ROCK

BERNARD LAVILLIERS (rock), Métamorphose (17/11/2023)

Le 18/11/2023

« Cet album est une vraie bonne idée, tentante comme une confiserie, et elle est certainement la pièce qui manquait à la discographie du Stéphanois.  »
Lavilliers metamorphose

Par Ahasverus


Pour son vingt-quatrième album studio, après l'intimité de  « Sous un soleil énorme » (2021) imposée par la pandémie qui mettait à distance les musiciens du monde, Bernard Lavilliers a décidé de revisiter son répertoire en réenregistrant au studio Guillaume-Tell de Suresnes treize de ses morceaux au milieu d'une cinquantaine de musiciens.
L'idée, explique le chanteur, est née voici un an tandis qu'il donnait un concert unique à la Maison de la Radio avec l'orchestre de Radio France. Accompagné par Vincent Faucher à la guitare, Antoine Reininger à la basse, Xavier Tribolet aux claviers et Michaël Lapie à la batterie, Lavilliers propose donc treize chansons de son répertoire remaniées à la sauce symphonique ainsi qu'un inédit,  « La Bandiera Rossa » (traduisez « Le Drapeau Rouge »), un morceau inspiré par un chant révolutionnaire italien.

S'il conserve son timbre intact, Bernard Lavilliers se fait discret pour donner la priorité aux orchestrations remarquables de Cyrille Aufort. Le bain de jouvence e l'arrangeur habille les compositions d'une élégance sans les trahir, et les fans du Stéphanois apprécieront de retrouver sous cette forme les visages familiers de « Betty », « Noir et Blanc », « Petit », « Attention Fragile », « La Grande Marée », « Les Mains d'Or », « Traffic » et quelques autres. Ils pourront regretter quelques grands absents (« La Salsa » en tête) mais le répertoire de Lavilliers est si riche qu'il faudrait cinq volumes symphoniques pour satisfaire le monde.

Reste que cet album est une vraie bonne idée, tentante comme une confiserie, et qu'elle est certainement la pièce qui manquait à sa discographie. Il en existe une édition agrémentée  d'un CD de neuf titres supplémentaires issus du concert-hommage à Léo Ferré de 2006.
La tournée qui suivra à partir de mars 2024 est à ne pas rater : Lavilliers envisage de se produire avec des orchestres régionaux. Hâtez-vous pour réserver vos billets car certaines dates affichent déjà sold-out !
Lavilliers concerts

ALYSSA GALVAN - Le nombre des années

Le 17/11/2023

« Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter. »

Alyssa galvan 1Alyssa Galvan est une songwriter américaine qui sortait son premier album de compositions originales en 2021 à l'âge de seize ans.
Après avoir parcouru les USA de festivals en clubs, après avoir joué en France et en Croatie, elle prépare une tournée française pour l'été 2024 avec le Alyssa Galvan Band.
A seulement dix-huit ans, Alyssa fait partie de ces artistes venus à la musique comme une évidence. Cette interview vous propose d'en savoir plus sur cette jeune chanteuse remarquable  qui nous rappelle que « la valeur n'attend pas le nombre des années ».
 Sur la foi de ce qu'elle a déjà montré, son nom pourrait bien s'inscrire un jour en lettres d'or au fronton du paysage musical international. N'attendez plus pour la découvrir.
Interview réalisée par mail par Ahasverus en novembre 2023.


Ahasverus : Bonjour Alyssa Galvan. Quel est le premier souvenir qui relie votre vie à la musique ?
Alyssa Galvan : Lorsque j'étais enfant, il y avait toujours de la musique à la maison ou dans la voiture. Je demandais toujours à mes parents de me faire écouter certaines chansons et certains chanteurs que j'aimais beaucoup, en particulier des femmes. Après de nombreuses années, j'ai réclamé une guitare et j'en ai finalement reçu une à l'âge de dix ans. Ça été pour moi l'ouverture d'un tout nouveau monde.
Ahasverus : Quel événement a fait qu'un jour vous vous êtes dit « Je veux devenir musicienne » ?
Alyssa Galvan : J'ai d'abord commencé à me produire dans des open mics et des jams, c'était le meilleur départ pour quelqu'un comme moi. Étant si jeune et n'ayant aucune idée de la façon de poursuivre une carrière musicale, ces endroits étaient ce qu'il y avait de mieux pour mes débuts. Lorsque j'ai eu l'occasion de donner mon premier concert à treize ans, j'ai eu l'impression d'avoir atteint un tout autre niveau. Ça m'a inspirée et m'a aidée à croire que la musique pouvait vraiment être quelque chose que je poursuivrais plutôt qu'un simple passe-temps.
Alyssa galvan 2Ahasverus : Parlez-moi de votre apprentissage de la musique...
Alyssa Galvan : À l'âge de dix ans, je me suis inscrite à des cours de guitare dans un magasin de musique près de chez moi et j'ai eu un professeur formidable. Il m'a aidé à apprendre toutes les bases avant de m'encourager à prendre un chemin différent et à apprendre par moi-même. Recevoir des instructions, que ce soit en musique ou à l'école, a toujours été plus difficile pour moi donc je me suis mise à pratiquer seule. Au fur et à mesure que mes compétences en guitare progressaient, j'ai commencé à essayer de chanter et de jouer en même temps. Heureusement pour moi, cela s'est fait naturellement. Au fil du temps, j'ai continué à développer mes compétences en guitare et en chant en travaillant seule.

« Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. »

Ahasverus : A quel âge composez-vous votre première chanson ?
Alyssa Galvan : Avant même d'apprendre de simples accords de guitare, je me souviens avoir créé mes propres mélodies et paroles. Avec le recul, c'est quelque chose qui m'a toujours attirée. Ma première véritable composition originale est une chanson intitulée « Thanatos », que j'ai composée à l'âge de douze ans.
Ahasverus : Votre âge est souvent mis en avant pour souligner la maturité de votre jeu, de votre chant, de votre songwriting. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
Alyssa Galvan : J'ai toujours été naturellement attirée par la musique. Tout ce qui s'y rapporte m'a toujours semblé parfait pour moi. J'ai eu la chance de trouver très tôt mon ambition dans ce domaine. Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. Je pense que j'ai été capable de me connecter et d’évoluer dès que j’étais jeune parce que j'ai toujours été éloignée par rapport aux personnes de mon âge. Mes intérêts étaient toujours différents de ceux de mes camarades, ce qui m'a poussée à m'intéresser davantage à la musique.
Alyssa galvan alyssaL'album Alyssa, sorti en 2021.
Ahasverus : Quels sont vos modèles ?
Alyssa Galvan : Les deux premiers musiciens que j'ai découverts vers l'âge de onze ans et qui m'ont vraiment inspiré pour devenir une artiste sont Iggy Pop et Lou Reed. Ces deux-là restent proches de mon coeur et ils m'ont fait découvrir la scène musicale de New-York des années 1970. Cette époque a marqué le début de mon véritable amour pour la musique. J'ai été attirée par le punk-rock, la new-wave, le glam et les attributs expérimentaux de ces groupes qui se produisaient au Max's Kansas City et au CBGB. À partir des nombreuses reprises de Muddy Waters et de John Lee Hooker par Iggy Pop, j'ai creusé plus profondément et découvert les racines de la musique blues. Le delta blues du début des années 1900 a été le premier à capter mon attention, avant que je ne sois attirée par le blues électrique, plus tardif. J'admire particulièrement les femmes fortes et  fondamentales du blues, telles que Big Mama Thornton et Sister Rosetta Tharpe, Memphis Minnie, etc.

« Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. »

Ahasverus :  Votre chant semble en totale « lâcher-prise ». Quels artistes vous inspirent en la matière ?
Alyssa Galvan : Je compose à partir de ce que je vois, de ce que j'entends, de ce que je vis. Tout ce qui m'entoure. Si j'ai une idée, je l'écris. J'aime tous les types de musique, ce qui me permet de puiser des influences partout. Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. Les auteurs-compositeurs dont je m'inspire pour mon travail en solo sont Tom Waits, Leonard Cohen, Elliott Smith, Melanie Safka et Nina Simone.
Ahasverus : Vous êtes Américaine et vous avez déjà partagé la scène avec nombre d'artistes renommés. Quel est celui qui vous a le plus impressionné ?
Alyssa Galvan : J'ai eu l'occasion de rencontrer Bob Margolin, qui a rejoint Muddy Waters et son groupe en tant que guitariste en 1973 pendant sept ans. À chacune de nos rencontres, il m'a fait part de nombreux conseils et anecdotes et m'a toujours apporté un soutien incroyable. Il n'a jamais peur d'agir comme il l'entend sur scène et j'admire cela. Je me souviens de la première fois que j'ai partagé la scène avec lui et qu'il a annoncé mon nom dans le micro. J'avais l'impression d'avoir la tête sous l'eau et je savais que je devais donner le meilleur de moi-même. L'été dernier, j'ai eu la chance d'apprendre avec Doug MacLeod, qui a travaillé avec un grand nombre de musiciens incroyables, mon préféré étant Big Mama Thornton. Les talents de guitariste de Doug m'inspirent et j'ai appris beaucoup de choses de lui. Il est également plein d'histoires et de conseils phénoménaux. Il est vraiment « cool ».
The pink amoebas alyssa galvanAlyssa Galvan et The Pink Amoebas
Ahasverus : Un mot sur The Pink Amoebas ?
Alyssa Galvan : Avec The Pink Amoebas, nous avons un album complet qui est terminé et prêt à sortir. Nous avons quelques singles de l'album disponibles sur toutes les plateformes de streaming sous le nom de « The Pink Amoebas ». Ce groupe a été formé avec un très bon ami à moi, Pamu Rufio. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois parce qu'il dirige son propre studio et qu'il est incroyablement doué pour tout ce qui touche à l'enregistrement et à la vidéo. Nous avons décidé de mettre nos différents goûts musicaux en commun pour créer un Fun band sur lequel les gens peuvent chanter et danser. La meilleure façon de décrire ce groupe est de le qualifier de « doo-wop alternatif ».

