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Nouveauté : ODC (Metal) Ending the Boredom (EP - 2019)

Le 18/06/2019

Groupe : ODC
Album : Ending the Boredom (EP - 2019)
Genre : Metal
Origine : Paris

LE GROUPE :

ODC est un quintette parisien fondé en 2017.

Il réunit, autour de Célia, (chant), deux guitaristes à huit cordes (Yann et Yannis), un bassiste (Pierre-André) et un batteur (Theo).
ODC pratique un Metal moderne à forte identité. Si nous devions le comparer à un autre groupe, nous citerions Lacuna Coil, avec un côté moins “Pop”, pour son évident potentiel à transformer le Metal en or.

Pour son premier opus, le groupe a hésité entre les deux formules : EP ou LP.
Dans une interview accordée à Hard French Metal le 13/06/2019, Célia explique : “Comme nous réalisons tout nous-mêmes, un album aurait nécessité de se retirer plus longtemps. Nous n'en avions pas envie, bien que nous ayons plusieurs autres titres à présenter.
Voici donc “Ending the Boredom”.
 
Odc ending the boredom
ODC - Ending the Boredom (juin 2019).
 
L' ALBUM :
 
D’une durée totale de vingt-trois minutes, Ending the Boredom est un cinq titres.

Soulignons d’abord la qualité de la présentation. Il est rare que le packaging d’un premier EP soit aussi soigné. Sur la pochette blanche, une photo du groupe, vu par une sorte de hublot. La chanteuse est au centre, dans un fauteuil ; les musiciens l’entourent dans une composition pyramidale.
A l’intérieur, un livret à deux feuillets, avec les paroles des chansons, et une photo du groupe en double page centrale.
Les photographies sont signées Café Crème Paris. Le graphisme est l’œuvre de Théo, le batteur d’ODC, également à l’origine du logo du groupe.

ODC apprécie décidément le DIY (Do It Yourself) puisqu’on doit mixage et mastering à Yannis, le lead guitariste du groupe. Là encore, le son est parfait (Play it loud, et au casque !) et très bien maîtrisé !
Puisqu’on est en famille, remarquons la présence sur le livret d’un nommé Cyryl, homme de l’ombre, aussi discret qu’efficace, qui participe au processus de composition. Il dirige également le clip qui représente l’opus.

Côté musique, l’EP s’ouvre sur un titre agressif et au texte original : “Houston (We Have A Situation...)”.
Le chant de Célia est soutenu par celui de William Wouaquet (Sons Of Distortion). Cette collaboration est d’autant plus surprenante que ce titre nous semble assez éloigné de l’univers des frères Wouaquet - on vous invite à visiter leur page.
Cependant ce morceau catchy est une entrée en matière totalement efficace : votre attention est captée !
Il est illustré dans un clip qui capte parfaitement le ton de l’opus (également totalement raccord avec la pochette - tout ça est savamment pensé !)
 

 

Ending the Boredom enfonce le clou en deuxième piste. Très carré, il donne son titre à l’EP, qui ne comptera effectivement pas une seconde d’ennui.
Trust in Lust est un inédit. Des phases douces permettent à Célia de poser sa voix et de dévoiler une autre facette de son talent. Son timbre alterne la douceur et l’attaque.

Why, en quatrième piste, est une pièce métallique compacte, moderne et sombre. On peut penser à Lacuna Coil.

Bleeding fait déjà figure de classique. Il clôture magnifiquement l’EP. Il est agrémenté d’un très beau solo de guitare. Le jeu évolutif de la rythmique est tout à fait intéressant. Le morceau devient plus saccadé et agressif sur sa fin, ramenant la boucle là où Houston (We Have A Situation) l’avait initiée.


NOTRE AVIS :

Packaging, compositions, textes, interprétation, qualité de l’enregistrement, clip, tout ça est super bien fichu. Il est rare de trouver un premier EP d’un tel niveau, surtout en mode “DIY”.

Moderne, bien structuré, réfléchi, musicalement très abouti, Ending the Boredom signe peut-être la “fin de l’ennui”. Il est surtout le signal de départ d’un groupe au potentiel remarquable déjà dans les starting blocks. La locomotive ODC est lancée, elle devrait partir vite et loin. Il vous appartient de monter à bord ou de rester sur le quai.

 

LES INFOS UTILES :

Retrouvez ODC sur leur site :
https://www.odc-metalband.com/

Likez leur page sur Facebook :

ODC metalband



 

Les Harpies ou Chiennes de Zeus (Trio hybride)

Le 04/06/2019

Groupe : Les Harpies ou Chiennes de Zeus
Genre : Trio hybride
Origine : Paris

Les Harpies, ou Chiennes de Zeus est un trio féminin de musique hybride que vous avez peut-être déjà croisé sur une scène parisienne ou au détour d’une contribution artistique.
A force de les voir partout, et à l’approche d’un nouveau concert parisien et d’un featuring dans le prochain Loki Lonestar, nous avons eu envie d’en savoir plus.
Voici l’interview des Harpies.

Alaia, Manon et Julie : Les Harpies ou Chiennes de Zeus par Pierrick C. Rocher.

 

"Nos chansons, écrites en français, anglais, basque et créole réunionnais, racontent nos diverses péripéties, nos joies et nos tourments. Le style de musique pourrait être qualifié de Pagan/Folk ? C’est assez difficile de classifier ce qu’on fait, disons… Hybride, oui..."
Julie.

 
Bonjour Les Harpies. D'abord un saut dans le passé : Premier album acheté ?
Manon :
Alors... c'était pour mon premier voyage scolaire (assez tard donc, j'avais quinze ans), en Australie, et en fait j'ai acheté mes trois premiers albums : Linkin Park A thousand suns, Lady Gaga Born this way, et Daft Punk Alive.
Julie : C’est pas facile, ça remonte ! Je ne sais plus trop… Le premier album acheté avec mes petits sous à moi était sûrement une bande originale de film. Peut être celle de Tigre et Dragon d’Ang Lee ? Musique de Tan Dun & Yo-Yo Ma.
Alaia : Lest We Forget de Marilyn Manson, en tous cas le premier que j’ai acheté avec mon argent de poche, je devais avoir... onze ans ?

Manon par Pauline Royo.
Premier concert ?
Julie :
Hahaha ! Alors c’est très différent de ce que j’écoute et de ce que je fais, mais c’est cohérent pour une petite fille de dix ans de ma génération, c’était Lorie !
Alaia : Un concert de chant de gorge mongol avec mes parents, sinon directement mes parents en concert... Et mon premier show entre potes c’était Gojira à l’ Atabal Biarritz.
Manon : Fut un temps à la Réunion y avait pas grand monde qui passait, ou en tout cas aucun des artistes que j'écoutais ! Donc si par “premier concert vu” on entend “premier concert d'un artiste que j'ai décidé d'aller voir de plein gré et pas juste parce qu'il était présent et que je l'ai vu par hasard”, alors c'est un concert de Carmen Maria Vega à Paris en 2015 ou 2016...

 

Qu'est-ce qui vous a amené à la musique ?
Alaia :
Mes parents sont musiciens, ils ont même un groupe. J’ai grandi entourée de musiciens et d’artistes... Donc ça s’est un peu fait tout seul !
Manon : La musique, dans ma famille, c'est vital. D'un côté j'ai des oncles et des tantes qui, à côté de leur travail, sont chefs de chœurs, des cousins et cousines musiciens... Et de l'autre il y a ma famille proche. A défaut de jouer d'un instrument, un samedi à la maison c'était : ma mère qui allumait une radio à l'arrière de la maison, une à l'avant ; mon frère aîné qui mettait les chaînes de musiques à la télé ; mon autre frère qui se déplace avec la musique de son téléphone SANS LES ECOUTEURS ; et moi qui mettait la musique assez fort pour couvrir tout l'étage de la maison. Tout ça en même temps, oui. Et c'était le bonheur ! Mais plus personnellement, j'ai commencé la danse très jeune (bien entendu, je voulais être danseuse étoile !), et vers l'âge de sept ans j'ai souhaité arrêter parce que ma nouvelle prof me faisait constamment remarquer que j'étais ronde. A cette période, avec ma classe (CE1 ?), on a rencontré la directrice du Petit Conservatoire de Champ-Borne qui nous a charmées avec son piano et, de là, j'ai commencé les cours de guitare. Pendant un temps j'ai voulu remplacer la danse par la musique uniquement.

