Quand d'un revers de main, on renverse le verre d'une voie autrement tracée!
Ben Barbaud s'était vu offrir un album d'AC/DC pour ses 11 ans, déclenchant en lui l'envie de devenir musicien. Mais son code génétique lui a refusé une certaine prédisposition ; ce sera donc vers l'organisation d'évènements musicaux qu'il s'orientera. Il en délaissera alors ses études en Vins et Spiritueux dans un établissement local de Gorges. C'est donc dans les années 98, 99, 2000 qu'il commence à organiser avec des copains des cafés concerts sur Nantes, puis en 2002, il fait naître le premier festival sur Clisson, le Furyfest qui ne verra que quatre saisons et beaucoup de difficultés (Certains associés prenant la poudre d'escampette avec la caisse). Mais Ben Barbaud ne lâche rien, convaincu que l'idée est excellente et qu'elle est viable. C'est alors qu'il se tourne auprès des élus locaux en 2006 pour relancer le projet. Si les deux premières années n'offrent pas les résultats escomptés, la roue se met à tourner avec notamment en 2010, une mise en lumière sous les projecteurs de l'actualité avec des conséquences qui seront positives. La suite vous la connaissez.
L'interaction festivaliers, organisateurs, intermittents et bénévoles est d'une telle force qu'elle crée cette magie qui ne cesse de croître d'année en année.
Mercredi 14 juin 2023, Les premiers irréductibles commencent à investir les campings et la Hellcity. Quelques images pour une petite immersion dans la city de l'enfer :
LIVE-REPORTEVER AFTER-ANTIPOD-STEREOSUCKERSauROCK N EAT (Lyon-13 janvier 2022)
Par Dam'Aël
Habitant sur Saint-Raphaël, je n'étais pas revenue au ROCK N EAT official(by céd & mike) située quai Arloing dans le 9e arrondissement de Lyon, depuis le passage de Mobius, Altesia et Talvienkeli le 28 octobre 2021. Je me replonge dans l'univers bien particulier de cet endroit atypique de par son architecture. Au niveau "déco", on confirme le fidèle flipper Iron Maiden, une section de carcasse de voiture parée d'un drapeau anglais (Iron Maiden oblige), une sculpture par soustraction de Eddie (Iron Maiden oblige), un baby foot sur roulettes mais oups banal (Iron Maiden évincé). Pizza, burger, frites défilent sous mon nez, beer, bier, birra, cerveza, bière pétillent dans les gobelets à l'effigie du Rock N Eat.
Venue principalement pour soutenir et assister à la première de Antipod, j'en profite aussi pour découvrir en live ce vendredi 13 janvier Ever After et Stereosuckers.
STEREOSUCKERS :
Le quartet est composé deTerence Bougdour (Filthy Brats) au chant, Dizzy Viper (Sleekstain) aux guitares et Gregg Erin (8Ball Ink) à la basse et CJ Butcher à la batterie et investit la petite scène avec le sourire franc et communicatif de Terence. Il le gardera tout au long de ce set qui nous envoie en pleine face, en mode bonne droite de boxeur, leur hard Rock old school posé sur une voix très identitaire, parfois même avec un mélange de Billy Idol et de Brian Johnson qui a attiré mon attention. C'est efficace, carré, joué avec passion. ils sont là pour se faire plaisir les guys, ça se voit et ça se transmet au public bien présent. Les quatre singles de la formation Revolutiön, Moments Like These, Still In my Dream et My Home Town sont proposés dans une setlist de dix titres, ponctuée d'une magnifique balade électro-acoustique qui narre avec beaucoup d'émotion une déception sentimentale vécue par le guitariste lui-même. Le groupe prévoit la sortie de son premier EP, on garde donc un œil de Rockeur sur eux. Stereosuckers, vous avez parfaitement chauffé la scène pour l'entrée du groupe Antipod.
ANTIPOD :
La formation lyonnaise formée par Sébastien Lelong attendait cet évènement depuis des mois et imaginez sept bipèdes qui piétinent depuis de longues journées avec cette envie irréductible de fouler les planches du Rock N Eat! Non seulement ils ont soulevé la poussière résiduelle de cette scène mythique, bousculé les nuages de fumée imaginés par la scénographie, libéré les watts haute tension, mais ils sont allés jusqu'à déclencher l'alarme incendie à la fin de leur set. Quand Antipod décide de marquer les esprits, il sait s'y prendre!
L'entrée du groupe s'effectue membre par membre fédérant un public déjà bien excité et encore plus interactif avec le groupe; il est aussi là pour Antipod et sa toute première prestation scénique!.. Un vendredi 13 !!! Je pourrai même les soupçonner d'avoir acheter sept billets de loterie...
