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Le 31/01/2023

Tandis que Seeds Of Mary sortait son nouveau clip « I Gone Astray », septième piste de l'album « Serendipity » le 01/02/2023, les Bordelais annonçaient le départ de Raph Gatuingt (guitare/chant) en ces termes :
« Seeds Of Mary est un projet artistique autant qu’une aventure humaine qui se crée année après année à travers les joies et les réussites mais aussi les peines et son lot de difficultés. C’est donc avec une grande tristesse que nous vous annonçons le départ de Raph, qui, pour des raisons personnelles, ne souhaite plus continuer l’aventure. Nous lui sommes infiniment reconnaissants de tout ce qu’il aura apporté au groupe et de l’identité qu’il nous aura aidée à forger depuis son arrivée en 2016. Il restera toujours lié à la famille Seeds Of Mary d’une manière ou d’une autre. Kiki, c’est avec beaucoup d’émotion que nous te disons au-revoir et nous te souhaitons le meilleur pour la suite.
Quant à nous, nous sortons toujours plus forts et déterminés de ces moments difficiles. Nous vous annoncerons très bientôt la venue d’un nouveau membre au sein du groupe qui, soyons-en certain, saura reprendre le flambeau comme il se doit et apporter une nouvelle dynamique au groupe. »
Pour notre part, nous souhaitons bonne route aux Seeds comme à Raph, que nous avons eu le plaisir de rencontrer lors d'un concert à Antibes, et d'une manière plus virtuelle mais non moins sympathique sur les réseaux sociaux.

SEEDS OF MARY par Michaël Tirat
Le guitariste et chanteur honorera les prochains concerts des Seeds, et vous pourrez l'applaudir à nouveau :
- le 03/02/23 : La Minute Blonde Fontenay le Comte - Fontenay le Comte (85)
- le 04/02/23: Le Mc Daid's - Le Havre (76)
- le 05/02/23: AK Shelter - Saint Herblin (44)
- le 10/02/23 : Le Rocher de Palmer - Bordeaux (33)
XANDRIA, The Wonders Still Awaiting (03/02/2023)
Le 30/01/2023
C'est assurément une nouvelle page de Xandria qui s'écrit avec cette frontwoman dont on n'a pas fini de parler.
Xandria est de retour !
Son nouvel album sera disponible le 03/02/2023 chez Napalm Records.
Son nom :
The Wonders Still Awaiting

Le groupe de métal symphonique fondé par l'Allemand Marco Heubaum en 1994 fait son come-back dans un line-up renouvelé à 80% !
Show potato, isn't it ? (oui, Ahasverus maîtrise l'anglais écrit et parlé)
Exit Gerit Lamm (batterie), exit Philip Restemeier (guitare), Steven Wussow (basse) et Dianne Van Giersberge (chant) ! Ils n'auront point démérité et laissent pour dernier témoignage l'excellent « Theater of Dimensions » (2017).
Que reste-t-il de nos amours ? Marco Heubaum bien sûr !
Et le son ! Ce son Xandria ! Ce son monstrueux !
Marque de fabrique déposée, qui s'affirme dès l'introduction de « Two Worlds ».
C'est qu'on ne fait pas dans la demi-mesure : un choeur de quarante musiciens, d'authentiques instruments celtiques, tournez violons, sonnez violoncelles...
N'empêche ! La tâche était lourde pour les nouveaux venus : Dimitrios Gatsios (batterie), Robert Klawonn (guitare), Tim Schwarzn (basse). Et plus encore pour Ambre Vourvahis (chant).

