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MOBIUS : « 24 Light-Years » (cover VOLA)

Le 24/11/2021

Reprise de Volée Vola

Le groupe de métal progressif lyonnais Mobius a présenté aujourd'hui 24/11/2021 une reprise du titre « 24 Light-Years », morceau issu de « Witness » (2021), le nouvel album de VOLA.

Guillaume Devaux (clavier) a adapté cette nouvelle version avec une rythmique légèrement différente à propos de laquelle Mobius précise :
« Le kayamb (cette percussion plate avec des haricots à l'intérieur) dont joue Guillaume est également à l'honneur, en provenance directe de l'île de l'océan Indien où est né Mobius : La Réunion. Nous espèrons que vous apprécierez cette cover autant que nous avons eu plaisir à la réaliser ! »

Mobius 24 ly

Mobius avait présenté début novembre 2021 une autre reprise, adaptée cette fois d'un morceau de Sleep Token.

Les Liens :

 

TDW, « Fountains » (album - 2021)

Le 22/11/2021

Groupe : TDW
Album : « Fountains » (26/11/21 - Layered Reality Productions)
Genre : Métal Progressif
Origine : Pays-Bas
On aime : les choeurs

Par Aahsverus

Tom De Wit, alias TDW, musicien de metal progressif hollandais, présentait en 2020 son septième album,  The Days The Clock Stopped ».

Tdw bandA  cette occasion, il profitait du crowdfunding pour impliquer ses fans dans le processus créatif de l’opus suivant en leur proposant de lui suggérer des idées de chansons.
C’est ainsi qu’arrive en cette fin d’année 2021 le huitième album de TDW :

 « Fountains »

Tdw fountains 1Ainsi, six des dix titres présentés sur « Fountains » ont été composés/écrits sur la base de suggestions amenées par la fanbase de l’artiste en amont de l’écriture de l’album.
TDW a confié aux fans l’initiative des sujets et de l’idée de base sur lesquels il a bâti postérieurement six des chansons . À celles-ci  s'ajoutent quatre morceaux écrits par Tom De Wit pour parachever « Fountains » et lui donner du liant.
Tom De Wit explique :
« Cet album possède quelques thèmes qui forment son cadre. Nous avons traversé l'essoreuse en tant que créateurs et humanité en général, j'ai donc fait des chansons sur la nécessité de garder espoir même lorsque la vie vous malmène, de comprendre la valeur réelle de l’art plutôt que de regarder aveuglément les chiffres des ventes et le marketing. Ma vie a été une croisade constante contre l'art creux à but uniquement lucratif. L'objectif le plus élevé pour moi est de faire quelque chose qui appelle une vraie réponse. Les gens sont souvent distraits par le côté commercial des choses, mais en fin de compte, c'est notre fontaine créative qui nous permet de continuer. Oui, vous devez prendre votre carrière au sérieux, oui, vous devez penser à ces choses, mais pour moi, la musique et l'aventure créative passent TOUJOURS en premier. »
Un album avec une déclaration d'intention claire, qui fait la part belle à ses co-créateurs.
Le temps nous dira comment « Fountains » sera reçu mais, pour son géniteur, il est certain qu’il restera une grande expérience (ré)créative qui a fait déborder la fontaine des idées.
Côté musique, ses dix pistes de métal progressif se distinguent spécialement par un travail remarquable des chœurs, ces voix à l’unisson particulièrement bien dirigées qui donnent beaucoup de relief aux compositions (« Hope Song I », « Gratitude Song »).  


L’utilisation de la flûte retient également l’attention (« Hunters Eyes ») au milieu de riffs graves et accrocheurs (« Anthracite »).
Si l’album part d’une structure classique, il sait aussi intègrer des éléments qui surprendront l’auditoire (« Graveyard Boogie »)  et propose de beaux featurings avec d’excellentes propositions au synthé (« Another Choice Another Universe ») comme à la guitare. Le tout concourt à un album de métal foisonnant et de haute tenue qui reste accessible et qui saura intéresser le public prog’ dans sa grande majorité.

