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Philippe Saidj, "Sous Pression" (Roman - 2020)
Le 20/06/2021
Vous cherchez un peu de lecture pour cet été ? Nous attirons votre attention sur « Sous Pression », le dernier ouvrage de Philippe Saidj, qui vous permettra de vous adonner à la littérature sans délaisser totalement l'univers du métal...
PHILIPPE SAIDJ, « Sous Pression » (Malpermesita - 2020)
Fan de métal et de polars, Philippe Saidj se lance dans l'écriture en 2005. Il sort son premier roman, un conte fantastique intitulé « Monsieur B. », en 2010.
Suivent quelques ouvrages fantastico-policiers puis, en 2018, « La Forme Du Désespoir », son sixième roman.
On y fait la connaissance d'Alex, un personnage largement inspiré de la vie de son auteur, dans une étrange histoire de rencontre qui mêle polar et métal - je dirais même plus : qui mêle polar fantastique et doom metal.
En 2020, Philippe Saidj rappelle Alex à notre bon souvenir avec « Sous Pression ».
Antérieur chronologiquement à « La Forme Du Désespoir » - mais doué d'une trame totalement indépendante même si l'on retrouve des personnages récurrents - il raconte les années prépa du doomboy un rien rebelle et misanthrope, qui semble pourtant le seul à s'inquiéter de la disparition d'une de ses camarades.
En deux cent cinquante pages, « Sous Pression » nous plonge progressivement dans un univers gothico-fantastique de non-dits, de pièces sombres et de dortoirs désaffectés, où l'on comprend que "Pravemi" est un anagrame du mot "Vampire".
Les références métalliques sont omniprésentes, les dialogues souvent cocasses.
« Sous Pression » est édité sous label Malpermesita Records & Bookstore, maison de disques spécialisée dans le black metal/doom.
Son prix est de quinze euros.
Vous pouvez retrouver sa bande son sur Spotify :
https://open.spotify.com/playlist/6NZdLdXmNtAp4NjmJZZBup
Chronique d'album : ATHABAS (Stoner), "Undertaker" (2021)
Le 19/06/2021
Groupe : Athabas
Album : « Undertaker » (06/06/2021)
Origine : Franche-Comté
Genre : Stoner/Metal
On aime : le gros son, l'artwork
Par Ahasverus
Le Groupe :
- Athabas est un quatuor qui s'appelait initialement The Charles Ingalls, nom sous lequel il sort un quatre titres en 2016.
- Le logo du groupe est signé Silvère Gravelin, bassiste de la formation.
- En juin 2021, Athabas présente son premier album :
« Undertaker »
L'Album :
- « Undertaker » est un sept titres d'environ trente-huit minutes.
- Son artwork est réalisé par Sebastien Grenier, guitariste du groupe, mais également peintre et auteur de bandes-dessinées. (retrouvez le sur sebastien-grenier.com)
ATHABAS, "Undertaker" (2021)
- Toutes les compositions de l'album sont signées Athabas.
- « Undertaker » est mixé par Yann Morel et Sebastien Descamp au Cube Studio de Besançon (Los dissidentes del sucio motel). Il est masterisé par Jaime Gomez Arellano au Orgone Studios (Paradise Lost, Cathedral, Ghost).
- « Undertaker » a été enregistré live au Cube Studio en février 2020.
- Il fait l'objet d'une édition limitée en digipack agrémentée d'un livret de douze pages.
- L'album est notamment défendu par le clip « Undertaker » tourné au fort de Lomont, dans le Doubs.
Les Critiques :
- "Athabas arrive à nous présenter du Heavy Metal qui respire la nouveauté."
https://www.metal-franche-comte.info
Notre Avis :
Voici un groupe qui présente de sérieux atouts et qui fait montre d'une belle ambition en délivrant un album au visuel et au son extrêmement soignés. D'une qualité rare à ce niveau de parcours, ce dernier rend l'opus particulièrement puissant et trappu. Côté musique, l'univers d'Athabas est vaste et emprunte au stoner, au hard et au métal moderne, voire au blues (Sin City). Quand elles s'énervent, les compositions sont capables de vous hacher menu. Une incartade en français (Gimme Your Soul) dévoile encore des possibilitées d'un groupe qui ne s'interdit rien. On salue donc le soin apporté à ce premier album. « Undertaker » confirme s'il en est besoin, l'importance du son dans le métal. Il donne à cet opus toute la saveur voulue. L'album est à partir de sept euros sur Bandcamp (lien in fine) et on vous invite à le découvrir.
Line Up :
- Fabrice Berreur : chant
- Sebastien Grenier: guitare, chant
- Silvere Gravelin: basse, chant
- Dennys Lang : batterie
Invité : Sebastien Descamps, clavier sur « Sin City ».
Tracklist :
- From the Grave / Charles is Back (07:16)
- Gimme Your Soul (04:22)
- Sin City (06:17)
- Skulls n' Dust (05:10)
- Undertaker (07:11)
- Wolfwitch (06:27)
- Moonlight Lullaby (01:16)
Les Liens :
Chronique d'album : HELIUM STATION (Prog), "Sanctuary" (2021)
Le 17/06/2021
Groupe : Helium Station
Album : « Sanctuary » (21/05/2021)
Genre : Prog/AOR
Origine :Toulouse
On aime : Le songwriting, le chant, la guitare.
Par Ahasverus
Le Groupe :
- Helium Station est un projet conçu par Fabrice Lacourt, guitariste qui officiait dans le groupe de metal progressif Veda, formation qui rencontra un beau succès au milieu des années 2000.