Ahasverus : Votre actualité c'est aussi le Alyssa Galvan Band. Que vous apporte ce projet ?
Alyssa Galvan :  Alyssa Galvan Band me permet de donner une toute nouvelle vie à mes chansons. Je n'ai jamais été capable de travailler pleinement ma musique dans un style blues/soul/funk comme je le fais maintenant. Ce groupe me donne la chance de partager mes chansons d'une manière différente de mes autres projets passés et présents. Outre le nouveau visage de mes musiques, c’est aussi le fait de ne travailler qu’avec des musiciens français qui m'ont ouvert à un public complètement différent. Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter et ce groupe me donne l'opportunité d'emmener mes compositions dans un pays qui m'est étranger et de faire exactement cela.

Ahasverus : Les musiciens qui vous accompagnent sont Français. Pouvez-vous nous les présenter ?
Alyssa Galvan : J'ai l'honneur de travailler avec trois incroyables musiciens français dans ce groupe. Chacun d'entre eux apporte sa propre individualité au groupe. À la basse, Pierre Cabirol s'est d'abord intéressé à la musique pour s'amuser avant de la poursuivre professionnellement. Il a pris quelques leçons avant d'entrer à l’Université et d'obtenir un diplôme en musicologie jazz. Il s'est rendu compte qu'il pouvait travailler seul avec succès, tout en tenant compte des points de vue de ses professeurs. Il donne un coup de main au pôle supérieur de musique de Toulouse. À la batterie, Lucas Lopes a commencé à apprendre la musique à l'âge de neuf ans dans un conservatoire de Versailles. Il a suivi cet enseignement pendant de nombreuses années avant de déménager dans le sud de la France pour continuer dans un autre conservatoire spécialisé dans les percussions classiques. Il est aujourd'hui à l’école Agostini, un conservatoire spécialisé dans la batterie. Ensuite, nous avons Matéo Perfetti au claviers. Sa formation musicale débute dès l'âge de six ans, lorsqu'il apprend le violon. Plus tard, il a commencé à apprendre d'autres instruments, à former des groupes et à donner des concerts à l'âge de seize ans. Il est actuellement titulaire d'une licence en musique et a validé un diplôme en musicologie jazz. Non seulement il ajoute une richesse à la musique sur les touches, mais il est aussi le cerveau du groupe. J'ai eu la chance de nouer des liens très forts avec lui, dans la vie comme dans la musique. Il est incroyablement talentueux et a une grande oreille pour les arrangements, ce qu'il fait pour toutes nos chansons. J'admire tout le travail qu'il accomplit pour que ce projet soit le meilleur possible. À ce stade de ma vie, je ne pourrais pas imaginer travailler aussi étroitement avec quelqu'un d'autre.

« J'ai noué de nombreuses relations France avec des musiciens et pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. »

Ahasverus : Votre musique est populaire sur le continent américain, où vous commencez à avoir de la notoriété. Pourquoi vous intéressez-vous à un petit pays comme la France où vous projetez de faire une tournée en 2024 ?
Alyssa Galvan : Ma première expérience en Europe, l'été dernier, dans le cadre d'un projet international, était quelque chose dont je n'aurais pu que rêver. Ce fut une expérience incroyable de me produire à la fois en Croatie et en France. Mon plus grand objectif est de voyager et de partager ma musique à travers le monde avec tous ceux qui sont prêts à m'écouter. J'ai noué de nombreuses relations en France, avec des musiciens mais pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. C'est un pays magnifique et je suis honorée de pouvoir y partager mes premières expériences internationales.
Ahasverus : Vos créations ont une forte personnalité. En les écoutant j'ai pensé à Janis Joplin et à Amy Winehouse.
Alyssa Galvan : J'ai toujours aimé Janis Joplin et Amy Winehouse. Plusieurs personnes me l'ont dit ces dernières années et c'est toujours un compliment très gentil. Je pense que je m'inspire de ces deux artistes parce que ce sont des femmes fortes, pleines d'âme et de cran, que j'ai toujours admirées. Je m'inspire de plusieurs artistes, ce qui me permet d'être moi-même.
Ahasverus : Votre actualité dans les six prochains mois ?
Alyssa Galvan : J'ai pris un peu de recul par rapport à mes concerts locaux pour me concentrer sur l'écriture de nouveaux morceaux originaux, non seulement pour le Alyssa Galvan Band, mais aussi pour ma carrière solo et pour The Pink Amoebas. Bien que j'aie quelques concerts locaux au calendrier, l'écriture me prend beaucoup de temps. En janvier 2024, je participerai pour la première fois à l'International Blues Challenge en tant que spectatrice. Les deux dernières années, j'ai participé aux spectacles des jeunes, mais cette fois-ci, je vais explorer d'autres talents et me concentrer sur le réseautage. Je vais également participer à la radio Women In Blues, qui a sa propre vitrine dans le cadre de l'IBC. Alyssa Galvan Band prévoit de donner son premier concert officiel en avril, juste un peu avant la tournée d'été. Plus de détails sur ce spectacle seront annoncés prochainement. Nous travaillons avec Christelle et Téo de KBKC Artistes pour une tournée cet été en France. Nous avons déjà prévu de nombreuses dates et nous attendons juste de les annoncer pour que tout le monde puisse les voir. Tout comme il y a des idées d'album avec ce groupe, je travaille sur mon deuxième album solo, avec une date de sortie prévue pour début 2024. Dans l'ensemble, il y a beaucoup de travail d'écriture et de préparation pour la tournée française d'Alyssa Galvan Band en 2024 !
Ahasverus : Merci Alyssa Galvan d'avoir répondu à mes questions.
Alyssa Galvan : Merci beaucoup de m'avoir contactée et d'avoir un fort intérêt pour toutes les formes de nouvelles musiques.

