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Le 18/02/2022
Voici une chronique bien intéressante à préparer, sinon à lire ! Car il y en a à dire, et il s'en dit, des choses, sur cet album !
Vingt-cinq ans de carrière, huit albums, un tous les trois ans. Joli palmarès pour Dagoba, l'un des piliers du rock français.
Voici son petit dernier :
« By Night »
« By Night » étrenne une collaboration signée pour trois albums avec le géant Napalm Records. Le deal avec le label autrichien devrait ouvrir à nos Frenchies les portes de l'international.
D'opus en opus, Dagoba fait évoluer son style, un métal puissant désormais saupoudré d'électro.
Shawter (chant, songwriting) explique à United Rock Nations l'était d'esprit dans lequel il a initié son écriture :
« Avant de proposer un album, je commence par me retourner sur ce que j'ai fait auparavant. Je sais au moins ainsi ce que je ne veux plus refaire. Je n'aime pas trop la répétition, et même je déteste ça ! » Il poursuit : « Je ne sais pas où je veux aller, mais je sais où je ne veux pas aller. La suite est au gré des inspirations du moment et de la maturation de certaines choses. Pour By Night, cela fait une dizaine d'années que je suis vraiment tourné vers la scène électro, donc il a fallu le temps de l'assimiler et de savoir le retranscrire. C'était le moment idoine pour le faire... C'est ainsi que j'envisage la conception d'un album : ne pas nous répéter tout en conservant l'âme de Dagoba. »
(Retrouvez l'interview intégrale de United Rock Nations ICI)
DAGOBA photographie Morgane Khouni photographies
Plus de quatre ans séparent « By Night » de « Black Nova », un prédécesseur, selon Shawter, annonciateur de la suite. C'est le plus long silence discographique du groupe, qui l'a mis à profit pour ciseler sa production :
« Nous avons eu tellement de temps pour nous concentrer sur la production de l'album au cours des semaines et des mois de confinement. Nous avons pu examiner chaque détail de chaque morceau et By Night est ainsi devenu notre album le plus abouti à ce jour. Nous sommes vraiment satisfaits de ce nouvel album et nous avons hâte de le partager avec nos fans et tout le monde. »
« By Night », le titre de l'album, résulte d'une écoute collective des pré-productions. La musique projetait au groupe les images d'un voyage au sein d'une mégapole futuriste... de nuit.
La vie, la mort, et surtout l'amour et ses inépuisables déclinaisons, sont les thématiques abordées au long de ce voyage musical.
« By Night » commence par une introduction instrumentale telle que la formation marseillaise aime en poser - Dagoba sait structurer ses albums (intro/interlude/outro) pour mieux conduire ses auditeurs.
Puis la machine se lance avec « The Hunt ».
Les riffs sont puissants, modulés par quelques touches électro, avec une voix essentiellement growlée. Le titre est servi par un clip énorme, le plus ambitieux jamais conçu par groupe, à l'univers proche de « Blade Runner », incluant de la 3D et de multiples effets spéciaux. Suivent « Sunfall » et des titres qui cognent bien, mettant en avant la touche métallique du combo (« Bellflower Drive », « Nightclub ») qui ne craint toujours pas de monter au baston (« The Last Crossing »).
La surprise de l'album - elle est de taille ! - vous saisit en cinquième piste. Sur « On The Run », le chant masculin rugueux fait de la place à une voix féminine aux intonations très éloignées de la scène métal (une amie anglaise du groupe qui restera anonyme pour l'instant).
Le titre est clivant, on l'a bien perçu lors de la sortie du single sur les réseaux sociaux, en janvier dernier.
Shawter confie à Long Live Metal : « On savait pertinemment qu’on prenait un risque parce que c’est un format de chanson qu’on n’avait jamais proposé. Malgré tout, on a toujours eu ce penchant pour l’exploration et proposé des chansons calmes avec des refrains clairs… Ça faisait des années que j’avais envie de proposer un piano-voix pour Dagoba, et ça fait quelques albums que j’avais envie de refaire un featuring. Être un artiste c’est aussi prendre des risques. »
(Retrouvez l'interview intégrale de Long Live Metal ICI)
Les touches électro, très présentes sur l'ensemble de l'album, plus prégnantes sur certains morceaux (« City Light », l'intro de « Summer's Gone»), enfoncent le clou de l'évolution.
