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THE VERGE, Eccentric Girl (2022)

Le 28/02/2022

The Verge est un groupe de rock parisien.
The Verge (« bordure » en Anglais) a choisi ce nom car sa « musique est toujours à la limite entre la pop et le rock. C'est aussi le nom de l'une des plus grosses radios Rock de Californie. » (interview réalisée en 2017 par Music Waves à découvrir ICI)
Actif depuis 2014, le groupe a sorti, le 21/01/2022 son nouvel album :

« ECCENTRIC GIRL »
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« Eccentric Girl » est le troisième album de The Verge.
Les douze pistes de l'opus ont été sélectionnées parmi une trentaine de compositions nées de l'inactivité scénique due au confinement.


« Eccentric Girl » est soutenu par le clip « Keep The Head Up », à propos duquel The Verge expliquait dans une interview à Divertir :
« Nous avons été inspirés par un fait réel qui s'est passé en Caroline du sud (USA). En Juin 1944 un mineur noir de 14 ans est passé sur la chaise électrique, accusé à tort du meurtre de 2 fillettes blanches. Mais nous n'avons pas voulu donner un côté trop tragique à notre clip, le gamin qu'on voit passer sur la chaise électrique faisait en fait un cauchemar et se réveille soulagé à la fin. »
(retrouvez l'intégralité de cette interview ICI)

 


S'appuyant sur des riffs efficaces (« Eccentric Girl », « Keep The Head Up », « Nobody's Perfect ») auxquels l'électro accorde une certaine liberté (« Release The Sound » ), The Verge délivre un album à la production agréable et aux voix frisant parfois l'insolence. Si sa musique sait prendre des respirations (« 116 », « Just A Sign ») c'est toujours pour mieux repartir (« Lion In The Cage »). Très libre, l'album saura rappeler aussi bien les premiers  Roxy Music (« Sensual Fight ») que The Dandy Warhols (« I Don't Care », « Send The File ») mais, bien au-delà,  The Verge se caractérise par un rock volage et accrocheur. A l'évidence, son « Eccentric Girl » a des choses à dire. On vous recommande de l'écouter.


Les Critiques :

  • Entre réflexes psychédéliques 70’s et pop gagnées par les 90’s, « Eccentric Girl » sort grandi des écoutes successives.
    Rock Made in France

Line-Up :

  • Boodjie – Voix
  • Todd – Guitares / Voix
  • Ludy – Claviers/Voix
  • Joker – Guitare basse
  • Jammaria - Batterie

Setlist :

1. Eccentric Girl
2. Sensual Fight
3. Keep The Head Up
4. Release The Sound
5. 116
6. Nobody's Perfect
7. Lion In The Cage
8. I Don't Care
9. Butcher
10. Just A Sign
11. Let's Get It On
12. Send The File
Durée totale : env. 37mn

Discographie :

  • So Close So Far (2017)
  • Million Years (2019)
  • Eccentric Girl (2022)

Les Liens :

SILVERTRAIN de Phil en Phil - L'interview Part. II

Le 27/02/2022

Silvertrain prépare son nouvel album. Après une première partie (SILVERTRAIN de Phil en Phil - L'interview Part. I) dans laquelle Phil Yborra se remémorait les débuts du groupe et sa tournée avec Motörhead sur le Bomber Tour, il est donc temps de revenir à l'actualité. 
Voici donc la deuxième partie de cette interview... de Phil en Phil !

