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CALIGULA'S HORSES (metal progressif), Charcoal Grace (26/01/2024)

Le 02/03/2024

Tour à tour vif, technique et fin, « Charcoal Grace » a les arguments pour convaincre un public de progueux aussi large qu'exigeant. 
Par Ahasverus

Caligula horse

Originaire d'Australie, Caligula's Horse revient via InsideOut Music avec un sixième album.
« Charcoal Grace » a été conçu pendant la pandémie. Son artwork est signé Chris Panatier.
S'étirant sur plus d'une heure, « Charcoal Grace » est un album de metal progressif nerveux, toujours en mouvement, qui sait faire parler les riffs, mais qui reste surtout plein de sensibilité.
Jamais à court d'émotions, de beauté, de guitares sidérales, de mélodies, le groupe de Brisbane privilégie les morceaux longs, parvenant à rester efficace sur des formats de dix à douze minutes, plaçant au centre de sa galette une chanson-titre de vingt-quatre minutes divisées en quatre parties.
Juché à la cinquième place des charts australiens, « Charcoal Grace » s'est vu bien accueilli par les critiques françaises, considéré par Music Waves comme l'une « des sorties majeures de l’année en matière de metal progressif ».
 « Charcoal Grace » ne manque ni d'énergie ni de sensibilité. Tour à tour vif, technique et fin, cet album attractif aux sonorités relevées a les arguments pour convaincre un public de progueux aussi large qu'exigeant.

GOTUS (hard-rock), Gotus (19/01/2024)

Le 02/03/2024

 « Gotus » est un album qui saura briller sur votre platine, plus par sa fiabilité que par son originalité.
Par Ahasverus
Gotus

Formé en 2019, Gotus est initialement apparu comme un projet live conçu par le guitariste Mandy Meyer et le batteur Pat Aeby. Le groupe, composé de membres anciens et actuels de la formation suisse Gotthard, Krokus (d'où Gotus) et Storace, s'est constitué en 2022 après une interruption des performances live provoquée par la pandémie.
La formation s'est consolidée avec l'arrivée de Ronnie Romero (Lords Of Black, CoreLeoni, Rainbow), du bassiste Tony Castell (ex-Krokus, Crystal Ball) et du claviériste Alain Guy.
En formation de bataille, Gotus propose un premier album éponyme. Il pioche dans la vaste discographie de Mandy Meyer avec des interprétations de morceaux tels que « When the Rain Comes » (Katmandü) et « Reason to Live » (Gotthard), mais il  comporte aussi de nouvelles compositions.
L'album « Gotus » s'ouvre sur « Take Me To The Mountain », qui n'est pas sans rappeler Deep Puprle et qui démontre que le groupe sait se fendre d'un hard-rock nerveux.

Nappé de claviers, agrémenté de ballades (« Love Will Find Its Way », « Children Of The Night »), de facture classique, le hard de Gotus est solide ( Beware of the Fire »), mais plus proche d'un Whitesnake que d'un Krokus ou d'un Gotthard, flirtant avec le blues (« When The Rain Comes », « What Comes Around Goes Around ») ou l'AOR (« Without Your Love »).

Particulièrement bien servi par ses musiciens, fort d'une tracklist sans faiblesse, « Gotus » est un album qui saura briller sur votre platine, plus par sa fiabilité que par son originalité.
Il est disponible depuis le 19 janvier 2024 via Frontiers Music.

COBRA SPELL : interview de Noelle dos Anjos

Le 23/02/2024

« Nous apprenons chaque jour avec nos points communs et nos différences. »

Interview réalisée par mail par Ahasverus courant février 2024.

Fin 2023, Cobra Spell, dans un line-up remanié et entièrement féminin, sortait son premier long format. Un album si chaleureusement accueilli qu'il voyait la jeune formation propulsée en couverture de l'édition espagnole de Metal Hammer.  Et si « 666 »  était un chiffre porte-bonheur ? Noelle dos Anjos (guitare) a bien voulu nous dire quelques mots à propos de ce jeune opus.
Cobra spell 1Ahasverus : Bonjour Noelle dos Anjos. Comment vous sentez-vous après la sortie de « 666 », le premier album de Cobra Spell ?
Noelle dos Anjos : Bonjour ! Wow, nous sommes tellement excitées de pouvoir enfin libérer notre petite bête dans le monde. C’est tellement encourageant de recevoir autant de critiques incroyables, de commentaires positifs et de critiques constructives à propos de notre disque. Cela semble toujours surréaliste de figurer dans autant de magazines et même d’apparaître en couverture ! Nous sommes très reconnaissantes du soutien insensé des fans et des médias internationaux.
Ahasverus : « 666 » c'était un nouveau line-up pour Cobra Spell. Dans quel état d’esprit avez-vous construit cet album ?
Noelle dos Anjos : Oui ! Nous nous sentons tellement en confiance avec ce nouveau line-up. Nous avons un grand sens du travail d’équipe, nous nous soucions profondément les unes des autres et de tout ce que nous créons ensemble. Je crois que la connexion que nous partageons et le même état d’esprit nous ont vraiment aidés lors de la création de « 666 ». Ce fut une belle opportunité pour nous de mieux nous connaître et de nous plonger dans le processus créatif.
Cobra spell raquel garciaCOBRA SPELL avec, de gauche à droite Noelle dos Anjos (guitare), Hale Naphtha (batterie), Kristine Vega (chant), Sonia Anubis (guitare) et Roxy Herrera (basse).  Photographie : Raquel Garcia
Ahasverus : A part Sonia Anubis qui est hollandaise, le reste du groupe est plutôt latin (Espagne, Brésil, Venezuela). Ce mélange de cultures et de nationalités a-t-il un impact sur l'univers de Cobra Spell ?
Noelle dos Anjos : Cela a un impact très positif ! Nous apprenons chaque jour avec nos points communs et nos différences. Malgré nos horizons si différents, notre passion pour la musique heavy nous unit et nous fait avancer. Nous avons vécu beaucoup de choses dans nos propres vies et sur la scène heavy metal. En tant que femmes, nous pouvons comprendre énormément de choses dans les luttes passées et présentes de chacune. Le fait d'être originaires de pays différents nous aide simplement à garder notre esprit et notre cœur ouverts pour apprendre les unes avec les autres et évoluer en tant que groupe.
Ahasverus : L’amour et le désir sont presque un fil conducteur pour l’album « 666 ». Certaines chansons sont légères, d’autres, comme « Love=Love » et « The Devil Inside Of Me », semblent plus engagées…
Noelle dos Anjos : Oui, avoir un bon mix de différents thèmes dans l'album a non seulement apporté plus de saveur à l'opus dans son ensemble, mais nous a également aidé à explorer différents aspects de notre propre créativité. Dans « 666 », il y a des chansons où l'on parle d'expériences personnelles, d'amour, de relations plus ou moins sérieuses, comme « The Devil Inside of Me », qui s'intéresse à un mouton noir dans un environnement religieux familier.

