- Accueil
- Nos articles
Nos articles
CRAZY MOUSS’ / LES REPLIQUANTS / REBOOT Par Pépé Stak@TTo Alfortville, le 20/01/2024
Le 29/01/2024
Comme chaque année le CREA Jean Macé à Alfortville (94) organise sa soirée Concert Rock. Pour 2024 la date a été avancée au samedi 20 janvier.
Ce soir, ce sont trois formations qui vont fouler les planches de la scène de la « Pyramide » comme la surnomme familièrement les habitués : les CRAZY MOUSS’ (l’atelier Rock du CREA, coaché par Jonathan Baron),
LES REPLIQUANTS le méga groupe de reprises, et la tête d’affiche les REBOOT avec leur rock alternatif et engagé.
CRAZY MOUSS’
Crédit photo Nicolas Dutaut (Reboot)
Pour cette formation de « jeune padawans », pour la quasi-majorité des quinquas confirmés (Pascal « Papy » le bassiste, PiTT rythmique & chant, et Yves le soliste, sauf Hell’der le batteur encore en sursis), c’est le baptême du feu et également leur tout premier concert à domicile.
Ce quartet formé il y a un peu plus d’un an au CREA, nous propose ce soir un menu de trois reprises et quatre compositions dans un style pop rock et rock énervé.
Le set commence avec deux titres joués à la douze cordes, « Borderline », qui se veut un hommage au grand Calvin Russell, et « The night is calling » la sublissime ballade, reprise des Lords Of The New Church.
Les titres suivants se feront avec une configuration 100% électrique (sur des Fender, Strat’ et Télé) avec « Des lendemains », un morceau rock écrit et composé en 1992 qui est un cliché précis de l’actualité du début des ’90 (la chute du mur de Berlin, les conflits en Yougoslavie), puis le titre phare du groupe « Des bières » (ça ne s’invente pas !) qui a été dédicacé par PiTT à François, chanteur et musicien des Garçons Bouchers / Pigalle, disparu l’année dernière, « Nous sommes Crazy » avec son intro à la Trust, « Fils de personne » la reprise du défunt taulier Johnny, sauce Yarold Poupaud, et enfin le dessert avec l’explosif « Instant de vie » des Callbox.
C’est un mini-concert sans prétention aucune qui nous a été livré ce soir par les CRAZY MOUSS’, mais dont les prises de risques ont permis (en plus des reprises originales) de nous faire découvrir l’univers de ce « jeune groupe », à savoir « du rock, des watts … et de la bière ». Encore beaucoup de travail à fournir pour arriver à un niveau correct, mais ces quatre lascars sont motivés et nous ont promis de nouveaux morceaux, à découvrir lors de prochains concerts (dont un « Sainte Binouze », leur Sainte Patronne, qui devrait enflammer le public !).
LES REPLIQUANTS
Crédit photo Les Répliquants
Après un rapide changement de plateau c’est au tour des REPLIQUANTS de nous donner une bonne leçon de rock avec ses reprises « copies conformes aux originales », pop, rock, hard et même rap !
Sur scène, ces « 7 @ndroïdes », pour reprendre la formule consacrée par Blade Runner, sont trois guitaristes (Jérôme, Didier, et Nicolas, de sacrés pistoléros !), un bassiste (Cyrille avec une très belle basse Gibson SG, oui je tiens à le préciser !), un batteur, une chanteuse (la talentueuse Nathaly) et un chanteur (le ténébreux Vincent), vont nous proposer dans cette deuxième partie de soirée un éventail assez large de morceaux de leur répertoire.
C’est sur « Time is running out » des Muse que le show démarre. C’est clair, net et précis et ça envoie du lourd dès le premier morceau ! Puis « Pretty Fly » des The Offsprings avec son riff immédiatement identifiable par les fans, le cultissime « Zombie » des Cranberries dont le chant de Nathaly a carrément charmé certains spectateurs, (si-si j’en fais partie !), une spéciale dédicace pour Abdellah l’organisateur de la soirée (dont c’est un des morceaux préférés) avec le bondissant « London calling » des Clash et enfin « Bitter end » des Placebo pour conclure cette première salve. Le soufflet n’aura pas le temps de retomber avec « Song two » des Blur, le bouillonnant « Just a girl » des No Doubt (en fermant les yeux on a presque l’impression que c’est miss Gwen Stefani qui se trouve sur scène, l’illusion est parfaite !). Le morceau suivant permet à son chanteur de nous prouver tout son talent avec un titre assez surprenant puisqu’il s’agit de l’emblématique « Lose yourself » du rappeur Eminem qui lui a valu un Oscar avec son film « 8 Miles », et hop, pour Vincent ce sera un stand-up de la foule bluffée !
