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THE SOAPGIRLS - L'interview Underground

Le 17/02/2019

« Nous étions signées sur une major dès notre plus jeune âge. C'était comme voler avec des ailes de plomb. »


Interview réalisée par Vanessa et Ahasverus pour https://www.lalegionunderground.com - Mis en ligne le 14/02/2019.

Avant la sortie du nouvel album (dont le titre de travail était Chain) et en attendant que le Girl Next Door Tour ne frappe la France, voici une interview de The SoapGirls, le groupe de Shock-Rock sud-africain.
Les soeurs Debray nous racontent  leur parcours, parlent de leurs convictions, de leur actualité et de la future tournée.
Il se passe toujours quelque chose avec The SoapGirls, alors bonne lecture...

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The SoapGirls par Denis Charmot lors du Stinks Like Punk Tour 2018.

Bonjour The SoapGirls. Tout d'abord pourriez-vous présenter votre groupe pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Bonjour à tous, nous sommes  The SoapGirls, Camille (basse) et Noemie (guitare). Nous sommes deux sœurs nées à Paris et nous avons grandi en Afrique du Sud. A l'âge de huit ou neuf ans, nous avons commencé à nous produire dans la rue, d'abord en vendant des savons pour récolter des fonds pour des enfants hospitalisés, ou pour d'autres causes en Afrique du Sud. Nous avons commencé la musique  de manière professionnelle quand nous avons atteint douze ou treize ans. C'était une longue route, un peu folle, mais nous aimons ce que nous faisons. Nous sommes des artistes indépendantes, et nous ne donnons aucune limite à notre liberté d'expression. 

L'attitude semble chez vous aussi importante que la musique. Avez-vous des idéaux que vous défendez au quotidien ?
Notre attitude se reflète dans notre musique, et au travers de chaque chose que nous faisons et que nous défendons.
Ce n’est pas facile, dans cette société hypocrite qui raconte aux gens qu’ils sont libres mais qui met en place toutes les limites pour stopper cette même liberté.  Nous pensons qu'il est important - et peu importe ce que les autres en disent - de rester fidèle à ce en quoi l'on croit et de dénoncer les injustices et la censure.  
Nous venons d'Afrique du Sud, un pays très conservateur, où des femmes se font violer chaque jour. Nous entendons parfois à ce propos des réflexions stupides de personnes qui prétendent que c'est la manière dont s'habillent ces femmes qui est le déclencheur de leur agression. Nous aimons nous confronter aux gens et les sensibiliser à ce sujet, quitte à récolter beaucoup d'emmerdes et à être jugées rien que pour la manière dont nous nous habillons.


Vous sentez-vous féministes ? Quelle en est pour vous la définition et quelle femme incarne le mieux ce mouvement ?
Nos opinions sont partagées en ce qui concerne le mot "féministe". Il représente l’égalité des sexes, mais il semble réservé uniquement aux personnes qui s’habillent et voient les choses d’une certaine manière. Certaines personnes se trompent sur la signification de ce mot, et croient qu'il est un permis qui leur donnerait une légitimité pour attaquer une autre femme sur ses choix. Les hommes semblent ne pas comprendre que le féminisme a été créé afin que nous puissions tous disposer d'un droit égal de vivre sans crainte et d'être comme nous l'entendons. Donc, pour répondre à votre question, nous croyons en l’égalité de tous.
Camille : Me concernant, Madonna personnifie mon idée du féminisme. Elle est forte, elle n'a peur de rien, et elle ose sans jamais remettre en question sa féminité. 
Noemie : Pour moi, toute personne de sexe masculin ou féminin qui s'est battu pour ses convictions dans la lutte pour l’égalité est l’épitome  d’un "féministe". Il semble qu'il y ait une idée confuse - et j'y vois une manœuvre politique - à propos de ce que doit être une féministe, de la manière dont elle doit agir, vivre, s’habiller ou se comporter. Tout ceci ne correspond absolument pas au féminisme.


Après une tournée européenne de près de cent-trente dates, vous êtes rentrées en Afrique du Sud voici environ deux mois. Vacances ou travail ?
Travail ! On adore ce qu'on fait, et on n'arrête jamais d'écrire, de composer, ou de bricoler des vidéos. Nous sommes toujours sur la route, alors nous aimons aussi profiter de la plage et du soleil quand on n'est plus en tournée. 

Vous préparez actuellement le futur album. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce sera notre troisième album en tant que musiciennes indépendantes. Nous sommes très enthousiastes et nous venons juste de terminer son écriture.  Nous l'enregistrerons bientôt puis nous partirons en tournée à partir d'avril avec quinze nouvelles chansons. Chaque album est différent, et celui-ci le sera également car notre son est en constante évolution. Nous avons hâte de délivrer nos titres en live. 

"One Way Street", le nouveau single de The SoapGirls, sera sur leur prochain album.

Vous signez vos chansons  "Camille Debray/ Noemie Debray" ou "The SoapGirls". Concrètement, comment se passe le processus de composition ?
Chaque chanson est écrite par nous deux, donc signée en tant que The SoapGirls. Quand  nous écrivons un morceau, c’est un équilibre. Parfois un refrain vient en premier, parfois un couplet. Nous écrivons toujours à propos de la vie telle que nous la vivons. Chacune de nous apporte un élément différent et une nouvelle dimension aux compositions, et chaque titre que nous écrivons et composons surgit à partir d'une histoire ou d'une expérience personnelle.  

Quelle est la part de votre activité artistique que vous préférez ?
Nous aimons toutes les deux aller en studio, enregistrer et donner vie aux chansons qui ont jailli durant la phase de composition, mais rien n'est comparable à l’énergie et à la satisfaction de  voir un public réagir et se bouger sur la musique et la performance.
Rencontrer nos fans, c'est un véritable privilège pour nous. Nous aimons voir comment la musique peut rassembler les gens, quels que soient leur âge, leur origine ou leurs croyances. 


En 2011, The SoapGirls était un duo de Pop Music qui vendait très bien. En 2015, vous renversez les tables et commettez "Calls For Rebellion", avec son virage revolt rock, que vous confirmerez en 2017 avec l'album suivant, "Society's Reject". Vous n'avez pas choisi la voie de la facilité ! Que s'est-il passé ?
Nous étions signées sur une major dès notre plus jeune âge. Quand on regarde en arrière, on peut être fières de la réussite, mais nous étions bridées dans notre créativité et, même si la route peut sembler plus facile, elle ne l'était pas à bien des égards. C'était comme voler avec des ailes de plomb. Le label ne souhaitait nous voir que d'une seule manière, et c'était une lutte permanente entre ce qu'ils voulaient qu'on fasse et ce qui nous correspondait vraiment. Finalement, après des années de combat pour nous libérer du contrat qui nous liait à eux, on leur a dit d'aller se faire foutre. Peu de temps après, tout ce que nous avions nous a été volé, tout, y compris nos guitares. On n'avait plus rien, sauf qu'on était maintenant devenues indépendantes. Alors on a monté un plan pour partir à New-York afin d'enregistrer les chansons que nous avions envie de faire.
Malheureusement, des gens cupides avaient les mêmes idées que le label, et bien qu’ils nous aient proposé une énorme somme d’argent pour un contrat, nous ne voulions plus perdre notre liberté artistique. Ils ont pris nos chansons et les ont transformées en quelque chose de complètement différent de ce que nous avions enregistré, et nous ne nous reconnaissions pas dans ce que nous entendions. Alors on a quitté New-York. A partir de là, on a bossé très dur, économisé, tout donné pour notre musique, et on a enregistré "Calls For Rebellion". Puis on est parties en Angleterre et on a embarqué pour notre première tournée internationale. Le soutien des fans a été fantastique, et on leur en est grandement reconnaissantes. 


Quels sont vos souvenirs scéniques les plus marquants ?
Noemie : L'un des moments les plus drôles que j'ai connus sur scène : je portais un body tout blanc, je jouais, je chantais, je m'éclatais, quand j'ai senti un liquide chaud qui coulait le long de mes cuisses. Je me souviens que le public en face de moi paraissait surpris et choqué. J'ai regardé en bas et j'ai vu du rouge partout. J'avais mes règles, mais certaines personnes dans le public ont cru qu'il s'agissait d'un effet de scène, avec du faux sang. Alors elles prenaient ce sang pour s'en faire comme des peintures de guerre sur le visage... Je n'ai pas eu le cœur à leur dire que c'était vraiment du sang !
Camille : Au cours d'un show au Pays de Galles, une vieille femme de quatre-vingt ans est montée sur scène pour la chanson "Bad Bitch". Elle a enlevé son soutien-gorge et elle a commencé à le faire tourner en l'air. C'était épique de voir quelqu'un d'aussi libre manifester autant de plaisir durant notre show ! 

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The SoapGirls - Calls For Rebellion (2015)

Camille, quel est le plus gros défaut de Noémie ?
Le plus gros défaut de Noemie est qu'elle peut se montrer très impatiente et s'énerver quand tout n'es pas parfait. 

