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SIRENIA (métal symphonique), 1977 (26/05/2023)
Le 27/06/2023
Sirenia a inscrit l'évolution dans son ADN, une évolution facilitée par le chant protéiforme d'Emmanuelle Zoldan, par l'inspiration sans fin de Morten Veland, par l'écrin d'arabesques que le virtuose Nils Courbaron est capable de tisser avec sa guitare et par la puissance et la rapidité du jeu toujours fluide de Michael Brush.

Par Ahasverus
SIRENIA - 1.- La Story :
Morten Veland est un musicien norvégien. Il est, à la fin des années 90, l'un des fondateurs du groupe Tristania, qu'il quitte en 2000, après trois albums et de sérieuses divergences musicales.
Il monte alors Sirenia, projet dont il sera seul maître, compositeur principal, mais aussi chanteur multi-instrumentiste.
Pour son premier album, « At Sixes And Sevens », Sirenia s'appuie sur le guitariste/chanteur Kristian Gundersen (Elusive), la chanteuse Fabienne Gondamin, et sur des membres de Tristania (le guitariste Jan Kenneth Barkved et le violoniste Pete Johansen). Volontiers agressif, « At Sixes And Sevens » empruntera à l'univers black et gothique façon Cradle of Filth. Le growl, le chant lyrique et les choeurs (quatre choristes) se côtoient, avec des phases opératiques à la Thérion. L'album est produit au Sound Suite Studio de Marseille, pour un rendu un poil trop rustique pour sa catégorie. Il sort cependant chez le géant autrichien Napalm Records, auquel Veland est alors lié pour deux albums.

La géométrie variable autour du fondateur s'affiche dès « An Elixir For Existence », ce qui n'empêche pas ce nouvel album de rester dans la même veine que son prédécesseur. La Française Fabienne Gondamin, étant incapable d'honorer la tournée « At Sixes And Sevens » Veland est contraint de la remplacer sans délai par la Norvégienne Henriette Bordvik. Du reste du line-up, il ne garde que le guitariste Kristian Gundersen, confiant la batterie Jonathan Perez (Trails of Tears) et invitant Anne Verdot et son violon. Morten Veland assure lui-même la majorité des parties instrumentales qu'il agrémente de cinq choristes. Deux mois plus tard, Sirenia propose l'EP cinq titres « Sirenian Shores », qui alterne des inédits, un remix et un acoustique revisitant son répertoire, ainsi qu'une reprise de la chanson de Leonard Cohen « First We Take Manhattan ».
Dégagé de ses obligations envers Napalm Records, Sirenia rejoint le label allemand Nuclear Blast pour un troisième album, « Nine Destinies and a Downfall » (2007). Le line-up est totalement renouvelé autour de Morten Veland, les musiciens ayant préféré se recentrer sur leurs différents projets. Morten recrute la chanteuse danoise Monika Pedersen (Sinfonia). Celle-ci fait une proposition moins lyrique que ses prédécesseurs et ouvre ainsi une nouvelle voie pour Sirenia : le chant féminin prend le lead pour la première fois, toujours supporté par des choeurs très étoffés. Le son de l'album est cette fois travaillé dans différents studios, le Marseillais Sound Suite, toujours, mais également deux studios norvégiens. L'Américain Anthony Clarkson (Queensryche, In This Moment) réalise l'artwork de cet opus moins stéréotypé qui se détache des débuts discographiques par sa variété.

En suivant, « Nine Destinies and a Downfall » est bien accueilli, ce qui n'empêche pas la malédiction du line-up de se répéter : Monika Pedersen ne se retrouve pas dans l'univers de Sirenia. Elle annonce sa décision de voguer vers d'autre projets. L'Espagnole Pilar Gimenez Garcia, alias Ailyn, qui s'est illustrée dans la version espagnole de The X Factor, lui succède pour l'album « The 13th Floor » (2009). Morten assure à nouveau la majeure partie des instruments présents sur l'album, tandis que le violon est tenu par la française Stephanie Valentine. « The 13th Floor » suit la voie de « Nine Destinies and a Downfall » sans retrouver le même brio.
En 2010, Morten Veland ouvre Mortemia, un projet parallèle sous lequel sort l'album « Misere Mortem » , avec notamment Emmanuelle Zoldan aux choeurs. Il propose ensuite les EP « The Pandemic Pandemonium Sessions » et « The Covid Aftermath Sessions », prétextes à collaborer avec différentes chanteuses du monde du metal, telles que Melissa Bonny (Ad Infinitum), Liv Kristine (Leaves' Eyes), , Ambre Vourvahis (Xandria) ou ou encore Heidi Parviainen (Amberian Dawn), que Veland retrouvera au Rock N'Eat de Lyon le 14/09/2023 puisqu'Amberian Dawn (Suède), Dark Sarah (Finlande) et Rexoria (Suède) accompagnent Sirenia sur le Symphonic Metal Nights Tour. C''est la seule date française que nous avons recensée sur cette tournée européenne.
Mortemia mettait en ligne voici deux semaines le clip « Antidote », avec Fabienne Emi, la chanteuse de la formation suisse Eluveitie.
Le cinquième album de Sirenia, « The Enigma Of Life » (2011), voit pour la première fois une chanteuse (Ailyn) opérer sur deux albums consécutifs. Un titre est même proposé en langue espagnole ! De ses débuts, Sirenia conserve les choeurs à la Therion, tandis que la prédominance de la voix féminine dans le leadership vocal est désormais acquise et que les éléments black/death des deux premiers albums font partie du passé. Malgré tout, « The Enigma Of Life » nous semble marquer le pas.
En 2013 Sirenia signe « Perils of the Deep Blue ». Cette fois le groupe offre un titre en langue norvégienne. Veland a décidé de briser la routine des derniers albums, il ose une composition de plus de douze minutes. Le ton d'ensemble est plus explosif, le son du Norvégien Endre Kirkesola (mixage et mastering) est puissant, et les choeurs et les riffs plus présents. Sirenia entre pour la première fois dans les charts américains. Le morceau d'ouverture de l'album, « Ducere Me In Lucem », apparaît même sur la bande originale du film d'épouvante « Abandoned Dead ».