- En 2019, ce Toulousain fonde Helium Station, dans lequel il joue de tous les instruments à l'exception de la batterie, confiée à Ben Marmier.
- Le chant est tenu par plusieurs interprètes.
Revenge Is Mine, avec Alexis Dimitriou au chant.
- Au cours de cette même année 2019, Helium Station sort l'album « Flesh And Bone ».
- En 2021 Helium Station revient avec un nouvel album :
« Sanctuary »
HELIUM STATION, "Sanctuary" (2021)
L'Album :
- « Sanctuary » est un onze pistes d'environ soixante-huit minutes.
-
Le mixage et le mastering sont de David Bergère.
-
Cinq chanteurs se relaient sur l'album : Marjorie Alias (Marge Covers), Natacha Kanga (NAYME), Yann Fabié, Alexis Dimitriou (Alexis D Music) et Yann Rousseau.
Praying For Me, avec Marjorie Alias au chant.
Les Critiques :
- "Cet album, de par son irrégularité, perdra la plupart des auditeurs frileux face à tant de changements musicaux, les autres comme votre serviteur se régaleront d'un album de plus bourré de surprise et de pugnacité."
https://www.pavillon666.fr - "Captivant, presque de bout en bout, Fabrice Lacourt et ses complices déclenchent un bel emballement."
https://progcritique.com - "Un album riche d’influences rock, metal progressif, blues, funk et rock alternatif ponctué de solides pièces de bravoure instrumentale."
https://leblogrock.fr
Moon Shine, avec au chant Yann Rousseau.
Notre Avis :
Fabrice Lacourt est sans conteste un guitariste talentueux - on n'a pas fait partie de Veda par hasard. Mais à l'écoute de ce nouvel album, il est clair qu'il est tout autant un excellent compositeur, doué d'une oreille sûre pour choisir ses partenaires.
Côté songwriting, il fait fi des genres et part les visiter comme s'il était chez lui. Prog, AOR, blues, soul, funk, néo-classique... tout y passe. On pense à Glenn Hugues, à Malmsteem, à Rush, à Toto... Et puis à Frédéric Slama, qui sait si bien choisir ses vocalistes dans un genre AOR, car les chanteurs présents sont tous parfaits dans l'exercice..
La guitare, actrice principale de l'album, sait se mettre au service des compositions, mais peut aussi délivrer des soli chaleureux à tendance néo-classique, dont le son fait parfois penser à celui de Brian May.
Vous l'aurez compris en quelques lignes : « Sanctuary » est un disque très agréable, gorgé de bonnes mélodies. Il est à neuf euros sur Bandcamp (lien in fine) et vous veillerez à envoyer la facture à votre mutuelle complémentaire santé car « Sanctuary » est un album qui fait du bien, il n'est pas exclu qu'il vous soit remboursé.
Heaven's In Your Eyes, avec Natacha Kanga au chant.
Les Liens :
Cling To Your Dream, avec Yann Fabie au chant.
Chronique d'album : SUMERIA (Metal), "Remittence" (2021)
Le 17/06/2021
Groupe : Sumeria
Album : « Remittence » (EP - 11/05/2021)
Genre : Metal
Origine : Douai
On aime : Le son, des textes en Français qui sonnent.
Par Ahasverus
Le Groupe :
- Sumeria est un quatuor de métal en français originaire de Douai.
- Il qualifie sa musique de métal alternatif et cite parmi ses influences Klone, Tool, Nine Inch Nails, Mudvayne, The Ocean Collective, Hangman’s Chair, A perfect Circle, Deftones, Meshuggah et Karnivool.
- En 2016, Sumeria sort un premier EP intitulé "Nos Larmes et Nos Vices" (2016)
- Entre 2017 et 2019, le groupe est confronté à des changements de line-up, intégrant un nouveau batteur et un nouveau bassiste qui reprendra le chant en plus de la basse.
- C'est avec un line-up stabilisé que Sumeria revient présenter son nouvel EP en 2021. Il s'appelle :
« Remittence »
SUMERIA, "Remittence" (2021)
L'Album :
- « Remittence » est un six titres d'une durée de trente-quatre minutes.
- L'enregistrement, mixage et mastering sont signés Alexandre Liagre.
- Les textes sont l'oeuvre de Frédéric Merle, ancien chanteur de la formation. Le groupe précise à ce propos à Heretik Magazine :
"Matthieu les a quelque peu réadaptés en fonction de la basse, pour être plus « confort » et s’approprier les titres. Sans les dénaturer, certaines parties ont dû être retirées ou raccourcies pour économiser la voix en prévision du « live », car il y avait énormément de textes. Il y a eu aussi un gros travail sur les parties de « chant clair » pour qu’elles soient le plus adaptées à l’ambiance instrumentale, exercice parfois complexe avec le français."
(http://www.heretik-magazine.fr)
Notre Avis :
Privilégiant la densité à la vitesse, Sumeria livre avec « Remittence » un EP dont les cinq titres descendent rarement sous la barre des cinq minutes. Il se place ainsi à la limite courte de l'album. Brillamment servi par un son lourd et clair qui veille à n'être pas trop "clean, « Remittence » claque, et son mur de riffs laisse toute leur place aux détails. Les morceaux préfèrent les cadences médium et se développent avec une grande puissance dans une atmosphère particulièrement oppressante. Le rendu est donc excellent et Sumeria signe avec ce deuxième jet un bon opus de métal moderne en français.