L’intro en palm-mute permettra de lancer le titre suivant dont certains reconnaitront assurément l’ambiance sonore du clip promotionnel du parfum « J’adore », ça tombe bien car nous aussi on l’adore le « Heavy cross » de Gossip ! S’enchaîneront ensuite « Are you gonna be my girl » des Jet, « Who knew » de P!nk, le cultissime « Born to be wild » des Steppenwolf qui lâchera enfin la bride à nos trois fougueux gratteux pour lancer leurs solos endiablés ! Puis le titre de la consécration pour son chanteur M, « Je dis aime », avant de conclure leur show par « Tostaky » des Noir Des’ et le tonitruant « Palabra mi amor » des Shaka Ponk !
De sacrés performers que ces REPLIQUANTS ! Merci à eux pour cette avalanche de hits exécutés avec brio !
REBOOT
Crédit photo Marion Cascarino
Après un dernier changement de plateau c’est au tour des REBOOT de faire leur entrée sur scène.
C’est sur une intro sous forme de bande son lancinante, qui monte progressivement en intensité, que REBOOT fait son entrée avec « La vallée », troisième titre de leur EP « Le voile se déchire ».
Le morceau démarre sur un gros riff de Nicolas le guitariste et leader du groupe, la ligne de basse du nouveau bassiste Axel est surpuissante et bien appuyée par un redoutable beat de batterie de Chris. La voix de Kourros chaude et rauque (chanteur que j’ai enfin le plaisir d’entendre ce soir en condition live après l’avoir découvert avec INCRY), apporte cette incroyable énergie nécessaire au morceau. A noter, le sublissime pont en son clair, avant le final du morceau. Et c’est sur un nouveau riff d’intro acéré et bien plus corrosif que sur le précédent titre que s’enchaine « Dans tes mains ». La ligne de basse est lourde, précise et bien mise en avant dans le mix, la batterie de Chris aérienne et terriblement groovy, la ligne de chant toujours aussi envoutante est ici remarquablement doublée par les choeurs d’Axel. Le timbre de voix de Kourros, et sa verve, proche d’un Bernie Bonvoisin,
transpire la hargne et l’énergie dans ce morceau qui évoque les relations toxiques dont nous devons nous affranchir.
Nous avons droit ensuite à l’énergique « Levons nos verres ». Ici encore la ligne de basse « bien appuyée » que l’on retrouve tout au long du morceau rappelle ce malaise hypnotique et cette désorientation sensorielle que la majorité d’entre nous avons ressentis lors de la crise du COVID. Ce titre a été composé lors de cette pandémie. « Ma relève » débute par une intro guitare en son clair, et un staccato exécuté tout en finesse, l’alternance de passages calmes et plus énergiques font de ce titre un petit bijou sur scène.
Le prochain titre est une reprise de … la grande Zazie, « Je suis un homme », morceau sublimé par un son beaucoup plus métal (mention spéciale au solo de Nico !), une batterie bien plus lourde que sur le morceau original de la « Baronne », et par la puissance vocale de Kourros ! Un titre qui s’intègre parfaitement à l’univers des REBOOT. C’est ensuite sur un nouveau sample de « punchlines » de l’astrophysicien et militant écologiste Aurélien Barreau, que démarre le très engagé « Un monde à reconquérir ». La rythmique est alternée entre phase de sommeil et réveil brutal, les riffs de guitare sont abrasifs comme une déforestation sauvage. REBOOT nous pose ici clairement la question : « Qu’attendons-nous pour nous réveiller ? ». « Mantra » avec ses licks en legato, et son vibrant solo vient conclure cette incroyable prestation du groupe, car oui, leur jeu de scène est bien rodé, tout est millimétré dans ce show (gestion des sons grâce au MIDI et à l’utilisation de pédaliers Neural DSP Quad Cortex), mais c’est surtout la générosité des musiciens et leur interaction avec le public qui est à souligner ! Ce nouveau line-up (Axel Thomas à la basse, Chris Agat à la batterie) est en parfaite osmose, et pour les fans dont je fais partie, j’ai hâte d’entendre les nouvelles compositions. Voilà, nous avons encore passé cette année une excellente soirée, merci aux CRAZY MOUSS’ (et à Jonathan Baron), aux REPLIQUANTS, aux REBOOT, au CREA (Anne-Garance la Directrice, Fabrice du bureau de l’Association et Greta), ainsi qu’à son organisateur Abdellah qui a également assuré la régie lumières, mais surtout à Pascal « Skwal » l’ingé son de la soirée !
Voilà, je vous dis à l’année prochaine, et vous rends l’antenne pour ce soir, je vais rapidement me diriger de ce pas vers le « Bar », afin de partager quelques mousses avec les musiciens …
SAXON - Hell, Fire And Damnation -Nouvel album (19/01/2024)
Le 28/01/2024
Un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel.