Revenons sur leur set d'une durée d'environ quarante minutes : après une intro au séquenceur, les Lyonnais s'échauffent avec élégance, talent et force sur Heylel au chant féminin proposé par Jemina Robineau, très maîtrisé et délicat. Naufrage suit avec l'arrivée masculine, en second lead vocal, de Stéphane Monserrat en tenue de rockeur accompli (Il sévit aussi dans le groupe clermontois depuis plus de trente ans Awacks). La complicité est réelle et magique et les deux chants offrent une précision et une justesse irréfutables. Aucun doute, le potentiel est là et confirmé de surcroît par une section rythmique de haut niveau. A n'en point douter, Antipod et son avenir sont à surveiller et à suivre avec beaucoup d'assiduité.
Le duo enchaîne sur Ne Jamais Douter. Si jamais les membres d'Antipod ont un quelconque doute sur leur talent, on les rassure immédiatement "Ne Jamais Douter" doit être la devise princeps de la formation. La vie au Temps prend le relai avec pour terminer leur passage sur scène, Nouvelle Ere qui devrait être désormais l'horizon de vie de Antipod. Il est indéniable que la qualité instrumentale fait mouche, et on fait un clin d'œil au tout nouveau batteur Aurel Haddock qui a su reprendre au pied levé les baguettes de Greg en y apportant une touche personnelle sans revisiter totalement le travail originel des percussions, une touch plus métalleuse pour cette section rythmique qui explore avec une réelle alchimie Heavy, Symphonique et Progressif dans un espace très mélodique. Les compositions sont riches, variées : l'auteur, compositeur n'est autre que le claviériste et fondateur du groupe, Sébastien Lelong. On cite Bilel Adda à la guitare rythmique, Matthieu à la basse et Elias Bouabib à la guitare lead, qui lâche des soli solides, parfois shreddés qui déchirent et qui font leur effet. Un potentiel dans les cordes d'Antipod.
Je rejoins Noise Injection sur la perception du son selon l'endroit où l'on se trouve. Les voix de Jemina et surtout celle de Stéphane auraient mérité un peu plus de mise en avant sur l'instrumental.
Antipod est en train de finaliser son tout premier album EVEIL qui sortira dans les bacs vraisemblablement dans les semaines voire les mois à venir ; un album qui devrait prendre sa place dans le catalogue international du label italien Wormholedeath.
Merci encore à Sébastien Lelong et sa petite famille pour l'accueil particulier qu'ils m'ont accordé.
EVER AFTER :
Ever After en chiffres :
2017 : formation du groupe par Hélène Finaud (chant lead) et Laurent Moulin (basse et chant), basé sur des reprises
2018 : Eclosion du groupe sur des compositions
2019 : 1er EP "Lost Control" un 5 titres
2020-2021 : vide temporo-spatial Covid
2022 : clip de "Earth Rehab" (27/11/22)
2023 : Sortie du premier album Fucking Phoenix et sa release party au Rock N Eat (13/01/23), avec Romain Thual à la guitare, Anthony Sejalon à la batterie, Loïc Dole à la guitare et Jérémy Gubian au clavier.
Ever After est prêt à en découdre car l'ambiance est électrique, le public réintègre la salle du Rock N Eat après la fausse alerte incendie, une façon originale de la part d'Antipod, de passer le relai à leurs confrères Lyonnais. Le combo est là pour défendre son premier album Fucking Phoenix, tout frais, rempli de motivation, de plaisir, d'énergie. Le ton est très rapidement donné avec une ligne vocale féminine qui aiguise quelque peu notre curiosité. Le spectre vocal de la chanteuse est très intéressant et son songwriting l'est tout autant. Je serais même tentée de dire qu'elle ne nous a peut-être pas donné la totalité de son potentiel dans cet opus. Hélène au fin fond de ses retranchements pourrait être une sacrée surprise. C'est pourquoi j'attendrai le second album avec beaucoup d'impatience. Cela dit, les six membres de Ever After, avec les dix titres de Fucking Phoenix, ont offert une prestation sérieuse, passionnée et digne d'un groupe qui en a sous les fers. Un Metal Symphonique qui n'a pas à faire rougir tant le travail est sérieux, accrocheur et pour lequel la patte Ever After marque au fer rouge un "Symphonique au cachet dingue" comme l'a très bien écrit mon confrère Ahasverus ( sa chronique : http://www.ahasverus.fr/blog/ever-after-fucking-phoenix-13-01-2022.html). Une véritable surprise malgré la panne vite résolue de la tête d'ampli guitare qui est venue compléter le monde de l'imprévu. Une soirée pleine de rebondissement sur fond de talent et de bienveillance.