Line-up :
- Chant / Basse : Matthieu
- Batterie : Alain
- Guitare Lead : Bertrand
- Guitare : Wil
Les Liens :
C'est l'histoire d'un clip : ULTRAMOULE, "Paye Ta Shnek"
Le 14/06/2021
« Généralement, nous, on nous fait pas un beau paquet-cadeau rose avec des blagues dessus pour nous faire avaler la pilule de ces immondices. »
Le 21/02/2020, les Lyonnaises d'UltraMoule ouvraient pour Alkpote au Ninkasi Gerland de Lyon. Devant un public venu essentiellement pour un rappeur francilien réputé sexiste et homophobe, elles osaient et filmaient un cinglant « Paye Ta Shnek », clip dédicacé « à tous les poètes de rue », avec en exergue cette mention :
« Toutes les phrases de cette chanson ont été prononcées et entendues dans la vraie vie réelle. Ce sont des témoignages de harcèlement sexiste, recensés sur le site https://payetashnek.tumblr.com »
UltraMoule a bien voulu partager avec nous ses souvenirs de tournage.
Bonjour UltraMoule. Certains vous connaissent pour des titres tels que « Bouge ton boule » ou « Foufyfécho », la face déjantée d'UltraMoule. Comment et pourquoi avez-vous écrit « Paye Ta Shnek » ?
Konda : C'est vrai que jusque là on était plus sur des morceaux humoristiques, bien que faisant passer des messages qui nous sont chers. « Paye Ta Shnek », c'est un moyen de faire passer ces messages sans l'enrobage joli mignon, de confronter le public masculin à la réalité violente que peut se prendre dans la figure n'importe quelle femme dans l'espace public. Parce que généralement, nous, on nous fait pas un beau paquet-cadeau rose avec des blagues dessus pour nous faire avaler la pilule de ces immondices.
Butch : C’était vraiment l’envie de dénoncer le harcèlement de rue. Il faut savoir que toutes les phrases de cette chanson ont réellement été prononcées et entendues dans la rue. Il y a eu une sélection et une réécriture de notre part pour l’aspect rythmique, notre source d’inspiration c’est le tumblr de Paye Ta Shnek, qui regroupe des témoignages de harcèlement de rue.
Ariette : On a sélectionné des phrases qui nous paraissaient percutantes et marquantes, certaines étant « drôles » et d’autres vraiment immondes (et encore on a filtré, car il y a des choses qu’on ne se voyait pas dire nous-mêmes).
Dans quelles conditions ce clip live a-t-il été capturé ?
Butch : C’est l'œil et les doigts magiques de Mlle Dou et de son acolyte Bruno Belleudy qui ont fait une captation de notre concert pour le festival Wintower en première partie d’Alkpote. On avait décidé par avance deux ou trois morceaux à filmer et on a choisi d’en monter un : « Paye Ta Shnek ».
Konda : Ils ont fait un beau taff de captation live, on n'a même pas eu besoin de doubler des prises en dehors du concert, et c'est la super Céline Frezza qui nous a fait le mix, c'était notre première collaboration avec elle !
"Notre musique et ce qu'elle porte de messages doivent pouvoir être entendus même, et surtout, par celles et ceux qui ne nous écoutent pas..."
Chanter "Paye Ta Shnek", spécialement en concert en première partie d'Alkpote, rappeur - je cite Wikipedia - connu pour ses paroles crues voire sexistes et homophobes, c'était un hasard de setlist ou du militantisme ?
Butch : C’est complètement du militantisme ! On a hésité à faire la première partie d’Alkpote pour plein de raisons, mais au contraire on a accepté parce que l’on ne souhaite pas s’adresser qu’à un public déjà conquis et d'accord avec nous. On veut bousculer, amener à réfléchir et voire même à faire changer de comportement (ouahouh !) celles et ceux qui n'ont pas encore déconstruit autour des sujets qui nous animent. Cette chanson c’est un peu la méthode dure, prends-toi toute cette violence en pleine face, regarde ce que ça fait. C’est une chanson de dénonciation, aussi pour donner du courage pour relever la tête et ne plus avoir peur de faire face à son harceleur. On réfléchit à une suite de « Paye Ta Shnek » dans une version « paye ta répartie » pour aller encore plus loin.
Ariette : On a trouvé ça génial que la prog du Wintower nous propose cette date et on s’est dit qu’on serait safe de toute façon !
Konda : Faut bien qu'il y ait des scènes partagées comme ça, comme le dit très bien Butch, notre musique et ce qu'elle porte de messages doivent pouvoir être entendus même, et surtout, par celles et ceux qui ne nous écoutent pas...
"Certains gueulaient quelques inter-morceaux avant « pute-pute-pute-pute ». Je pense qu'ils ne s'attendaient pas à ça."
Votre jeu de scène est aussi percutant que la chanson - avez-vous senti dans le public une ambiance particulière ?
Ariette : Pendant le solo de violon c’est toujours un petit challenge, mais là j’avoue ne presque pas m’en souvenir car j’étais un peu dans un état second. Je me rappelle juste que les gens (hommes et femmes) avec qui j’avais un contact visuel détournaient le regard et ça ne les faisait pas rire du tout. Ce qui est le but en soi, donc j’étais contente de les mettre mal à l’aise.
Konda : J'ai bien rigolé intérieurement, il y avait notamment un jeune homme qui est resté la bouche ouverte, comme hébété, la quasi totalité du concert. On ne saura jamais s'il a finalement réussi à la fermer...
