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RIAN (rock mélodique/hard rock), Wings (04/08/2023)

Le 10/09/2023

S'il perpétue plus qu'il ne renouvelle, « Wings » trouve les bons chemins, conjugue punch et rondeur, et sa haute tenue qui fait honneur au genre réveillera vos sens mélodiques dès la première écoute. 
Par Ahasverus
Rian band

L'aventure discographique de RIAN commence en 2017 avec « Out Of Darkness », un album aussitôt qualifié « d'AOR policé » par le webzine Music Waves. Cherchant ses influences dans un hard 80's dont Bon Jovi, Dokken, Europe ou Winger firent les beaux jours, Rian est accueilli chaleureusement par les webzines spécialisés, se voyant même sacré « nouvelle étoile scandinave » par Hard Rock 80. Comme il se doit dans ce genre d'exercice, le songwriting est accrocheur, la voix de Richard Andermyr et les guitares mélodiques sont les points forts de la formation suédoise. 
« Twenty Three », un second long format, nous le confirme en 2021 en nous faisant du gringue dès la première piste. On est sur la même recette qu'en 2017, mais la formation s'est étoffée avec l'arrivée d'un second guitariste, Tobias Jakobsson, issu du milieu du death metal. Ca passe crème ! Les critiques francophones en profitent pour confirmer massivement tout le bien qu'elles pensent de la formation de Stockholm.
En 2023 Rian revient avec son troisième album, « Wings ».
Rian wings
Onze pistes, pour un peu moins de cinquante minutes de musique, voila ce que nous propose « Wings »...
Les morceaux ont été écrits entre 2018 et 2020, et la recette, désormais pleinement maîtrisée, décolle à chaque coup.
C'est donc une suite de (très) jolies mélodies rythmées par des guitares tantôt féroces, tantôt charmeuses qui vous accueille. Rian vise l'immédiateté, servi par une voix qui a ce qu'il faut de velours et de puissance et qui se voit parfaitement complétée par les guitares lead et soutenue par une section rythmique qui déploie une belle énergie.

Le rendu est savoureusement mélodique, on tape en plein dans le hard de la seconde moitié des années 80, celui qui avait su rester sur la bonne rive et qui ne s'était pas totalement noyé aux sirènes molles du genou de la FM. On a pensé, nostalgie oblige, à des formations comme XYZ, avec une pointe supplémentaire d'AOR et une inspiration qui ne semble pas prête de s'éteindre. Avec un grand talent les musiciens cisèlent des perles mélodiques (« We Ride », « Dance The Night Away ») agrémentées du solo qui tue servi par palettes entières (« Don't Wait For The Fire », « Look At The Stars »). Polyvalent, Rian sait durcir son propos sans se disperser (« On The Wind », « When You're Gone ») et réussit jusque dans la power ballade qui met les poils (« One In A Million », « The Silence Of Our Dreams »). 

Côté critiques, c'est à nouveau la quine pour un album« bourré de hits » (Metal Integral) et perçu comme « un réservoir de chansons joyeuses, optimistes et cajoleuses » (Metal News) qui constituent « un excellent disque de rock mélodique, respectueux de l'AOR des années 80 » (Rock N Reviews). On ne peut en effet qu'être admiratif devant l'inspiration des Suédois, car même s'il perpétue plus qu'il ne renouvelle, « Wings » trouve les bons chemins, conjugue punch et rondeur, et sa haute tenue qui fait honneur au genre réveillera vos sens mélodiques dès la première écoute.
Cet album de Rian entrera donc dans nos recommandations de l'année. 

