Sorties 2024

DAVID REECE (heavy metal), Baptized by Fire (01/03/2024)

DAVID REECE (heavy metal), Baptized by Fire (01/03/2024)

Le 06/03/2024

Un album qui tient la distance et se place au niveau des grosses sorties hard/heavy du mois. 
Par Ahasverus.
David reece
Le nom de David Reece ne dira rien à certains d'entre vous autant qu'il parlera immédiatement aux autres : c'est lui qui avait remplacé Udo Dirkschneider après l'album « Russian Roulette » alors que les Teutons voulaient conquérir  le marché américain ! Il reste de cette collaboration un album marginal dans la discographie du géant allemand, qui permit au moins au chanteur américain d'accéder à une notoriété mondiale. 
Depuis, Reece a poursuivi son bonhomme de chemin avec des projets plus ou moins populaires, plus ou moins solo, et il revient cette année alimenter sa discographie bien fournie avec l'album « Baptized by Fire ».
Une basse qui roule et des riffs acérés ouvrent l'album. «Enemy Is Me » révèle un son généreux et devrait dès les premières minutes retenir  l'attention des fans de hard/heavy.

La bonne impression se renforce avec le mid tempo « We've Lost The Fight ».

S'il ralentit la cadence, « Wrong Move », en troisième place, réussit à nous convaincre à coups de riffs serrés.
Sans renverser les tables mais efficaces, des morceaux tels que « No Rest For The Wicked »,  « Twillight Of The Gods » (qui rappelle un Coverdale/Page), ou le très bon « Closer To God » finissent le boulot. 
Privilégiant plutôt les mid-tempo,  « Baptized by Fire » peut avancer à un rythme soutenu (« Seasons Of A Man » et son tempo à la Blaze Bayley ou encore « Archbishop of Anarchy » et « Tomorrow Don't Matter Today »). Très sûre, la voix de Reece rappelle parfois les intonations d'un Jo Amore.
Un album au style aussi classique qu'agréable, plutôt inspiré, bien produit, qui tient la distance et se place au niveau des grosses sorties du mois. L'amateur de hard/heavy y trouvera son compte.
« Baptized by Fire » est disponible depuis le 01/03/2024 via El Puerto Records.

L'Album du Mois : WISBORG, Wisborg (02/02/2024)

L'Album du Mois : WISBORG, Wisborg (02/02/2024)

Le 03/03/2024

L'Album du Mois de Février 2024 : WISBORG (goth rock), « Wisborg » (02/02/2024)


Ténébreux et séduisant, Wisborg transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode.
Par Ahasverus

Wisborg est un groupe allemand de dark wave/goth rock formé en 2017. Son noyau dur se compose de Konstantin Michaely et Nikolas Eckstein. Ils sont assistés d'autres musiciens en live.
Wisborg band

Wisborg tire son nom d'une ville imaginaire dans laquelle se déroule une partie de l'action du film « Nosferatu le Vampire » (1922). Il affirme la parentèle du groupe avec la scène gothique.
Après trois albums de compositions et un album de remixes, Wisborg revient avec un opus éponyme, synonyme d'un tournant dans la discographie du groupe qui a décidé d'abandonner le chant en Anglais et d'innover avec des lyrics en Allemand. 
« Chanter en allemand est une arme à double tranchant », explique Konstantin Michaely. « Si votre public comprend tout de suite de quoi parlent vos chansons, alors les paroles ont naturellement plus de poids. Cela vous rend plus vulnérable, mais en même temps plus accessible. De nombreux groupes se cachent derrière la langue anglaise, nous avons activement décidé de briser cet obstacle et d’entrer désormais en contact plus direct avec nos fans. »
Une cap marqué par l'abandon de la palette de couleurs noir-rouge-beige des précédents albums au profit d'une photo du groupe signée Stefan  Heileman.
Sans perdre son caractère gothique, Wisborg s'éloigne désormais du côté purement dark goth de ses deux premiers albums pour proposer un opus dans la lignée de « Into The Void » (2021), mariant pour le meilleur une voix de basse, des notes de synthwave hypnotiques et des riffs métalliques, portant volontiers l'accent sur ces derniers (« Wachs In Deiner Hand »).
La langue allemande se fond très bien dans les paysages romantiques de Wisborg, et des morceaux comme « Kalt Wie Eis » et « Korrosion » gagnent en grandeur et en beauté.
Pour produire ce nouvel album, Wisborg a fait confiance à Chris Harms, frontman de Lord Of The Lost, et c'est avec lui que les Berlinois ouvrent les hostilités avec  le single « Im Freien Fall », dont le clip a été filmé lors de la tournée conjointe Lord Of The Lost/Wisborg.


Le Français trouve également droit de cité dans l'album, puisque dBoy, du sulfureux groupe de synthwave Je T'Aime, leur alter ego parisien, appose son empreinte vocale sur le morceau « Unter Menschen ».

 Intemporel, Wisborg choisit ses guests avec goût (« Exitus ») sans systématiser l'exercice pour valoriser son synthwave à la beauté vénéneuse.  Ténébreux et séduisant, il transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode. Toujours paré de noblesse,  il vous emporte dans le tourbillon délicat de sa décadanse aux flonflons d'un « Mit Dir Allein » ou d'un « So Oder So ».
« Wisborg » est disponible depuis le 02/02/2024.
C'est une sortie Danse Macabre Records, et c'est notre album du mois de février.

Wisborg album du mois

L'Album du Mois : SILVERTRAIN, Bring Back The Silence

L'Album du Mois : SILVERTRAIN (hard-rock), Bring Back The Silence (01/2024)

Le 03/03/2024

L'album du mois de janvier 2024 : SILVERTRAIN, « Bring Back The Silence»


Un skeud de hard au son unique.
Par Ahasverus
Silvertrain bring back 1Après la trilogie « Walls Of Insanity  »/ « No Illusion » / « Steel Against Steel », Silvertrain revient avec un nouvel album, « Bring Back The Silence ».
Attentif aux influences modernes, le vétéran du hard/heavy ne renie rien de son passé, mais c'est bien un album des années 2020 qu'il entend nous proposer en toute conscience.
Phil York a un timbre unique, très pur, exactement sur sa ligne. « Ma voix, on aime ou pas. Mais en tous cas, quand je chante, on sait qui c'est ! » affirme-t-il. C'est vrai qu'elle domine les débats et impose à la galette une identité, celle de Silvertrain.
Son line-up est capable d'attaquer sec et heavy. 
Le style est hard-rock, avec un son et des aspirations modernes.
Si « Bring Back The Silence » ne bénéficie pas de l'exposition des opus des grands du genre, son caractère est unique. Encore faut-il pour le savoir faire l'effort d'aller chercher l'album chez Brennus ou via la page Facebook du groupe car pour l'instant Silvertrain a fait le choix de ne pas lui lâcher la bride. De même on ne dispose pour l'heure aucun clip pour soutenir sa sortie. 
Underground n'est pas antonyme de qualité, et le soin apporté à la production par le groupe lui permet de rivaliser avec les meilleurs sur leur terrain.
Les dés sont jetés, Silvertrain, généreux par nature, reste dans la course et assurera sa promo sur scène, en forme et plus motivé que jamais. Ce sixième album, un bon skeud de hard au son unique, bien servi par une production soignée, sera au stand de merch. Il mérite d'être mis en avant.
L'artwork est signé Stan W. Decker.
Silvertrain concerts

AMARANTHE (Metal), The Catalyst (23/02/2024)

AMARANTHE (Metal), The Catalyst (23/02/2024)

Le 02/03/2024

Les Suédois jettent leur ancre dans la décennie avec le risque que cet album typé n'y reste accroché.
Par Ahasverus
Septième album studio d'Amaranthe, « The Catalyst » promet un démarrage puissant avec son titre éponyme.

Ne ménageant pas les effets  pour appuyer leur métal (« Re-Vision », « Find Life »), les Suédois jettent leur ancre dans la décennie avec le risque que cet album typé n'y reste accroché.

Le mariage des trois voix est bien conduit et des morceaux comme « Damnation Flame » nous gagnent avec leur fantasia rondement menée.