A ce propos, Shawter rectifie sur MUSinc : « Ce n'est pas le ratio de touches synthétiques ou électro qui a augmenté sur cet album. C'est l'épuration des riffs du groupe, basse/batterie/guitare/voix, qui a un peu baissé. Ce nivellement a fait que les touches électro prennent un peu plus d'importance. C'est un peu compliqué de tout mettre - des instruments classiques, un synthétiseur, un groupe de métal avec un chanteur qui gueule - et de réussir à en faire quelque chose d'ordonné. Il a donc fallu revoir un peu les curseurs. »
(Retrouvez l'intégralité de l'interview de MUSinc ICI)
Ainsi avec des qualités évidentes et une puissance de feu inaltérée, Dagoba continue à travailler son métal pour le faire évoluer, assumant une prise de risque mise en évidence par la présence de quelques titres clivants qui dérouteront peut-être certains fans. Il a ce faisant le mérite de ne pas s'endormir sur ses positions, de ne jamais refaire le même album, de partir à la conquête de nouveaux territoires (l'étranger ? On le souhaite !). Les fondamentaux n'en sont pas pour autant oubliés : « By Night » est foisonnant, percutant, pas aussi instantané qu'il n'y paraît, et il mérite d'être digéré pour être pleinement savouré.
De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ! N'est-ce pas là que réside la véritable force de l'artiste ?
Les Critiques :
- Dagoba a très clairement évolué. Le son est beaucoup plus moderne, beaucoup plus accessible, mais toujours très efficace.
Acta infernalis - Deathliger's Reviews - Un album cohérent et contrasté : les néons fluos illuminent la noirceur, l’émotion atténue la violence.
Long Live Metal - Dagoba ne s’éloigne pas du son musclé qui a fait son identité, mais tente dans By Night des explorations et des jeux d’influences résolument modernes.
La Grosse Radio - Globalement puissant et parfois très clairement mainstream, l'univers des Marseillais coche de nombreuses cases et c'est peut-être cela qui, au bout du compte, explique quelques froncements de sourcils un brin dubitatifs.
United Rock Nations - Dagoba n’a pas fait fi de sa brutalité, il cherche simplement à l’accorder avec ce qu’il considère comme une écriture mémorable, en puisant notamment dans l’EDM et la pop.
Radio Metal - Presque vingt-cinq ans de carrière pour ce groupe originaire du Sud de la France qui parvient encore à surprendre son public et à évoluer.
eMaginarock
DAGOBA photographie Morgane Khouni photographies
Line-up :
- Shawter : chant, samples (produit et composé)
- Théo Gendron : batterie
- Kawa Koshigero : basse
- Richard De Mello : guitare
Tracklist :
1. Neons
2. The Hunt
3. Sunfall
4. Bellflower Drive
5. On the Run
6. Break
7. City Lights
8. Nightclub
9. Summer’s Gone
10. The Last Crossing
11. Stellar
Durée : env. 40mn
Discographie :
- Dagoba (2003)
- What Hell Is About (2006)
- Face The Colossus (2008)
- Poseidon (2010)
- Post Mortem Nihil Est (2013)
- Tales of the Black Dawn (2015)
- Black Nova (2017)
- By Night (2022)
Les Liens :
Chronique d'album : BLOODYWOOD (Folk Metal Indien), "Rakshak" (18/02/2022)
Le 17/02/2022
Groupe: BLOODYWOOD
Origine: New Delhi (INDE)
Album: RAKSHAK (18/02/2022) - Chronique d'album
Genre: Folk Metal Indien
Par Dam'Aël
LE GROUPE:
Sept ans depuis leur formation et déjà une belle expérience à leur actif. Mais avant de vous en délivrer plus, un petit rappel de l'avant-Bloodywood s'impose: Karan Katiyar (guitares, flûte) mettait régulièrement sur YouTube des titres parodiques de reprises populaires de Bollywood (nom donné à l'industrie du cinéma musical indien basée à Mumbai - anciennement Bombay -, dont les films sont réalisés en hindi ) ; mais trouver LE chanteur pour son projet se révèle périlleux. Katiyar rencontre alors Jayant Bhadula lors d'un concert local, très impressionné par sa gamme vocale et sa polyvalence. La rencontre initie l'aventure du duo pour des prestations de reprises parodiques teintées de Nu Metal. En 2018, le rappeur Raoul Kerr est invité à participer ponctuellement sur leur projet, notamment sur « Ari Ari », basé sur la chanson folklorique punjabi "Baari Barsi". L'expérience est telle qu'en 2019 une décision débouche sur l'intégration de ce troisième membre à part entière au sein du groupe. Le noyau dur de Bloodywood éclot. En parallèle, largement soutenu par une fan-base de plus en plus importante, Bloodywood s'exerce dans l'écriture de compositions propres et le combo de Folk Metal de New Delhi se voit embarqué, sans jamais avoir fait de scènes, dans une tournée "Raj Against The machine" (https://youtu.be/HIvzfULOJ70), quinze dates qui les emmènent en Allemagne, en France (Paris au Gibus Live), en Grande-Bretagne et en Russie, dont deux festivals: celui du Taman Festival (Russie) et le Wacken Open Air en Allemagne qui sera sold out parmi tant d'autres (un documentaire a été tiré de cette tournée 2019). Bloodywood a été complété an cours de cette période de grande évolution par Sarthak Pahwa (dhol), Roshan Roy (basse) et Vishesh Singh (batterie).
