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Le 13/09/2019
Objet : Label
Origine : Lyon
Genre : Rock In Opposition
Par Ahasverus

Si vous en avez marre des musiques formatées, si vous avez l’oreille aventureuse, votre bonheur est chez Dur et Doux, spécialisé dans ces musiques que vous n’entendrez jamais à la radio.
PinioL, PoiL, Ni, ULTRA ZOOK, CHROMB, on ne compte plus les sorties inclassables et de qualité de ce petit label, qui compte sur son catalogue plusieurs de nos artistes favoris.
Mais au fait, c’est quoi, exactement, Dur et Doux ?
La réponse en images :
Merci les studios pour cette présentation.
Et pour ceux qui veulent en savoir encore plus, le label lyonnais a accepté de répondre à nos questions.
"Depuis le départ, notre devise est : Ça ne marchera jamais !"
Dur et Doux, c’est un collectif de musiciens plus ou moins lyonnais, des jeunes femmes et hommes, musiciens professionnels qui réunissent et partagent leurs moyens de production et de diffusion et défendent une vision singulière des musiques amplifiées.
Nous organisons des tournées, des résidences, des concerts, des échanges pour et avec une trentaine de musiciens. Du collectif est né un label. Nous produisons et sortons régulièrement des disques, principalement des groupes du collectif et occasionnellement de copains ou de groupes dont nous nous sentons proches artistiquement et humainement.
Au départ, nous avons sorti des disques un peu pour le fun et par nécessité : les groupes ont besoin de sortir des disques et nous peinions à collaborer avec des labels (si tant est qu’il en existe pour ce genre de musique). Aujourd’hui, le label prend une place de plus en plus importante dans Dur et Doux, nous arrivons presque à vendre des disques et à créer une “vraie économie“.
Mais le rôle principal de Dur et Doux, reste de trouver des concerts en France et ailleurs pour les groupes du collectif. Nous nous occupons également de chercher des financements complémentaires pour ces tournées, pour des résidences, pour produire les disques Dur et Doux. En quelque sorte, nous permettons à un certain nombre d’artistes de vivre de leurs musiques sans qu’ils aient (trop) à se soucier des aspects administratifs et organisationnels.

Dur et Doux était alors un peu fantôme et ne servait qu’a éditer des factures et des contrats pour ce groupe et quelques autres moutons noirs des musiques actuelles. Nous n’avions pas vraiment une logique de signature, ce sont plutôt les rencontres humaines et artistiques qui ont motivé l’arrivée de nouveaux projets au sein du collectif.
Peu à peu nous sommes passés d’un à deux, jusqu’à une quinzaine de groupes, tous liés par un certain nombre de musiciens communs.
D’abord PoiL (Antoine Arnera, Boris Cassone, Guilhem Meier) dont les musiciens ont amené Herr Geisha & the Boobs, Sheezahee (Boris Cassone), Gwyn Wurst (Antoine Arnera), UKANDANZ, ICSIS, LfanT Pili Coït (Guilhem Meier).

Enfin, CHROMB (Léo Dumont, Camille Durieux, Lucas Hercberg, Léo Dumont) qui ont amené avec eux Saint Sadrill (Antoine, Lucas) qui a amené Hidden people (Mélissa Acchiardi).
Aujourd’hui Dur et Doux emploie cinq personnes dans les bureaux et une trentaine de musiciens et techniciens intermittents.
Comme évoqué précédemment l’humain prime, et par conséquent un critère géographique s’applique dans les choix. L’essentiel d’entre nous est basé à Lyon, dans le Rhône ou l’Ain, quelques dissidents en Auvergne et en Bourgogne. Il n’y a pas vraiment de critère de style, même si nous ne sommes pas prêts de voir un groupe de Reggae ou d’Electro Swing dans Dur et Doux.
Quelles sont vos prochaines échéances sur le court terme ?
Nous avons sorti beaucoup de disques sur la première moitié 2019, nous sommes donc beaucoup sur la route pour les défendre. Nous avons quand même quelques sorties prévues : Lfant en juin 2019, le Grand Sbam (Vaisseau Monde) cet automne, et des enregistrements dans les tuyaux, mais ce sont des secrets.
Et sur le long terme, quelles sont vos ambitions ?
Euh, depuis le départ, notre devise est : Ça ne marchera jamais ! On ne voudrait pas non plus avoir des ambitions, faut pas déconner !
- Retrouvez les artistes de Dur et Doux :
https://duretdoux.com/ - Ecoutez-les sur Bandcamp :
https://duretdoux.bandcamp.com/ - Et si vous aimez, likez :
https://www.facebook.com/duretdoux/
Sortie d'album : CARTHAGODS (Heavy Power Prog') The Monster In Me (2019)
Le 02/07/2019
Album : The Monster in Me (2019)
Genre : Heavy Power Prog’
Origine : Tunisie
Le Groupe :
Fondé à Carthage en 1996 par Tarak (Guitare), et Zack (Basse/Batterie), le groupe splitte une première fois en 2001, puis une nouvelle fois lors de la révolution de jasmin en 2011.
En 2015, Carthagods sort un premier album éponyme qui accueille des guests prestigieux tels que Tim “Ripper” Owens et Ron Bumblefoot Thal.
L’Album :
Son artwork est signé Niklas Sundin (guitariste de Dark Tranquillity).
Il est suivi par The Monster In Me. Ces deux compositions durcissent nettement le ton par rapport au précédent opus de Carthagods. La voix de Mehdi Khema claque. Elle est proche de celle de David Coverdale, et plus encore de Jorn Lande tant elle explose.
La modernité et l’agressivité de cette entrée en matière peuvent rappeler le groupe grenoblois Nightmare.
The Monster In Me est le premier clip issu de l’album.
Deux titres (pistes cinq et sept) du premier opus ont été réarrangés sur cet album : il s’agit du mid-tempo A Last Sigh - où Mark Jansen (Epica) partage le chant avec Mehdi Khema - et de la ballade épique Memories of Never Ending Pains. Ce dernier titre figurait déjà deux fois sur l’opus Carthagods (2015), notamment dans une version acoustique.
L’album se termine sur une belle pièce instrumentale digne d’un album de Metal Orchestral : The Rebirth II.
Notre Avis :
Les structures des morceaux sont fouillées, certaines compositions devraient accaparer votre oreille dès la première minute.
Le chant de Mehdi Khema est remarquable.
L’ensemble donne un album de Metal moderne percutant, puissant et équilibré.
Avec The Monster in Me, Carthagods est une preuve de plus, s’il en fallait, de la grande vitalité du Metal tunisien.
Les Infos Utiles :
https://www.carthagods.net/
Ou sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
https://www.facebook.com/CARTHAGODS/
DREAMSLAVE : Rencontre avec Peter Gothilainen
Le 26/06/2019
« Depuis mon enfance, la musique m’a toujours fasciné. »
Après Elegy Emma (voir notre interview du 17/06/2019), c’est à Peter Gothilainen que nous avons eu le plaisir de poser nos questions.
Keytariste et compositeur surdoué , le discret Peter devient intarissable dès lors qu’on lui parle de musique. Il nous emmène en voyage aux quatre coins de son univers, de Mozart à Michael Jackson, de Deep Purple à la musique de films. Installez-vous confortablement, Peter est à la baguette.
(Interview réalisée le 27/06/2019)
Peter Gothilainen : Bonjour , j’espère que tu vas bien. C’est un grand plaisir que de répondre à ton interview. Je t’en remercie sincèrement. C’est également une chance à mes yeux de pouvoir écrire dans ma langue maternelle, chose assez rare.
Et bien, prenons ensemble le risque d’un voyage dans le temps, embarquons dans la DeLorean. Réglons d’abord le convecteur temporel sur la période de mon enfance et de mon adolescence, nous verrons bien où cela nous conduira… Mais n’oublions pas de faire le plein de carburant avant notre départ !