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SILVERTRAIN - Line-Up 2022.
Ahasverus : J'en viens maintenant à votre dernier album, « Steel Against Steel ». Comment a-t-il été accueilli ?
Phil :
Je te le dis franchement, autant les retours sur les autres albums furent unanimement très positifs, autant « Steel Against Steel » a suscité des clivages. Il y a ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas. Mais bon... Si tu écoutes toute la discographie de Metallica, de Black Sabbath, de Marillion, de Megadeth, ou même de Motörhead qui ont plus de vingt albums à leur actif, tous ne font pas non plus l'unanimité.
Ahasverus : Je suis étonné de ces clivages : je le trouve super cet album ! Qu'est-ce qu'ils lui reprochent, ceux qui n'aiment pas ?
Phil :
Je te remercie. J'ai posé la question à un chroniqueur qui avait fait un papier sympa, mais sur lequel je sentais qu'il y avait quelque chose entre les lignes. En fin de compte, il m'a dit le fin mot de l'histoire : c'était cette idée de concept-album. J'ai voulu faire cet album en racontant une histoire pratiquement sans cassure. Lui trouvait que chaque titre sorti de son environnement était bien, mais que remis dans son contexte, il y avait un ventre mou à partir de « Whiskey Babe ». Comme si le fait qu'il s'agisse presque d'un concept-album enlevait de la valeur à chaque titre individuellement...
Actu silvertrain stan w decker
Ahasverus : Je n'ai pas du tout eu cette impression, d'autant que la pochette dessinée par Stan W Decker s'adapte parfaitement au côté futuriste de l'album.
Phil :
Bien sûr. Avec « Steel Against Steel » je finissais la trilogie Walls Of Insanity/No Illusion/Steel Against Steel. Ils sont en fin de compte dans la même veine. On peut dire que « Steel Against Steel » a remporté un bon succès, qu'il n'y a que quelques mois qu'il est sorti, et que le Covid empêche tout, c'est la dèche ! Mais bon, tout ça reste une très bonne expérience qui nous a permis d'asseoir le groupe sur de bonnes bases. En plus de notre grande complicité, Micky et Laurent, les deux guitaristes, ont pris une ampleur fantastique, Hansel, un batteur qui a vingt ans, prend aussi une ampleur de dingue. Il m'épate à chaque fois ! Et Olivier rentre dans le moule, en apportant sa personnalité à la basse. Le groupe devient très homogène. Avec notre discographie, on a de quoi faire en matière de setlists ! C'est aussi pour ça que nous aimerions faire des scènes importantes, pour qu'on puisse amener tout le spectacle sur scène et donner belles chansons à notre public.
Ahasverus : Tu parlais d'une trilogie Walls Of Insanity / No Illusion / Steel Against Steel. Tu peux développer ?
Phil :
Ces trois albums constituent une trilogie qui part d'un cataclysme planétaire. Il ne reste plus que quelques représentants de l'humanité. La pochette de « Walls Of Insanity », c'est ça : ce petit bonhomme qui va vers le logo qui figure la porte d'entrée vers le Dôme, c'est un rescapé d'un cataclysme dû à la connerie des hommes. Il se sauve et fabriquera ce Dôme puis bâtira la civilisation qui va avec.
Silvertrain walls
Et des Dômes comme ça prennent naissance un peu partout sur cette planète où l'air n'est plus respirable. On aurait pu arrêter l'histoire comme ça. Mais on s'est dit que l'homme est tellement con qu'il répète forcément sans cesse les mêmes erreurs. Ainsi dans « No Illusion », quelques Dômes ont atteint une technologie incroyable. Mais à force de tout convoiter, les hommes finissent par se détruire à nouveau. C'est la guerre des sectes, avec des massacres à tout-va, « No Illusion » en morceau-phare de l'album. Une femme machiavélique sert de fil conducteur à tout ça. Elle veut créer une armée de clones décérébrés sur laquelle elle aura tout pouvoir. Elle a deux enfants, l'une parfaite, l'autre cloné. C'est eux que tu vois sur la pochette de « Steel Against Steel ». Et elle met la main sur son ventre parce qu'elle attend un troisième enfant. Que va-t-il sortir de tout ça ? Une pléiade de clones qui veulent déstabiliser le système, avec elle à la tête de cet empire maléfique. Mais les deux enfants, qui se détestaient auparavant, vont faire la paix et chasser la Sunlight Lady. Tout est donc bien qui finit bien...
Ahasverus : Venons-en à ta voix. Elle se pose là comme signature vocale !
Phil :
Oui. Ma voix, on aime ou pas. Mais en tous cas, quand je chante, on sait qui c'est ! Et c'est ça qui me fait plaisir ! Sur le nouvel album il y aura plus de move dans la voix. Je vais aller plus bas, plus haut, on y travaille. Ca va être un nouvel épisode de Silvertrain, et j'aime ça.
Cette pandémie, on ose croire que ça va se décanter, c'est pour ça qu'on est en train de préparer une quinzaine de dates, des salles un peu plus importantes que ce qu'on faisait récemment. Ce serait bien que ça se concrétise avant cette fin d'année, mais pour ça il faudrait que la pandémie n'entraîne plus autant de restrictions, comme ce concert de Bordeaux au Haillan, un concert avec une jauge réduite à soixante personnes assises avec le masque... Je ne le referai plus dans ces conditions ; ça n'a aucun sens...
Silvertrain no illusion
Ahasverus : Tu parlais de bosser le chant sur le prochain album. Je trouvais justement que sur « Steel Against Steel » tes lignes étaient plus travaillées et multipliées que sur ses prédécesseurs et qu'il donnait plus de place à ta voix...
Phil :
Il y a beaucoup de gens qui ont eu la même impression que toi et ça me fait plaisir. On va continuer à travailler, parce que c'est une envie, une passion, et un délire aussi..On pense déjà au prochain album. Chaque album c'est une histoire, une vie. C'est un moment privilégié. On retourne chez les frères Potvin, à Angers.
Ahasverus : C'est la première fois que vous faites autant de clips pour un album.
Phil :
Oui, aujourd'hui l'image est très importante et à vrai dire nous nous amusons beaucoup sur les tournages !
Ahasverus : Quels souvenirs vous gardez de ces clips ?
Phil :
On est fiers de ce qu'on a accompli. Dans le dernier clip, par exemple, pour les chevaliers en armure, on n'est pas allé chercher n'importe qui. « Steel Against Steel », c'est le combat entre les deux frères de la Sunlight Lady. Et tu vois le même combat au moyen-âge puis à l'époque moderne. Pour le combat moderne, les deux gars qui sont sur le clip sont Anthony et Christophe Rea, tous deux champions du monde de MMA. Ils font des championnats, ces mecs, et quand tu les vois se taper sur la gueule, ils ne font pas semblant ! Le genre de mec qui te fait deux-cent cinquante pompes pour rigoler. Et d'une gentillesse ! C'est tourné à Limoux, sur une montagne de chaux.
Ahasverus : Merci Phil pour toutes ces explications !
Phil :
Merci de ton attention, et à très vite autour d'une bonne bière ! J'ai hâte de vous rencontrer, vous tous, sur scène, dans la salle, de retrouver cette p*** d'ambiance qu'on n'a plus depuis maintenant deux ans !
Silvertrain logo
Discographie :
• Witch Platform Please (1979)
• Silvertrain (2014)
• Walls Of Insanity (2016)
• No Illusion (2018)
• Steel Against Steel (2021)