« Fountains » sera disponible le 26/11/2021 chez Layered Reality Productions.

Line-up :

  • Tom de Wit - Chant, guitare, synthé
  • Rich Gray – Basse, choeurs (ANNIHILATOR/AEON ZEN)
  • Fabio Alessandrini – Batterie (ANNIHILATOR)

Liens :

 

LE TANGO DU METALLO

Le 21/11/2021

Après « Grand Guignol Orchestra » (2019) qui explorait l'univers du cirque, Pensées Nocturnes sortira le 16/01/2022 chez Les Acteurs de l'ombre Productions son septième album, intitulé « Douce Fange». Mélangeant métal, avant-garde et musette, il s'intéressa « à une vieille France aux Halles insalubres, aux ruelles coupe-gorge, aux bobinards malfamés et aux bistrots dépravés. »

Pensees nocturnes artworkUn premier single intitulé « Le tango du vieuloniste » a été dévoilé.

Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : 111 - Le Chiffre du Malin

Le 20/11/2021

« C'est curieux, quand même, cette histoire ! Pourquoi elle me menace, la fille ? »
Publication originale mise en ligne  en 2018.

Ce week-end, en surfant sur Facebook, je remarque une annonce pour un groupe nommé 111.
666 The Number of the Beast, d'accord, mais c'est quoi, ça, Un-Un-Un ? Le chiffre du Malin ?
Je vais dans la cuisine, je récupère mes lunettes en téflon qui protègent des radiations, puis j'ouvre Facebook à la page 111.
Là je tombe sur une photo. Il y a une fille brune. Elle me regarde de haut. Elle tient une pancarte à la main sur laquelle je lis « 111 viendra ce lundi cinq février dès vingt heures dans Le Rock à Kiki, l'émission (écoute, sinon je te pète ta gueule ! Oui !) ».
France emma 1
C'est curieux, quand même, cette histoire ! Pourquoi elle me menace, la fille ? Je la connais même pas ! En plus le cinq, je peux pas, c'est le jour des soins à domicile.
Je ferais mieux de prévenir la police... Je décroche mon téléphone.

Une patrouille arrive quinze minutes plus tard. Je fais entrer les trois policiers, je leur montre la photo.
« —  Ah j'aurais parié ! C'est encore Emma Cordenod ! fait l'un d'entre eux en lissant sa moustache.
— Vous la connaissez ? je demande.
— Si on la connaît ? Elle est chanteuse, contrebassiste et bassiste ! Et aussi l'auteure d'In Uterock, une monographie sur le rock au féminin qu'elle a écrit avec Aurélien Maillet.
Elle fait partie de 111, un power trio rock lyonnais créé en 2016, poursuit une policière. Elle est subversive ! Ca fait un moment qu'on la piste ! »

Ils hochent la tête. Je reprends :
« — Mais pourquoi elle me menace ?
— Mais parce que vous n'avez pas encore écouté Extended Play, leur album, mon pauvre monsieur ! me fait le troisième policier. Depuis ce matin, on en est à la douzième intervention pour le même motif ! 
- Mais je dois faire quoi ? »

Ils me regardent d'un air compatissant.
« — Faut l'écouter au moins une fois.  »

Emma 2Emma Cordenod par Eric "RX" Thibault

Puis voilà que le policier moustachu me demande s'il peut disposer de mon ordinateur. Il va sur Soundcloud où le groupe a mis son EP cinq titres à disposition (bien sûr, vous pouvez aussi l'acheter sur les sites marchands qu'il me dit), et l'écoute commence. Un bon rock, avec une grosse personnalité, à la fois épuré et puissant. Une basse ou une contrebasse, une guitare, une batterie, une voix et des tripes. Mince, c'est bon, ça, je dis. Et je vois les policiers qui commencent à s'agiter progressivement sur Weaponless. Quand arrive Sweet Murderer, le troisième titre, le moustachu perd toute contenance, il jette sa casquette en l'air et se met carrément à gueuler "Your tongue is rough". Sur Mother, c'est encore pire, les trois reprennent en choeur "Hey ! Motheeeer". Et ils se mettent a faire des grands mouvements de balancier avec leur buste tout en hurlant.