Le septième opus du groupe, « The Seventh Life Path » (2015), marque le retour de Sirenia dans l'écurie Napalm Records. Ailyn détient désormais le record de longévité en tant que vocaliste, avec quatre albums consécutifs. A son habitude, Morten Veland prend tous les instruments à son compte. Joakim Naess intervient en voix claire masculine sur le titre « Elixir » tandis qu'un choeur à cinq voix donne une épaisseur symphonique aux morceaux.
2016 Patatras ! De choriste, Emmanuelle Zoldan passe frontwoman pour l'album « Dim Days of Dolor », tandis qu'Ailyn est invitée à se diriger vers la sortie. Zoldan n'est pas une inconnue pour Sirenia. La Française a pris pension dans les choeurs du groupe de longue date, et elle assurait déjà le chant lead sur la cover de Leonard Cohen de l'EP « Sirenian Shores ». En plus de son chant lyrique, Emmanuelle Zoldan possède une voix claire très polyvalente, qui n'est pas sans rappeler parfois celle de Madonna, et son apport au nouveau son de Sirenia est significatif.
« Arcane Astral Aeons » arrive en 2019. Pour la première fois Sirenia fait appel au crowdfunding. Son titre d'ouverture est une alternance de chant lyrique, cette fois-ci omniprésent, et saturé, dans un rendu qui n'est pas sans rappeler le travail de Turunen et Hietala dans Nightwish. Le talent lyrique d'Emmanuelle Zoldan, qui signe deux morceaux en Français, éclate. Contrairement aux albums précédents, Morten Veland a laissé de la place aux guitaristes Niels Courbaron et Jan Erik Soltvedt qui agrémentent l'album de leur soli. Jacob Hansen (U.D.O., Epica) assure le mixage d'un album de métal symphonique teinté de pop (« Nos Heures Sombres »), aux qualités de songwriting évidentes et au casting de plus en plus affiné.
Produit en totalité par Morten Veland, « Riddles, Ruins & Revelations » (2020) est le dixième album du groupe. Il se veut « moderne et nouveau », et il se fait heavy et dissonant tout en restant mélodique, intégrant des éléments presque dance (« Towards And Early Grave», « Into Infinity »), enfonçant le clou de la synthpop avec une reprise du tube de Desireless « Voyage, Voyage » (une idée de Morten) assez fidèle à l'originale malgré sa dimension métallisée. Les soli des guitares virevoltent, Emmanuelle Zoldan use aussi bien de sa voix claire que de son chant lyrique. Le batteur britannique Michael Brush (Magic Kingdom) complète une formation qui semble avoir trouvé sa nouvelle formule idéale.
SIRENIA - 2.- Le nouvel album : « 1977 »
Nous en arrivons naturellement à 2023, avec « 1977 », sorti chez Napalm Records le .26/05/2023.
Comme ne le laisse pas supposer la macabre pochette de ce onzième album, 1977 est l'année de naissance de Morten Veland.
Veland/Zoldan/Courbaron/Brush restent la base d'une formation désormais française pour moitié.