DIRTY SOUND MAGNET : Album en mars

Le 27/02/2022

« Meet The Shaman » est le nouveau clip du trio de rock psychédélique Dirty Sound Magnet.

Il s'agit d'un morceau qui figurera dans l'album « DSM III », à paraître le 18/03/2022.
A propos de ce nouvel extrait, Stavros Dzodzosz, guitariste et chanteur de la formation suisse, explique : « Mon père n'est pas croyant, c'est un scientifique. C'est dans cet esprit que j'ai grandi. Mais en ce qui concerne la musique, je trouve que cela va au-delà de notre condition humaine, c'est quelque chose de vraiment magique. C'est là que ma spiritualité prend vie. Au fil des ans, il est arrivé qu'on nous dise qu'il y avait une sorte d'ambiance de "masse" pendant nos concerts. Je ne pense pas que ce soit quelque chose d'intentionnel et c'est probablement le reflet de notre passion sur scène. J'apparais sur la vidéo Meet the Shaman en gourou, jouant avec notre concept musical comme lors d'une célébration religieuse. Le tout avec l'esprit sarcastique habituel de Dirty Sound Magnet. »
« Sunday Drama », « Toxic Monkeys », « Pandora's Dream », « Heavy Hours », plusieurs morceaux du futur album ont déjà été dévoilés.

Les précommandes de « DSM-III » sont ouvertes  sur le site de Hummus Records.
Dirty sound magnet artwork

Line-Up :

  • Stavros Dzodzosz - Guitare / Chant
  • Marco Mottolini - Basse / Chœurs
  • Maxime Cosandey - Batterie / Chœurs

Déjà sorti : USQUAM, Reborn (EP - 2021)

Le 26/02/2022

Disponible depuis le 25/06/2021 CHEZ Wormholedeath, « Reborn » est un EP cinq titres du groupe de black metal Usquam, une formation française en selle depuis 2018.
Usquam
Le groupe a illustré cet EP d'environ vingt-trois minutes par deux clips. Le premier est une lyrics video de la quatrième piste, « Hail To Mars ».

Le second est le morceau d'ouverture de l'album, « Epiphany ». A son propos, le groupe note :
« Epiphany parle de l'homme et de sa soif de sens... mais aussi de la façon dont il gère ses angoisses les plus profondes. Le texte traite aussi de la découverte de soi, de la recherche de la délivrance et de l'unité. C'est en affrontant sa peur de la mort qu'il parvient à mieux se connaître et c'est paradoxalement par la mort que sa vie prend tout son sens. »

SILVERTRAIN de Phil en Phil - Part. I

Le 26/02/2022

« A Mérignac, Lemmy est venu nous voir dans les loges. Je dis dans les loges... Nous on n'avait pas de loges ! C'était le couloir ! »

Silvertrain prépare son nouvel album, le sixième d'un groupe qui a commencé à jouer à l'âge d'or du hard-rock, en 1976. Brûlant de retrouver la scène, Phil Yborra a bien voulu répondre à nos questions dans cette interview articulée en deux parties : la première évoque le temps où la formation s'est vue proposer d'ouvrir pour la tournée européenne du Bomber Tour de Motörhead. La seconde parlera de l'actualité du groupe et de ses projets.
Voici donc la première partie de cette interview... de Phil en Phil !