D'un format assez court, « The Catalyst » est un album qu'Amaranthe voulait  « le plus varié et le plus éclectique du groupe à ce jour », affirmant qu'il était  « à la fois d’un bond en avant et une montée en puissance. »
Côté puissance, nous somme prévenus !  L'auditeur n'aura de pause (assez réussie) qu'à la septième piste (« Stay A Little While ») sur une galette qui ne ralentit que rarement (« Breaking The Waves »).
Décomplexé, Amaranthe préfère les accélérations, brassant de multiples influences, sans complexe et sans façons. Il va jusqu'à régurgiter une sorte de Dance Metal (« Ecstasy »). 
Le résultat global n'est dénué ni de talent ni d'intérêt, il peut se faire efficace tel ce « Resistance », entre sympho et électro.
En tous cas, malgré son aspect ramassé, cet opus, coup d'accélérateur dans la discographie d'Amaranthe, s'avère aussi dense que trapu. Il entend ne rien lâcher du haut de ses trente-huit petites minutes. Cela suffira-t-il à vous saisir ?

Disponible chez Nuclear Blast depuis le 23/02/2024, « The Catalyst » est produit par l'incontournable Jacob Hansen.
Amaranthe est en concert à Paris (Bataclan) le 20/03/2024. Il affiche déjà sold-out.

ILLUMISHADE (Metal), Another Side of You (16/02/2024)

ILLUMISHADE (Metal), Another Side of You (16/02/2024)

Le 02/03/2024

 « Another Side of You » laisse planer toujours une vibration  merveilleuse garante d'une écoute au plaisir renouvelé.
Par Ahasverus
Illumishade cover
Deuxième album pour Illumishade. 
La formation suisse compte dans ses rangs Fabienne Erni (chant) et Jonas Wolf (guitare), tous deux membres du groupe Eluveitie, Yannick Urbanczik à la basse et Marc Friedrich à la batterie. La compositrice de musiques de films Mirjam Skal complète le line-up au clavier et aux orchesrations.
Pour ce nouvel opus, Illumishade a reçu le concours ponctuel du Budapest Art Orchestra.
L'album « Another Side of You » se veut plus moderne que « Eclyptic : Wake Of Shadows » (2020), son prédécesseur. Illumishade dit à son propos : 
« Marquant le début d'une nouvelle ère, notre album Another Side Of You jette un pont entre le tangible et l'éthéré. C'est une odyssée vers les nombreuses facettes de l'émotion humaine, mais aussi vers les défis auxquels nous sommes tous confrontés dans ce monde en constante évolution. Another Side of You permet de s'ancrer dans la réalité, mais aussi de se laisser porter par la musique vers des lieux inconnus. »
Construit à coups de riffs massifs sur lesquels viennent s'accrocher une voix et des arrangements délicats, parfois presque angéliques, « Another Side of You » propose un Metal moderne, puissant et dense, qui se permet de belles envolées de guitare lead (« Hymn »). 
Souvent mélodique, presque pop par endroits, il permet à Fabienne Erni de délivrer une prestation pleine de sensibilité (« In The Darkness », « Fairytale », « Hummingbird »).
La suite reste aussi affriolante, avec un « Cloudreader » transgenre, tandis que les gros riffs de « Here We Are » tentent en vain de remettre l'église au milieu du village. 

L'inspiration fuse dans tous les sens, plongeant ses racines dans une vaste palette musicale, offrant des morceaux remarquables de richesse mélodique, mariant habilement des accords dissonants pour briser une mélodie pop rock trop évidente. Le riff le plus heavy côtoie ainsi des arrangements soignés dans une partition large.
Illumishade donne sa pleine mesure dès le mid-tempo qui lui permet de donner de toutes ses voiles, se jouant de vos sens dans un album fort d'une production qui peut jouer des poumons mais qui sait surtout mettre en valeur quelques notes frappées sur un piano. Parfois empreint de sonorités orientales ( « Elegy », « Enemy », « Cyclone ») « Another Side of You » laisse surtout planer au long de ses cinquante-huit minutes une vibration  merveilleuse, garante d'une écoute au plaisir renouvelé. On en redemande !

« Another Side of You » est disponible depuis le 16 février 2024 aux formats suivants :
> 2 vinyles noir et blanc marbré - 300 exemplaires
> 2 vinyles noirs
> 1 CD digisleeveé
> Lot : CD + t-shirt
> Format digital
C'est une sortie Napalm  Records, et c'est assurément un bon album de metal moderne aux influences larges. Commandes ouvertes sur ce lien
Illumishade vinyle

PROJECT ARCADIA (heavy metal) Of Sins And Other Tales (2024)

PROJECT ARCADIA (heavy metal), Of Sins And Other Tales (30/01/2024)

Le 02/03/2024

Le talent est incontestable et l'album tient la route jusqu'à sa conclusion heavy faite de riffs bien tranchants.
Par Ahasverus
Project arcadia

Troisième album pour Project Arcadia, formation née en 2007 qui sortait son premier album en 2009. 
Le groupe de Sofia, ou plutôt Plamen Uzunov, fondateur et principal compositeur,  revient avec un nouveau line-up international constitué en 2022 par deux Bulgares, un Britannique, un Italien et un chanteur Vénézuélien.
« Of Sins And Other Tales » gagnera votre attention sans mal : il est suffisamment personnel pour ne pas ressembler à tel ou tel sans perdre ni son homogénéité ni son caractère heavy. Large d'épaules, plutot moderne que bourrin, il a une batterie bien carrée et une guitare qui se remarque. L'ensemble des musiciens, chanteur en tête, ne manque d'ailleurs pas de technique, ce qui permet au compositeur de laisser libre cours à son inspiration, quitte à se débrider agréablement (« The Portrait »).

C'est fait sans nous perdre. Le songwriting gagne en intérêt de ce que l'affaire ne tourne jamais à la démonstration. Les petites incartades dynamisent les morceaux et permettent au Project Arcadia de sortir de la nasse. 
Le talent est incontestable sur chacune des dix pistes, et l'album tient la route jusqu'à sa conclusion heavy faite de riffs bien tranchants. C'est pas mal, et ça devrait vous plaire !

REVOLUTION SAINTS (rock mélodique), Against The Winds (2024)

REVOLUTION SAINTS (rock mélodique), Against The Winds (09/02/2024)

Le 02/03/2024

Revolution Saints sait être caressant autant qu'il fait parler la poudre.

Par Ahasverus
Revolution saints
Revolution Saints est né sous l'impulsion de Serafino Perugino, le président de Frontiers Records, coutumier du fait.
Le supergroupe concentre autour de la voix de Deen Castronovo (Journey, The Dead Daisies) les talents de diverses formations bien établies (Night Rangers, Whitesnake) qui collaborent avec le claviériste multi-instrumentiste Alesssandro Del Vecchio (Hardline) qui prend en charge les compositions.
Depuis 2015, Revolution Saints enchaîne les albums de hard FM de bonne tenue.
En 2022, Dough Aldrich (Whitesnake) et Jack Blades (Night Rangers) quittent la formation pour laisser place à Jeff Pilson (Dokken, Foreigner) à la basse et à Joel Hoekstra  (Night Ranger, Whitesnake) aux guitares. 
En 2024 arrive le cinquième long format de la formation. Il est livré dans un artwork de Stan W Decker.
Les chiens ne font pas des chats : nous avons toujours affaire à un album de hard FM parfois lumineux (« Fall On My Knees ») qui bétonne ses arrangements et où les choeurs sont suivis au cordeau sur un terrain balisé d'un côté par Journey, de l'autre par Whitesnake.
Alessandro Del Vecchio, qui n'en est pas à son coup d'essai en matière de supergroupe, sait utiliser les talents mis à sa disposition et il compose un album particulièrement présentable et aux  mélodies fortes (« Divine Wings »). Notons que le sieur Del Vecchio est aussi à la production et qu'il contribue aux claviers et aux chœurs. Son approche souvent AOR (« No Turning Back »)  ne dédaigne pas un hard mélodique et dynamique (« Will I See You Again »).
Sachant faire taper du pied (« Been Said And Done »), Revolution Saints peut être caressant (« Show Me Your Light », « Changing My Mind ») autant qu'il fait parler la poudre avec une lead guitare délicieusement volubile dont les enluminures valent bien une mention (« Save All That Remains », « Fall On My Knees »).