MUSIQUE ET DISCOGRAPHIE:
Bloodywood est un groupe de Folk Metal indien qui se caractérise par la fusion d'un son Metal pouvant aller du Heavy au Nu Metal, avec une musique folklorique indienne. Et pour cause, des instruments folkloriques indiens très spécifiques viennent compléter les instruments traditionnels de la musique Metal. La batterie, les guitares et la basse seront en étroite harmonie avec le dhol, instrument de percussion qui se joue sur ses deux faces, la flûte très mélancolique et le tumbi, instrument à une seule corde ; un ensemble instrumental qui délivre une musique puissante avec des plages plus aériennes et des sons peu communs pour la majorité d'entre nous. Viennent se greffer sur ce tableau instrumental très identitaire deux voix, celle du rappeur Raoul Kerr et son flow spécifique et celle de Jayant Bhadula, naviguant du chant Indien au chant guttural, passant d'une berge à l'autre avec une fluidité qui signe un certain talent.
Après un premier album de reprises "Anti-Pop Vol. 1", sorti en 2017 (album de reprises en version métal de titres pop), et un travail acharné sur la couleur et l'identité de leur musique, Bloodywood n'a cessé de travailler ces quelques dernières années, mettant en ligne plusieurs clips pour supporter leurs compositions. On notera:
- https://youtu.be/6uJoN_I9ebQ "Jee Veerey" ft Raoul Kerr (2018) qui traite de la maladie mentale et du suicide (le groupe a d'ailleurs mis en place un partenariat avec une plate-forme pour répondre aux mal-êtres de certaines personnes.
- https://youtu.be/XfjTbY2NzsM "Endurant" (2019) qui aborde la nécessité de ne pas se laisser détruire par autrui et d'avoir confiance en soi et sa capacité de réagir.
- https://youtu.be/Gsy5sJy5_34 "Machi Bhasad (Expect a Riot)" (2019) qui vise à remettre en question un système injuste qui sert quelques-uns au détriment du plus grand nombre.
- https://youtu.be/2bldupcptbE "Yaad" (2020) qui aborde la condition animale.
L'ALBUM: RAKSHAK
Si le diable Covid a pris le devant de la scène ces deux dernières années, Bloodywood a pris d'assaut le genre avec sa fusion de Metal, de Rap et de musique Folk indienne avec une motivation qui fait un joli pied de nez à cette pandémie. Armant leur musique instrumentale unique de paroles puissantes aux messages forts de sens, les 10 titres de cet album qui sort le 18 février 2022, s'articulent autour de la délicatesse de la flûte, du flow impitoyable du songwritting "rappé", de la violence du chant guttural, de la douceur poétique des mélodies hindoues, sur fond d'instrumental varié, marqué de transitions inattendues, de fureur réveillant la rage enfouie en chacun de nous. Un véritable tableau musical aux nuances extrêmes. Les textes sont chantés en hindi/punjabi et en anglais, et délivrent des messages d'espoir, d'entraide, mais aussi de colère, d'opposition totale aux valeurs bafouées, aux attitudes insupportables de certains qui gouvernent. Ils évoquent la nécessité de surmonter les divisions politiques, de lutter contre la crise de la pauvreté, d'écraser la corruption, d'éliminer les agressions sexuelles, d'espérer, de croire ; une détermination sans faille... Bloodywood se veut positif et impacter ce positivisme chez son public; il est aussi sensible au devenir de notre planète qu'au bien être des gens. D'ailleurs le titre de l'album est très symbolique car "Rakshak" en hindi exprime le gardien, le protecteur. Passionnés par la musique, les membres du combo de New Delhi s'exprime et explique: "Musicalement, nous avons pris plus que quelques risques et repoussé les limites de notre son à la fois vocalement et instrumentalement. En plus d'avoir notre son signature, nous avons beaucoup expérimenté en écrivant une musique encore plus rapide, plus lourde et plus colérique, tout en incorporant des éléments et des instruments de genres qui se trouvent à l'autre extrémité du spectre musical".
Gaddaar: est le premier single qui annonce le 10 novembre 2021 sur les plate-formes leur futur album Rakshak. Dès les premières notes, nous sommes embarqués dans un voyage pour l'Inde. Nul ne pourra émettre de quelconques doutes. Mais très vite l'ambiance folk traditionnelle indienne est rattrapée par un gros son Metal tonitruant qui s'invite dans une énergie de Rap énervé annonçant dors et déjà la couleur quant à l'évolution musicale de Bloodywood. L'instrumental est fortement renforcé par le son particulier du dhol joué par Sarthak Pahwa. " La chanson vise à une séparation complète de la religion et de la politique à travers le monde" préconisant des droits égaux et un traitement égal quelle que soit ses orientations religieuses. Le video clip a été tourné dans les rues de New Dheli.