Sirenia par Cecile Delopio, qui a signé les photographies du groupe visibles dans le livret du nouvel album. Cette touche-à-tout de type couteau suisse a également dirigé le clip « Deadlight ». Outre ses talents visuels, Cécile est une magnifique voix lyrique. Elle est la chanteuse du groupe de métal symphonique Remember The Light et elle a sorti en 2022 son premier album solo, intitulé « Tuolla », sur lequel Nils Courbaron fait un featuring.
Pour la première fois dans l'histoire de Sirenia, l'album a été mixé et masterisé au Vamacara Studio. L'ambiance est à la pop. « Nous voulons que chaque album ait son propre son, sa propre identité, en essayant d’apporter quelque chose de frais à chaque fois », confie Veland à Long Live Metal. Sirenia a en effet inscrit l'évolution dans son ADN, une évolution facilitée par l'inspiration sans fin du barreur Morten Veland, par l'écrin d'arabesques que Nils Courbaron tisse mieux que quiconque à la guitare, par la puissance et la rapidité du jeu toujours fluide de Michael Brush, enfin par le chant protéiforme, aussi remarquable en voix claire qu'en lyrique, d'Emmanuelle Zoldan, parfois soutenue par une belle voix masculine (« Fading To The Deepest Black »).
Cette complémentarité de talents au sein de la plus française des formations norvégiennes aboutit à une alchimie qui permet à un album très technique de paraître volontairement abordable. Opus de métal symphonique avant tout, il lorgne en toute conscience vers l'insouciance de la new wave qui marquait les années 80 (les claviers de « The Setting Darkness » peuvent rappeler le son d'Alphaville). Ceci ne devrait pas déstabiliser la vieille garde des fans de Sirenia, habituée aux envies d'exploration du pacha. Fédérateur, « 1977 » pourrait plutôt rallier un nouveau public attiré par sa musicalité et sa grande polyvalence. Cet écart n'empêchera pas non plus Sirenia de continuer à s'imposer parmi les grands du genre sympho, en leader plutôt qu'en suiveur. C'est qu'à l'instant « T » il bénéficie d'un line-up qu'on voudrait pérenniser tant la formule est homogène, tant ces musiciens sont ceux qui conviennent pour relever les challenges de leur leader, et tant le son de Sirenia, quelle que soit l'ouverture musicale, devient reconnaissable, notamment par le style de son guitariste virtuose.
« 1977 » est un album qui s'attaque au champ des possibles et qu'on recommande bien au-delà du cercle des amateurs de métal symphonique.
Morten Veland a choisi à nouveau de conclure « 1977 » par une cover, jetant cette fois son dévolu sur le tube « Twist In My Sobriety » signé par Tanita Tikaram en 1988.
RXPTRS - “The World On My Tongue” (nouveau clip)
Le 27/06/2023
RXPTRS
Nouveau clip - “The World On My Tongue”
Par Dam'Aël
R X P T R S (2018 du côté de Bristol) revient avec un nouveau single ! Combinant rock, metal, punk et hardcore, RXPTRS (prononcé “raptors”) c’est avant-tout une empreinte sonore unique électrique et survolée. Ajoutons à cela une pointe de mélodie et des performances live explosives et il n’en faut pas plus pour que la formation originaire de Bristol soit rapidement étiquetée comme principale agitatrice de la “new wave of British rock”.
Line-up
Simon Roach (Chant)
Ian Chadderton (Guitare)
Harley Watson (Guitare)
Sam Leworthy (Basse)
Mat Capper (Batterie)

Aujourd’hui, le quintet made in UK propose "The World On My Tongue" un titre aussi inédit qu’énergique.
Simon Roach (Chant) s'exprime : “Ce titre est comme un regard en arrière sur une période de ma vie très auto-destructrice. J’avais l’impression de vivre à 100 à l’heure mais de faire du surplace. J’étais dans une impasse, sans aucune direction à suivre. Mes amis et moi vivions dans une maison et nous nous acharnions à nous détruire les uns-et-les autres. Aujourd’hui, je m'en suis sorti et cette chanson est comme un exorcisme pour moi.”
La formation rajoute : "La musique est un vaisseau, c'est ainsi que nous canalisons les expériences qui nous ont façonnés. C'est ainsi que nous dévoilons nos cicatrices."
Pour rappel, Living Without Death’s Permission est sorti le 24 juin 2022 chez Metal Blade Records. Farouchement créatif et ne se laissant freiner par aucune barrière, le quintet délivre un son brut aisément reconnaissable mais surtout des performances live énergiques et déjantées qui l’ont mené à travers l’Europe et le Royaume-Uni en compagnie de Light The Torch, King 810, Escape The Fate ou encore As It Is. Le groupe parcourra d'ailleurs de nouveau les routes anglo-saxonnes en tête d’affiche d’ici quelques semaines.
Pour suivre RXPTRS :
https://www.facebook.com/RXPTRS
https://twitter.com/rxptrs
https://rxptrs.com
https://www.instagram.com/rxptrs
https://www.youtube.com/c/RXPTRS
https://rxptrs.bandcamp.com/
Une promotion :
http://Agence Singularités
Le coin du Youtubeur : A La Fin Des Nuits - Krav Boca (documentaire)
Le 25/06/2023
« Ils sont tous magnifiques, c'est des gens qui n'ont rien et qui donnent tout. »
Camille Garcia-Rennes structure son récit loin des clichés rock N' roll, donnant la priorité à la sensibilité de ses personnages aux parcours entremêlés.
Par Ahasverus
Krav Boca, le groupe de punk à mandoline, a mis en ligne gracieusement le 18/06/2023 le long métrage « A La Fin Des Nuits ».