ART OF SHOCK (Thrash), Shine Black Light (08/09/2023)

Le 09/09/2023

On pourra débattre, mais enfermer « Shine Black Light » dans la rubrique thrash serait voué à l'échec : Art Of Shock n'hésitera pas à franchir clandestinement les frontières jusqu'à arriver à un résultat personnel qui doit autant à Metallica et Megadeth  qu'au hardcore new yorkais ou à des groupes comme les Red Hot, Faith No More, et peut-être même Queen !
Par Ahasverus

Art of shock
L'histoire d'Art Of Shock commence à Mexico, ville dont sont originaires les frères Geezar. Inspirés par les groupes de thrash et de metal au son desquels ils ont biberonné, Art (guitare, chant) et Adrian (batterie) décident d'aller voir si l'herbe est plus verte aux USA.  Leur chemin les conduit à Los Angeles. Les valises posées, le groupe Art Of Shock (re)constitué, ils enregistrent l'album  « Dark Angeles » (2020). La bio explique : « Étant des outsiders éternels, les Geezar n’en avaient rien à foutre de jouer dans les endroits cool de la ville. » Cependant Art Of Shock décroche une place sur le Vans Warped Tour, un festival mêlant musiques et sports extrêmes. Cette opportunité fait tourner un vent qui leur permet de se faire remarquer et de vendre trois mille CD de leur premier album. La chance ne s'arrête pas là : Art Of Shock va partager la scène avec plusieurs groupes établis (Trivium, Sacred Reich) et ouvrir l'intégralité de la tournée nord-américaine de Sepultura ! « Regarder Sepultura ou Crowbar tous les soirs nous a rendus humbles et plus affamés » se souvient le guitariste et chanteur Art Geezar. Cette expérience convainc le groupe de resserrer et d'intensifier son jeu. S'estimant prêt et plus fort, Art Of Shock, devenu le combo que ses géniteurs ont «  toujours rêvé d’être », revient le 09/09/2023 avec l'album  « Shine Black Light ».
Art of shock artwork
Pour l'artwork, il est fait appel à Travis Smith (Opeth, Nevermore), mais c'est au niveau de la production qu'Art Of Shock crée la surprise en faisant appel au producteur Taylor Young. « Taylor est surtout connu pour ses disques beaucoup plus brutaux et bruyants » explique Adrian, tandis qu'Art complète : « Venant du hardcore, Taylor n'est pas aussi mécanique que la plupart des producteurs de métal dans sa façon d'entendre les choses. » Il précise sa pensée :« Il ne s’agit pas de montage et de perfection avec lui. Il s’agit davantage d’ambiance et de violence, ainsi que d’intensité et d’honnêteté de l’enregistrement. » Le résultat est aussi percutant que virevoltant.

Dès la première piste la touche hardcore s'impose, mais avec suffisamment de pause et de finesse pour venir effleurer la case progressive. On pourra débattre, mais enfermer « Shine Black Light » dans la rubrique thrash serait voué à l'échec : Art Of Shock n'hésitera pas à franchir clandestinement les frontières jusqu'à arriver à un résultat personnel qui doit autant à Metallica et Megadeth  (« Shine Black Light », « Death Stays Silent ») qu'au hardcore new yorkais ou à des groupes comme les Red Hot, Faith No More, et peut-être même Queen (« You Don't Know Me ») !

L'ensemble est mené avec beaucoup de lisibilité par des musiciens dont la créativité n'est entravée par aucune limite technique ou artistique et qui sont capables d'imposer des morceaux aux structures totalement démentes (« You Don't Know Me »).
Un album moins classique et plus personnel musicalement que le premier opus, un pallier dans la carrière du groupe, mais également un opus plus intime et sociétal dans les thématiques qu'il aborde, avec notamment le morceau « Drag Me to Hell » qui prend des allures de ballade mais qui traite de la violence intrafamiliale, très bien mise en images par le clip de Carlos Toro.

Art explique : 
« Drag Me to Hell est très différent de tout ce que nous avons fait dans le passé, tant au niveau des paroles que du son. Au départ, il m'a été difficile de partager cette chanson car elle reflète mon parcours personnel de survie. C'est la capture d'une époque où je me sentais impuissant et en quelque sorte responsable de la violence qui m'était infligée. Cela représente un moment où je ne pouvais pas imaginer un avenir au-delà du cycle sans fin dans lequel j'étais piégé. Cependant, comme beaucoup d'autres, j'ai finalement réalisé que je n'étais pas seul et j'ai découvert la force en moi de réécrire la fin de mon histoire. Malheureusement, des millions de personnes restent piégées dans ce cauchemar. En partageant nos voyages et en faisant preuve de solidarité avec ceux qui souffrent encore, nous pouvons les inciter à trouver leur force intérieure. Nous pouvons changer la fin de l'histoire. Nous sommes des survivants. »
Neuf pistes séduisantes qui démontrent qu'Art Of Shock a trouvé sa voie, slalommant entre thrash, hardcore et metal, brassant de vastes influences pour en faire une synthèse moderne restituée dans un album particulièrement réussi.