Ahasverus : On entend un saxophone sur « Love=Love ». Cela m'a rappelé la chanson « Urgent » de Foreigner. Comment est née cette idée d’utiliser un saxophone ?
Noelle dos Anjos : C’est une idée très spontanée qu’a eue Sonia en studio. Elle envisageait en fait d'improviser un solo de guitare dans cette section, mais elle a ensuite pensé qu'un solo de saxophone correspondrait très bien à ce morceau d'AOR. Heureusement, notre producteur Alejandro Gabasa a des contacts fantastiques et connaît des musiciens à Madrid, nous avons donc fait appel à un saxophoniste qui a fait un travail incroyable sur la chanson.
Ahasverus : Comment Sonia et vous vous êtes-vous réparties le travail des guitares sur cet album ?
Noelle dos Anjos : La plupart des guitares rythmiques de cet album ont été écrites par Sonia, à l'exception de « Love Crime », qui a été écrite par Sonia et moi. Côté enregistrement, Sonia a enregistré toutes les guitares rythmiques dans « 666 », ainsi que ses leads et solos de guitare. J'ai rejoint le studio de Madrid pour enregistrer mes propres solos. C'était vraiment excitant de voir les différents styles de solo que chaque guitariste apportait à cet album. Nous aimons la façon dont ils contrastent et se complètent !
Ahasverus : Qu'allez-vous faire durant les six prochains mois ?
Noelle dos Anjos : Nous travaillons actuellement sur la production de nos prochains shows pour promouvoir « 666 ». Nous aurons un spectacle complètement différent en 2024, avec une nouvelle setlist, une scénographie et bien plus encore ! Nous sommes ravies des shows que nous vous réservons et nous avons hâte d’offrir une expérience inoubliable à tous ceux qui nous verront en live ! Pour l'instant, nous avons une tournée en Espagne prévue pour avril et quelques dates en Allemagne (NDLR : et une date en France, au South Troopers Festival de Marseille). Gardez un œil sur la suite !
Ahasverus : Merci Noëlle dos Anjos d'avoir pris le temps de répondre à mes questions.
Noelle dos Anjos : Merci de nous accueillir et de nous donner un espace pour promouvoir notre album. Ce fut un plaisir !
Cobra spelle par raquel garciaPhotographie : Raquel Garcia

AYRON JONES à MONTPELLIER (12/02/24) et Amongst Liars

Le 17/02/2024

Par Dam'Aël

Quand un destin, déposé au mauvais endroit, se magnifie en une évolution à la fois personnelle, artistique et spirituelle et s'ouvre vers une destinée où le meilleur et le plus intrinsèque s'expriment avec grâce, talent, générosité, émotion, mais aussi avec une certaine discrétion et humilité. Ayron Jones ! Ce qu'il fait est énorme avec cette subtilité de ne pas en faire trop, peut-être avec ce possible modus operandi de contemplation !

 

Ayron jones montpellier 33


Anamnèse rapide :

"C’est un traumatisme qui m’a transformé positivement. Mon père était gangster et ma mère, accro à la drogue. Je ne les ai jamais connus, et eux n’ont pas cherché à me connaître. Le bébé qu’ils ont eu tous les deux, et dont ils ne s’occupaient jamais est devenu qui je suis aujourd’hui et ils ne le sauront jamais." Ayron Jones 


Adopté à l'âge de 4 ans par sa tante qui sera sans doute sa bonne fée, il découvre le gospel et la soul, il s'initie au piano, à la batterie, au violon, à la guitare dont la première, acoustique, lui sera offerte par un voisin et celle qu'il s'achètera sera une Squier Stratocaster.
La vie aime à compliquer les choses voire parfois à s'acharner - qui n'en n'a pas fait les frais!- Une déception sentimentale viendra greffer une autre cicatrice chez Ayron qui aura pour effet de lui donner par la suite de l'inspiration chargée d'émotion (merci à vous, belle inconnue).
Son exutoire, vous l'avez compris, c'est la musique. Celle d'Ayron est à l'image des USA, un véritable melting-pot des genres avec cette imparable modernité pour laquelle il ne veut pas déroger, car il veut "charmer" cette nouvelle génération Z. Un cocktail à la fois explosif et délicat de Rock, de Soul, de Blues, de grunge voire de Pop et de Hip-Hop, largement inspiré par des Maîtres originaires de Seattle tels que Jimi Hendrix, Nirvana, Soundgarden, Pearl James...
C'est avec son trio Ayron Jones And The Way qu'il débute en 2010, investissant bars et scènes locales, l'artiste se faisant de plus en plus remarqué - il a remporté le concours de talent “Guitar Center’s King of the Blues” à Hollywood-. Le trio sort 2 albums en autoproduction DREAM (2013) et AUDIO PAINT JOB (2017).