Aaj: Même façon d'introduire le morceau sur des notes folk traditionnelles, ici ce sera une flûte douce invitant à s'assoir et prendre le thé sur des paysages magnifiques comme nous le propose la video supportant ce second single inédit (22/01/2022). Aaj qui signifie "aujourd'hui", évoque la nécessité d'être soi-même, de s'accomplir entièrement en tant qu'être unique, et d'aller puiser sa propre essence au plus profond de soi. La flûte indienne est omniprésente et accompagnée d'éléments électroniques sur ce titre, le tout sur la trame habituelle de chant guttural hindie alterné de rap chanté en anglais, de riffs costaux, d'un Metal lourd et puissant, assez symphonique. A noter un passage chanté en duo et en anglais par Jayant Bhadula et Raoul Kerr:
"Kiaoken! I will be better than I was back then, Never say never, I was trapped in, Put it all together as I fought, Now I'm smashin' fate in the shredder man, I'm all about the passion", repris à 3'28 avec une petite variante. Ces deux passages renforcent l'énergie et la puissance de la musique de Bloodywood et viennent contraster avec les choeurs de fin de titre, interprétés par The Snake Charmer (Archy J).
Zanjeero Se: Claviers, dhol et choeurs énigmatiques sont suivis par une section rythmique énergique teintée d'éléments symphoniques puis un chant chaud, rond, indien qui passe le relai au rap de Raoul assez furieux. Le flow percutant est d'ailleurs surprenant de rapidité et de densité constrastant avec la chaleur vocale de Jayant, qui nous laisse découvrir un spectre vocal très large sur tout cet album. Le passage guitaristique de fin est particulièrement travaillé doublé de choeurs délicats féminins.
Machi Bhasad: Nous avons eu le temps de reprendre notre souffle sur Zanjeero Se et bien nous en a pris car Machi Bhasad nous emmène dans une rythme effrénée combinant guitares acérées, dhol énervé, basse vrombissante, batterie rageuse et deux chanteurs qui ne s'épargnent rien. Je nous garantis le headbanging dans la fosse sur leurs prochains concerts et une fureur de vivre les lives. Et !!! Bloodywood sait aussi nous surprendre par des transitions étonnantes et très bien venues ; attention toute particulière aux 2'48 où tumbi, dhol et guitare électro-acoustique (me semble-t'il) délivre un bijou folk indien de 8 secondes: un constraste Signature Bloodywood. Délicieux maillage de Metal haut en couleurs et de musique traditionnelle indienne.
Dana-Dan: Colère, violence, puissance s'articulent dans ce morceau sur lequel des gimmicks de guitare mercenaires et belliqueuses s'expriment avec force, au même titre que le rap vociféré avec fureur sur tempo plus qu'excité. La saturation des guitares et le guttural amplifient cette rage et cette puissance de rouleau compresseur qu'est Dana-Dan. Présence d'un passage qui pourrait donner envie à Ravel de sortir de sa tombe et reconvertir quelques unes de ses compositions en Metal incisif, à la manière des guitares de Karan Katiyar et la basse de Roshan Roy.
Jee Veerey: Titre diffusé le 19 juillet 2018 sur lequel intervenait pour la première fois en guest Raoul Kerr. Les paroles évoquent la maladie mentale, le mal-être, les envies suicidaires. Bloodywood qui oeuvre pour améliorer les conditions compliquées dans certains domaines, a même financé une soixantaine de séances de soutien avec des professionnels via une plate-forme dédiée, dont l'accès reste anonyme pour tous ceux qui souhaitent y recourir. Au niveau musical, Jee Veerey garde comme fil conducteur cette flûte indienne douce et calme, mélodique, magnifiquement joué par Karan Katiyar. Karan assure aussi toutes les compositions et la production de l'album.
Endurant: Endurant mêle un peu d'électro à ce déferlement de Metal sur infusion de flûte. Ce titre confirme la dynamique de l'album avec une section rythmique puissante et solide qui sait jouer l'alternance avec intelligence. L'écriture s'accorde d'une ponctuation parfaite par ces moments d'accalmie qui renforcent l'ensemble de l'instrumental assez démentiel, provoquant et brutal, crossover de musique indienne, de Trash, de Metal, de groove des années 90's et de Hardcore toujours mélodique. Le texte traite d'un sujet délicat : l'intimidation sous toute ses formes. Il s'agit d'un des singles délivré par la groupe, clipé et diffusé en janvier 2019. Bloodywood nous propose la version album 2022.
Yaad: Un coup de coeur en ce qui me concerne avec cette version Rap au flow slamé doublée d'une voix chaude et légèrement éraillée, parfaite et très hindoue. On note quelques sons très particuliers qui complètent subtilement ce mélange folk et Metal et des guitares acérées qui tranchent dans le vif.