Butch : Effectivement ça dépend vraiment du public qu’on a en face. Y’a plein de fois où le public chante avec nous le refrain, une façon de faire réponse à toutes les fois où l’on a pas eu la force. Là le public était plutôt de marbre, assez gêné de se prendre tout ça dans la face, certains gueulaient quelques inter-morceaux avant « pute-pute-pute-pute ». Je pense qu’ils ne s'attendaient pas à ça.
Présenter ce morceau dans un format live plutôt qu'en studio, c'était une évidence ou une opportunité ?
Ariette : Une évidence car l’aspect visuel est tout aussi important, le harcèlement de rue ne se limite pas à des mots mais aussi à des gestes très inappropriés qui peuvent mettre les victimes en détresse.
Butch : Aussi une évidence de par l’écriture de ce dernier : pensé très punk, très vif, très frontal.
Quels retours avez-vous eu sur ce clip ?
Konda : Pas mal de questions sur notre choix de faire cette première partie, plus que sur le fond finalement.
Ariette : Le Punk n’est pas mort !
Quel souvenir gardez-vous du tournage ?
Butch : On se souvient du concert comme une sacrée expérience : jouer face à un public pas forcément très réceptif, heureusement il y avait tout de même certaines personnes qui étaient venues pour nous ou qui nous ont découverts et qui sont venues nous voir à la fin pour nous remercier et nous dire bravo.
Ariette : Comme dit plus haut, je n’en ai presque aucun souvenir !
Konda : J'avoue que sur le moment, j'ai oublié que c'était filmé. Mais le concert en lui même m'a vraiment fait me rendre compte de notre cohésion et énergie à toutes les trois, si elles n'avaient pas été là, je me serais décomposée plus d'une fois !
Merci UltraMoule de m'avoir accordé du temps.
Konda : Un plaisir, merci à toi !
Butch : Merci pour l'intérêt porté à cette chanson !
Ariette : Merci pour tes questions.
UltraMoule par Anne-Laure Etienne
Retrouvez nos histoires de clips :
- C'est l'histoire d'un clip : EIGHT SINS, "Beers & Moshpit"
- C'est l'histoire d'un clip : BLOOMING DISCORD, "Beyond The Flesh"
Chronique d'album : NATURE MORTE (Post-Metal), "Messe Basse" (2021)
Le 14/06/2021
Groupe : Nature Morte
Album : « Messe Basse » (07/05/2021 - Source Atone Records)
Genre : Post-Metal
Origine : Paris
On aime : l'alternance finesse/saturation, le son, le sens mélodique, l'artwork.
Par Ahasverus
Nature Morte
Le Groupe :
- Nature Morte est un trio formé en 2015.
- Il mélange les univers du black metal et du shoegaze.
A ce propos, le groupe expliquait au webzine Heretik :
"Ce qui nous plait, c’est jouer avec les différents extrêmes. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’assimiler les deux genres, à première vue totalement opposées, et de créer une corrélation entre les deux."
(http://www.heretik-magazine.fr) - Après une démo en 2016, Nature Morte sort NM1, son premier album, en 2018.
- Il est suivi en 2020 d'un split Hegemon / Nature Morte.
- En 2021, Nature Morte revient avec un nouvel album :
« Messe Basse »
L'Album :
- « Messe Basse » est un sept titres d'un peu moins de cinquante minutes.
- L'ensemble des compositions est signé Nature Morte.
- Il est enregistré, mixé et masterisé par Edgard Chevallier (Demande à la poussière) au Lower Tones Place Studio de Margency (95).
- « Messe Basse » a été soutenu par le clip « White Goat, Dark Hoof » à propos duquel le groupe expliquait :
"Ce clip est un patchwork vidéo synthétisant le parcours et la vie des membres du groupe : de leurs précédents projets musicaux à Nature Morte, de la fin des 90's à aujourd'hui. Il s’inscrit dans la continuité de l'artwork de Messe Basse qui, lui, est figé dans les 70-80's. Le montage volontairement anachronique (et nostalgique) montre un florilège d'images de live, de studio, d'avant/après concerts et de tranches de vie. Associée aux enivrantes sonorités du morceau, la vidéo emmène le spectateur dans un voyage temporel introspectif…"
- Sur le titre de l'album et son artwork, le groupe racontait au webzine Le Scribe du Rock :
"C’est en studio que l’idée du titre de l’album nous est venue, plus précisément lorsque nous avons enregistré notre morceau instrumental. Quoi de mieux que de donner un titre en français à une chanson qui n’a pas de parole... surtout en l’appelant "Messe basse", avec toutes les définitions que cela implique ! J’avais en ma possession cette photo et je trouvais qu’entre le titre, l’image et les émotions que nous étions sur le point d’essayer de transmettre, cela collait plutôt bien et nous écartait encore un peu des traditionnelles pochettes de métal. Tout le monde a été immédiatement conquis par ce choix, il ne nous restait plus qu’à en acquérir les droits."
(https://www.webzinelescribedurock.com)
Artwork © Chris & Sophie
- Le titre « T.S.O.C. » fait référence à The Same Old Club, formation au sein de laquelle Chris Richard (chant, basse) et Stevan Vasiljevic (guitare) officiaient au début des années 2010. Le morceau est composé sur la base d'idées initialement écrites pour The Same Old Club. Avec seulement (?) 4:33 minutes, c'est le titre le plus court de l'album.