Julie par Yves Tassy.
Julie : Personne dans ma famille n’a fait de la musique son métier mais la musique a toujours été très importante à la maison. Ma mère m’a bercée depuis bébé sur les musiques de Pavarotti. Je dansais dans le salon tandis que ma sœur travaillait son piano, et j’allais voir mon frère bassiste qui répétait dans le garage avec son groupe de Rock. J’ai toujours chanté (même bébé apparemment) toute seule dans ma chambre, dans le jardin, avec ma mère et ma sœur quand on se baladait dans la montagne… Ce sont surtout les films, les vieilles comédies musicales (West Side Story, My Fair Lady) et les Disney (Le Bossu de Notre Dame) qui m’ont transmis cet amour des histoires, de la musique et du spectacle en général. J’ai commencé à danser dès cinq ans, j’ai pris mes premiers cours de chant à neuf ans et débuté le théâtre à treize... Tout cela s’est fait très naturellement, et curieusement sans volonté ultime d’en faire absolument mon métier. Ça a toujours fait partie de moi, et manifestement c’est devenu le chemin logique à prendre.

 

Artistiquement, que faites-vous à part Les Harpies ?
Alaia :
J’ai un groupe de reprises Heavy Metal, un groupe Punk récemment formé, un projet Jazz et un autre projet Metal qui sont en attente, et je fais quelques collaborations, comme sur l’EP de mon ami Kloahk .

Alaia par Pierre Nguyen.
Julie : J’ai fait partie d’un groupe de musique Swing type années quarante The Andrews Sisters Revival , un trio féminin aussi mais qui est en suspens pour le moment. J’ai fait diverses collaborations en tant que chanteuse avec un DJ, un label de Hip Hop et dernièrement avec Loki Lonestar sur différents projets. J’écris et je compose pour moi mais je n’ai pas encore pu prendre le temps de lancer un projet perso. J’essaie aussi de développer ma carrière de comédienne, que ce soit sur scène ou à l’écran. Par exemple j’ai participé à un merveilleux projet qui est une adaptation de la pièce Oncle Vania de Tchekhov en comédie musicale, joué en anglais. A l’écran j’ai tourné récemment dans une websérie médievale-fantastique aux côtés d’Alaia. Et puis sinon, eh bien écoutez... J’essaie de passer des castings !
Manon : À côté des Harpies, principalement j'écris mes chansons, slams et autres. En Juillet 2017 Alaia nous a présenté à Loki Lonestar, et depuis on chante régulièrement avec lui et ses Tricksters. L'année dernière j'étais sur le spectacle Erotidia ou Comment Eros fut blasphémé, écrit par mon ami Alexandre Vanier , avec la compagnie In Sisyphe au Théâtre Clavel pendant un mois, en tant qu'actrice, chanteuse, parolière et compositrice. Pendant un temps avec Julie et Nicolas Gracovetsky (pianiste et photographe, aussi membre des Tricksters) on a créé un groupe de reprises (avec quelques compositions), Les Groupies du Pianiste. En Novembre dernier, j'ai sorti ma première composition en créole. Aujourd'hui je me suis retirée de mes projets théâtre pour me concentrer sur mes projets de musique personnels, dont Les Harpies ou Chiennes de Zeus. J'ai récemment travaillé sur une reprise pour un court métrage, et une composition commandée pour une BD animée.

 

Comment vous êtes-vous rencontrées ?
Julie :
Nous nous sommes rencontrées au Cours Florent où nous avons étudié toutes les trois pendant trois ans. Nous étions dans la même classe de Comédie Musicale. Nous avons joué plusieurs spectacles ensemble, nous sommes devenues petit à petit amies, puis s’est posée la question de l’après-Florent. Un curieux point commun (parmi d’autres à venir) nous a réuni : notre amour pour la musique du groupe System of A Down. Une idée saugrenue nous est venue de faire des reprises de ce groupe toutes les trois… Cette petite idée s’est ensuite métamorphosée en un projet étrange, hybride et inattendu qui s’appelle « Les Harpies ou Chiennes de Zeus ».
Manon : Au cours Florent, en première année, on se voyait sans s'approcher. En deuxième année, Julie et moi nous avons atterri dans la même classe de comédie musicale. Nos itinéraires de fins de journées et nos problèmes de cœur nous ont rapprochées (Faut pas non plus oublier Harry Potter !). Avec Alaia, c'était comique ! On était pas dans la même classe, mais on avait un ami commun qui nous disait à l'une et l'autre (parce qu'on s'admirait apparemment de loin) “Faut absolument que vous passiez une soirée ensemble, vous avez les mêmes goûts, les mêmes délires, les mêmes vêtements, je suis sûre que vous vous entendrez super bien!” Il n’avait pas tort ! L'année d'après on a enfin atterri dans la même classe, et là on a découvert qu'on aimait, que dis-je, qu'on adorait toutes les trois System of a Down !
Alaia : On n’était pas dans la même classe jusqu’en dernière année. La première fois que j’ai passé du temps avec Julie, c’était au spectacle (absolument extraordinaire) Les Chatouilles, expérience intense du coup, si vous connaissez un peu l’histoire. Pour Manon, cela faisait au moins un an qu’un ami n’arrêtait pas de me dire qu’on devait se rencontrer. Ca s’est fait à une sortie pour la fête de la musique, et on s’est un peu adoptées depuis ! Je les aime follement toutes les deux, je n’aurais pas pu espérer mieux comme partenaires pour un groupe aussi éclectique que celui-ci.

 

Pouvez-vous expliquer ce que sont Les Harpies ou Chiennes de Zeus aux lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?
Alaia :
C’est.... UNIQUE ! Franchement c’est très difficile à expliquer comme style musical. Dans une chanson je peux autant me retrouver à faire des chants tribaux ou traditionnels, du lyrique et du scream. C’est vraiment un mélange de toutes nos influences, une musique hybride.
Manon : Accompagnées d'un percussionniste, d'un violoncelliste, d'un guitariste/banjo, les Harpies ou Chiennes de Zeus, c'est le rêve de trois jeunes femmes, mis en musique. Les aventures que vous racontent nos Harpies sont globalement nos histoires, saupoudrées de poussière de fée. Ainsi, les Harpies sont trois jeunes femmes, Lily (Julie), Fianara (Manon) et Alaia (elle-même) qui se rencontrent à Lutèce (Paris). Elles évoluent dans une société moderne mais côtoient des dieux et créatures magiques issus de diverses mythologies, principalement du panthéon grec pour le moment. Les Harpies ou Chiennes de Zeus, ce sont des aventures épiques en musique.
Julie : Cela part de nous trois, de ce que nous sommes individuellement, de nos origines, de notre vécu, nos sensibilités musicales et ce que nous formons ensemble, ce que notre union peut créer. On est parties de qui nous sommes pour construire toute une histoire. Trois jeunes filles aux voix et pouvoirs puissants et singuliers qui deviennent des femmes, qui cherchent leur place dans le monde et qui trouvent en leur amitié le moyen de se transcender. Nos chansons, écrites en français, anglais, basque et créole réunionnais, racontent nos diverses péripéties, nos joies et nos tourments. Le style de musique pourrait être qualifié de Pagan/Folk ? C’est assez difficile de classifier ce qu’on fait, disons… Hybride, oui...