Réalisé par Camille Garcia-Rennes, ce documentaire de 2021 a été projeté dans plusieurs salles françaises, grècques et italiennes avant d'être publié le 18/06/2023 sur le Youtube du groupe.
Long de 80 minutes, « A La Fin Des Nuits » suit Krav Boca en tournée tandis qu'il partage backstage, entre deux extraits live, sa philosophie et ses galères dans un rockumentaire qui nous permet peu à peu d'entrer dans son intimité.
Entre départs et retrouvailles, le groupe de punk/rap, qui a fait de l'engagement sa raison d'être, sillonne les pays du bassin méditerranéen, de concert en concert, de squat en squat, de cause en cause :
« On a joué à Bordeaux, dans la fac occupée. La tension, c'était ouf ! »
Quitte à organiser des concerts sauvages, branché sur n'importe quelle source d'électricité, avec la musique pour barricade : « On ne va pas attendre qu'ils nous donnent l'autorisation : on a envie de jouer, on joue ! »
Mais les causes ne manquent pas, et toujours, il faut s'en aller...
« Quand tu bouges autant, tu es là juste un certain moment avec les gens, mais tu dois tout le temps repartir. Tu combats à leurs côtés à un moment donné mais après tu dois les laisser à leur lutte, parce que toi tu sais que d'autres luttes t'appellent. »
Sur la route, Krav Boca se sent famille plutôt que groupe : « On n'est tous super différents, c'est le groupe qui nous rassemble ! ».
Il réfute tout rêve d'argent, tout désir de gloire, préférant suivre ses idéaux :
« On ne verra jamais le groupe comme un taf. Il n'y a pas de thune en jeu ici. Ca n'empêche qu'il y a des soirs où chaque pièce compte. Des fois c'est pour aider un pote qui sort de prison, ou un collectif de sans papiers. »
Le groupe précise ses ambitions :
« Partager des moments avec les gens et vivre avec eux, c'est pour ça qu'on fait de la zique. C'est pas pour aller dormir à l'hôtel le soir, jouer dans des salles lambda sans âme, où tout est blanc, propre, aseptisé. Tout ça c'est pas nous ! »
Les kilomètres s'alignent sur une route faite de rencontres, de spectacles, tandis qu'un des chanteurs masqués confie : « Je ne me suis jamais senti aussi vivant et aussi libre que quand j'avais cette putain de cagoule sur la tête. »
Peu à peu, la réalisation trouve son rythme, tire son fil rouge : le camion. Ce fameux « Camtar » auquel le collectif rendait hommage dans l'album « City Hackers » !
Car aussi vrai que l'explique le clip, la machine tombe en panne plus souvent qu'à son tour, et Krav Boca est à sa merci, tandis que, d'une panne l'autre, c'est l'homme qui s'irrite : « Est-ce que tu as d'autres sujets de conversation que Krav Boca ? »
Camtar est leur moteur, et quand il lâche arrive le temps des questions et des remises en cause : « Sans ce groupe je ne suis rien. Ca me prend tout. Je ne peux plus continuer comme ça » ; « J'en suis arrivé à un stade où je suis comme un drogué : j'ai besoin de ma dose pour arriver à survivre, mais il n'y a plus aucun plaisir derrière. »
D'utopie en dystopie, on se dit pourtant « on aura touché ça, et c'est magique », avec la conscience que ça finira un jour, mais que ça valait mieux que d'aller pointer. D'ailleurs, « la musique est la seule chose qu'on sait faire... »
Laissant venir peu à peu son sujet, Camille Garcia-Rennes conduit son road-movie à la manière d'une infusion. Loin des clichés Rock N' Roll, il met en évidence la sensibilité de ses personnages aux parcours entremêlés, courant après un idéal et se cognant parfois aux réalités. Le traitement nous permet peu à peu de faire notre le regard de l'un des membres du groupe sur ses camarades quand il estimait : « Ils sont tous magnifiques, c'est des gens qui n'ont rien et qui donnent tout. »
Krav Boca a sorti « 6AM », son dernier EP, le 31/05/2023.
Il sera sur la route tout l'été.

BURNING WITCHES sur les scènes anglaises avec KK's PRIEST et PAUL DI ANNO
Le 25/06/2023
Le 05/05/2023 Burning Witches sortait via Napalm Records son cinquième album, « The Dark Tower ».