SUZIE STAPLETON en tournée avec DEPECHE MODE

Le 31/10/2023

Suzie Stapleton rejoindra Depeche Mode en France (les dimanche 3 et mardi 5 mars 2024), en Allemagne, au Portugal et en Espagne sur son « Memento Mori World Tour ».

Suzie stapleton depeche mode

« Je suis au septième ciel, au delà de Neptune, commente Suzie, pour vous annoncer que nous rejoindrons Depeche Mode pour certains concerts de leur tournée mondiale en 2024 en Espagne, au Portugal, en France et en Allemagne. On se voit là-bas. »
On se souvient que l'Australienne, résidente du Royaume-Uni, collaborait cette année avec le chanteur de la formation britannique le temps d'une reprise du titre « Mother Of Earth » en hommage à Jeffrey Lee Pierce (The Gun Club).
Suzie stapleton dave gahanSuzie Stapleton - Dave Gahan
Suzie confiait à cette occasion  : « Il y a quelques années, un ami commun a fait écouter à Dave mon EP Obladi Diablo et m'a dit qu'il l'aimait, ce qui était super cool, mais je n'y ai pas beaucoup réfléchi. Puis, lorsque mon album We Are The Plague est sorti, un Dave Gahan de New York a commandé un vinyle sur mon site Web. Naturellement, j'ai supposé qu'il s'agissait d'un autre Dave Gahan. J'ai finalement demandé à notre ami commun si c'était ses coordonnées et il a confirmé, ce qui, je dois l'admettre, m'a un peu choquée. »

Suzie stapleton par frederic saezSuzie Stapleton par Frederic Saez
Forte d'une voix pleine d'émotions, Suzie Stapleton est l'auteur d'un magnifique album de dark rock intitulé « We Are The Plague » (2020), un opus plein de caractère que nous n'avons de cesse de vous recommander.

Nadine Shah, Humanist et Deeper assureront les autres dates de la tournée Depeche Mode, ainsi que le méga-groupe a eu l'élégance de les annoncer sur sa page Facebook officielle.

7 WEEKS (rock), Fade Into Blurred Lines (13/10/2023)

Le 19/10/2023

« Fade Into Blurred Lines » conduira vos émotions aussi sûrement que le cuivre conduit l'électricité. 
Par Ahasverus

7 weeks album du mois

Voici la nouvelle livraison de 7 Weeks. Elle s'appelle « Fade Into Blurred Lines ».
Nous l'abordions avec une pointe de doute : nous avions adoré « Sisyphus », l'un des meilleurs albums de rock de l'année 2020,  et voici que 7 Weeks entendait rebattre les cartes dans une formule trio avec un album « enregistré live, sans artifice » que le dossier de presse estimait « moins solaire, plus terrien ».
Ne laissons pas s'installer le suspense plus longtemps : nous avons trouvé l'opus excellent au point d'en faire notre album du mois dans notre newsletter n°11.
Nous voila rassuré  : dès le premier morceau, « Gorgo », on retrouvait l'ADN inaltéré du groupe, cette voix caractéristique, ces rythmiques vrombissantes, cette guitare indépendante, toujours en mouvement, enfin cette élégance permanente dans le placement.
7 Weeks lachait « Gorgo » en premier single, disant à son sujet : « Gorgo parle de fuite en avant, du rapport intime au monstrueux, des jours sombres qui pétrifient quand on ose les regarder en face. Texte symbolique, Gorgo illustre la crise de sens que nous traversons et les lignes de fuite que nous créons pour y échapper : repli sur soi, confort viral et illusoire, certitudes figées. On avait cet arpège crimsonien en stock ainsi que cette image d’un personnage qui se retrouve figé face à ces certitudes. On a  donc combiné les deux idées avec l’image de la Gorgone mythologique. »  

Certes, d'autres morceaux sont possiblement plus radicaux, et le son préparé par Pascal Mondaz est peut-être légèrement plus brut, plus crissant. Mais l'identité de 7 Weeks est affirmée et sa signature reste heureusement omniprésente.
Entre explosivité (« Blackhole Your Heart ») et émotion (« Mute »), le trio ne tranche pas.