L'année 2020 sera une année majeure dans la vie  d'Ayron Jones puisqu'une major Big Machine John Varvatos Records lui propose son premier contrat (mai 2020)


"Il existe un héritage si riche de musiciens rock incroyables et emblématiques de Seattle et je crois sincèrement qu'Ayron est le prochain sur la liste » Scott Borchetta président-directeur général de BMLG.


 John Varvatos: "Il (Ayron,ndlr) tisse sa vie dans des hymnes rock explosifs et des grooves soul et passionnés. Tout cela annonce une nouvelle voix indispensable dans le rock".


Dès lors deux albums au compteur depuis cette date marquée au fer rouge : 
Child of the State (21/05/2021)

01. Boys From The Puget Sound
02. Mercy
03. Take Me Away (Album Version)
04. Supercharged   
05. Free
06. My Love Remains
07. Killing Season
08. Spinning Circles
09. Baptized In Muddy Waters
10. Hot Friends
11. Emily
12. Take Your Time


Chronicles of the Kid (23/06/2023)

01. Strawman
02. Blood In The Water
03. The Title
04. Otherside
05. My America
06. Living For The Fall
07. Filthy
08. Get High
09. The Sky Is Crying
10. On Two Feet I Stand


En tournée internationale depuis 2023 avec plusieurs dates en France et des premières parties magistrales (notamment pour The Rolling Stones à deux reprises), Ayron Jones était au Rockstore de Montpellier ce lundi 12 février, et pas question de rater ce concert.

 

1ère partie :      AMONGST LIARS (UK)

Amongst Liars, jeune groupe (2020) de Rock moderne alternatif qui flirte volontiers avec le grunge, a la dure tâche d'ouvrir pour Ayron. Mais nous étions largement rassurés car les Anglais avaient déjà fait leurs armes avec notre Américain, en Angleterre, il y a deux ans et les éloges qui gravitent autour de ce quintet avaient de quoi confirmer le bien-fondé de leur présence dans cette tournée hexagonale de 9 dates. Une première en France pour la formation, expérience plus que réussie de toute évidence.

Le line-up :

Ian George - chant 

Leo Burdett - guitares 

Adam Oarton - batterie 

Ross Towner - basse 

James Brummeo - claviers 

Démarrage au quart de tour, les Anglais rentrent en scène et déversent leur énergie sans latence , ni échauffement. Ils sont là pour en découdre et c'est ce qu'ils font. Le courant passe entre eux et le crowd et les gars électrisent la salle du Rockstore avec 9 titres, dont 6 issus de leur premier album Amongst Liars (juillet 20) et 3 autres, les singles déjà diffusés sur les plate-formes, extraits du futur album Design dont la sortie est prévue le 4 juillet prochain. 

1. You Are Not A Slave :

2. Vice

3. The Sameful

4. By Design

5. Alibi

6. Drown

7. Cut It

8. Black days

9. Wolf Machine

Amongst Liars a parfaitement relevé le défi et ce n'est pas un hasard si le prix Great Music Stories « Groupe de l'année 2021 » a été attribué au quintet qui s'est aussi vu gratifié du prix du meilleur « Album de l'année 2022 ». La scène aussi enflammée est ainsi parfaitement préparée pour accueillir la Rockstar qui brille sous mille feux depuis ces deux dernières années et dont la voie vers une très belle réussite se confirme à chaque prestation qu'elle soit scénique ou sur sillons.
 

 

2 ème partie :     AYRON  JONES  (USA)

Ayron Jones (guitares, chant) s'entoure pour les lives de Bob Lovelace (basse), trépidant en mode Zébulon, de Matthew Jacquette (guitare ryhmique) et de Malachi Zachariah (batterie). 

Le set s'annonce en introduction, pour nous faire patienter, sur un titre très symbolique "Dream On" de Aerosmith (Album Aerosmith de 1973) et ses paroles qui parle à l'homme bousculé dès son plus jeune âge. 

 

...Everybody's got their dues in life to pay, oh, oh, oh...You got to lose to know how to win...

 

DREAM ON rappelle évidemment  l'expression «American dream» du livre «The Epic of America»  de James Truslow Adams (1931) et de celle de Martin Luther King Jr. du 28 août 1963  « I have a dream », symbole majeur dans la lutte d'une certaine classe américaine...

Une setlist de 15 titres nous est proposée savamment orchestrée pour faire monter l'énergie et la magie du show puis nous amener dans l'émotion de titres qui racontent blessures, injustices ou autres difficultés qui "parent" vilainement la vie de son frontman. Le tout avec cette  capacité à user de l'alchimie pour transposer l'ensemble dans un univers de grâce et de positif. Ayron Jones s'exprime, exprime avec profondeur sans s'étaler à s'y perdre. Quel génie de la scène. Une capacité à livrer autant d'émoi sur fond d'instrumental où se greffe une guitare au son tout particulier. Sans aucun doute une belle retranscription du vécu du Seattleite. Le spectacle revient à Bob le bassiste qui joue le garant du spectaculaire, de la provocation même parfois, usant de son instrument comme le prolongement de L'homme qu'il est. Pitreries, grimaces, sauts, mais aussi émotions sont l'univers de ce petit bonhomme chapeauté et couvert d'un talent incontestable. Matthiew a une évidente complicité avec Le Maître et sait faire l'échange avec le public, le sollicitant à maintes reprises. Quant au marteleur de peaux et de cymbales, on lui reconnaît un jeu particulièrement excellent qui couronne l'art du King en formation qui l'amènera très rapidement au grand couronnement qu'il mérite et que nombre de professionnels entrevoient sans l'ombre d'un quelconque doute.