L'ensemble est bien fait, cela va sans dire, peut-être un peu moins accrocheur que ne l'était « Eagle Flight », son prédécesseur, mais il s'écoute agréablement et l'opus sait trouver son rythme. 
« Against The Winds » est sorti le le 9 février via Frontiers Music.

SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)

SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)

Le 02/03/2024

Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu, « Haunted » est une bonne galette d'AOR ; une réussite toute suédoise.

Par Ahasverus
Symphony of sweden


Troisième album pour Symphony of Sweden, un groupe construit en 2020 autour de Linus Lee Wester et Pontus Evan Hagberg épaulés ici par Henrik Bodin-Sköld et Niklas Bullen Bengtsson
Impulsant quelques effets pop et électro  dans son hard sans jamais vraiment se disperser, Symphony Of Sweden privilégie les morceaux courts quitte à vous laisser parfois sur votre faim.

Un format de deux à trois minutes qui réussit tout de même bien à la formation suédoise qui parvient globalement à capter notre attention au long de cette sucrerie de trente-cinq minutes. Outre ce songwriting sympathique, la voix particulièrement agréable de Linus Lee Wester, mise en évidence sur la ballade « Lay Them Down (A broken son's cry) » est le second atout de Symphony Of Sweden. 
Osant la dynamique et les beaux arrangements (« Even If Solo », « Down And Counting »), mollissant un peu sur le second tiers (« Just Let It Bleed », « That Night ») avant de rebondir (« Black Painted Heart ») la galette se referme sur un morceau d'inspiration symphonique (« Goodbye »).

Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu piste après piste, « Haunted » est une bonne galette d'AOR. Une réussite toute suédoise.

AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)

AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)

Le 02/03/2024

« Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.
Par Ahasverus
Autum s childCinquième album pour Autumn's Child, groupe mené par son chanteur et principal compositeur Mikael Erlandsson. Le Suédois reste fidèle à ce qu'il faisait avec Last Autumn's Dream.
« Tellus Timeline » s'ouvre avec « A Strike Of Lightning », un titre anthémique, façon Eclipse.

L'album reste sur cette dynamique durant les trois premiers moceaux puis les muscles cèdent à des morceaux cajoleurs qui n'hésitent pas à recourir aux grosses ficelles de l'AOR (« Here Comes The Night », « On Top Of The World », « This Is Goodbye », « Never Surrender »). 
Cherchant la petite bête, on déplorera un manque d'audace dans le riff, mais on n'enlèvera pas à la guitare sa belle virtuosité et à la voix son timbre particulièrement accrocheur. 
« Tellus Timeline » force également l'admiration pour la capacité qu'a Autumn's Child à proposer des mélodies mémorables (« We Are Young ») aux arrangements bien au delà du service minimum (le saxophone de « Juliet » ou la voix féminine de « Gates Of Paradise »). De là à dire que l'écoute passionne de bout en bout, il y a un pas qu'on peine à franchir. 
Si les surprises existent dans la FM d'Autumn's Child, elles nichent plutôt dans ses choix pop rock 70's à la Beatles (« Around the World in a Day », « Come And Get It », « I Belong To You »). Le contrat AOR est pourtant rempli et l'écoute reste agréable.
 « Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.

« Tellus Timeline » est disponible depuis le 19/01/2024 chez Pride & Joy Music.

CALIGULA'S HORSES (metal progressif), Charcoal Grace (2024)

CALIGULA'S HORSES (metal progressif), Charcoal Grace (26/01/2024)

Le 02/03/2024

Tour à tour vif, technique et fin, « Charcoal Grace » a les arguments pour convaincre un public de progueux aussi large qu'exigeant. 
Par Ahasverus

Caligula horse

Originaire d'Australie, Caligula's Horse revient via InsideOut Music avec un sixième album.
« Charcoal Grace » a été conçu pendant la pandémie. Son artwork est signé Chris Panatier.
S'étirant sur plus d'une heure, « Charcoal Grace » est un album de metal progressif nerveux, toujours en mouvement, qui sait faire parler les riffs, mais qui reste surtout plein de sensibilité.
Jamais à court d'émotions, de beauté, de guitares sidérales, de mélodies, le groupe de Brisbane privilégie les morceaux longs, parvenant à rester efficace sur des formats de dix à douze minutes, plaçant au centre de sa galette une chanson-titre de vingt-quatre minutes divisées en quatre parties.
Juché à la cinquième place des charts australiens, « Charcoal Grace » s'est vu bien accueilli par les critiques françaises, considéré par Music Waves comme l'une « des sorties majeures de l’année en matière de metal progressif ».
 « Charcoal Grace » ne manque ni d'énergie ni de sensibilité. Tour à tour vif, technique et fin, cet album attractif aux sonorités relevées a les arguments pour convaincre un public de progueux aussi large qu'exigeant.

GOTUS (hard-rock), Gotus (19/01/2024)

GOTUS (hard-rock), Gotus (19/01/2024)

Le 02/03/2024

 « Gotus » est un album qui saura briller sur votre platine, plus par sa fiabilité que par son originalité.
Par Ahasverus
Gotus

Formé en 2019, Gotus est initialement apparu comme un projet live conçu par le guitariste Mandy Meyer et le batteur Pat Aeby. Le groupe, composé de membres anciens et actuels de la formation suisse Gotthard, Krokus (d'où Gotus) et Storace, s'est constitué en 2022 après une interruption des performances live provoquée par la pandémie.
La formation s'est consolidée avec l'arrivée de Ronnie Romero (Lords Of Black, CoreLeoni, Rainbow), du bassiste Tony Castell (ex-Krokus, Crystal Ball) et du claviériste Alain Guy.
En formation de bataille, Gotus propose un premier album éponyme. Il pioche dans la vaste discographie de Mandy Meyer avec des interprétations de morceaux tels que « When the Rain Comes » (Katmandü) et « Reason to Live » (Gotthard), mais il  comporte aussi de nouvelles compositions.
L'album « Gotus » s'ouvre sur « Take Me To The Mountain », qui n'est pas sans rappeler Deep Puprle et qui démontre que le groupe sait se fendre d'un hard-rock nerveux.

Nappé de claviers, agrémenté de ballades (« Love Will Find Its Way », « Children Of The Night »), de facture classique, le hard de Gotus est solide ( Beware of the Fire »), mais plus proche d'un Whitesnake que d'un Krokus ou d'un Gotthard, flirtant avec le blues (« When The Rain Comes », « What Comes Around Goes Around ») ou l'AOR (« Without Your Love »).

Particulièrement bien servi par ses musiciens, fort d'une tracklist sans faiblesse, « Gotus » est un album qui saura briller sur votre platine, plus par sa fiabilité que par son originalité.
Il est disponible depuis le 19 janvier 2024 via Frontiers Music.

THE RAGING PROJECT (métal progressif), Future Days (2024)

THE RAGING PROJECT (métal progressif), Future Days (06/02/2024)

Le 11/02/2024

Ivan Jacquin fédère des artistes aux renommées très diverses qui ont pour point commun un même talent.
Par Ahasverus

Ce mois de février est marqué par le retour discographique d'Ivan Jacquin, membre du groupe de métal progressif Psychanoïa et concepteur du projet Foreign, un opéra rock progressif dont le second volet, « The Symphony of the Wandering Jew Part II » nous avait notablement ébloui, d'abord pour ses qualités de composition et pour son casting, enfin et surtout pour sa production époustouflante.
Foreign 2 artworkIvan revient donc avec un nouveau concept, The Raging Project. Initié en 2007 sous la forme d’un trio, il sort un EP en 2009 avant d'être mis en sommeil. Ivan le réveille en 2021 sous la forme d’un projet studio avec des invités triés sur le volet, à l'instar de ce qu'il a fait avec sa trilogie Foreign, dirigeant cette fois-ci seize musiciens et chanteurs.
Si les ingrédients restent sensiblement similaires, la recette diffère. Bien que toujours progressive, elle intègre des influences électro, néo-métal ou atmosphériques, 
Comme son nom l'indique, « The Raging Project » est un manifeste de colère. Colère contre les cicatrices irrémédiables que nous infligeons quotidiennement à notre environnement. L'artwork rapporté au titre de « The Raging Project: Future Days » rend les commentaires superflus.
Raging projectTotalement écrit et composé par Ivan Jacquin,  « The Raging Project: Future Days » est un douze pistes de soixante-dix minutes. Il reprend les cinq pistes de l'EP (réenregistrés) et propose cinq nouvelles compositions, les deux morceaux restants étant en quelque sorte des bonus tracks, version anglaise ou française de titres originaux.
Pour la distribution, Ivan fait dans la dentelle : on trouve notamment Leo Margarit (Pain Of Salvation) à la batterie, Derek Sherinian (Dream Theater) au Moog, clavier et thérémine, Amanda Lehmann (Steve Hackett), Fabrice Lacourt (Veda) et Jean-Pierre Louveton (JPL, Nemo) à la guitare. Mais celle qui tire particulièrement son épingle du jeu au milieu de ces noms prestigieux, c'est Ingrid Denis (Jirfiya, Oscil), alchimiste sublime qui transforme en or chaque mélodie touchée par la grâce de sa voix (« Don't Want », « Ambient ») !