Il alimente son fourneau avec la même classe, et bien que ses ingrédients soient différents de cette formation, nous sommes tenté de le comparer à Screaming Trees pour sa marginalité dans le grunge rock et pour la beauté évidente qui habille certains morceaux.
Finalement la parenté de « Sisyphus » à « Fade Into Blurred Lines » s'impose, non par une gémellité mais bien par un air de famille. « Fade Into Blurred Lines » suit son propre chemin mais n'aura rien à envier au remarquable « Sisyphus ». Comme lui, il fait mouche, qu'il serpente paresseusement (« Shimmering Blue », « Castaway »), qu'il parte à bride abattue, effréné et strident (« Wax Doll »), ou qu'il évoque des images western (« Windmills »).
« Fade Into Blurred Lines » se referme en finesse avec l'intime « Travellers ».
On apprécie que 7 Weeks n'ait rien lâché après  « Sisyphus » : il a posé sa patine sur chaque note de « Fade Into Blurred Lines ». Le résultat est infiniment séduisant et conduira vos émotions aussi sûrement que le cuivre conduit l'électricité. 
« Fade Into Blurred Lines » est notre Album du Mois. Il saura illuminer votre octobre 2023.

Le cas Quintana

Le 18/10/2023

« Je suis prêt a tenter tout ce dont j'ai envie tout en gardant ma personnalité. »
quintanaPiero QUINTANA par Jessica Calvo Photographe
« Être seul c'est être libre », nous dit Piero Quintana à propos de son nouveau projet. C'est qu'il est en scène avec une guitare et une machine, pour le « Quintana Dead Blues eXperience ».
Des configurations, il en a testé plus d'une, en plus de vingt ans de discographie. « Chaque période de ma vie à eu son univers », poursuit-il en se tournant sur son passé, Quintana Roo, Liga Quitana... Puis il nous parle du présent, de l'album « Older »...
Pour le futur, on verra : il est temps de faire un point sur le cas Quintana...

Interview réalisée en février 2019 - actualisée en octobre 2023.


Ahasverus : Bonjour Piero Quintana. Tout d'abord vous souvenez-vous de votre premier émoi musical et du premier album acheté ?
Piero Quintana : Comme beaucoup de personnes de ma génération, je pense, mon premier disque et premier choc musical a été le fameux « Thriller » de Mickael Jackson en 1982, j'avais alors treize ans. Bien avant, mon enfance à baigné dans du Serge Reggiani, Paco Ibañez, Georges Moustaki et même Claude François et Joe Dassin ! 

Ahasverus : Comment est née cette vocation de musicien, comment avez-vous découvert votre première guitare et quel est votre parcours artistique ?
Piero Quintana : Ma grand mère, qui fût premier violon à l'orchestre de Chambéry, m'a « mis » au conservatoire dés l'âge de sept ans, pour étudier le solfège et la flûte traversière. Puis vers l'âge de dix-huit ans, un peu dégoûté par le côté rigide du classique, et plus intéressé par la musique du moment, comme Duran Duran, INXS et pas mal de groupes de rock espagnol, je me suis mis à la basse, pensant (à tort) que c’était l'instrument le plus facile pour faire du rock et avoir un groupe rapidement. Je ne me suis mis à la guitare, en autodidacte que bien plus tard, à l'âge de trente-deux ans. Au départ, cet instrument ne me servait qu'à m'accompagner, puis le temps est passé, et avec les progrès, j'ai commencé à lui donner une plus grande place, comme dans Quintana Dead Blues eXperience. Dans plusieurs de mes projets, j'ai mis aussi un peu de flûte traversière et de l'harmonica, mais mon instrument principal reste le chant.

Ahasverus : Dans une interview à Virgin Radio en 2014, vous disiez faire « le grand écart entre Dépêche Mode et Nirvana ». Aujourd'hui comment définiriez vous votre univers ?
Piero Quintana : Ce n'est pas original ce que je vais dire, mais c'est toujours difficile de définir son univers et d'y mettre une étiquette. C'est pour ça que j'aime dire que je fais le « grand écart » entre Dépêche Mode et Nirvana. Je suis fan de Dave Gahan et de tout ces rythmes electro mélangés à ces riffs de blues comme dans « Personal Jesus » ou «  I Feel You », et j'ai aussi toujours aimé cette folie dans Nirvana, ce côté crade, sauvage et imprévisible. S'il faut donner d'autres noms d'artistes,  je suis très certainement influencé par ce que j'écoute ; Black Rebel Motorcycle Club, Iggy Pop, The Rolling Stones, The Kills, Triggerfinger...