Noémie, quel est le plus gros défaut de Camille ?
Elle peut être trop sensible parfois, et prendre les choses trop à cœur. Elle est aussi très dure au travail, où elle peut se montrer autoritaire.  

La tournée 2019 démarrera dans quelques mois.  Elle passera par les USA et l'Europe, selon mes informations. Avez-vous des précisions quant aux dates françaises ?
The Girl Next Door Tour inclura également les USA pour la première fois.
Nous sommes toujours en phase de réservation des salles, nous n’avons donc pas encore toutes les dates, mais nous avons hâte d’être de retour en France !


Le batteur Sam Ogden, qui vous accompagnait sur le Stinks Like Punk Tour, sera-t-il présent sur la nouvelle tournée ?
Non, on l'a tué lors de la dernière tournée. On plaisante !  Bien sûr, il sera là.

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The SoapGirls avec Sam Ogden sur le Stinks Like Punk Tour 2019. Photo Luca Viola.

       

Crédits photograhiques :
La photo de The SoapGirls est de Denis Charmot https://www.facebook.com/DenisCharmotPhotos/.)

La photo de The SoapGirls avec Sam Ogden est de Luca Viola.

Liker la page Facebook de The SoapGirls, c'est ici :
https://www.facebook.com/thesoapgirls/

Visiter leur site, c'est là :
https://thesoapgirls.com/

Ecouter leurs albums, c'est là :
https://thesoapgirls.bandcamp.com/

 

NeR & ZoR : Embarquement pour la planète Electro Rap.

Le 14/02/2019

Réalisé le 14/02/2019 pour La Vérité Sur Ahasverus
Fondé voici un peu moins d’un an, NeR & ZoR est un duo francilien d’Electro Rap.
Malgré sa toute jeune existence, il sortira ce mois-ci son premier concept-album.
L’occasion de vous proposer une visite à bord de la navette “Pacifique Justice” que vous retrouverez sur l’opus. Préparez vos cartes d’embarquement, attachez vos ceintures, on décolle !

le duo francilien d'Electro Rap NeR & ZoR.
        

“Notre inspiration n'a aucune frontière.”




Bonjour NeR & ZoR. Pourriez-vous présenter votre duo aux lecteurs qui ne vous connaitraient pas ?

Bonjour Ahasverus, tout d'abord merci de nous accorder cette première interview. Pour nous présenter en deux mots, NeR & ZoR est le duo Electro/Rap composé de GrooverNeR et FunkyZoR, (respectivement T.Brocard et K.Bonthoux).

Quel est votre parcours artistique ?

Nos parcours artistiques sont depuis longtemps étroitement liés, puisqu'au delà d'être NeR & ZoR, nous sommes avant tout deux amis. Nous nous sommes rencontrés il y a maintenant plus de dix ans au lycée Sonia Delaunay à Villepreux. A l'époque, nous avions une petite formation Pop/Rock avec nos amis Nicolas Klein et Johann Verschaeve. Elle s'appelait Sexy Koumou et ses Conquêtes.

 

Comment les tâches se répartissent-elles au sein du duo ?
Pour ce qui est de la "répartition des rôles", c'est NeR qui s'occupe principalement de la musique et ZoR principalement des textes et des voix, même si cette répartition n'est pas aussi stricte que ça car tout le bonheur de travailler ensemble est d'échanger sur la globalité du projet.

Quelles ont été les étapes importantes de la vie de NeR & ZoR depuis sa création ?

Tout s'est accéléré il y a un peu moins d'un an, quand nous avons commencé à réunir des textes et des instrumentaux qu'on avait écrits il y a quelques années de ça. Il s'est alors tout naturellement dessiné l'ombre d'un projet plus complet que l'on voulait proposer via un concept-album couvrant les toutes premières aventures dans l'espace de NeR, ZoR et les Pacifiques Justiciers ! (C'est le nom des passagers qui embarquent à bord de la navette Pacifique Justice et qui sont à nos côtés).

 

 

Ce projet contient treize titres aux mélanges divers et variés, du Reggae au Rap en passant par du Classique-Metal.

Où puisez-vous votre inspiration sur un plan musical ?

Sur le plan musical, notre inspiration n'a aucune frontière ! Mais si on doit citer les genres qui ont influencé notre empreinte musicale, et que l'on retrouve principalement dans ce premier opus, il s'agirait très certainement de la Funk (Maze, Michael Jackson....), de la French Touch (AiR, Daft Punk...), du Rap (américain autant que français) et du Rock (The Beatles, Muse...).

Et pour les textes, qu’est-ce qui vous inspire ?
Dans ce premier album, nos textes racontent les aventures de NeR & ZoR et des Pacifiques Justiciers dans l'espace à la recherche de la vérité qu'ils espèrent trouver sur la Planète R2R. Néanmoins, ces diverses aventures sont l'occasion d'aborder des sujets qui concernent tout un chacun.

Vous préparez donc votre premier album. Pourriez-vous nous en dire plus ?

La sortie de notre premier album, qui s'intitule "Le Launch", est prévue courant février 2019. Un teaser "home-made" est d'ailleurs disponible sur YouTube. Ce projet contient treize titres aux mélanges divers et variés, du Reggae au Rap en passant par du Classique-Metal. Il a été entièrement produit dans une cave de la banlieue parisienne avec des moyens limités mais cohérents, avec la philosophie de toujours savoir se contenter de ce que l'on dispose (logiciel Logic sous iOS, guitare, clavier-maitre, micro SM58 principalement). Nous pensons effectivement mettre en ligne cet album sur plusieurs sites dont YouTube car c'est dans le but d’être partagée que notre musique a été écrite et composée.

 

 


Quelle sera votre actualité dans les mois à venir ?

Concernant la suite, nous prévoyons de couvrir plusieurs évènements, mais bien sûr tout dépendra également de la réception publique de ce premier projet.

Quel album tourne actuellement en boucle sur votre lecteur MP3 ?

Il y en a tellement ! Le dernier de l'éternel David Bowie en fait partie, comme toute sa discographie d'ailleurs.

Merci NeR & ZoR d’avoir bien voulu répondre à mes questions.

C'est nous qui vous remercions, Ashasverus, pour nous avoir donné cette première occasion de nous exprimer via cette interview.

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NerZor Prod sur Facebook : https://www.facebook.com/nerzor.prod.5

 

COUP DE PROJO SUR L'ASSO SOUTH OF HEAVY

Le 11/02/2019

South Of Heavy était jusqu’alors une émission de radio varoise dédiée à la scène Metal émergente. C’est désormais également une association loi 1901.
Voici quelques éléments sur cette asso, et c’est Meryl Raynia, présentatrice de l’émission, et désormais présidente et fondatrice de l’association, qui tient le projecteur pour nous éclairer sur ses objectifs.
       
                    
 

"Notre objectif premier
reste vraiment
de donner leur chance
aux groupes émergents
de se produire
dans des conditions respectables
en étant pris au sérieux."

 
Bonjour Meryl Raynia, Comment est née l'émission de radio South Of Heavy et quelle est sa vocation ?
Meryl :
Bonjour à tous ! Et bien écoute, l’émission a une histoire assez atypique ! J’ai eu l’opportunité de travailler en temps que salariée à Mosaïque FM durant un an, en présentant la matinale la semaine. Je prenais vraiment mon pied ! Et ça faisait un long moment que j’avais pour projet de m’investir dans la scène Metal. Je me rendais compte qu’il y avait énormément de fanzines et radios metal, mais très peu qui se consacrent exclusivement à la scène underground et émergente. Trois mois après mon arrivée à la radio, j’ai proposé mon projet d’émission 100% scène émergente à mon directeur d’antenne, qui a tout de suite accroché et accepté. L’émission a pour objectif de promouvoir la scène émergente uniquement. Elle permet aux artistes et professionnels du milieu de faire connaître leur univers et d’avoir un appui médiatique. South of Heavy a commencé par une diffusion un lundi sur deux en direct de 21h à 23h. Cette année, elle bascule sur un lundi par mois, le premier du mois, toujours en direct aux mêmes heures. On peut l’écouter via le site internet http://mosaiquefm.fr/live/player.php, ou via l’application TuneIn sur smartphone. Il y a également des podcasts mis en ligne que l’on peut retrouver sur la page https://m.facebook.com/southofheavy/

 

Que diffuse-t-elle et à quelle audience s'adresse-t-elle ?
Je reçois à chaque émission un invité, qui peut être un groupe régional, un professionnel du milieu, un ingénieur du son, un gérant de salle, d’asso, un photographe, etc. Tous les acteurs qui entrent en jeu en fait. On découvre le milieu de l’artiste, son histoire, des objectifs, tout ça dans une ambiance très intimiste et conviviale. Le principe depuis le début est simple : « se connaître comme quand on rencontre quelqu’un en soirée autour d’une bière ! » L’émission est scindée en deux : il y a la partie où l’on découvre l’univers des invités sous forme d’interview mais aussi en diffusant leurs titres, ou ce qu’ils ont produit, ou leurs influences ; dans l’autre partie je présente d’autres artistes régionaux en fonction de leur actualité, sous forme de mini-chronique et en diffusant un de leur morceaux. Ceci aboutit à une émission très réactive et dynamique, pas le temps de se lasser et, en général, on dépasse sur l’heure (Rires), ce qui permet que tout le monde puisse prendre plaisir à l’écouter. On nous écoute partout en France, et même au-delà de la frontière ! J’ai eu de l’audience aux USA, en Allemagne, en Angleterre et dans les pays de l’Est. Les auditeurs sont autant des musiciens, des professionnels, que de simple amateurs de Metal. Certaines collaborations sont nées suite à une émission, et c’est gratifiant ! Enfin un point d’honneur que j’ai toujours respecté : les auditeurs peuvent réagir tout au long de l’émission grâce à la messagerie instantanée de la page Facebook de l’émission. Ils peuvent réagir à l’émission et poser leur question que je transmets, et ça marche plutôt bien !