Ayron investit la scène sous les hurlements excités, paré d'un T-shirt noir à motif et d'un Jean noir , d'un bonnet , de ses porte-bonheurs que sont ses bagues,  modèles bien connus des Metalleux et d'un nouveau collier en forme de phénix (symbolique) avec en son centre, une turquoise, qu'il affectionne particulièrement.

Son âme soeur, la guitare s'accroche à lui par une superbe sangle en cuir sombre gravée au logo AJ, l'homme est prêt.

01. Boys from The Puget Sound

Pour qu'un show tienne debout, il lui faut de bonnes racines ; Ayron Jones choisit d'ouvrir le set en parlant des siennes, Seattle situé sur le Puget Sound dans l'état de Washington et surtout, faut-il y voir un signe du destin,  capitale d'un des comtés qui compose cet état, le comté de King... Un titre rempli de rage magistralement contenue par son interprète mais divinement exprimée par son jeu de guitare.

02. Emily

"Two's up to the days of old, 'Cause they ain't ever coming back" (Deux c'est jusqu'aux jours d'autrefois, Parce qu'ils ne reviendront jamais). Un Rock Blues pour l'expression d'un blues douloureux signant une rupture tout aussi douloureuse. Il est poignant ce jeu de guitare qu'Ayron fait crier, hurler, jusqu'à presque en couper les cordes.Un solo poignant de violence.

03. Supercharged

Sur ce morceau, Ayron nous invite à taper dans nos mains et à chanter en chœur, sur une énergie qui botte le c** à tous et qui rend contagieuse l'addiction à son rythme, à ce titre, un bon rock qui groove et qui dépote.

04. On Two Feet I Stand

"On Two Feet I Stand" est un titre fort, très fort qui arrache le cœur et qui rassure malgré tout. Un morceau qui prend toute son essence black avec cette voix rugueuse, rocailleuse, écorchée vive et cette brutalité électrique des riffs, 

"....Have you ever heard a grown man cry
'Cause he's broken down a thousand times, baby
And everywhere ya turn
The world just seems to burn
Cut you up and watch you die..."

 

05. Free

Des textures vocales variées flirtant avec la soul chargée d'émotion sur plages composites qui évoluent tout au long du titre avec un Ayron possédé!

06. Otherside

Si le show rallie tous les gens dans cette salle du Rockstore, Otherside allie presque tous les genres jusqu'à une pop moderne

07. Hot Friends

Groove sautillant et scintillant qui mobilise le public en une onde de choc que vient surenchérir le batteur avec son petit solo. Je me surprends à y ressentir quelques racines gospel.

08. Blood In The Water 

Wouah, la charge émotionnelle de ce titre qu'un timbre de voix très black vient lécher pour y décupler l'effet torturé. Tout est dans la voix, avec pour support évident l'instrumental et a fortiori la lead guitare, mais aucun jeu de scène qui supplante le reste. Le fondamental sans les artifices.

09. Filthy

Une petite pincée de Mickael jackson sur une grosse recette de Metal, un savoureux et savant mélange qui balaie large,The Filthy.

10. The Title

"I came for the title, I came for the crown" nous martèle Ayron jones et je crois qu'il est bien parti pour décrocher tout cela. Un hymne à la joie, un hymne au succès.

11. Strawman

Strawman fait partie de mes coups de cœur (oui je concède, il y en a beaucoup, beaucuiou! et alors je plaide coupable et je recidiverai!). Ce titre est puissant comme le concert peut l'être, puissant par la voix, puissant par la guitare et puissant par les mots. JONES révolutionne les codes du rock tout en mélangeant des sons classiques de blues, de hip hop,  de grunge. 

12. My America

L'Amérique serait-elle saturée (de drogues, de faits délictuels, de meurtres...), My America l'est fortement mais uniquement par ses guitares et on aime! Le rythme s'accélère, mon cœur aussi. AJ The new blast!

13. Take Your Time

Un titre qui fédère la foule au point de créer un  chorus vocal de toute une salle : Take Your Time

NB : Désolée pour les images intempestives de chevelure et bras en l'air, mais c'est le risque lorsque vous vous trouvez derrière une baraque de près de 2 mètres. Cependant, on lui reconnaît d'être  très bien rentré dans ce concert fabuleux.

14. Mercy

Quelle puissance ce titre, quelle complicité, quel solo, quel tryptique guitare lead, guitare rythmique et basse soutenu par le mur des percussions, et surtout quelle fin, dirigée de main de maître par Ayron  en mode fusillade ... musicale. Bien Sûr! Sinon nous n'aurions rien compris à ces deux albums ni même à ce concert.