Photo silvertrain line upSILVERTRAIN - Line-Up 2022


Ahasverus : Bonjour Phil Yborra. Tu as tourné avec Rose Tattoo sur une quinzaine de dates et tu as ouvert pour le Bomber Tour de Motörhead. Quels souvenirs en gardes-tu ?
Phil : Bonjour Ahasverus. Quand tu fais ça au moins une fois dans ta vie, à moins d'arriver à être l'égal de ces gens-là, tu es sur un nuage. Quand tu as la possibilité à notre âge - on avait à l'époque deux ans d'expérience et un album en poche - de faire des dates avec Motörhead et  Rose Tattoo, et les deux dans la foulée en plus, tu n'en crois pas tes yeux. Tu es propulsé dans un autre monde car passer d'un public de cent à cent-cinquante personnes, ce qu'on avait dans nos propres tournées au démarrage, à sept à douze mille personnes chaque soir, ce qu'avait Motörhead, ou encore quatre à sept mille, ce que connaissait Rose Tattoo... ça nous a rendus très fiers d'être sur cette grosse tournée, avec ce p*** d'avion, le bombardier, mais surtout, et j'en suis heureux encore aujourd'hui, on a rencontré Fast Eddie Clarke, Phil Animal Taylor et Lemmy Kilmister, les trois zicos des débuts de Motörhead. Et là tu te dis : « j'ai joué avec les vrais ! » Jouer avec des gens comme ça t'amène dans une dimension que tu ne connais pas. Mais le plus con, dans l'histoire,c'est quand même moi ! A l'époque, quand on prenait des photos, c'était avec des Kodak. Et à ton avis qui était le préposé à la photo ? C'était toujours moi ! Alors je n'étais jamais dessus ! Enfin si, une fois j'ai été dessus... Mais de dos ! (Rires) Par contre on a des photos avec Phil Animal Taylor  et Eddie, avec Badger et Martin ou Chris, et ça, ça fait super plaisir...
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Chris Badger (Silvertrain) avec "Fast" Eddie Clarke et Phil "Philty Animal" Taylor.


Ahasverus : J'ai vu Rose Tattoo lors de leurs premiers concerts en France et j'avais été très impressionné par la folie d'Angry Anderson : il s'étranglait avec le fil du micro, se frappait le front jusqu'au sang, crachait sur le public, s'évanouissait...
Phil :
Il était blindé de chez blindé ! Autant Lemmy en coulisses était quelqu'un de sage, de raisonnable, tout au moins à l'époque où je l'ai connu, autant Angry Anderson c'était autre chose. Sur la vingtaine de jours passée avec Rose Tattoo, j'ai dû le voir plus à poil qu'habillé... Et c'était du 24h/24 ! Ce qui m'a toujours étonné, chez Anderson, c'est qu'il a une voix assez claire, et malgré tout ce qu'il s'envoyait, sa voix n'a jamais cassé. Il tenait le rythme ; quelque soit son état c'était juste ! Ca m'a vraiment épaté, moi qui faisais attention pour entretenir ma voix, pour pas être enroué !
Ahasverus : Elle est arrivée comment, cette participation au Bomber Tour ?
Phil :
C'est une longue histoire. Dans les années 1979/1980, on tourne par nos propres moyens. On est dans notre gare, et on fait deux ou trois tournées par an, en remaniant le show à chaque fois. Chaque tournée, c'est trente ou quarante dates. On a le camion, la voiture et notre équipe : Robert au son, Jean-Lucaux lights, et Haidesse, un fan de Silvertrain, s'occupe de toute la partie road, des effet techniques.
Un jour je reçois un appel de Patrice Boutin, le patron du magazine Best. Il m'explique qu'il a un poulain dans son écurie, un groupe, qu'il veut  faire tourner pour qu'ils essuient les plâtres et qu'ils apprennent le métier. Si on accepte de tourner avec eux, il s'engage à prendre en charge tous nos frais, il propose même en sus une page de pub par mois pour Silvertrain dans le magazine, et ça pendant une année.
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SILVERTRAIN - Phil et Martin