 

Vous mélangez beaucoup d'influences dans vos compositions. J'avais effectivement noté que vous revendiquiez pour références System of the Down. D’autres artistes pour chacune d'entre vous ?
Julie :
On en a plusieurs en communs à part System of A Down, mais certaines influences prédominent pour chacune d’entre nous. En ce qui me concerne je citerai Loreena McKennitt, les musiques de films historiques/fantasy (Game of Thrones, Gladiator, Harry Potter, le Seigneur des Anneaux, Outlander, Hunger Games, Braveheart, le Prince d’Egypte), un petit brin d’influence Folk voir Country (First Aid Kit, Civil Wars, Johnny Cash, Joan Baez) et bien sûr des groupes de style Pagan (Dead Can Dance, Faun, Trobar de Morte, La Lugh…).
Manon : Ma référence ultime : The Legend of Zelda (tous jeux confondus) ! Je vibre aussi avec les musiques de X-Men First Class (le thème de Magneto s'il vous plaît ! D'ailleurs, du même compositeur y a une des musiques de Detective Pikachu qui me rend folle), des Avengers, Ant-Man, Pirates des Caraïbes, Outlander, Dragons, Game of Thrones... J'écoute aussi énormément Two Steps from Hell, Kalafina, Gackt, Kanon Wakeshima, Luc Arbogast, Karliene, Faun, Eivor, les reprises de Peter Hollens... et bien sûr, System of a Down. Et les bavards francophones tels que Fauves, Carmen Maria Vega, Nougaro... C'est très varié...
Alaia : Wow, alors c’est difficile, il y en a tellement ! Déjà mes parents et mes racines m’inspirent énormément, mes parents étant complètement dans la musique traditionnelle basque et mélangeant avec des musiques du monde. Je berce dans le Rock, le Jazz, le Funk depuis toute jeune, et j’adore le Metal (non je ne préciserai pas quels styles, il y en a trop que j’aime). Certains de mes musiciens ou groupes préférés sont Frank Zappa, Tower Of Power, Igorrr, Dream Theater, Ghost, Placebo, et par dessus tout Queen. Je serai toujours amoureuse d’un très bon chanteur, d’une très bonne chanteuse, quelqu’un qui exprime une émotion rien qu’avec sa voix... C’est ce qui me fait voyager le plus dans la musique. L’émotion mise, le voyage.
 
"Il y a une histoire, un destin qui attendent nos Harpies. Pour en savoir plus, suivez-nous !"
Manon

 
Je crois savoir que vous participez au prochain album solo de Loki Lonestar ?
Manon :
Yup !
Alaia : Mhmmmm peut-êeeetre. On peut déjà nous y entendre sur Deezer. Haha !
Julie : Oui ! On a rencontré Loki quand on venait de lancer le projet des Harpies, et il nous a très rapidement invité à collaborer avec lui sur scène dans son groupe de reprises VS-feat, devenu Les Tricksters. Avec lui nous ne sommes plus vraiment dans notre arc narratif des Harpies, et le style musical diffère de ce qu’on fait avec notre groupe. Mais cela reste nos trois voix, qui se connaissent et se suivent en harmonies. C’est un mélange intéressant… Et, à l’image de Loki, un peu loufoque. On s’est bien amusées à enregistrer pour son album !

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Justement Julie, tu avais déjà chanté Frozen (Madonna) avec Loki. Tu peux dire quelques mots à propos du tournage du clip qui l'accompagnait ?
Julie :
On a tourné sur la Côte d’Opale dans le Pas de Calais. C’est un lieu que je connais bien : je suis originaire de Lille et on y va souvent avec mes parents depuis que je suis petite. Les plages sont vraiment très belles et pas très fréquentées, c’était donc idéal pour tourner. Ce n’était pas difficile du tout, il a fait très beau ! On était juste tous les deux, on a fait les choses à notre rythme, on a eu des idées au fur et à mesure, on a testé des choses, Loki a fait peur à des enfants… C’était drôle. On s’entend très bien dans le travail et ce qui est bien c’est que grâce à nos différences on arrive à mettre au jour des aspects de l’autre qui ne sont pas forcément évidents, mais qui sont là. Pour le clip et le projet Frozen en général, on voulait quelque chose de beau, doux et poétique, mais aussi un peu étrange et décalé. A notre image... Je pense qu’on a réussi ! Bref on s’est bien amusés ! Très bon souvenir !

 

 

Comment se passe l'élaboration des compositions chez les Harpies ?
Alaia :
Euuuh, bha... Tout le monde écrit sauf moi, parce que je ne suis qu’une QUICHE musicale. Non, j’adore écrire des textes. Mais j’ai beaucoup de mal à composer la musique ou les mélodies qui l’entourent, donc les filles écrivent et composent énormément, et moi je guide, coache, traduit en basque parfois, j’aide avec les harmonies et les moments de composition musicale au niveau de la structure, etc. Mon temps viendra plus tard.
Julie : C’est surtout Manon et moi qui écrivons, après le processus varie en fonction des chansons. Moi j’écris surtout en anglais pour le moment (à part le morceau Ris), sans doute une conséquence de mes influences musicales et de mon goût pour la langue anglaise. Et quand j’écris il n’y a pas vraiment de méthode… J’ai une idée globale de ce dont j’ai envie de parler. Je teste des trucs à la guitare jusqu’à ce que je trouve quelque chose qui résonne en moi, je baragouine des trucs, puis d’un coup je trouve le début du texte, puis la suite de la musique, puis le texte…parfois je change tout. Certains morceaux vont très vite, d’autres peuvent prendre plusieurs semaines. Ensuite, quand j’ai la structure de la chanson, je crée des harmonies que les filles apprendront par la suite, ou bien l’on se retrouve et on teste des choses ensemble. Ce n’est qu’après avoir établi nos bases vocales que nous présentons les chansons aux musiciens qui, à l’aide d’une grille (ou non), improvisent en répète. C’est comme ça que, petit à petit, on se met d’accord sur une structure finale.
Manon : Dans mon cas, le plus souvent, le texte et la mélodie viennent ensemble, j'écris principalement en français, mais aussi en créole réunionnais. Etape 2, soit j'écris toutes les voix et les filles les apprennent, soit on trouve les harmonies ensemble. Etape 3, les musiciens font de la magie !

Les Harpies ou Chiennes de Zeus par Simon-Michel Moore.

"On voulait un symbole fort, un trio de femmes, on avait pensé Valkyries, les Furies... Plein de choses... Mais les Harpies, c’est ce qui nous est resté !"
Alaia

 

Avez-vous, pour l'écriture de vos textes, des préférences thématiques ?
Manon :
Oui! On parle de nous, avec moult moult références mythologiques. Par exemple "nous sommes insomniaques" devient "Je rêve de Morphée". Et toutes ces chansons suivent un fil conducteur : il y a une histoire, un destin qui attendent nos Harpies. Pour en savoir plus, suivez-nous !
Alaia : La Grèeeeece antiiiique ! Mais en vrai on utilise énormément de métaphores pour des événements qui arrivent dans nos vies personnelles.
Julie : On pourrait dire qu’il y a des chansons d’états d’âme et des chansons plus narratives. Mais globalement nos chansons parlent de résilience, d’amitié, d’amour, de force combative. On parle de femmes d’aujourd’hui (ici de nous, mais le but est que cela puisse parler à d’autres). On veut se connecter un maximum à notre humanité, avec ses qualités et ses défauts mais aussi à la Nature (nous sommes toutes les trois rattachées aux divers éléments).
 