Rappel : 

15. Take Me Away

Pas vraiment envie d'aller me rendre ailleurs si ce n'est d'essayer de rencontrer le quartet en backstage pour échanger avec eux. Take Me Away est un condensé de retenue, de colère contenue puis de lâcher-prise. Chaque membre se laisse aller à virevolter sur scène et sans doute signer par une danse finale la joie qu'ils ont eu à délivrer ce concert magistral d'émotion, d'énergie, de puissance, sur écrin de talent. Un batteur qui assure parfaitement avec des patterns recherchés mais sans en faire de trop, laissant le champs libre au frontman car il s'agit bien de cela. La magie c'est l'ensemble de ces quatre artistes mais c'est surtout un frontman qui séduit, qui charme et ensorcèle sans dérive, avec beaucoup de délicatesse, d'authenticité et d'humilité.

 

Les liens :

https://www.facebook.com/ayronjonesmusic

https://www.facebook.com/amongstliarsband

https://www.facebook.com/GDP

http://Replica Promotion

THE RAGING PROJECT (métal progressif), Future Days (06/02/2024)

Le 11/02/2024

Ivan Jacquin fédère des artistes aux renommées très diverses qui ont pour point commun un même talent.
Par Ahasverus

Ce mois de février est marqué par le retour discographique d'Ivan Jacquin, membre du groupe de métal progressif Psychanoïa et concepteur du projet Foreign, un opéra rock progressif dont le second volet, « The Symphony of the Wandering Jew Part II » nous avait notablement ébloui, d'abord pour ses qualités de composition et pour son casting, enfin et surtout pour sa production époustouflante.
Foreign 2 artworkIvan revient donc avec un nouveau concept, The Raging Project. Initié en 2007 sous la forme d’un trio, il sort un EP en 2009 avant d'être mis en sommeil. Ivan le réveille en 2021 sous la forme d’un projet studio avec des invités triés sur le volet, à l'instar de ce qu'il a fait avec sa trilogie Foreign, dirigeant cette fois-ci seize musiciens et chanteurs.
Si les ingrédients restent sensiblement similaires, la recette diffère. Bien que toujours progressive, elle intègre des influences électro, néo-métal ou atmosphériques, 
Comme son nom l'indique, « The Raging Project » est un manifeste de colère. Colère contre les cicatrices irrémédiables que nous infligeons quotidiennement à notre environnement. L'artwork rapporté au titre de « The Raging Project: Future Days » rend les commentaires superflus.
Raging projectTotalement écrit et composé par Ivan Jacquin,  « The Raging Project: Future Days » est un douze pistes de soixante-dix minutes. Il reprend les cinq pistes de l'EP (réenregistrés) et propose cinq nouvelles compositions, les deux morceaux restants étant en quelque sorte des bonus tracks, version anglaise ou française de titres originaux.
Pour la distribution, Ivan fait dans la dentelle : on trouve notamment Leo Margarit (Pain Of Salvation) à la batterie, Derek Sherinian (Dream Theater) au Moog, clavier et thérémine, Amanda Lehmann (Steve Hackett), Fabrice Lacourt (Veda) et Jean-Pierre Louveton (JPL, Nemo) à la guitare. Mais celle qui tire particulièrement son épingle du jeu au milieu de ces noms prestigieux, c'est Ingrid Denis (Jirfiya, Oscil), alchimiste sublime qui transforme en or chaque mélodie touchée par la grâce de sa voix (« Don't Want », « Ambient ») !

Dans une tracklist variée qui saura vous surprendre (« I Wanna Dance »), Ivan Jacquin confirme la sûreté de son casting et sa capacité à concevoir et diriger des projets ambitieux. Il fédère autour d'un songwriting solide des artistes aux renommées très diverses mais qui ont pour point commun un talent qu'il sait mettre en valeur. A découvrir de préférence via le Bandcamp du projet : https://theragingproject.bandcamp.com/album/future-days

JOHNNY MONTREUIL (rock), Zanzibar (02/02/2024)

Le 10/02/2024

Johnny Montreuil impose ses rouflaquettes et sa caravane sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !
Par Ahasverus
Petite carlo
Johnny Montreuil c'est d'abord Benoît Dantec, éducateur spécialisé auprès d’enfants déscolarisés, rugbyman (niveau fédéral 2). C'est à vingt-cinq ans que ce Clamartois d'origine (il a poussé non loin du Tapis Vert) décide de se consacrer pleinement à la musique et devient Montreuillois par hasard. Il l'explique au journal Le Parisien :
« J'ai débarqué ici avec mon premier groupe, au hasard d'une colocation, et je m'y suis senti tout de suite à l'aise, beaucoup plus qu'à Paris. Les musiciens, les studios, les petits bars kabyles : ça fourmille. » 
Benoît fait ses premières avec Les Princes Chameaux. Puis le nom de Johnny Montreuil jaillit, éclate, comme un blague ringarde. Il confie à Skriber
« J’étais rue de Paris à Montreuil. Les Princes Chameaux battaient un peu de l’aile. Je me suis mis à adapter en français certains des morceaux de Johnny Cash qui me plaisaient beaucoup, pour vraiment creuser le sens de ses chansons. Je voulais aussi les remettre au goût du jour, sortir de la country made in Kentucky, pour faire ces adaptations à la sauce montreuilloise, bien banlieusarde. D’où Johnny Montreuil. »
Un blaze d'Apache qui se marie bien avec le surnom d'Emilio Castiello, alias Geronimo (violon, mandoline), rencontré rue de Bagnolet, à Montreuil bien sûr. Le duo recrute Tatou (Jacques Navaux) pour la batterie et enregistre un cinq pistes en 2012. Johnny Montreuil est né. Restait à  graver son aventure discographique.

« Narvalo City Rockerz » (2015)
Johnny montreuil 1

Une aventure qui s'ouvre au son d'un rockabilly percutant (« Avec Mes Dents ») tandis que Ronan Drougard (guitare électrique) et Kik Liard (harmonica) étoffent désormais la formation.

