Nos articles

Les bio d'Apo : CROWLING

Le 21/06/2021

Chaque semaine Apolline fait ses bio.
Aujourd'hui elle nous présente un groupe de metal originaire d"Avignon. Il s'appelle CROWLING.

Crowling


Saluuuut !

Au tour de Crowling d'être présenté aujourd'hui !
Bon, la majorité des gens ici connaissent déjà ce groupe je pense. C'est du thrash, Ils viennent d'Avignon et ils se sont formé en 2012.
Petite interview, comme chaque semaine, alors du coup, il me faudrait une présentation rapide du groupe...
Sly (guitare) :
Septembre 2012, Sly (guitare - voix) et Judas (Basse) forment ensemble le projet Crowling. Groupe de Thrash Metal Mélodique. Crowling trouve son line-up idéal avec Sly (chant / guitare), Bobby (guitare / chœurs), Teddy (basse, chœurs) et Romain (batterie).
2014, Crowling sort son premier EP, '' Sweet Bloody Pie ''.
Novembre 2020 sort en digital le nouvel Ep '' When Domination Leads to Submission'', plus mature et plus agressif.

1 crowlingCROWLING, "When Domination Leads To Submission" (EP - 2020)

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique, et pourquoi ce style en particulier ?
Sly :
Notre style est venu au fur et à mesure des années. Au départ Crowling devait être un groupe de death mélodique, puis avec les influences des premiers membres, on est partis sur du Heavy teinté de Thrash. Au fil de tous les changements de line up, nous sommes un croisement de Heavy, de Thrash et de Hardcore qui évolue chaque jour.
Pour ma part, quand j'etais gamin, j'écoutais de la dance... Puis un jour j'ai entendu "Smash", des Offsprings, et là j'ai su que c'était le rock et le Metal qui étaient fait pour moi... Au départ je voulais être batteur, mais faute de place chez mes parents, je me suis tourné vers la guitare

Vos influences, et ce qui vous inspire en général ?
Sly :
Nos influences dans le groupe sont très diverses : Bobby (guitariste rythmique) est influencé par tout ce qui est Death Melodique et Hardcore. Teddy (bassiste) est influencé par le Thrash et le Doom. Romain (batteur) est plus Hardcore, Deathcore... Et moi Sly (chanteur guitariste), je suis influencé par le Heavy, le Thrash et le death old school.
En ce qui concerne mes textes, je m'inspire de la vie et de l'être humain. C'est une sacrée source !

Une chose que vous aimez dans le milieu du metal, et une chose qui vous déplaît ?
Sly :
Ce que j'aime dans le Metal ce sont toutes les émotions que procure cette musique : elle peut être joyeuse comme triste, colérique ou dépressive, etc. Ce que je n'aime pas c'est des fois le manque d'ouverture de certains, quand des groupes proposent des choses qui sortent de l'ordinaire ou de ce qu'ils font d'habitude, et qu'on entend un ''c'est de la merde''... Je ne supporte pas ça !

Une chanson que vous auriez aimé écrire ?
Sly :
"Bohemian Rhapsody", de Queen. Ce morceau est bourré d'émotions, il commence en douceur et après part dans tous les sens. Le morceau parfait.

Si vous deviez résumer votre groupe dans un seul animal, ce serait lequel et pourquoi ?
Sly :
Pour l'animal, hors le corbeau qui est notre emblème, je dirais le loup car Crowling est une meute et une vraie famille.

Votre parfum de pizza préféré ?
Sly :
Ma pizza préférée, c'est la ''pizzaflète'' de ma femme, mélange de pizza et de raclette.

Hd concert

CROWLING sera en concert le 02/07/2021 au Monster'S Art de Fréjus.


Discographie Crowling :

  • Sweet Bloody Pie (EP - 2014)
  • When Domination Leads To Submission (EP - 2020)

Et maintenant, les réseaux sociaux :

Et voilà pour cette semaine.

