à être au plus proche possible des conditions de live.


Un mot sur la production et les conditions d'enregistrement de « Fœhn » ?
Victor :
On a la chance depuis le début d’être accompagnés par un ami ingénieur du son – qui s’appelle aussi Victor – qui fait un travail extraordinaire avec nous. C’est un peu le cinquième membre du groupe. Il nous accompagne aussi en tournée, et avec lui ont peut échanger tout le temps sur le son, la compo, et cette recherche on la fait avec lui aussi. C’est une chance incroyable de pouvoir bosser comme ça. Plus concrètement pour cet EP, on a enregistré à Caen dans le studio où travaille Isaac, le père de Slimane.
Slimane : On y a passé cinq jours. Contrairement aux sorties précédentes, guitare, basse et batterie ont été enregistrées ensemble, en cherchant à être au plus proche possible des conditions de live. Ce coup-ci on a beaucoup travaillé sur le mixage et le mastering, pour essayer de se rapprocher de ce qu’on cherche, avec un son plus organique, plus proche du live.
Ange : On a encore appris plein de truc sur cette étape-là aussi !

Comment et sous quelle forme  « Fœhn »  est-il distribué ?
Slimane :
contrairement à notre précédente sortie – dont le vinyle est toujours disponible ! – Foehn est une sortie exclusivement digitale. Vous le trouverez sur toutes les plate-formes d’écoute et de téléchargement, ainsi que sur bandcamp !
Aline : Victor a fait un site franchement bien fichu, bilerock.com (lien in fine), où vous trouverez tous les liens utiles.

Que va faire Bile dans les prochains mois ?
Victor :
On reprend enfin les tournées ! On jouera à Tournai et à Liège, Rouen, Le Havre et Paris d’ici décembre ! On a une tournée en Angleterre, qui devait se faire l’année dernière, et qui va se faire en avril prochain. Pour nous faire jouer ou pour consulter les dates de tournée vous pouvez voir sur notre page facebook !

Merci Bile de m'avoir répondu.
Tous :
Merci à toi !

Les liens :

 

1914 : 1er single du futur album

Le 21/09/2021

« Nous ne chantons pas les chansons, nous racontons les histoires ! »

Le groupe ukrainien 1914 sortira « Where Fear and Weapons Meet », son nouvel album, le 22 octobre 2021 chez Napalm Records.

Comme  « Eschatology of War » (2015) et « The Blind Leading the Blind »  (2018), le nouvel album du groupe de black death nous immerge dans les noirceurs de la première guerre mondiale, le destin de ses soldats, leurs peurs, leurs exploits, leur mort.

1914 band1914 par May Lee

« Where Fear and Weapons Meet poursuit la thèmatique que nous avons commencé sur The Blind Leading the Blind, explique le groupe - avec une différence majeure : ce sont les histoires d'espoir où la plupart de nos personnages restent en vie, deviennent des héros et retournent chez eux. Oui, il s'agit toujours de la peur, de la mort et de l'absurdité de la guerre, mais l'espoir est la seule chose à laquelle le soldat s'accroche. Et une bonne part de chance aussi. Même la pochette de l'album le reflète - l'homme est blessé, saignant dans la tranchée, tendant la main à la mort en suppliant de le soulager, et la mort refuse de le prendre. Il mérite de vivre.
L'album commence par l'assassinat de Sarajevo, vous emmène à travers les moments les plus sanglants de la Grande Guerre et se termine par le monologue sur la tombe d'un jeune homme tué lors de sa première bataille. Cette fois, nous avons été creuser encore plus loin dans le contexte historique en créant les morceaux. Nous ne chantons pas les chansons, nous racontons les histoires ! »

L'album est superbement devancé et représenté par « ...And a Cross Now Marks His Place », un premier single-clip de plus de huit minutes sur lequel est invité le chanteur de Paradise Lost, Nick Holmes.

A propos de ce premier morceau, le frontman de 1914 confie :

« L'histoire derrière “...And A Cross Now Marks His Place” m'a totalement captivée : il s'agit d'une vraie lettre, écrite à la main par un officier britannique et adressée à la mère d'un soldat décédé au combat. Ce n'était pas un formulaire standard envoyé en masse, mais plutôt un message personnel. Il décrit la mort de son fils, ajoute des mots pour la consoler et souligne à quel point la Couronne est fière de lui, une autre victime du massacre entre les Empires. »

« Where Fear and Weapons Meet » est disponible à la précommande dès maintenant sur ce lien.