La sortie était accompagnée de plusieurs clips, dont « The Dark Tower », dans lequel les Suissesses servaient de menu à la terrible Comtesse Bathory, fil rouge du nouvel opus.
Burning Witches rappelle son heavy à notre bon souvenir avec un clip live . Le morceau choisi est « Evil Witch », la quatrième piste de l'album.
Cette performance live est l'occasion pour nos métalleuses d'annoncer qu'elles partagent en octobre 2023 l'affiche avec des sommités du metal : KK's Priest, le groupe des ex-Judas Priest KK Downing et Tim Owens, ainsi qu'avec Paul Di Anno, chanteur des deux premiers albums d'Iron Maiden (« Iron Maiden » et « Killers »).
Romana Kalkuhl (guitare) déclare à ce propos :
« Je suis ravie de partager la scène avec ces légendes ! Le fait que Tim "The Ripper" Owens soit l’un de mes chanteurs préférés me rend encore plus heureuse de faire partie de cette tournée. Depuis que je suis enfant, j’écoute ces deux groupes, Iron Maiden et Judas Priest, qui ont en quelque sorte assuré mon éducation Heavy Metal. Nous sommes très contentes de faire partie de l’héritage de ces musiciens de talent ! Nous allons prendre d’assaut les scènes du Royaume-Uni avec une joie immense et une grande dose d’euphorie - à bientôt les metalheads ! »

BURNING WITCHES par Martin Rahn
Commandez votre exemplaire de l’album The Dark Tower ICI.
Lisez notre chronique : BURNING WITCHES (heavy metal), The Dark Tower (05/05/2023)
Et si vous êtes au Royaume-Uni, retrouvez Burning Witches, KK's Priest et Paul Di Anno sur le Priests, Killers & Witches UK Tour (les places sont déjà accessibles à la vente) :
- 07.10.2023 – Birmingham / O2 Institut
- 08.10.2023 – Glasgow / SWG3
- 10.10.2023 – Nottingham / Rock City
- 11.10.2023 – Manchester / O2 Ritz
- 12.10.2023 – London / Shepherd’s Bush Empire

WINGER (hard mélodique), Seven (05/05/2023)
Le 25/06/2023
Nous n'hésiterons pas à placer « Seven » parmi les grandes sorties hard mélodique de l'année. Les amateurs le ponceront jusqu'à l'usure.
Par Ahasverus
WINGER 1.- La Story :
Winger naît à New York dans la seconde moitié des années 80. Il est formé par des musiciens déjà très expérimentés : Kip Winger (chant/basse) et Paul Taylor (clavier) sortent des rangs du Alice Cooper Band (période « Constrictor » / « Raise Your Fist And Yell ») ; Red Beach (guitare) a joué pour les Bee Gees et Twisted Sister (« Love Is For Sucker ») ; Rod Morgenstein (batterie) a fait partie du groupe de rock progressif Dixie Dregs durant plusieurs années.
Le quatuor sort un premier album éponyme en 1988. Il est produit par Beau Hill (Alice Cooper, Ratt). Winger se fend d'une reprise du « Purple Haze » de Hendrix sur lequel le guitariste Dweezil Zappa pose un solo. L'album est porté par des morceaux tels que « Seventeen » et « Madalaine » . Son style est très proche de Warrant, et dans une moindre mesure de Skid Row ou Mr Big. Le son et le look sont caractéristiques de la période Hair Metal. L'opus connaît un succès immédiat.
En 1990 le même line-up bat le fer tant qu'il est chaud. Beau Hill reste aux manettes. Ce second opus reste dans la trace de son prédécesseur, sans parvenir toutefois à se faire aussi accrocheur malgré qu'il soit plus moderne et plus original. Un trombone et une trompette font leur apparition sur le morceau « Rainbow In The Rose ».
« Pull » (1993), l'album suivant, est l'oeuvre d'un trio guitare/basse/batterie. Paul Taylor a quitté la formation. Mais la vague grunge a provoqué un raz-de-marée qui sera fatal à de nombreux groupes de heavy 80's. Dans le clip officiel de Metallica « Nothing Else Matter », l'inélégant Lars Ulrich joue aux fléchettes sur un poster de Kip Winger (02:56) et la formation new-yorkaise devient l'un des souffre-douleurs de la série d'animation Beavis et Butt-Head. Winger passe dans le camp des has-been. Mis en valeur par la production de Mike Shipley (Def Leppard, Scorpions), le chant de Kip est pourtant à son meilleur et les compositions signées Kip Winger/Reb Beach sonnent modernes et percutantes, à l'instar de l'excellent « Down Incognito ».
Victime du désamour, Winger se sépare. Pour mieux se retrouver ? Une première fois en 2001 pour un best-of. Mais la véritable reformation Winger/Beach/Morgenstein intervient en 2006 avec « IV », un album aussi sombre que sa pochette signée Ethan Van Sciver, dessinateur de comics (Flash, New X-Men).