BSDK.exe: Bloodywood Sa Dit Koi? Bloodywood Soft Development Kit, ou un F**ck au poisseux système... Blodywood nous en dit plus dans les lyrics de son texte. BSDK.exe est aussi un excellent mélange cossu de Metal inquisiteur, de doux folk indien et de sons électroniques plus ou moins expérimentaux. Une belle application made in Inde.
Chakh Le: Section rythmique basse/batterie et guitares, militante, sauvage, frontale rentre en force sur Chakh Le avec son complice de début de galette, l'instrumental folk indien. Une recette qui invite illico presto les deux chanteurs à s'offrir une belle part de partage Metal charnu Bloodywoodien.
NOTRE AVIS:
Cet album ne peut laisser indifférent ! C'est une évidence. Il interpelle et nous aspire dans sa spirale Metal, véritable crossover de folk ethnique indien, de Nu Metal, de hip-hop et rap impitoyables, de chants gutturaux explosifs et de mélodies hindies chaleureuses et bouleversantes. Un cocktail qui mélange des opposés et qui forme un magistral et subtil cocktail de groove mélodieux et cinglant ; une mixologie musicale des plus réussie, d'excellente qualité mais aussi des plus corrosives. Nous voulons de la nuance ! Nous sommes servis. Nous voulons de l'émotion ! Nous sommes repus. Nous voulons être surpris, nous le sommes tant le travail de composition et d'interprétation de Bloodywood excelle en la matière. Il ne faut évidemment pas s'étonner de l'invasion musicale de ce combo sur la scène internationale. Une énergie d'une telle envergure qui sait associer le folk ethnique de l'Inde, le rap menaçant et le Metal, en fait un alliage particulier d'une grande technologie comprenez d'une grande technicité guidée par beaucoup d'inspiration.
Information de dernières minutes :
Le Rakshak Tour prévu du 5 au 31 mars prochain en Europe est reporté à des dates ultérieures. La tournée aux USA pour la fin d'année, est toujours en négociation.
Line-Up :
- Karan Katiyar : guitares, flûte, production, composition
- Jayant Bhadula : chant Indien / chant guttural
- Raoul Kerr : rap
- (Sarthak Pahwa : dhol)
- (Roshan Roy : basse)
- (Vishesh Singh : batterie)
Les Liens :
- https://www.facebook.com/search/top?q=bloodywood
- https://bloodywood.bandcamp.com/
- https://www.youtube.com/bloodywood
- https://bloodywoodstore.com/
AMOTH, The Hour Of The Wolf (2022)
Le 17/02/2022
Amoth est un groupe de heavy metal basé à Helsinki. Il pratique un heavy mélodique teinté d'éléments progressifs et trouve ses racines dans le métal des années 80, mais aussi dans le thrash et le jazz.
Photographie Mervi Tikkanen
Ces Finlandais comptent déjà deux albums, sortis en 2011 et 2016.
Il reviennent le 28/01/2022 via Rockshots Records pour un nouvel opus avec, au chant, Pekka Montin (Ensiferum).
L'album s'appelle :
« THE HOUR OF THE WOLF »
The Hour Of The Wolf, c'est « l'heure entre la nuit et l'aube. L'heure où la plupart des gens meurent, où le sommeil est le plus profond, où les cauchemars sont les plus réels. C'est l'heure où les insomniaques sont hantés par leurs peurs les plus profondes, où les fantômes et les démons sont les plus puissants », explique le groupe.
Passons à la musique (les caractères en italiques sont des citations de commentaires de Tomi Ihanamäki, guitariste et songwriter principal d'Amoth) :
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L'album s'ouvre avec « Alice », un morceau au riff inspiré par un rêve... d'Alice Cooper ! « Le couplet de cette chanson m'a été montré par Alice Cooper dans mon rêve ! Je me suis réveillé et j'ai immédiatement écrit le riff. » Cette chanson heavy tourne autour d'un dialogue entre deux personnages principaux : une strip-teaseuse et un proxénète.
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Vaguement inspiré par le personnage du Joker (Batman), « The Man Who Watches The World Burn » accélère la cadence et finit en un super moment heavy mélodique. « La seule chanson down-tuned de tout l'album. Oh, et elle a un solo de basse ! »
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« Wounded Faith » est selon Tomi Ihanamäki « l'une des chansons les plus thrash de l'album. Très rapide avec des solos complexes. Aussi très sombre au niveau des paroles. Il est question d'épuisement et de pensées suicidaires. » C'est aussi un titre progressif et imprévisible.
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« Wind Serenade (part I) » est un court instrumental néoclassique guitare/clavier.
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L'ensemble des instruments revient sur « Wind Serenade (part II) ». « Les fans de Steve Vai et Joe Satriani vont adorer ça. C'est aussi pour les fans de titres de guitare instrumentale en général. »
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Plus agressif, « We Own The Night » change d'approche par sa complexité. « Ce qui rend cette chanson spéciale, c'est le contraste entre le groupe et la voix. La musique est rapide et heavy, avec des rythmes explosifs, mais la voix reste calme et obsédante. »
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« It Ain’t Over Yet » est un morceau très heavy mélodique, avec de grosses touches de thrash et de prog. La voix de Pekka Montin part toucher les cimes. Ce titre traite du harcèlement, qui peut se retourner contre le harceleur.