 

En janvier 2019, vous aviez peur que l'émission, hébergée par Radio Mosaique (89.5FM), ne s'éteigne. Est-ce toujours un risque ?
C’est toujours d’actualité malheureusement... La radio est une radio associative, qui tient bon grâce au subventions depuis plus de vingt ans, mais nous avons de moins en moins d’aide de l’état et certaines subventions ont été supprimées ! Du coup, nous sommes en recherche de mécènes pour continuer à nous battre, et je suis en train de mettre en place un concert caritatif pour leur venir en aide. Il y aura plus d’infos dans les mois à venir. Donc si certains de vos lecteurs veulent nous aider, qu’ils me contactent !

Scarlean (Metal Alternatif - Avignon) et Meryl Raynia lors de l'enregistrement d'une émission de South Of Heavy.
Quels sont vos meilleurs souvenirs avec South Of Heavy ?
Ouh la ! Il y en a tellement ! C’est toujours un plaisir de recevoir les artistes, on passe toujours un très très bon moment. Mais les meilleurs souvenirs resteraient les live acoustiques que certains artistes font à l’antenne. Et ce rapport que je garde avec les invités par la suite, on reste en contact généralement et on voit nos évolutions. Chaque émission est un plaisir à animer.

 

Aujourd'hui, vous annoncez que South Of Heavy devient aussi une association Loi 1901 qui organise des concerts. Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de créer cette association ?
En fait, j’organisais déjà des concerts depuis bientôt trois ans, en donnant mon aide à d’autres associations, ou surtout par demande des groupes que j’ai pu rencontrer. J’avais ce projet en même temps que l’émission, mais à l’heure actuelle, il faut être deux pour ouvrir une Asso. J’attendais de rencontrer quelqu’un qui ait les mêmes ambitions que moi, la même vision de la solidarité à la scène underground, pour ouvrir cette asso, et surtout quelqu’un digne de confiance qui ne ferait pas d’ombre à ma réputation et au projet qui est comme mon bébé. Et ça a été le cas l’an dernier lorsque j’ai rencontré David. On a de suite accroché ! Un jour, je lui ai proposé qu’on bosse ensemble et qu’on ouvre l’asso, et il a accepté tout de suite !
Quel est votre rayon d'action ?
On agit principalement sur le secteur toulonnais et marseillais pour le moment, mais on peut s’étendre sur la région, et même au-delà en fonction des demandes, grâce aux contacts que j’ai initiés depuis trois ans. Je m’adapte assez facilement, et j’ai l’avantage d’avoir trois ans de réseaux derrière moi. L’asso n’est qu’une formalité pour avoir un appui et des moyens plus sérieux.

 

Qui compose votre équipe ?
Et bien nous ne sommes que deux pour le moment. David, appelé Grou, qui s’occupe du secteur marseillais, et moi même qui gère le reste des demandes. Pour le moment ça nous va très bien ! Le temps de se lancer, et on verra par la suite si l’on veut agrandir l’équipe ou pas. Par contre, nous sommes toujours à l’affût d’un potentiel partenariat avec différents acteurs du milieu, et pourquoi pas de bénévoles pour nous aider selon leurs moyens lors des dates, les photos, le merch, le son, les entrées etc.

 

En quoi consiste votre implication et que pouvez-vous apporter à la scène émergente ?
Alors mon but premier, c’est comme pour l’émission : promouvoir la scène émergente et permettre aux « petits » groupes de se produire et de faire leurs preuves. Il est de plus en plus compliqué pour eux d’être programmés. Je veux mettre en évidence que ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas mondialement connus qu’ils ne sont pas talentueux. Nous avons des pépites qu’on ne soupçonne même pas ! C’est ce que je veux montrer grâce à cette Asso. Et faire réaliser au public que si personne ne s’était déplacé à l’époque dans ce genre de petits concerts, il n’y aurait pas tous ces tauliers qui nous ont influencé, car ils ont été découverts ainsi ! Il faut assurer la relève pour nos bambins, le métal ne s’est pas arrêté dans les années 90 ! Nous voulons aussi que ce genre de soirée soit accessible à tous, avec des prix d’entrée attractifs. Notre objectif premier reste vraiment de donner leur chance aux groupes émergents de se produire dans des conditions respectables en étant pris au sérieux.

Quels partenariats cherchez-vous à développer et qui peut vous contacter ?

A l’heure actuelle nous cherchons principalement des partenariats médiatiques, pour avoir un appui supplémentaire pour la communication de nos événements, mais aussi avoir des reports photo et live reportés sur nos soirées et agrandir notre « notoriété ». Après, nous étudierons toute proposition, et toute personne souhaitant s’investir dans notre association et apporter son aide peut bien évidemment nous contacter pour que l’on en discute ensemble ! Comme je le disais plus haut, nous recherchons certes un appui médiatique pour la promotion de nos événements, mais nous cherchons aussi des aides comme des photographes, chroniqueurs, ingénieurs son live... Toute proposition est intéressante et étudiée ! Et, bien évidemment, les groupes peuvent nous contacter s’ils veulent collaborer et travailler avec nous, nous répondons à tous !

 

Un groupe résidant hors PACA peut-il également vous contacter s’il cherche un soutien ?
Oui bien sûr, les groupes qui sont hors Paca peuvent nous contacter, soit pour une diffusion radio, soit pour programmer une date.

Merci Meryl d'avoir répondu à mes questions.

Merci à toi d’avoir mis en place cette interview et pour ton intérêt pour South of Heavy.
Merci au public de se déplacer un peu plus à chaque date et de soutenir ce projet.
A très bientôt, et surtout n’oubliez pas : Stay Rock, Stay Metal !
      
Moonshine Overight (Post Prog' - La Garde) lors de l'enregistrement d'une émission de South Of Heavy.
Contacter Meryl Raynia et South Of Heavy : southofheavy.soh@gmail.com

MOBIUS PASSE LA LIGNE

Le 08/01/2019

 

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Image tirée du clip "Abhinivesha" 

 

 

"J'écoute beaucoup de musiques du monde, et je m'intéresse particulièrement aux différentes façons d'utiliser la voix.
Je m'initie à différentes techniques, comme par exemple le chant long mongol, le chant diphonique, ou amérindien.
J'aime varier les registres." 
Héli Andrea


Ahasverus : On sent dans Abhinivesha des influences orientales. On y trouve des chœurs masculins syncopés, et de nombreuses sonorités différentes. Dans quelles contrées êtes vous allés puiser votre inspiration pour écrire ce titre ?

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Image tirée du clip "Abhinivesha" 

Héli (Chant) : J'écoute beaucoup de musiques du monde, et je m'intéresse particulièrement aux différentes façons d'utiliser la voix. Je m'initie à différentes techniques, comme par exemple le chant long mongol, le chant diphonique, ou amérindien. J'aime varier les registres. Dans cette chanson, le chant saccadé dont tu parles est le konnokol. C'est un chant rythmique qu'on retrouve en Inde. C'est mon batteur qui me l'a composé ! L'intérêt est de faire une phrase musicale où le chant et la batterie sont vraiment en symbiose. Très calé, purement rythmique. Je fais les chœurs moi-même, mais j'aime varier les timbres. Je trouve ça génial que tu aies pensé qu'il y avait des voix d'hommes... Mais il n'y en a pas !
 


 


Ahasverus : Abhinivesha est un terme sanskrit. Dans le yoga, il se réfère à l'attachement à l'existence et la peur de mort. Que raconte cette chanson ?