C'est là qu'on sonne...

J'ouvre la porte, j'ai un nouvel équipage de police devant moi. Des CRS, je crois.
« — On vient pour le tapage, disent-ils. 
— C'est vos collègues, je réponds. 
 — On sait. On a des plaintes depuis ce matin, un peu partout au fil de leurs interventions... »
Pendant ce temps, les trois premiers policiers, de plus en plus excités, dansent sur « Closer » , le dernier titre. Le troisième se roule même sur mon tapis en proférant des jurons en Anglais.
Les CRS regardent.
« — Vous ne les interpellez pas ? je demande.
On va attendre la fin du EP, me répond l'un des nouveaux arrivants. Là c'est trop dangereux. Tout à l'heure il y en a un qui a tenté de me mordre.
Et puis ce serait dommage de couper la musique !  »
complète un autre, la mine réjouie.
L'EP se termine. Les trois CRS empoignent leurs collègues. «  Pas de résistance, on va s'expliquer au poste », disent-ils. « Je suis de la maison » crie le moustachu. « — Les amendes je les fais sauter » hurle la policière.
« — Vous devriez quand même écouter 111 », me conseille en sortant l'un des fonctionnaires. « — Moi j'écoute que du Metal », je lui crie dans l'escalier. « — Il y a une telle force dans 111 que ça peut vous plaire quand même ! »  me gueule-t-il. Puis tout le monde sort du bâtiment en reprenant « Mother » en canon.
Je retourne devant l'ordinateur. Emma Cordenod me regarde toujours, avec sa pancarte. Elle a pas l'air de déconner, Emma...
Vaudrait peut-être mieux que je le commande, cet EP...

111 corinne esposito111 - line-up 2021 par Corinne Esposito.


Les Liens :

« Welldone » est le nouveau single de 111.

CHAOS HEIDI : «The Devil Knows » (Single - 2021)

Le 20/11/2021

Son nom associe la puissance du chaos au prénom d'une gentille fillette des montagnes. Il est aussi un clin d'oeil appuyé à un album de Sepultura : Chaos Heidi est de retour !

Après « Nuage de maux », qu'elle composait initialement pour son groupe Funny Ugly Cute Karma, elle construit son EP avec une nouvelle composition intitulée «The Devil Knows ».

Chaos heidi 1Chaos Heidi explique :
« Je me souviens que quand j’ai écrit ce morceau, ça m’a pété comme ça d’un coup, un matin. Vingt-quatre heures plus tard 95% du titre était là.
J’avais envie d’un titre qui parlait de pacte avec le Diable. De sulfureux. De sentiment de liberté. De s’affranchir des codes et des limites…
Le Diable en fait c’est souvent juste cette petite voix à ton oreille qui te pousse dans la direction de ton instinct, celui qu’on se refuse si souvent à suivre pour des tas de (mauvaises) raisons. Écoutez votre Diable, il vous veut du bien !
Pour la musique j’ai eu envie de m’inspirer d’éléments bluesy/gospel comme les claps mains et les stomps de pieds et le piano (pour parler du Diable, ma foi, c’est drôle) et de les mêler aux sonorités electro que j’aime et utilise beaucoup pour ce projet. »

Un clip ilustrant cette composition, aux références cinématographiques sur le thème du Diable et des démons, sortira le 26/11/2021. Il a été tourné dans le cinéma au style art déco de Beaumont sur Oise, célèbre notamment pour avoir servi de décor à l’émission de télévision « La Dernière Séance » présentée par Eddy Mitchell dans les années 80.