Le premier album que j’ai acheté n’en est pas vraiment un. En réalité il s’agit d’un maxi Best Of intitulé « The Ultimate Collection » du Roi de la Pop, j’ai nommé Mickael Jackson, l’une de mes idoles.
Ainsi, j’ai été bercé par la pop internationale et la chanson française par ma mère. La musique classique est arrivée plus tard à mon adolescence, mais elle faisait déjà partie de mon environnement par la vidéothèque éclectique de mon père, composée de VHS à l’époque.
A la maison, nous avions aussi un tourne disque pour les Vinyles et la fameuse chanson « la Danse des Canards » a tourné en boucle quand j’étais jeune… Mais ça, c’est une autre histoire !
Le premier concert de musique metal auquel j’ai assisté est celui du groupe brésilien, Angra. C’était le 22 février 2007 à la salle du Ninkasi Kao à Lyon.
Ce concert m’a permis de m’immerger dans le monde du Metal, de découvrir les codes, et d’en apprécier le style. Il n’y a pas que les tympans qui vibrent dans la musique amplifiée, mais aussi l’ensemble du corps, c’est un apprentissage.
Le hasard des rencontres, sans doute, une sensibilité particulière peut-être aussi, une personnalité atypique sans aucun doute. Les scientifiques diraient que j’ai probablement un patrimoine génétique particulier qui a rencontré un environnement favorable à son expression… C’est une formule que je trouve fort élégante, mais elle n’est pas mienne.
Pour être honnête, je crois que la musique a toujours fait partie de moi. C’est un langage qui m’est intimement familier, naturel, le seul peut-être. Lors de mon adolescence, Nicolas, un ami du lycée m'a fait découvrir le Metal Symphonique, et ce fut une découverte mémorable, sans précédent. Je crois qu’il n’y en aura jamais d’autre aussi forte dans ma vie.
C’est la puissance émotionnelle de la musique de Nightwish composée par Tuomas et interprétée par Tarja, qui fut une révélation. Lorsque j’ai visionné le live « End Of An Era », le meilleur concert que je n’aie jamais « vu », je crois avoir pris conscience que mon chemin allait être celui de la Musique.
Il y en a tellement aujourd’hui...
La première… La vérité, c’est qu’après être tombé amoureux du Metal scandinave à la fin de mon adolescence, j’ai dépensé un grosse partie de mes économies pour acheter une guitare et un ampli Marshall. J’avais la ferme intention de me mettre à la musique et de faire du bruit dans le garage des parents de Nicolas.
Son père, fan inconditionnel des Beatles et grand mélomane, disposait, en plus de sa collection de CD colossale, d’une batterie Pop/Rock, dont Nicolas jouait, alors nous nous sommes dit : pourquoi pas… Mais malgré mon travail, la guitare restait un instrument trop mystérieux à mes yeux. Alors à peine six mois plus tard, face à l’inquiétude partagée de mes parents, j’ai vidé mon compte bancaire pour acheter mon premier clavier Korg. Et là, sans aucune connaissance préalable de la théorie musicale, j’ai commencé à jouer des covers mais, surtout, à composer. C’est ainsi que tout a débuté pour moi, de manière très naturelle, je ne me suis pas posé de question.
Je crois avoir gardé ce rapport là à la composition, une forme d’intuition, cette évidence ou la technique ne doit faire que servir l’émotion.
Sans aucun doute le morceau « Child in Time » de Deep Purple ! Et plus que de participer à son écriture, j’aurais aimé pouvoir le jouer en live et vivre à cette époque. Un temps lointain que je n’ai pas connu, et dont pourtant je garde comme une forme de nostalgie.
Oui, il est assez rare de voir des keytaristes sur les scènes, même internationales, mais il semble que grâce à des artistes comme Lady Gaga, l’instrument se démocratise ces dernières années.
C’est par Jean Michel Jarre, puis Henkka Klingenberg de Sonata Arctica que j’ai découvert l’instrument, et quand Dreamslave est né, ce fut une évidence que je monterais sur scène en tant que keytariste.
Pour moi qui suis chanteur guttural, et qui ai commencé la musique en tant que guitariste, je ne me voyais pas en concert, fixe derrière un stand de claviers. Le keytar correspond à ma personnalité tout simplement… J’aime cet instrument au point de le collectionner. Oui, je collectionne des Keytars... mais pas des horloges en revanche, ni des Almanachs !
Oui, avec plaisir !
J’ai toujours été d’une grande timidité, et le suis encore aujourd’hui. Et profondément, je reste autodidacte.
Ainsi, je n’ai jamais étudié dans une école de musique, ou encore au conservatoire. J’ai fait un rapide passage à l’université en Musicologie, où les rencontres humaines furent magnifiques, néanmoins je me suis vite rendu compte que l’académisme ne convient pas au loup solitaire que je suis, si je puis me permettre cette formule, qui cette fois est mienne.
A partir de 2006, moment où j’ai commencé le clavier, et jusqu’en 2009 environ, j’ai énormément écrit. Durant cette période d’apprentissage et de travail intense, j’ai composé des pièces « Rock Symphonique » que je nomme des « Essais Classiques », des « Ballades Orchestrales », et des « Concertos ». C’est la première fois que j’en parle. Rares sont les gens ayant écouté ces compositions représentant plusieurs heures de musique… Peut être un jour y aura t-il une rétrospective « Peter Gothilainen - Back To The Past » pour mes quatre-vingt-huit ans ?
A cette même période, je faisais mes premiers pas en groupe dans un trio instrumental fondé le temps d’un été, avec Nicolas et Maxime, respectivement à la batterie et à la guitare.
Vient ensuite, entre 2009 et 2011, une période où mon écriture s’affine, se structure, murit. Cette période est également marquée par mon intégration dans un projet de « Covers Power Metal » initialement mené par Mickaël, pour enfin aboutir à la fondation de Dreamslave et à l’histoire que vous connaissez…
En 2011, lorsque j’ai fondé le groupe Dreamslave, malgré mon jeune âge, j’avais déjà une idée assez précise du rendu artistique que je souhaitais obtenir. Je ne recherchais pas seulement une chanteuse, je recherchais une Voix. Et je l’ai trouvée en celle d’Elegy Emma.
L’audition s’est déroulée à la maison dans une ambiance conviviale, tout simplement. Mais il n’était pas utile de plus pour se rendre compte du potentiel, de la sensibilité et de l’identité phénoménale de cette musicienne. J’ai immédiatement été séduit et convaincu que c’était la bonne personne.
Depuis, avec Emma, nous avons appris à nous connaitre, à nous comprendre et à travailler ensemble. Ce fut assez délicat, particulièrement dans les premières années de notre collaboration. Je reste une personne complexe, quelques fois maladroite, voire excessive, mais heureusement Emma est fort tolérante et bienveillante. Aujourd’hui elle est devenue ma conseillère artistique. La seule. Je la vois comme une âme sœur musicale. Je lui dois énormément.
Lors de l’arrivée d’Elegy Emma en milieu de l’année 2011, plusieurs titres avaient déjà étés composés par mes soins, et les paroles écrites par Mickaël. C’est le cas des titres les plus anciens de mon écriture, composés en 2010/2011 comme « End Of Innocence », « Masquerade », « The Vinland Saga » et « Wishes Of Revenge ». Arrivent ensuite les morceaux « Torments », puis « Pirate’s Anthem » et « Doomsday » composés en 2011/2012 pour lesquels j’ai aussi écrit les paroles. Puis enfin prennent naissance les chansons « Angel Requiem », « The Dark Crusade » et « Eternitears », écrites quant à elles en 2012/2013.
Quel est ton processus de composition ?
Lorsque je compose, j’aime travailler seul, au calme, pour pouvoir m’entendre penser. Il y a des moments ou « j’inspire » le monde, et d’autres moments ou je « l’expire ». Les moments intenses de composition correspondent au second état d’esprit. Mais pour nourrir la créativité, il faut aussi savoir vivre et partager. Le juste équilibre s’apprend, mais c’est un travail de toute une vie, il me semble.