Dans une tracklist variée qui saura vous surprendre (« I Wanna Dance »), Ivan Jacquin confirme la sûreté de son casting et sa capacité à concevoir et diriger des projets ambitieux. Il fédère autour d'un songwriting solide des artistes aux renommées très diverses mais qui ont pour point commun un talent qu'il sait mettre en valeur. A découvrir de préférence via le Bandcamp du projet : https://theragingproject.bandcamp.com/album/future-days

Johnny Montreuil (rock), Zanzibar (02/02/2024)

JOHNNY MONTREUIL (rock), Zanzibar (02/02/2024)

Le 10/02/2024

Johnny Montreuil impose ses rouflaquettes et sa caravane sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !
Par Ahasverus
Petite carlo
Johnny Montreuil c'est d'abord Benoît Dantec, éducateur spécialisé auprès d’enfants déscolarisés, rugbyman (niveau fédéral 2). C'est à vingt-cinq ans que ce Clamartois d'origine (il a poussé non loin du Tapis Vert) décide de se consacrer pleinement à la musique et devient Montreuillois par hasard. Il l'explique au journal Le Parisien :
« J'ai débarqué ici avec mon premier groupe, au hasard d'une colocation, et je m'y suis senti tout de suite à l'aise, beaucoup plus qu'à Paris. Les musiciens, les studios, les petits bars kabyles : ça fourmille. » 
Benoît fait ses premières avec Les Princes Chameaux. Puis le nom de Johnny Montreuil jaillit, éclate, comme un blague ringarde. Il confie à Skriber
« J’étais rue de Paris à Montreuil. Les Princes Chameaux battaient un peu de l’aile. Je me suis mis à adapter en français certains des morceaux de Johnny Cash qui me plaisaient beaucoup, pour vraiment creuser le sens de ses chansons. Je voulais aussi les remettre au goût du jour, sortir de la country made in Kentucky, pour faire ces adaptations à la sauce montreuilloise, bien banlieusarde. D’où Johnny Montreuil. »
Un blaze d'Apache qui se marie bien avec le surnom d'Emilio Castiello, alias Geronimo (violon, mandoline), rencontré rue de Bagnolet, à Montreuil bien sûr. Le duo recrute Tatou (Jacques Navaux) pour la batterie et enregistre un cinq pistes en 2012. Johnny Montreuil est né. Restait à  graver son aventure discographique.

« Narvalo City Rockerz » (2015)
Johnny montreuil 1

Une aventure qui s'ouvre au son d'un rockabilly percutant (« Avec Mes Dents ») tandis que Ronan Drougard (guitare électrique) et Kik Liard (harmonica) étoffent désormais la formation.

Sous les saillies d'une guitare distordue, de l'harmonica, du violon, « Narvalo City Rockerz » propose un son immédiatement original. Vintage et western (« Riton »), typé 50's/60's, il offre pourtant des points saillants de modernité au milieu d'un brassage foutraque à la Mano Negra. Coté lyrics, Johnny Montreuil regarde le pavé, usant volontiers d'un argot de banlieue. Vibrant comme un Jonasz (« J'Suis Le Vent », « Oh Liège »), il se fait crooner pour Gigi Pantin (« Bois de l'Eau »), évoque ses souvenirs d'Algérie avec Rachid Taha (« L'Amour Au Balcon ») et compose au final un album de rockabilly manouche détonant qui ne choisira pas entre le rêve américain (« Le Coeur Qui Saigne » ) et les Balkans (« That's Allright Mercedes »), pareillement imprégné par la musique tzigane de ses voisins de terrain vague et par le rock de Presley, de Chuck Berry, de Johnny Cash.

Line-Up « Narvalo City Rockerz » : 
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Géronimo : violon, mandoline , choeurs
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Tatou : batterie, piano, percussions, choeurs  

   « Narvalos Forever » (2019)
Johnny montreuil 2
« Chiner la Feraille » ouvre ce second album en mode vintage, faussement rétro avec sa contrebasse, son harmonica et ses choeurs cajuns. Country, folk, rock, americana, western (« So Long Taulard »), le Johnny Cash du 9-3 enfonce le clou des 50's en déroulant un road-trip savoureux.

Exit les influences manouches,  Géronimo et son violon  s’en sont allés, et Steven Goron remplace  désormais Tatou à la batterie. Ce line-up resserré se retrouve autour d'influences américaines qui courent des années 1920 aux années 1950, se passant le témoin du blues au rock N' roll (« Pourvu qu'ça Glisse »). Les rythmiques se font aussi simples et efficaces que celles du Man In Black (« C'est des Morts », « Avant Gangster »). Textuellement, le fils de syndicaliste n'a pas oublié ses préoccupations sociales : il porte la liberté sinon en étendard, au moins en bandoulière.

Line-Up  « Narvalos Forever » :
Johnny : chant, contrebasse, guitare folk
Kik :  harmonica, tambourin, percussions, choeurs
Rön : guitare électrique , choeurs
Steven Goron : batterie, piano, percussions, choeurs

 « Zanzibar » (2024)
Johnny montreuil zanzibar

Pensé pendant la pandémie   à laquelle se réfère le titre  « 5 Minutes »,   « Zanzibar » s'ouvre sur une chevauchée instrumentale à la Enio Morricone (« Ciao Narvalo »). Elle annonce l'arrivée en ville de Johnny Montreuil et sa bande. Brassant le folk, le blues, le rock, et l'americana, ce troisième long format reste ouvert aux musiques du monde et se pare des couleurs de l'Afrique lors d'un blues avec Fixi, Guimba Kouyaté,  David Chalumeau et Diane Renée Rodríguez (« Les Goémons »). Il flirte aussi  le temps d'un calypso avec Rosemary Standley, avec qui Johnny Montreuil partage un appétit pour Johnny Cash (« Vers les Îles »). La chanson française n'est pas oubliée puisque c'est bien à Renaud que les « Visions de Manu » rendent hommage. Tantôt vrombissant  (« Ses Amours », « Zanzibar ») tantôt mélancolique (« I Heard That (Lonesome Whistle) »), « Zanzibar » impose les rouflaquettes et la caravane de Johnny Montreuil sur une parcelle de terrain du rock français sur laquelle sont passés Les Negresses Vertes et Mano Negra. On n'est pas prêt de le déloger !

Line-Up  « Zanzibar » :
Johnny Montreuil : chant, contrebasse, guitare folk
Ronan Drougard : guitare électrique
Steven Goron: batterie, choeurs
Kik Liard : harmonica, choeurs, tambourin
Marceau Portron : guitare électrique, basse, choeurs 

COBRAKILL (heavy metal), Serpent's Kiss (19/01/2024)

COBRAKILL (heavy metal), Serpent's Kiss (19/01/2024)

Le 10/02/2024

Inutile de sortir votre flûte les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer.
Par Pépé Stakatto

Le groupe allemand Cobrakill s’est formé en 2020 sous l’impulsion de son guitariste Randy White et de son chanteur Logan Lexi, afin de faire revivre ce bon Heavy Glam des ’80. Un premier EP éponyme de trois titres (CobraKill) voit le jour cette même année avec l’ajout de musiciens additionnels : Tommy Gun à la guitare et aux choeurs, Struja à la basse et John Teller derrières les futs. Pas de doute, ces lascars ont bien biberonné aux Twisted Sister, Mötley Crüe, Judas Priest, et autres Wasp ou Ratt de l’époque bénie des années ’80 ! 
Le son est très typé californien, les compositions de qualité, mention spéciale au « Amber Eyes », titre qui sort du lot sur cette première galette. Le premier album du groupe Cobratör (huit titres), sort en 2022 sur le label Polonais Iron Oxide Records.
Cobrakill cobratorAprès un changement de line-up, on retrouve Randy White et Tommy Gun toujours aux guitares, Crippler Ramirez à la basse, Toby Ventura à la batterie et un petit nouveau au chant, Nick Adams dont le timbre de voix rappelle immédiatement Sebastian Bach (Skid Row), Vince Neil (Mötley Crüe) et même Lenny Wolf (Kingdom Come). La recette quant à elle n’a pas changé d’un iota. On retrouve pêle-mêle du Heavy, du Hard FM, du Sleaze et du Glam Rock dans ses influences. A signaler les deux pépites de l’album, le tonitruant « Lavender Haze Gipsy » et la sublissime ballade « We’ve Just Begun ».