Par Dam'Aël
Si la formation est passée par divers patronymes au cours de ses premières années d'existence notamment Son of a Bitch, celle qui a donné et gardé son nom depuis 46 ans n'a pas dérogé à son Hard/Heavy identifiable dès les premières touches musicales. Et si leur nom aurait pu faire penser aux novices de l'époque qu'il s'agissait d'un groupe d'origine allemande, il n'en était rien.
Un peu d'histoire en un raccourci très réduit : Les Saxons étaient un ancien peuple germanique qui vivait au nord-ouest de l'Allemagne actuelle. Vers 450, certains d'entre eux envahirent l'Angleterre du sud-est (Essex), du sud (Sussex) et de l'ouest (Wessex). Non rien avoir avoir avec un quelconque programme jouissif (je vous ai vus venir). Dès lors, c'est la raison pour laquelle les habitants de l'Angleterre ont été appelés les Anglo-Saxons.
Le groupe est alors devenu l'un des groupes de Metal considéré comme l'un des piliers de la NEW WAVE OF BRITISH HEAVY METAL (NWOBHM), au côté de légendes telles que IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, WHITESNAKE, TYGERS OF THE PAN TANG (qui sera présent au South Troopers le 16 novembre prochain - Les-Pennes-Mirabeau - Jas Rod - France), VENOM, GIRLSCHOOL, pour ne citer qu'eux et surtout sans oublier DIAMOND HEAD puisque BRIAN TADLER (fondateur de Diamond Head) remplace dorénavant PAUL QUINN (co-fondateur de SAXON en 1975) épuisé par de longues années de tournées incessantes à travers le monde entier.
“Après avoir longuement réfléchi, notre grand ami et compagnon de bataille Paul Quinn a décidé de se retirer des tournées avec Saxon. Après de nombreuses années sur la route, avec le stress et la fatigue qui accompagnent les longues tournées, Paul ne veut pas que ses performances en pâtissent et qu’il déçoive ses compagnons de groupe et ses fans. Paul continuera d'enregistrer avec le groupe et il est possible qu'il participe à certains shows spéciaux à l'avenir.” (Biff Byford)
La formation se constitue dorénavant de l'indétrônable Biff BYFORD au chant devenant le seul membre d'origine et fondateur de SAXON, Nigel Glockler à la batterie, Doug Scarratt et Brian Tatler aux guitares ainsi que de Nibbs Carter à la basse. Le choix de Brian revient à Biff qui avait en tête et en toute première intention fait ce choix respectant sa volonté d'intégrer un bipède talentueux ayant foulé les années et ses scènes 80 de ses propres pieds. Bryan répondait à ses critères. Je tiens cette information d'une interview donnée par Biff et Brian eux-mêmes. J'ai par contre, pu lire par ailleurs que Biff " avait aussi pensé à Phil Campbell, ex-Motörhead, pour jouer de la six-cordes"...
Line-up :
Peter "Biff" Byford – chant
Nigel Glockler – batterie
Doug Scarratt – guitare
Brian Tatler – guitare
Nibbs Carter – basse
(Paul Quinn ex-membre mais toujours considéré plus ou moins comme faisant partie de la formation)
Membres précédents :
Paul Quinn - Guitare
Jörg Michael - Batterie et percussions
Fritz Randow - Batterie et percussions
Graham Oliver - Guitare
Paul Johnson Basse
Steve Dawson - Basse
Nigel Durham - Batterie
Pete Gill - Batterie
On rappelle que Biff Byford adore l'Histoire et s'en nourrit principalement par de nombreuses lectures. Il y puise l'inspiration et la nature de ses textes, à l'instar de Maiden, sur nombre de titres. Les paroles y sont sérieuses et respectueuses, rendant justice à cette Histoire, en tentant au maximum d'y intégrer les rimes pour flirter avec une certaine poésie.
« J’ai passé le plus clair de ma vie à lire à propos de l’histoire. Elle est partout. Même si tu ne réalises pas que quelque chose fait partie de l’histoire, c’est le cas. » (Biff)
Les fans de Heavy et plus particulièrement ceux de SAXON connaissent la longue et prolifique discographie des Anglais et leur capacité à rester fidèle à une certaine marque de fabrique : assez peu de crossover, d'aventures dans l'expérimentation ou d'explorations dans la folie créative déjantée et rocambolesque ; non une patte assez habituelle d'un Heavy traditionnel qui ravit les incompressibles et indétrônables amateurs du genre 80's Old School juste supportant une certaine modération temporelle avec des productions qui savent évoluer tendrement avec son temps. Quand vous aimez la madeleine, peu de chance de vouloir la voir revisiter en mode 3.0.
Et le temps ils peuvent en parler! Près d'une demi-décennie à façonner leur musique.
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre.