Ahasverus : Une page par mois pendant une année dans Best, c'était énorme. Parce qu'il n'y avait pas beaucoup de choix à l'époque en magazines musicaux pour les rockers, il y avait Best et Rock & Folk... Enfer Magazine n'arriverait qu'en 1983.
Phil :
C'est vrai. Il y avait GIG qui pointait un peu son nez, et c'est tout. Ainsi on a eu notre page pendant un an. C'était à chaque fois le même motif : une page en noir et blanc avec, en grand, SILVERTRAIN ON TOUR, plus la photo de l'album, et parfois quelques autres photos, puis toutes nos dates de concerts... Patrice Boutin tient donc ses engagements. En fin de tournée, il me conseille de contacter Michel Kilhoffer de Music For Ever. Rendez-vous est pris et d'emblée, Michel me fait une proposition : une tournée européenne avec un groupe connu. Les conditions : décharger les camions (quatre semi-remorques !), monter le matos, nous débrouiller pour dormir, faire la route, etc.... Je questionne « —Tu ne peux pas me donner le nom du groupe, qu'on sache au moins avec qui on tourne ? » Il refuse. J'essaie de glaner des indices : « —C'est un groupe de grandeur européenne ? » Il confirme. C'est même un peu plus... Je prends la responsabilité sur moi, pas besoin d'en parler à mes potes : on fait les dates ! On accepte les conditions ! Je lui demande juste de nous prévenir suffisamment avant, pour qu'on puisse s'organiser. Nous, à l'époque, on était autonomes, on pouvait dormir sur la scène d'une MJC comme dans notre camion. On avait nos sacs, on avait tout, ça faisait partie de notre vie de tournée. Je me lève pour partir, et en attrapant la poignée de porte je tente un dernier coup :
« —P***, tu peux vraiment pas me dire le nom de ce groupe ? 
—Allez bon, t'es gentil... Je vais te le dire quand même : c'est Motörhead ! »
Et là, tu es sur le cul. Tu ne sais pas si on t'a shooté, si tu es au paradis ou en enfer, si tu es mort, si tu es vivant... Tu es sur une autre planète !
Ahasverus : La première date avec Motörhead, tu dois sentir un peu les jambes qui flageollent...
Phil :
Pas que les jambes ! (Rires) La première date à Angoulème a été annulée, parce que la scène en bois ne permettait pas de supporter les quatre vérins qui actionnaient le bombardier. La véritable première date, c'était Bordeaux. Et là, à Mérignac, Lemmy est venu nous voir dans les loges. Je dis dans les loges... Nous on n'avait pas de loges ! C'était le couloir ! Donc Lemmy vient nous voir et nous dit « — Les gars, on compte sur vous pour foutre le feu. Si vous vous tenez bien je vous proposerai quelque chose. » On a joué une demi-heure. Le public était en transe. On a même eu, sur ce premier show, un rappel ! Lemmy nous annonce dès la fin de notre set que dorénavant Silvertrain ne montera ni ne démontera plus le matos. On a beaucoup apprécié. A la fin de la tournée, en mode rigolade, on s'est même mis à genoux devant Lemmy pour le remercier de son geste. Je n'aime pas dire ça parce qu'on peut penser que j'en rajoute, mais Lemmy était un type génial . Il tenait sur scène, et il tenait bien !
Ensuite tout s'enchaîne : à la fin de la tournée, le tourneur de Rose Tattoo pour l'Allemagne, qui avait assisté au show du Bataclan et à celui de Selestat, contacte Michel Kilhoffer pour nous faire passer en première partie des Australiens.
Silvertrain rose tattoo
SILVERTRAIN et ROSE TATTOO


Ahasverus : Rose Tattoo n'avait pas à l'époque la même notoriété que Motörhead mais j'imagine que vous les connaissiez ?
Phil :
On les connaissait un peu. Et c'était une deuxième cartouche. Ensuite nous devions ouvrir pour Foreigner, mais la tournée fut annulée. A cette époque on surfait sur la vague, on était sur un nuage. Toutes les portes des associations et des MJC de France et de Navarre nous étaient ouvertes ! On n'avait aucun mal à empiler les dates.
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SILVERTRAIN sur le Bomber Tour


Ahasverus : Tout à l'heure tu parlais d'une gare. Elle est à l'origine du nom de Silvertrain. Vous répétiez dans une gare ?
Phil :
A seize ans, avec Chris Lane, le guitariste on a commencé à travailler sur le concept qu'on voulait faire, des shows à l'Américaine, avec de la pyrotechnie et des gros moyens techniques. Sur le papier, tout était prêt, mais il nous manquait le local adapté pour travailler de manière professionnelle.
A l'époque, ma tante travaille à la SNCF, au fret. Elle me dit « — Philipou (elle m'appelait Philipou !) dès que j'ai quelque chose, je te le dis. »
Un dimanche, elle m'informe qu'elle a trouvé un truc, et elle m'emmène à quinze bornes de Strasbourg, où j'habitais, dans un patelin qui s'appelle Marmoutier. Il y a une scierie, le canal de la Marne au Rhin, et une grande gare désaffectée.
« —C'est là, m'indique-t-elle.
—Là ? Où ?
—C'est la gare. »
Je m'inquiète du prix, tout ça doit coûter horriblement cher !
« —Deux-cent cinquante francs, précise-t-elle.
—Par mois ?
—Par an ! »
Voila pour la gare. Nous l'avons agencée pour qu'on puisse y vivre tous ensemble. Quant au Silver de Silvertrain, c'était pour le côté argent/monnaie. On voulait devenir des stars, avoir de belles petites bagnoles rouges garées devant la porte.
Silvertrain band1 1
On n'avait pas le melon, c'était juste des rêves de gosses de seize ans... On a travaillé. Notre manager avait dix-neuf ans. C'était un Anglais avec qui on est restés pendant plus d'un an, jusqu'à ce qu'il commence à déconner. Alors c'est moi qui ai pris le management. On avait tout dans cette gare, même un studio qu'on avait confectionné avec du polystyrène. Nous devons  à notre ami et sponsor Music Boech de Colmar nos premières affiches. Elles faisaient 120X90, en quadrichromie. Tu imagines, à l'époque ? On avait un immense hangar, un truc d'une bonne dizaine de mètres, ce qui fait que nous avions tout l'espace qu'on voulait pour être prêts...
Gare marmoutier
La suite de l'interview de Phil Yborra ici :  SILVERTRAIN de Phil en Phil - L'interview Part. II

