STITCHED UP HEART (metal) To The Wolves (01/09/2023)
STITCHED UP HEART (metal) To The Wolves (01/09/2023)
Le 31/08/2023
Plus sombre et plus heavy que son prédécesseur, ses tonalités indus bien appuyées plairont aux amateurs de métal moderne. Par Ahasverus
Troisième long format pour Stitched Up Heart, formation californienne qui prenait naissance en 2010 autour de sa charismatique chanteuse Alecia Mixi Demner.
Les Californiens pratiquent un métal fortement teinté d'éléments industriels. Un EP éponyme signe leur acte de naissance dès 2010. « Escape the Nightmare » (2011) et « Skeleton Key » (2014) suivent aux mêmes formats avant que n'arrive le premier album, « Never Alone » en 2016, une réussite faite de morceaux accrocheurs (« Monster », « Never Alone », « It's So Easy »).
L'album « Darkness » (2020) s'ouvre sur un featuring du chanteur de Godsmack (« Lost »). On y relève quelques incartades légères, presque pop (« Bones », « Crooked Halo », « My Demon »).
Trois ans plus tard, précisément le 01/09/2023, nous accueillons le nouveau rejeton du groupe américain, un onze pistes intitulé « To The Wolves ».
C'est le morceau éponyme qui ouvre « To The Wolves ». Il présente immédiatement un alliage puissance/mélodie très rassurant.
Les rythmiques sont solides et l'aspect industriel est très bien utilisé pour conférer de la modernité aux morceaux. La touche pop pressentie sur « Darkness » semble passée, mais cela n'empêche pas la basse de se la jouer groovy (« Dead Inside »).
Alecia Mixi Demner livre une belle prestation vocale, passant sa voix par tous les états (« Possess Me », « Part Of Me »), bien soutenue par ses compères aux backing vocals.
Des titres comme « Immortal » peuvent développer beaucoup d'agressivité sur un album globalement dense, plus sombre et heavy que son prédécesseur. Ses tonalités indus bien appuyées plairont aux amateurs de métal actuel.
Comme les deux premiers albums de Stitched Up Heart, « To The Wolves » est une sortie Century Media Records.
HORSKHsemble au sommet de sa forme! Le trio qui allie electro, indus et metal, taillé pour le live ne manquera pas d'enflammer de grandes salles pour promouvoir son nouvel album BODY prévu pour le 19 janvier 2024.
Bastien Hennaut : programmation, claviers, chant, guitares (membre de PØGØ ) Briou : batterie Jordan Daverio: guitares, claviers
HORSKH nous proposait son tout premier extrait le 06 avril dernier "Interface", extrait de son futur album BODY , véritable collision entre la violence du metal et le pouvoir accrocheur de l'electro, le tout sur fond de questionnements sur les IA et la dépendance de l'être humain aux technologies numériques.
"Ce titre évoque notre rapport aux interfaces numériques. Smartphones, réseaux sociaux, applications multiples pour chaque action du quotidien, le narrateur/chanteur se met ici à la place d’une intelligence artificielle qui parle à l’humain. Cette I.A tente de l’apprivoiser avec des notifications en le déculpabilisant etc. Comme généralement dans les lyrics d'HORSKH, le sens est ouvert. L'aspect futuriste est accentué par l'univers très dark du clip et l'utilisation d'éléments 3D." (HORSKH)
Courant mai, le 24 pour être plus précise, la formation diffusait un second extrait "Tension" confirmant toujours cette collision entre la violence du metal au pouvoir accrocheur de l'electro sur de solides textures sonores. Un titre court et énergique dont le clip n'est pas sans rappeler Twin Peaks et l'univers de David Lynch.