Je vous remets comme d'habitude le lien de la playlist :

Bonne semaine à vous !

Command the Machyne (Heavy - Allemagne), "Command the Machyne" (2020)

Le 20/06/2021

Groupe :Command The Machyne
Album : « Command the Machyne » (06/04/2020 - Pest Records)
Genre : Power Heavy Metal
Origine : Allemagne
On aime : Le son, le chant, le songwriting

Par Ahasverus

Ctm cover artCOMMAND THE MACHYNE, "Command The Machyne" (2020)

Mieux vaut tard que jamais, et bien qu'il soit sorti depuis plus d'un an voici une présentation d'un premier album de heavy classique plus qu'estimable signé Command The Machyne.
Command The Machyne est un groupe allemand formé en 2017 autour de Florian Reimann (Goblins Blade), ex-frontman de feu Destillery, formation germanique qui connut son heure de gloire entre 1997 et 2002.
Entouré de Sasch Machyne et de Michael "Reaper" Ulrich (tous deux guitaristes de Highway Killer) ainsi que du batteur/basiste américain Vince Icopro, la formation présente chez le label roumain Pest Records un album de onze titres  soutenu par le clip « Sarah's Heart ».

Musicalement, Command The Machyne pratique un heavy power metal parfois à la limite du speed, porté par un chant dans une tonalité classique pour le genre, mais néanmoins extrêmement brillant et polyvalent. Le niveau des musiciens et du songwriting transpire l'expérience, et les rouages de cette "machynerie" sont impeccablement huilés pour vous pondre un hymne heavy quasiment à chaque piste.  Inspiration, maîtrise des instruments, production plus qu'irréprochable, tout contribue à faire de cet opus un excellent album qui pourrait vous accompagner longtemps. Si vous jurez habituellement par Judas Priest, Accept, Gamma Ray et autres Helloween, jetez deux oreilles sur ce « Command the Machyne » : sa version numérique  n'est actuellement qu'à cinq euros sur le Bandcamp  de Pest Records et, à ce prix-là, il serait dommage de vous en dispenser !

Line-up :

  • Florian Reimann (chant)
  • Sasch Machyne (guitare)
  • Reaper Ulrich (guitare)
  • Vince Icopro (basse, batterie)

Ctm 2020

Tracklist :

1. Burn 'em
2. Sarah's Heart
3. Emerge
4. Drenched in Pain
5. Prisoners Of Time
6. Stones
7. Reaper
8. Kingdoms Prayer
9. River Of Life
10. The King
11. Shadows

Les Liens :

Philippe Saidj, "Sous Pression" (Roman - 2020)

Le 20/06/2021

Vous cherchez un peu de lecture pour cet été ? Nous attirons votre attention sur « Sous Pression », le dernier ouvrage de Philippe Saidj, qui vous permettra de vous adonner à la littérature sans délaisser totalement l'univers du métal...

Prtscr capture 10PHILIPPE SAIDJ, « Sous Pression » (Malpermesita - 2020)

Fan de métal et de polars, Philippe Saidj se lance dans l'écriture en 2005. Il sort son premier roman, un conte fantastique intitulé « Monsieur B. », en 2010.

Suivent quelques ouvrages fantastico-policiers puis, en 2018, « La Forme Du Désespoir », son sixième roman.
On y fait la connaissance d'Alex, un personnage largement inspiré de la vie de son auteur,  dans une étrange histoire de rencontre qui mêle polar et métal - je dirais même plus : qui mêle polar fantastique et doom metal.

En 2020, Philippe Saidj rappelle Alex à notre bon souvenir avec « Sous Pression ».
Antérieur chronologiquement à « La Forme Du Désespoir » - mais doué d'une trame totalement indépendante même si l'on retrouve des personnages récurrents - il raconte les années prépa du doomboy un rien rebelle et misanthrope, qui semble pourtant le seul à s'inquiéter de la disparition d'une de ses camarades.