Ecouter le titre : https://orcd.co/thedevilknows

AMORE AD LUNAM : White Wings Raven Soul (Album - 2021)

Le 19/11/2021

Groupe : Amore Ad Lunam
Album : « White Wings Raven Soul » (05/11/21 - Dark Tunes )
Genre : Métal Gothique
Origine : Porto Rico
On aime : le songwriting, la voix dans les basses

Par Ahasverus

Amore Ad Lunam  est un groupe originaire de Porto-Rico.
Ce projet a été lancé en 2006 par le chanteur/songwriter Malcolm Báez qui, après avoir oeuvré au sein de formations black, prenait ici un virage gothique.
Les chansons de Amore Ad Lunam englobent un large éventail de genres musicaux, mélangeant le rock'N'roll old school, le doom gothique, l'alternatif et le métal avec une touche de trip hop. Parmi ses influences, on retrouve The 69 Eyes,  The Sisters of Mercy, Moonspell, Type O Negative,  The Cult ou, Billy Idol et Paradise Lost. C'est ces trois dernières qui nous ont été le plus perceptibles à l'écoute du nouvel album. 

Amore ad lunam 2021 photo5Ah ! Le nouvel album ! Nous en arrivons donc à l'essentiel de notre propos, c'est à dire à cet opus que la formation portoricaine a sorti le 05/11/2021 sur le label allemand darkTunes :

White Wings Raven Soul

Amore ad lunam white raven cover3000pxIl s'agit d'un douze pistes.
Plusieurs invités sont crédités sur différents titres :

Les pistes :

  • « White Wings Raven Soul » (tiens, pourquoi ce titre ?) s'ouvre sur « Pretty Screams » un rock gothique. Ecoutez ce riff d'intro : il n'aurait pas dépareillé sur un bon album de The Cult ! Les vocaux peuvent d'ailleurs rappeler ici ceux de Ian Astbury. Des notes de clavier soutiennent généreusement une guitare parfois saturée dont les sorties sont bien mises en avant par la prise de son. Les choeurs sont parfaitement travaillés.

  • « Stay » rend le relais dans un timing parfait. Ce second titre est assez lourd au démarrage, mais il prend vite de la vitesse. Les tonalités sont basses, et l'ensemble évoque Paradise Lost.
  • Des guitares acoustiques ouvrent la troisième piste. « Gravity » est une ballade aux choeurs bien travaillés, qui prendra de la densité et s'électrisera tout à fait sur son dernier quart. C'est cette fois à Billy Idol que l'on pense.
  • « Without You » connaît un début plus appuyé, tout en restant gothique. Nappes de clavier, grosses guitares, voix très basses, et un côté plus pop qui trouve son rythme sur un refrain entêtant. A la façon d'un Him, il rentre facilement dans la tête ; il sera plus compliqué de l'en faire sortir...

  • Intro intéressante, avec « A Broken Melody », sur un rythme qui accélère et un texte en Espagnol. Rapide, léger, ce ttire confirme un talent pour le songwiting. Les voix de basse sont toujours remarquables. Les notes hautes survenant sur le dernier quart au milieu de sonorités beaucoup plus graves donnent un contraste saisissant.
  • Ces notes hautes introduisaient le chant de Kemi Vita dans un duo avec Malcolm Báez pour « Bendita ».
  • « Perfect Moon » s'ouvre sur un riff  offensif. C'est l'un des titres les plus rapides de l'album. Son côté électro peut rappeler Paradise Lost. Il trouve sa fin avec une section rythmique de plus en plus présente.
  • « Alone Forever » se rapproche d'un Him. La voix est très basse. La fin s'étire, un peu inhabituelle pour cet album.

  • « Lost Again » est plus mélodique, avec un beau travail des backing vocals. Du clavier, quelques ruptures de rythme, un côté électro, et toujours un bon sens du songwriting.
  • « I'm Inside You » est très rock, avec un clavier toujours bien présent. On notera un beau pont à la guitare lead. et une fin où la batterie se veut plus marquée.
  • « Nymphomaniac » dénote, avec des voix peu plus hautes auxquels l'album ne nous a pas habitués. Le son du clavier est assez vintage.
  • « Salvation & Drugs » est un titre de 2016. C'est un peu de légèreté qui conclut cet album.