Les Critiques :
- "Un album magnifique, qui ne comporte pas un seul moment ennuyeux ou prévisible."
https://blastpheme.fr - "Une usine à sensations, entre onirisme et oppression, vraiment impressionnante."
https://www.eklektik-rock.com - "Un excellent album pour tout amateur de Shoegaze ou même de Black Metal."
https://chairyoursound.com - "Si vous voulez quelque chose d'aérien mais poignant, quelque chose d'éthéré sans tomber dans le mièvre, alors foncez !"
https://www.pavillon666.fr - "La complexité et la beauté de la musique de Messe Basse sont aussi difficiles à décrire que sa pochette est limpide."
http://www.metalnews.fr - "Nature Morte a mis le paquet sur un parti pris fond-forme qui force le respect."
https://hardforce.com - "Un voyage intime, qui sera propre à chacun."
https://amongtheliving.fr - "Pendant cinquante minutes, « Messe Basse » joue un jeu enivrant, celui de ne plus nous faire distinguer la limite entre l’ombre et la lumière."
https://www.bgpmusiclive.com - "L’album ne devrait avoir aucun mal à trouver son public et assurer aux Français une place de choix parmi les pontes de la scène blackgaze."
http://www.emaginarock.fr
Notre Avis :
Etrange association que ce mélange de shoegaze et de black metal, sur le papier. La mère du premier lui aurait sûrement recommandé de se méfier. Et pourtant, sous la baguette de Nature Morte, elle tourne ! La nature nostalgique des deux genres se rejoint dans un album illustré par un artwork dont l'évidence est un coup de maître et dit toute la nostalgie et le malsain véhiculés par l'opus.
Musicalement, « Messe Basse » développe des mélodies dignes d'un Radiohead. Elles sont vite rattrapées, dépassées, conquises et ensauvagées par des guitares et une voix saturées. Le calme et la beauté le disputent à l'oppressant. Le son cogne. Le jeu de la batterie est presque impitoyable, mais il sait ménager et la chèvre et le chou pour un rendu profond et moderne de l'ensemble. Les compositions s'enchaînent, leur dosage met en évidence le talent de mélodistes du trio parisien. Pas un moment d'ennui au sein de cette « Messe Basse », dont la qualité place Nature Morte parmi les formations qui ont des choses à dire et le talent de conteur qui va avec. Quand le post-metal privilégie la mélodie à la cacophonie, il peut séduire tous les publics. On recommande le voyage.
Le Line-Up :
- Chris Richard : Chant / Basse
- Stevan Vasiljevic : Guitares
- Vincent Bemer : Batterie
Tracklist :
01. Only Shallowness
02. White Goat, Dark Hoof
03. Knife
04. T.S.O.C
05. Beautiful Loss
06. Night's Silence
07. Messe Basse
Les Liens :
L'actualité de la semaine 24/21
Le 13/06/2021
AVIS DE DECEATES
Le groupe de death/black Deceates cherche des figurants pour mettre en boîte un clip de son titre « Gone Away » le 25/06/2021 à 21 heures à l' Altherax Music de Nice.
Aucune limitation d'âge ou de style n'est requise. La participation est gratuite, et la durée prévisible de deux heures. Pour participer, réservez votre place en envoyant un MP au groupe sur sa page Facebook.
DECEATES
« Gone Away » est la troisième piste de l'album « Ex Nihilo Lux » sorti fin 2020.
https://deceates.bandcamp.com/album/ex-nihilo-lux
LES AVENTURES DE CAMTAR
"A La Fin Des Nuits", un film de Pierre Garcia-Rennes (réalisation) et Erwan Lansonneur (montage et écriture) qui suit le groupe de rap-metal Krav Boca dans son "camtar", est à l'affiche du Festival Résistances de Foix où il sera diffusé le 11/07/2021 à neuf heures.
Affiche : Graphisme - Ziggy Spirit / Photo - Bonjour Simones (2019, Athènes)
Suivant le groupe pendant plus d'un an à travers le Maroc, l'Italie, l'Allemagne, la Suisse et la Grèce, à bord de son fidèle camion, précise Krav Boca, "ce film raconte notre vision du bricolage, toutes les personnes incroyables que nous avons rencontrées sur la route, certaines des aventures qui ont changé nos choix de vie, avec tous les doutes et les luttes qui se sont produites dans ce voyage fou."
En 2020, KRAV BOCA rendait hommage à son camion sur son album "City Hackers" au travers du titre "Camtar".
VULCAIN STOPPE LA MACHINE
Après plusieurs décennies et des palettes d'albums qui l'auront inscrit dans l'histoire du hard hegagonal comme l'un des grands, le "Motörhead français" Vulcain a mis un terme définitif à ses activités.
Le groupe s'en explique sur sa page Facebook.
"C’est avec un pincement au cœur que nous vous annonçons que Vulcain arrête son activité.
Depuis plusieurs mois, Daniel Puzio (chanteur et guitariste), a des problèmes de santé qui ne lui permettent plus de monter sur scène sereinement. Il a donc décidé de cesser son activité musicale et nous respectons et comprenons tous sa décision.
Nous remercions tous nos fans de nous avoir soutenus toutes ces années, les organisateurs de concerts qui nous ont fait jouer et toutes les personnes qui se sont investies dans la grande aventure qu’a été Vulcain."
Retrouvez la discographie de Vulcain ici :
https://vulcain.bandcamp.com/album/vinyle
LA NOSTALGIE CAMARADE
"Songs From The Past", c'est le nom du nouvel album des RED BEANS AND PEPPER SAUCE, l'un des groupes les plus groovy de la scène française.