Depuis mes débuts, je note toutes mes ébauches sous le logiciel Guitar Pro via les partitions ou tablatures. Et depuis quelques années, je compose aussi à l’aide d’un clavier maître midi relié à Logic Pro, un logiciel spécifiquement dédié à la production musicale.
Mais pour être tout à fait honnête, les idées musicales s’écrivent d’abord dans ma tête, les jouer me permet des les vérifier, et les noter de ne pas les oublier. Et oui, j’ai la chance de pouvoir entendre la voix d’Emma dans ma tête quand j’écris, mais pas uniquement ! Cela peut aussi être le timbre d’une percussion, la manière de jouer d’un bassiste, le son d’un guitariste…
Ma posture d'auteur / compositeur est empreinte d’un doute permanent et de perfectionnisme. Je suis toujours animé par la recherche de nouveautés. Le Monde est d'une grande diversité, cela m'inspire, mais surtout je me refuse à faire deux fois la même chose. Chaque composition représente un cheminement, seul, puis en groupe, de plusieurs années, bien que l’inspiration à proprement parler ne dure que quelques secondes…
La recette de ce processus pourrait se résumer ainsi : une bonne musique c’est 33% de composition, 33% d’interprétation, 33% de production et 1% de hasard.
A mes yeux, la qualité doit toujours primer sur la quantité, l’émotion sur la technique, le contenu sur le contenant. Évidemment, s’il n’y a pas la flamme initiale dans l’écriture, alors il est inutile d’aller plus loin.
Oui, c’est indéniable, et je m’en rends compte un peu plus chaque jour qui passe. C’est une chance inouïe pour moi, dont les compositions sont diversifiées. Chanter les morceaux de Dreamslave requiert une large palette vocale et des techniques de chant très différentes, allant de la Pop au Lyrique. Dans le premier album « Rest In Phantasy » c’est déjà le cas, mais dans le second album à venir cela sera encore plus prononcé.
Emma n’est pas seulement une musicienne exceptionnelle par sa voix, elle dispose également d’une importante sensibilité et sait offrir le meilleur d’elle-même à chaque titre, aussi éclectique que soit l’ambiance musicale ou le thème des paroles. Cela force selon moi le respect, plus que le talent encore.
Toujours !
J’aime lancer des défis. Des défis à moi-même pour commencer, dans la composition par exemple, dans les thèmes littéraires, mais aussi des défis aux musiciens avec lesquels j’ai la chance de travailler. Certaines fois, ils peuvent travailler durant plusieurs mois pour parvenir à l’interprétation désirée.
Je me souviens du moment où Emma a découvert la partition de « Angel Requiem ». Elle m'a dit : « C'est magnifique, mais jamais je ne pourrai parvenir à chanter cela !» Je lui ai répondu : « Laisse-toi du temps, je sais que tu en as le potentiel .» Et à peine deux ans plus tard, nous étions en studio pour enregistrer ces lignes de chants.
Sur ce morceau, Emma a également participé à la redistribution du dialogue entre Najib et elle dans les refrains, et le rendu est vraiment excellent !
J’ai beaucoup de gratitude pour les instrumentistes qui donnent vie à mes compositions, mais également pour Mickaël qui a écrit les paroles de nombreux titres de « Rest In Phantasy ». C’est un travail très noble et difficile de parvenir à interpréter avec justesse, rigueur et émotion, une partition qui est le fruit d’un autre imaginaire que le vôtre, ou encore d'écrire des textes sur un thème particulier. C'est une chance d’avoir croisé sur ma route ces personnalités d’exception, pour lesquelles mon respect est immense et qui, j’espère, par mes exigences, ma confiance et mon soutien, peuvent exprimer leurs talents pleinement, apprendre, s’enrichir, se dépasser. Oui, c’est aussi cela être au service d’une œuvre.
Nom de Zeus ! Quelle question intéressante et immanquablement difficile pour moi…
Il y a tant de compositeurs classiques dont les œuvres sont merveilleuses. Cela dépend bien entendu de l’état émotionnel dans lequel je me trouve, mais n’en choisir qu’un seul est impossible. Je vais me permettre de citer ceux qui ont marqué mon parcours musical et pour lequel je nourris une grande admiration.
Dans la musique classique il y a évidemment Mozart, Beethoven, Dvořák, Tchaïkovski et Gabriel Fauré. Et dans la musique cinématographique John Williams, Howard Shore, Hans Zimmer, James Horner, James Newton Howard, Alexandre Desplat.
Deux albums Rock que tu mettrais sur l'arche de Noé pour t'aider à tout reconstruire dans la meilleure direction possible ?
Deux albums, c’est peu, mais si chacune et chacun des citoyens du Monde monte sur l’arche de Noé avec ses deux opus préférés, nous devrions parvenir à reconstituer toute la richesse, la beauté et la diversité de la Musique… Il faudra penser à garder de la place pour nos amis les animaux et pour le monde végétal aussi.
Alors, incontestablement, j'emporterais « Thriller » de Michael Jackson (1982) et « Once » de Nightwish (2004).
Aujourd'hui RIP repart pour une nouvelle vie chez Massacre Records. J'imagine que cette seconde naissance est une grande joie pour le groupe ?
Oui, c’est une belle opportunité pour cet album mais aussi pour Dreamslave.
Dans la vie, les planètes ne sont que rarement alignées, mais il faut toujours aller de l’avant. Ainsi en 2015, le groupe a choisi de sortir son premier album « Rest In Phantasy » sans label, mais dans le but d'être repéré et signé. Cela nous a donné l'occasion de faire une tournée en Europe en 2016, de sortir le clip « Torments » en 2017, et enfin, en 2018, nous avons eu la chance de commencer notre collaboration avec le label allemand Massacre Records.
Aujourd'hui, je ne sais pas si RIP repart pour une nouvelle vie ou la commence enfin. Mais ce qui est certain c’est que nous avons mis tout notre amour, notre énergie et notre passion dans ce premier opus ! Nous avons travaillé avec des budgets beaucoup plus modestes que d’autres groupes dans le même style, si je puis dire, et auxquels les critiques nous comparent souvent. Le budget production de RIP était jusqu’à presque 100 fois inférieur à celui de Dark Passion Play de Nightwish, par exemple. Et je crois modestement que, malgré tout, cet album a un potentiel immense !
La nouvelle sortie de « Rest In Phantasy » m'a aussi permis de redécouvrir notre travail. C'était une bonne chose d'avoir un regard plus mature sur ce premier album. Concernant les visuels, j’ai tout recréé, de la couverture au livret. Pour les fans qui auront le digipack, il est très important pour moi que les graphismes soient beaux et agréables. Et à propos des audios, j'aurais vraiment souhaité que nous enregistrions tout l'album à nouveau. Mais fort heureusement, nous n'avons rien changé dans les titres, et cela à permis de préserver l’innocence de ce premier album, que nous ne retrouverons jamais…
"En musique, même si l’on est autodidacte, l’on ne vient jamais de nulle part. Tout premier album est particulièrement marqué par l’influence des « pères spirituels »."
Oui… Un peu, mais pour la bonne cause !
Dreamslave a de nombreux projets pour l’avenir, entre nouvelles vidéos et version acoustique de « Rest In Phantasy »… L’avenir nous le dira ! Mais, il faudra en effet patienter encore avant de pouvoir écouter le second album.
Nous allons profiter de la sortie de RIP pour faire de nouveaux concerts de promotion, en France et en Europe. Notre agence Aeon Music Management travaille à cela. Et en un sens, ces quelques mois supplémentaires pour terminer les enregistrements et la production du second album vont nous permettre d’offrir encore plus le meilleur de nous-mêmes, sans aucun doute.