En deux cent cinquante pages, « Sous Pression » nous plonge progressivement dans un univers gothico-fantastique de non-dits, de pièces sombres et de dortoirs désaffectés, où l'on comprend que "Pravemi" est un anagrame du mot "Vampire".
Les références métalliques sont omniprésentes, les dialogues souvent cocasses.

« Sous Pression » est édité sous label Malpermesita Records & Bookstore, maison de disques spécialisée dans le black metal/doom.
Son prix est de quinze euros.

Vous pouvez retrouver sa bande son sur Spotify :
https://open.spotify.com/playlist/6NZdLdXmNtAp4NjmJZZBup

 

Chronique d'album : ATHABAS (Stoner), "Undertaker" (2021)

Le 19/06/2021

Groupe : Athabas
Album : « Undertaker » (06/06/2021)
Origine : Franche-Comté
Genre : Stoner/Metal
On aime : le gros son, l'artwork

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Athabas est un quatuor qui s'appelait initialement The Charles Ingalls, nom sous lequel il sort un quatre titres en 2016.
  • Le logo du groupe est signé Silvère Gravelin, bassiste de la formation.
  • En juin 2021, Athabas présente son premier album :

« Undertaker »

L'Album :

  • « Undertaker »  est un sept titres d'environ trente-huit minutes.
  • Son artwork est réalisé par Sebastien Grenier, guitariste du groupe, mais également peintre et auteur de bandes-dessinées. (retrouvez le sur sebastien-grenier.com)

Artwork athabasATHABAS, "Undertaker" (2021)

  • Toutes les compositions de l'album sont signées Athabas.
  • « Undertaker » est mixé par Yann Morel et Sebastien Descamp au Cube Studio de Besançon (Los dissidentes del sucio motel). Il est masterisé par Jaime Gomez Arellano au Orgone Studios  (Paradise Lost, Cathedral, Ghost).
  • « Undertaker » a été enregistré live au Cube Studio en février 2020.
  • Il fait l'objet d'une édition limitée en digipack agrémentée d'un livret de douze pages.
  • L'album est notamment défendu par le clip « Undertaker » tourné au fort de Lomont, dans le Doubs.

Les Critiques :

  • "Athabas arrive à nous présenter du Heavy Metal qui respire la nouveauté."
    https://www.metal-franche-comte.info

Notre Avis :

Voici un groupe qui présente de sérieux atouts et qui fait montre d'une belle ambition en délivrant un album au visuel et au son extrêmement soignés. D'une qualité rare à ce niveau de parcours, ce dernier rend l'opus particulièrement puissant et trappu. Côté musique, l'univers d'Athabas est  vaste et emprunte au stoner, au hard et au métal moderne, voire au blues (Sin City). Quand elles s'énervent,  les compositions sont capables de vous hacher menu. Une incartade en français (Gimme Your Soul) dévoile encore des possibilitées d'un groupe qui ne s'interdit rien. On salue donc le soin apporté à ce premier album. « Undertaker » confirme s'il en est besoin, l'importance du son dans le métal. Il donne à cet opus toute la saveur voulue. L'album est à partir de sept euros sur Bandcamp (lien in fine) et on vous invite à le découvrir.

Line Up :

  • Fabrice Berreur : chant
  • Sebastien Grenier: guitare, chant
  • Silvere Gravelin: basse, chant
  • Dennys Lang : batterie

Invité : Sebastien Descamps, clavier sur « Sin City ».

Tracklist :

  1. From the Grave / Charles is Back (07:16)
  2. Gimme Your Soul (04:22)
  3. Sin City (06:17)
  4. Skulls n' Dust (05:10)
  5. Undertaker (07:11)
  6. Wolfwitch (06:27)
  7. Moonlight Lullaby (01:16)

Les Liens :

https://athabas.bandcamp.com/album/undertaker

Chronique d'album : HELIUM STATION (Prog), "Sanctuary" (2021)

Le 17/06/2021

Groupe : Helium Station
Album : « Sanctuary » (21/05/2021)
Genre : Prog/AOR
Origine :Toulouse
On aime : Le songwriting, le chant, la guitare.