quintanaPiero QUINTANA par Jessica Calvo Photographe

Ahasverus : Où trouvez-vous ton inspiration musicale, et quelles thématiques aimez-vous aborder ?
Piero Quintana : Dernièrement, j'essaye d'écouter plus de Blues, des choses plus près des racines, plutôt que des musiques déjà digérées et transformées, afin de m’imprégner de l'essence et d'y mettre ma propre personnalité. Depuis l'album « Older » de Quintana Dead Blues eXperience, je travaille des titres avec Rémi Guirao (Arabella) qui me permet d'avoir un autre angle de vue sur ma musique ; il me propose des morceaux « sur mesure » que l'on travaille ensemble. Je cherche quelque chose de plus direct et de moins produit, pour cela j'épure le plus possible les morceaux et j'y mets l'essentiel, pour que ça soit plus lisible et émotionnel. Au niveau des textes, les thèmes abordés sont souvent des ressentis personnels sur mon histoire, des états d'âmes que j'essaye de retranscrire le plus sincèrement possible.

Ahasverus : Les textes de vos derniers opus  sont en Anglais. Cette langue correspond-elle mieux à la musique que vous créez désormais, ou vous n'excluez pas de revenir aux textes en Français ou en Espagnol dans des productions postérieures ?
Piero Quintana : J'écris en Anglais, car effectivement j'ai la sensation que ça se prête mieux à cette période musicale. Auparavant, j'ai toujours chanté en Espagnol et j'ai défendu cette langue, car le rock « en » espagnol a le droit à sa place. Beaucoup s'imaginent que le « rock espagnol » c'est forcement avec de la guitare flamenca ou des mélodies andalouses, que c’est soit du Ska-P, soit style Gypsy Kings (qui sont français soit dit en passant !). En France, c’était à la fois pas facile d'être un groupe de rock espagnol dans ce milieu fermé, et en même temps une force et une originalité ; on jouait de partout, on était différents et on laissait une trace. En 2014, je me suis mis à chanter en Anglais après avoir fait une première tentative en Français avec un nouveau titre qui n'aboutissait vraiment pas. Après plusieurs jours de recherche, j'ai tenté le même morceau avec un bout de texte en Anglais et j'ai eu une révélation ! C’était « These Mornings » (De Novo 2014), et j'avais l'impression d'être Dave Gahan ! haha ! Mais aujourd'hui je ne me pose plus de question, si je dois revenir à l'Espagnol, sur certains titres, ça se fera, naturellement, et peut être même un jour en Français, je n'ai plus aucune règle.

« Je me suis retrouvé seul comme un con avec ma basse. »

Ahasverus : Depuis Quintana Roo , voici treize albums au compteur de votre discographie. Quatuor, duo, vous avez aussi exploré plusieurs types de formations. Pourriez-vous nous brosser l'histoire et les caractéristiques de vos divers projets ?
Piero Quintana :  J'ai commencé la musique en groupe sérieusement avec Quintana Roo (nom d'un état du Mexique), en 1991, après plusieurs autres formations éphémères. C'était du Rock espagnol, fortement influencé par les groupes espagnols de la « movida », des années 80/90. On était quatre, deux guitaristes (Greg et Chris) et un batteur (jean H), et j'étais à la basse et au chant. C'est là qu'on a fait nos armes, c'est là qu'on a su qu'on serait musiciens avant tout. Pendant sept ans, on a joué dans toute la France et même quelques dates en Espagne. Puis, le groupe s'est arrêté en 1998 après trois disques. C'est là que je me suis retrouvé seul comme un con avec ma basse et que j'ai dû me mettre à la guitare pour m'accompagner, puis remonter un projet quelques années plus tard, en 2001, avec Liga Quintana. Le nom Liga à été choisi pour sa signification (Ligue), car après la séparation douloureuse de Quintana Roo, je voulais un groupe modulable, avec des musiciens qui entrent dans le projet, puis partent quand ils le veulent sans que le groupe ne meure, ce n'était plus « à la vie-à la mort » : c'était Liga Quintana, un collectif Quintana...
... Même si finalement l'histoire s'est répétée, nous avons vécu des moments énormes et sommes devenus comme des frères. Liga Quintana c'est des centaines de dates entre la France et l'Espagne, c'est quatre disques dont deux enregistrés en Espagne, c'est aussi « StarDiscount », un film. C'est quatre mecs (Les frères Tarricone, Benjamin et Simon, David Litavicki et moi) sans concessions qui font une sorte de rock electro-grunge, chanté en espagnol, sauvage et classe à la fois. L'histoire s'est arrêtée elle aussi, dix ans après, en 2011. Faire de la musique, tourner, c'est un peu maladif chez moi et j'ai toujours la flamme donc je décide immédiatement de continuer, mais seul cette fois-ci, avec différents projets, sous le nom de Quintana et sous forme de duos. Je compose l'album « El Mayor Enemigo » avec Tom Lopez en 2012. Un truc très perso et acoustique, basé sur les textes et des mélodies assez noires ; ma voix, une grosse caisse au pied, une guitare acoustique, une petite boite à rythme minimaliste, et Tom avec son vieux clavier Farfisa et une guitare électrique. Puis j'ai eu à nouveau envie de pression acoustique, d'un truc lourd, electro-rock, puissant et dansant, tout en restant en formule légère. j'ai donc réintroduit une groove box, comme on le faisait dans Liga, et j'ai composé « De Novo » (2014) et « 69 » (2016), avec ma guitare électrique et accompagné par Spike à la basse. Ces projets on été joués aussi de partout entre la France et l'Espagne, c'est là que j'ai vu que je pouvais pousser le délire plus loin et être plus radical ; « être seul sur scène avec une guitare a fond et une vieille groove box Roland MC909 ».