Et bien, je peux te dire que si tu fais un tour dans le futur avec la DeLorean, aux alentours de la fin d’année 2020 ou du début de l’année 2021, tu pourras sans doute écouter en avant première le second album de Dreamslave… Mais, à ce jour aucune date de sortie n’est définie, bien entendu !
Je crois que ce second album sera dans la continuité de « Rest In Phantasy », mais animé par plus d’audace, d’assurance et de maturité. En musique, même si l’on est autodidacte, l’on ne vient jamais de nulle part. Tout premier album est particulièrement marqué par l’influence des « pères spirituels », comme j’aime les nommer. Pour moi, en dehors des nombreuses influences provenant de la musique classique, de la musique cinématographique et de la musique du monde, mes pères spirituels Metal s’incarnent dans trio infernal de Nightwish, Stratovarius et Sonata Arctica.
J’ai l’intime conviction que ce second album marquera les esprits une nouvelle fois. Il surprendra par son éclectisme et son originalité, mais aussi par la qualité de son interprétation et de sa production. Ce second album sera plus identitaire, dans la musique et dans les paroles. Si Dreamslave était un arbre, ce futur album lui apporterait des racines plus profondes, un tronc plus solide et une ramure plus vaste.
Si tu devais te décrire en quelques phrases, que dirais-tu de toi ?
Que je suis à la fois perfectionniste, créatif et solitaire, et aussi authentique, intègre, et fidèle dans mes relations, mais surtout sensible, réservé et timide au quotidien, et enfin que la Musique est toute ma vie !
Quel album tu aimes écouter en ce moment ?
En ce moment j’écoute en boucle la bande originale du film « The Village », écrite par James Newtown Howard, et interprétée au violon par Hilary Hayn, une musicienne exceptionnelle que j’aimerais sincèrement avoir le plaisir de rencontrer un jour.
Merci à vous !
Et Merci à toutes et tous qui suivez Dreamslave !
A bientôt sur le net, ou sur la route, oui, car là ou l’on va, l’on a encore besoin de routes !
Je vous embrasse.
Retrouvez Dreamslave :
https://www.dreamslave.net/
Et n’oubliez pas de liker leur page !
https://www.facebook.com/Dreamslave/
Philippe Creusot - Loopol photographe :
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Christophe Mairet :
. https://www.facebook.com/profile.php?id=100009285488599
NOCTILUS : Immersion dans les eaux du Prog'
Le 23/06/2019
Genre : Metal Progressif
Origine : PACA
Line-Up : Fabien : Guitariste ; Gab (alias Gab Meadknight) : Chanteur ; Stélian : Clavieriste ; Yoan : Batteur ; Poste à pourvoir : Bassiste.
Quels sont vos parcours artistiques respectifs et comment s’est formé le groupe ?
Fab : J'ai démarré la guitare à dix-sept ans avec quelques notions de solfège, mais j'ai progressé en tant qu'autodidacte très influencé par Steve Vai.
Stélian : Après avoir commencé la musique à cinq ans, de la clarinette à l'orgue ainsi qu'au piano, mais aussi diplômé de monocorde et de kazou, c'est au lycée que j'ai découvert le Metal Prog’ avec un ami batteur. Depuis je n'ai jamais arrêté.
Gab : J'ai toujours chanté, en chorale au départ, puis dans des groupes. L'exigence du chant Metal m'a contraint à approfondir ma technique vocale, basée sur le lyrique.
Yoan : J'ai appris les bases du rythme et du solfège vers 7/8 ans (un premier signe de mesures impaires ...) en prenant des cours de piano. Puis j'ai débuté la guitare en autodidacte pendant quelques années avant de commencer la batterie au collège en intégrant un atelier dirigé par des professeurs de musique. Je me suis très rapidement intéressé au courant progressif au sens large, notamment grâce à Mireille Matthieu, Zappa, Magma, Return To Forever, King Crimson, Dream Theater et plein d'autres.
Fab : Concernant la formation du groupe, nous jouions ensemble avec Yoan depuis plusieurs années sur divers projets (Prog et Funk notamment). Puis nous avons rencontré Stélian au hasard d'un détour au Conservatoire de Toulon et le chanteur sur Internet via le site easyZic.
Noctilus fait évidemment penser au Nautilus de Jules Verne. L'idée maîtresse est-elle une plongée en mers inconnues ?

Gab : Nous sommes avant tout des conteurs d'histoires, et le Noctilus est le véhicule imaginaire qui nous permet de migrer d'un univers à l'autre.
Comment vous répartissez-vous les rôles au sein de Noctilus ?
Stélian : Fabien est le compositeur principal, mais le résultat final est une fusion des idées et des envies de l'ensemble du groupe.
Quelle est la partie de votre activité artistique qui vous plaît le plus ?
Yoan : Naturellement les concerts, le live et l'échange avec le public.
Fab : La recherche d'un bassiste...
Noctilus par Léa
Fab : Du côté obscure de la force ... Mais pas seulement.
Principalement l'univers de Tim Burton et de Dany Elfman, mais aussi toute la littérature fantastique ainsi que différents univers musicaux, comme par exemple Franck Zappa.
Gab : Nous alternons entre l'histoire du concept Noctilus et des relais satellites. Cela nous permet de mettre en avant notre vision de la société et certaines choses que les gens ne remarquent plus.
On peut découvrir sur Soundcloud "The Mirror", une de vos compositions. D’autres titres seront-ils bientôt disponibles à l’écoute ?
Yoan : “The Mirror” n'est pas une de nos compositions mais une reprise de Dream Theater. Nous l'avions enregistrée afin d'avoir une démo à présenter pour notre tribute à ce groupe. Depuis avons publié sur notre soundCloud (https://soundcloud.com/noctilusband) les enregistrements live de deux compos : "Night of The Sabbat" et "Time Clock".

Gab : Actuellement nous rodons notre set de compos sur les scènes locales de la région PACA. Le tribute Dream Theater nous permet d'attirer du monde et de toucher un plus large public.
Quels sont vos projets pour les mois à venir et quelles sont les ambitions de Noctilus ?
Stélian : Enregistrer un EP et trouver un bassiste permanent, investi comme tous les autres membres du groupe.
Noctilus : Merci Josy !

Page Facebook : https://www.facebook.com/noctilusband/
(N’oubliez pas de liker !)
Merci à Léa pour ses photographies et son aimable autorisation.
Retrouvez là sur https://www.facebook.com/lesphotosduharicot/
THE HORNSTONE - Thrash in Madagascar
Le 21/06/2019
Groupe : The Hornstone
Genre : Thrash Metal
Origine : Madagascar
(article publié sur Hard French Mteal le 22/06/2019)
Le hasard des réseaux sociaux fait que nous avons découvert récemment Mitady Ni Ampy, un clip de ce groupe qui prépare actuellement son premier album.
A l’évidence, si les morceaux du futur opus sont tirés du même tonneau que ce titre-ci, nous tenons une galette de Thrash originale et intéressante.
Le moment est venu d’en savoir plus sur The Hornstone !
Carlo : Certainement. Je suis Carlo, compositeur, arrangeur et lead guitar du groupe, Hajatina est notre bassiste et lead vocal, Dominique est à la guitare rythmique et Rindra a la batterie.
Carlo : Je jouais à l'époque avec Rindra, notre batteur - c’était en 2015, je crois - dans un groupe appelé Apost. Hajatina nous a vus et s'est montré intéressé par ma façon de jouer. Il m'a proposé de former un groupe avec lui. Ça a commencé comme ça.
Carlo : Oui. Depuis longtemps je souhaitais rencontrer un chanteur comme le notre pour exprimer mes compos. C'est enfin réalisé !
On a pu voir quelques vidéos, et j'ai cru comprendre qu'un album était en préparation. Peux-tu nous en dire plus ?