En résumé :

Un album bien écrit, et très agréable. Un sens du songwriting évident, une production un peu sèche qui fait bien résonner les guitares et une prod' qui a trouvé ce qu'il convenait de rugosité pour éviter l'écueil de l'aspect clinique.
Le chant est remarquable dans les basses, et les titres rentrent bien.
Vous tenez avec ce « White Wings Raven Soul » un très bon album de métal gothique, qui tient la route sur toute la distance de ses cinquante-deux minutes. Vous aimez Him, The Cult, Paradise Lost ? Vous vous plongerez dans ce nouveau Amore Ad Lunam sans même prendre le temps de vous mouiller la nuque.

Les Liens :

 

THE RED JACKS, « 17 » (EP - 2021)

Le 18/11/2021

Sorti chez M&O Music le 15/10/2021, « 17 » est le premier EP de The RED JACKS, un jeune groupe originaire du département du Nord. 

The red jacks coverJeune par sa moyenne d'âge d'à peine vingt ans, ce trio l'est aussi parce qu'il s'est uni fin 2019.

Mélangeant des influences qui vont du punk à la pop,  Alicia Poznic (chant, guitare), Valentin Goubet (basse) et Adrien Pelissier (batterie) présentent avec « 17 » une carte de visite d'une durée totale avoisinant les treize minutes.

Cinq pistes (dont l'intro instrumentale « Fasten Your Seatbelt ») d'un rock groovy, original et léger, avec des compositions courtes (une seule atteint 3:36).

Le groupe a choisi pour porter son album de filmer son titre le plus funky (pour sa ligne de basse), « Tripping ».

Leur autoproduction est bourrée de qualités, même si elle aurait pu connaître un son meilleur.
Ce qui vient surtout à l'esprit à son écoute, c'est que ce premier jet, musicalement varié et original, est d'une belle liberté de ton.  Comme sa chanteuse, d'ailleurs, très à l'aise dans sa diction. Le songwriting est quant à lui bien conçu et servi par une interprétation décomplexée. Il peut séduire autant les amateurs de grunge que les fans des formations qui ont illuminé les débuts du punk-rock.

« 17 » est donc une matière brute originale et éclatante, intéressante sur plus d'un point.
Il est recommandé de découvrir et de suivre cette jeune formation dont la précocité nous promet de belles choses.

Le lien :
https://bfan.link/17


 

FURR - L'interview

Le 17/11/2021

Après avoir réalisé un clip remarqué en 2020, FURR est de retour pour un premier EP disponible depuis le 05/11/2021 chez M&O Music.
Nous sommes allés faire connaissance avec la formation franco-hongroise.
Commençons par ce nom, « FURR », qu'est-ce qu'il signifie ?

Furr logo

« La musique est le bruit que font les sentiments. »


Alex (guitare) : C’est un acronyme. Il est en anglais et se décortique en « Forbidden Urge of Romantic Ruin ». Cela sonne un peu Metalcore. Ou alors ça veut simplement dire fourrure (fur en anglais) mais avec l’accent hongrois d’Eva le R est doublé… (Rire)

Sympa ce logo. Une symbolique associée  ?
Julian (batterie) :
On voulait inscrire le mot FURR sous la forme de symbole afin de faire un logo. Visuellement, le triangle nous a paru être une évidence car il représente la stabilité.On peut y voir une complémentarité avec la dualité souvent présente dans nos textes. La dualité est représentée par le duo de chant et la stabilité, par les rythmiques percutantes.