Près d'une demi-décennie à façonner leur musique, en effet avec des heures de gloires et des classements enviés. En bref :
Saxon avait huit albums dans le Top 40 britannique dans les années 1980, dont quatre albums dans le Top 10 britannique et deux albums dans le Top 5 :
"Wheels of Steel"- 1980 - s'est classé n°5 au Royaume-Uni pendant six mois
"Denim and Leather" - 1981 - dont la chanson titre est considérée comme un hymne métal, que "Princess of the Night", "Never Surrender" et "And the Bands Played On", prennent place dans le Top 20 britannique.
l'album live "The Eagle Has Landed" de 1982 se classe n°5 au Royaume-Uni, avec une prestation au festival Monsters Of Rock en 1982, devenant ainsi le premier groupe à y apparaître deux fois.
"Power & the Glory" de 1983 est devenu l'album le plus vendu du groupe dans le monde à ce jour avec la pochette de l'album du réalisateur hollywoodien Ridley Scott.
Et c'est sans compter les nombreux singles dans le UK Singles Chart et un succès manifeste dans toute l'Europe ainsi qu'aux États-Unis et même au Japon. Saxon et a vendu plus de treize millions d'albums dans le monde pendant ces années glorieuses 80's.
Ils l'ont exploité le temps mais le temps ne les pas exploités au point de les plaquer au sol et de les terrasser. Non SAXON n'est pas mort!!! . Et cette nouvelle galette en est la preuve vivante. Dix titres sont proposés sur Hell, Fire And Damnation sorti le 10 janvier dernier sur Silver Lining Music pour environ 45 minutes d'écoute
L'ALBUM
Liste des titres :
1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10. Super Charger
The Prophecy attaque direct en mode très cinématographique sur une voix sépulcrale terrifiante, grave et caverneuse, grognée par l'acteur Brian Blessed ouvrant sur le titre éponyme de l'album Hell, Fire And Damnation qui dès lors prend toute sa dimension et annonce la couleur de l'album ; une véritable palette Heavy fringante, puissante, légitime et certainement pas décevante.
Heavy tu dis, Heavy on vit ! J'avance sans trop prendre de risques que le refrain de ce titre éponyme sera repris haut et fort bras tendu vers le ciel et reconnaissance tournée vers le quintet de ce moment magnifié en live ! Et on ne rate pas cette magnifique envolée finale qui signe l'empreinte de ces années maîtresses. A savoir que la chanson est née d'un riff de Brian largement inclus dans la conception de ce nouvel album et sublimée de surcroît par le travail de production de l’ingénieur du son ANDY SNEAP, avec cet écho adroitement placé sur HELL, HELL. Ce titre fait référence à une injure "Hell, fire, and damnation, what’s tha’ been doing now?!" que proclamait le père de Biff "quand petit, je faisais n’importe quoi ou que j’écrivais des trucs sur la table de la cuisine". Un titre à la fois speed et aux variations bien sélectionnées.
Madame Guillotine reprend l'histoire de l'exécution de Marie-Antoinette pendant la Révolution française sur un instrumental à la fois accrocheur et mélodique. L'introduction s'ouvre sur des lignes de basse bien saisies et des guitares aigues et intenses, une formule qui fait un bien fou à nos oreilles. En mode plus mid-tempo, la voix de Biff se veut légèrement rauque et mélodieuse tout en poussant une puissance parfaitement maîtrisée. Très rythmé, ce titre est fédérateur et s'ouvre à chanter tous en chœur.
"Fire and Steel" bien plus brutal et très rapide à l'effet ravageur mettra le feu dans le pit. Le solo produit légèrement en écho et discrètement en retrait pour lui donner de la profondeur est particulièrement excellent. Brian a avoué à la presse, avoir dû travailler certains passages très rapides pour lui. Travail accompli! Il s'agit de l'un de mes titres coup de cœur de cet album.
Evocateur d'un tableau électrique qui grille, c'est sur des notes électro que s'invite sur la piste 5 "There’s Something In Roswell" dont le songwriting est toujours aussi mélodique malgré la voix rageuse de Biff qui tient parfaitement ses notes les plus hautes. Non Mr Byford n'a pas perdu de sa superbe et garde le coffre nécessaire pour donner l'explosion suffisante à des titres rapides, puissant voire violents (avec modération). Personnellement, je me vois hurler au volant de ma voiture le "Roswell" entêtant et surtout addictif de ses paroles .
A l'instar de "Fire and Steel", "Kubla Khan And The Merchant Of Venice" rejoint la horde du Speeding Metal, sur la voie de la rapidité et de l'énergie bien loin d'évoquer le côté soyeux de l'Histoire notamment celle de la Silk Road, loin d'être tendre et très calme... Ce mur de guitares puissantes et gigantesques érige l'édifice des deux six-cordistes et traduit l'alchimie qui s'est opérée entre eux depuis ces quelques mois à travailler ensemble. Episode plus moderne qui ravive quelques bons et excitants souvenirs de l'adolescence de beaucoup, c'est celui des radios pirates non soumises à la juridiction anglaise et qui ont fait naître pléthore de passions et générer une salve conséquente de futurs musiciens.