Carlo : Nous sommes un groupe autoproduit, et en tant que tel il nous est parfois difficile de réunir la somme nécessaire pour faire un enregistrement. Mais nous avons enfin réussi ! Et si on trouve un producteur ou un sponsor du genre, je peux vous dire que ce ne sera pas notre unique projet !
L'album contiendra dix titres. Nous pensons pouvoir le présenter ce mois d'août.

Pourra-t-on l'écouter ou se le procurer en Europe, et notamment en France , par le biais des plateformes d'écoute ou de téléchargement ? (Spotify, bandcamp, deezer, amazon, etc)
Carlo : Notre but est de le faire entendre au monde entier, alors toutes les propositions, tous soutiens, conseils, etc, seront les bienvenus !
Carlo : Du classique !
Merci Carlo d’avoir répondu à nos questions.
Carlo : Je t'en prie.
The Hornstone sur Facebook (N’oubliez pas de liker leur page !) :
https://www.facebook.com/hornstoneofficial/
Nouveauté : ODC (Metal) Ending the Boredom (EP - 2019)
Le 18/06/2019
Groupe : ODC
Album : Ending the Boredom (EP - 2019)
Genre : Metal
Origine : Paris
LE GROUPE :
Il réunit, autour de Célia, (chant), deux guitaristes à huit cordes (Yann et Yannis), un bassiste (Pierre-André) et un batteur (Theo).
ODC pratique un Metal moderne à forte identité. Si nous devions le comparer à un autre groupe, nous citerions Lacuna Coil, avec un côté moins “Pop”, pour son évident potentiel à transformer le Metal en or.
Pour son premier opus, le groupe a hésité entre les deux formules : EP ou LP.
Dans une interview accordée à Hard French Metal le 13/06/2019, Célia explique : “Comme nous réalisons tout nous-mêmes, un album aurait nécessité de se retirer plus longtemps. Nous n'en avions pas envie, bien que nous ayons plusieurs autres titres à présenter.”
Voici donc “Ending the Boredom”.
Soulignons d’abord la qualité de la présentation. Il est rare que le packaging d’un premier EP soit aussi soigné. Sur la pochette blanche, une photo du groupe, vu par une sorte de hublot. La chanteuse est au centre, dans un fauteuil ; les musiciens l’entourent dans une composition pyramidale.
A l’intérieur, un livret à deux feuillets, avec les paroles des chansons, et une photo du groupe en double page centrale.
Les photographies sont signées Café Crème Paris. Le graphisme est l’œuvre de Théo, le batteur d’ODC, également à l’origine du logo du groupe.
ODC apprécie décidément le DIY (Do It Yourself) puisqu’on doit mixage et mastering à Yannis, le lead guitariste du groupe. Là encore, le son est parfait (Play it loud, et au casque !) et très bien maîtrisé !
Puisqu’on est en famille, remarquons la présence sur le livret d’un nommé Cyryl, homme de l’ombre, aussi discret qu’efficace, qui participe au processus de composition. Il dirige également le clip qui représente l’opus.
Côté musique, l’EP s’ouvre sur un titre agressif et au texte original : “Houston (We Have A Situation...)”.
Le chant de Célia est soutenu par celui de William Wouaquet (Sons Of Distortion). Cette collaboration est d’autant plus surprenante que ce titre nous semble assez éloigné de l’univers des frères Wouaquet - on vous invite à visiter leur page.
Cependant ce morceau catchy est une entrée en matière totalement efficace : votre attention est captée !
Il est illustré dans un clip qui capte parfaitement le ton de l’opus (également totalement raccord avec la pochette - tout ça est savamment pensé !)
Ending the Boredom enfonce le clou en deuxième piste. Très carré, il donne son titre à l’EP, qui ne comptera effectivement pas une seconde d’ennui.
Trust in Lust est un inédit. Des phases douces permettent à Célia de poser sa voix et de dévoiler une autre facette de son talent. Son timbre alterne la douceur et l’attaque.
Why, en quatrième piste, est une pièce métallique compacte, moderne et sombre. On peut penser à Lacuna Coil.
Bleeding fait déjà figure de classique. Il clôture magnifiquement l’EP. Il est agrémenté d’un très beau solo de guitare. Le jeu évolutif de la rythmique est tout à fait intéressant. Le morceau devient plus saccadé et agressif sur sa fin, ramenant la boucle là où Houston (We Have A Situation) l’avait initiée.
NOTRE AVIS :
Packaging, compositions, textes, interprétation, qualité de l’enregistrement, clip, tout ça est super bien fichu. Il est rare de trouver un premier EP d’un tel niveau, surtout en mode “DIY”.
Moderne, bien structuré, réfléchi, musicalement très abouti, Ending the Boredom signe peut-être la “fin de l’ennui”. Il est surtout le signal de départ d’un groupe au potentiel remarquable déjà dans les starting blocks. La locomotive ODC est lancée, elle devrait partir vite et loin. Il vous appartient de monter à bord ou de rester sur le quai.
LES INFOS UTILES :
https://www.odc-metalband.com/
Likez leur page sur Facebook :
ODC metalband
https://open.spotify.com/album/5a5QAO1BYPIUbETwXFIV0I
Les Harpies ou Chiennes de Zeus (Trio hybride)
Le 04/06/2019
Groupe : Les Harpies ou Chiennes de Zeus
Genre : Trio hybride
Origine : Paris
A force de les voir partout, et à l’approche d’un nouveau concert parisien et d’un featuring dans le prochain Loki Lonestar, nous avons eu envie d’en savoir plus.
Voici l’interview des Harpies.
Julie.
Manon : Alors... c'était pour mon premier voyage scolaire (assez tard donc, j'avais quinze ans), en Australie, et en fait j'ai acheté mes trois premiers albums : Linkin Park A thousand suns, Lady Gaga Born this way, et Daft Punk Alive.
Julie : C’est pas facile, ça remonte ! Je ne sais plus trop… Le premier album acheté avec mes petits sous à moi était sûrement une bande originale de film. Peut être celle de Tigre et Dragon d’Ang Lee ? Musique de Tan Dun & Yo-Yo Ma.
Alaia : Lest We Forget de Marilyn Manson, en tous cas le premier que j’ai acheté avec mon argent de poche, je devais avoir... onze ans ?
Julie : Hahaha ! Alors c’est très différent de ce que j’écoute et de ce que je fais, mais c’est cohérent pour une petite fille de dix ans de ma génération, c’était Lorie !
Alaia : Un concert de chant de gorge mongol avec mes parents, sinon directement mes parents en concert... Et mon premier show entre potes c’était Gojira à l’ Atabal Biarritz.
Manon : Fut un temps à la Réunion y avait pas grand monde qui passait, ou en tout cas aucun des artistes que j'écoutais ! Donc si par “premier concert vu” on entend “premier concert d'un artiste que j'ai décidé d'aller voir de plein gré et pas juste parce qu'il était présent et que je l'ai vu par hasard”, alors c'est un concert de Carmen Maria Vega à Paris en 2015 ou 2016...
Alaia : Mes parents sont musiciens, ils ont même un groupe. J’ai grandi entourée de musiciens et d’artistes... Donc ça s’est un peu fait tout seul !
Manon : La musique, dans ma famille, c'est vital. D'un côté j'ai des oncles et des tantes qui, à côté de leur travail, sont chefs de chœurs, des cousins et cousines musiciens... Et de l'autre il y a ma famille proche. A défaut de jouer d'un instrument, un samedi à la maison c'était : ma mère qui allumait une radio à l'arrière de la maison, une à l'avant ; mon frère aîné qui mettait les chaînes de musiques à la télé ; mon autre frère qui se déplace avec la musique de son téléphone SANS LES ECOUTEURS ; et moi qui mettait la musique assez fort pour couvrir tout l'étage de la maison. Tout ça en même temps, oui. Et c'était le bonheur ! Mais plus personnellement, j'ai commencé la danse très jeune (bien entendu, je voulais être danseuse étoile !), et vers l'âge de sept ans j'ai souhaité arrêter parce que ma nouvelle prof me faisait constamment remarquer que j'étais ronde. A cette période, avec ma classe (CE1 ?), on a rencontré la directrice du Petit Conservatoire de Champ-Borne qui nous a charmées avec son piano et, de là, j'ai commencé les cours de guitare. Pendant un temps j'ai voulu remplacer la danse par la musique uniquement.