L'UNIVERS SELON VANDERLUST

Le 26/02/2022

Le groupe italien Vanderlust sortira son premier album chez Rockshots Records dans un artwork signé  Lorenzo Gestri.
Vanderlust cover
En décembre 2021, le quatuor dévoilait « Scavengers of Kuiper Belt », un premier single.

Il revient en ce début d'année avec « The Last Ganymedian », l'une des deux ballades de l'album.
«  Elle commence comme une chanson acoustique (jouée à la guitare acoustique) qui se transforme en riffs métal. C'est un titre orienté 90's, lent et grungy. Pas de parties prog-techniques mais des voix très dynamiques et des atmosphères épiques. » annonce le groupe.

Le premier album de Vanderlust sera conceptuel jusque dans son agencement. Il est pensé comme un système stellaire avec douze planètes différentes. L'étoile au centre du système représente le heavy-power metal autour de laquelle toutes les chansons gravitent. Bien que chaque piste soit irradiée par la même lumière, elles sont toutes différentes. Vanderlust explore ainsi le thrash, le doom ou le grunge. La chanteuse d'opéra Letizia Cappellini aide le groupe à élargir encore son registre vocal  en participant à certaines compositions.
«  Nous avons essayé de mélanger un riff prog-thrashy puisant dans les racines de Megadeth, Vektor et Tool, avec des parties vocales épiques comme chez Iron Maiden, Helloween, Angra et Lione’s Rhapsody. Nous avons également incorporé des éléments de science-fiction dans nos morceaux, donc vous pouvez aussi entendre quelque chose de Voivod... »  complète le groupe.
«  Vanderlust » sera disponible le 15/04/2022. Il peut être précommandé ICI.

Track Listing:
​1. Intro (0:58)
2. High Hopes (3:34)
3. Orphan Planet (3:41)
4. Forgotten Breed (5:13)
5. The Last Ganymedian (3:45)
6. Scavengers Of Kuiper Belt (4:02)
7. Mass Effect Destruction (2:04)
8. Requiem For An Ancient World (4:59)
9. 3 Suns (4:44)
10. Dyson's Swarm (4:00)
11. Ringworld (3:26)
12. Ten Years Back (3:38)
13. Zima Blue (4:39)
Durée totale : 48:49
Vanderlust par by logesart
VANDERLUST par Logesart
Line-Up :

  • RiccaZp - chant
  • Franz - Guitares
  • Santo - Basse
  • Jake - Batterie

BURNED IN EFFIGY, Rex Mortem (2022)

Le 24/02/2022

Groupe : Burned In Effigy
Album : Rex Mortem (28/01/2022)
Genre : Death Metal
Origine : Chicago (USA)
Pour les fans de : The Black Dahlia Murder, The Human Abstract, At the Gates, Between the Buried and Me, Arsis
On aime : les growls sur deux tonalités, la guitare mélodique.

Par Ahasverus
Burned in effigy band
Photographie : Emily Fuschen, Dark Trix Photography


Burned In Effigy est un quintette originaire des USA où il s'est formé en 2016.
Il sort un premier EP (instrumental) dès 2017.
Son line-up évolue et il intègre un vocaliste pour revenir en 2022 avec un album de huit pistes, empruntant désormais des éléments au death metal mélodique ainsi qu'au métal progressif et néoclassique.
Le bassiste Matt Watkins détaille ce nouvel opus :
« Nous sommes ravis de présenter notre premier album, Rex Mortem, un premier chapitre du groupe. Il est en préparation depuis longtemps et nous ne pourrions être plus satisfaits du résultat. Les chansons varient en complexité et en intensité et démontrent notre évolution depuis la création du groupe. Les auditeurs entendront des influences telles que The Black Dahlia Murder et The Human Abstract, combinant notre amour pour le death metal et le metal progressif/néo-classique. Les paroles le soulignent avec des contes sombres inspirés de la mythologie, de l'histoire et de la littérature classique. La plupart des chansons suivent l'histoire d'un roi tyrannique qui cherche à étendre son pouvoir et son influence, et qui finit par être renversé par ses plus proches alliés. Je crois que notre album parlera à tous les fans de métal, quel que soit leur genre préféré. »
L'album s'appelle :