Sous les saillies d'une guitare distordue, de l'harmonica, du violon, « Narvalo City Rockerz » propose un son immédiatement original. Vintage et western (« Riton »), typé 50's/60's, il offre pourtant des points saillants de modernité au milieu d'un brassage foutraque à la Mano Negra. Coté lyrics, Johnny Montreuil regarde le pavé, usant volontiers d'un argot de banlieue. Vibrant comme un Jonasz (« J'Suis Le Vent », « Oh Liège »), il se fait crooner pour Gigi Pantin (« Bois de l'Eau »), évoque ses souvenirs d'Algérie avec Rachid Taha (« L'Amour Au Balcon ») et compose au final un album de rockabilly manouche détonant qui ne choisira pas entre le rêve américain (« Le Coeur Qui Saigne » ) et les Balkans (« That's Allright Mercedes »), pareillement imprégné par la musique tzigane de ses voisins de terrain vague et par le rock de Presley, de Chuck Berry, de Johnny Cash.

Line-Up « Narvalo City Rockerz » : 
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Géronimo : violon, mandoline , choeurs
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Tatou : batterie, piano, percussions, choeurs  

   « Narvalos Forever » (2019)
Johnny montreuil 2
« Chiner la Feraille » ouvre ce second album en mode vintage, faussement rétro avec sa contrebasse, son harmonica et ses choeurs cajuns. Country, folk, rock, americana, western (« So Long Taulard »), le Johnny Cash du 9-3 enfonce le clou des 50's en déroulant un road-trip savoureux.

Exit les influences manouches,  Géronimo et son violon  s’en sont allés, et Steven Goron remplace  désormais Tatou à la batterie. Ce line-up resserré se retrouve autour d'influences américaines qui courent des années 1920 aux années 1950, se passant le témoin du blues au rock N' roll (« Pourvu qu'ça Glisse »). Les rythmiques se font aussi simples et efficaces que celles du Man In Black (« C'est des Morts », « Avant Gangster »). Textuellement, le fils de syndicaliste n'a pas oublié ses préoccupations sociales : il porte la liberté sinon en étendard, au moins en bandoulière.

Line-Up  « Narvalos Forever » :
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Steven Goron : batterie, piano, percussions, choeurs

 « Zanzibar » (2024)
Johnny montreuil zanzibar

Pensé pendant la pandémie   à laquelle se réfère le titre  « 5 Minutes »,   « Zanzibar » s'ouvre sur une chevauchée instrumentale à la Enio Morricone (« Ciao Narvalo »). Elle annonce l'arrivée en ville de Johnny Montreuil et sa bande. Brassant le folk, le blues, le rock, et l'americana, ce troisième long format reste ouvert aux musiques du monde et se pare des couleurs de l'Afrique lors d'un blues avec Fixi, Guimba Kouyaté,  David Chalumeau et Diane Renée Rodríguez (« Les Goémons »). Il flirte aussi  le temps d'un calypso avec Rosemary Standley, avec qui Johnny Montreuil partage un appétit pour Johnny Cash (« Vers les Îles »). La chanson française n'est pas oubliée puisque c'est bien à Renaud que les « Visions de Manu » rendent hommage. Tantôt vrombissant  (« Ses Amours », « Zanzibar ») tantôt mélancolique (« I Heard That (Lonesome Whistle) »), « Zanzibar » impose les rouflaquettes et la caravane de Johnny Montreuil sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !

Line-Up  « Zanzibar » :
Johnny Montreuil : chant, contrebasse, guitare folk
Ronan Drougard : guitare électrique
Steven Goron: batterie, choeurs
Kik Liard : harmonica, choeurs, tambourin
Marceau Portron : guitare électrique, basse, choeurs 

COBRAKILL (heavy metal), Serpent's Kiss (19/01/2024)

Le 10/02/2024

Inutile de sortir votre flûte les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer.
Par Pépé Stakatto

Le groupe allemand Cobrakill s’est formé en 2020 sous l’impulsion de son guitariste Randy White et de son chanteur Logan Lexi, afin de faire revivre ce bon Heavy Glam des ’80. Un premier EP éponyme de trois titres (CobraKill) voit le jour cette même année avec l’ajout de musiciens additionnels : Tommy Gun à la guitare et aux choeurs, Struja à la basse et John Teller derrières les futs. Pas de doute, ces lascars ont bien biberonné aux Twisted Sister, Mötley Crüe, Judas Priest, et autres Wasp ou Ratt de l’époque bénie des années ’80 ! 
Le son est très typé californien, les compositions de qualité, mention spéciale au « Amber Eyes », titre qui sort du lot sur cette première galette. Le premier album du groupe Cobratör (huit titres), sort en 2022 sur le label Polonais Iron Oxide Records.
Cobrakill cobratorAprès un changement de line-up, on retrouve Randy White et Tommy Gun toujours aux guitares, Crippler Ramirez à la basse, Toby Ventura à la batterie et un petit nouveau au chant, Nick Adams dont le timbre de voix rappelle immédiatement Sebastian Bach (Skid Row), Vince Neil (Mötley Crüe) et même Lenny Wolf (Kingdom Come). La recette quant à elle n’a pas changé d’un iota. On retrouve pêle-mêle du Heavy, du Hard FM, du Sleaze et du Glam Rock dans ses influences. A signaler les deux pépites de l’album, le tonitruant « Lavender Haze Gipsy » et la sublissime ballade « We’ve Just Begun ».