Alaia : J’ai un groupe de reprises Heavy Metal, un groupe Punk récemment formé, un projet Jazz et un autre projet Metal qui sont en attente, et je fais quelques collaborations, comme sur l’EP de mon ami Kloahk .
Manon : À côté des Harpies, principalement j'écris mes chansons, slams et autres. En Juillet 2017 Alaia nous a présenté à Loki Lonestar, et depuis on chante régulièrement avec lui et ses Tricksters. L'année dernière j'étais sur le spectacle Erotidia ou Comment Eros fut blasphémé, écrit par mon ami Alexandre Vanier , avec la compagnie In Sisyphe au Théâtre Clavel pendant un mois, en tant qu'actrice, chanteuse, parolière et compositrice. Pendant un temps avec Julie et Nicolas Gracovetsky (pianiste et photographe, aussi membre des Tricksters) on a créé un groupe de reprises (avec quelques compositions), Les Groupies du Pianiste. En Novembre dernier, j'ai sorti ma première composition en créole. Aujourd'hui je me suis retirée de mes projets théâtre pour me concentrer sur mes projets de musique personnels, dont Les Harpies ou Chiennes de Zeus. J'ai récemment travaillé sur une reprise pour un court métrage, et une composition commandée pour une BD animée.
Julie : Nous nous sommes rencontrées au Cours Florent où nous avons étudié toutes les trois pendant trois ans. Nous étions dans la même classe de Comédie Musicale. Nous avons joué plusieurs spectacles ensemble, nous sommes devenues petit à petit amies, puis s’est posée la question de l’après-Florent. Un curieux point commun (parmi d’autres à venir) nous a réuni : notre amour pour la musique du groupe System of A Down. Une idée saugrenue nous est venue de faire des reprises de ce groupe toutes les trois… Cette petite idée s’est ensuite métamorphosée en un projet étrange, hybride et inattendu qui s’appelle « Les Harpies ou Chiennes de Zeus ».
Alaia : On n’était pas dans la même classe jusqu’en dernière année. La première fois que j’ai passé du temps avec Julie, c’était au spectacle (absolument extraordinaire) Les Chatouilles, expérience intense du coup, si vous connaissez un peu l’histoire. Pour Manon, cela faisait au moins un an qu’un ami n’arrêtait pas de me dire qu’on devait se rencontrer. Ca s’est fait à une sortie pour la fête de la musique, et on s’est un peu adoptées depuis ! Je les aime follement toutes les deux, je n’aurais pas pu espérer mieux comme partenaires pour un groupe aussi éclectique que celui-ci.
Alaia : C’est.... UNIQUE ! Franchement c’est très difficile à expliquer comme style musical. Dans une chanson je peux autant me retrouver à faire des chants tribaux ou traditionnels, du lyrique et du scream. C’est vraiment un mélange de toutes nos influences, une musique hybride.
Manon : Accompagnées d'un percussionniste, d'un violoncelliste, d'un guitariste/banjo, les Harpies ou Chiennes de Zeus, c'est le rêve de trois jeunes femmes, mis en musique. Les aventures que vous racontent nos Harpies sont globalement nos histoires, saupoudrées de poussière de fée. Ainsi, les Harpies sont trois jeunes femmes, Lily (Julie), Fianara (Manon) et Alaia (elle-même) qui se rencontrent à Lutèce (Paris). Elles évoluent dans une société moderne mais côtoient des dieux et créatures magiques issus de diverses mythologies, principalement du panthéon grec pour le moment. Les Harpies ou Chiennes de Zeus, ce sont des aventures épiques en musique.
Julie : Cela part de nous trois, de ce que nous sommes individuellement, de nos origines, de notre vécu, nos sensibilités musicales et ce que nous formons ensemble, ce que notre union peut créer. On est parties de qui nous sommes pour construire toute une histoire. Trois jeunes filles aux voix et pouvoirs puissants et singuliers qui deviennent des femmes, qui cherchent leur place dans le monde et qui trouvent en leur amitié le moyen de se transcender. Nos chansons, écrites en français, anglais, basque et créole réunionnais, racontent nos diverses péripéties, nos joies et nos tourments. Le style de musique pourrait être qualifié de Pagan/Folk ? C’est assez difficile de classifier ce qu’on fait, disons… Hybride, oui...
Julie : On en a plusieurs en communs à part System of A Down, mais certaines influences prédominent pour chacune d’entre nous. En ce qui me concerne je citerai Loreena McKennitt, les musiques de films historiques/fantasy (Game of Thrones, Gladiator, Harry Potter, le Seigneur des Anneaux, Outlander, Hunger Games, Braveheart, le Prince d’Egypte), un petit brin d’influence Folk voir Country (First Aid Kit, Civil Wars, Johnny Cash, Joan Baez) et bien sûr des groupes de style Pagan (Dead Can Dance, Faun, Trobar de Morte, La Lugh…).
Manon : Ma référence ultime : The Legend of Zelda (tous jeux confondus) ! Je vibre aussi avec les musiques de X-Men First Class (le thème de Magneto s'il vous plaît ! D'ailleurs, du même compositeur y a une des musiques de Detective Pikachu qui me rend folle), des Avengers, Ant-Man, Pirates des Caraïbes, Outlander, Dragons, Game of Thrones... J'écoute aussi énormément Two Steps from Hell, Kalafina, Gackt, Kanon Wakeshima, Luc Arbogast, Karliene, Faun, Eivor, les reprises de Peter Hollens... et bien sûr, System of a Down. Et les bavards francophones tels que Fauves, Carmen Maria Vega, Nougaro... C'est très varié...
Alaia : Wow, alors c’est difficile, il y en a tellement ! Déjà mes parents et mes racines m’inspirent énormément, mes parents étant complètement dans la musique traditionnelle basque et mélangeant avec des musiques du monde. Je berce dans le Rock, le Jazz, le Funk depuis toute jeune, et j’adore le Metal (non je ne préciserai pas quels styles, il y en a trop que j’aime). Certains de mes musiciens ou groupes préférés sont Frank Zappa, Tower Of Power, Igorrr, Dream Theater, Ghost, Placebo, et par dessus tout Queen. Je serai toujours amoureuse d’un très bon chanteur, d’une très bonne chanteuse, quelqu’un qui exprime une émotion rien qu’avec sa voix... C’est ce qui me fait voyager le plus dans la musique. L’émotion mise, le voyage.
Manon
Manon : Yup !
Alaia : Mhmmmm peut-êeeetre. On peut déjà nous y entendre sur Deezer. Haha !
Julie : Oui ! On a rencontré Loki quand on venait de lancer le projet des Harpies, et il nous a très rapidement invité à collaborer avec lui sur scène dans son groupe de reprises VS-feat, devenu Les Tricksters. Avec lui nous ne sommes plus vraiment dans notre arc narratif des Harpies, et le style musical diffère de ce qu’on fait avec notre groupe. Mais cela reste nos trois voix, qui se connaissent et se suivent en harmonies. C’est un mélange intéressant… Et, à l’image de Loki, un peu loufoque. On s’est bien amusées à enregistrer pour son album !