ULTRA ZOOK (avant-garde), Auvergnification (05/05/2023)

Le 09/09/2023

Un moment de plaisir partagé au centre d'un univers absurde échafaudé comme un château de cartes.
Par Ahasverus
Après « Epuz » (2012), « » Epuzz » (2013), « Epuzzz » (2014) puis après « L'Album » (2019), Ultra Zook revient avec un nouveau long format intitulé « Auvergnification ».
Ultra zook auvergnification
Ultra Zook, c'est Benjamin Bardiaux, Rémi Faraut et Emmanuel Siachoua,  un trio clavier/basse/batterie qui se retrouve autour de musiques déconstruites et de textes improbables à propos d'un type qui passe l'aspirateur (« L'Aspi ») ou d'un automobiliste qui cherche la bonne sortie sur l'autoroute A75 (« Oui Ben Oui Mais Non »).
De l'aveu même du groupe, le titre, « Auvergnification » est un «  clin d’œil à leurs confrères transatlantiquéens de Red Hot Chili Peppers, rencontrés brièvement en rêve il y a une dizaine d’années par l’un des membres d’Ultra Zook, celui qui tente depuis quelques temps de se démarquer et de faire croire qu’il a de la personnalité en laissant pousser ses cheveux sur sa nuque en visant le mulet. Il y a une chanson sur cet album qui s’appelle justement Rêve avec les Red Hots, que Mattt Konture – qui a dessiné la pochette, merci un million de fois - a transcrit dans un anglais parfait au recto par Red Hot Dream. Les bilingues sauront s’y retrouver. »
Pour que la fête soit complète, Ultra Zook a invité François Arbon à donner du saxo sur « J'ai L'impression Qu'c'est Plus Ca » et à jouer du trombone sur « Georges Gallamus », tandis que Flo Borojevic pose ses percussions sur « L'Aspi ». Blanche et Ilya Faraut font les choeurs sur « Salut ! » et le taulier Johnny Hallyday se fend d'un « Merci beaucoup » sur « Rêve Avec les Red Hots ».
Comme à son habitude, Ultra Zook enchaîne les musiques débridées et les textes incongrus. L'ensemble est manié avec drôlerie et nous immerge dans un moment de plaisir partagé à savourer depuis le centre d'un univers absurde échafaudé comme un château de cartes.
« Auvergnification » se termine par une piste instrumentale. Il a été enregistré et mixé en 2021 par Emmanuel Siachoua, puis masterisé en 2022 par Théophane Bertuit à Polyphone Records.

MARDUK (black metal), Memento Mori (01/09/2023)

Le 03/09/2023

Marduk memento mori 2
Si nous n'avons aucun doute sur la présence de l'inspiration tout au long de ce « Memento Mori » la question reste de savoir si le choix du son est pertinent.

Par Ahasverus
Nouvel album pour Marduk, formation de black metal née en Suède au début des 90's.. Un groupe qui amorçait sa carrière par la provocante et explicite jaquette  de la démo, « Fuck Me Jesus » (1991).
Marduk fuck me jesus
Par la suite, la polémique cristallisait sur un aigle ornant le  « Live In Germania » (1997) qui rappelait le totem nazi. Cette thématique, Marduk en userait et en abuserait dans des titres comme « Night of the Long Knives » ou « The Hangman of Prague »  — traduisez le bourreau de Prague, surnom du général  SS Reinhard Heydrich  — ou encore avec le désormais classique  « Panzer Division Marduk » (1999), certainement l'album le plus fameux des Suédois.
Le groupe de black est donc de retour avec « Memento Mori », son quinzième album studio.
Marduk memento mori
Daniel Rostén (chant) dit à son propos : « Memento Mori est, à la fois, un bond en avant audacieux, un pas de côté calculé et un regard nostalgique en arrière. Cela signifie que nous avons innové sans oublier notre héritage ni le voyage qui nous a amené à ce point. »
Après un tour de chauffe, Marduk lance les hostilités avec « Heart Of Funeral », une seconde piste effrénée, et ne semble nullement disposé à relacher la pression avec un troisième morceau tout aussi furieux (« Blood Of Funeral »). L'album reste en tension quand la vitesse d'exécution se fait plus pesante (« Shovel Beats Sceptre », « Charlatan »). 