D'où vient-elle, d'ailleurs, Ambre ? Ma no lo so (et oui, Ahasverus écrit aussi en italien !). On lit qu'elle a commencé à chanter très tôt, fourbissant ses armes sur la pop et le jazz avant de s'orienter sur le métal, le chant classique et guttural...
A l'évidence, cette Franco-Grècque possède plus d'une corde à son arc vocal et n'a pas fini de nous envoyer ses flèches ! Son timbre éloigne Xandria des rives nightwishiennes où cabotait Dianne Van Giersberge, parfois très proche de Tarja Turunen.
Egalement impliquée dans l'écriture des lyrics (en Anglais comme en Grec), Ambre Vourvahis propose un chant très polyvalent, que je compare sans hésitation à celui de Melissa Bonny (Ad Infinitum), et dans une moindre mesure à Jelena Dobric (Persona). Elle ouvre ainsi pour Xandria de nouvelles perspectives.
Ce qui n'empêche pas Ambre Vourvahis d'aller chercher des notes lyriques parfaites, et de les tenir avec l'expertise nécessaire.
En plus d'être un compositeur remarquable, Marco Heubaum est donc bien un maître en matière de casting.
Et Xandria de renaître...
Parlons maintenant des invités...
Le choeur d'enfants de la radio nationale bulgare amène une dimension orchestrale exceptionnelle. Le monde du Metal n'est pas totalement étranger à cette chorale qui inscrit du Queen à son répertoire. Vous l'entendrez dès « Two Worlds », le premier morceau, dans lequel Xandria s'interroge sur l'état de la branche sur laquelle nous sommes assis tout en nous éclairant sur la signification du titre de l'album « The Wonders Still Awaiting » :
« Nous avons — peut-être encore — le choix entre deux mondes. Une dystopie, si nous continuons sur cette voie en inversant le progrès de la civilisation et en détruisant l'environnement dans lequel nous vivons. Ou une utopie où nous pouvons voir les merveilles qui pourraient constituer l'avenir de l'humanité. Mais le pont entre ces mondes devient plus fragile à chaque seconde.
Musicalement, cette chanson épique et explosive de sept minutes vous emmène dans un voyage à travers la polarité des deux mondes, vous montrant les surprises, les trésors et la diversité que le nouvel album The Wonders Still Awaiting aura en réserve. Ce morceau est presque un petit film à lui seul, il combine du Metal à une énorme orchestration digne d'une bande originale de film, et au chœur d'enfants de la Radio Nationale bulgare, constitué de quarante musiciens. »
« The Wonders Still Awaiting » reste symphonique dans sa construction, et c'est le compositeur/arrangeur Luki Knoebl qui s'est occupé de sa partie orchestrale.
Ally Storch de Subway to Sally amène ses violons et violoncelles.
Ralf Scheepers (Primal Fear) promène ses quatre octaves sur le morceau « You Will Never Be Our God ».
A propos de ce titre, Xandria expliquait :
« Cette chanson parle du danger dans lequel se trouve notre société ouverte, pluraliste et démocratique. De l'extérieur et de l'intérieur, des forces autoritaires essaient de faire appel aux mauvais instincts des gens pour exercer leur pouvoir sur eux. Il nous semblait autrefois que le monde deviendrait meilleur après la fin de la guerre froide. Les sociétés semblaient évoluer, se montrer plus ouvertes, plus tolérantes envers les minorités et la diversité, et la démocratie et la liberté semblaient s'ouvrir à plus de gens. Pourtant, le capitalisme, sa cupidité et son injustice restaient une grande question à laquelle nous devions nous attaquer, et encore trop de gens vivaient sans liberté et dans la pauvreté. Mais au lieu de s'améliorer, il semble que nous nous dirigions vers le pire au lieu d'aller vers plus de progrès. Nous devons nous dresser contre cela. Parce que notre liberté n'est plus garantie. Idéologie autoritaire/totalitaire, fondamentalisme religieux, anti-science, anti-faits, cupidité, fascisme, racisme, sexisme, homophobie - vous ne serez jamais notre dieu ! Ceci s'adresse à tous les peuples du monde - vous méritez tous de vivre en liberté, de vivre comme vous voulez vivre, de dire ce que vous voulez dire, dans le respect de la liberté des autres. »
Voici pour l'engagement, porté par une mélodie efficace. Et les pépites ne manquent pas sur cet album. A commencer par ce « The Wonders Still Awaiting » qui lui donne son titre.
Un son parfois presque pop (« My Curse Is My Redemption »), parfois très heavy (« Illusion Is Their Name »), parfois empreint d'un certain lyrisme (« Mirror Of Time »). Toujours beau et puissant, même quand il vous parle à l'oreille (« Scars »). Qui sait se faire épique (« Astèria ») et envoyer du bois côté mélodique (« Ghost »).
A propos de Ghost, justement, Xandria expliquait :
« Ghosts a en fait commencé comme une réminiscence du bon vieux death metal mélodique suédois et avec ce riff de guitare archétypique que vous entendez dès le début. Et puis nous l'avons intégré dans notre paysage sonore Xandria avec beaucoup d'ambiance de musique de film et de grands chœurs, parce que c'était excitant de mélanger ces éléments et d'en faire notre propre truc (nous avons quand même gardé le titre de travail "Swedish Fire" pendant longtemps...). C'est un bon exemple de la diversité du nouvel album et du nombre d'influences différentes que nous y mettons. »
Se voulant plus dur, plus sombre et plus épique, « The Wonders Still Awaiting » est remarquable à bien des égards : par le talent déployé dans le songwriting, par l'assurance du nouveau line-up qui n'a pas eu besoin de période d'observation, par le son fabuleux et les orchestrations efficaces.
C'est assurément une nouvelle page de Xandria qui s'écrit avec cette frontwoman dont on n'a pas fini de parler. Ce chapitre ne rend pas moins intéressants ses glorieux prédécesseurs, il est écrit avec le même talent mais a l'intelligence de nous faire une proposition différente. Vous n'en douterez pas à son écoute : Xandria n'a rien perdu de sa superbe et « The Wonders Still Awaiting » est un grand album de métal symphonique comme ce groupe sait en générer. A découvrir impérativement.
« The Wonders Still Awaiting » est disponible aux formats :
- Coffret Deluxe (édition limitée)
- Double vinyle marbré bleu et noir
- CD en boitier cristal
- Mediabook 2-CD
- Format Digital