"Pirates Of The Airwaves" s'introduit sur les ondes avec des paroles brouillées et le hurlement de Brian Blessed "Saxon's Alive" (à 5 secondes) et presque inaudibles que les riffs de guitare viennent supplanter avec élégance. Et oui, vous allez danser devant votre transistor d'époque! Et sans devoir vous cacher sous la couette afin d'éviter l'interdit parental.
Ça pète et ça claque fort sur "1066", avec des riffs de guitare qui dégomme en rafales la piste 8 traitant de la Bataille d'Hastings, événement décisif de la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, contre les forces armées d'Harold Godwinson, le dernier roi anglo-saxon.
Duo ou duel guitaristique, à vous de voir cependant Biff, lui, ne baisse pas la garde et s'attaque avec puissance sur "Witches Of Salem" au sujet dramatique du procès et de l'exécution d'un certain nombre de personnes en Amérique du Nord fin du XVII ème siècle, des femmes principalement (mais aussi quelques hommes) accusées de sorcellerie.
L'album se clôture avec une pile électrique "Super Charger" qui envoie watts, énergie, vocaux costauds qui casseraient toute torpeur et headbanging ravageurs qui vont fracturer quelques vertèbres et mettre à mal nombre de cervicales. Encore un coup de cœur parmi les 10 pistes de cet excellent album fidèle à l'empreinte de Saxon et à sa vision du Heavy traditionnel.
Notre avis :
Hell Fire And Damnation met en avant un SAXON possédé ! Possédé d'énergie, toujours aussi investi par son art qu'il valide encore royalement à près de cinquante ans de compositions, à coup d'une cinquantaine de productions studio, Live et compilations confondues. Saxon's alive! Evidemment ! Le changement de guitariste n'est pas venu affecter l'équilibre des Anglais, bien au contraire ; le duo Doug/Tatler fonctionne à merveille dans une alchimie qui pourrait en faire rougir plus d'un. Rempli d'inspiration, de puissance, avec étonnamment de la poésie en rimes, des sujets historiques plus ou moins connus par nombre d'entre nous, cette galette n'est absolument pas la énième production qu'il faille sortir pour de mauvaises raisons ou d'aspect égotique. Elle révèle un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel façonné depuis toujours par les Anglais qui s'enorgueillit de déposer leur marque de fabrique sans vraiment déroger à leur cahier des charges depuis 1975.
La production, le mixage et le mastering sont réalisés par Andy SNEAP (Judas Priest, Exodus, Accept and Priest guitarist) avec un parfait équilibre pour saisir chaque instrument, chaque note vocale avec clarté et une certaine modernité, sans désintégrer l'approche old school de l'instrumental. Une galette comme je les aime, sans compression dévastatrice.
L'artwork a été réalisé par Peter SALLAI et un certain nombre de versions sont à notre disposition pour satisfaire toutes les envies y compris celles des collectionneurs invétérés à savoir CD, Vinyles, Cassettes et en Digitale.
LES LIENS :
http://www.facebook.com/SaxonOfficial/
http://www.instagram.com/saxon.official
http://www.twitter.com/SaxonOfficial
http://www.youtube.com/PlanetSaxon
RAVENSTINE (hard heavy), 2024 (12/01/2024)
Le 27/01/2024
Ravenstine s'oriente vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder la longe.
Par Ahasverus
Ravenstine est né pendant la pandémie et son premier album, un dix pistes, sort en mars 2023.
Ce premier long format est assez hard australien dans ses rythmiques (« Ravenstine », « Lady Luck ») et le chanteur a un timbre proche de Bruce Dickinson (« Freedom Day »). En bonne logique, l'opus oscille donc entre AC/DC et Iron Maiden. Il laisse cependant percer sa personnalité avec des lignes mélodiques inattendues (l'incongru « Still Alive ») et des pointes FM (« Raise Your Head »).
D'un intérêt inégal, il constitue néanmoins une carte de visite qui se remarque.
Deux des dix pistes sont des reprises (« I Don't Know » d'Ozzy Osbourne et « Run Like Hell » de Pink Floyd) très bien exécutées mais sans grand attrait, si ce n'est qu'elles prolongent la durée d'une galette qui s'essoufle.
Ravenstine montre pourtant des qualités techniques et un potentiel qui ne demandent qu'à s'exprimer dans un songwriting plus constant.
C'est heureusement chose faite avec « 2024 », le deuxième album de la formation germano-irlando-croate.
Le ton est donné avec une ligne de basse qui fait penser à un jingle publicitaire (« Black Is The Brightest Color »), sur laquelle vient se placer un chant très proche de celui de Bruce Dickinson. Cette impression perdure sur « Easy Come Easy Go », un morceau proche du répertoire du chanteur de Maiden en solo, dont l'influence plane sur cet album sans lui faire de l'ombre. Une tendance confirmée par des morceaux tels que « Killing Spree » et « A Long Way Home ».