A cette occasion, le guitariste John Roth (qui avait rejoint la tournée Winger de 1990 et qu'on voit sur la vidéo de « Down Incognito ») ainsi que Cenk Eroglu (clavier) complètent le line-up. Kip Winger assure la production.
Il faut attendre 2009 et « Karma » pour retrouver le même line-up avec un son plus heavy et un album aux premières pistes très rentre-dedans. Winger reprend du poil de la bête avec des compositions plus saignantes et séduisantes que sur le précédent opus.
« Better Days Comin' » (2014), le sixième album, se démarque avec une approche originale et mélodique et ne laisse aucun doute sur le fait que Winger est de retour aux affaires avec des titres chaleureux, groovy (« Better Days Comin' ») et catchy, qui savent se montrer aussi agressifs (« Rat race ») que progressifs (« Tin Soldier »).
WINGER 2.- Le nouvel album :
Il faudra pourtant attendre neuf ans avant la sortie d'un septième album. C'est chose faite le 05/05/2023. Il s'intitule sobrement :
« SEVEN »

Pour l'occasion, Paul Taylor ramène son clavier, et le groupe fait appel à Ted « Hotel California » Jensen pour le mastering.
Pour amorcer, Winger sollicite le hit maker (« I Was Made For Lovin' You » de Kiss, « Livin' On A Prayer » de Bon Jovi, « Poison » d'Alice Cooper, et même « Livin' La Vida Loca » de Ricky Martin !) Desmond Child, qui n'a rien perdu de son sens mélodique et qui signe avec Kip la piste d'ouverture : « Proud Desperado ».
Ceci posé, la suite des compositions est essentiellement le fait de la paire Winger/Beach.
Elle sait se montrer à la hauteur (« Resurrect Me ») et enchaîner des morceaux qui mettent en évidence le groove dans la voix de Kip (« Voodoo Fire »).
La réussite dans le genre est totale, Winger construit un album de hard mélodique qui met le feu de bout en bout. Sexy en diable, il vous déboite la hanche avant de vous entraîner dans des power ballades à faire baver les crooners (« Broken Glass »), à la manière d'un Ronnie Atkins, tandis que la guitare retrouve la talk-box chère aux 80's (« It's Okay » et son refrain mélodique à tomber par terre), ou se fend de riffs bien heavy (« Stick The Kife In And Twist ») sans se départir d'une musicalité présente tout au long de l'album.
Kip Kip Hooray ! Nous n'hésiterons pas à placer « Seven » parmi les grandes sorties hard mélodique de l'année. C'est incontestablement un album de choix dans la discographie de Winger. Les amateurs le ponceront jusqu'à l'usure.
Vous aimez les collectors ? Notez que l'édition japonaise de « Seven » se réserve en bonus une version acoustique de « Proud Desperado» avec violon, violoncelle, percussions et choeurs d'enfants.
Le coin du Youtubeur : Pat O'May chez Anaïs Bazoge
Le 24/06/2023

Anaïs Bazoge par Estelle Howee
Anaïs Bazoge a posté le 23/06/2023 une interview très originale de Pat O'May.
Professeur de guitare, Anaïs a tenu la lead du tribute-band Ladies Ballbreaker. Elle officie également dans le groupe de death/thrash Mental Vortex.
Mais l'arrivée du COVID-19 contrarie ses projets. La lead guitariste bretonne se voit contrainte de quitter Ladies Ballbreaker, basé à Montpellier.
Elle se fait alors Youtubeuse.
Elle poste régulièrement sur sa chaîne, sobrement baptisée Anaïs Bazoge, des conseils pratiques pour la guitare, ainsi que des tutos, des analyses, des anecdotes.
Tout récemment, la jeune guitariste invitait le Rouennais Pat O' May, dans une interview menée en toute décontraction depuis son salon.
Alternant les questions et la pratique de la guitare, le concept passe crème (même si l'on n'est pas musicien) et mérite clairement d'être le premier d'une série d'interviews tant la Youtubeuse est à l'aise dans cet exercice.
On y apprend notamment que Pat O'May se produira prochainement avec Patrick Rondat et l'ex-Scorpions Ulrich Roth. (Et qu'il n'est pas exclu que le trio se rejoigne sur scène le temps d'un morceau.)

Le brio et le naturel de la vidéo, longue d'environ cinquante-huit minutes, méritent d'être soulignés.
Anaïs Bazoge travaille actuellement sur un projet d'album.
Max Enix (metal opera), Far From Home (09/06/2023)
Le 24/06/2023
Quand Metal rime avec Monumental...
Par Ahasverus

Max Enix par Milo Lee
Max Enix est originaire de Strasbourg. Il s'initie à la guitare à l'âge de seize ans et au clavier trois ans plus tard. Il crée alors sa (tou)toute première composition, une pièce de... seize minutes !
Max chante dans diverses formations plus ou moins métalliques. Au besoin, il peut même growler.
En 2019, il co-écrit avec Evi Ciglia son premier album, « Secret Garden ». Le projet s'appelle Constellia.