Le 30/01/2023
Insomnia est aussi puissant et changeant que nos états d'âme...
Groupe : SKER
Origine : Ivry Sur Seine (France)
EP : Insomnia (Sortie le 20 janvier 2023)
Genre : Rock Alternatif
Par Dam'Aël

LE GROUPE :
"ARRIVER" à décoiffer le brush le plus laqué tel est le défi réussi de SKER. Insomniaques ou pas, sortez de votre léthargie ou profitez de votre manque de sommeil pour cet éveil musical bien particulier.
Ils ne sont pas Danois, n'ont jamais pratiqué le domptage des sharks ( ne vous fiez pas à leur logo ). Ils sont Français et si le 49.3 en irrite beaucoup, le 9.4 sait façonner avec talent l'éveil musical d'un certain nombre. Résultat SKER en a pris l'essence depuis 2017, date à laquelle le quintet a fait ses premières armes sur les rives du Rock en Seine et autres scènes de la région parisienne. Originaire d'Ivry Sur Seine (94), SKER qui en danois signifie "arriver", a profité d'un vide temporo-spatial (pandémie) pour façonner sa musique tout en partageant la passion commune de chacun de ses membres. Il est grand temps de vous présenter le line-up qui compose SKER ; Samantha Tavares Mosca est au chant, Rémi Boileau et Loup Voiffray sont aux guitares, Enzo De Zertucha sévit à la batterie en étroite complicité avec la bassiste Kassandra Plum. Le combo est épisodiquement complété sur certains morceaux par les choeurs de Philippe De Zertucha.
- Samantha Tavares Mosca (Chant)
- Remi Boileau (Guitare)
- Loup Voiffray (Guitare)
- Enzo De Zertucha (Batterie)
- Kassandra Plum (Basse)
L'EP : INSOMNIA

- 1) Hey Girl
- 2) Parasite
- 3) In The Void
- 4) Feeling Sorry
NOTRE AVIS :

BAD TRIPES, La Vie La Pute (23/01/2023)
Le 30/01/2023
BAD TRIPES a toujours cette capacité de vous faire jumper sur le caniveau à l'évocation des destins les plus tragiques.
Un peu plus de cinq ans après l'horrifique « Les Contes de la Tripe », album qui fait date dans le shock-rock français, Bad Tripes revient avec un line-up modifié pour moitié.
Exit Kami (basse), partie fonder Cernunnos, Exit Siger (batterie). Ils laissent la basse à Sir Mac Bass et la batterie à Frame (remplacé désormais par José Jordisson) qui rejoignent sur cet album les fondateurs et principaux songwriters de la formation marseillaise : Seth (guitare) et Hikiko Mori (chant).
En trois albums commis entre 2010 et 2017, Bad Tripes aura imposé à la scène française son empreinte et son exceptionnelle frontwoman, la bouillonnante, débordante et gouailleuse Hikiko Mori, mi-Arletty, mi-Catherine Ringer, véritable tornade scénique.