Lorsque vous créez FURR en 2017 (Eva ne rejoint le groupe que plus tard) quelles sont vos intentions ?
Thibaut (guitare) :
A l’époque, nous avions vraiment envie de faire notre propre musique. Nous étions tous dans des groupes de reprises et l’idée nous trottait dans la tête depuis longtemps. Jusqu’au jour où nous nous sommes vraiment décidés à nous mettre à fond dans ce projet de compos.
Alex : La musique est le bruit que font les sentiments, rien n’est plus intense que de jouer ce que l’on ressent, et lorsque le public écoute nos chansons et vibre à l’unisson de nos sentiments, c’est là que la magie opère. Nous avons tous besoin de cette magie. Et lorsqu’elle délivre toute sa puissance, nous sommes au top.

Votre premier clip sorti fin 2020 a été cinquième dans une compétition ?
Thibaut :
Oui, effectivement, le clip de Fight, notre premier single s’est classé cinquième au French Metal Awards 2020 dans la catégorie « vidéo clip ». On était super fiers de ce résultat, cela a commencé à faire parler de nous et nous n’en demandons pas plus. Un deuxième clip est sorti plus récemment, celui de la chanson titre de l’EP « Thank You », nous en sommes encore plus fiers et espérons qu’il fera autant parler de lui ou plus.


L'artwork est très beau. Là encore, quelle était l'intention ?
Alex :
L’élaboration de la pochette de l’album a été une grosse galère pour nous. On voulait faire ça bien de façon « home made », mais le résultat n’était clairement pas à la hauteur de notre musique et lorsque le label nous a dit : « Les gars, vous êtes sûr de vous ? On sort ça ? Sérieux ? » à une semaine de la deadline, on en a eu gros... Heureusement, nous avons rebondi et avons trouvé Notre graphiste (Michaël de Mythrid Art), il a créé la pochette de l’EP en un temps record et nous en sommes tous ultra contents.

Furr coverepPourquoi appeler l'EP « Thank You » ?
Alex : Le titre de l’album s’est imposé de lui-même : « Thank You » (merci en Anglais). C’est l’une des chansons les plus puissantes de l’album, tant dans la musique que dans les mots. Nous en avons profité pour faire passer un clin d’œil et remercier tous les gens qui nous ont aidé à produire cet EP puisqu’il a été financé via un crowdfunding.

« Fight », votre premier single, sera-t-il associé à l'EP pour lui donner une nouvelle vie ?
Thibaut : Nous nous sommes posé longuement la question avant d’entrer en studio. Nous avions même songé à la réenregistrer car Fight  à été auto produite par nos soins en home studio, d’autant plus qu’Arnold n’apparait pas sur ce titre, il avait quitté le groupe à l’époque. Nous nous sommes dit qu’il fallait tout de même que ce morceau apparaisse sur l’EP, nous l’avons laissé tel quel car nous en sommes très fiers, il sera donc en Bonus track.

Le phrasé singulier d'Eva, sa maîtrise technique et son amplitude vocale confèrent au groupe une certaine originalité. D'où sort-elle ce bagage  ?
Thibaut :
Eva est une « extra-terrestre » vocalement parlant. Elle a l’oreille absolue et elle peut chanter tous les styles musicaux. Le metal n’est pas son style de prédilection et c’est aussi un point fort pour le groupe, car elle apporte une autre dimension aux compositions. Elle avait même participé à un équivalent de X factor (télécrochet) en Hongrie, son pays natal.

On reconnait l'ancien "tribute band" à Metallica dans certaines parties instrumentales...
Thibaut :
Ah bon ? (Rires)
Oui, forcément ça se ressent dans nos compositions aux niveaux des guitares et de la batterie. Cependant, les chants d’Eva et Arnold viennent compléter tout cela et apportent un autre horizon à la globalité de nos morceaux. Nous avons aussi d’autres influences dans le métal comme Slipknot, Machine Head, Korn, SOAD, Deftones, Tarja mais aussi dans d’autres styles comme l’opéra, la musique classique, la musique de film, le folklore hongrois…

Combien de prises pour mettre au point les voix qui ouvrent l'EP ?
Thibaut :
Il y a six pistes en tout. Ce qui est drôle avec cette intro, c’est que ce n’était pas du tout prévu à la base. Une intro à la guitare était prévue et enregistrée mai Eva visualisait une chorale, nous avons décidé de poursuivre cette idée et ça nous a pris dix minutes en studio entre la composition et les prises (ce qui est assez rapide). On était tous stupéfaits du résultat, c’est la magie du studio.