1914 artworkTracklist :

1. War In    
2. FN .380 ACP#19074    
3. Vimy Ridge (In Memory of Filip Konowal)    
4. Pillars of Fire (The Battle of Messines)    
5. Don't Tread on Me (Harlem Hellfighters)    
6. Coward (feat. Sasha Boole)
7. ...And a Cross Now Marks His Place (feat. Nick Holmes)
8. Corps d'autos-canons-mitrailleuses (A.C.M)    
9. Mit Gott für König und Vaterland    
10. The Green Fields of France    
11. War Out   
 
L'album sera disponible aux formats :

  • CD Digipack
  • Double Vinyle Noir incluant un livret 12"
  • Double Vinyle Vert sombre incluant un livret 12" - édition limitée à 400 exemplaires
  • Triple Vinyle marbré Rouge transparent et Noir (incluant le double-vinyle de l'album, un livret 12", un vinyle bonus, un poster et un patch) - édition limitée à 400 exemplaires
  • Album digital 

Notez que la tournée européenne de 1914 passera par Toulouse (Le Rex) le 22/03/2022, Lyon (Rock'N Eat) le 31/03/2022, Colmar (Grillen) le 18/04/2022 et Paris (Le Gibus) le 19/04/2022.

 

 

SECOND SINGLE DE JUD'POWA

Le 21/09/2021

Le guitariste Jud'powa sortira Le 26/11/2021 chez M&O Music un album instrumental de sept titres aux influences power metal/thrash metal.

Jud'powa se présente ainsi :
« Originaire de Tours, je suis musicien et plus exactement guitariste depuis plus de dix ans. J’aime cet instrument absolument incroyable ! Je suis un fan incontestable de Kiko Loureiro, et de son parcours musical. Bien sûr, je suis aussi fan de la gamme hongroise (les musiciens comprendront). Jud’powa c’est la guitare illimitée, c’est la sept cordes, c’est du Metal instrumental français. »

Judpowa photo4Après avoir présenté « Focus », son premier single-clip en juillet, le guitariste a tiré du futur album « Awake », un nouveau clip disponible sur vos plateformes :

SWEET NEEDLES - « Shake it ! Groove it ! »

Le 20/09/2021

« Shake it ! Groove it ! »

C'est ce que vous propose Sweet Needles à l'approche de son premier album.

Ce clip réussi et déjanté a été réalisé en DIY par le guitariste du groupe, Simon Dillinger.

Formé en 2012 et auteur de deux EP, Sweet Needles est un quintette parisien qui s'est déjà distingué par de nombreux concerts et festivals en France mais aussi à l'étranger (Allemagne, Suisse, Belgique et Royaume-Uni) et qui a partagé la scène de grosses têtes d'affiche (H.E.A.T, Pop Evil, BlackBombA, Glenn Hughes et bientôt Crashdïet et Hardcore Superstar).

Sweet needles hugo josseSweet Needles par Hugo Josse

« Tormenta », le premier album de Sweet Needles, sur lequel figure ce « Shake it ! Groove it ! », est annoncé pour le 26/11/2021.

Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : NAZARETH, "Greatest Hits" (1975)

Le 19/09/2021

« C'était mon rêve, c'était Sonia »... Moi je l'ai bien connue Sonia. Sonia Dupeyroux.

Patrick juvet
« C'était l'amour qui venait du froid », poursuit-il.
C'est vrai qu'elle habitait en plein courant d'air, à Verrières-Le-Buisson, juste à l'orée du bois. La Louise, elle n'aimait pas trop qu'on y traîne, au bois de Verrière, parce qu'il était encore hanté par le souvenir Lucien Léger, l'étrangleur. Alors elle préférait qu'on aille ramasser des chataîgnes du côté du Tapis Vert. On les faisait bouillir en rentrant. Ca nous faisait le repas.
Elle n'était pas très futée, Sonia. La preuve : on s'est suivis toute la scolarité ! Par contre, elle a toujours été la plus grande de la classe. Je me demande bien à quelle hauteur elle est rendue, maintenant...
Sonia avait une soeur, Muriel. Elle la cachait, je l'ai découvert au LEP. On était tous dans la même classe d'agents administratifs. C'était sympa le LEP, comme une petite famille. On faisait des cours de dactylographie en recouvrant les touches du clavier par des caches de couleur. Ca faisait joli. Je vous en reparlerai sûrement...
Muriel, c'était l'exacte opposée de Sonia : elle était brune, petite, d'esprit vif, charismatique (elle fumait du shit) et très sportive. Des années d'athlétisme lui avaient donné un physique en angles saillants... Rien qui fasse rêver Patrick Juvet pourtant. Pour le moins, il n'en parle pas explicitement !
A l'époque, mon pote Serge avait acheté le « No Mean City » de Nazareth.