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Helium Station est un projet conçu par Fabrice Lacourt, guitariste qui officiait dans le groupe de metal progressif Veda, formation qui rencontra un beau succès au milieu des années 2000.
  • En 2019, ce Toulousain fonde Helium Station, dans lequel il joue de tous les instruments à l'exception de la batterie, confiée à Ben Marmier.
  • Le chant est tenu par plusieurs interprètes.

Revenge Is Mine, avec Alexis Dimitriou au chant.

  • Au cours de cette même année 2019, Helium Station sort l'album « Flesh And Bone ».
  • En 2021 Helium Station revient avec un nouvel album :

« Sanctuary »

Helium stationHELIUM STATION, "Sanctuary" (2021)

L'Album :

  • « Sanctuary » est un onze pistes d'environ soixante-huit minutes.
  • Le mixage et le mastering sont de David Bergère.

  • Cinq chanteurs se relaient sur l'album : Marjorie Alias (Marge Covers), Natacha Kanga (NAYME), Yann Fabié, Alexis Dimitriou (Alexis D Music) et Yann Rousseau.

Praying For Me, avec Marjorie Alias au chant.

Les Critiques :

  • "Cet album, de par son irrégularité, perdra la plupart des auditeurs frileux face à tant de changements musicaux, les autres comme votre serviteur se régaleront d'un album de plus bourré de surprise et de pugnacité."
    https://www.pavillon666.fr
  • "Captivant, presque de bout en bout, Fabrice Lacourt et ses complices déclenchent un bel emballement."
    https://progcritique.com
  • "Un album riche d’influences rock, metal progressif, blues, funk et rock alternatif ponctué de solides pièces de bravoure instrumentale."
    https://leblogrock.fr

Moon Shine, avec au chant Yann Rousseau.

Notre Avis :

Fabrice Lacourt est sans conteste un guitariste talentueux - on n'a pas fait partie de Veda par hasard. Mais à l'écoute de ce nouvel album, il est clair qu'il est tout autant un excellent compositeur, doué d'une oreille sûre pour choisir ses partenaires.
Côté songwriting, il fait fi des genres et part les visiter comme s'il était chez lui. Prog, AOR, blues, soul, funk, néo-classique... tout y passe. On pense à Glenn Hugues, à Malmsteem, à Rush, à Toto... Et puis à Frédéric Slama, qui sait si bien choisir ses vocalistes dans un genre AOR, car les chanteurs présents sont tous parfaits dans l'exercice..
 La guitare, actrice principale de l'album, sait se mettre au service des compositions, mais peut aussi délivrer des soli chaleureux à tendance néo-classique, dont le son  fait  parfois penser à celui de Brian May.
Vous l'aurez compris en quelques lignes : « Sanctuary » est un disque très agréable, gorgé de bonnes mélodies. Il est à neuf euros sur Bandcamp (lien in fine) et vous veillerez à envoyer la facture à votre mutuelle complémentaire santé car « Sanctuary » est un album qui fait du bien, il n'est pas exclu qu'il vous soit remboursé
.

Heaven's In Your Eyes, avec Natacha Kanga au chant.

Les Liens :

 

 

Cling To Your Dream, avec Yann Fabie au chant.

Chronique d'album : SUMERIA (Metal), "Remittence" (2021)

Le 17/06/2021

Groupe : Sumeria
Album : « Remittence » (EP - 11/05/2021)
Genre : Metal
Origine : Douai
On aime : Le son, des textes en Français qui sonnent.