Les harpies sont des êtres mythologiques en principe peu engageants. Une intention derrière ce patronyme ?
Julie :
Qu’il ne faut pas nous chercher des noises !
Manon : Je cite une de nos chansons "Nous sommes des femmes comme les Amazones, Valkyries, Chasseresses, Harpies."
Alaia : pas tellement en vérité. On voulait un symbole fort, un trio de femmes, on avait pensé Valkyries, les Furies... Plein de choses... Mais les Harpies, c’est ce qui nous est resté ! Le nom sonnait bien et, pour le coup, dans les autres appellations, Les Chiennes de Zeus, on trouvait que ça claquait. C’est un peu parti en private joke aussi, mais c’est ça qu’est bon !

 

Quelle personnalité du monde des arts auriez-vous aimé rencontrer ?
Alaia : Leonardo Da Vinci, Toulouse Lautrec, Van Gogh dans les artistes qui ont énormément influé ma vie... Judy Garland et Gene Kelly aussi, Freddie Mercury, évidemment. Beaucoup de gens morts, mais que j’aime plus que tout. Aujourd’hui si je devais rencontrer quelqu’un de vivant, ce serait Demi Lovato (oui oui je suis très fan, je ne m’en cache pas), Frank Zappa... Je n’ai pas besoin de commenter dessus, et j’ai déjà rencontré Cardinal Coppia de Ghost, mais je rêve de m’asseoir avec lui et de discuter musique, vraiment.
Julie : J’aimerais bien rencontrer Tim Burton et travailler avec lui. Les trois Harpies en sœurs ailées étranges dans un Burton ça serait stylé, non ?
Manon : Je n'en ai aucune idée...Les artistes que j'admire ont si bien travaillé que ce sont les personnages et univers qu'ils ont créés que j'aimerais rencontrer. Sinon, j'aimerais bien un jour chanter avec Peter Hollens, le groupe System of Down, et être chanteuse pour la compositrice japonnaise Yuki Kajiura.

 

En cas d'avis de tempête, deux albums à sauver sur l'arche de Noé ?
Alaia :
Mais c’est affreux comme question ! Euh, Strictly Commercial de Frank Zappa, comme ça on rigolera toujours, et Nomadak TX de Oreka TX, comme ça on voyagera toujours, et on gardera des traces d’une multitude de peuples. Mais c’est vraiment horrible de n’en choisir que deux, quand même !
Julie : Depuis quelques mois, l’album que je mets pour me donner la pêche, me faire chanter, danser (et rapper, oui oui), c’est la comédie musicale Hamilton. Je n’écoute pas de Hip-Hop de manière générale, mais là je trouve ça juste extraordinaire ! Lin Manuel Miranda (l’auteur-compositeur) est un poète moderne d’une justesse et précision incroyable, avec beaucoup d’humour, et cette alliance entre modernité et tradition classique de comédie musicale est vraiment magique. Et sinon pour être zen je prendrais un Best-of des Pink Floyd. Tu les écoutes, allongée, tranquille, et t’es BIEN.

 

Manon : Dur ! J'ai souvent des coup de cœur par-ci par-là d'artistes, sans adhérer à tout l'album. Pour sûr je dirai l'OST de X-Men First class... et ensuite, grande hésitation, mais comme Julie, je partirai sur la comédie musicale Hamilton !

 

Pour soutenir vos projets, vous avez lancé un financement participatif qui restera ouvert toute l'année sur Leetchi.com . Quels sont ces projets ?
Julie :
Déjà l’enregistrement d’un premier EP (au moins trois morceaux) qui pourra être disponible sur toutes les plateformes, pour que les gens qui ne nous connaissent pas puissent découvrir ce qu’on fait !
Manon : Des futurs clips, d'autres enregistrements, des vidéos sur les histoires de personnages, une BD...
Julie : On travaille avec une illustratrice Sol'n Barbier (https://solemntempo.tumblr.com) qui a fait les illustrations de l’Envol et de Yule. L’idée est de faire des Harpies un projet vraiment multimédia pour produire des contenus exclusifs et permettre aux gens de rentrer dans notre univers.
Alaia : Et on ne va pas s’arrêter là, il nous reste au moins une vingtaine de compos à enregistrer dans le futur !

Que vont faire Les Harpies dans les prochains mois ?
Julie :
Déjà ce qu’on répondu dans la précédente question ; ensuite on va essayer de dégoter des concerts par-ci par-là, sur Paris et ailleurs. On aimerait bien jouer au Pays Basque, chez Alaia, et même à la Réunion, chez Manon.
Manon : On part à l'aventure avec une bande de Pirates, pour Cidre & Dragon - Le festival Médiéval Fantasy, les 21 et 22 septembre en Normandie, puis ce sera le Salon Fantastique, à Paris le 31 octobre.
Alaia : Mais surtout un concert très bientôt sur la péniche Grande Fantaisie (Paris 19) le mardi 25 juin ! Venez nombreux !

 

Merci Les Harpies ou Chiennes de Zeus d'avoir répondu à mes questions.
Alaia :
De rien...
Julie : C’était un plaisir de répondre à ces questions, merci beaucoup !
Manon : Un immense merci pour l'intérêt porté à ce projet.

 
           

Les infos pratiques :

Les Harpies ou Chiennes de Zeus sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
https://www.facebook.com/Les.Harpies.ou.Chiennes.de.Zeus/

La cagnotte des Harpies :
https://www.leetchi.com/c/les-harpies-ou-chiennes-de-zeus?fbclid=IwAR2orwIj72D-c6n3I2oIuPLll13WjenATxAcsj3a10fQ7dz7f9ytC1ps_jM

Les Harpies ou Chiennes de Zeus, par Sol'n Barbier.
 

 

THE WISDOM - L'interview

Le 29/05/2019

Né en 2018, The Wisdom est un jeune trio lyonnais dont le look vous ramènera immanquablement à Hendrix, Zappa, et autres virtuoses des florissantes 70’s.
Leur premier EP disponible sur Soundcloud confirme l’impression : la guitare est omniprésente, elle s’anime, virevolte, se fait le personnage central de l’opus.
“La guitare électrique n’est plus branchée”, titrait récemment un article du Monde. Et si The Wisdom était la solution ?

 

 


Bonjour The Wisdom. Votre groupe existe depuis 2018 semble-t-il. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Jo : Max et Florian sont voisins depuis toujours. J’ai rencontré Maxime au skateboard il y a treize ans, et l’année dernière Maxime nous a réunis avec Flo pour un remplacement sur son ancien projet, ce qui a abouti à la création de The Wisdom.

Comment présenteriez-vous The Wisdom à quelqu'un qui ne vous connaîtrait pas ?
The Wisdom :
C’est l’idéal de vie vers lequel les humains tendent : penser sa vie et vivre sa pensée. The Wisdom signifie la Sagesse, au sens philosophique du terme, à savoir une bataille spirituelle contre soi-même pour atteindre l’accomplissement personnel. C’est notre mentalité et c’est ce qu’on veut transmettre à travers notre musique.

Votre Rock Psychédélique rappelle Jimmy Hendrix et les 70's. Ce n'est pas vraiment votre génération... Qu'est-ce qui vous a conduit à ce style ?
The Jimi Hendrix Experience, Are You Experienced (1967).
The Wisdom : Pour Jo et Max, ce qui les a conduits à cette musique ce sont les goûts de leurs parents, et Flo a découvert ce style à travers eux sans pour autant que son jeu en soit imprégné. Mais il faut être prudent avec le terme « psychédélique », car il est aujourd’hui un peu galvaudé. Tout le monde l’utilise sans savoir ce que ça veut dire. Le psychédélisme est un mouvement de contre-culture né à travers les hippies qui étaient convaincus que l’amour, les fleurs et la musique pouvaient transcender les gens si ce n’est le monde. C’est à travers cet état d’esprit qu’on peut considérer la musique de The Wisdom comme psychédélique.
En ce qui concerne Hendrix, c’est une influence indéniable de Maxime à la guitare, cependant le but n’est pas faire du neuf avec du vieux mais d’être actuel, en utilisant un son moderne, car il est aujourd’hui quasiment impossible de sonner comme les groupes d’il y a quarante ou cinquante ans. Nous ne sommes donc pas dans l’optique de faire un “Revival”, mais d’ouvrir une porte.