Fort de ce succès, c’est donc tout naturellement que le groupe se voit proposer un contrat avec le label Italien Frontiers Records pour leur deuxième album Serpent's Kiss, sorti en ce début d’année 2024 ! Enregistré au Studio Monkey Moon de Dortmund, c’est le batteur Toby Ventura qui en assurera l’enregistrement, le mixage et la production, l’artwork étant l’oeuvre de Noackart. Comme nous allons le voir, cet album présente une maturité et une diversité incroyable.
Cobrakill coverL’entame se fait avec « Above the law » et son refrain mordant comme une morsure de serpent ! Le son est énorme, le pont entêtant avec ses choeurs et ses riffs bien abrasifs, un premier titre déjà accrocheur. Le très rockien « Bazooka » maintient la pression avec son refrain glam. 
« Concrete jungle » tend plutôt vers un hard FM, certes aseptisé mais imparable par sa mélodie et l’apport de claviers finement placés.
On poursuit notre voyage avec le très Sleaze et gentillet « Razor Blade », c’est propre et direct sans en faire des caisses. [Hey, on croirait presque entendre chanter Swan Hellion des BlackRain sur ce titre  !].

« Monstrous » avec sa basse sautillante et en boucle, ses choeurs dilués, lorgne quant à lui vers un Heavy très eighties ; et c’est avec « Same Ol' Nasty Rock N' Roll » que Serpent Kiss trouve enfin son rythme de croisière, un titre qui n’aurait pas dépareillé sur un bon vieil album de Mötley Crüe, tant la comparaison est évidente !

Avec « Torture me », mon titre fétiche de l’album, nous touchons ici au sublime. Le riff d’intro est hyper-catchy, le venin se répand enfin et nous fait doucement délirer, la mélodie rappelant Poison (tiens tiens !) voire un Ratt de la grande époque. En live ce titre va désosser sa mémé… Bon, après une énième réécoute, je vais quand même passer au morceau suivant !

« Hungry heart » reste dans cet Hair Metal glamour qui est un peu la marque de fabrique de CobraKill, puissant et terriblement Rock’n’Roll ! Refrains hachés et répétitifs, basse omniprésente et bien mise en avant… Avec « Seventeen » et son intro à la Dokken, cette Heavy Ballade va permettre à nos pistoleros de distiller leurs soli à foison. A noter également la forte influence « Bon Jovienne » (Roulette ?) que l’on retrouve dans ce morceau que ce soit par sa structure de pont, ou ses parties chants. 
Sur « Silent running », on se rend compte de l’important travail de CobraKill pour sur-vitaminer cette superbe reprise de la bande à Mike Rutherford (Mike & The Mechanics). Une rythmique lourde, des riffs ciselés « aux p’tits z’oignons », une ligne de basse divinement appuyée, ainsi que la voix envoutante de Nick Adams apportent à ce morceau ce manque « de patate » flagrant sur l’original, mais en y préservant toute sa magie. Un titre ma foi, bien jubilatoire… 
Le très Heavy « Ride my rocket » ressemble à ces fabuleux cocktails que l’on pouvait siroter sur la plage de Venice Beach à la fin des années 80 : un fond de Mötley Crüe, deux doigts de Crazy Lixx, une pincée de Kix et un « shake it, shake it baby » de Cinderella !
« Velvet snakeskin » le titre le plus énervé de l’album vient clôturer de façon magistrale sur les chapeaux de roues et dans un poussiéreux tête-à-queue ce deuxième opus de CobraKill. C’est puissant, nerveux et mortel, comme une ultime morsure !
Alors inutile de sortir votre « flûte » les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer avec cet excellent « Baiser du serpent » !
« Serpent kiss » est certes moins agressif et énergique que le précédent « Cobratör » mais il gagne en maturité et en originalité et il confirme bien l’ADN qui coule dans ses veines avec tous ces groupes qui ont fait leur renommé passée…

KERRY KING - 1er single de From Hell I Rise (1er album solo - 17/05/24)

Le 08/02/2024

Par Dam'Aël

KERRY KING ressort ses chaînes lustrées en vue d'éblouir de nouveau la scène Trash. 

K king from hell i rise

Membre majeur et co-fondateur de feu SLAYER, Kerry KING ne se laisse pas aller à l'abandon de son art, de son talent, de sa passion.

Un peu d'histoire :

« Quand j'ai appris que le groupe allait s'arrêter (SLAYER- ndlr), j'ai ressenti de la colère. Quoi d'autre ? C'était prématuré. Si j'emploie ce terme, c'est parce que mes héros d'enfance continuent à jouer ! Je sais toujours jouer, j'ai toujours envie de jouer, mais j'ai été privé de mon gagne-pain. Mais je suppose qu'il faut passer au chapitre suivant. Nous étions au sommet du monde et partir quand on est à son apogée est une bonne chose. Ça, c'est le point positif. Mais est-ce que ça me manque de jouer ? Affirmatif. » dixit K.KING.


On se rappelle tous de ce moment historique chargé d'émotion et surtout de tristesse pour grand nombre d'entre nous quand SLAYER a frappé d'un grand coup de massue la fin de son histoire après presque quarante ans de feu d'artifice sur scène : « Samedi 30 novembre 2019, le Forum de Los Angeles, un peu avant minuit, Slayer vient de terminer son ultime concert. Kerry King se tient au centre de l'arène, ses chaînes emblématiques pendent à sa ceinture, il se dirige vers la droite, les décroche, les brandit en l'air avant de les laisser tomber lourdement sur le sol. Le guitariste se  retourne puis quitte la scène... »
Slayer, c'est 11 albums studio, 2 EP, 3 albums Live, 1 album de reprises, 2 VHS, 4 DVD, 1 BD (The Repentless Killogy  en 2019).