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Image tirée du clip "Abhinivesha"

Héli : Dans cette chanson, j'imagine le moment où l’on passe de la vie à la mort, et je fais un arrêt sur image à cet instant précis. Toute la chanson se situe donc dans une fraction de seconde. L'an dernier, j'ai été touchée par le décès du père de ma sœur. C'était un homme solitaire qui se savait condamné à court terme. Il est mort seul dans son appartement, et son corps a été retrouvé plusieurs jours après. Quelques jours avant qu'il décède, je recueillais ses confidences, et la semaine suivante, j'allais reconnaître son corps... J'imagine ce qu'il a dû vivre au moment où il a senti son cœur s'arrêter. Est-ce qu'il a eu mal ? est-ce qu'il a lutté ? Est-ce qu'il a vu sa vie défiler ? Comment a-t-il perçu le temps à ce moment là ? Il est peut-être tout simplement parti dans son sommeil, sur plusieurs heures, tranquillement, sans se poser de questions... Mais je me demande jusqu'où la conscience travaille. Donc la peur de la mort, l'attachement au monde physique... Abhinivesha !
 


 


Ahasverus : Avez-vous utilisé des instruments particuliers pour renforcer le côté "ethnique" de ce morceau ?

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Image tirée du clip "Abhinivesha" 

Guillaume, (claviers) : Après avoir exploré un Metal plutôt Epic/Symphonique avec The Line, nous voulions nous diriger pour la suite vers quelque chose de plus “organique”. Abhinivesha puise ses sonorités du côté de l'Inde en premier lieu, bien qu'aucun d'entre nous n'y ait (encore) jamais mis les pieds ! Nous souhaitions effectivement donner une touche orientale bien plus prononcée, et la musique indienne est d'une telle richesse - rythmiquement, vocalement, harmoniquement, l'ambiance, les instruments propre à cette culture - qu'elle s'impose assez vite comme inspiration. C'est aussi la musique du monde oriental qui est la plus ancrée dans la culture populaire, plus que la musique traditionnelle chinoise ou mongole par exemple. Mais il n'y a rien de délimité, ce ne sont que des “influences orientales”. Nous n'avions pas pour objectif (ni le savoir nécessaire) de mélanger strictement Metal et musique indienne. L'Inde est peut être la contrée qui vient à l'esprit en premier grâce aux instruments, (sitar, mridangan, tablas, santoor), et aux arrangements vocaux mis en valeurs. A côté de ça, il y a aussi des instruments qui ne sont pas propres à la musique indienne, mais dont les sonorités se mariaient parfaitement avec le reste du morceau (le dulcimer par exemple). L'enjeu restait de bien doser l'ensemble, de faire un morceau avec une vraie couleur, sans pour autant noyer les arrangements sous une quantité d'instruments du bout du monde.


 
 

Mobius, c’est aussi :
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Merci à Mobius pour sa confiance.
 

 

THE SOAPGIRLS - La première interview française

Le 08/01/2019

« Nous devrions toujours essayer d'incarner le changement que nous voulons voir dans le monde. » (Noemie Debray)

Si vous résumez Camille et Noemie Debray à leur plastique et à leurs tenues provocantes, alors vous êtes sourd et vous n’avez rien compris. Parfois le Rock est un cri, et quand elles hurlent, les soeurs Debray, c’est bien pour qu’on écoute ce qu’elles ont à dire. Voici la toute première interview française des ces étonnantes Sud-Africaines nées à Paris. Please welcome back The SoapGirls ! (interview réalisée le 25/09/2018)

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The SoapGirls par le photographe Denis Charmot 

Bonjour The SoapGirls. Quel est le premier album que vous avez acheté ?
Camille : Mylene Farmer, “L'Autre”.
Noemie : La bande originale du film “Wedding Singer : Demain, on se marie !”

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de devenir musiciennes et de jouer ensemble ?
Camille : Nous avons grandi ensemble et nous faisions tout ensemble. La musique a toujours occupé une place importante dans nos vies. C’était naturel pour nous d’avoir les mêmes centres d’intérêts, et le jour où nous avons entendu pour la première fois Steve Stevens jouer la chanson “White Wedding”, nous avons su que nous voulions faire de la guitare !
Noemie : Oui, et quand on regardait VH1 (NDLR : une chaîne de TV américaine diffusant des vidéoclips à destination d’un public plus âgé que MTV), on voulait devenir des Rock Stars, comme les artistes qu’on voyait à l’écran !

Vous êtes nées à Paris. Pourquoi avez vous quitté la France pour l’Afrique du Sud ?
Camille : Nous avons fui une situation très difficile. Notre mère a vécu une relation violente. Elle s’était mariée très tôt. Elle a rencontré notre père lors de son adolescence, alors qu’il était en vacances en Afrique du Sud, et ils se sont mariés quatre jours plus tard. Elle était très jeune, naïve et vulnérable. Nous avons de très bons souvenirs de notre enfance, mais également des souvenirs traumatisants et violents... Un jour, notre mère s’est enfuie en nous emmenant très loin de ce pays, et elle a rompu tout contact avec notre famille en France. Elle a pris un énorme risque, et nous sommes partis avec seulement les vêtements qu’on avait sur le dos... Mon souvenir de cette période est vraiment vif, et je ne puis oublier cette expérience, même si j’étais gamine ! Quand nous sommes revenues en France, pour la première fois après environ dix-sept ans, j’étais effrayée, et je pense que si nous avons différé ce retour si longtemps, c’est parce que nous avions peur d’être submergées par ces souvenirs. Nous avons essayé de contacter des membres de notre famille à Paris, mais nous n’avons pas réussi à les retrouver. Alors on a décidé de rouler vers le Sud de la France, jusqu’à un village où on avait grandi. Par pure coïncidence, notre grand-mère et nos tantes s’y trouvaient. Ça semblait irréel, c’était très émouvant de retrouver cette famille que nous n’avions pas vue depuis des années. Les souvenirs revenaient... C’était vraiment spécial... Gênant aussi parfois... Mais nous sommes soulagées de l’avoir fait ! Revoir notre grand-mère, c’était très émouvant. Cette partie de nos vies reste une sombre et déplaisante histoire à raconter. Notre mère n'avait alors pas d'autre choix que de fuir pour nous mettre en sécurité !

 
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Camille Debray par Denis Charmot

Êtes-vous retournées voir les lieux où vous aviez grandi ?
Camille : Nous avons donc essayé en vain de retrouver notre famille à Paris . Alors un jour, nous avons pris la voiture et roulé quatorze heures à travers la France, jusqu’au village où la petite fille que j’étais avait appris à marcher et commencé l’école. Arrivées dans ce village, mon cœur s’est arrêté, et j’ai commencé à pleurer. On retrouvait la maison de notre enfance. Même les odeurs ravivaient des souvenirs. Ça semblait tellement irréel d’être à nouveau dans ce jardin où l’on jouait étant gosses, de retrouver des parfums qu’on sentait étant petites... On a appelé notre oncle, que nous n’avions pas vu depuis que nous avions quitté la France. Difficile de décrire ces retrouvailles avec des mots... Nous l'avons accompagné jusqu'à la Bastide où nous avons eu la joie de retrouver notre grand-mère, qui était descendue de Paris pour les vacances. Ils étaient surpris de nous voir surgir ainsi du passé, mais nous pensons qu’ils étaient heureux. J’ai retrouvé avec bonheur les bras de ma grand-mère. Nous avons même fini par lui donner un petit concert privé, même si nous pensions peu probable qu'elle ait déjà entendu ce genre de musique !
Noemie : C’est absolument vrai lorsqu’on dit que vous respirez plus facilement quand vous retournez à l'endroit d'où vous venez... C’était un peu éprouvant de voir des membres de notre famille que nous n'avions pas vus depuis des années, et j’ai été très émue pendant des semaines. Nous avions l'impression d'êtres rentrées à la maison, en France... Même aujourd’hui, quand je réponds à ta question, c’est presque difficile... Je me sens encore dépassée par mes émotions.

Quelle partie de votre activité artistique préférez vous ?
Camille : Ecrire et jouer Live ! C'est incroyable de voir la réponse du public à quelque chose qui sort de votre âme. Peu importe la barrière de la langue, le public comprend ! La musique est vraiment un langage universel.
Noemie : Rencontrer et jouer pour des gens de toutes les régions du monde, écouter les gens et voir le bonheur et la liberté que la musique leur donne. C’est très touchant et inspirant. Nos fans sont les meilleurs, ils sont comme notre famille.

La première fois que j’ai entendu votre chanson "Johnny Rotten", je croyais que c’était à propos de John Joseph Lydon, le chanteur du groupe Punk "Sex Pistols". J’ai compris mon erreur en écoutant plus attentivement les paroles. De quoi parle-t-elle en fait ?
Camille : Nous sommes d'énormes fans de John Lydon, mais non, cette chanson ne parle pas de lui ! Nous l'avons écrite à propos d’un garçon, en Afrique du Sud, Henri Van Breda, qui décimé toute sa famille. La chanson est écrite du seul point de vue de sa sœur. Nous avons été choquées par cette affaire, et nous nous en sommes inspirées.