« REX MORTEM »

L'artwork est signé par le Québecois Martin Trottier, Darkest Media.
Burned in effigy artwork
Faisons un tour de pistes en compagnie du bassiste Matt Watkins (ses commentaires sont en italiques) :

1. L'influence néoclassique est  palpable dès « Doomsayer ».
« Doomsayer est une chanson que nous avons écrite peu de temps après notre premier EP et qui est vraiment devenue le cœur de notre son pour aller de l’avant. Elle incorpore des thèmes du death metal tout en conservant son équilibre avec la mélodie, permettant à plus d'agressivité de se manifester dans la musique. L'alternance entre des riffs serrés et des mélodies ouvertes et harmonieuses nous a semblé naturelle une fois que nous l'avons intégrée à notre répertoire. La voix de Smedy s'insère parfaitement et les paroles illustrent le feeling apocalyptique de la chanson et sont liées à l'histoire lyrique que nous racontons dans le reste de l'album. »

2. Plus rapide, « Artorias » met en évidence la qualité des growls.
« Artorias met plus l'accent sur le groove de l'album. Il a plusieurs mouvements, y compris un départ net d'influence latine au milieu de la chanson. Cela commence par un riff syncopé qui se marie vraiment avec le groove à mi-temps de la batterie. La section médiane entretient le groove entre la basse et la batterie, et la section finale se transforme en une conclusion culminante avec un solo de guitare déchirant. »
3. « Nightfall » offre un thème musical catchy.
«  Les paroles de Nightfall sont basées sur les contes de Dracula et de Nosferatu et cherchent à illustrer les thèmes néoclassiques de la chanson. Musicalement, plusieurs sections claires décrivent les principaux thèmes qui apparaissent ensuite dans les riffs. »

4. « The Empiricist » met la lead en avant, avec toujours de belles notes en guitare claire.
« The Empiricist crée une tension émotionnelle tout au long de la chanson et change de tonalité plusieurs fois, usant du thème principal de différentes manières. Les paroles traitent du conseiller le plus proche et du bras droit du roi,  trahissant ce dernier et détruisant ce qu'il avait construit. Cette chanson a vraiment tiré profit du chant par rapport à sa première version instrumentale. »
5. « Hades » (4:26) est agressif dans l'accroche et vous bouscule par ses changements de rythmes.
« Hades est la chanson la plus rapide de l'album, elle passe d'une signature temporelle à l'autre, avec un refrain mélodique à mi-tempo et une section solo. Bien que le groove change constamment, il se transforme en douceur de sorte qu'il semble naturel au lieu de secouer. Les paroles illustrent la descente du roi dans l'au-delà. »
6. « Atlas » semble plus progressif dans son introduction, avec un pont très marqué.
« Atlas est probablement la chanson la plus mélodique de l'album, bien qu'elle ait aussi beaucoup de groove. Elle s'appelait "Jupiter" sur notre premier EP et elle a maintenant une production appropriée et des voix. Les paroles suivent Atlas, qui a été condamné à porter le poids du monde sur ses épaules. »
7. « Treachery » propose une belle opposition des growls  et des choeurs plus marqués.
« Treachery est la chanson la plus mélodiquement et harmoniquement complexe de l'album. Elle s'exprime dans plusieurs tonalités et comprend de nombreux contrepoints, y compris des sections avec des contrepoints à trois voies entre les guitares et la basse. Le chant, tout au long de la chanson, martèle les thèmes du droit divin et de la corruption. Le roi cherche à présenter à ses sujets une image de dirigeant juste et noble, tandis qu'il complote pour répandre la trahison à travers le pays. »
8. « Vendetta » conclut sur un son plus rugueux et une structure aux influences speed/power metal. Il s'agit de l'une des premières chansons écrites par le groupe.  « Les paroles détaillent une vengeance meurtrière contre les oppresseurs. »

Jouant subtilement d'un chant growlé sur deux tonalités, usant de guitares virevoltantes, d'arpèges, de lignes mélodiques qui mêlent musicalité et complexité, Burned In Effigy propose huit comptines horrifiques dans un premier album d'un très gros niveau qui a de quoi nourrir tout fan de death amateur de belles envolées. Laissez parler votre curiosité, « Rex Mortem » saura vous satisfaire.

Les Critiques :

  • Magique et tellement agréable à entendre.
    Soil Chronicles
  • Il s'agit peut-être d'un premier album autoproduit par un jeune groupe, mais le niveau de professionnalisme et de maîtrise du genre est époustouflant.
    Angry Metal Guy

  • Burned in Effigy va vous époustoufler avec ce premier LP implacablement accrocheur.
    Noob Heavy

Line-Up :

  • Mark “Smedy” Smedbron (Chant)
  • Matt Watkins (Basse)
  • Eddie Dec Batterie)
  • Steve Bacakos (Guitare)
  • Mike Hisson (Guitare)

Track Listing :
1. Doomsayer (3:28)
2. Artorias (5:08)
3. Nightfall (3:20)
4. The Empiricist (4:05)
5. Hades (4:26)
6. Atlas (4:23)
7. Treachery (3:25)
8. Vendetta (3:55)
Durée totale : 32mn env.