Nazareth no mean cityMalgré son artwork de Frank Frazetta, le grand dessinateur américain de SF,  et quelques bons titres comme « Star » et « Whatever You Want »,  c'était loin d'être le meilleur album des Ecossais. Mais j'avais accroché à la voix rocailleuse de Dan Mc Cafferty, et j'avais fait l'acquisition dans un magasin d'occasion de Montparnasse d'un Greatest Hits qui nous avait permis de mieux faire connaissance.
« Greatest Hits », dans sa version 1975, contenait la plus part des standards du groupe : « Razamanaz », « Shanghai'd in Shanghai », « This Flight Tonight », « Broken Down Angel » et « Hair Of The Dog », que les Guns'N'Roses reprendraient sur leur  «  Spaghetti Incident  ».
Le seul méga-hit manquant, « Dream On », serait ajouté sur une réédition de 1989.
Ecoutez enfin « Heart Grown Cold » et vous aurez fait le tour du panorama.

NazarethJe ne sais plus comment mon « Greatest Hits » de Nazareth s'est retrouvé en possession de Muriel Dupeyroux, mais je me souviens qu'elle m'avait proposé de venir le récupérer chez elle. La bonne aubaine ! Elle devait avoir deux ans de plus que moi, Muriel Dupeyroux, et elle avait du chien. Et puis après tout, si elle avait redoublé deux fois, vive comme elle était, c'était peut-être bien pour m'attendre.
Comme le temps passant j'intéressais de moins en moins les pédophiles - et ceci ne cesserait de se dégrader par la suite, non que je le déplore mais il faut bien dire les choses - la Louise m'autorisa exceptionnellement à me rendre à Verrières un dimanche après-midi.
J'ai pris le bus pour Chatenay-Malabry. Ce n'était pas un coin où on aimait aller, nous, les gars de la Plaine, à cause des teigneux de la Butte-Rouge. Je descendais un peu avant leur quartier, à l'arrêt qu'on m'avait indiqué.
Sonia m'attendait. Sa soeur était absente, expliquait-elle, et elle m'invitait à venir récupérer mon disque, sa maison étant à deux pas. Deux pas... pour sa taille ! Moi j'en ai compté beaucoup plus !
On a marché assez longtemps en échangeant des banalités. Si je n'ai plus en mémoire l'entrée de la maison, je me souviens parfaitement de sa chambre. Sonia tenait l'album, considérant la tracklist. « J'aime beaucoup celle-ci », minaudait-t-elle en posant mon vinyle sur sa platine alors que je lui vantais les mérites de ce disque. Un craquement, quelques notes au clavier, puis la voix rocailleuse de Dan Mc Cafferty a envahi la pièce.
« Love hurts, love scars
Love wounds and marks
Any heart »


Sonia s'assit sur son lit et me regarda avec ses beaux yeux de vache. Je revois encore son pantalon marron de velours à grosses cotes, et son buste drapé d'une chemise blanche, légèrement renversé en arrière, les mains en appui sur le lit qui s'offrait.
De tous les standards de Nazareth présents sur cet album, Sonia avait retenu cette reprise kitch des Everly Brothers, le titre le plus gênant du best of. On l'écoutait dans un silence qui comptait triple au Scrabble. Quand la chanson fut terminée, j'invoquai une réunion de famille pour ne pas m'attarder, une histoire de beau-frère de passage dans la région, il faut toujours un fond de vérité pour bien mentir.
Sonia ne m'a pas raccompagné. J'ai rejoint Chatenay-Malabry à tâtons pour ne pas me perdre, puis j'ai sauté dans le premier bus. Là, j'ai réalisé que j'avais oublié de récupérer mon « Greatest Hits », et que je n'avais aucune envie de retourner. Les soeurs Dupeyroux ne me l'ont jamais rendu. Je crois même qu'on n'en a plus jamais parlé. C'était en somme leur prise de guerre après ma capitulation.
Je me souviens de Sonia, perchée sur son mètre soixante-quinze, ses cheveux blonds coupés à la garçonne qui se terminaient en accroche-coeur sur ses joues, ses longs cils, ses tâches de rousseur et sa fraîcheur champêtre...
«  Un jour peut-être dans une gare /
Et sur ma route, comme au hasard /
Elle reviendra là-bas du froid /
Elle reviendra... »

Et bien tant qu'elle revient, dites-lui qu'elle en profite pour ramener mon disque !