Et à part Hendrix, quelles sont les influences des membres de The Wisdom ?
The Wisdom :
Il y a Cream, Radio Moscow, Chic, Vulfpeck, Bob Dylan, The Doors, Nirvana, Led Zeppelin, Rage Against The Machine, Black Sabbath, The Who, The Rolling Stones, Greta Van Fleet...

Je vous propose un retour en arrière. Quel est le premier album que vous avez acheté ?
Florian :
J’ai toujours écouté la musique sur des plateformes de streaming donc je n’ai jamais vraiment acheté d’album.
Jo : Je crois que c’est Dr Dre, l’album 2001.
Maxime : C’était une compilation de The Sugarhill Gang et Grandmaster Flash. À la base, je voulais juste pouvoir écouter le titre Rapper’s Delight, c’est pour ça que je l’ai acheté...

Et le premier concert auquel vous avez assisté ?
Maxime :
Alors pas le premier concert auquel j’ai assisté (car je ne m’en rappelle plus) mais celui auquel j’ai décidé d’aller : Chic au Jazz à Vienne en 2013.
Flo : Gojira à la Belle Electrique en 2016.
Jo : Method Man et Redman en 2008 au Transbordeur.


Qu'est-ce qui vous a conduits à la musique ?
CHIC, C'est Chic (1978), groupe de Bernard Edwards.
Jo : Mes parents ont toujours écouté beaucoup de musique à la maison, notamment Toto, Michael Jackson, Chic. C’est ce qui a façonné ma culture musicale. Par la suite, j’ai écouté Bernard Edwards et c’est lui qui m’a donné envie de jouer de la basse.
Flo : Mon attirance pour la musique a commencé par un intérêt pour la batterie, qui m’a été communiqué par un ami de mon frère que j’avais vu jouer à un concert dans mon collège. Ayant pris conscience de mon intérêt pour l’instrument, il m’a poussé à m’y essayer, et c’est à partir de là que je me suis intéressé à la musique au sens large.
Maxime : Quand j’étais petit, j’ai beaucoup de souvenirs des trajets en voiture pour partir en vacances où mes parents mettaient des cassettes de Genesis. C’est ce qui m’a transporté en premier. Ils écoutaient pas mal de Rock, ça a construit mes influences et ma culture.
Pour ce qui est d’Hendrix, j’en entendais parfois étant petit, mais ça ne m’a pas marqué à ce moment-là. Mon père étant guitariste, il regardait beaucoup de DVD avec des guitaristes en train de jouer, c’est ce qui m’a donnée envie de jouer d’un instrument.
Un jour, Alex (le frère de Flo) s’est mis à la guitare, et j’ai fait pareil...

Quelle est votre conception d'une "bonne" chanson ?
The Wisdom :
En ce qui nous concerne, une « bonne » chanson (même s’il n’y a pas de vérité) est une chanson qui nous fera ressentir des choses, des émotions, de manière positive, car tout est à propos d’énergie et de vibrations.
Une chanson qui résonne dans la poitrine, le cœur de l’âme, et provoque des frissons inévitables est une « bonne » chanson.

Qui fait quoi dans le groupe ?
The Wisdom :
Maxime est guitariste/chanteur, il écrit tous les textes et s’occupe de la com’ sur Facebook, et Flo de celle d’Instagram.
Pour ce qui est de l’organisation générale, on essaye d’en faire le plus par nous-mêmes mais, par exemple, sur le booking, nous avons l’aide précieuse d’ Annabelle Chevallier. Généralement, les idées de riffs et de morceaux proviennent aussi bien d’un riff de guitare ou de basse que d’un rythme de batterie. Nous participons tous les trois aux arrangements musicaux, ce qui fait que chaque chanson est vraiment le fruit d’un travail de groupe dans lequel chacun sait mettre ses compétences au service de The Wisdom.
THE WISDOM par Edouard Paul Tritant Vasilić.
Si je vous demande quelle personnalité du monde des arts auriez-vous aimé rencontrer, j'imagine qu'au moins l'un d'entre-vous va répondre "Jimmy Hendrix" ?
Jo :
Pierre Desproges.
Flo : Mario Duplantier.
Maxime : Rowan Atkinson. Et non, pas forcément Jimi Hendrix ! Certes c’est l’influence qui m’a le plus marqué, et j’aurais sans doute aimé le voir jouer, mais il n’est pas au centre de tout ce qui m’anime artistiquement.

 

En cas d'avis de tempête, deux albums à sauver sur l'arche de Noé pour remettre le Rock dans la bonne direction ?
Jo :
Dark Side Of The Moon de Pink Floyd, et Bankrupt de Phoenix.
Maxime : Disraeli Gears de Cream et Are You Experienced de The Jimi Hendrix Experience.
Flo : Le premier album de Rage Against The Machine et The Way Of All Flesh de Gojira.

Votre premier EP est à l'écoute sur Soundcloud. Envisagez-vous de le distribuer ailleurs ?
The Wisdom :
Tout à fait ! Nous prévoyons de trouver un label numérique qui pourra le diffuser sur toutes les plateformes de musique en streaming (Deezer, Spotify, etc).

Qu'allez vous faire dans les prochains mois et quelles sont vos ambitions à long terme ?
The Wisdom :
Notre ambition est de partir ailleurs dans le monde exporter notre musique pour en faire notre métier et en vivre pleinement.

Merci The Wisdom d'avoir répondu à mes questions.
The Wisdom :
Avec plaisir et merci à toi pour l’interview.

 
    
 
Ecoutez The Wisdom sur Soundcloud :
https://soundcloud.com/user-621067279/sets/midnight-escape-ep?fbclid=IwAR1ZlcXAGl-Tva1Kko8dlx34iT-t4t_897sdAlpV9enumDc-Ibq_KHUWBIQ

Likez leur page Facebook :

https://www.facebook.com/thewisdomofficial/

The Wisdom en concert :
- le 07/06/2019 au
Trokson de Lyon.
- le 09/06/2019 au
Hard Rock Cafe Lyon.

Merci à
Edouard Paul Tritant Vasilić pour sa photographie de The Wisdom et son aimable autorisation. Retrouvez-le sur Edenn Photographie et https://www.instagram.com/edouard.photo/?hl=fr.

 

 

Sortie d'album : UNDER ALL (Metal Indus) Out of Control (2019)

Le 28/05/2019

Groupe : UNDER ALL
Album : Out of Control (2019)
Genre : Metal Indus
Origine : Reims

LE GROUPE :

Le mois s’est ouvert sur Schultz Music, il se referme sur une autre formation de Metal Indus, Under All.
Ce trio s’est formé à Reims, en 2004.
Après une démo qu’on trouve encore sur Bandcamp :
https://underall.bandcamp.com/album/keep-your-head-up-demo
Et une étagère complète de covers (Gainsbourg, Korgies, Radiohead,Billy Idol, Nancy Sinatra...) :
https://soundcloud.com/underall-cover?fbclid=IwAR3Ty5NkWGVsvSZi2MaZThywrTG_bKLhIwL2q-7eA1BK8ySY_7ecAglf5dI

Under All sort un premier album en 2014, Hide.
 
Aujourd’hui, Under All revient avec un treize titres, Out of Control.
 
Underall
 
L'ALBUM :
 

Out of Control a été écrit et composé par Togk (Voix, guitare, progs), à l’exception de Cannibal, co-écrit par Togk et le Rapeur Pire Mastaa.
 
Out of Control s’ouvre sur une plage angoissante dont l’intensité monte progressivement, annonciatrice de la torpille Indus qui vous arrive dessus sans vitesse excessive, mais avec beaucoup de sûreté.