Fort de ce succès, c’est donc tout naturellement que le groupe se voit proposer un contrat avec le label Italien Frontiers Records pour leur deuxième album Serpent's Kiss, sorti en ce début d’année 2024 ! Enregistré au Studio Monkey Moon de Dortmund, c’est le batteur Toby Ventura qui en assurera l’enregistrement, le mixage et la production, l’artwork étant l’oeuvre de Noackart. Comme nous allons le voir, cet album présente une maturité et une diversité incroyable.
Cobrakill coverL’entame se fait avec « Above the law » et son refrain mordant comme une morsure de serpent ! Le son est énorme, le pont entêtant avec ses choeurs et ses riffs bien abrasifs, un premier titre déjà accrocheur. Le très rockien « Bazooka » maintient la pression avec son refrain glam. 
« Concrete jungle » tend plutôt vers un hard FM, certes aseptisé mais imparable par sa mélodie et l’apport de claviers finement placés.
On poursuit notre voyage avec le très Sleaze et gentillet « Razor Blade », c’est propre et direct sans en faire des caisses. [Hey, on croirait presque entendre chanter Swan Hellion des BlackRain sur ce titre  !].

« Monstrous » avec sa basse sautillante et en boucle, ses choeurs dilués, lorgne quant à lui vers un Heavy très eighties ; et c’est avec « Same Ol' Nasty Rock N' Roll » que Serpent Kiss trouve enfin son rythme de croisière, un titre qui n’aurait pas dépareillé sur un bon vieil album de Mötley Crüe, tant la comparaison est évidente !

Avec « Torture me », mon titre fétiche de l’album, nous touchons ici au sublime. Le riff d’intro est hyper-catchy, le venin se répand enfin et nous fait doucement délirer, la mélodie rappelant Poison (tiens tiens !) voire un Ratt de la grande époque. En live ce titre va désosser sa mémé… Bon, après une énième réécoute, je vais quand même passer au morceau suivant !

« Hungry heart » reste dans cet Hair Metal glamour qui est un peu la marque de fabrique de CobraKill, puissant et terriblement Rock’n’Roll ! Refrains hachés et répétitifs, basse omniprésente et bien mise en avant… Avec « Seventeen » et son intro à la Dokken, cette Heavy Ballade va permettre à nos pistoleros de distiller leurs soli à foison. A noter également la forte influence « Bon Jovienne » (Roulette ?) que l’on retrouve dans ce morceau que ce soit par sa structure de pont, ou ses parties chants. 
Sur « Silent running », on se rend compte de l’important travail de CobraKill pour sur-vitaminer cette superbe reprise de la bande à Mike Rutherford (Mike & The Mechanics). Une rythmique lourde, des riffs ciselés « aux p’tits z’oignons », une ligne de basse divinement appuyée, ainsi que la voix envoutante de Nick Adams apportent à ce morceau ce manque « de patate » flagrant sur l’original, mais en y préservant toute sa magie. Un titre ma foi, bien jubilatoire… 
Le très Heavy « Ride my rocket » ressemble à ces fabuleux cocktails que l’on pouvait siroter sur la plage de Venice Beach à la fin des années 80 : un fond de Mötley Crüe, deux doigts de Crazy Lixx, une pincée de Kix et un « shake it, shake it baby » de Cinderella !
« Velvet snakeskin » le titre le plus énervé de l’album vient clôturer de façon magistrale sur les chapeaux de roues et dans un poussiéreux tête-à-queue ce deuxième opus de CobraKill. C’est puissant, nerveux et mortel, comme une ultime morsure !
Alors inutile de sortir votre « flûte » les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer avec cet excellent « Baiser du serpent » !
« Serpent kiss » est certes moins agressif et énergique que le précédent « Cobratör » mais il gagne en maturité et en originalité et il confirme bien l’ADN qui coule dans ses veines avec tous ces groupes qui ont fait leur renommé passée…

SAXON - Hell, Fire And Damnation -Nouvel album (19/01/2024)

Le 28/01/2024

Un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel.
Par Dam'Aël Logo de saxon

Si la formation est passée par divers patronymes au cours de ses premières années d'existence notamment Son of a Bitch, celle qui a donné et gardé son nom depuis 46 ans n'a pas dérogé à son Hard/Heavy identifiable dès les premières touches musicales. Et si leur nom aurait pu faire penser aux novices de l'époque qu'il s'agissait d'un groupe d'origine allemande, il n'en était rien.


Un peu d'histoire en un raccourci très réduit : Les Saxons étaient un ancien peuple germanique qui vivait au nord-ouest de l'Allemagne actuelle. Vers 450, certains d'entre eux envahirent l'Angleterre du sud-est (Essex), du sud (Sussex) et de l'ouest (Wessex). Non rien avoir avoir avec un quelconque programme jouissif (je vous ai vus venir). Dès lors,  c'est la raison pour laquelle  les habitants de l'Angleterre ont été appelés les Anglo-Saxons. 


Le groupe est alors devenu l'un des groupes de Metal  considéré comme l'un des piliers de la NEW WAVE OF BRITISH HEAVY METAL (NWOBHM), au côté de légendes telles que IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, WHITESNAKE, TYGERS OF THE PAN TANG (qui sera présent au South Troopers le 16 novembre prochain  - Les-Pennes-Mirabeau - Jas Rod - France), VENOM, GIRLSCHOOL,  pour ne citer qu'eux et surtout sans oublier DIAMOND HEAD puisque BRIAN TADLER (fondateur de Diamond Head) remplace dorénavant PAUL QUINN (co-fondateur de SAXON en 1975) épuisé par de longues  années de tournées incessantes à travers le monde entier.


Après avoir longuement réfléchi, notre grand ami et compagnon de bataille Paul Quinn a décidé de se retirer des tournées avec Saxon. Après de nombreuses années sur la route, avec le stress et la fatigue qui accompagnent les longues tournées, Paul ne veut pas que ses performances en pâtissent et qu’il déçoive ses compagnons de groupe et ses fans. Paul continuera d'enregistrer avec le groupe et il est possible qu'il participe à certains shows spéciaux à l'avenir.” (Biff Byford)

Saxon le groupe

La formation se constitue dorénavant de l'indétrônable Biff BYFORD au chant devenant le seul membre d'origine et fondateur de SAXON, Nigel Glockler  à la batterie, Doug Scarratt  et Brian Tatler  aux guitares ainsi que de Nibbs Carter  à la basse. Le choix de Brian revient à Biff qui avait en tête et en toute première intention fait ce choix respectant sa volonté d'intégrer un bipède talentueux ayant foulé les années et ses scènes 80 de ses propres pieds. Bryan répondait à ses critères. Je tiens cette information d'une interview donnée par Biff et Brian eux-mêmes. J'ai par contre, pu lire par ailleurs que Biff " avait aussi pensé à Phil Campbell, ex-Motörhead, pour jouer de la six-cordes"...

Line-up :
Peter "Biff" Byford – chant  
Nigel Glockler – batterie
Doug Scarratt – guitare
Brian Tatler – guitare
Nibbs Carter – basse

(Paul Quinn   ex-membre mais toujours considéré plus ou moins comme faisant partie de la formation)

Saxon les membres 2024

Membres précédents :

Paul Quinn - Guitare 

Jörg Michael - Batterie et percussions 
Fritz Randow - Batterie et percussions 
Graham Oliver - Guitare 
Paul Johnson Basse 
Steve Dawson - Basse 
Nigel Durham - Batterie 
Pete Gill - Batterie

On rappelle que Biff Byford adore l'Histoire et s'en nourrit principalement par de nombreuses lectures. Il y puise l'inspiration et la nature de ses textes, à l'instar de Maiden,  sur nombre de titres. Les paroles y sont sérieuses et respectueuses, rendant justice à cette Histoire, en tentant au maximum d'y intégrer les rimes pour flirter avec une certaine poésie.