Son empreinte plutôt que son style, dis-je.
Car le nouvel album, sans abandonner tout à fait le grand cirque qui abritait le précédent opus, marque une rupture sur quelques points.
La cover, d'abord. Car « La Vie La Pute », titre de ce quatrième long format, ne propose pas cette fois de variation autour de sa fantasque et photogénique frontwoman. Seth (guitare), assisté de l'infographiste Thierry Caucino qui s’est occupé du packaging, a travaillé l'artwork (quel talent !) en privilégiant une approche bande-dessinée et en illustrant chaque chanson d'un dessin inséré au livret.
Sur cette pochette, une jeune femme est assise, pour le moins insouciante, rêveuse, musique dans les oreilles, son espérance de vie réduite à quelques secondes. La vie la pute ne fait pas de cadeaux...

Rupture visuelle toujours : Bad Tripes s'était illustré au travers d'une clipographie horrifique composée de véritables mini-métrages : « La Bouchère de Hanovre », « F*** Me Freddy », « Hansel ». Cette fois-ci il a choisi de lancer son album par une approche burlesque avec « La Madrague des Macchabées ».
C'est cette piste sautillante ouvre l'album, dynamique et festive.On retrouvera l'association plage et idées morbides sur un rythme cabaret-jazz avec « Jusqu'à La Lie ».
Rupture sonore enfin pour cette piste qui donne son nom à l'album : « La Vie La Pute ». Bad Tripes s'essaie au hip-hop mâtiné de quelques gros riffs. L'incartade sonne bien et Hikiko Mori est à son aise. Nous sommes curieux de savoir comment cette chanson sera perçue sur scène (Une indiscrétion nous assure que les nouveaux morceaux passent très bien en live).

Si nous prenons acte avec ce quatrième album de la naissance d'une nouvelle ère, Bad Tripes n'en renonce pas pour autant à ce qui a forgé son identité.
Ainsi après « Les Griffes de la nuit » (« F*** Me Freddy ») ou « Elephant Man » (« Dame Elephant »), le cinéma reste-t-il — et peut-être plus que jamais — une référence omniprésente dans l'univers des Marseillais : on le retrouve dans la « Madrague », dont le titre et les paroles pastichent Bardot (« Sur la plage ensanglantée / Coquillages et macchabées »). On l'entend dans « Les Yeux Sans Visage », agressif, puissant et scénique, inspiré du film de Georges Franju, ou dans « Apocalypse Now » — cependant que ce morceau est sans relation avec le succès de Coppola puisqu'il porte un regard désabusé sur la crise sanitaire que nous venons de traverser : « Moi qui rêvais d'incendies, d'un déluge lors d'une éclipse / Comme elle est triste, l'apocalypse ! »
Cinéma encore avec cette station de métro baptisée « Pignon », sur la pochette de l'album, référence avouée au personnage récurent des comédies de Francis Veber (« L'Emmerdeur », « Les Fugitifs », « Le Dîner de Cons »).
Cinéma enfin avec le clin d'oeil à « L'Aventure C'est L'Aventure » qui clôt le tournage de « La Madrague des Macchabées ».
Et si Bad Tripes avait fait là son album le plus cinématographique ?
De même les annales (je ne suis pas sûr quant au choix du terme...) criminelles retrouvent-elles leur place dans l'inspiration d'Hikiko Mori. Après l'affaire du Dahlia Noir et celle de Fritz Haarmann évoquées dans « Les Contes de la Tripe » (« Elizabeth », « La Bouchère de Hanovre »), c'est au tour du tueur de vieilles dames Thierry Paulin d'ensanglanter nos sillons avec « Schlass et Paillettes » : « Mes rêves de prince et de palaces / Valent bien plus que vos carcasses » estime le lugubre personnage.
Autre constante dans le mélange des guitares bien grosses (« Brûle-Moi Si Tu Peux »), et des samples. Il perpétue le passé des Marseillais.
Constante enfin l'acuité d'Hikiko Mori et sa culture de l'underground qui met en lumière ceux qu'on n'avait pas regardés : ici « Supermasochiste » rend hommage à Bob Flanagan, artiste américain dont l'art était contraint par la maladie ; là « Afro Girl » évoque la rappeuse féministe Zelda Weinen, de son vrai nom Maïa Izzo-Foulquier, artiste pluri-disciplinaire et activiste marseillaise , disparue en 2019 à l'âge de vingt-sept ans.
« La Vie La Pute » se termine par « Valya », conte musical tragique d'inspiration russe. La musique festive camoufle la gravité des textes comme un fond de teint sur les bleus : « Tes yeux couleur glaçon fermés sous l'poids des coups / Je suis le roi des cons ; je ne sens plus ton pouls ».
Capable de se renouveler, Bad Tripes présente avec « La Vie La Pute » un album de transition sans dévier fondamentalement de son axe. Il apporte des éléments inédits et marque ainsi une distance avec ses prédécesseurs. Il n'en oublie pas pour autant sa caractéristique fondamentale : cette capacité à vous faire jumper sur le caniveau à l'évocation des destins les plus tragiques. Un véritable tour de force.
Emma’s Backstage Stories : Rory Gallagher
Le 29/01/2023