La suite alterne les humeurs, du très énervé (The Plague / Control Yourself / Piece of Me) au plus rond, (Broken Head), parfois torturées (C2952 H4664 O832 N812 S8 Fe4), ou presque Hard (The Road is Long).

Les samples apportent une touche cinématographique récurrente à l’ensemble.

Côté clip, le très beau Painful illustre l’album.

 

 
Côté guests, Loki Lonestar apporte sa touche féline à Don’t Feed the Troll.
Le Rémois Pire Mastaa renvoie la balle méchamment sur Cannibale, échange particulièrement vif et réussi de Rap/Metal.
 
 
Under All referme l’album en calmant le tempo avec le “Steelien” The Last Man Standing et le mystérieux First Contact With Mr K.

 
NOTRE AVIS
:

Entre Rammstein et Ministry, UNDER ALL présente une galette au gros son qui alterne les pièces incisives taillées pour la scène et les ambiances esthétiques et pesantes. Solide et raffiné, son Metal Indus devrait séduire les amateurs du genre.

 

INFOS UTILES :

Under All sur Facebook :
https://www.facebook.com/underall/
Under All sera en concert le 13/07/2019 à Reims ( LE Dropkick BAR)

 

 

 

Les bons plans d'Ahasverus - Des albums à petits prix.

Le 28/05/2019

Vous avez une âme de mécène mais un petit budget ?
Voici quelques plans avantageux pour télécharger des albums à très bon prix et en toute légalité.
En route pour Bandcamp !

             
 
Les gratuits :
HEAVY DUTY, Back in Business (EP - 2016).
Avant d’être le hurleur de Disconnected, Ivan Pavlakovic poutrait déjà sérieusement au sein du redoutable Heavy DUTY Official. En 2016, ce combo signait Back in Business, une carte de visite pour vous présenter leur intéressante discographie.
https://heavydutyofficial.bandcamp.com/releases
 
Depuis plusieurs années, La Légion Underground webzine propose en téléchargement gratuit des compilations de groupes émergents.
FT-17, VOLKER, The Foxy Ladies et Akiavel sont passés par menu de ces galettes.
La nouvelle compilation, sortie début juillet 2019, regroupe plus de vingt formations de tous styles.
https://lalegionunderground.bandcamp.com/

 

Prix libre :
AC22 - 12 songs inspired by the love of Isabelle De La Chaynée plus 3 other tales. (2018)
AC22 (Rock), Chocolate​,​love and vodka (2018) :
Un album solo de Jean-Lou K, batteur historique de Shakin’ Street. Entre Hard et Soul.
https://ac22.bandcamp.com/album/chocolate-love-and-vodka
 
AC22 (Rock) 12 songs inspired by the love of Isabelle de la Chaynée plus 3 other tales (2018) :
Le plus “Zeppelinesque” des albums d’AC22.
https://ac22.bandcamp.com/album/12-songs-inspired-by-the-love-of-isabelle-de-la-chayn-e-plus-3-other-tales
 
AC22 (Rock) Monomaniac (2019) :
Un best-of des tribulations Rock de Jean-Lou K, parfait moyen pour découvrir son œuvre en solo.
https://ac22.bandcamp.com/
 
Demenseed (Death Prog’) Granite Forest (2018) :
Demenseed fait partie de ces groupes dont chaque production est une réussite.
https://demenseed.bandcamp.com/album/granite-forest-2

 


Faith In Agony (Metal), Do Not Repeat (2017) :
On a vu les Grenoblois dans une pub pour une marque d’instruments de musique. Ça ne nous a pas étonné.
https://faithinagony.bandcamp.com/album/do-not-repeat

 

FLAYED (Groovy Metal) XI Million (EP - 2016)
Le meilleur moyen de découvrir l’un des meilleurs groupes de la scène Metal de sa génération. Groovy !
https://flayedband.bandcamp.com/
 
LAG I RUN (Rock), Sunlight Cars (2010) :
Neuf ans et pas une ride. Le prochain opus est en préparation.
Lag I Run sera en août au Monster'S Art - WMC de Fréjus avec Bad Tripes.
https://lagirun.bandcamp.com/album/sunlight-scars
 
MOLYBARON (Groove Metal) Molybaron (2017) :
La révélation 2017 est à prix libre. Si ça ce n’est pas un bon plan...
https://molybaron.bandcamp.com/
 


[P.U.T]
(Metal Indus), We Are (br)Others (2019) :

Nouvel album pour le trio franco-belge.Un Metal Indus sombre, hypnotique et oppressant.

https://putmusic.bandcamp.com/album/we-are-br-others-6th-lp-2019

 

            
1€ :
PRISMERIA - Lost Individual Thoughts (EP - 2018).
PRISMERIA (Thrash), Lost Individual Thoughts (2018) :
Un EP technique solidement campé sur sa section rythmique, et qui fait la part belle aux lignes de guitares.
https://prismeria.bandcamp.com/album/lost-individual-thoughts

 

           
2€ :
CARTOON THEORY, Planet Geisha (2016).
CARTOON THEORY (Prog’) Planet Geisha (2016) :
Prog’Instrumental et virtuosité.
https://cartoontheory.bandcamp.com/album/planet-geisha
Hot Hell RooM, (Heavy Rock) Morrison (Arranged version 2017) :
Un très bon moyen de découvrir cet excellent combo de Heavy Rock en attendant son nouvel album.
https://hothellroom.bandcamp.com/
 
          
3€ :

 

KARV DU (Weird Metal), Animus : Delirium and Reason (2018) :
Doom et païen.
- Je vous assure mon cher cousin que vous avez dit “bizarre...”
https://karvdu.bandcamp.com/album/animus-delirium-and-reason
 
           
4€ :
 
 
111 (Rock) Extended Play (2017) :
La Rockattitude et la contrebasse d’Emma.
https://trio111.bandcamp.com/releases

EIGHT SINS (Hardcore) It’s a Trap (2018) :
Un artwork magnifique signé Chris Regnault, quatre titres qui bastonnent.
https://eightsins.bandcamp.com/album/its-a-trap

 
EIGHT SINS - It's a Trap (2018).
 
         
 
4.99€ :
 
Clegane (Doom) Funeral at Sea (2018) :
L’un des meilleurs opus de Doom de l’année 2018.
https://almostfamouslove.bandcamp.com/album/funeral-at-sea
 
          
5€ :
Bad Tripes (Shock Rock) Les Contes de la Tripe (2017) :
Le meilleur album des Bad Tripes. Énorme !
https://badtripes.bandcamp.com/album/les-contes-de-la-tripe



Dungortheb (official) (Death), Extracting Soul (2014) :

L’un des meilleurs albums de Death de 2014. Brutal et mélodique.
https://greatdanerecords.bandcamp.com/album/extracting-souls
 
        
5€99

Grorr (Death Prog’ Ethnique) Anthill (2012)
Dans un mélange de Prog’ et de Death, utilisant aussi bien vielle à roue, Sitar, percus africaines et indiennes que des flûtes japonaises, Grorr raconte les aventures d’une fourmilière dans un concept album hautement original.
 
        
6.66€ :
 
Ni (Expérimental), Pantophobie (2019) :
Une touche d’expérimental, une zeste de Devin Townsend, une pincée de Dream Theater. Sombre et virtuose !
https://niiii.bandcamp.com/album/pantophobie
Ni

NI, Pantophobie (2019).