En suivant, les arpèges de « Fly Eagle Fly » maintiennent la prestation à un bon niveau avec un morceau de rock mélodique caressant. La ballade « When I'm Dead And Gone » propose de belles lignes de guitare lead tandis que « In the Light » s'oriente vers la FM avec un pont à la Maiden. Autre ballade, « Signs by the Roadside » s'aventure vers un chant un peu plus haut. Mais cette fois Ravenstine a pris ses marques et ne fait plus de faux pas.
En bonus une reprise du titre « Freedom Day », troisième piste du premier album de Ravenstine, affirme son potentiel live. Elle aurait pu figurer sur le « Senjutsu » de la bande à Steve Harris.
Au résultat il semble que Ravenstine se soit orienté vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder de la longe. Le songwriting tient remarquablement la distance et l'interprétation vocale relève souvent de la performance. L'album regorge de qualités, multiplie les pistes sans nous perdre, dispensant du hard, du heavy et du rock mélodique avec bien plus d'assurance que sur l'album éponyme. « 2024 » est une avancée pour la jeune formation qui trouve le bon équilibre dans ce deuxième essai. Nous n'hésiterons pas à recommander cet album qui saura s'imposer sur vos lecteurs et peut-être même y tourner en boucle.
THE GEMS (heavy metal), Phoenix (26/01/2024)
Le 17/01/2024
Viva Guernica ! The Gems propose un album de hard/heavy d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé, groovy.
Par Ahasverus
Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson sont The Gems, un nom de groupe monté avec les initiales de leurs prénoms.
(de gauche à droite Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson - Photographie Mikael Hulten - Magic Dragon Productions)
The Gems naît en février 2022, lorsque Filippa Nässil, fondatrice et guitariste de ThunderMother, décide de se passer des services de Guernica Mancini.
Mal lui en prend ! La Suédoise perd alors 75% de ses effectifs, Mona (basse) et Emlee (batterie) faisant bloc autour de la chanteuse.
Le trio ne tarde pas à rebondir et annonce rapidement la création de The Gems et la mise en chantier d'un long format.
Il sera fort justement intitulé « Phoenix » et il est annoncé pour le 29/01/2024.
Sa pochette a été réalisée par Giorgia Carteri (Soilwork), une ex-guitariste de ThunderMother !
Yhe Gems présentait son album ainsi :
« Phoenix marque le début, l'ascension de The Gems. Cet album vous emmène dans un voyage à travers l'une de nos périodes les plus difficiles. A travers ce processus créatif, nous avons été capables de creuser profondément et de nous débarrasser d'un gros bagage émotionnel, et de trouver à nouveau le bonheur dans la musique. La liberté retrouvée de notre groupe transparaît sur cet album. Nous ne pourrions pas être plus fières de ce que nous avons accompli, et de la véritable communauté rock’n’roll que nous avons construite au cours de ces quelques mois d'existence. Phoenix est l'album parfait pour tous ceux qui traversent une période difficile, qui se font couper l'herbe sous le pied et qui trouvent la force de se reconstruire. Vous y trouverez toute la gamme des émotions, produite d'une main de maître par notre cher ami Johan Randén, avec qui nous avons également écrit certaines chansons. Nous espérons que les gens aimeront Phoenix et qu'ils apprécieront la chevauchée épique dans laquelle cet album les emmènera. »
Une intro acoustique inhabituelle et sympa nous accueille (« Aurora »), le temps pour nos Suédoises de brancher les guitares et de mettre le feu aux poudres avec « Queens ».
The Gems balance un hard/heavy dont les racines plongent jusqu'au blues, lorgnant jusqu'au psychédélique avec des titres comme « Send Me To The Wolves ».
« La chanson Send Me To The Wolves parle de surmonter les épreuves et de se battre, expliquait The Gems, de ne pas laisser les tyrans contrôler l'histoire. Ce titre encourageant est le mélange parfait entre les vibrations groovy du rock des années 70 et notre son moderne. C'est aussi la première chanson que nous avons écrite ensemble pour The Gems, et nous l'aimons tellement ! »
Le jeu de Mona « Demona » Lindgren, qui cumule les postes de guitariste et de bassiste, est savoureux, plein de feeling (« Domino », « Force Of Nature »). Emlee Johansson n'est pas en reste avec un rendu très groovy sur le titre « Running ».
Le groove reste de mise même quand le trio met le pied au plancher (« Force Of Nature »), avec toujours du soin dans le son et les voix ( « Ease Your Pain »), et Guernica Mancini se montre à la hauteur de sa réputation, brillant de ious ses feux sur les couplets de « Undiscovered Paths ».