"Tension" évoque une recherche d'équilibre entre différentes forces, différents états parfois opposés. Musicalement, c'est une version sous amphétamine d'un Nirvana passé à la sauce industrielle. Le morceau est marqué par une alternance entre des refrains très violents et des couplets mélodiques avec des textures électroniques et planantes. Il y a aussi cette idée de chercher à avancer face à un monde et des éléments en perpétuel changement, fait d’embuches et de contradictions. Il parle donc de sensations, de ressentis sans être linéaire ou même binaire dans l'approche de l'écriture. On pourrait comparer les paroles à l'univers de David Lynch, avec des images qui se suivent et qui semblent parfois absurdes, ou tout droit sorties d'un rêve." (HORSKH)
"Body Building" est le troisième single que HORSKH offre à nos esgourdes ce 13 octobre, précisant qu'il s'agit d'un titre plus électro que ses deux prédécesseurs avec une énergie explosive et une mélodie entêtante. Le tout sur fonds de mutations des matières et des corps.
"Ce morceau évoque un corps en construction qui tente des choses, qui essaie de se surpasser. Il renvoie aux étapes pour se construire soit même mentalement et physiquement, modifier son apparence, ses habitudes, ses envies et certaines fois contre les idées reçues, la société, sa famille etc.
Bien sûr, il est question du muscle et de l'apparence, qui est au cœur de notre époque, notamment dû à l'importance des réseaux sociaux et à l'image qu'on y renvoie. Mais il y a aussi l'idée de transition entre différents états. "Body Building" évoque donc la vie, son maintien et ses mutations." (HORSKH)
Très proche au niveau du son d'un Carpenter Brut dont il a fait la première partie, HORSKH délivre des ambiances très personnelles affirmant son identité et son talent à la fois sur sillons et sur planches, en d'autres termes à la fois en studio et en live.
Une formule italienne aussi séduisante à l'écoute qu'elle est épicée à l'image.
OCTO CRURA, le groupe aux deux frontwomen
Octo Crura est un nouveau venu sur la scène du métal italien. Il se distingue d'abord par une esthétique soignée et par la présence au sein du quintette de deux chanteuses, Katlin Dim et Van Is.
Musicalement, ses points de repères sont Jinjer, Arch Enemy, Butcher Babies et Infected Rain.
Début 2022, il donne un aperçu de son univers avec le single-clip « Sangre De Dios ».
Il revient le 29/04/2022 via le label allemand darkTunes avec un album complet...
« Tagmata »
« Tagmata » est un huit pistes de trente-et-une minutes.
Empruntant tout à la fois au rock, à l'indus, à l'électro (« Crimea »), au tribal (« Spirit Whole »), et dans une moindre mesure à l'univers pop (« I. C. B. (Bad) ») le métal est son fil rouge (d'un rouge-sang, bien sûr). Il est porté par des riffs heavy qui viennent faire exploser les mélodies.
Le chant à deux voix, l'une légère (Katlin Dim), l'autre médium, agressive et groovy (Van Is), est parfaitement exploité et complémentaire. Il multiplie les combinaisons à la manière des soeurs Debray (The SoapGirls), tandis que les chanteuses s'appuient ou se relaient au lead.
Ici cependant, les growls de Katlin Dim donnent du corps à l'ensemble et lui apportent sa note extrême. Il est d'ailleurs remarquable qu'elle amène en même temps cette nuance pop quand sa voix claire prend le chant principal.
Le son restitue parfaitement la volonté de puissance d'Octo Crura.
Katlin Dim
Avec « Tagmata », Octo Crura réussit un saut dans le grand bain depuis le plongeoir de cinq mètres. Le visuel est excellent, la musique est agressive, la maîtrise est évidente aux instruments comme au chant, l'inspiration autorise des compositions tous azimuts et le groupe, s'il a trouvé déjà sa signature, ne s'enferme pas, loin s'en faut, dans un genre, s'ouvrant grand les perspectives.
La durée de la galette est parfaite pour conserver l'énergie de la première à la dernière note. Ainsi, côté Octo Crura, le taf est fait, du packaging au contenu. Le reste ne dépend que de votre curiosité, et on ne saurait que vous conseiller de vous laisser tenter par cette formule italienne, aussi séduisante à l'écoute qu'elle est épicée à l'image !