L'intro remarquable de « Shovel Beats Sceptre » ne laissera aucun doute sur le songwriting, qui avance au pas cadencé de « Marching Bones » pour  nous mener à la tuerie de « Year Of The Maggot », avec son pont très efficace qui annonce un dixième et dernier morceau.
Si nous n'avons aucun doute sur la présence de l'inspiration tout au long des quarante minutes de ce « Memento Mori » la question reste de savoir si le choix du son est pertinent et si quelque chose de plus massif aurait ou non desservi son propos.
L'album est disponible depuis le 25/08/2023 aux formats suivants : 

  • Ltd. Deluxe Gatefold Ultra Clear-Black Splatter Vinyle avec artwork alernatif (Incl. LP-Booklet, Art-Print & Poster) (limité à 2000 copies)
  • Red Gatefold Vinyle (Limité à 300 copies via Century Media Shop)
  • White Gatefold Vinyle (Limité à 500 copies via Century Media Shop)
  • Golden Gatefold Vinyle (Limité à 500 copies / Disponible chez Levykauppa ÄX, Bengans, Supreme Chaos)
  • Silver Gatefold Vinyle (Limité à 500 copies / Disponible chez  EMP & Nuclear Blast)
  • Black Gatefold Vinyle 
  • CD Mediabook

EDU FALASCHI (métal mélodique), Eldorado (23/08/2023)

Le 31/08/2023

Une pure régalade !
Edu falaschi eldoradoPar Ahasverus
Deuxième volet de la trilogie initiée par Edu Falaschi avec l'album « Vera Cruz », que l'on peut considérer comme le début de sa véritable carrière solo, ce qui ne l'empêche pas d'être accompagné par une brochette de musiciens au talent monstrueux. Une belle revanche pour ce Brésilien qui avait dû quitter Angra pour raisons de santé et qui est à nouveau capable de performer vocalement.
« Eldorado » est donc la seconde partie d'une trilogie aztèque qui permet à Falaschi d'explorer, à travers le prisme du métal mélodique, différents aspects de la musique latine, précoloniale ou moderne, avec des guitares espagnoles en veux-tu en voila mais également par des chants en Espagnol et dans des langues autochtones. Ainsi la songwriter guatémaltèque Sara Curruchich apporte-t-elle sa sensibilité à l'interlude « Q'equ'm », venant renforcer l'impression de richesse culturelle et artistique qui naît à l'écoute de l'album.
En digne successeur de « Vera Cruz », ce second album démarre en mode cinématographique, certains passages pouvant même vous rappeler la manière d'Enio Morricone (« Señores Del Mar »). « El Dorado » entre ensuite dans le vif du sujet avec un très bon développement mélodique qui lorgne vers le grand Helloween. Cette belle pièce de metal entrecoupée de cordes claires rassure tout de suite : « Eldorado » sera à  la hauteur de « Vera Cruz » et des titres comme « Land Ahoy », « Face Of The Storm » ou « Mirror Of Delusion » trouveront leurs dignes successeurs. D'ailleurs, dès qu'arrive « Sacrifice », deuxième morceau du nouvel album, vous sentez tout ce que cette écoute pourra avoir de sympathique.
Après une ballade en quatrième piste, le power mélodique reprend ses droits en nous entraîne vers « Tenochtitlán » (le Mexico précolombien), avec un découpage passionnant et une exécution virtuose qui en fait l'une des pièces-phare de l'album. 