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Sumeria est un quatuor de métal en français originaire de Douai.
  • Il qualifie sa musique de métal alternatif et cite parmi ses influences Klone, Tool, Nine Inch Nails, Mudvayne, The Ocean Collective, Hangman’s Chair, A perfect Circle, Deftones, Meshuggah et Karnivool.
  • En 2016, Sumeria sort un premier EP intitulé "Nos Larmes et Nos Vices" (2016)
  • Entre 2017 et 2019, le groupe est confronté à des changements de line-up, intégrant un nouveau batteur et un nouveau bassiste qui reprendra le chant en plus de la basse.
  • C'est avec un line-up stabilisé que Sumeria revient présenter son nouvel EP en 2021. Il s'appelle :

« Remittence »

ReittenceSUMERIA, "Remittence" (2021)

L'Album :

  • « Remittence » est un six titres d'une durée de trente-quatre minutes.
  • L'enregistrement, mixage et mastering sont signés Alexandre Liagre.
  • Les textes sont l'oeuvre de Frédéric Merle, ancien chanteur de la formation. Le groupe précise à ce propos à Heretik Magazine :
    "Matthieu les a quelque peu réadaptés en fonction de la basse, pour être plus « confort » et s’approprier les titres. Sans les dénaturer, certaines parties ont dû être retirées ou raccourcies pour économiser la voix en prévision du « live », car il y avait énormément de textes. Il y a eu aussi un gros travail sur les parties de « chant clair » pour qu’elles soient le plus adaptées à l’ambiance instrumentale, exercice parfois complexe avec le français."
    (http://www.heretik-magazine.fr)

Notre Avis :

Privilégiant la densité à la vitesse, Sumeria livre avec « Remittence » un EP dont les cinq titres descendent rarement sous la barre des cinq minutes. Il se place ainsi à la limite courte de l'album. Brillamment servi par un son lourd et clair qui veille à n'être pas trop "clean, « Remittence »  claque, et son mur de riffs laisse toute leur place aux détails. Les morceaux préfèrent les cadences médium et se développent avec une grande puissance dans une atmosphère particulièrement oppressante. Le rendu est donc excellent et Sumeria signe avec ce deuxième jet un bon opus de métal moderne en français.

Line-up :

  • Chant / Basse : Matthieu
  • Batterie : Alain
  • Guitare Lead : Bertrand
  • Guitare : Wil

Les Liens :

https://www.sumeria.fr/

C'est l'histoire d'un clip : ULTRAMOULE, "Paye Ta Shnek"

Le 14/06/2021

« Généralement, nous, on nous fait pas un beau paquet-cadeau rose avec des blagues dessus pour nous faire avaler la pilule de ces immondices. »


Le 21/02/2020, les Lyonnaises d'UltraMoule ouvraient pour Alkpote au Ninkasi Gerland de Lyon. Devant un public venu essentiellement pour un rappeur francilien réputé sexiste et homophobe, elles osaient et filmaient un cinglant « Paye Ta Shnek », clip dédicacé « à tous les poètes de rue », avec en exergue cette mention :
« Toutes les phrases de cette chanson ont été prononcées et entendues dans la vraie vie réelle. Ce sont des témoignages de harcèlement sexiste, recensés sur le site https://payetashnek.tumblr.com »
UltraMoule a bien voulu partager avec nous ses souvenirs de tournage
.

Bonjour UltraMoule. Certains vous connaissent pour des titres tels que « Bouge ton boule » ou « Foufyfécho », la face déjantée d'UltraMoule. Comment et pourquoi avez-vous écrit « Paye Ta Shnek » ?
Konda : C'est vrai que jusque là on était plus sur des morceaux humoristiques, bien que faisant passer des messages qui nous sont chers. « Paye Ta Shnek », c'est un moyen de faire passer ces messages sans l'enrobage joli mignon, de confronter le public masculin à la réalité violente que peut se prendre dans la figure n'importe quelle femme dans l'espace public. Parce que généralement, nous, on nous fait pas un beau paquet-cadeau rose avec des blagues dessus pour nous faire avaler la pilule de ces immondices.
Butch : C’était  vraiment l’envie de dénoncer le harcèlement de rue. Il faut savoir que toutes les phrases de cette chanson ont réellement été prononcées et entendues dans la rue. Il y a eu une sélection et une réécriture de notre part pour l’aspect rythmique, notre source d’inspiration c’est le tumblr de Paye Ta Shnek, qui regroupe des témoignages de harcèlement de rue.