 

« Dans une société où les gens sont déjà réduits au silence et à l’esclavage sans s’en rendre compte, le fait de les déranger est un moyen de se faire entendre. » (Camille Debray)

Quels sujets aimez-vous aborder dans vos chansons ?
Camille : Tout ce qui se passe dans le monde affecte notre écriture : la politique, la guerre, la maltraitance des animaux, l'injustice, la censure et les expériences personnelles... Tout ce que nous vivons s’exprime à travers notre musique. Nous voyons trop d'injustices dans le monde et cela nous donne beaucoup de sujets. Notre musique, c’est notre moyen d’expression, notre voix, notre manière de protester. Chaque mot que nous écrivons porte notre reflet.
Noemie : Nos chansons sont la bande-son de tout ce que nous sommes en tant que personnes et de ce que nous représentons. Nous avons un message fort dans chacune de nos chansons, notre musique est vraiment très personnelle. Nous avons composé “Bloody” à propos du gouvernement d’Afrique du Sud et de sa politique meurtrière qui lui tâche les mains d’un sang que même l'acétone ne peut pas laver ! (NDLR : “Digging graves and sitting upon golden thrones / Wash your hands the taint comes off with acetone” ; trad. :Creuser des tombes et vous asseoir sur des trônes dorés / Lavez-vous les mains avec de l'acétone” - extrait du titre Bloody sur l’Album Calls Of Rebellion, 2015) . “Bury Me” a été écrite pour un ami qui a tiré sa révérence après un cancer. Il craignait qu’un jour on puisse l’oublier... Camille a écrit “Break you” à propos d’un homme marié qui me poursuivait de ses assiduités. Et elle était furieuse !

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Noemie Debray par Denis Charmot

Quels retours avez-vous sur votre Revolt-Rock en Afrique du Sud ?
Camille: L’Afrique du Sud est un pays extrêmement conservateur. Il n’y existe pas de musique comme la notre et les gens qui se lèvent et parlent des politiciens n’y sont pas les bienvenus. Bien sûr il y a des gens qui téléchargent notre musique, et qui veulent nous voir jouer là bas, mais il est difficile pour nous ne serait-ce que d’y enregistrer.
Noemie : Ouais, l’Afrique du Sud a encore beaucoup de chemin à faire en termes de droits artistiques et de liberté, notamment pour les femmes. Nous sommes particulièrement stigmatisées car nous dénonçons très fortement le président et les politiciens , et nous encourageons les gens à se lever et à protester. Nous ne croyons pas du tout au “PC”, le politiquement correct, que nous concevons comme une forme de contrôle par le gouvernement. Heureusement, grâce à la technologie et à l’accès à l’information, les gens ne sont plus obligés de suivre aveuglément une religion.

Votre look provocateur est-il un moyen de capter l’attention en vue de délivrer un message ?
Camille : Définitivement, j'adore bousculer la perception des gens. Ils assimilent le vêtement à la morale et au corps, et ils réservent le corps des femmes en particulier presque exclusivement au sexe et à la pornographie. Le fait d'être presque nue mais non “sexuelle” bouscule leurs idées sur la manière dont une femme doit s’habiller. Bien sûr, à la première minute du spectacle, c'est un choc. Mais après, les gens se rendent compte qu'en fin de compte la peau peut être un espace de liberté. La manière dont je choisis de m’habiller est ma plus grande liberté ! Je veux apprendre aux gens à ne pas juger sur les apparences. Nos tenues suscitent beaucoup de commentaires d’ignorants, des gens qui voient nos photos mais qui ne sont jamais venus à nos concerts. C’est presque comique comme ils deviennent idiots dans leur précipitation à juger... Nous sommes pures, mais par nos vêtements, nous sommes jugées...
Noemie : Moi je dirais oui et non... Nous ne nous habillons pas comme nous le faisons pour impressionner quiconque. Nos vêtements, en particulier sur scène, sont une extension de notre liberté. Certaines personnes peuvent voir ça comme une recherche d'attention mais pour nous c’est de l’art. La société a une vision déformée de la mode, et elle voit la liberté créative comme un signe d’affaiblissement de la morale , ce qui est drôle, parce que si tu regardes à travers l’histoire, ce sont plutôt des gens habillés «normalement» qui commettent les meurtres, les viols, etc.

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Camille Debray - An arrière plan à l a batterie, Sam Ogden.

“I scream, the only way to be heard”, dites vous dans Society’s Reject. Hurler est-il le meilleur moyen pour être entendu ?
Camille : Oui, je pense que oui, dans une société où les gens sont déjà réduits au silence et à l’esclavage sans s’en rendre compte. Le fait de les déranger est un moyen de se faire entendre.
Noemie : Oui, il vaut mieux crier. Le silence est un crime contre l’humanité ! Lorsque vous voyez des actes répréhensibles, par exemple des mauvais traitements infligés à des animaux, et que vous êtes silencieux, vous êtes pire que l’agresseur.

Sur scène, Camille dit “Si tu crois que le mal n’arrivera jamais, alors tu es stupide. C’est quoi le “Mal” selon The SoapGirls ?
Camille : Le Mal, c'est quand tous vos droits vous sont retirés. C’est un système qui opprime les gens pour le profit d'une minorité consciente et qui ferme les yeux ! À propos de la société, voyez à quel point le monde est censuré : les gens ont peur de parler et d’exprimer une opinion différente.
Noemie : Oui. Et le Mal, c'est de ne pas pouvoir être ce que vous voulez être de peur de se voir jugés et intimidés . En Tanzanie et dans de nombreuses régions d'Afrique, si vous êtes albinos, vous êtes jugé et tué. Le Mal niche dans cette société où il semble acceptable que les gens soient sans abri et contraints de fouiller les poubelles pour se nourrir. Le Mal, ce sont les gouvernements qui adoptent des politiques qui empêchent le travailleur de prendre soin de sa famille, avec des politiciens financés par des entreprises et qui signent des accords commerciaux qui les maintiennent au pouvoir, des accords commerciaux qui privent la société de son humanité. Le Mal, c’ est le travailleur qui paie des impôts élevés et des taxes sur la santé, mais qui ne peut toujours pas accéder à de bons soins de santé. Et la liste n’est pas terminée !

C’est important de garder les yeux grands-ouverts ?
Camille : Bien sûr ! Si vous ne regardez pas autour de vous, vous ne remarquerez jamais que la cage se construit lentement tout autour, et avant que vous ne songiez à vous échapper vous serez pris au piège ! De nos jours l'ignorance pourrait être assimilée à boire tout ce qui vous est donné sans même lire l'étiquette. Vous pourriez tout aussi bien boire de l'eau de Javel !
Noemie : Certainement ! Il importe non seulement garder grands-ouverts les yeux de nos visages, mais aussi les yeux de l'âme ! Si vous pouvez voir les yeux fermés, alors vous pouvez sentir la situation dans son ensemble. Nous devrions toujours essayer d'incarner le changement que nous voulons voir dans le monde.

La fée Pinkie-Rockett est l’une de vos fans ! Elle vous propose de passer une journée avec l’artiste de votre choix, toutes époques confondues. Qui choisissez-vous ?
Camille : Je dirais Lemmy de Motorhead. Il était exceptionnel et a défendu de nombreux artistes qu’on jugeait indésirables. Il a aussi fait beaucoup pour les femmes musiciennes dans le Rock, et je le respecte profondément. Il avait les deux pieds sur terre, et c’était un putain de bassiste !
Noemie : Michael Jackson. C’était une personne merveilleuse ! Je souhaiterais que plus de gens aient sa vision de la vie, je pense que même passer quelques minutes avec lui serait une leçon d’humilité.

Vous êtes sur la route depuis avril 2018 et jusqu’à décembre 2018 pour 127 dates. C’est énorme ! The SoapGirls sont-elles toujours affamées ?
Camille : Éternellement affamées ! Et reconnaissantes de vivre leur rêve et de faire ce qu’elles aiment le plus ! Peu importe à quel point ça devient fou en tournée : on vit pour ça !
Noemie : Oui, c’est sûr ! Nous avons travaillé trop dur et sommes venues de trop loin pour nous contenter de ça. Nous avons encore beaucoup à dire et à faire, et on a toujours faim !

Un seul mot pour résumer The SoapGirls ?
Camille : “Liberté” !
Noemie : “Rocking” !

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THE SOAPGIRLS - Society's Reject (2017)

"Calls Of Rebellion" 2015 / "Society's Reject" 2017/ Prochain album en ... ?
Camille : Nous allons sortir notre prochain album au début de l’année prochaine. Son titre de travail est “Chains”.

Un dernier mot pour vos fans français ?
Camille : Merci Beaucoup pour votre soutien. Nous sommes honorées d’être originaires d'un aussi beau pays et nous espérons que vous garderez toujours le feu dans vos âmes et la passion de la Liberté !
Noemie : Merci pour votre soutien et votre amour. Et souvenez-vous : quand un gouvernement ne se soucie pas de nous, nous devons prendre soin les uns des autres !