“Sus” à la routine ! Voici le nouveau PoiL (Expérimental).
https://poil.bandcamp.com/album/sus

ULTRA ZOOK (Expérimental) L’album (2019) :
Ultra Zook s’amuse à nous surprendre. Réjouissant.
https://ultrazook.bandcamp.com/
 
          
7€ :
AD HOMINEN, Antitheist (2017).
Ad Hominem (Black) Antitheist (2017) :
De l’excellent Black’N Roll.
https://adhominem.bandcamp.com/album/antitheist-2
 
Corosteler (Concept album/Black Industrial) Vestiges (2015) :
Entre Metropolis et Matrix, avec des textes en Français. Voyage en dystopie.
https://corosteler.bandcamp.com/album/vestiges

Disconnected (Metal) White Colossus (2018) :
La valeur montante du Metal français était en première partie de Judas Priest à Paris.
https://disconnectedmetal.bandcamp.com/
 
LATEX (Punk) Kanibal Café (2019) :
Latex secoue le cocotier du Rock français avec des textes... couillus ! Une réussite !
https://latexxx.bandcamp.com/album/kanibal-caf
LATEX - Kanibal Café (2019).


öOoOoOoOoOo (Avant-garde) Samen (2016) :
Un OVNI protéiforme, avec au chant l’étonnante Asphodèle.
https://ooochenilleooo.bandcamp.com/


OVERDRIVERS
(Hard-Rock), Rockin'Hell (2016) :
L’un des groupes de Hard français les plus convaincants.
https://overdriversrock.bandcamp.com/album/rockinhell

PinioL (Expérimental) Bran Coucou (2018) :
Deux guitares, deux basses, deux claviers, une batterie. D’autres questions ?
https://piniol.bandcamp.com/album/bran-coucou

September Again (Post Rock) Insomniac (2017)
Premier album esthétique et subtil d’un groupe capable d’alterner finesse et violence. Une des plus belles surprises de l’année 2017.

Sortie d'album : NOTHEIST (Black Death Hardcore) Notheist (2019)

Le 21/05/2019

Groupe : Notheist
Album : Notheist (24/05/2019)
Genre : Thrash Death Metal
 
     
Le groupe :
Greg Lambert est un musicien multi-instrumentiste connu notamment pour sa contribution à Zuul FX et à la pièce de théâtre d’Alexandre Astier (Kamelott ou la comédie métallique Pop Redemption) , L’Exoconférence.
En 2016, Greg s’attelle à un nouveau projet dont il assume quasiment seul la paternité : Notheist.
C’est le premier album de ce projet que nous présentons aujourd’hui.

 

L’album :
Notheist compte onze titres pour cinquante-huit minutes.

Notheist batteur 2625888

NOTHEIST, "Notheist" (2019).
Il a été écrit, composé et interprété presque exclusivement par Grégory Lambert, si l’on excepte trois contributions : Laure Leytale (co-écriture de God of Meat, chant féminin), Warzy du groupe de Thrash d’Osaka, Hate Beyond (guitare sur Freedom is a Lie), et Joao Pascal (basse sur Silent Screams).

 

Musicalement, après une intro acoustique pour attendrir la chair, l’album biberonne au Hardcore, Thrash, Black et Death Metal, tous styles agrémentés de soli de guitare efficaces et rapides.
Greg Lambert incorpore aussi des digressions Prog’ (God of Meat), des éléments Dark, avec des passages qui peuvent rappeler Anathema ou Paradise Lost (Deathless, My Demise), ou d'autres tirant vers le Metal trad’, les dosages apportant de l’oxygène aux fondations hardcore.

 

L’album est distribué par Season of Myst.

 

Notre avis :
Greg Lambert délivre avec Notheist un album très abouti où le plus délicat (Order in Chaos) côtoie le plus bourrin (Notheist) en parfaite intelligence.
Cinquante-huit minutes principalement hardcore pour un opus riche et puissant à écouter avec attention. Il se place parmi les sorties les plus intéressantes de ce premier semestre 2019.

Retrouvez Notheist sur Facebook :
https://www.facebook.com/NotheistBand/

Sortie d'EP : Jirfiya (Metal) Wait for Dawn (2019)

Le 19/05/2019

Groupe : Jirfiya
Album    : Wait for Dawn (2019)
Genre : Metal
Origine : Île de France

Jirfyia

Jirfiya, Wait For Dawn (EP - 2019).
Le Groupe :
 
Né en 2019, Jirfiya est composé d’Ingrid Denis-Payet au chant (OSCIL , Mercibo) et de deux membres de Born from lie, Pascal Davoury (basse) et Jérôme Thellier (guitare, chant).

Wait For Dawn est leur premier opus sous le nom de Jirfiya.

 

L’album :

Wait For Dawn est un EP cinq titres d’une durée de vingt-quatre minutes.

L’artwork est signé Patrick Zoroddu, artiste autodidacte parisien inspiré par des auteurs tels que Philippe Druillet, Moebius ou Enki Bilal. Vous pouvez admirer ses œuvres ici : http://patrickzoroddu.fr/index.html.

 

Jirfiya propose un Metal technique et moderne à deux voix.
On connaissait Ingrid Denis-Payet par Oscil et Mercibo. Dans ses formations précédentes, ses jolies vocalises rappelaient parfois celles d’ Anneke van Giersbergen (The Gathering).
Le chant d’Ingrid se fait ici parfois agressif, et elle s’arrache même le gosier sur le dernier titre (Waiting For Your Fall).
Elle est soutenue  en clair et en growls par Jérôme Thellier, chanteur/guitariste de Born From Lie. Sa voix claire se marie remarquablement à celle d’Ingrid (The Report Card).

 

Musicalement, Wait For dawn est un album de Metal moderne, agressif, à tendance Prog’ et technique.
Les titres sont généralement forts, rapides et puissants. Seul The Part of Light, en piste 4, ralentit le tempo.
Les compositions sont signées Jérome Thellier (tout) et Thellier/Davoury (Waiting For Your Fall). Elles laissent du champ à Ingrid pour dérouler son registre vocal.
L’ensemble est parfaitement réussi et maîtrisé, et étonnant de précision lorsqu’on pense que le groupe n’existe que depuis quelques mois.

 

Une vidéo est déjà sortie sur Youtube pour vous permettre de découvrir un morceau :

 

 

L’album est disponible en écoute et à la vente (5€) sur Bandcamp :
https://jirfiya.bandcamp.com/releases

 

Notre avis :

On connaissait Ingrid Denis-Payet avec Oscil et Mercibo, elle revient ici dans un registre beaucoup plus métallique qui lui sied à merveille. Les compositions de ses camarades ouvrent un nouveau boulevard à sa voix.
L’EP de Jirfiya est un opus technique et intéressant, déjà fort d’une personnalité, servi par des morceaux solides et originaux (The Report Card en tête).
Une carte de visite totalement impressionnante pour un groupe qui n’a que quelques mois mais qui semble déjà à maturité.
En un mot, remarquable !
 
Les liens :

 

 

L'interview au saut du NI.

Le 19/05/2019

«  Pas d'intro, pas de couplet, pas de refrain, puis pas de fin. » 

2015 press photo jean christophe mazue 300 dpi

Ni par  Jean-Christophe Mazué

Ni est une hydre à quatre têtes qui déconstruit la musique pour mieux la reconstruire.
Après “Les Insurgés de Romilly” (2015), le quatuor de la région Macon/Bourg en Bresse revient en 2019 pour décliner la peur en neuf titres avec le contagieux “Pantophobie”.
Comme Ni s’était assis pour faire une pause entre deux concerts (cf photo ci-dessus), nous en avons profité pour leur poser quelques questions. C’est l’interview au saut du Ni.
Tout ça se passe bien sûr chez
Dur et Doux, collectif dont on connait la qualité.

Bonjour Ni. Je vous propose d'abord un saut dans le passé. Premier album acheté ?
Anthony Béard (guitare) :
Je crois que c'était un live de Guns’ N’ Roses (Haha !) “Live like a suicide”.
François Mignot (guitare) : Nirvana, “From the muddy Banks of the wishkah”.
Benoit Lecomte (basse) : Bouba le Petit Ourson”, de Chantal Goya, en 45t.
Nicolas Bernollin (batterie) : Je dirais certainement un Nirvana...