Ariette : On a sélectionné des phrases qui nous paraissaient percutantes et marquantes, certaines étant « drôles » et d’autres vraiment immondes (et encore on a filtré, car il y a des choses qu’on ne se voyait pas dire nous-mêmes).

Prtscr capture 6Dans quelles conditions ce clip live a-t-il été capturé ?
Butch : C’est l'œil et les doigts magiques de Mlle Dou et de son acolyte Bruno Belleudy qui ont fait une captation de notre concert pour le festival Wintower en première partie d’Alkpote. On avait décidé par avance deux ou trois morceaux à filmer et on a choisi d’en monter un : « Paye Ta Shnek ».
Konda : Ils ont fait un beau taff de captation live, on n'a même pas eu besoin de doubler des prises en dehors du concert, et c'est la super Céline Frezza qui nous a fait le mix, c'était notre première collaboration avec elle !


"Notre musique et ce qu'elle porte de messages doivent pouvoir être entendus même, et surtout, par celles et ceux qui ne nous écoutent pas..."


Chanter "Paye Ta Shnek", spécialement en concert en première partie d'Alkpote, rappeur - je cite Wikipedia  - connu pour ses paroles crues voire sexistes et homophobes, c'était un hasard de setlist ou du militantisme ?
Butch : C’est complètement du militantisme ! On a hésité à faire la première partie d’Alkpote pour plein de raisons, mais au contraire on a accepté parce que l’on ne souhaite pas s’adresser qu’à un public déjà conquis et d'accord avec nous. On veut bousculer, amener à réfléchir et voire même à faire changer de comportement (ouahouh !) celles et ceux qui n'ont pas encore déconstruit autour des sujets qui nous animent. Cette chanson c’est un peu la méthode dure, prends-toi toute cette violence en pleine face, regarde ce que ça fait. C’est une chanson de dénonciation, aussi pour donner du courage pour relever la tête et ne plus avoir peur de faire face à son harceleur. On réfléchit à une suite de « Paye Ta Shnek » dans une version « paye ta répartie » pour aller encore plus loin.
Ariette : On a trouvé ça génial que la prog du Wintower nous propose cette date et on s’est dit qu’on serait safe de toute façon !
Konda : Faut bien qu'il y ait des scènes partagées comme ça, comme le dit très bien Butch, notre musique et ce qu'elle porte de messages doivent pouvoir être entendus même, et surtout, par celles et ceux qui ne nous écoutent pas...


"Certains gueulaient quelques inter-morceaux avant « pute-pute-pute-pute ». Je pense qu'ils ne s'attendaient pas à ça."


Votre jeu de scène est aussi percutant que la chanson - avez-vous senti dans le public une ambiance particulière ?
Ariette : Pendant le solo de violon c’est toujours un petit challenge, mais là j’avoue ne presque pas m’en souvenir car j’étais un peu dans un état second. Je me rappelle juste que les gens (hommes et femmes) avec qui j’avais un contact visuel détournaient le regard et ça ne les faisait pas rire du tout. Ce qui est le but en soi, donc j’étais contente de les mettre mal à l’aise.

Prtscr capture 14Konda : J'ai bien rigolé intérieurement, il y avait notamment un jeune homme qui est resté la bouche ouverte, comme hébété, la quasi totalité du concert. On ne saura jamais s'il a finalement réussi à la fermer... 
Butch : Effectivement ça dépend vraiment du public qu’on a en face. Y’a plein de fois où le public chante avec nous le refrain, une façon de faire réponse à toutes les fois où l’on a pas eu la force. Là le public était plutôt de marbre, assez gêné de se prendre tout ça dans la face, certains gueulaient quelques inter-morceaux avant « pute-pute-pute-pute ». Je pense qu’ils ne s'attendaient pas à ça.