« J’ai passé le plus clair de ma vie à lire à propos de l’histoire. Elle est partout. Même si tu ne réalises pas que quelque chose fait partie de l’histoire, c’est le cas. » (Biff)

 

Les fans de Heavy et plus particulièrement ceux de SAXON connaissent la longue et prolifique discographie des Anglais et leur capacité à rester fidèle à une certaine marque de fabrique : assez peu de crossover, d'aventures dans l'expérimentation ou d'explorations dans la folie  créative déjantée et rocambolesque ; non une patte assez habituelle d'un Heavy traditionnel qui ravit les incompressibles et indétrônables amateurs du genre 80's Old School juste supportant une certaine modération temporelle avec des productions qui savent évoluer tendrement avec son temps. Quand vous aimez la madeleine, peu de chance de vouloir la voir revisiter en mode 3.0. 
Et le temps ils peuvent en parler!  Près d'une demi-décennie à façonner leur musique. 


Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre.

 Près d'une demi-décennie à façonner leur musique, en effet avec des heures de gloires et des classements enviés. En bref :

Saxon avait huit albums dans le Top 40 britannique dans les années 1980, dont quatre albums dans le Top 10 britannique et deux albums dans le Top 5 :
"Wheels of Steel"- 1980 - s'est classé n°5 au Royaume-Uni pendant six mois
"Denim and Leather" - 1981 - dont la chanson titre est considérée comme un hymne métal, que "Princess of the Night", "Never Surrender" et "And the Bands Played On", prennent place dans le Top 20 britannique.
l'album live "The Eagle Has Landed" de 1982 se classe n°5 au Royaume-Uni, avec une prestation au festival Monsters Of Rock en 1982, devenant ainsi le premier groupe à y apparaître deux fois.
"Power & the Glory" de 1983 est devenu l'album le plus vendu du groupe dans le monde à ce jour avec la pochette de l'album du réalisateur hollywoodien Ridley Scott.
Et c'est sans compter les nombreux singles dans le UK Singles Chart et un succès manifeste dans toute l'Europe  ainsi qu'aux États-Unis et même au Japon. Saxon et a vendu plus de treize millions d'albums dans le monde pendant ces années glorieuses 80's.

Ils l'ont exploité le temps mais le temps ne les pas exploités au point de les plaquer au sol et de les terrasser. Non SAXON n'est pas mort!!! . Et cette nouvelle galette en est la preuve vivante.  Dix titres sont proposés sur Hell, Fire And Damnation sorti le 10 janvier dernier sur Silver Lining Music pour environ 45 minutes d'écoute

L'ALBUM

Hell fire and damnation saxon

Liste des titres :
1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10. Super Charger   

The Prophecy attaque direct en mode très cinématographique sur une voix sépulcrale terrifiante, grave et caverneuse, grognée par l'acteur Brian Blessed ouvrant sur le titre éponyme de l'album  Hell, Fire And Damnation qui dès lors prend toute sa dimension et annonce la couleur de l'album ; une véritable palette Heavy fringante, puissante, légitime et certainement pas décevante.

Heavy tu dis, Heavy on vit ! J'avance sans trop prendre de risques que le refrain de ce titre éponyme sera repris haut et fort bras tendu vers le ciel et reconnaissance tournée vers le quintet de ce moment magnifié en live ! Et on ne rate pas cette magnifique envolée finale qui signe l'empreinte de ces années maîtresses. A savoir que la chanson est née d'un riff de Brian largement inclus dans la conception de ce nouvel album et sublimée de surcroît par le travail de production de  l’ingénieur du son ANDY SNEAP, avec cet écho adroitement placé sur HELL, HELL. Ce titre fait référence à une injure "Hell, fire, and damnation, what’s tha’ been doing now?!" que proclamait le père de Biff "quand petit,  je faisais n’importe quoi ou que j’écrivais des trucs sur la table de la cuisine". Un titre à la fois speed et aux variations bien sélectionnées.

Madame Guillotine reprend  l'histoire de l'exécution de Marie-Antoinette pendant la Révolution française sur un instrumental à la fois accrocheur et mélodique. L'introduction s'ouvre sur des lignes de basse bien saisies et des guitares aigues et intenses, une formule qui fait un bien fou à nos oreilles. En mode plus mid-tempo, la voix de Biff se veut légèrement rauque et mélodieuse tout en poussant une puissance parfaitement maîtrisée. Très rythmé, ce titre est fédérateur et s'ouvre à chanter tous en chœur.


"Fire and Steel" bien plus brutal et très rapide à l'effet ravageur mettra le feu dans le pit. Le solo produit légèrement en écho et discrètement en retrait pour lui donner de la profondeur est particulièrement excellent. Brian  a avoué à la presse, avoir dû travailler certains passages très rapides pour lui. Travail accompli! Il s'agit de l'un de mes titres coup de cœur de cet album.

Evocateur d'un tableau électrique qui grille, c'est sur des notes électro que s'invite sur la piste 5 "There’s Something In Roswell"  dont le songwriting est toujours aussi mélodique malgré la voix rageuse de Biff qui tient parfaitement ses notes les plus hautes. Non Mr Byford n'a pas perdu de sa superbe et garde le coffre  nécessaire pour donner l'explosion suffisante à des titres rapides, puissant voire violents (avec modération). Personnellement, je me vois hurler au volant de ma voiture le "Roswell" entêtant et surtout addictif de ses paroles .

A l'instar de "Fire and Steel", "Kubla Khan And The Merchant Of Venice" rejoint la horde du Speeding Metal, sur la voie de la rapidité et de l'énergie bien loin d'évoquer le côté soyeux de  l'Histoire notamment celle de la  Silk Road, loin d'être tendre et très calme... Ce mur de guitares puissantes et gigantesques érige l'édifice des deux six-cordistes et traduit l'alchimie qui s'est opérée entre eux depuis ces quelques mois à travailler ensemble. Episode plus moderne qui ravive quelques bons et excitants souvenirs de l'adolescence de beaucoup, c'est celui des radios pirates non soumises à la juridiction anglaise et qui ont fait naître pléthore de passions et générer une salve conséquente de futurs musiciens.

"Pirates Of The Airwaves" s'introduit sur les ondes avec des paroles brouillées et le hurlement de Brian Blessed "Saxon's Alive" (à 5 secondes) et presque inaudibles  que  les riffs de guitare viennent supplanter avec élégance. Et oui, vous allez danser devant votre transistor d'époque! Et sans devoir vous cacher sous la couette afin d'éviter l'interdit parental.

Ça pète et ça claque fort sur "1066", avec des riffs de guitare qui dégomme en rafales la piste 8 traitant de la Bataille d'Hastings, événement décisif de la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, contre les forces armées d'Harold Godwinson, le dernier roi anglo-saxon.  

Duo ou duel guitaristique, à vous de voir cependant Biff, lui, ne baisse pas la garde et s'attaque avec puissance sur "Witches Of Salem"  au sujet dramatique du procès et de l'exécution d'un certain nombre de personnes en Amérique du Nord fin du XVII ème siècle, des femmes principalement (mais aussi quelques hommes) accusées de sorcellerie.

L'album se clôture avec une pile électrique "Super Charger" qui envoie watts, énergie, vocaux costauds qui casseraient toute torpeur et headbanging ravageurs qui vont fracturer quelques vertèbres et mettre à mal nombre de cervicales. Encore un coup de cœur parmi les 10 pistes de cet excellent album fidèle à l'empreinte de Saxon et à sa vision du Heavy traditionnel. 