« Eldorado », qui donne son titre à l'album, est la piste la plus longue de l'opus avec ses dix minutes. Encore une fois la technique retient l'attention et la structure du morceau lui donne beaucoup de mouvement.  Les ambiances vont ainsi en une perpétuelle alternance tandis que l'album repart en mode mélodique (« Reign Of Bones »). Une power ballade amène un peu de sérénité (« Suddenly ») puis  « Wings Of Life », deuxième pavé de l'album, remet les gaz jusqu'à ce que la grâce d'un « In Sorrow » nous fasse regretter que ce soit déjà fini.
Disons-le clairement : « Eldorado » est d'un sacré niveau, créatif dans sa conception, magistral dans son exécution. Cependant si le son de l'album est très bon les choeurs semblent légèrement en retrait. Quel dommage ! Un autre traitement, à l'instar de ce qu'a fait l'Italien Winterage sur son album « Nekyia », aurait projeté l'ensemble dans une dimension parfaite. Malgré quoi « Eldorado » se positionne dans la lignée des très grands opus du métal mélodique, peut-être même des classiques, et je pense avant tout aux « Keeper » de Helloween aux côtés desquels il peut aller s'installer le front haut. En conclusion, malgré notre petit caprice à propos des choeurs, on vous affirme que cet album est une pure régalade qui passera haut la main l'épreuve du temps. Décidément ce Edu Falaschi est un grand monsieur !

RICK SPRINGFIELD (rock), Automatic (04/08/2023)

Le 31/08/2023

« Mon objectif était de solides morceaux de trois minutes avec les plus gros refrains que je pouvais trouver. »
Par Ahasverus

Rick Springfield donne une nouvelle preuve de son talent avec un album particulièrement accessible, mélange de rock et de pop, avec une instrumentation d'apparence dépouillée mais finement travaillée. 

Parfois purement pop (« Fake It Til You Make It »), parfois teinté de folk à la Paul Simon (« Come Said The Girl »), de soul (« The Cure For Loneliness »), « Automatic » est plus généralement rock, et c'est massivement un mélange des genres.
Si les compositions de Springfield s'articulent autour des riffs de guitare, ce qu'on remarque ce sont les magnifiques choeurs féminins et les cuivres qui accompagnent ces vingt chansons catchy qui parlent de Dieu, de la mort et du sexe. « C’est essentiellement ce que j’ai écrit sur les dix dernières années, explique l'Australo-Américain. Je suis toujours à la recherche de Dieu, intéressé par le sexe et curieux de la mort. »
L'album s'appelle « Automatic » parce que « les chansons sont sorties d'elles-mêmes », complète l'artiste. « Mon objectif était de solides morceaux de trois minutes avec les plus gros refrains que je pouvais trouver. » De fait, le cahier des charges se voit totalement respecté et les  vingt morceaux bien produits balancent autour de cet axe des trois minutes pour nous garder à leur disposition tout au long des cinquante-huit minutes de l'album.
« Automatic » est disponible depuis le 04 Août 2023. C'est une sortie Songvest Records.
Rick springfield

MAMMOTH WVH (métal hybride), II (04/08/2023)

Le 31/08/2023

Dix morceaux sur lesquels souffle un vent de liberté.
Par Ahasverus
Mammoth 2

Compliqué d'être « le fils de... », surtout quand on fait du Metal et qu'on porte pour nom Van Halen...
Au début c'est un avantage, ça permet de sortir de l'anonymat, ce qui n'est jamais gagné même avec du talent. Mais il faudra rendre la monnaie de sa pièce toute sa vie.
Pourtant, dès qu'il a pu jouer sa propre musique, Wolfgang s'est émancipé dans un style très éloigné de celui de son père, même s'il a fait ses premières armes en tant que bassiste de Van Halen entre 2006 et 2020. D'ailleurs, c'est Aaron Marshall (Intervals) qu'il cite en premier quand on lui demande ses influences pour la guitare, puis, d'une manière plus générale, Foo Fighters, Nine Inch Nails et Tool...
Désormais Wolfgang est en solo. En solo... C'est le cas de le dire ! Ce multi-instrumentiste qui commençait la batterie à l'âge de neuf ans, profitant des bons conseils de Tonton Alex, chante et joue de tous les instruments sur chacune des chansons qu'il a composées.
C'est en 2021 que commence l'aventure, avec un premier album intitulé Mammoth WVH. Il est suffisamment porteur pour lui permettre de faire la première partie de Metallica au Stade de France.
Le second opus est sobrement intitulé « II ». Il sort le 04/08/2023.
Dix morceaux dans la lignée du premier album, mais sur lesquels souffle un vent de liberté. Le succès a débarrassé Wolfgang de ses tensions. Il a gommé les doutes, lui a permis de gagner en efficacité (l'album a été mis en boite en quelques mois là où son prédécesseur trainait durant deux ans et demi) et en expression.