Présenter ce morceau dans un format live plutôt qu'en studio, c'était une évidence ou une opportunité ?
Ariette : Une évidence car l’aspect visuel est tout aussi important, le harcèlement de rue ne se limite pas à des mots mais aussi à des gestes très inappropriés qui peuvent mettre les victimes en détresse.
Butch : Aussi une évidence de par l’écriture de ce dernier : pensé très punk, très vif, très frontal.

Quels retours avez-vous eu sur ce clip ?
Konda : Pas mal de questions sur notre choix de faire cette première partie, plus que sur le fond finalement.
Ariette : Le Punk n’est pas mort !

Quel souvenir gardez-vous du tournage ?
Butch : On se souvient du concert comme une sacrée expérience : jouer face à un public pas forcément très réceptif, heureusement il y avait tout de même certaines personnes qui étaient venues pour nous ou qui nous ont découverts et qui sont venues nous voir à la fin pour nous remercier et nous dire bravo.
Ariette : Comme dit plus haut, je n’en ai presque aucun souvenir !
Konda : J'avoue que sur le moment, j'ai oublié que c'était filmé. Mais le concert en lui même m'a vraiment fait me rendre compte de notre cohésion et énergie à toutes les trois, si elles n'avaient pas été là, je me serais décomposée plus d'une fois !

Merci UltraMoule de m'avoir accordé du temps.
Konda :
Un plaisir, merci à toi !
Butch : Merci pour l'intérêt porté à cette chanson !
Ariette : Merci pour tes questions.

Actualite ultramouleUltraMoule par Anne-Laure Etienne


Retrouvez nos histoires de clips :

 

Chronique d'album : NATURE MORTE (Post-Metal), "Messe Basse" (2021)

Le 14/06/2021

Groupe : Nature Morte
Album : « Messe Basse » (07/05/2021 - Source Atone Records)
Genre : Post-Metal
Origine : Paris
On aime : l'alternance finesse/saturation, le son, le sens mélodique, l'artwork.

Par Ahasverus

Nature morteNature Morte

Le Groupe :

  • Nature Morte est un trio formé en 2015.
  • Il mélange les univers du black metal et du shoegaze.
    A ce propos, le groupe expliquait au webzine Heretik :
    "Ce qui nous plait, c’est jouer avec les différents extrêmes. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’assimiler les deux genres, à première vue totalement opposées, et de créer une corrélation entre les deux."
    (http://www.heretik-magazine.fr)
  • Après une démo en 2016, Nature Morte sort NM1, son premier album, en 2018.
  • Il est suivi en 2020 d'un split Hegemon / Nature Morte.
  • En 2021, Nature Morte revient avec un nouvel album :

« Messe Basse »

L'Album :

  • « Messe Basse » est un sept titres d'un peu moins de cinquante minutes.
  • L'ensemble des compositions est signé Nature Morte.
  • Il est enregistré, mixé et masterisé par Edgard Chevallier (Demande à la poussière) au Lower Tones Place Studio de Margency (95).
  • « Messe Basse » a été soutenu par le clip « White Goat, Dark Hoof » à propos duquel le groupe expliquait :
    "Ce clip est un patchwork vidéo synthétisant le parcours et la vie des membres du groupe : de leurs précédents projets musicaux à Nature Morte, de la fin des 90's à aujourd'hui. Il s’inscrit dans la continuité de l'artwork de Messe Basse qui, lui, est figé dans les 70-80's. Le montage volontairement anachronique (et nostalgique) montre un florilège d'images de live, de studio, d'avant/après concerts et de tranches de vie. Associée aux enivrantes sonorités du morceau, la vidéo emmène le spectateur dans un voyage temporel introspectif…"

  • Sur le titre de l'album et son artwork, le groupe racontait au webzine Le Scribe du Rock :
    "C’est en studio que l’idée du titre de l’album nous est venue, plus précisément lorsque nous avons enregistré notre morceau instrumental. Quoi de mieux que de donner un titre en français à une chanson qui n’a pas de parole... surtout en l’appelant "Messe basse", avec toutes les définitions que cela implique ! J’avais en ma possession cette photo et je trouvais qu’entre le titre, l’image et les émotions que nous étions sur le point d’essayer de transmettre, cela collait plutôt bien et nous écartait encore un peu des traditionnelles pochettes de métal. Tout le monde a été immédiatement conquis par ce choix, il ne nous restait plus qu’à en acquérir les droits."