« Ce titre se distingue des autres chansons de notre album, assurait The Gems. Il est plus vulnérable, très mélancolique, mais plein d’espoir. Un sentiment profond, l’impression que tout va bien se passer lorsque vous vous sentez à la croisée des chemins et que tout n'est pas clair. Il nous rappelle qu'il y a toujours une lumière au bout du tunnel. C'est de loin le morceau le plus moderne de notre album et nous l'adorons ! »
Côté heavy, un morceau comme « P.S.Y.C.H.O » mettra tout le monde d'accord. Le groupe avait mis cette chanson en avant dans un clip déjanté.
« P.S.Y.C.H.O. est un morceau amusant, au rythme rapide, et pour faire la fête, disait The Gems, avec un refrain qui vous rendra fou de la plus belle des manières. Nous sommes tous amenés à rencontrer des vampires énergiques, alors pourquoi ne pas porter un toast en leur honneur ? »
L'excellence d'un morceau tel que « Fruits Of My Labor » fait penser à la complémentarité d'un duo tel que Slash/Axl Rose.
L'album se termine par une version acoustique magnifiquement épurée du morceau « Like A Phoenix » sur lequel la voix puissante de Guernica est accompagnée par la guitare acoustique du producteur de l'album, Johan Randén.
A noter également que la ballade « Ease Your Pain » est introduite par le violon de Maria Jern sur l'intermède « Maria's Song ».
Si vous aimez le hard/heavy vous êtes à la bonne porte. « Phoenix » est bien balancé, il ne lui manque rien. On savait ce qu'on pouvait attendre de ces Suédoises ; Viva Guernica ! The Gems ne déçoit pas, proposant un album d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé et groovy.
« Phoenix » a été masterisé par Plec Johannsons (Soilwork, Firewind). Il sera disponible le 26/01/2024 via Napalm Records dans les formats suivants :
> 1 CD digisleeve
> 1 vinyle noir
> 1 vinyle violet
> 1 vinyle bleu
> Coffret deluxe : 1 vinyle orange et rouge marbré, un disque de feutrine, un livret de 16 pages, un tote bag (38x42 cm)
> Format digital
NO TERROR IN THE BANG (metal), Heal (12/01/2024)
Le 13/01/2024
No Terror In The Bang se lance, s'interrompt, lacère, sature l'atmosphère, vous souffle et lance le chaos en toute conscience, en pleine maturité.
Par Ahasverus
No Terror In The Bang tire son nom d'une citation d'Alfred Hitchcock, « There is no terror in the bang only in the anticipation of it ».
Le cinéma est une source d'inspiration pour la formation rouennaise dont les musiciens viennent de milieux hétéroclites : hip hop, musique de films, scène metal...
Après un premier album remarqué en 2021, No Terror In The Bang revient avec un nouveau long format, « Heal », sorti le 12/01/2024.
Après « Eclosion », « Heal » est pensé, voulu comme un « Volume II ». Le logo reste inchangé et la photographe parisienne Louise Dumont est à nouveau été sollicitée pour l'artwork.
« Eclosion » séduisait ; « Heal » impressionne. Il construit son metal à coups de sonorités modernes (« Retch »), il oppresse, fait honneur à la citation hitchcockienne qui donne son nom au groupe et développe une puissance redoutable.
Au chant, la jeune Sofia Bortoluzzi semble pouvoir tout faire. Elle a bossé son growl qui rend un écho dévastateur à sa voix claire bien posée. Elle sidère par la schizophrénie de son chant.
Epique, cinématographique, un peu flippant, « Heal » inspire un respect certain. Sa musique progressive, réfléchie, dissonante, haletante, évoque des images inquiétantes dans des ambiances contrastées, souvent sombres. No Terror In The Bang se lance, s'interrompt, lacère, sature l'atmosphère, vous souffle et lance le chaos en toute conscience, en pleine maturité.
Des touches progressives percent sous cette musique ambitieuse pour public exigeant.
Un album dont la conception se sera échelonnée sur deux ans.
Un troisième volume, dans la lignée des deux premiers, est déjà à l'étude.
No Terror In The Bang sera au 106 de Rouen le 02/02/2024 en première partie de Mass Hysteria et à La Boule Noire à Paris le 26/03/2024.
RUTHLESS (heavy metal), The Fallen (12/01/2024)
Le 13/01/2024
Ce heavy efficace et couillu peut largement avoir droit de cité sur votre lecteur.
Par Ahasverus
Ruthless est une formation américaine formée à Los Angeles en 1982. Le groupe sort un EP et un album puis interrompt son activité en 1988 pour reprendre les hostilités vingt ans plus tard avec deux nouveaux albums. En 2024, le gang de heavy power revient avec « The Fallen ».
L'artwork, réalisé à l'acrylique, est l'oeuvre du Guatemaltèque Mario Lopez (Mercyful Fate, Surpuissance).
Le style est old school, dynamique (« Dark Passenger », « Soldiers Of Steel », « Order of the Dragon »), et même extrêmement nerveux (« Betrayal »). Il sait utiliser les choeurs (« Soldiers Of Steel »).