Discographie :

  • Terrestrial (EP - 2017)
  • Rex Mortem (2022)

Le Lien :

FIRST DRAFT, Declines Are Long Gone (EP - 2022)

Le 24/02/2022

First Draft est un duo formé à Tours en 2016. Il se compose de Marine Arnoult (batterie, chant) et de Clément Douam (basse).
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Photographie : Judith Florent - Lapara

D'expression anglaise, il emprunte tout à la fois au post-rock, au shoegaze et au brit rock, précisant dans sa biographie que si Marriages et Mogwai fusionnaient, cela donnerait sans doute First Draft.

Il sortait en 2018 l'album « Irony & Smiles » et revient le 19/02/2022 avec un EP cinq titres :

« Declines Are Long Gone »

First draft artwork
L'artwork est signé Lohengrin Papadato.
Les titres sont issus de sessions d'improvisation et le groupe a souhaité les sortir au format EP pour garder leur cohérence, ainsi qu'il le précise :
« Dans ce nouvel EP "Declines Are Long Gone", on veut avant tout peindre des ambiances post-rock, créées lors de sessions d'improvisation spontanées. Les textes sont les fils conducteurs dans des structures musicales non-linéaires, et font traverser tantôt des mers déchaînées, tantôt des zones urbaines à l'architecture écrasante, tout en préservant des espaces-sanctuaires où il est possible de s'épanouir, en profitant du présent sans nier les défis futurs. »
« Declines Are Long Gone » a été enregistré et mixé par Fred Norguet au Studio 33 Tour à Frontenac, puis  mastérisé par Pierre Henri Demel (ODN Mastering) à Fondettes.

Voyons les pistes :

1. « Declines Are Long Gone » propose une mélodie puissante qui sait se poser d'une manière subtile. Un pont en son milieu préfigure une accélération rock qui se fracture ensuite. Le timbre de voix est haut, la production adaptée.
2. « A Chapter On Each Page  » épaissit les pistes et ne laisse en rien penser qu'on a affaire à un duo.  Comment First Draft pourra-t-il restituer ça en live ? La réponse est là :

3. « Time Hails No Suns » commence en percussions/voix. Le roulement de batterie nous entraîne tout au long de la pièce.
Ce morceau a fait l'objet d'un clip réalisé par Sébastien Vion à partir de visuels dessinés par Lohengrin Papadato. First Draft explique :
« Le clip de Time Hails No Suns se veut être l’étendard de l’EP “Declines Are Long Gone”. Chacun des cinq morceaux a un visuel qui lui est propre, traduisant en traits et tracés les thèmes abordés dans cet EP : du changement climatique à la quête de soi, de la création dans un monde qui se noie à la recherche de liens salvateurs. Le défi à relever était d’imbriquer tous ces récits de manière cohérente dans l’instant du titre “Time Hails No Suns”. » 

4. « Kneel Down In Silence » offre une introduction douce, de belles variations dans la voix et une structure assez torturée.
5. « Obey The Rhyme » s'accélère nettement sur sa seconde partie et referme l'EP sur un final orchestral.

Assez admirable dans la capacité de ses musiciens à se démultiplier, First Draft propose un opus d'une telle densité qu'il en fait oublier qu'il s'agit de l'oeuvre d'un duo. Le propos est puissant, étoffé, nuancé, bien mis en avant par sa production, porteur d'une patte qui se retrouve d'un titre l'autre. « Declines Are Long Gone » sonne, et il dispose de tous les arguments pour convaincre les amateurs de brit rock de son intérêt et de sa légitimité.

« Declines Are Long Gone » est disponible aux formats vinyle et numérique chez LyloProd.

Les Critiques :

  • First Draft mérite d'être reconnu en dehors de la France, ils ont créé un album merveilleux avec diversité et passion, et plus important encore une identité sonore forte.
    The Sleeping Shaman
  • La qualité de la profondeur et de l'étendue de la voix de Marine - ainsi que ses percussions en constante évolution - fonctionne en véritable partenariat avec la basse mélodique, stridente, rageuse, calme, entraînante, cliquetante, nette et distordue de Clément.
    Veil of Sound

Tracklist :

1. Declines Are Long Gone
2. A Chapter On Each Page
3. Time Hails No Suns
4. Kneel Down In Silence
5. Obey The Rhyme

Le Lien :

Pour aller plus loin avec First Draft, retrouvez leur interview sur Rock & Folk.