On rappelle que Ever After sera présent au PLANE 'R FEST qui se tiendra les 6 et 7 juillet prochain dans la région lyonnaise.
Merci à tous pour cet excellent moment musical, festif et bienveillant.
Chanceuse j'ai été sur ce coup là ! Tout d'abord avec l'accréditation média accordée par Replica Promotion et Olivier Garnier aux commandes. Ensuite j'ai réussi, à 4 jours de l'événement, à dégoter une chambre dans un magnifique petit hôtel en plein centre, mais quand je dis plein centre, c'est à 200 mètres du théâtre antique ! Yes vous l'avez compris, ça s'amorce sous les meilleurs hospices. Arrivée en avance, je fais le tour des cafés environnants pour repérer quelques têtes connues. Salut Mélie Red, puis Manuwar Fly FM, Thierry Dubreuil, Olivier Garnier, évidemment mon acolyte Christophe Corroyer et plus tard, quelques autres.
En attendant l'ouverture des portes, une petite glace lavande et noisettes grillées à la fleur d'oranger est la bienvenue sous cette chaleur estivale. Que la vie est belle sous le soleil d'Orange, magnifique ville de 30 000 habitants qui bougent ses *** (vous y mettez ce que vous voulez) pour mettre en valeur son magnifique patrimoine historique dont le mythique et surtout antique théâtre. Un monument de plus de 20 siècles particulièrement bien conservé ; on dit qu'il fait partie des rares à être aussi bien préservé. Magistral, majestueux, classieux et surtout ouvert d'esprit quand on voit les propositions culturelles très éclectiques qui s'y produisent. Résultat pour ce 8 août 2023, du Metal high level sous le regard dubitatif ou ravi de l'empereur Auguste, vêtu de son paludamentum imperatoris et tenant son bâton de commandement... ahah lui seul connaît ses émotions à cet instant.
Plus de 5h de show vont s'orchestrer sous le professionnalisme d'une organisation au taquet, efficace, agréable et remplie de bienveillance : adam concerts et Replica Promotion ont l'art et l'œil.
Le théâtre s'est déjà bien rempli pour l’arrivée du premier groupe TRIVIUM dont le bassiste est souffrant. Ce sera d'ailleurs la série ce soir, car Joël O'Keeffe (faisant la paire avec Johnny Deep sur le Hellfest, les deux se présentant avec un plâtre au pied droit pour le premier et une attelle au pied gauche pour le second) s'étant cassé le pied, arbore un plâtre dont il a de toute évidence, complètement oublié l'existence tant ses déplacements couvrent l'ensemble de la scène ainsi que le pit à une vitesse qui laisse dubitatif. Quant à Dave Mustaine, malade aussi a une voix réduite mais présente grâce aux doigts de fée du médecin.
L'heure est venue de lancer les hostilités et c'est le groupe venu de Floride Trivium qui ouvre le festival.
TRIVIUM :
Les Américains ont manifestement une envie débordante d'en découdre au vu de l'énergie déployée et des watts déversés sans modération. Avec plus de 20 ans de carrière, 11 albums et nombre de concerts dans le monde, le quartet composé de Matt Heafy (chant, guitare), Corey Beaulieu (guitare), Paolo Gregoletto (basse) et Alex Bent (batterie) sait déclencher l'étincelle et embraser les lieux. Une énergie sur scène qui contamine la fosse sous l'appel répétitif de Matt qui ne conçoit de délivrer le trash américain à tendance mélodique qu'avec la complicité des festivaliers. Et force est de constater qu'ils ne se sont pas faits prier pour entamer circle pits, sauts sur place et pogo. Matt va sur Amongst the Shadow And The Stones, descendre dans le pit pour son solo guitare et jusqu'à demander sur In Waves, aux gradins de se lever et à la fosse de s'accroupir, confirmant son charisme et son jeu de leader. Un set qui est délivré sans temps morts chauffant les pierres du théâtre pour la prestation qui suit, celle de AIRBOURNE, malgré quelques légers soucis de sonorisation.
Dirk Verbeuren : "on a fait deux ou trois tournées avec eux aux Etats-Unis ; c’est un jeune groupe qui cartonne bien sur scène, il y a un côté agressif et en même temps mélodique."