RED BEANS & PEPPER SAUCE, "Songs From The Past" (2021)
Une parenthèse composée de covers en attendant le prochain album original qui arrivera fin 2022.
"Dix reprises, dix flashback sur nos influences, sur nos coups de cœur d'ados, sur l'époque des Walkmans, des K7, des posters et des compils de la mort qui tue, précisent les Beans. Un awesome mix avec entre autres Led Zeppelin, Jimi Hendrix ou Pink Floyd, revisités et réarrangés par nos soins avec le plus grand respect pour tout ces artistes et titres iconiques. On s'est beaucoup amusés en l'enregistrant, les idées ont fusé avec plein de nouveaux instruments, des percus, des claviers 70's, etc."
L'album est disponible en sur la boutique en ligne des Red Beans & Pepper Sauce en version CD et en version digitale :
https://www.redbeansandpeppersauce.com/shop/
AKIA(NOU)VEL
Plus de 4700 vues en deux jours pour « Comrade/товарищ », le nouveau clip d'Akiavel, extrait de leur album « Vae Victis » disponible depuis le 23/04/2021.
Ce titre parle du tueur en série ukrainien anthropophage Andreï Tchikatilo, surnommé le tueur de Rostov, auteur d'une cinquantaine de meutres de femmes et d'enfants.
Auré (chant), qui a signé les paroles de ce concept-album qui s'intéresse aux tueurs en série, voit dans ce titre un hommage à ces enfants disparus.
DOUBLE IDENTITE
En 2017, IDentity sortait "A Lifetime Of Memories", son premier album.
En 2021, les Lyonnais reviennent avec un nouvel album, "Dream On", dont la sortie est prévue courant juin.
Le groupe n'en a dévoilé pour l'instant que le single "Animal".
Vous pouvez commander l'album ici :
http://www.identitymusic.fr/2-2/
Chronique d'album : THE LOSTS (Metal), Mystery of Depths (2021)
Le 11/06/2021
Groupe : The Losts
Album : « Mystery Of Depths »
Genre : Dark Heavy Metal (nuances Rock/Doom/Black/Thrash)
Influences : Megadeth/Iron Maiden/Judas Priest/Therion/ Ozzy/Melechesh
Origine : Lille (2010)
Sortie : 07 mai 2021
Par Pépé St@kaTTo
(Crédit photo archives THE LOSTS)
Line-up actuel :
- YGC : Chant / guitares / Mandoline / Oud
- DGC : Guitares / chœurs
- PPG : Basse / chœurs (depuis fin 2020)
- JCR : Batterie / chœurs
[Les pseudos sont composés d’un matricule en trigramme à l’image des « Egarés » qui évoluent dans un certain anonymat au milieu de nos sociétés.] YGC.
Ancien membre :
- GGV : Basse (“Revelation Of The Losts”)
Discographie :
- No God, No Devil (EP-2013)
- …Of Shades & Deadlands (2016)
- Mystery Of Depths (2021)
Depuis sa formation en 2010 The Losts, quatuor originaire des Hauts-de-France, composé des frères DGC et YGC aux guitares et chant, PPG à la basse (depuis fin 2020), et JCR à la batterie), a déjà de nombreux concerts à son actif dans le nord de l’hexagone : Hauts-de-France, Belgique et Pays-Bas, auprès de groupes tels que Lonewolf, Serenity, Fireforce, Dirty Shirt.
Artwork Chadwick St. John - A noter la symbolique du noir et du blanc utilisée, symbolisant la dualité entre le mal et le bien, représentée dans le logo par les T en forme de croix inversées, mais également pour rappeler leur devise « Pas de dieu, pas de diable pour nous guider. Sous la croix sans tête, nous sommes les Egarés ».
12 titres – Durée : 49 minutes
01.Tattoo the child (03’51) * 02.The priests control * 03.Until the end (04’42) * 04.A path to Arabia (01’07) * 05.In the steam of opium (01’07) * 06.Write my name in the light (04’33) *07.Revelation of the Losts [feat. Orpheon Of The Losts] (01’00) * 08.Inner wounds (04’46) * 09.The drugs I miss (05’02) * 10.Mystery of the depths (03’55) * 11.Pharaoh's curse (04’42) * 12.The sand of war [May 1940] (06’34)
Ce deuxième album a été enregistré au studio The Losts, la batterie en Belgique au Nectar Recordings Studio par Jean-Charis Cauliez, produit et mixé par Phil Reinhalter au Psykron Studio, et masterisé par Frédéric Motte au Conkrete Studio, artwork réalisé par Chadwick St. John. Il poursuit la genèse des « Egarés » commencée en 2013 par « No God, No Devil » et en 2016 avec « …Of Shades & Deadlands ». L’album sort en partenariat avec Ellie Promotion et Seasons of Mist Distribution.
Explorons maintenant dans ce deuxième opus les profondeurs de ces âmes tourmentées et « égarées », nées de nulle part, sans dieu ni diable, ces êtres anonymes partis des limbes et qui sont irrémédiablement attirés par la civilisation pour pouvoir s’y intégrer par mimétisme, mais qui confrontés aux maux des humains s’interrogent sur leur destinée et leur propre salut.