 

Notre avis :

 

Hell Fire And Damnation met en avant un SAXON possédé ! Possédé d'énergie, toujours aussi investi par son art qu'il valide encore royalement à près de cinquante ans de compositions, à coup d'une cinquantaine de productions studio, Live et compilations confondues. Saxon's alive! Evidemment ! Le changement de guitariste n'est pas venu affecter l'équilibre des Anglais, bien au contraire ; le duo Doug/Tatler fonctionne à merveille dans une alchimie qui pourrait en faire rougir plus d'un. Rempli d'inspiration, de puissance, avec étonnamment de la poésie en rimes, des sujets historiques plus ou moins connus par nombre d'entre nous, cette galette n'est absolument pas la énième production qu'il faille sortir pour de mauvaises raisons  ou d'aspect égotique. Elle révèle un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel façonné depuis toujours par les Anglais qui s'enorgueillit de déposer leur marque de fabrique sans vraiment déroger à leur cahier des charges depuis 1975.

La production, le mixage et le mastering sont réalisés par Andy SNEAP (Judas Priest, Exodus, Accept and Priest guitarist) avec un parfait équilibre pour saisir chaque instrument, chaque note vocale avec clarté et une certaine modernité, sans désintégrer l'approche old school de l'instrumental. Une galette comme je les aime, sans compression dévastatrice. 

L'artwork a été réalisé par Peter SALLAI et un certain nombre de versions sont à notre disposition pour satisfaire toutes les envies y compris celles des collectionneurs invétérés à savoir CD, Vinyles, Cassettes et en Digitale.

 

LES LIENS :

 http://www.facebook.com/SaxonOfficial/

http://www.instagram.com/saxon.official

http://www.twitter.com/SaxonOfficial

http://www.youtube.com/PlanetSaxon

 http://www.saxon747.com   

Silver Lining Music 

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RAVENSTINE (hard heavy), 2024 (12/01/2024)

RAVENSTINE (hard heavy), 2024 (12/01/2024)

Le 27/01/2024

Ravenstine s'oriente vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder la longe.
Par Ahasverus

Ravenstine est né pendant la pandémie et son premier album, un dix pistes, sort en mars 2023.
Ce premier long format est assez hard australien dans ses rythmiques (« Ravenstine », « Lady Luck ») et le chanteur a un timbre proche de Bruce Dickinson (« Freedom Day »). En bonne logique, l'opus oscille donc entre AC/DC et Iron Maiden. Il laisse cependant percer sa personnalité avec des lignes mélodiques inattendues (l'incongru « Still Alive ») et des pointes FM (« Raise Your Head »).
D'un intérêt inégal, il constitue néanmoins une carte de visite qui se remarque.
Deux des dix pistes sont des reprises (« I Don't Know » d'Ozzy Osbourne et « Run Like Hell » de Pink Floyd) très bien exécutées mais sans grand attrait, si ce n'est qu'elles prolongent la durée d'une galette qui s'essoufle. 
Ravenstine montre pourtant des qualités techniques et un potentiel qui ne demandent qu'à s'exprimer dans un songwriting plus constant.
C'est heureusement chose faite avec « 2024 », le deuxième album de la  formation germano-irlando-croate.

Ravenstine

Le ton est donné avec une ligne de basse qui fait penser à un jingle publicitaire (« Black Is The Brightest Color »), sur laquelle vient se placer un chant très proche de celui de Bruce Dickinson. Cette impression perdure sur « Easy Come Easy Go », un morceau proche du répertoire du chanteur de Maiden en solo, dont l'influence plane sur cet album sans lui faire de l'ombre. Une tendance confirmée par des morceaux tels que « Killing Spree » et « A Long Way Home ».

En suivant, les arpèges de « Fly Eagle Fly » maintiennent la prestation à un bon niveau avec un morceau de rock mélodique caressant. La ballade « When I'm Dead And Gone » propose de belles lignes de guitare lead tandis que « In the Light » s'oriente vers la FM avec un pont à la Maiden. Autre  ballade, « Signs by the Roadside » s'aventure vers un chant un peu plus haut. Mais cette fois Ravenstine a pris ses marques et ne fait plus de faux pas.
En bonus une reprise du titre « Freedom Day », troisième piste du premier album de Ravenstine, affirme son potentiel live. Elle aurait pu figurer sur le « Senjutsu » de la bande à Steve Harris.

Au résultat il semble que Ravenstine se soit orienté  vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder de la longe. Le songwriting tient remarquablement la distance et l'interprétation vocale relève souvent de la performance. L'album regorge de qualités, multiplie les pistes sans nous perdre, dispensant du hard, du heavy et du rock mélodique avec bien plus d'assurance que sur l'album éponyme. « 2024 » est une avancée pour la jeune formation qui trouve le bon équilibre dans ce deuxième essai. Nous n'hésiterons pas à recommander cet album qui saura s'imposer sur vos lecteurs et peut-être même y tourner en boucle.

THE GEMS (heavy metal), Phoenix (19/01/2024)

THE GEMS (heavy metal), Phoenix (26/01/2024)

Le 17/01/2024

Viva Guernica ! The Gems propose un album de hard/heavy d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé, groovy. 
Par Ahasverus

Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson sont The Gems, un nom de groupe monté avec les initiales de leurs prénoms.
The gems mikael hulten magic dragon productions(de gauche à droite Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson - Photographie Mikael Hulten - Magic Dragon Productions)


The Gems naît en février 2022, lorsque Filippa Nässil, fondatrice et guitariste de ThunderMother, décide de se passer des services de Guernica Mancini.
Mal lui en prend ! La Suédoise perd alors 75% de ses effectifs, Mona (basse) et Emlee (batterie) faisant bloc autour de la chanteuse.
Le trio ne tarde pas à rebondir et annonce rapidement la création de The Gems et la mise en chantier d'un long format.
Il sera fort justement intitulé « Phoenix » et il est annoncé pour le 29/01/2024.
Sa pochette a été réalisée par Giorgia Carteri (Soilwork), une ex-guitariste de ThunderMother !
The gems phoenix artworkYhe Gems présentait son album ainsi : 
« Phoenix marque le début, l'ascension de The Gems. Cet album vous emmène dans un voyage à travers l'une de nos périodes les plus difficiles. A travers ce processus créatif, nous avons été capables de creuser profondément et de nous débarrasser d'un gros bagage émotionnel, et de trouver à nouveau le bonheur dans la musique. La liberté retrouvée de notre groupe transparaît sur cet album. Nous ne pourrions pas être plus fières de ce que nous avons accompli, et de la véritable communauté rock’n’roll que nous avons construite au cours de ces quelques mois d'existence. Phoenix est l'album parfait pour tous ceux qui traversent une période difficile, qui se font couper l'herbe sous le pied et qui trouvent la force de se reconstruire. Vous y trouverez toute la gamme des émotions, produite d'une main de maître par notre cher ami Johan Randén, avec qui nous avons également écrit certaines chansons. Nous espérons que les gens aimeront Phoenix et qu'ils apprécieront la chevauchée épique dans laquelle cet album les emmènera. »
Une intro acoustique inhabituelle et sympa nous accueille (« Aurora »), le temps pour nos Suédoises de brancher les guitares et de mettre le feu aux poudres avec « Queens ».
The Gems balance un hard/heavy dont les racines plongent jusqu'au blues, lorgnant jusqu'au psychédélique avec des titres comme « Send Me To The Wolves ». 

« La chanson Send Me To The Wolves parle de surmonter les épreuves et de se battre, expliquait The Gems, de ne pas laisser les tyrans contrôler l'histoire. Ce titre encourageant est le mélange parfait entre les vibrations groovy du rock des années 70 et notre son moderne. C'est aussi la première chanson que nous avons écrite ensemble pour The Gems, et nous l'aimons tellement ! »
Le jeu  de Mona « Demona » Lindgren, qui cumule les postes de guitariste et de bassiste, est savoureux, plein de feeling (« Domino », « Force Of Nature »). Emlee Johansson n'est pas en reste avec un rendu très groovy sur le titre « Running ».
Le groove  reste de mise même quand le trio met le pied au plancher (« Force Of  Nature »), avec toujours du soin dans le son et les voix ( « Ease Your Pain »), et Guernica Mancini se montre à la hauteur de sa réputation, brillant de ious ses feux sur les couplets de « Undiscovered Paths ».