Quand Rory Gallagher jouait de la « meat and potatoes music »

Qu’est ce qui fait qu’on devient un des meilleurs guitaristes du monde, et peut être le meilleur, d’après Jimi Hendrix ?
Quand on se balade avec une guitare en plastique à la main dès l’âge de deux ans, et qu’à huit ans on commence à jouer sérieusement... on tient déjà un début de réponse ...
Le petit Rory Gallagher, d'origine galloise, naît le 2 mars 1948 dans la commune irlandaise de Ballyshannon, comté de Donegal, et grandit à Cork.
Outre la guitare, il pratique également en autodidacte la mandoline, le saxophone, et l'harmonica. Et quand il ne joue pas d'un instrument, il chante d'une voix âpre, immédiatement identifiable. Dans sa communauté on était obligé de parler le gaélique. Il a le mérite d’avoir osé la guitare, objet banni car considéré comme un symbole phallique... la lourdeur quoi ...
Elvis Presley fut sa source, le folklore irlandais une puissante influence, et sur son tourne-disque, les albums de Woody Guthrie, Chuck Berry, Muddy Waters ou Leadbelly lui confirment que toute la musique qu'il aime, elle vient de là, elle vient du blues.
Qu’avait-il de si particulier cet homme là... ?
En tant que guitariste d’abord.
Une fidélité à sa Stratocaster Sunburst 1961 d’abord (vue sur la pochette de Against the Grain), même si il en a usé bien d’autres. Les guitaristes le savent , quand on a trouvé son son, sa guitare, on s’épanouit musicalement.