Désireux de plus de liberté artistique, ce désormais trentenaire entreprend ensuite l'écriture d'un Metal Opera, objet de notre publication :
« Far From Home »

Le logo sur l'album vous plait ? Il est signé Niklas Sundin (Dark Tranquillity).
Pour construire « Far From Home », Max Enix imagine une histoire qui commence avec l'extinction des dinosaures et qui se termine (en vérité peu s'en faut) par celle de la race humaine. A l'avenir, il n'exclut pas de l'adapter pour un film.
Sur cette base littéraire, à la manière de la musique cinématique, il compose durant six mois. Nous citerons deux influences qu'il évoque volontiers : le compositeur de musiques de films Hans Zimmer et le progueux Devin Townsend.
Pensant bien remplir un album, Max Enix donne libre cours à son inspiration. Elle accouchera d'une double galette d'une durée de plus de deux heures trente.
Pour consolider son oeuvre, Max s'appuie sur des fondations à toute épreuve : Vikram Shankar est au piano/claviers, Xavier Boscher (Misanthrope) aux guitares, Jean-Jacques Moréac (Misanthrope) à la basse, Leo Margarit (Pain Of Salvation) à la batterie, tandis que Max partage le chant avec la Strasbourgeoise Elise Wachbar (un beau brin de voix).
Côté guests, « Far From Home » n'a rien à envier aux castings les plus prestigieux de la catégorie. On remarque aux guitares, Stephan Forté (Adagio), Mattias Ekhlund (Freak Kitchen), Michael Romeo (Symphony X), au clavier Derek Sherinian (Dream Theater), au chant Andy Kuntz (Vanden Plas, Abydos), Tom Englund (Evergrey), Fabio Lione (Rhapsody Of Fire, Angra), David Readman (Adagio, Pink Cream 69)... On note aussi la présence de deux chanteurs qu'Ahasverus apprécie particulièrement : Mehdi Khema (Carthagods) et Laurène TellenAria (Orkhys) et puis de bien d'autres musiciens dont vous trouverez la liste in fine.
Pour l'aspect symphonique et les choeurs, sur les conseils de Thomas Kubler, Max a sollicité l'orchestre philarmonique de Budapest.
Sur le processus de l'album, Max Enix expliquait à la revue égyptienne Rock Era Magazine :
« Ma façon de composer et de procéder est assez similaire à celle de Hans Zimmer (lui aussi autodidacte) ! Tout est composé sur la base d'une musique de film ! »
Il précisait : « J'ai créé toutes les lignes vocales à la maison à partir des compositions et des orchestrations finales, puis je suis allé en studio pour rassembler mes idées et les affiner si nécessaire ! On a enregistré les démos et j'ai envoyé le tout aux invités qui ont repris mes paroles et les parties vocales ! Puis les guests, à la guitare (ou à la harpe), ont créé leurs parties. »
On imagine tous l'ampleur de la tâche... Ambitieux, titanesque, pharaonique, sont des mots qui reviennent volontiers dans les chroniques de ce double album. C'est qu'on est admiratif devant ce qu'a dû nécessiter la conduite de ce projet et on salue la prouesse de Max Enix, parvenu à un résultat extraordinaire dans un délai très court.
C'est donc d'abord à son ambition et à sa capacité à conduire ce projet de titan que nous rendons hommage, parce qu'il faut être totalement fou ou inconscient pour mettre en oeuvre un tel chantier, et complètement génial pour le mener à bien de la sorte.
Mieux qu'un opéra métal, au-delà des productions qu'on nous présente habituellement sous cette bannière, Max Enix réalise ici une véritable symphonie, une oeuvre hors-normes qui tient aussi bien du métal progressif que de la musique classique. Pratiquant le hors-pistes sans se perdre, elle incorpore par petites touches d'inattendus éléments hip hop ou extrêmes auxquels elle se marie très bien. Le résultat global est proprement impressionnant, réalisé sans temps mort ni fausse note. Littéralement larger than life, les compositions dépassent allègrement les dix minutes, la pièce finale (la préférée de Max) atteignant 26:38.
« Far From Home » a ainsi quelque chose de magistral et s'impose en référence à plusieurs titres : son ampleur, son casting, sa réalisation. Il intéressera au premier plan les fans de métal progressif ainsi que les amateurs de musiques de films ou symphoniques (certains passages sont d'ailleurs profondément sympho). Particulièrement dense, l'oeuvre ne saurait s'user au fil des écoutes, elle vous réservera toujours quelque chose.
Précisons que le son de l'album est suédois : il est mixé par David Castillo au Studio Grondahl de Stockholm, puis masterisé par Tony Lindgren aux Fascination street studios basés à Orebro.
Une adaptation française de « Far From Home » avait été envisagée. Max y a finalement renoncé, lui préférant une version orchestrale qui sortira prochainement dans un triple CD.
« Far From Home » est disponible via Wormholedeath Records depuis le 09/06/2023. Nous vous recommandons sa version CD, agrémentée d'un livret très fourni, disponible au tarif de 18€ seulement (soit rien du tout au regard du travail de l'auteur ! Vous trouverez le lien in fine). L'artwork et les illustrations de ce livret sont signés Thomas Ewerhard (Avantasia).