Quintana 3« Je sais aussi qu'un jour je remonterai un groupe, mais je ne me pose pas de question. »

Ahasverus : Vous vous produisez aujourd'hui, sous le nom de Quintana Dead Blues eXperience,  un « One Man Rock'N Roll Electro Heavy Blues ».   Est-ce à proprement parler une « expérience », ou  se produire seul sur disque comme sur scène est-il  choix durable du futur Quintana ?
Piero Quintana :  En 2017, j'ai fait mes premières dates tout seul sous le nom de Quintana Dead Blues eXperience, pour différencier ce projet du précédent. j'ai choisi un nom à rallonge, pour noyer le poisson ! « Vu que je suis seul, je vais trouver un nom super long ! » J'avais déjà joué seul, auparavant, notamment en première partie de Christine & The Queen et de Gaëtan Roussel et sur quelques festivals, et l'idée, même si c'est flippant, me plaisait. C'est effectivement une expérience artistique et de vie, car je suis ouvert à tout, je suis prêt a tenter tout ce dont j'ai envie tout en gardant ma personnalité. Être seul c'est vraiment être libre, même si la musique est un échange et que la vie de groupe et de partage me manque parfois. Mais en réalité je ne suis vraiment pas seul, je suis très entouré, il y a Chris Martin (KNT Publishing) mon éditeur qui m'accompagne dans le développement du projet, ma compagne Jessica Calvo photographe qui apporte énormément à mon image à l'heure où le visuel est primordial, et beaucoup d'autres personnes. Je partage bien évidemment avec le public et les gens que l'on rencontre lors des tournées. Je sais aussi qu'un jour je remonterai un groupe, mais encore une fois, je ne me pose pas de question, quand, où, pourquoi...

« Ces opus sont ne sont que des prétextes. »

Ahasverus : Où peut-on écouter et se procurer vos albums ? 
Piero Quintana : Les albums sont sur internet (Spotify, Deezer, etc), mais aussi en VPC, on peu les commander sur www.pieroquintana.com. Sinon, il y a pas mal de vidéos de tous ces groupes sur Youtube.

Ahasverus : Outre « Older », votre nouvel album sous le nom de Quintana Dead Blues eXperience, quel opus rrecommanderiez-vous à un lecteur qui voudrait découvrir votre univers ?
Piero Quintana : « Older » se rapproche le plus de ce que je recherche, des chansons avec une énergie Rock, un son un peu Stoner, un côté intense et sauvage,  avec juste une voix, une guitare et une machine. Chaque période de ma vie à eu son univers, tout en gardant une identité forte. Mais je recommande aux gens de venir aux concerts, c'est là que ça se passe, je fais des nouveaux morceaux et des nouveaux disques juste pour pouvoir tourner et monter sur scène, ces « opus » ne sont que des prétextes en fait ! Ou au pire trouvez des vidéos live sur Youtube !

Ahasverus : Après l'Espagne, vous êtes actuellement sur les scènes françaises. Un mot sur la tournée du Quintana Dead Blues eXperience ?
Piero Quintana : J'ai fait près de soixante-dix dates en 2018, j’espère en faire autant cette année. J'essaye de jouer dans de meilleures conditions d'années en années, je joue partout, du petit bar à la grosse scène de festival. Venez aux concerts, je passe peut être près de chez vous cette année, surveillez les dates sur Facebook ou sur le site officiel !

Ahaasverus : Merci Piero Quintana de nous avoir accordé cette interview.
Piero Quintana : Merci à vous et à très vite sur un concert ! 

 

LIVE-REPORT DU "TRIBAL FESTIVAL 2023" (Peymeinade-06)

Le 17/10/2023

Par Dam'Aël

Tribal fest 2023

Dans un cadre idyllique en pleine pinède Daudet sur Peymeinade (06), espace naturel mais aménagé pour l'occasion, la Tribal Roch Association, qui vient d'ailleurs de fêter ses 22 ans d'existence, nous a proposé le 26 août dernier la 18ème édition du TRIBAL FESTIVAL.