01. « Tattoo the child » démarre sur un rythme effréné dans un Heavy Metal en fusion digne des meilleurs Judas Priest (la voix de YGC est souvent comparée à celle de Rob Halford), la mélodie est belle, les soli croisés des frangins ciselés aux p’tits z’oignons (superbe pitch shifter !). La mélodie est entêtante et enjolivée par les différentes variations dans le chant d’YGC ainsi que par les nombreux chœurs qui s’y greffent ! Ce titre met en lumière le rite de passage à l’âge adulte utilisé ici comme une image face à la marche des « Egarés » vers l’humanisation.
02. « The priests control » est un morceau intéressant car (comme nous le verrons avec « Mystery Of Depths ») il mélange plusieurs styles définissant le mieux l’identité sonore des The Losts : d’abord Heavy, puis Death/Thrash (superbes growls de fin). La mélodie vocale hyperpuissante est ici aussi soutenue par des chœurs omniprésents, appuyés par une batterie lourde et une basse bien ronde. Côté texte, nous suivons les pérégrinations des « Egarés » face aux nombreuses déviances comme l’obscurantisme ou l’avilisation face à des icônes.
03. « Until the end » attaque le morceau sur un riff bien Heavy avant de basculer sur une bonne rythmique Black, les rafales de batterie sont bien speedées, on passe allègrement du Heavy au Black puis au Doom et inversement ! On retrouve également cet enchevêtrement « extrême » dans les parties chants, tantôt claires, tantôt saturées, voire growlées, le timbre de voix exceptionnel d’YGC, (appuyé par les vocalises saturées de JCR et DGC) pouvant allègrement moduler et amener le morceau dans plusieurs directions … Le thème de ce titre aborde l’effondrement des espoirs des « Egarés » face à leur désir d’humanité initial. La question se pose alors pour eux de disparaître avec le temps, ou de laisser les êtres humains s’autodétruire pour prendre leur place dans ce monde.
04. « A path to Arabia » amène nos « Egarés » jusque dans les contrées les plus reculées et va servir d’interlude et permettre à YGC une petite incursion dans la musique Orientale avec son improvisation au oud (instrument qu’il a ramené du Maroc, appelé également luth) associé à des samples en MAO concoctés par DGC à base de Ghayta (hautbois marocain) de flûte Nay (flûte oblique orientale) et de Mizmar (hautbois conique). Ce côté oriental fait également partie de l’ADN du groupe, même si l’utilisation d’instruments folkloriques reste ponctuelle (Cf. l’excellentissime « Lema Sabachthani » et ses passages à la mandoline sur l’album précédent).
05. « In the steam of opium » est un titre ancien, qui a fortement évolué avant de finir sur l’album. Le morceau démarre sur une ambiance Dark/Doom, l’atmosphère qui s’en dégage est sombre et glauque, la voix est mixée légèrement en retrait au début et à la fin du morceau, donnant cette impression de coma, de malaise permanent, indispensable pour mettre en exergue les dangers de l’Opium abordés dans le morceau. Les riffs incisifs rajoutent un peu plus de lourdeur à ce titre, c’est corrosif, superbement abrasif, beau et puissant à la fois ! Du très bon Dark Metal pour aborder ici le sujet des addictions humaines dont s’imprègnent les “Egarés” …
06. « Write my name in the light » attaque directement le morceau sur le chant sans entrée en matière. Les paroles sont volontairement martiales car le morceau traite de l’écrasement de son prochain pour affirmer sa suprématie. La rythmique est carrée et soutenue pour un morceau qui fleure bon le Heavy Metal. Ah les beaux St@kattos en changement de tonalités, un régal. Le pont vient ensuite ralentir le rythme vers le milieu du morceau avec ses roulements déments de batterie avant de relancer les guitares leads. Un excellent morceau très riche et bien punchy (le refrain à lui seul est une tuerie !).
07. « Revelation of the Losts [feat. Orpheon Of The Losts*] » morceau très court d’une minute qui devait à l’origine débuter l’album se retrouve finalement en plage 7. Très « Therionesque » dans sa conception ce morceau permet donc d’associer dans les choeurs (baptisé pour cette occasion « Orpheon of The Losts ») les proches, copains ou fans ainsi que plusieurs chanteuses et chanteurs «underground » avec qui habituellement le groupe tourne : Sythera, King Heavy, Hooded Priest, Giotopia, Fool’s Paradise, Archenterum, Shadow Breaker ; ce qui représente quand même une trentaine de personnes en guest ! La ligne de basse de GGV (l’ancien bassiste) a été conservée en mémoire de leur chemin parcouru ensemble. Il ne faudra donc que soixante secondes à The Losts pour révéler leur existence au grand jour …
08. « Inner wounds » et son intro orientale en son clair bascule très vite sur un riff ultra speed et une rythmique Heavy/Trash qui n’est pas sans rappeler Maiden voire Megadeth. Pas mal de clin d’œil donc à ces deux groupes dans ce morceau, ligne de basse avec son sublime solo de PPG, soli alterné son clair/saturé des deux gratteux, jusque dans le chant très Mustainien sur certains passages. Le riff principal est récurrent pour appuyer un peu plus les paroles hargneuses du morceau qui dénoncent les tensions et les déchirements intérieurs.