Une version vinyle de l'album est en préparation.
Max Enix défendra son projet sur scène. Pour la suite, il fourmille de plans aussi variés qu'ambitieux. Il sera évidemment à suivre.
Deux clips sont déjà disponibles. Un troisième sera prochainement mis en ligne.
ANGEL (hard-rock), One Upon A Time (21/04/2023)
Le 23/06/2023
Angel, encore particulièrement vif, n'entend pas se reposer sur des lauriers jaunis.
Par Ahasverus
Relativement confidentiel en France, ANGEL a connu son heure de gloire planétaire dans les années 70. Le groupe est alors repéré par Gene Simmons et signé sur le label Casablanca (Kiss bien sûr, mais aussi Village People et Patrick Juvet !).
On se souvient particulièrement du logo qu'on pouvait lire, sur les pochettes des albums, à l'envers comme à l'endroit.

Fraîchement signé, Angel se veut, pour Casablanca, l'antithèse de Kiss Et puisque ce dernier s'habille en noir, Angel sera en blanc.
Il sort cinq albums studio entre 1975 et 1979, orientant peu à peu, label disco oblige, sa musique prog et hard-rock vers des sonorités pop FM.
Mais la popularité du sextet de Washington décroit tant qu'il décide de raccrocher les guitares. Il livre encore, pour des raisons contractuelles, un album live à la fin de la décennie.
Quatre des six membres historiques se retrouvent près de vingt ans plus tard pour « In The Beginning ». Le style de ce nouvel opus lorgne du côté de Led Zeppelin et fait long feu, replongeant Angel dans les limbes pour une vingtaine d'années !
C'est donc en 2019 que notre séraphin prend un nouvel envol avec « Risen », un album aux contours plus familiers, construit, cette fois, autour de ses principaux compositeurs : le chanteur Frank DiMino et le lead guitariste Punky Meadows. La formule semble fonctionner puisqu'Angel déploie encore ses ailes en 2023 pour un nouvel album :
« Once Upon A Time »

Côté visuel, on reste sur les codes qui ont fait l'identité du groupe, et c'est tout de blanc vêtu que s'affiche le sextet.
Très vite, on comprend qu'Angel n'a lésiné ni sur les moyens ni sur les effets. « The Torch » est une excellente entrée en matière, un titre épique aux choeurs marqués, peut-etre le meilleur moment de l'album.
Puis Angel montre qu'il entend explorer de nombreuses directions, de la basse funk qui agrémente « Back Moon Rising » au ton FM de « Turn The Record Over », du riff agressif de « Psyclone » au hard 70's de « Daddy's Girl », en passant par une ballade un peu kitsch pour pluie et piano (« Let It Rain »).
C'est que, plus aventureux que son prédécesseur, ce nouvel album n'évite pas quelques fautes de goûts : « Once Upon A Time An Angel And A Devil Fell In Love (And It Did Not End Well) ») est une belle pièce presque prog', mais elle rate son pont ; et l'on ne peut s'empêcher de songer à ce qu'aurait su faire un Twisted Sister sur la base d'un morceau comme « C'Mon », bonus qui conclut l'album.
Cependant Angel a le mérite d'explorer, il joue avec l'auditoire en ajoutant de nouvelles couleurs à sa palette. Il retient l'attention (le gimmick à la « Money's Too Tight To Mention » du titre « Rock Star ») tandis que les lead proposés par Punky Meadows sont savoureux, et que Frank DiMino délivre une prestation remarquable (« Blood Of My Blood, Bone Of My Bone »).
La production enchaine les choeurs féminins par tartines, (ils sont presque plus présents que les claviers !) mais elle sait donner du relief à l'ensemble.
En dépit de menus défauts, « Once Upon A Time » reste intéressant et sans complexe. Ses géniteurs, inspirés et techniques, n'ont pas ménagé leur peine pour nous offrir un album qui peut évoquer tour à tour Journey, Foghat, Boston, Richard Marx, et même Deep Purple (« Without You » sur lequel on aimerait voir surgir l'orgue Hammond !).
Plus souvent encore, « Once Upon A Time » propose quelque chose de très personnel qui laisse penser qu'Angel, encore particulièrement vif, n'entend pas se reposer sur des lauriers jaunis.