Julie : On a tourné sur la Côte d’Opale dans le Pas de Calais. C’est un lieu que je connais bien : je suis originaire de Lille et on y va souvent avec mes parents depuis que je suis petite. Les plages sont vraiment très belles et pas très fréquentées, c’était donc idéal pour tourner. Ce n’était pas difficile du tout, il a fait très beau ! On était juste tous les deux, on a fait les choses à notre rythme, on a eu des idées au fur et à mesure, on a testé des choses, Loki a fait peur à des enfants… C’était drôle. On s’entend très bien dans le travail et ce qui est bien c’est que grâce à nos différences on arrive à mettre au jour des aspects de l’autre qui ne sont pas forcément évidents, mais qui sont là. Pour le clip et le projet Frozen en général, on voulait quelque chose de beau, doux et poétique, mais aussi un peu étrange et décalé. A notre image... Je pense qu’on a réussi ! Bref on s’est bien amusés ! Très bon souvenir !
Alaia : Euuuh, bha... Tout le monde écrit sauf moi, parce que je ne suis qu’une QUICHE musicale. Non, j’adore écrire des textes. Mais j’ai beaucoup de mal à composer la musique ou les mélodies qui l’entourent, donc les filles écrivent et composent énormément, et moi je guide, coache, traduit en basque parfois, j’aide avec les harmonies et les moments de composition musicale au niveau de la structure, etc. Mon temps viendra plus tard.
Julie : C’est surtout Manon et moi qui écrivons, après le processus varie en fonction des chansons. Moi j’écris surtout en anglais pour le moment (à part le morceau Ris), sans doute une conséquence de mes influences musicales et de mon goût pour la langue anglaise. Et quand j’écris il n’y a pas vraiment de méthode… J’ai une idée globale de ce dont j’ai envie de parler. Je teste des trucs à la guitare jusqu’à ce que je trouve quelque chose qui résonne en moi, je baragouine des trucs, puis d’un coup je trouve le début du texte, puis la suite de la musique, puis le texte…parfois je change tout. Certains morceaux vont très vite, d’autres peuvent prendre plusieurs semaines. Ensuite, quand j’ai la structure de la chanson, je crée des harmonies que les filles apprendront par la suite, ou bien l’on se retrouve et on teste des choses ensemble. Ce n’est qu’après avoir établi nos bases vocales que nous présentons les chansons aux musiciens qui, à l’aide d’une grille (ou non), improvisent en répète. C’est comme ça que, petit à petit, on se met d’accord sur une structure finale.
Manon : Dans mon cas, le plus souvent, le texte et la mélodie viennent ensemble, j'écris principalement en français, mais aussi en créole réunionnais. Etape 2, soit j'écris toutes les voix et les filles les apprennent, soit on trouve les harmonies ensemble. Etape 3, les musiciens font de la magie !
"On voulait un symbole fort, un trio de femmes, on avait pensé Valkyries, les Furies... Plein de choses... Mais les Harpies, c’est ce qui nous est resté !"
Alaia
Avez-vous, pour l'écriture de vos textes, des préférences thématiques ?
Manon : Oui! On parle de nous, avec moult moult références mythologiques. Par exemple "nous sommes insomniaques" devient "Je rêve de Morphée". Et toutes ces chansons suivent un fil conducteur : il y a une histoire, un destin qui attendent nos Harpies. Pour en savoir plus, suivez-nous !
Alaia : La Grèeeeece antiiiique ! Mais en vrai on utilise énormément de métaphores pour des événements qui arrivent dans nos vies personnelles.
Julie : On pourrait dire qu’il y a des chansons d’états d’âme et des chansons plus narratives. Mais globalement nos chansons parlent de résilience, d’amitié, d’amour, de force combative. On parle de femmes d’aujourd’hui (ici de nous, mais le but est que cela puisse parler à d’autres). On veut se connecter un maximum à notre humanité, avec ses qualités et ses défauts mais aussi à la Nature (nous sommes toutes les trois rattachées aux divers éléments).
Julie : Qu’il ne faut pas nous chercher des noises !
Manon : Je cite une de nos chansons "Nous sommes des femmes comme les Amazones, Valkyries, Chasseresses, Harpies."
Alaia : pas tellement en vérité. On voulait un symbole fort, un trio de femmes, on avait pensé Valkyries, les Furies... Plein de choses... Mais les Harpies, c’est ce qui nous est resté ! Le nom sonnait bien et, pour le coup, dans les autres appellations, Les Chiennes de Zeus, on trouvait que ça claquait. C’est un peu parti en private joke aussi, mais c’est ça qu’est bon !
Alaia : Leonardo Da Vinci, Toulouse Lautrec, Van Gogh dans les artistes qui ont énormément influé ma vie... Judy Garland et Gene Kelly aussi, Freddie Mercury, évidemment. Beaucoup de gens morts, mais que j’aime plus que tout. Aujourd’hui si je devais rencontrer quelqu’un de vivant, ce serait Demi Lovato (oui oui je suis très fan, je ne m’en cache pas), Frank Zappa... Je n’ai pas besoin de commenter dessus, et j’ai déjà rencontré Cardinal Coppia de Ghost, mais je rêve de m’asseoir avec lui et de discuter musique, vraiment.
Julie : J’aimerais bien rencontrer Tim Burton et travailler avec lui. Les trois Harpies en sœurs ailées étranges dans un Burton ça serait stylé, non ?
Manon : Je n'en ai aucune idée...Les artistes que j'admire ont si bien travaillé que ce sont les personnages et univers qu'ils ont créés que j'aimerais rencontrer. Sinon, j'aimerais bien un jour chanter avec Peter Hollens, le groupe System of Down, et être chanteuse pour la compositrice japonnaise Yuki Kajiura.
Alaia : Mais c’est affreux comme question ! Euh, Strictly Commercial de Frank Zappa, comme ça on rigolera toujours, et Nomadak TX de Oreka TX, comme ça on voyagera toujours, et on gardera des traces d’une multitude de peuples. Mais c’est vraiment horrible de n’en choisir que deux, quand même !
Julie : Depuis quelques mois, l’album que je mets pour me donner la pêche, me faire chanter, danser (et rapper, oui oui), c’est la comédie musicale Hamilton. Je n’écoute pas de Hip-Hop de manière générale, mais là je trouve ça juste extraordinaire ! Lin Manuel Miranda (l’auteur-compositeur) est un poète moderne d’une justesse et précision incroyable, avec beaucoup d’humour, et cette alliance entre modernité et tradition classique de comédie musicale est vraiment magique. Et sinon pour être zen je prendrais un Best-of des Pink Floyd. Tu les écoutes, allongée, tranquille, et t’es BIEN.

Manon : Dur ! J'ai souvent des coup de cœur par-ci par-là d'artistes, sans adhérer à tout l'album. Pour sûr je dirai l'OST de X-Men First class... et ensuite, grande hésitation, mais comme Julie, je partirai sur la comédie musicale Hamilton !
Julie : Déjà l’enregistrement d’un premier EP (au moins trois morceaux) qui pourra être disponible sur toutes les plateformes, pour que les gens qui ne nous connaissent pas puissent découvrir ce qu’on fait !
Manon : Des futurs clips, d'autres enregistrements, des vidéos sur les histoires de personnages, une BD...
Julie : On travaille avec une illustratrice Sol'n Barbier (https://solemntempo.tumblr.com) qui a fait les illustrations de l’Envol et de Yule. L’idée est de faire des Harpies un projet vraiment multimédia pour produire des contenus exclusifs et permettre aux gens de rentrer dans notre univers.
Alaia : Et on ne va pas s’arrêter là, il nous reste au moins une vingtaine de compos à enregistrer dans le futur !
Julie : Déjà ce qu’on répondu dans la précédente question ; ensuite on va essayer de dégoter des concerts par-ci par-là, sur Paris et ailleurs. On aimerait bien jouer au Pays Basque, chez Alaia, et même à la Réunion, chez Manon.
Manon : On part à l'aventure avec une bande de Pirates, pour Cidre & Dragon - Le festival Médiéval Fantasy, les 21 et 22 septembre en Normandie, puis ce sera le Salon Fantastique, à Paris le 31 octobre.