09. « The drugs I miss » que l’on a pu découvrir sur YTB avec les THE LOSTS en Live et en mode « confinement » est mon morceau préféré et une pure pépite ! J’y retrouve l’influence de deux de mes chanteurs fétiches, à savoir Ozzy Osbourne et Rob Halford. Rien ne manque dans cette superbe ballade metallique : de magnifiques arpèges du début sur lesquels viennent se greffer les premiers soli envoutants, l’accompagnement de la voix et des chœurs à l’électroacoustique, également appuyés par des nappes de claviers tout au long du morceau … un refrain qui prend aux tripes, un pont lancé comme un cheval au galop avec ses soli décapants, une batterie et une basse enlacées qui bastonnent de concert dans un malström de décibels pour un final en beauté ! Sublissime ! Avec un texte qui souligne pourtant l’ambivalence des sentiments amoureux …
10. « Mystery of the depths ». Ce morceau qui donne le titre à ce deuxième album est également le plus représentatif de l’identité sonore des The Losts, et montre également le degré de maturité atteint depuis 2013 et leur premier EP « No God, No Devil ». On retrouve donc tous les codes ADN du groupe : des riffs bien Heavy (montées et descentes de manche à donner le tournis), des syncopes blast beats pour le Black/Death, des rythmiques bien Speedées qui mettent le feu au radar, une pincée de sonorités lourdes et épaisses pour le Doom ainsi qu’une touche de givre ténébreux et mélancolique pour le Gothique. Voilà pour la musique, n’oublions pas les parties vocales qui tapent dans tous les registres, claires et puissantes, saturées et growlées ! Du grand Art/Hard.
11. « Pharaoh's curse » est encore un titre ancien qui a été retravaillé avant de finir sur cet opus. Tout comme avec “Path to Arabia”, il explore les horizons lointains les plus reculés de notre monde mais également les plus complexes et obscurs de l’esprit. On retrouve donc ces inspirations orientales dans les riffs et cette ambiance très « Powerslave » (de qui vous savez !) dans les parties de PPG. A noter le riff d’intro qui sert de fil conducteur au morceau puissant et obsédant. Un voyage fort dépaysant …
12. « The sand of war (May 1940) » est vraiment un titre à part dans l’album qui se démarque côté texte puisqu’il n’a pas été écrit dans le cadre du concept général (même si on peut lui trouver des liens) mais davantage en hommage au grand-père de DGC et YGC, qui a directement vécu l’évacuation des soldats alliés britanniques et français de la ville de Dunkerque durant la Seconde Guerre Mondiale fin mai 1940 avec l’Opération dynamo. Le texte poignant lu à la fin du morceau par Rémi Vincent (acteur de la troupe de Théâtre Dunkerquoise « Les Artmateurs ») est donc un de extraits tiré des mémoires de guerre de Pierre Callipel, vibrant témoignage aux soldats et milliers d’anonymes tombés à la guerre. Musicalement ce morceau est à mon sens le plus travaillé et le plus riche de l’album, en adéquation totale avec les paroles. Le rythme très speed nous embarque et nous plonge rapidement dans l’histoire, la partie chant est hachée et haletante comme une course dérisoire vers les embarcations salvatrices, les riffs violents comme des shrapnels. Le pont en arpèges au milieu du morceau permet de reprendre notre souffle quelques secondes avant de repartir à l’assaut à une allure effrénée … pour un moment de bravoure extrême.
« Mystery of depths » est l’album que tous les fans du groupe attendaient, une véritable consécration et un tour de force exceptionnel tant il mélange habilement tous les styles de métal connus pour forger le son THE LOSTS, et que dire de la voix de YGC dont les prouesses vocales représentent à chaque morceau la quintessence même du groupe. Un opus ténébreux et mélancolique, violent et sombre, d’une incroyable puissance émotionnelle que je vous conseille fortement de découvrir, d’écouter et réécouter tellement les subtilités sont présentes.
Au regard des conditions encore incertaines de jeu et d’accueil pour un retour prochain dans les salles, The Losts n’a pas encore prévu de concert. Peut-être que dans ce cas, pour nous faire patienter, un petit Live en streaming serait grandement apprécié, mais j’dis ça, j’dis rien moi …
Les Liens :
MATOSCOPE EN LIVE :
- YGC : Guitares Reverend Volcano / BC Rich Mocking Bird Acrylic Série (montée en DiMarzio X2N) / Jackson Kelly Ke3 / Mandoline Fender FM 52e / préamp. lampe Line 6 Spidervalve à modélisation d’ampli et d’effets / cabs Framus Dragon 4*12 (Celestion V30) / système Wireless Xvive U2 / micro Shure Beta58.
- DGC : Guitare Ibanez UV7SBK de 1997 [1ere 7 cordes de Steve Vai avec un look sobre] / Ampli EVH 5150III / Cabs 4*12 Framus (Celestion V30) ou 2 x 1*12 ENGL (Celestion V30) / Whammy Digitech 5 / Whawha Dunlop CRY BABY / Noise Gate ISP Technologies Decimator II G String / Looper Boss RC-2 / pédalier BOSS GT-1 / Micro SHURE SM58 / système Wireless SAMSON RT Airline.
- PPG : Basse Ibanez SR 1605B / Tête d Ampli Mark Bass Little + cabs Mark Bass 4*10 et 1*15 / pédale Darkglass Ultra V2 / compresseur EBS Multi-Comp Blue Label / équaliseur Boss GEB7.
- JCR : Batterie Tama Superstar Hyperdrive / cymbales Paiste / double pédale Iron Cobra Power Glide.
Un grand merci à YGC pour tous nos échanges et précisions qu’il m’a fourni pour rédiger ma chronique ! Thx man, I appreciated …
Jusqu'au 13/06/2021,sur Ahasverus - Métaux en tous genres gagnez l'album de The Losts et quatre autres CD au concours du mois.