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« Traces In The Snow » est la ballade de l'album.
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« The Hour of The Wolf » donne son titre et sa conclusion à l'album. Heavy dans un premier temps, il affiche une structure assez complexe et progressive. « C'est une chanson très très personnelle au niveau des paroles. Il fut un temps où je ne pouvais même pas écouter ce morceau sans être ému. Je pense que beaucoup de gens peuvent apprécier ses paroles et y trouver un reflet de leur propre vie. »
Capable de tenter un public très large, réunissant les fans de Helloween, d'Iron Maiden et des grands guitaristes façon Vai, Malmsteen ou Satriani, Amoth ouvre les portes du métal mélodique pour y faire entrer le heavy, le thrash, le néoclassique ou le métal progressif. Il propose avec « The Hour of The Wolf » un album varié qui met en évidence le talent de son vocaliste et de son guitariste, appuyés par une section rythmique particulièrement solide et par une production impeccable.
Les Critiques :
- Entre épique à l’italienne et solidité à l’américaine, The Hour of the Wolf donne une belle leçon old-school à la concurrence.
Metal News - The Hour of The Wolf plaira à coup sûr aux fans de heavy mélodique et progressif.
Metal Storm
Tracklist :
- Alice
- The Man Who Watches The World Burn
- Wounded Faith
- Wind Serenade Part I
- Wind Serenade Part II
- We Own The Night
- It Ain’t Over Yet
- Traces In The Snow
- The Hour Of The Wolf
Durée : env. 46 mn
Line-Up :
- Tomi Ihanamäki : guitare
- Mikael Rauhala : guitare
- Oskari Viljanen : batterie
- Anne Lanttola : basse
- Pekka Montin : chant, clavier
Discographie :
- Crossing Over (2011)
- Revenge (2016)
- The Hour Of The Wolf (2022)
Le lien :
ATROX TRAUMA, On the Line of Nothing and Something (2022)
Le 16/02/2022
Atrox Trauma est un groupe de thrash death metal hongrois.
Il commence en 2008 par s'attaquer aux répertoires de Sepultura, Kreator et Slayer avant d'en arriver à se nourrir de ses propres compositions au travers de deux démos sorties en 2011 et 2012. Il s'ensuit une longue pause et il faut attendre 2021 pour que le quatuor n'enregistre son premier album au NO SILENCE STUDIOS en Hongrie. Cet opus sort le 28/01/2022 sur le label italien Wormholedeath. Il s'appelle :
« On the Line of Nothing and Something »
Introduit par une courte pièce instrumentale qui lui donne son nom, « On the Line of Nothing and Something » propose un thrash death d'inspiration classique, parfois hardcore (« Get Out Of Publicity »). Le chant est rugueux et la production sait parfaitement mettre en relief le matériel. Les riffs fusent dans des compositions majoritairement survitaminées qui savent donner de la valeur à l'intrumental et se renouveler. Les guitares lead trouvent leurs places dans des compositions parfois courtes et directes (« Upgrade »). L'album, qui sait aussi bien ménager des respirations que faire feu de tous bois, se termine par une composition riche en percussions qui peut rappeler l'univers de Sepultura. Il intéressera les fans de death et de thrash tirant vers le hardcore.
Tracklist :
1. On The Line Of Nothing And Something
2. You Are Servant
3. Parasite Elite
4. I Don't Understand
5. The World Doesn't Exist
6. This Is The Truth
7. Vanity
8. Get Out Of Publicity
9. The One Who's Got Sense
10. Until It Connects
11. Upgrade
12. Moon, Dawn
Durée : env. 42 mn
Discographie :
- Fojtogat (démo - 2011)
- Immobile/Suicide fuck (double single démo - 2012)
- On The Line Of Nothing And Something (2022)
SEND ME LOVE LETTERS signe son acte de naissance le jour de la Saint-Valentin
Le 16/02/2022
Le jeune groupe de rock lyonnais Send Me Love Letters vient de dévoiler son premier single.
Le morceau s'appelle « Bride » (« mariée », pour les non anglophones). Sa sortie a malicieusement coïncidé avec la Saint Valentin.
Send Me Love Letters est un quatuor composé de Gabrielle Grau, Loïc Largot, Pierrick Samson et Simon Eichenberger.
Il propose avec ce premier morceau un rock sombre aux guitares crues et saturées et révèle un chant groovy à souhaits.
Send Me Love Letters sera en concert le 24/02/2022 au Groom de Lyon avec Glossy Clouds.