De riffs imparables, des soli d’une rare violence, des effets de pédales de distorsion, Rory, c’est un style unique.
Il y a ce guitariste hors norme qui a, pardonnez moi du peu, été appelé au secours par les Stones en 75, pour remplacer Mick Taylor. Une expérience étrange où notre Rory se retrouve en pleine nuit entrain d’essayer de réveiller Keith Richards, dans un état presque comateux. Des heures à le secouer n’y feront rien...
Et celui aussi qui était admiré par Bob Dylan au point que celui ci a fait des pieds et des mains pour enregistrer une de ses chansons, « Could I Have Religion », avec Rory comme guitariste. Enregistrement qui ne s’est jamais fait.
Très ami avec Bill Wyman, Rory devait être le guitariste des Rhythm Kings. Que d’histoires encore avec ça ...
Rory Gallagher, c’était les tournées mondiales et la scène. La scène, c’est ça qu’il aimait...
Et puis, il y a l’homme.
Un puriste, désintéressé, passionné, mais aussi introverti et torturé.
Rory voulait contrôler sa musique et ses musiciens. Bon jusque là, vous me direz, c’est compréhensible.
Mais vint un moment où il a fallu laisser la place à un producteur et là.... voir Mazer aller parler au batteur ou au clavier pour lui dire de jouer ça ou ça. Ça coinçait grave, et le disque ne sonnait pas comme Rory voulait qu’il sonne et donc le mixage devenait interminable.
Il était cet être torturé qui n’enregistrait pas, même pas avec ceux qui le sollicitaient comme Dylan ou les Stones.
Il ne sortait pas de singles pour ne pas jouer le jeu des radios et avait trouvé le stratagème de les laisser enregistrer les concerts, ce qui lui permettait de passer de cette manière, tout en récupérant après les bandes. C’est pour cette raison que de nombreux concerts de Rory existent sur bande, encore inédits.
Lorsqu’il a estimé qu’il avait perdu son côté sauvage, il a viré tout son groupe et est revenu à un trio.
A cette époque on voyait arriver des genres nouveaux, des rocks fusions ou progressifs. Mais Rory ne voulait pas céder à la mode juste pour plaire aux médias.
Il jouait ce qu’il appelait la « meat and potatoes music » c’est-à-dire la tradition américaine, les racines, la viande et les pommes de terre, le bon vieux blues.
Le stress des concerts à répétition l’a poussé à prendre des calmants qui ont détruit son foie, et malgré une transplantation réussie, un virus a eu raison de son corps affaibli.
Sa guitare s’est tue définitivement en juin 95.
Donal Gallagher, son frère, lui a dédié sa vie. Une affaire de famille, une vraie dévotion...
Grâce à lui nous avons un récit, un témoignage et même des albums posthumes.
Donal nous dit : « Pourquoi je continue à m’occuper de lui, bien qu’il soit mort ? Parce que j’ai toujours pensé qu’il y avait une certaine injustice par rapport à Rory, qu’il n’a pas eu la reconnaissance qui lui était due… Et je dirais aussi, si je ne le faisais pas, qui le ferait ? »
DISMAL, Via Entis (27/01/2023)
Le 28/01/2023
Dismal a su brasser des éléments qui n'étaient pas faits pour se rencontrer mais qui pourtant, mis en présence, aboutissent à un agréable voyage musical.
Disponible depuis le 27/01/2023, « Via Entis » est le nouvel album du groupe de Dark Gothique Dismal.