DISCOGRAPHIE et liens utiles :

  • Calls For Rebellion (2015)
  • Society’s Reject (2017)

Ecouter The Soapgirls : https://thesoapgirls.bandcamp.com/
N’oubliez pas de liker leur page : https://www.facebook.com/thesoapgirls/

Les photographies de The SoapGirls ont été réalisées par Denis Charmot. Nous le remercions pour son aimable autorisation. https://www.facebook.com/DenisCharmotPhotos/

 

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The SoapGirls par Denis Charmot

LOKI LONESTAR - L'insaisissable

Le 08/01/2019

HeYs, Micropoint, Lady La Fée, VS-feat, Les Screwdrivers... Loki Lonestar est un artiste à facettes. Tout à la fois chanteur, performeur et acteur, il est parfois difficile d’appréhender l’intégralité de son univers. En septembre 2018, il donnait au Poste à Galène à Marseille le concert d’adieu de Tricksterland en compagnie de deux complices bienveillants, Bad Tripes et La Compagnie Kta. C’était le moment pour convenir d’un point avec cet aimable hyperactif afin de tout savoir - ou presque - de son actualité polymorphe. Voici notre interview de Loki Lonestar . (Réalisée pour Hard French Metal le 13/10/2018)


 

Loki Lonestar par Nicolas Gracovetsky.

 

"J'ai beaucoup de choses à dire, je les exprime de différentes manières :
avec de la colère, de la tristesse, de la joie, et parfois une bonne dose de folie..."
Loki Lonestar


Bonjour Loki Lonestar. Comment ça va ? Mes hommages Hard French Metal, ravi de pouvoir répondre à tes questions en ne répondant pas à la première. Ça commence bien !

Le 07/09/2018 se tenait le dernier concert de Tricksterland au Poste à Galène, avec Bad Tripes et La Compagnie Kta. Quel souvenir gardes-tu de cet événement ?

Hikiko Mori (Bad Tripes) et Loki Lonestar (Tricksterland) au Poste à Galène le 7/09/2018.

Un souvenir impérissable. Une belle date avec plein d'Amour, de surprises et de rebondissements. J'en profite pour remercier ici Anne et Hikiko sans qui on aurait tout simplement abandonné avec Tricksterland. Grace à Bad Tripes et Cie Kta on a pu mettre un point final à l'aventure de fort belle manière.

“Le Voyage” était un grand album, et l'idée des “passeports Tricksterland” était ingénieuse. Des titres comme “Uzi Dance”, “Not Me”, ou encore “Sex, Drugs & Fame” ne sont pas près d'être oubliés. En somme, c'était bien, Tricksterland, pourquoi avez-vous mis fin à son activité ? Tellement de raisons différentes... Une seule à te dire ici ? “A la fin de chaque chose, il y a quelque chose d'autre qui commence”.

On refera quand même la Uzi Dance ? J'imagine que de tels morceaux continueront à vivre à travers tes shows... Effectivement, beaucoup de chansons de Tricksterland continueront à être passés dans des mix, à faire bouger des dancefloors, et je continuerai à en jouer dans mes futurs spectacles.

En 2013 tu passais dans l'émission “Popstar”, sur M6. Quelles ont été pour toi les retombées de cette expérience ? RIEN ! Tu veux que je développe ? (Rires) Je suis passé dans le zapping et beaucoup de personnes m'ont découvert comme ça, croyant que je suis un être flippant qui dit "NON" tout le temps. Il n'en est rien !

Quel souvenir gardes-tu de cette émission ? Un souvenir périssable, il s'efface peu à peu de la mémoire collective jusqu'à en disparaître complètement. Important le pouvoir d'oublier ! Dans notre monde surchargé c'est un pouvoir magique.

Il est parfois difficile de suivre tes multiples activités. Dans quels projets musicaux es-tu impliqué actuellement et où peut-on les retrouver ? Il est vrai qu'il est difficile de me suivre. Je suis un défi. Un artiste prolixe. J'ai beaucoup de choses à dire, je les exprime de différentes manières : avec de la colère, de la tristesse, de la joie, et parfois une bonne dose de folie... Bon, souvent même. Pour mieux me comprendre et appréhender mon travail, je vous invite à visiter mon site http://lokilonestar.com/ .

Pour illustrer l'album “Loki Lonestar (Un)official feat”, tu a sorti un clip de ta reprise du “Frozen” de Madonna. Qui est Du(t)chess Lily qui t’accompagne et comment s'est passé le tournage de cette magnifique vidéo ? Superbe vidéo en effet, dont nous avons assuré le tournage, le montage et la réalisation ensemble avec Du(t)chess Lily alias Julie Denn. C'est une talentueuse chanteuse (voir Les Harpies, ou Chiennes de Zeus) avec qui j'ai joué dans VS-feat (And Versus Feat) mon ex-groupe/collectif de covers. Nous voulions faire un clip à l'image de notre reprise: quelque chose de beau, de décalé, de poétique et de “totally crazy”. A toi de nous dire si c'est réussi !

C’est particulièrement brillant, et cet album de cover est excellent. Tu y reprends David Bowie, HeYs, et plein d'autres artistes. Où peut-on le trouver ? Vous pouvez trouver mon album Loki Lonestar (Un)official feat partout sur toutes les plateformes. (https://open.spotify.com/album/3iC99oAhFv8rGG3IWjnOo1) .

Tu reprends également Nine Inch Nails. Quelle est l’artiste qui chante “Hurt” avec toi ? Elles sont deux superbes voix pour cette reprise: il y a Virginia de Skinsitive et Alaia de Les Harpies, ou Chiennes de Zeus. L’adaptation est de Carrie Circus (ex-TRICKSTERLAND). Que du beau monde !

 

Loki Lonestar (Un)official feat.

Peut-on espérer un “(Un)official feat 2” ? Non, clairement ! Il y a bien quelque chose en gestation actuellement mais ce sera différent de mon album précédent. En mode post-Tricksterland, j’avais envie faire des compos, j’avais quelques idées digérées et l’envie de restituer quelque chose de nouveau.

Dans un registre bien plus métallique, tu chantes dans HeYs , groupe formé en 2017 à la croisée de System of a Down et de Rage Against The Machine. Je découvre à peine votre EP, "Tribal Metal". Quand est-il sorti et où peut-on l'écouter et se le procurer ? Pour la version CD vous pouvez visiter notre site http://heystribalmetal.com/. Sinon, trois titres sont sur toutes les plateformes.

Le titre “ParaDIGma” de HeYs est écrit en partie en Allemand. De quoi parle-t'il, et quels sont les thèmes que Loki Lonestar aime aborder dans ses chansons ? Paradigma est un texte de Friedrich Nietzsche que j'ai adapté à la fois en français et en allemand. J'ai fais un EDIT pour montrer l'immense respect que j'ai pour ce génie. J'aime écrire, même si c'est une partie de mon travail qui est restée dans l'ombre jusqu'à présent. Sur mon site vous pourrez accéder aux paroles pour vous faire une idée.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier d’artiste ? Les rencontres. Voir des étoiles dans les yeux des gens et les enlever pour y mettre de nouvelles étoiles.

Quelle est ton actualité ? Un nouvel album de Micropoint, un premier album de HeYs, et un nouvel EP Loki Lonestar. Enfin nous participerons avec Micropoint le 3/11/2018 au 03/11/18 - Rave ● Resist ● Revolt | Strasbourg à La Laiterie Artefact. Au fait, Loki Lonestar, y a-t-il de la vie sur Mars ? C'est pour bientôt, et elle est humaine !

 

              

 

Nous remercions Nicolas Gracovetsky pour sa jolie photographie et son aimable autorisation. Retrouvez-le sur son site : https://www.facebook.com/GracovetskyPhotographie/

Rétrospective 2018 : Du Rififi dans les Line-Up !

Le 08/01/2019

La vie d’artiste n’est pas un long fleuve tranquille, et vous avez peut-être raté un épisode parce que vous n’êtes pas toujours devant le poste : voici une séance de rattrapage sur les mouvements de line-up de vos groupes préférés.


 
  • 111 (Rock) : Denis Simon a quitté l’aventure 111 en décembre 2018. Il laisse ses fûts aux bons soins de Julien Jousselme, également batteur de Çub, du groupe de Rock sans guitare Nikopol-band, et de la formation Math Rock Ça, dont je ne puis résister à vous citer le titre du dernier album : “Mon Tout petit Ça à moi S'est dévoilé Au grand jour Quand j'ai su le voir Sans lunettes” (2017).

 


 

Nesrine Mahbouli à Eindhoven avec Cartagena, par le photographe Albert Jolen

  • Cartagena (Metal Orchestral) : Souvent bien mal embouchées, les trompettes de la renommée n’auront d’autre choix en 2019 que de sonner en l’honneur des auteurs du somptueux Roma Delenda Est (2017). Les Tunisiens ont recruté au chant Nesrine Mahbouli, en lieu et place de Sherazade Amous. On vous parie qu’avec un tel apport Cartagena va bousculer la hiérarchie mondiale du Metal Symphonique.