    (https://www.webzinelescribedurock.com)

Messe basse artworkArtwork © Chris & Sophie

  • Le titre « T.S.O.C. » fait référence à The Same Old Club, formation au sein de laquelle Chris Richard (chant, basse) et Stevan Vasiljevic (guitare) officiaient au début des années 2010. Le morceau est composé sur la base d'idées initialement écrites pour The Same Old Club. Avec seulement (?) 4:33 minutes, c'est le titre le plus court de l'album.

Les Critiques :

  • "Un album magnifique, qui ne comporte pas un seul moment ennuyeux ou prévisible."
    https://blastpheme.fr
  • "Une usine à sensations, entre onirisme et oppression, vraiment impressionnante."
    https://www.eklektik-rock.com
  • "Un excellent album pour tout amateur de Shoegaze ou même de Black Metal."
    https://chairyoursound.com
  • "Si vous voulez quelque chose d'aérien mais poignant, quelque chose d'éthéré sans tomber dans le mièvre, alors foncez !"
    https://www.pavillon666.fr
  • "La complexité et la beauté de la musique de Messe Basse sont aussi difficiles à décrire que sa pochette est limpide."
    http://www.metalnews.fr
  • "Nature Morte a mis le paquet sur un parti pris fond-forme qui force le respect."
    https://hardforce.com
  • "Un voyage intime, qui sera propre à chacun."
    https://amongtheliving.fr
  • "Pendant cinquante minutes, « Messe Basse » joue un jeu enivrant, celui de ne plus nous faire distinguer la limite entre l’ombre et la lumière."
    https://www.bgpmusiclive.com
  • "L’album ne devrait avoir aucun mal à trouver son public et assurer aux Français une place de choix parmi les pontes de la scène blackgaze."
    http://www.emaginarock.fr

Notre Avis :

Etrange association que ce mélange de shoegaze et de black metal, sur le papier. La mère du premier lui aurait sûrement recommandé  de se méfier. Et pourtant, sous la baguette de Nature Morte, elle tourne  ! La nature nostalgique des deux genres se rejoint dans un  album illustré par un artwork dont l'évidence est un coup de maître et dit toute la nostalgie et le malsain véhiculés par l'opus.
Musicalement, « Messe Basse » développe des mélodies dignes d'un Radiohead. Elles sont vite rattrapées, dépassées, conquises et ensauvagées  par des guitares et une voix saturées. Le calme et la beauté le disputent à l'oppressant. Le son cogne. Le jeu de la batterie est presque impitoyable, mais il sait ménager et la chèvre et le chou pour un rendu profond et moderne de l'ensemble. Les compositions s'enchaînent, leur dosage met en évidence le talent de mélodistes du trio parisien. Pas un moment d'ennui au sein de cette « Messe Basse »,  dont la qualité place Nature Morte parmi les formations qui ont des choses à dire et le talent de conteur qui va avec. Quand le post-metal privilégie la mélodie à la cacophonie, il peut séduire tous les publics. On recommande le voyage.


Nature morte lp

Le Line-Up :

  • Chris Richard : Chant / Basse
  • Stevan Vasiljevic : Guitares
  • Vincent Bemer : Batterie

Tracklist :

01. Only Shallowness
02. White Goat, Dark Hoof
03. Knife
04. T.S.O.C
05. Beautiful Loss
06. Night's Silence
07. Messe Basse

Les Liens :