Dismal s'est constitué en 1995.
Il sort « Our Sad Saga », une première démo dans laquelle il mélange doom et black metal, en 1996.
Deux ans plus tard il publie un premier album au titre fleuve : « Fiaba Lacrimevole - Like A Red Bleeding Rose In A Glacial Desert ».
En 2002 les Italiens sortent leur deuxième album. Titre à rallonge, encore : « Rubino Liquido - Three Scarlet Drops… ». Un orchestre de douze musiciens les accompagne.
En 2006 Dismal présente son troisième album, caractérisé par des nuances gothiques, bohèmes et néofolk. Le groupe a invité pour l'occasion la chanteuse et contrebassiste Rossana Landi. Il se sépare de son guitariste et chanteur peu après.
L'activité du groupe connaît un coup de frein jusqu'en 2013, date à laquelle paraît l'album « Giostra Di Vapore ». Dismal y mélange musiques électronique et classique pour un son inspiré du steampunk. Six clips accompagneront la sortie de l'opus.
Longue pause de six ans avant que Dismal ne présente « Quinta Essentia », qui se veut un mix des essais précédents tout en gardant une patte gothique et théâtrale.
Enfin, le 27/01/2023 Dismal présente, sur le label Aural Music, son nouvel album qui met à l'honneur sa nouvelle chanteuse Caterina Accorsi, plutôt spécialisée dans le jazz :
« Via Entis »
Dismal propose un album gothique et féérique qui nous a fait penser pour partie à l'univers de Cécile Delpoïo pour son côté fantasy, tandis que l'aspect orchestral inquiétant nous évoque ce qu'était capable de rendre un Morbid Angel en ouverture d' « Illud Divinum Insanus ».
Le chant aux syllabes parfois marquées confère une certaine étrangeté (« Return To The Emerald Forest », « The Reign Of Utopia », « History To Unlock ») et tend à imposer cette ambiance mystérieuse. Il sait proposer des choses très intéressantes dans l'esprit d'une Heli Andrea (« All Is One »).
Nous sommes d'autant plus admiratifs qu'il n'a pas dû être évident pour Caterina Accorsi de se fondre dans l'univers du Metal qui nécessite une technique spécifique. Elle y pourvoit parfaitement.
L'instrumentation n'est pas en reste et sait se faire intéressante (« White Elixir, Red Elixir », « History To Unlock »).
En résumé, les Italiens ont composé un album unique qui s'écoute telle une Fantasia musicale. On applaudit parce que leurs choix n'étaient pas sans risques alors que le résultat s'avère très bon. « Via Entis » (traduisez « Façon d'être ») a su brasser des éléments qui n'étaient pas faits pour se rencontrer (félicitations à Caterina Accorsi pour sa performance, elle a parfaitement compris le propos) mais qui pourtant, mis en présence, font de jolies choses et un agréable voyage musical.
Le 27/01/2023
Le trio de punk-rock tribal EPIQ a présenté un extrait de son futur album qui sortira le 03/03/2023 chez Mrs Red Sound et PaDaM.
Cet opus, dont l'artwork devrait être dévoilé prochainement, s'intitule « Pas Bravo La Viande », et c'est également le titre du premier et excellent single clipé.
Brassant world music et punk-rock, EPIQ, fondé en Charente en 2012, dont le batteur n'est autre que Matgaz de Mars Red Sky, mélange basse, batterie, balafon et chants traditionnels africains.
Si la base du trio est instrumentale, le futur album recevra néanmoins le concours d'invités atypiques dans le milieu du punk-rock, tels Abdoulaye Dembélé qui fait une intervention saisissante pour ce « Pas Bravo La Viande » ou Lassina Coulibaly sur le titre « James Krin ».
La tournée d'EPIQ sillonnera tous les coins de l'hexagone.

LEO MAYA (Rock Progressif, Brésil)
Le 27/01/2023
Faites sortir vos rêves de vos draps
Léo Maya a présenté dernièrement « Sonhos », un nouveau single disponible sur Youtube et sur vos plateformes de streaming.
Léo commente :
« Je suis super content de sortir ce clip ! C'est la première fois que je sors une vidéo et j'ai essayé de la montrer sous l'angle de l'artiste indépendant en capturant la manière dont la chanson a été réellement enregistrée - du Prog Rock directement depuis la chambre C'est bien d'associer un visage et une performance à la musique, et j'ai hâte de savoir comment les gens l'accueillent. »
Après « Pneumothorax », qui avait donné lieu à une lyric video, il s'agit du second morceau présenté par le Brésilien.
Il poursuit :
« Sonhos est une chanson très importante pour moi car elle met en évidence une grande partie de mon style de composition, mélangeant des éléments de rock progressif classique avec du post-rock plus moderne, tout en utilisant un style de chant plus métallique et plein de vibrato.
La chanson parle de la poursuite sans fin de vos rêves qui peut être très proche, à votre portée, mais vous vous réveillez avant d'y arriver. Le message est de ne pas abandonner et de faire sortir vos rêves de vos draps. J'espère que vous aimez ! »
La philosophie de Léo Maya, nous dit le dossier de presse, est de rendre le rock progressif moderne accessible en mettant l'accent sur l'écriture de chansons. S'inspirant d'un large éventail d'influences, la complexité de sa musique provient d'harmonies et de modulations basées sur le jazz pour transmettre des émotions à travers des récits musicaux.
Léo Maya a commencé à produire et à sortir de la musique à la suite d'une expérience personnelle difficile. Suite à un problème médical qui lui a valu une hospitalisation pendant plus d'une semaine, il a décidé d'initier son projet solo. Le premier single « Pneumothorax » prend ici tout son sens.
La nouvelle chanson, « Sonhos », s'inspire d'artistes tels que King Crimson, Mogwai, Bjork, Ayreon Dream Theater ou encore Gentle Giant. Conceptuellement, ce single propose une thématique très différente du précédent morceau et de nature paradoxale : la poursuite des rêves au milieu des aspects banals de la vie.
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