Setlist :
01. In The Court Of The Dragon
02. Down From The Sky
03. The Sin And The Sentence
04. Becoming The Dragon
05. Strife
06. Feast Of Fire
07. Amongst The Shadows & The Stones
08. The Heart From Your Hate
09. A Gunshot To The Head Of Trepidation
10. In Waves
AIRBOURNE :
Après une petite demi-heure nécessaire pour le changement de plateau, les Australiens d'Airbourne investissent à grands pas énergiques voire énervés pour le leader, la scène de l'hémicycle. La sonorisation du théâtre un peu aigu à mon goût d'où j'étais, sied à merveille au chant du leader Joël O'Keeffe (guitare). Crowd Surfers , circle pits, wall of death ne se font pas attendre et la température, déjà bien haute, s'élève instantanément dès les premières notes de la formation : à la batterie le frère O'Keffe, Ryan, à la guitare rythmique David Roads et à la basse Justin Street. Pas de litige possible, les Australiens savent porter haut et fort les watts du Rock n'Roll et du Hard Rock dont l'influence n'échappe à personne. Le clou du spectacle s'annonce dès le troisième morceau "Girls in Black", Joël descendant dans la fosse juché sur les épaules d'un roady pour y jouer son solo de guitare, allant jusqu'à faire exploser sur sa tête une canette de bière et aspergeant les quelques dizaines de fans qui gravitent autour, heureux, voire en extase, conscients de vivre un moment épique et inoubliable dans ce théâtre antique.
Si les hommages à Lemmy sont récurrents partout dans le monde, Airbourne ne rate pas l'occasion d'honorer le maître en distribuant J*ck D***els et C**a-C*l* à chacun des membres de la formation en les présentant tour à tour, soli en prime. Les Australiens savent faire le show, mouiller la chemise quand ils l'ont, balancer du bon son bien lourd et explosif, n'hésitant pas à faire durer le titre "Live It Up" pendant plus de 10 minutes, tant l'interaction avec leur public fait partie intégrante de leur prestation. Efficacité, générosité, survoltage, puissance!
Dirk Verbeuren : "Airbourne, c’est un groupe excellent, très fun à voir. Dans le style hard rock classique, on ne fait pas mieux à part évidemment AC/DC qui sont sûrement des exemples pour eux."
Setlist :
01. Ready To Rock
02. Too Much, Too Young, Too Fast
03. Girls In Black
04. Burnout The Nitro
05. Breakin' Outta Hell
06. It's All For Rock'n'Roll
07. Stand Up For Rock'n'Roll
(Rappel)
08. Live Ut Up
09. Runnin' Wild
Clin d'œil : Si Olivier Garnier s'est fait voler une paire de S***mon pendant ses vacances, un festivalier lui en a perdu sa semelle et l'arbore avec fierté et contentement. C'est vous dire que ambiance et satisfaction sont là, quitte à s'en trouver presque déshabillé.
MEGADETH
Les 30 minutes allouées pour vider la scène et l'aménager pour la prestation suivante ne sont pas de trop pour reprendre son souffle, aller s'hydrater, grignoter éventuellement un petit en-cas. Timing respecté, l'un des Big 4 lance l'intro sur backdrops, un énorme écran et deux plus petits, le tout cernant la batterie de Dirk Verbeuren, le benjamin du groupe et dernier arrivé (en mai 2016 il joue sur la tournée d'été de la formation en remplacement de Chris Adlerpuis en devient un membre permanent deux mois plus tard). Plus besoin de vous les citer, vous avez compris, l'un des plus grands groupes de Thrash s'annonce sur scène, Megadeth.
Scénographie presque minimaliste uniquement constituée de backdrops qui met en avant le charisme du quartet , show millimétré qui traduit une performance de haute volée même si Mustaine n'est pas au mieux de sa forme. La section rythmique et la guitare de kiko ont fait un bouleau dantesque pour livrer un show dans de belles conditions . Si Mustaine se cache derrière sa tignasse plus qu'identitaire, Olivier a l'œil ouvert et le regard pointé à l'horizon, remarquant que certains petits malins investissent des territoires interdits sans autorisation spécifique. Kiko Loureiro (guitare), James LoMenzo (basse), Dirk Verbeuren et Dave Mustaine livrent leur Trash mélodique en place depuis 40 ans (bravo Messieurs) avec une setlist de 15 titres sans temps morts, d'une précision époustouflante et d'une énergie imparable. Technique, puissance, déplacements ont fait vibrer les pierres de ce théatre qui, bien qu'il en ait déjà beaucoup vu, devrait voir graver ce moment dans une inéluctable empreinte de son histoire.