« The Fallen » revêt parfois des intonations maideniennes (« End Times »). Il sait se faire efficace dans la cavalcade (« Dead Fall ») et capte l'attention même dans des tempos modérés (« No Mercy », « Thulsa Doom »). Le tamis des rythmiques qui ne lâchent rien n'est pas étranger à l'intérêt de ce nouvel album particulièrement honnête. Percutant sur la durée, il saura vous retenir de piste en piste car Ruthless utilise parfaitement ses atouts. Son heavy efficace et couillu peut largement avoir droit de cité sur votre lecteur.
SCANNER (power metal), The Cosmic Race (12/01/2024)
Le 13/01/2024
Les amateurs de Judas Priest, de KKs Priest et d'Accept pourront se laisser tenter par ce nouveau Scanner qui réserve quelques bons moments.
Par Ahasverus
Avec sept albums répartis sur quatre décennies, on ne peut pas reprocher à Scanner d'être bavard. Voici son dernier né, « The Cosmic Race », sorti le 12/01/2024.
Fondé en 1986, le groupe allemand a un faible pour la science-fiction et son nouvel opus en est une manifestation supplémentaire.
Il s'agit d'un concept-album : tandis que la Terre est proche du chaos, touchée par les guerres, une chaleur de plus en plus insupportable, le péril nucléaire et les catastrophes naturelles, le Scanner emmène des hommes coloniser Terrion, une lointaine planète.
Musicalement, Scanner est orienté power mélodique (« The Earth Song ») avec une amorce parfois symphonique (« Scanner's Law », « Space Battalion »), ne dédaignant pas le power metal (« Warriors Of The Light ») et le heavy à la Judas Priest (« Face the Fight »).
Mais malgré les riffs heavy et les choeurs d'un « Farewell to the Sun », malgré la fresque de « Space Battalion » ou le refrain en béton de « The Last And First In Line », « The Cosmic Race », manque de liant et ne parvient pas totalement à rompre la glace de ce mois de janvier.
Les ingrédients sont pourtant à disposition, et Scanner ne démérite pas, mais l'album manque peut être de singles significatifs.
Les amateurs de Judas Priest, de KKs Priest et d'Accept pourront tout de même se laisser tenter par une écoute qui conserve quelques bons moments.
RUSSEL/GUNS (rock hard), Medusa (12/01/2024)
Le 13/01/2024
Ni pâle copie de Great White, ni LA Guns réchauffé, « Medusa » est un album efficace et plaisant, servi par des musiciens chevronnés.
Par Ahasverus
Voici l'une des sorties attendues de ce début d'année : l'association de Jack Russel, le chanteur de Great White, avec Tracii Guns, guitariste de LA Guns. Gageons que Serafino Perugino, tête pensante du label Frontiers, n'est pas étranger à la réunion de ses deux poulains, et l'idée d'assembler ces vétérans de l'histoire du rock n'a rien de saugrenue.
L'association prend simplement pour nom RUSSEL/GUNS, et l'album s'appelle, allez savoir pourquoi, « Medusa ». Il sort le 12/01/2024.
Tracii Guns et Jack Russel se sont entourés de deux membres de LA GUNS, Shane Fitzgibbon et Johnny Martin, respectivement batteur et bassiste. Le talentueux Alessandro Del Vecchio les assiste au clavier. Il saura s'imposer même quand le groupe envoie du steack (« Tell Me Why »).
La tonalité de l'album est rapidement donnée : « Next In Line » et « Tell Me Why » représentent les deux pôles de Russel/Guns, l'un hard et groovy, l'autre endiablé et heavy.
Dans tous les cas le duo est gagnant, ces gars savent envoyer. Loin d'être un Great White de pacotille ou un LA GUNS réchauffé, l'album peut même faire penser à un UFO (« For You »), et ses notes de piano à la Quireboys sont bienvenues.
Russel et Guns n'ont évidemment pas volé leurs places de leaders, Jack Russel fait une interprétation sensible et la guitare de Tracii Guns sait trouver des chemins lumineux. « Medusa » est solide et ne connaît aucune approximation. Son répertoire pue le talent et ne tape jamais à côté de la plaque. En amont, le travail de composition a été bien fait (« Living A Lie »), chacun faisant le job. Le résultat est là, jamais cabotin, toujours au service de compositions dont le morceau « Give Me The Night », à la fois puissant et groovy, pourrait être une synthèse. Bougrement rock N' roll (« Give Me The Night »), l'album prend quelque chose de savoureux écoute après écoute.
Loin de vous pétrifier, cette Méduse vous fera taper du pied (« Back Into Your Arms Again »). Elle ne sera pas peut être pas la galette de l'année (quoi que...) mais c'est un album efficace et plaisant, servi par des musiciens chevronnés. Un bon vieux rock N' roll que vous aurez plaisir à écouter.