La soprano était auparavant bassiste chez Persona. Un peu comme si Sinatra était cantonné au saxo dans un Big Band !


 
  • Dreamslave (Metal Orchestral) : Si on a bien tout compris, le guitariste rythmique Ragnar Mich, qui officie également chez Inner Torture, a rejoint Dreamslave en décembre 2018. Par contre, on n’est pas en mesure de vous dire si les Lyonnais ont trouvé leur nouveau batteur, malgré qu’on surveille Emma et sa bande comme le lait sur le feu en priant tous les jours pour que nous soit enfin livré le digne successeur de Rest In Phantasy (2015).

 


 
  • Fool's Paradise (Heavy Prog’) : Les Dunkerquois annonçaient en juillet 2018 le départ d’Anthony, leur chanteur. Aux dernières nouvelles, le poste était toujours vacant. L’enregistrement du successeur de Monopoly Society, prévu courant 2019, est tributaire de l’intégration d’un nouveau vocaliste.

 


 
  • GLAMORY (Hard West Coast) : En avril 2018, les Niçois, qui n’ont pas leur pareil pour ciseler des mélodies groovy, annonçaient qu’ils cherchaient leur nouvelle voix Lead. On sait depuis juillet que c’est à l’Américain Kevin Joseph O’Hara qu’il revient de remplacer le très talentueux Alban Sibilia. Les auteurs de Glam Over (2015) ont posté sur leur page Facebook en août 2018 une vidéo de sessions de travail des harmonies à 3 et 4 voix. C’est beau comme un arc-en-ciel ! Aucun doute : avec ce nouveau line-up, Glamory est de retour aux affaires !

 


 
  • Hajiro (Metal alternatif) : Suite au départ de Nelson, qui tenait le micro sur l’album Black Satori, Hajiro évolue désormais en trio. Cela n’a pas empêché les Fécampois de sortir “Dance With My Shadow”, un très bon EP, qui permet à Greg, (dont c’est l’anniversaire aujourd’hui 1er janvier !), guitariste de la formation, de donner la pleine mesure de son talent de chanteur.

 


 
  • Hot Hell RooM (Heavy Rock) : Les géniteurs de l’excellent Architect Of Chaos ont stabilisé leur line-up avec l’arrivée du batteur Alexis Bersot. Le successeur de Morrison sera disponible cette année. C’est pour nous l’une des grosses sorties 2019.

 


 
  • Manigance (Power Metal Mélodique) : Didier Delsaux était la signature de Manigance depuis la fondation du groupe. Contraint de passer le relais, il confie le témoin à Carine Pinto, qui partageait le chant sur “Face Contre Terre”, la seconde piste de Machine Nation, l’un de nos albums 2018 préférés. Nos vœux de réussite accompagnent Carine et Manigance dans ce challenge.

 


 
  • Marie Antoinette the band (Heavy Rock) : C’est vers octobre 2018 que la Reine a changé de tête. Yann était un excellent chanteur de Rock, mais pour l’avoir vue sur scène à Nice, nous croyons que sa remplaçante Loy pourrait bien conduire l’Autrichienne vers les routes plus Heavy d’un succès mérité. Long Live The Queen !

 


 
  • ODC metalband (Metal Alternatif) : Depuis mai 2018 et l’intégration de Yann, leur second guitariste, ODC est un quintette. Why est le troisième titre mis à disposition sur vos plateformes par ces franciliens particulièrement prometteurs. https://fanlink.to/ODC-WHY

ODC par Café Crème Paris


 
  • Porno Graphic Messiah (Metal Indus) : La bande à Scars Summer s’est payée le luxe d’aligner en 2018 un excellent LP (Terrorize Me) et un non moins excellent EP (Black Target). C’est tout simplement énorme ! J’imagine que ces mecs dorment deux heures par nuit pour réaliser tout ça. “Ces mecs”, puisque Marion est désormais remplacée à la guitare par Sol, du groupe Marie Antoinette the band, qu’on aime également beaucoup et qu’on vous invite à découvrir. On souhaite pour 2019 toute la reconnaissance qui lui est due à à Scars Summer et à la bande (et à Marie-Antoinette, of course !).

 


 
  • SEYMINHOL (Metal Orchestral) C’était le cadeau empoisonné du Père Noël : fin décembre, Seyminhol a annoncé que son chanteur Kevin quittait l’aventure. Ceux qui connaissent la formation de Metal Sympho savent que le remplacement de Kevin ne sera pas une mince affaire. Outre ses performances vocales, il prenait en compte l’écriture de leurs ambitieux concept-albums, dont les deux derniers tournaient autour de Shakespeare. Seyminhol sera tout de même au SATAN FEST X le 05/01/2019 à Paris, (jetez un oeil sur le lien de l’évènement, c’est inratable !) grâce à Laurent Fabisz qui va mouiller le maillot en remplaçant Kevin à l’arrachée. On adresse à Seyminhol et à Nico tous nos voeux de réussite dans leurs projets qui semblent déjà sur les rails, car les Seyminhol ont la hargne et semblent plus motivés que jamais !

 


 

  • The Foxy Ladies (Hard/Heavy) : Chloé, qui tenait la basse des Renardes, a quitté leur tanière fin juillet 2018. Les génitrices de l’excellent Blackbone (2017) ont pu assurer leurs concerts notamment avec la complicité de notre (contre)-bassiste et rockeuse préférée, également chanteuse du Power-Trio lyonnais 111, Emma Cordenod. https://open.spotify.com/album/0IXfEeUYwLYWY5k7uGE8Ir

BIOGRAPHIE SÉLECTIVE DE LA SCÈNE DU NORD

Le 08/01/2019

Bien loin de la réputation que certains lui prêtent, le Nord est un très joli département aux longues plages empreintes de nostalgie et aux grand’places chargées d’histoire, idéal pour de jolies ballades. C’est aussi une pépinière d’excellentes formations de Rock Métal. Après Lyon, les Alpes-Maritimes et l’Isère, nous vous proposons un nouvel échantillon de la scène locale au travers d’une sélection arbitraire et indiscutable, parce que les goûts, parce que les couleurs... Douze portraits de groupes officiant dans le Rock Sudiste, le Death Metal, le Heavy, le Prog’, la Cold Wave Metal ou le Pop Punk qui ont en commun le talent. Parce qu’au Nord, il y a des corons, mais il y a des surtout des musiciens sacrément bons !

                                            
                                    HARD CLASSIC ROCK

ABBYGAIL - Le classique qui bastonne

 

ABBYGAIL - Electric Lady (2019)

Abbygail est un quintette né en 2010. Il pratique un Classic Hard-Rock mâtiné de Blues. Il publie un EP en 2014. En 2017 sort “Electric Lady”, son premier LP. Il bénéficie d’un excellent accueil critique. C’est Amandine Duwooz, ( AmartiA ) qui donne la réplique à Bertrand Roussel sur la version acoustique de la jolie ballade “Something Wrong In Your Head”. Expérimenté et nourri aux scènes du Nord, Abbygail a déjà participé deux fois au Raismes Fest et a ouvert notamment pour UFO et Tygers Of Pan Tang.

Le prochain Abbygail devrait nous être livré début 2019.

 

                          ROCK METAL PROGRESSIF

AMARTIA - Progressive Beast

 

AMARTIA - The Beast Within... (2017)

AmartiA est né en 1999 vers Douai, nous semble-t-il. Dès 2002 ce quintette de Prog’ sort son premier opus, “Maïeutics”. Suivront “Marionette” (2006), “Delicately” (2008) et “In A Quiet Place” (2011). En 2017, AmartiA publie “The Beast Within...”, un nouvel album avec Amandine Duwooz, qui a intégré le groupe en 2014. AmartiA revendique pour influences Mike Oldfield, Pink Floyd, The Gathering, ou Anathema.

 

  • En 2018 est paru le DVD “The Beast Alive”.
  • Le successeur de The Beast Within... pourrait être disponible d’ici fin 2019.
  • Et les concerts ? AmartiA sera au Café de Paris - l'Audito à Tourcoing le 21/12/2018.

Lien utile : http://www.amartia.fr

 

                                   HEAVY METAL

BLACKBART : Les Boucaniers de la Heavy Old School

 

BLACKBART - Casnewydd-Bach (2018)

BlackBart est un groupe de Heavy Metal originaire de la région lilloise et fondé en 2007. Ses textes sont en Français. Son nom et ses albums s’inspirent de Bartholomew Roberts, pirate britannique du XVIIIème siècle. Amateur de musique classique, Roberts hébergeait des musiciens à bord de son navire. c’est en 2010 que BlackBart sort son premier album éponyme, suivi en 2014 par un nouvel opus intitulé “Et Nous Trinquerons Avec...”.