Ce « coup de maître » (BP Arts Media) est globalement bien accueilli par les critiques françaises :  il s'écoute « en boucle » (Music Waves) même s'il aurait pu « sortir un peu plus des sentiers battus » (Maxazine),  d'autant plus facilement que « sa palette créative est monstrueuse » (Rock Ur Life). En affirmant « encore plus fièrement ses influences » (Rolling Stone) il confirme  « que la qualité et le succès du premier n'étaient pas le fruit du hasard » (Hard Force), ce qui pourrait lui permettre de « rejoindre les premières places de vos tops de l’année. » (Sounding Shivers)  
Faisant l'objet d'un large consensus médiatique, « Mammoth WVH II », qui nous a fait penser au festif « New Direction » de Marco Mendoza (2022), devrait donc trouver sans difficulté le chemin du public, et probablement celui de votre oreille, et peut-être même de votre coeur.
Enfin pour conclure sur la thématique familiale, récurrente dans les publications qui concernent WVH, précisons que Patrick Bertinelli, l'oncle maternel de Wolfgang Van Halen joue le solo à la pédale Wah Wah sur le titre « I’m Allright », et que sa mère, l’actrice Valérie Bertinelli, fait une apparition dans le clip de cette chanson.

STITCHED UP HEART (metal) To The Wolves (01/09/2023)

Le 31/08/2023

Plus sombre et plus heavy que son prédécesseur, ses tonalités indus bien appuyées plairont aux amateurs de métal moderne.
Par Ahasverus
Troisième long format pour Stitched Up Heart, formation californienne qui prenait naissance en 2010 autour de sa charismatique chanteuse Alecia Mixi Demner.
Stitched up heart band 2
Les Californiens pratiquent un métal fortement teinté d'éléments industriels. Un EP éponyme signe leur acte de naissance dès 2010. « Escape the Nightmare » (2011) et « Skeleton Key » (2014) suivent aux mêmes formats avant que n'arrive le premier album, « Never Alone » en 2016, une réussite faite de morceaux accrocheurs (« Monster », « Never Alone », « It's So Easy »). 
L'album « Darkness » (2020) s'ouvre sur un featuring du chanteur de Godsmack (« Lost »). On y relève quelques incartades légères, presque pop (« Bones », « Crooked Halo », « My Demon »).
Trois ans plus tard, précisément le 01/09/2023, nous accueillons le nouveau rejeton du groupe américain, un onze pistes intitulé « To The Wolves ».
Stitched up heart
C'est le morceau éponyme qui ouvre « To The Wolves ». Il présente immédiatement un alliage puissance/mélodie très rassurant.

Les rythmiques sont solides et l'aspect industriel est très bien utilisé pour conférer de la modernité aux morceaux. La touche pop pressentie sur « Darkness » semble passée, mais cela n'empêche pas la basse de se la jouer groovy (« Dead Inside »).
Alecia Mixi Demner livre une belle prestation vocale, passant sa voix par tous les états (« Possess Me », « Part Of Me »), bien soutenue par ses compères aux backing vocals.

Des titres comme « Immortal » peuvent développer beaucoup d'agressivité sur un album globalement dense,  plus sombre et heavy que son prédécesseur. Ses tonalités indus bien appuyées plairont aux amateurs de métal actuel.
Comme les deux premiers albums de Stitched Up Heart, « To The Wolves » est une sortie Century Media Records.