Je sens une binarité chez FURR : les deux R qui se font face ; l'artwork qui oppose des tons chauds et froid ; les deux chants ; Même le titre « Thank You » semble à double sens...
Arnold (chant) :
Effectivement, nous avons voulu donner un sens à notre image, dans notre clip ou même notre logo. D’abord d’un point de vue musical avec nos deux voix bien différentes. En voulant représenter cette dualité homme/femme, otages d’une relation à la fois passionnelle et destructrice. Nous avons voulu simplement montrer la folie, les sens les plus primaires de l’Homme avec un grand H. D’ailleurs, dans l’alphabet, le M et le N sont à coté, ce qui prouve que la barrière entre l’amour et la haine est très fine et fragile. Nous avons représenté cette fragilité dans notre clip grâce à un plexiglass qui représente aussi la conscience de l’âme.

Furr photo5Un mot sur l'écriture des morceaux  ?
Alex :
La composition de nos musiques, commence par des riffs de guitares, souvent créés seuls ou en binômes par Alex et Thibaut qui se complètent à merveille et se subliment l’un l’autre dans la création des riffs et l’élaboration primaire des chansons. Ensuite, tout se met en place en salle de répète où nous mélangeons les idées et nous « fabriquons » les morceaux avec la participation de chacun. Les mises en places sont travaillées avec Julian à la batterie et les basses d’Alexis composées. Les mélodies des chants d’Eva et d’Arnold viennent se greffer sur les chansons presque finies. Les paroles sont écrites par Arnold et sont souvent inspirées d’idées sombres où de moments de sa vie… Le résultat est très sincère. Les textes sont ensuite traduits et adaptés par Alex. Eva apporte la touche finale en ajoutant les chœurs sur les chants principaux pour rendre l’ensemble encore plus mélodieux.

Un mot sur la production - que j'ai trouvé un poil rugueuse ?
Julian :
Pour l’enregistrement de l’EP, nous sommes allés en studio. Nous avons choisi de travailler avec un ingé son qui a une signature plutôt Rock. Les productions Metal d’aujourd’hui se ressemblent souvent en termes de son, par exemple les batteries sont très triguées… Nous voulions quelque chose de différent, un son avec un caractère propre à lui et qui colle avec l’énergie de notre musique.

Sur quels supports l'EP est-il disponible et comment peut-on se le procurer ?
Julian :
L’EP est disponible depuis le 5 novembre sur toutes les plateformes de streaming audio. Nous avons aussi pressé des CD qui seront disponibles en commande sur notre site https://furrmetal.com/. Ils seront également sur notre stand de merchandising lors de nos futurs concerts. Et si nous en avons la demande, des vinyles pourraient voir le jour, ne serait-ce pour voir l’artwork de la pochette sur un grand format !

Furr fbbanMerci FURR de m'avoir répondu.
FURR :
Merci, c’est vraiment un plaisir et un honneur pour nous. Nous avons passé tellement d’énergie, de temps, d’amour dans la production de cet EP, c’est pour nous une grosse étape et nous espérons pouvoir tourner bientôt afin de défendre nos idées, nos textes, notre énergie et notre musique sur scène devant le public. C’est ça qui compte le plus pour nous à présent, car sur scène ou dans le public, nous ne faisons qu’un.


Line-Up :

  • Alex Guille : Guitare
  • Alexis Rittaud : Basse
  • Arnold Martin : Chant
  • Eva Manko : Chant
  • Julian Dufour : Batterie
  • Thibaut Dufour : Guitare