 

Qu'est-ce qui vous a conduit à la musique ?
Anthony Béard :
L'envie d'être une superstar du Rock, comme Slash.
François Mignot : Mes parents m'emmenaient en voiture au cours de saxophone.
Benoit Lecomte : Les barils en carton de lessive , je tapais dessus sur Kiss.
Nicolas Bernollin : Quand j’avais trois ou quatre ans, le fils d’un des amis de mon père qui jouait de la batterie m’a mis derrière cet instrument. J’ai eu un déclic qui ne m’a jamais lâché depuis.

 

Quelle est votre conception d'une "bonne" chanson ?
Anthony Béard :
Il faut que ça parle d'amour.
François Mignot : Toutes les chansons sont bonnes pour peu qu'on les écoute plusieurs fois.
Benoit Lecomte : Pas d'intro, pas de couplet, pas de refrain, puis pas de fin.
Nicolas Bernollin : Quand elle te traverse le ventre, et pas seulement les oreilles ou le cerveau.

 

 
Comment vous êtes-vous rencontrés et comment s'est formé Ni ?
Nicolas Bernollin :
Anthony, François et moi-même nous sommes rencontrés au collège en 1997/98, nous avions douze ou treize ans, et nous avons commencé un groupe qui est devenu diatrib(a). Quand diatrib(a) s’est arrêté en 2008, nous avons créé dans la foulée Ni en 2009, avec Ben à la basse, que j’avais rencontré sur la tournée JMPZ, car j’étais à l’époque éclairagiste pour eux.

 

Comment naissent vos compositions ?
François Mignot :
Les morceaux de ce dernier album ont été composés par les manches (Ben, Anthony et moi). Chacun a composé dans son coin plusieurs morceaux qu'on a d'abord appris et joué tels qu’ils étaient écrits, puis nous les avons réarrangés tous ensemble dans le local de répet’.

 

J'ai compté quatre opus de Ni. Pouvez-vous me faire un point sur votre discographie et me dire où l'on peut écouter ou acheter vos albums ?
Nicolas Bernollin :
En effet nous avons sorti à ce jour deux EPs (2010 et 2012) et deux albums sur notre label collectif Dur et Doux : Les Insurgés De Romilly en 2015 et Pantophobie en 2019.
Il est possible possible d’écouter et/ou d’acheter notre musique sur toutes les plateformes de streaming classiques (Spotify, Deezer, Itunes), sur notre notre Bandcamp, sur Youtube, et aussi dans les magasins spécialisés.
Il y a tous les liens sur notre site www.ni-music.com et sur le site de notre label Dur et doux www.duretdoux.com , sur lesquels vous pouvez aussi écouter tous les superbes groupes de notre poney-club.

Ni insurges

NI, Les Insurgés de Romilly (2015).
 

En 2015 paraissait Les Insurgés de Romilly. D'où vient ce titre et quel regard portez-vous aujourd'hui sur cet album ?

Benoit Lecomte :
Le titre vient d‘une anecdote historique bien marrante que l’on peut entendre dans son intégralité sur le disque à la fin du titre “Butor”. On marque un virage sur cet album vers des compositions plus droites, plus de riffs, plus de tournes, comparées aux deux LP précédents, plus poly-rythmiques schizoïdes…

 

Vous vous engagiez ensuite avec vos camarades de Poil dans l'aventure PinioL, hydre à sept têtes, deux batteries, deux basses, deux guitaristes et un clavier. L'aventure Bran Coucou (2018) est-elle un bon souvenir, et Piniol renaîtra-t-il un jour ?
Benoit Lecomte :
Bien sur, excellente aventure ! Il s'agit déjà de continuer à tourner cet album sur scène jusqu'à la fin de l'année, puis d'envisager l'écriture d'un second.
 
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«  Nous avions depuis un bon moment envie d'écrire une musique qui soit à la fois plus lourde, plus sombre et avec de l'air… » 
 
Aujourd'hui vous voici avec Pantophobie, un album dont chaque titre correspond à une peur. Comment est venue cette idée et chaque morceau est-il inspiré par la phobie qui lui donne son nom ?
Benoit Lecomte : Cette idée est venue naturellement d’une résonance intime, personnelle, singulière pour chaque membre du groupe au moment de l’ écriture de ces titres. Ensuite, d'un sujet sociétal vraiment d'actualité très sérieux, puis aussi d’une bonne déconne à la découverte des peurs loufoques qui existent. Nous n’avons pas composé à partir des noms des différentes phobies mais plutôt cherché dans le concept des phobies à ne pas se prendre trop au sérieux.

 

Davor Vrankić a réalisé un artwork fabuleux. Comment avez-vous eu l'idée de travailler avec cet artiste, quelles indications lui avez-vous donné, et qu'avez-vous pensé du résultat ?
Benoit Lecomte :
J’ai rencontré Davor à Paris lors d'une de ses expos à la Halle St Pierre, et j'ai adoré son travail totalement impressionnant en format réel ! J’ avais gardé son contact, alors on lui a demandé si il était possible d'utiliser l'une de ses œuvres. Il était tout à fait ravi, nous l’ étions tous, voilà. Pas d'indications, pour un résultat qui colle parfaitement à l’univers du disque.
 
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NI, Pantophobie (2019) - artwork de Davor Vrankić.

Pantophobie est un album assez sombre, puissant, parfois violent, et pas totalement instrumental, (encore que la voix soit utilisée comme un instrument). Certains passages m'ont évoqué Dream Theater ou Devin Townsend, même si ces artistes sont éloignés de votre univers en déconstruction. Et vous, que diriez vous à Propos de Pantophobie ?

François Mignot : C'est marrant parce que lorsque j'avais douze ans, l’un de mes morceaux préférés était Peruvian Skies, de Dream Theater, une sorte de ballade Metal américaine parlant du Pérou. Heureusement, la puberté et mes études supérieures de physique m'ont permis de tourner la page, mon travail psychanalytique de résilience m'ayant amené à me reconstruire sainement malgré ce traumatisme initial. J'ai malgré tout encore peur des Péruviens et de leur musique.
Pantophobie a été composé en essayant au mieux de s'éloigner de toute influence de la flûte de pan. Le résultat est bel et bien celui que tu as décris dans ta question.
Anthony Béard : On peut dire que Pantophobie n'a pas été facile à accoucher, nous étions tous dans une période de vie assez remuée, et nous étions passés par pas mal de réflexions autour de Ni, sur sa durabilité, sa faisabilité à la vue des projets de vie ou professionnels de chacun. Après, quand nous avons commencé à écrire, nous avions certes une envie de proposer un album qui se démarque des autres opus, mais nous avions depuis un bon moment envie d'écrire une musique qui soit à la fois plus lourde, plus sombre et avec de l'air… Il a encore une fois été assez simple d'aller tous les trois dans la même direction lors de la phase de compo.

 

Que va faire Ni dans les prochains mois ?
Nicolas Bernollin :
Tourner, tourner, tourner au maximum, et ensuite se pencher sur le prochain disque.

 

Deux albums essentiels à placer sur l'Arche de Noé pour tout re(dé)construire dans la bonne direction ?
Anthony Béard :
Trout mask replica”, de Captain Beefheart et “Trout mask replica”, de Captain Beefheart.
François Mignot : Le dernier album de Bach qui vient de sortir. La prod est vraiment énorme ! Et peut-être la comédie musicale “Cindy 2002”. Peut-être…
Benoit Lecomte :Master série” d‘Henri Salvador, et “Les Plus Grands Airs Sifflés”, par Micheline Dax.
Nicolas Bernollin :An Evil Heat”, d’Oxbow, et les “Gnossiennes” d’Erik Satie.

 

Merci Ni d'avoir bien voulu m'accorder cette interview.
Benoit Lecomte :
Merci.