  • En 2018, BlackBart présente son troisième opus, “Casnewydd-Bach”, titre tiré du nom de la ville natale du pirate Bartholomew Roberts. Un solide Heavy avec une signature bien identifiable qui lui donne toute sa saveur.
  • La pochette de l’album est signée Stan W Decker (Reverence, Ross The Boss, Masterplan, Primal Fear, etc).
  • Et les concerts ? BlackBart sera le 19/01/2018 à Loos ( Le Petit Badau ).

Lien utile : https://soundcloud.com/user-983250283

 

             COLD WAVE METAL

BLACK JUJU INC - Un Tsunami dans la Cold Wave

BLACK JUJU - Crosses And Crossroads (2018)

Black Juju Inc. est né en 2006. Il pratique un Metal Cold Wave puissant parfois teinté de Doom. En 2012, il sort son premier album, The Call of Juju. Suivra le EP Cannibal Fest en 2015. En 2018 arrive le second LP, Crosses And Crossroads, un neuf pistes puissants aux titres imparables. La pochette est réalisée par le guitariste du combo, également graphiste. L’album a été enregistré au Psykron Studio - WaveLight Factory de Phil Reinhalter, que le groupe considère comme “le sixième membre de la famille Black Juju”.

  • La plupart des titres présents sur Crosses And Crossroads ont été écrits en 2016, à l'exception de «Love», «Green», «Outside» et «Satan Claus», qui sont antérieurs. Certaines chansons de l’EP Cannibal Fest ont été réenregistrées avec un meilleur son. Deux clips ont été produits en support de cette album : Gone, et Dead.
  • Et les concerts ? Pas de concert à l’horizon. Patientez en écoutant l’album. Lien utile : https://open.spotify.com/album/1MUU4SIK0H0M7pHIheRwuy

 

              HEAVY SOUTHERN ROCK

BLACK RIVER SONS - Born in Ch’ti Bayou

BLACK RIVER SONS (EP - 2017)

Black River Sons est un quatuor fondé en 2016 et basé à Lille. Comme son nom l’indique, et comme le laisse penser la pochette de son EP, il s’adonne au Heavy Southern Rock. Le groupe a produit un EP aux cinq titres particulièrement inspirés et qui fleurent bon le Sud. Vous pouvez vous procurer cet EP directement auprès du groupe, soit en concert, soit par l’intermédiaire de leur page Facebook.

 

  • Black River Sons prépare actuellement un album, qui devrait être disponible en automne 2019.
  • Et les concerts ? Black River Sons sera le 24/02/2019 à Lille ( Le Midland) et le 9/03/2019 à Auchel (American Bar 76)

Lien utile : https://open.spotify.com/search/results/black%20river%20sons

 

             POP PUNK

COME UNSTUCK - Venez comme vous êtes

 

COME UNSTUCK - The Ground Rules (2018)

Come Unstuck est un combo Pop-Punk originaire de Valenciennes. Le groupe s’est formé en 2017. En 2018 il sort son premier EP cinq titres, “The Ground Rules”, puis vient son premier clip. Un très jeune groupe dont le Pop-Punk vitaminé tient parfaitement la route, qui avance très vite et sans faute. A suivre !

 

 

                  ROCK / HARD ROCK / HEAVY (Prog')

EASY - La Prog’ Touch

EASY - Easy (EP - 2018)

Easy-Rock band se définit comme un groupe de Rock/Hard Rock/Heavy, mais vous nous permettrez de lui prêter une forte teinte de Prog’. Ce combo franco-britannique basé à Cambrai est né sous sa forme actuelle en 2015. Easy tire son nom du calendrier, et plus précisément d’Isidore, saint du jour où le combo s’est demandé quel patronyme il pourrait bien porter... Easy sort en 2018 un EP quatre titres nourris au meilleur jus Prog’. Le quintette prépare actuellement un huit titres qu’on attend pour le printemps 2019.

 

  • C’est Eva, claviériste du groupe, qu’on voit danser dans le clip “Deep Reasons”.

 

                HEAVY METAL PROG'

FOOL’S PARADISE

 

FOOL'S PARADISE - Monopoly Society (2017)

Fool's Paradise est originaire de Dunkerque. Il pratique un Metal moderne et progressif. En 2014, le combo sort le quatre titres “Forest Of Lies”. En 2017 paraît son premier album “Monopoly Society”. L’artwork est signé JDGraphiste. La même année, Fool’s Paradise partage l’affiche du Raimes Fest avec Ufo et Tygers Of Pan Tang (et Abbygail, si vous avez bien suivi depuis le début !). il est également sur l’affiche Du Métal à la Campagne, avec Loudblast, Black Bomb A et quelques autres.

  • En juillet 2018, Fool’s Paradise annonçait le départ d’Anthony, son nouveau chanteur. A ce jour, le groupe prépare cependant son nouvel album et il cherche un vocaliste - il a des pistes, mais rien n’était encore finalisé lors de la rédaction de notre publication.
  • L’enregistrement du successeur de Monopoly Society, prévu courant 2019, est tributaire de l’intégration du nouveau chanteur.
  • Et les concerts ? Puisqu’on vient de te dire qu’ils cherchent un chanteur, Boubourse !

Le lien utile : https://www.facebook.com/foolsparadisegroup

 

                 DEATH METAL

FRAKASM - Death or Nothing

 

FRAKASM - Century Of Decline (2017)

Dunkerquois également, FRAKASM est un groupe de Death Metal fondé en 2015. En 2016 le quatuor présente son premier EP, Cerebral Torture. Il est suivi en 2017 par l’album Century Of Decline. Le Metal sans concession de Frakasm plaira aux amateurs de Death , Deicide, Obituary et Carcass. L’artwork de Century of Decline est signé Headsplit Design.

 

 

  • Frakasm est actuellement en phase de composition pour son futur album qui pourrait être disponible en septembre 2019.
  • Le groupe prépare également un nouveau clip.
  • Et les concerts ? Frakasm sera le 19/01/2019 au Labo des Gars, Place Jeanne D’arc à Dunkerque. Ils joueront également le 10/05/2019 à Lille ( Le Midland, rue d’Arras).

Lien utile : https://frakasm.bandcamp.com/

 

                                STONER BLUES  

MR.X - Mr CrossRocks

MR.X - Icarus (2018)

MR.X Official est né vers 2011 du côté d’Arras. Il s’agit d’un trio de Stoner Blues Rock né à l’initative de Thomas Muzyk, qui prendra forme lors de sa rencontre avec le bassiste Christophe Pailliet et se stabilisera lorsque le père de Thomas, Chris "Dr.Rock" Muzyk, prendra les fûts en charge. Après un EP, MR.X sort son premier album, Trouble In The Machine, en 2015. Son second album, Icarus, (2018) a reçu d’excellentes critiques.

 

             POWER ROCK ALTERNATIF

Noiseless - Le retour du revenant

NOISELESS - Beautiful Ghost (2017)

Fondé en 1998, Noiseless est un trio de Power Rock alternatif basé près de Lille. En 2005, le groupe sort le plaisant “Please”, un EP 7 titres qualifié de “sorte de madeleine de Proust aux relents de bière éventée et de fumée de cigarette, qui sent bon les soirées qui font mal aux cheveux le lendemain.” (Desinvolt.fr) Peu de temps après, il poursuit sur sa lancée avec l’EP "Infinitely Brief”.

 

En 2017, Noiseless remet le couvert avec “Beautiful Ghost”, un très bel album de Rock, aux accents Grunge, qui ravira les fans de Radiohead, de Coldplay, de Stereophonics ou des Pixies.

Lien utile : https://noiselessrock.bandcamp.com/album/beautiful-ghost

 

                                DARK HEAVY METAL

THE LOSTS - Des égarés en bonne voie

The Losts est une formation Dark Heavy Metal née en 2010. Bien qu’elle ne mentionne pas cette influence, on peut lui trouver un lien de parenté avec un certain Judas. Il faut dire que les vocalises qui enchantent cet album ne sont pas sans rappeler celles du grand Rob, même si elles vont rarement jusqu’à des cimes qui restent l’apanage du Metal God. Deux opus à l’actif du quartette lillois : No Gods, No Devil (2013) et ... Of Shades & Deadlands (2016).

 

  • La pochette présentée ci-dessus est signée par l’incontournable Stan W Decker, (déjà cité avec BlackBart).
  • Les membres de The Losts ont pour nom des trigrammes, (mot de trois lettres), en relation avec le concept des égarés développé par le groupe, “personnification du côté noir de la société : la quête de pouvoir, la rancœur, le sentiment d’abandon”.
  • The Losts prépare actuellement un nouvel album, pour lequel la phase de composition est terminée.
  • YGC, le chanteur de The Losts, faisait partie de la distribution de Giotopia, le projet de Gio Smet, aux côtés de Ralf Scheepers et autres Fabio Lione. Le seconde partie de cet opéra Metal est en cours d’enregistrement.
  • Et les concerts ? On peut pas tout faire ! Lien utile : https://thelosts.bandcamp.com/album/of-shades-deadlands-2016

 

             That's all Folks !

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