« Ce titre se distingue des autres chansons de notre album, assurait The Gems. Il est plus vulnérable, très mélancolique, mais plein d’espoir. Un sentiment profond, l’impression que tout va bien se passer lorsque vous vous sentez à la croisée des chemins et que tout n'est pas clair. Il nous rappelle qu'il y a toujours une lumière au bout du tunnel. C'est de loin le morceau le plus moderne de notre album et nous l'adorons ! »
Côté heavy, un morceau comme « P.S.Y.C.H.O » mettra tout le monde d'accord. Le groupe avait mis cette chanson en avant dans un clip déjanté.
« P.S.Y.C.H.O. est un morceau amusant, au rythme rapide, et pour faire la fête, disait The Gems, avec un refrain qui vous rendra fou de la plus belle des manières. Nous sommes tous amenés à rencontrer des vampires énergiques, alors pourquoi ne pas porter un toast en leur honneur ? » 

L'excellence d'un morceau tel que « Fruits Of My Labor » fait penser à la complémentarité d'un duo tel que Slash/Axl Rose. 
L'album se termine par une version acoustique magnifiquement épurée du morceau « Like A Phoenix » sur lequel la voix puissante de Guernica est accompagnée par la guitare acoustique du producteur de l'album, Johan Randén.
A noter également que la ballade « Ease Your Pain » est introduite par  le violon de Maria Jern sur l'intermède « Maria's Song ».
Si vous aimez le hard/heavy vous êtes à la bonne porte. « Phoenix » est bien balancé, il ne lui manque rien. On savait ce qu'on pouvait attendre de ces Suédoises ; Viva Guernica ! The Gems ne déçoit pas, proposant un album d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé et groovy. 
« Phoenix » a été masterisé par Plec Johannsons (Soilwork, Firewind). Il sera disponible le 26/01/2024 via Napalm Records dans les formats suivants :
> 1 CD digisleeve
> 1 vinyle noir
> 1 vinyle violet
> 1 vinyle bleu
> Coffret deluxe : 1 vinyle orange et rouge marbré, un disque de feutrine, un livret de 16 pages, un tote bag (38x42 cm)
> Format digital

NO TERROR IN THE BANG (metal), Heal (12/01/2024)

NO TERROR IN THE BANG (metal), Heal (12/01/2024)

Le 13/01/2024

No Terror In The Bang se lance, s'interrompt,  lacère, sature l'atmosphère, vous souffle et lance le chaos en toute conscience, en pleine maturité.
Par Ahasverus

No Terror In The Bang tire son nom d'une citation d'Alfred Hitchcock, « There is no terror in the bang only in the anticipation of it ».
Le cinéma est une source d'inspiration pour la formation rouennaise dont les musiciens viennent de milieux hétéroclites : hip hop, musique de films, scène metal...
Après un premier album remarqué en 2021, No Terror In The Bang revient avec un nouveau long format, « Heal », sorti le 12/01/2024.
No terror in the bang 1Après « Eclosion », « Heal » est pensé, voulu comme un « Volume II ». Le logo reste inchangé et la photographe parisienne Louise Dumont est à nouveau été sollicitée pour l'artwork.
« Eclosion » séduisait ; « Heal » impressionne. Il construit son metal à coups de sonorités modernes (« Retch »), il oppresse, fait honneur à la citation hitchcockienne qui donne son nom au groupe et développe une puissance redoutable.

Au chant, la jeune Sofia Bortoluzzi semble pouvoir tout faire. Elle a bossé son growl qui rend un écho dévastateur à sa voix claire bien posée. Elle sidère par la schizophrénie de son chant.
Epique, cinématographique, un peu flippant, « Heal » inspire un respect certain. Sa musique progressive, réfléchie, dissonante, haletante, évoque des images inquiétantes dans des ambiances contrastées, souvent sombres. No Terror In The Bang se lance, s'interrompt,  lacère, sature l'atmosphère, vous souffle et lance le chaos en toute conscience, en pleine maturité.
Des touches progressives percent  sous cette musique ambitieuse pour public exigeant.
Un album dont la conception se sera échelonnée sur deux ans.
Un troisième volume, dans la lignée des deux premiers, est déjà à l'étude.

No Terror In The Bang sera au 106 de Rouen le 02/02/2024 en première partie de Mass Hysteria et à La Boule Noire à Paris le 26/03/2024.

SCANNER (power metal), The Cosmic Race (12/01/2024)

SCANNER (power metal), The Cosmic Race (12/01/2024)

Le 13/01/2024

Les amateurs de Judas Priest, de KKs Priest et d'Accept pourront se laisser tenter par ce nouveau Scanner qui réserve quelques bons moments.
Par Ahasverus
Avec sept albums répartis sur quatre décennies, on ne peut pas reprocher à Scanner d'être bavard. Voici son dernier né, « The Cosmic Race », sorti le 12/01/2024.
Scanner artworkFondé en 1986, le groupe allemand a un faible pour la science-fiction et son nouvel opus en est une manifestation supplémentaire.
Il s'agit d'un concept-album : tandis que la Terre est proche du chaos, touchée par les guerres, une chaleur de plus en plus insupportable, le péril nucléaire et les catastrophes naturelles, le Scanner emmène des hommes coloniser Terrion, une lointaine planète. 
Musicalement, Scanner est orienté power mélodique (« The Earth Song ») avec une amorce parfois symphonique (« Scanner's Law », « Space Battalion »), ne dédaignant pas le power metal (« Warriors Of The Light ») et le heavy à la Judas Priest (« Face the Fight »).
Mais malgré les riffs heavy et les choeurs d'un « Farewell to the Sun », malgré la fresque de « Space Battalion » ou le refrain en béton de « The Last And First In Line », « The Cosmic Race », manque de liant et  ne parvient pas totalement à rompre la glace de ce mois de janvier. 

Les ingrédients sont pourtant à disposition, et Scanner ne démérite pas, mais l'album manque peut être de singles significatifs.
Les amateurs de Judas Priest, de KKs Priest et d'Accept pourront tout de même se laisser tenter par une écoute qui conserve quelques bons moments.

 

RUSSEL/GUNS (rock hard), Medusa (12/01/2024)

RUSSEL/GUNS (rock hard), Medusa (12/01/2024)

Le 13/01/2024

Ni pâle copie de Great White, ni LA Guns réchauffé, « Medusa » est un album efficace et plaisant, servi par des musiciens chevronnés.
Par Ahasverus
Voici l'une des sorties attendues de ce début d'année : l'association de Jack Russel, le chanteur de Great White, avec Tracii Guns, guitariste de LA Guns. Gageons que Serafino Perugino, tête pensante du label Frontiers, n'est pas étranger à la réunion de ses deux poulains, et l'idée d'assembler ces vétérans de l'histoire du rock n'a rien de saugrenue.
L'association prend simplement pour nom RUSSEL/GUNS, et l'album s'appelle, allez savoir pourquoi, « Medusa ». Il sort le 12/01/2024.

Russel guns

Tracii Guns et Jack Russel se sont entourés de deux membres de LA GUNS, Shane Fitzgibbon et Johnny Martin, respectivement batteur et bassiste. Le talentueux Alessandro Del Vecchio les assiste au clavier. Il saura s'imposer même quand le groupe envoie du steack (« Tell Me Why »).

La tonalité de l'album est rapidement donnée : « Next In Line » et « Tell Me Why » représentent les deux pôles de Russel/Guns, l'un hard et groovy, l'autre endiablé et heavy.
Dans tous les cas le duo est gagnant, ces gars savent envoyer. Loin d'être un Great White de pacotille ou un LA GUNS réchauffé, l'album peut même faire penser à un UFO (« For You »), et ses notes de piano à la Quireboys sont bienvenues.
Russel et Guns n'ont évidemment pas volé leurs places de leaders, Jack Russel fait une interprétation sensible et la guitare de Tracii Guns sait trouver des chemins lumineux. « Medusa » est solide et ne connaît aucune approximation. Son répertoire pue le talent et ne tape jamais à côté de la plaque. En amont, le travail de composition a été bien fait (« Living A Lie »), chacun faisant le job. Le résultat est là, jamais cabotin, toujours au service de compositions dont le morceau « Give Me The Night », à la fois puissant et groovy, pourrait être une synthèse. Bougrement rock N' roll (« Give Me The Night »), l'album prend quelque chose de savoureux écoute après écoute.
Loin de vous pétrifier, cette Méduse vous fera taper du pied (« Back Into Your Arms Again »). Elle ne sera pas peut être pas la galette de l'année (quoi que...) mais c'est un album efficace et plaisant, servi par des musiciens chevronnés. Un bon vieux rock N' roll que vous aurez plaisir à écouter.