Setlist :
01. Hanger 18
02. Wake Up Dead
03. In My Darkest Hour
04. Dread Of The Fugitive Mind
05. Angry Again
06. Sweating Bullets
07. We'll Be Back
08. Conquer Or Die!
09. Dystopia
10. Tornado Of Soûls feat. Matt Heafy (Trivium)
11. A tour le Monde
12. Trust
13. Symphony Of The Destruction
14. Peace Sells
(Rappel)
15. Holy Wars (The Punishment Due)
A noter l'invitation de Matt Heafy sur le titre Tornado Of Souls, seul titre qui ne sera pas interprété par Dave, dont certaines notes, assez hautes, posent une difficulté au leader eu égard à son état de santé du jour. Un Matt qui investit la scène avec beaucoup d'humilité et de reconnaissance mais libérant une énergie totale pour faire vivre au mieux le titre et honorer la confiance qui lui est accordée par un des grands maitres du Big 4.
Petit message explicatif de la part de Dave Mustaine :
Prestation de Matt Heafy sur Tornado Of Soûls :
Riffs de guitare speed et complexes, soli très techniques, imagerie sur backdrops tout au long du concert, quelques échanges parlés avec le public, nombre de déplacements couvrant la totalité de la scène de ce théâtre dopé au Metal classieux qui force le respect, voici ce qui pourrait être un résumé très concis de la prestation de l'un des majors du Metal de qualité.
Sortie peignoir noir brodé au nom MEGADETH pour Dave et bande annonce résumant l'ensemble de la discographie de la formation
CARPENTER BRUT :
Carpenter Brut , je l'avais raté au Hellfest en raison de son heure tardive et au vu du périple de la journée...
Certains se demandent pourquoi un tel groupe dans ce festival. On peut leur accorder.
Mais personnellement j'en retiens une belle découverte, un alliage particulier qui englobe dans un Metal présent mais certes discret, de l'électro en mode tornade d'été et cinématique de qualité sur trame de synthwave Made in France, dont Franck Hueso est à l'origine. Je n'avais prévu que quelques dizaines de minutes pour cette prestation, j'y ai passé tout le concert, assidue, beaucoup plus que ma batterie de téléphone qui m'a lâchée à la fin du 11ème titre. Force est de constater qu'une partie du public a déposé les armes et pris la poudre d'escampette mais de véritables fans sont présents, déterminés à vivre un moment magique, extrêmement immersif, dansant donc festif. La performance se traduit par un jeu de lumière savamment élaboré en syntonie avec la puissance de la musique que chacun des musiciens délivrent avec beaucoup de brio. Pour les tournées, on note la présence de Adrien Grosset (Hacride) à la guitare et Florent Marcadet (Jabberwocky, Klone, Step In Fluid), un trio poitevin qui envoie du puissant et du technique dans un écrin très dynamique et lumineux.
Dirk Verbeuren : " c’est une nouvelle vague musicale intéressante, ce côté cinématique mélangé avec de la musique électronique et du metal. Je trouve cool qu’il ait autant de reconnaissance non seulement en France mais aussi à l’étranger. A Los Angeles, où j’habite, tous ceux qui écoutent de la musique connaissent Carpenter Brut".
Setlist :
Opening Title
01. Straight Outta Hell
02. The Widow Maker
03. Roller Mobster
04. Beware The Beast
05. Day Stalker
06. Night Prowler
07. Disco Zombi Italia
08. Imaginary Fire
09. Monday Hunt
10. Hairspray Hurricane
11. Leather Terror
Pour une véritable découverte ou pour les fans irréductibles, la vidéo suivante propose les 11 premiers titres de la setlist jouée lors de ce festival 2023 par Carpenter Brut.
Clin d'œil : Le nom Carpenter Brut fait référence au réalisateur américain John Carpenter, féru de musique électronique dans ses films.
POUR CONCLURE :
Un excellent moment qui fait prévoir dès à présent dans mon agenda, la 3eme édition du Orange Metalic Festival, évènement qui rentre dans le cadre d'un panel sans commune mesure de manifestations culturelles très diversifiées dans la ville d'Orange ; on note depuis 1970, opéra, Chorégies, variétés françaises (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ...), pop-rock international (The Cure, The Police, Frank Zappa, Trust, Iron Maiden, Within Tentation, Epica, Beast In Black, Hans Zimmer...) l'électro (David Guetta...) et bien d'autres. Aux dernières informations l'édition 2024 devrait se couvrir sur deux jours, ce qui signe l'engouement pour ce festival et l'implication des organisateurs à savoir la ville d'Orange, Adam concerts, Replica Promotion.
Je tiens à remercier tout particulièrement Olivier Garnier de Replica Promotion pour l'invitation à ce magnifique évènement.