D'autre part, on rappelle que Kerry King avait joué les cinq premiers concerts de MEGADETH en 1984 avant de quitter le groupe pour poursuivre sa carrière avec SLAYER.

So Kerry King Music begins his revolution! 

Unnamed 1

Crédit photo : Andrew Stuart

Depuis cette difficile décision que le roi du Trash a véritablement très mal vécu - d'ailleurs quelques rancœurs persistent concernant Tom ARAYA et Dave LOMBARDO - King s'attèle à corps perdu à la composition, avec une idée en tête aussi puissante que la musique qu'il a jouée toute sa vie.

« J'ai su très tôt que je n'en avais pas fini et que je n'avais aucunement  l'intention de ne pas continuer à jouer. » - Kerry King

Il en résulte un premier album solo « From Hell I Rise »,  dont la sortie est prévue pour le 17 mai prochain (un second a déjà tout le matériel nécessaire pour sa future réalisation).

Il s'agit d'un 13 titres entièrement réalisé par ses soins (dont deux titres sont issus de sessions d'élaboration du douzième album REPENTLESS de Slayer) , enregistré aux Henson Studios de Los Angeles et en collaboration avec le producteur Josh Wilbur (Korn, Lamb of God, Avenged Sevenfold, Bad Religion, Gogira, soulfly...) et qui sortira sur le label Reigning Phoenix Music. KK ressort ses chaînes bien loin d'être rouillées qu'il lustrera à l'huile de coude et motivation dans le but évident d'écumer les scènes internationales.

Selon King, ses nouvelles compositions s'inspirent de « divers sujets liés aux religions, à la guerre, des choses lourdes, parfois tendance punk, les atmosphères sont sombres, voire effrayantes, le tout joué des vitesses herculéennes ». En effet, on se remémore certains titres joués par Slayer à un BPM  de 250, en mode Formule 1. Et le guitariste d'ajouter « Si vous avez toujours aimé Slayer, quelle que soit la période de notre histoire, il y a forcément quelque chose sur cet album qui vous plaira, que ce soit du punk classique, du punk rapide, du thrash ou tout simplement du heavy metal ».

Kerry  est un homme au charisme bien trempé, au franc-parler,  aux opinions bien arrêtées, un authentique aux bec et ongles acérés, un enfant du Metal pour une concession à vie, sans compromis si possible.

Idle hands

Premier single : "Idle Hands" (05/02/24)

KING  s'entoure pour cette première galette en mode solo, du batteur Paul Bostaph (Slayer), du bassiste Kyle Sanders (Hellyeah, Bloodsimple,Medication...), le frère de Troy Sanders (Mastodonte), du guitariste Phil Demmel (ex-Machine Head, ex-Vio-lence) et du chanteur Mark Osegueda (Death Angel pour lequel il restera en poste malgré ce nouvel engagement avec the KING), un ami de très longue date de Kerry.

Line-up :


Kerry King (ex-Megadeth, Slayer...) - guitare
Mark Osegueda (Death Angel) - chant
Kyle Sanders (Hellyeah, Bloodsimple,Medication...) - basse
Phil Demmel (ex-Machine Head, ex-Violence) - guitare
Paul Bostaph (Slayer) - batterie

Une rumeur a circulé selon laquelle c'est PHILIP H. ANSELMO (Pantera, Down, Razor White... propriétaire de Housecore Records)  qui aurait été convoité pour ce poste par le manager, le producteur et le label. Or d'une part, Phil sera déjà très occupé par les tournées 2024 et d'autre part, KING n'étant pas convaincu qu'il s'agisse de l'homme idéal pour ce projet, c'est donc Mark Osegueda qui fût retenu. De même, si Gary Holt avait été pressenti au poste de seconde guitare, l'idée a avorté très rapidement afin d'éviter un SLAYER Like sans doute mal venu.

Qu'en est-il de ce premier single "Idle Hands" ? 

Evidemment si vous aimez Slayer, vous aimerez "Idle Hands" et sans doute From Hell I Rise. Pour tous les fans du Big 4, ce devrait être le single qui ravivera de bons souvenirs et ravira vos esgourdes. Rapide, furieux, agressif, testostéroné, solide comme un mur en béton armé, banché par l'expérience et le talent de KING où les soli sont véloces,  et cisaillent de manière aussi dévastatrice que ceux joués à l'époque, dans une autre vie...
Trash efficace, costaud qui ne bouscule pas les codes du trash mais qui fait le taf, un taf qui ravigote efficacement devant sa platine et bientôt sur les planches. Car en effet, the very big guest attendu au Hellfest cette année, c'est lui ! Annoncé depuis quelques heures, Kerry KING sera sur la Mainstage 1, le jeudi 27 juin prochain, juste avant MEGADETH. Tiens donc !

K king hellfest 24

Liste des titres :

01. Diablo
02. Where I Reign
03. Residue
04. Idle Hands
05. Trophies Of The Tyrant
06. Crucifixation
07. Tension
08. Everything I Hate About You
09. Toxic
10. Two Fists
11. Rage*
12. Shrapnel
13. From Hell I Rise*

Titres* de l'album From Hell I Rise extraits de la session  REPENTLESS de Slayer (douzième et dernier album studio du groupe sorti sur le label Nuclear Blast le 11 septembre 2015 et produit par Terry Date. ). Certains riffs avaient été travaillés et enregistrés sur un smartphone à l'époque.

Les Liens :