Alaia : Mais surtout un concert très bientôt sur la péniche Grande Fantaisie (Paris 19) le mardi 25 juin ! Venez nombreux !
Alaia : De rien...
Julie : C’était un plaisir de répondre à ces questions, merci beaucoup !
Manon : Un immense merci pour l'intérêt porté à ce projet.
Les infos pratiques :
Les Harpies ou Chiennes de Zeus sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
https://www.facebook.com/Les.Harpies.ou.Chiennes.de.Zeus/
La cagnotte des Harpies :
https://www.leetchi.com/c/les-harpies-ou-chiennes-de-zeus?fbclid=IwAR2orwIj72D-c6n3I2oIuPLll13WjenATxAcsj3a10fQ7dz7f9ytC1ps_jM
- Pierre Nguyen Photographe
https://www.instagram.com/thus0/ - Pierrick C. Rocher
- Yves Fernandel Tassy
- Pauline Royo photographe
https://www.facebook.com/paulineroyo.photo/
https://www.instagram.com/pauline_royo/?hl=fr - Simon-michel Moore (Simon-Michel MOORE)

Le 29/05/2019
Leur premier EP disponible sur Soundcloud confirme l’impression : la guitare est omniprésente, elle s’anime, virevolte, se fait le personnage central de l’opus.
“La guitare électrique n’est plus branchée”, titrait récemment un article du Monde. Et si The Wisdom était la solution ?
Bonjour The Wisdom. Votre groupe existe depuis 2018 semble-t-il. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Comment présenteriez-vous The Wisdom à quelqu'un qui ne vous connaîtrait pas ?
The Wisdom : C’est l’idéal de vie vers lequel les humains tendent : penser sa vie et vivre sa pensée. The Wisdom signifie la Sagesse, au sens philosophique du terme, à savoir une bataille spirituelle contre soi-même pour atteindre l’accomplissement personnel. C’est notre mentalité et c’est ce qu’on veut transmettre à travers notre musique.
Votre Rock Psychédélique rappelle Jimmy Hendrix et les 70's. Ce n'est pas vraiment votre génération... Qu'est-ce qui vous a conduit à ce style ?

En ce qui concerne Hendrix, c’est une influence indéniable de Maxime à la guitare, cependant le but n’est pas faire du neuf avec du vieux mais d’être actuel, en utilisant un son moderne, car il est aujourd’hui quasiment impossible de sonner comme les groupes d’il y a quarante ou cinquante ans. Nous ne sommes donc pas dans l’optique de faire un “Revival”, mais d’ouvrir une porte.
Et à part Hendrix, quelles sont les influences des membres de The Wisdom ?
The Wisdom : Il y a Cream, Radio Moscow, Chic, Vulfpeck, Bob Dylan, The Doors, Nirvana, Led Zeppelin, Rage Against The Machine, Black Sabbath, The Who, The Rolling Stones, Greta Van Fleet...
Je vous propose un retour en arrière. Quel est le premier album que vous avez acheté ?
Florian : J’ai toujours écouté la musique sur des plateformes de streaming donc je n’ai jamais vraiment acheté d’album.
Jo : Je crois que c’est Dr Dre, l’album 2001.
Maxime : C’était une compilation de The Sugarhill Gang et Grandmaster Flash. À la base, je voulais juste pouvoir écouter le titre Rapper’s Delight, c’est pour ça que je l’ai acheté...
Et le premier concert auquel vous avez assisté ?
Maxime : Alors pas le premier concert auquel j’ai assisté (car je ne m’en rappelle plus) mais celui auquel j’ai décidé d’aller : Chic au Jazz à Vienne en 2013.
Flo : Gojira à la Belle Electrique en 2016.
Jo : Method Man et Redman en 2008 au Transbordeur.
Qu'est-ce qui vous a conduits à la musique ?

Flo : Mon attirance pour la musique a commencé par un intérêt pour la batterie, qui m’a été communiqué par un ami de mon frère que j’avais vu jouer à un concert dans mon collège. Ayant pris conscience de mon intérêt pour l’instrument, il m’a poussé à m’y essayer, et c’est à partir de là que je me suis intéressé à la musique au sens large.
Maxime : Quand j’étais petit, j’ai beaucoup de souvenirs des trajets en voiture pour partir en vacances où mes parents mettaient des cassettes de Genesis. C’est ce qui m’a transporté en premier. Ils écoutaient pas mal de Rock, ça a construit mes influences et ma culture.
Pour ce qui est d’Hendrix, j’en entendais parfois étant petit, mais ça ne m’a pas marqué à ce moment-là. Mon père étant guitariste, il regardait beaucoup de DVD avec des guitaristes en train de jouer, c’est ce qui m’a donnée envie de jouer d’un instrument.
Un jour, Alex (le frère de Flo) s’est mis à la guitare, et j’ai fait pareil...
Quelle est votre conception d'une "bonne" chanson ?
The Wisdom : En ce qui nous concerne, une « bonne » chanson (même s’il n’y a pas de vérité) est une chanson qui nous fera ressentir des choses, des émotions, de manière positive, car tout est à propos d’énergie et de vibrations.
Une chanson qui résonne dans la poitrine, le cœur de l’âme, et provoque des frissons inévitables est une « bonne » chanson.
Qui fait quoi dans le groupe ?
The Wisdom : Maxime est guitariste/chanteur, il écrit tous les textes et s’occupe de la com’ sur Facebook, et Flo de celle d’Instagram.
Pour ce qui est de l’organisation générale, on essaye d’en faire le plus par nous-mêmes mais, par exemple, sur le booking, nous avons l’aide précieuse d’ Annabelle Chevallier. Généralement, les idées de riffs et de morceaux proviennent aussi bien d’un riff de guitare ou de basse que d’un rythme de batterie. Nous participons tous les trois aux arrangements musicaux, ce qui fait que chaque chanson est vraiment le fruit d’un travail de groupe dans lequel chacun sait mettre ses compétences au service de The Wisdom.

Jo : Pierre Desproges.
Flo : Mario Duplantier.
Maxime : Rowan Atkinson. Et non, pas forcément Jimi Hendrix ! Certes c’est l’influence qui m’a le plus marqué, et j’aurais sans doute aimé le voir jouer, mais il n’est pas au centre de tout ce qui m’anime artistiquement.
Jo : Dark Side Of The Moon de Pink Floyd, et Bankrupt de Phoenix.
Maxime : Disraeli Gears de Cream et Are You Experienced de The Jimi Hendrix Experience.
Flo : Le premier album de Rage Against The Machine et The Way Of All Flesh de Gojira.
Votre premier EP est à l'écoute sur Soundcloud. Envisagez-vous de le distribuer ailleurs ?
The Wisdom : Tout à fait ! Nous prévoyons de trouver un label numérique qui pourra le diffuser sur toutes les plateformes de musique en streaming (Deezer, Spotify, etc).
Qu'allez vous faire dans les prochains mois et quelles sont vos ambitions à long terme ?
The Wisdom : Notre ambition est de partir ailleurs dans le monde exporter notre musique pour en faire notre métier et en vivre pleinement.
Merci The Wisdom d'avoir répondu à mes questions.
The Wisdom : Avec plaisir et merci à toi pour l’interview.

https://soundcloud.com/user-621067279/sets/midnight-escape-ep?fbclid=IwAR1ZlcXAGl-Tva1Kko8dlx34iT-t4t_897sdAlpV9enumDc-Ibq_KHUWBIQ
Likez leur page Facebook :
https://www.facebook.com/thewisdomofficial/
The Wisdom en concert :
- le 07/06/2019 au Trokson de Lyon.
- le 09/06/2019 au Hard Rock Cafe Lyon.
Merci à Edouard Paul Tritant Vasilić pour sa photographie de The Wisdom et son aimable autorisation. Retrouvez-le sur Edenn Photographie et https://www.instagram.com/edouard.photo/?hl=fr.