Ecouter « Bride » :
Le 16/02/2022
Orkhys est un groupe de métal parisien. Sa construction s'est échelonnée entre 2017 et 2019. Son premier EP sortait en 2020.
Il incorpore à son univers des éléments symphoniques, mélodiques et celtiques et a pour particularité de compter dans ses rangs une harpiste/chanteuse soprano légère colorature.
Orkhys revenait le 16/092021 avec un album via M&O Music :
« A Way »
L'artwork est signé Calvaire Drach, qui s'occupait déjà de la pochette du EP.
Voyons la musique :
1- « A Way » est une courte intro qui donne un aperçu de la voix haute de Laurène Telennaria.
2- « A Brand New World » propose des cavalcades à la Maiden dans un morceau très symphonique. La voix est aussi très belle dans les médiums. Des cornemuses font leur apparition.
3- « Annwvyn » est joliment introduit par une harpe que rejoignent les cornemuses. Laurenn Telennaria expliquait sur le site du groupe : « Ce morceau hommage parle du monde des morts des Celtes, il évoque les valeurs et l'héritage transmis par nos aïeux. »
4- « The Devil & The Impudent » est l'un des titres les plus heavy de l'album. Outre une excellente prestation vocale, il met en évidence les qualités de composition.
5- « Blood Ties », une pièce de dix minutes, marque le retour de la cornemuse. Les lignes mélodiques sont belles et la voix va chercher les notes très haut. Les parties instrumentales épiques sont joliment assemblées.
6- « Home » connaît une introduction plus légère et un joli pont sur la fin. Le chant se fait plus médium.
7- « The Clansman » s'intègre parfaitement à l'ambiance de l'opus. Une adaptation vocale et musicale réussie de ce titre de Iron Maiden qui appuie sur le côté celtique. Laurène Telennaria expliquait à Shooting Idols : « Nous sommes allés les voir à Bercy Arena. J'ai vraiment eu un coup de cœur pour ce titre et en discutant avec Brice il m'a dit qu'il adorait ce morceau. Ce titre collait avec le groupe. On l'a fait, on l’a posté sur la chaine YouTube et on a eu de tels retours. Cette reprise a énormément plu. On a eu beaucoup de demandes en disant si la reprise figurerait sur l'album. On n'y avait pas pensé mais il y a eu tellement de demandes qu'on a voulu y répondre. On a retravaillé le titre et mis sur l'album. On a intégré une cornemuse écossaise, on a rajouté des petites mélodies à la flute et on a retravaillé tout le socle musical pour coller au style musical et à la façon d'écrire de notre nouvel album pour qu'il n'y ait pas de cassure sur le rendu sonore. » (retrouvez l'interview ici)
8 - « The Devil from a Brand New World » est une outro instrumentale symphonique assez cinématographique qui reprend les orchestrations des titres « The Devil & The Impudent » et « A Brand New World ».
Malgré son jeune âge, Orkhys a forgé son identité en un tour de main. L'apport d'une harpe dans son métal est loin d'être superfétatoire et le timbre haut de sa chanteuse est suffisamment original pour qu'on le remarque. Ce n'est pas tout bien sûr, car si forts soient les interprètes, ils ne sont rien sans de bonnes compositions. Là, les qualités d'écriture sont évidentes. Heavy, sympho et tonalités celtiques se mélangent plaisamment dans des titres inspirés. Malgré un son qui nous semble pouvoir mieux faire dans les aigus, « A Way » se pose ainsi en bon premier album, celui dont un groupe n'a jamais à rougir. Au contraire, « A Way » confirme sur la durée LP les qualités d'une formation qui mérite de voir s'étoffer son auditoire de manière significative : elle a les atouts pour convaincre un large public, qu'il s'agisse des adeptes du métal sympho ou des inconditionnels d'Iron Maiden.
Les Critiques :
- Une véritable bouffée d’air frais dans l’univers du métal symphonique.
Metal'Art - Un album cohérent et bien fait qui ravira les fans de métal symphonique et lyrique.
Among The Living - Orkhys teste, ose et réussit à surprendre avec des titres variés.
Metal Eyes - Un des points fort d’Orkhys est quand même le chant de Laurène, très doux et qui monte dans de nombreuses tonalités.
Soil Chronicles - Le métal d'Orkhys est effectivement inclassable et porte une signature musicale désormais clairement affirmée.
Music Waves
Line-Up :
- Brice Druhet: Guitares
- Henri Genty : Guitares
- Jean-yves Chateaux: Batterie
- Julien Lancelot: Basse
- Laurène Telennaria: Chant / Harpe
Musiciens additionnels :
- Joanne McIver (cornemuse)
- Gabriel Chiapello (cornemuse)
Discographie :
- Awakening (EP - 2020)
- A Way (2021)
Tracklist :
1- A Way
2- A Brand New World
3- Annwvyn
4- The Devil & the Impudent
5- Blood Ties
6- Home
7- The Clansman
8 - The Devil from a Brand New World (Bonus Track)
durée : env. 43 mn
Les Liens :
- Digital : https://bfan.link/a-way
- CD : https://orkhys.bandcamp.com/
Le 15/02/2022
Stalker est un projet né en Suède au coeur de la pandémie.
Il sort le 11/02/2022 chez Wormholedeath son premier album éponyme.
Le groupe explique :
« Notre musique est un mélange de ce que avec quoi nous avons grandi, Black Sabbath, Deep Purple, Uriah Heep, Van Halen, Kiss et Pantera, pour ne citer que quelques groupes qui ont eu un impact sur nous. Nous écrivons et enregistrons simplement ce qui sort, sans autre objectif que de nous amuser. »
Les jeux sont-ils productifs ? Voyons sans attendre ce qu'il en est...
1. « Black Room » nous accueille à grands coups de riffs, avec un son terrible dans les basses. Cette mise en bouche file comme un train en marche.
2. « Dance » démarre tout aussi bas et vous accroche par le refrain. Moderne dans son approche à la Soto, il confirme la première impression laissée par son prédécesseur.
3. « Alone » sort les violons et un joli solo de guitare.
4. « Shred » est un instrumental assez enlevé.
5. « Liar » donne des choeurs. On pense une première fois à Bon Jovi - mais porté par un son beaucoup plus moderne.
6. « Lost not found » est étonnamment construit, capable de servir des ambiances orientales pour vous bousculer dans la seconde qui suit dans la plus grande vélocité.
7. « My mind » voit la basse rouler avant que ne déboulent riffs et soli assassins.
8. « Pain » déroute mais passe bien, s'offrant une petite incursion reggae sur la fin.
9. « Missing the point » sert des riffs agressifs et une lead très active.
10. L'album se termine sur un « Instrumental jam »
S'inspirant du hard classique mais sans nostalgie, Stalker est à l'aise dans les basses et dans son époque. Il propose un album moderne, enchaînant les titres et les moments sans qu'ils se ressemblent. Les compositions sont inspirées, solides, interprétées avec dextérité. C'est plus qu'il n'en faut pour vous suggérer de découvrir cet album et pour souhaiter à ce groupe - qui a incontestablement des choses à chanter - une longue carrière.
Line up :
- Michael Storck - Chant (Rising Force, Neon Rose, Creozoth, Masque of Art)
- Nalle Påhlsson - Basse/chant (Easy Action, Therion, Treat, Zan Clan, Brian Robertsson)
- Dragan Stankovic - Guitare
- Björn Höglund - Batterie (Easy Action, Therion)
Tracklist :
1.Black Room
2.Dance
3.Alone
4.Shred
5.Liar
6.Lost not found
7.My mind
8.Pain
9.Missing the point
10.Instrumental jam
durée totale : env. 36mn
Découvrir l'album :
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Le 15/02/2022
Gambetta passe du cabotage au grand large en poussant plus avant son positionnement dans l'électro.
Disponible depuis le 10/02/2022, « Gloria » est le second EP de Gambetta, projet d'un artiste parisien dont nous savons peu de choses mais dont la singularité nous a semblé mériter un détour par ses terres électro folk.
« Gloria » est un cinq titres d'une durée d'environ vingt minutes.
Nous vous proposons sans attendre d'en faire un premier tour de pistes :
- « La terre se vide, le silence s'installe », narre Gambetta. « Seul.e.s » vous saisit d'emblée par un électro très élaboré aux sonorités harcelantes. La voix est hypnotique et la mélodie ne vous lâche pas.
- « Je Te Veux » s'ouvre sur une mélodie douce nimbée de nappes étranges qui s'orienteront vers la pop.
- Les notes de « Gloria » tombent comme des gouttes d'eau pour composer une ligne mélodique qui s'éloigne de la pop des précédents morceaux.
- « L'invitation Au Voyage » est une mise en musique du poème de Charles Baudelaire.
- « Tous Ces Mots » conduisent à un « amour toxique et envoûtant dans lequel nous pourrions tous vouloir dériver ». L'introduction dissonante et la succession d'ambiances et de rythmes constituent un assemblage qui interpelle.
Avec « Gloria », Gambetta passe du cabotage au grand large en poussant plus avant son positionnement dans l'électro. Il trouve le chemin de l'originalité avec des compositions soignées dont chaque minute sait retenir l'attention. L'utilisation des sons, au pas léger mais sans affectation, construit un EP actuel cependant héritier du bruitisme stylé d'un Christophe et du dandysme musical d'un Alain Chamfort. De belles perspectives se dessinent, malgré que cet univers électro-pessimiste fasse pas à pas le bilan poétique d'une humanité dont l'inclinaison à la destruction commence à accélérer la chute. Tout cela est d'autant plus à découvrir que l'EP est servi par des clips remarquables.
Discographie :
- « Sourire sauvage » (2018)
- « Gloria » (2022)
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