Encore une fois, et plus particulièrement cette année, Marco Le Rolle a su tenir de mains de maître le projet 2023 avec un line-up varié et d'une qualité qui vous donne des frissons. A vous d'en juger!

Alcatrazz Official

OVERDRIVERS

Brutti di Fosco

Underground Therapy

Balls Out

En parallèle des cinq concerts qui décoiffent sans mistral, un stand de merchandising où il est conseillé de se procurer albums, t-shirts et autres en direct auprès des groupes, la restauration rapide pour ne pas flancher au vu de l'énergie libérée lors des heures de headbanging, de hurlements, à gigoter dans tous les sens, un stand de disques et même de bijoux artisanaux. Rien n'est laissé au hasard.

 

Balls Out

La lourde tâche d'ouvrir le festival revient à la formation niçoise qui est loin de s'en émouvoir de stress, tant son expérience des scènes commence à compter depuis 2016, date de sa formation. Les quatre membres mais aussi amis :

Pat Gioan: Chant / Basse
Pierre Pizana: Batterie
Sonny Micucci: Guitares
Yann Vautrin: Guitares

écument  les scènes locales et nationales, Rock N' Eat, Elysée Montmartre, Hellfest et bien d'autres. Ce soir ils piétinent d'impatience pour nous livrer leur set de 8 titres, et je peux vous garantir que si les quatre garnements avaient pu arrêter le temps pour faire durer ce moment, ils ne seraient certainement pas gênés tant leur envie d'en découdre en première partie des Américains d'ALCATRAZZ, était perceptible. Pour ceux qui ont déjà vu cette formation, nul est de rappeler qu'elle sait sortir les crocs et piétiner les planches, une manière bien rockeuse de se faire plaisir et d'offrir au public un moment d'échange et de magie.

1. Back to Real                                                          Volume 1 : Get Dirty  EP 2


2. Wet and Late                                                         Too Big To Handle EP1
3. Moaning Hard                                                       Let Me In (I Know Someone Inside) album
4. Get Dirty (Wild And Nasty)                                  Volume 1 : Get Dirty  EP 2


5. Hot Mom                                                               Volume 2 : Hot Mom


6. Let Me In (I Know Someone Inside)                    Let Me In (I Know Someone Inside) album
7. Hurricane                                                              Let Me In (I Know Someone Inside) album
8. Balls Out                                                              Too Big To Handle EP1

Le leader Pat GIOAN, chant et basse, a bien voulu répondre à quelques questions lors de cet évènement. Dam'Aël vous en livre le contenu dans cette vidéo :

 

Underground Therapy

Mené par Sarah et ses cris de rage revendicateurs, Underground Therapy prescrit son néo-rock en guise d'anxiolytique. N'oubliez donc pas votre ordonnance. On retrouve chez Underground Therapy des fondations 70's psychédéliques sur lesquelles le temps a laissé ses strates successives, et passant du quintet au quartet. 
Le gros changement c'est le départ de 2 membres, nouveau bassiste avec Anthony qui change d'instrument, et l'arrivée de Corentin, derrière la batterie... 

"On a tout réadapté en essayant de garder l'essentiel et le plus efficace des morceaux pour que ça marche à une seule guitare. La basse a pris plus de place en récupérant des mélodies de l'ancienne guitare, la guitare actuelle a gonflé son son et en même temps ça a permis à Tom d'avoir plus de place." : Anthony. 

La formation a signé chez un booker, Pongo Booking, après avoir participé à un tremplin “Los Bambasitos” en novembre 2021 et y avoir rencontré José Garcia, le président de l'association. 

Le quartet a délivré un set énergique, brutal mais rempli d'émotions,  aux chansons vraiment cathartiques. La voix de Sarah voyageant avec aisance de la violence et l'explosion à la douceur et l'envoutement.

1. Imsomnia                                     Neurosis (EP 20/12/20)
2. Dust                
3. Abyss                                           Fire Back (EP)
4. Deep Water            
5. Shell                                             Inédit du futur album


6. Donnie Darko                              Neurosis (EP 20/12/20)


7. Stupid Man                                  Fire Back (EP)
8. Shadow & Light                          Fire Back (EP)
9. Same Old Story                           Inédit du futur album


10. Lighter                                       Fire Back (EP)

Après les avoir découverts sur scène, Underground Therapy a bien voulu se prêter au jeu de l'interview qui a pris fin sous les watts du groupe Overdrivers qui prenaient place , l'interview des Toulousains ayant été réalisée après la prestation de Brutti di Fosco au changement de plateau :

 

Brutti di Fosco

Les Brutti di Fosco (originaire des Marches, né à Cingoli en 2016) jouent du  Rock , contaminé par  le Funk ,  le Folk et le Metal, car chaque membre vient d'un parcours musical distinct et a sa propre histoire à raconter. Une musique donc très colorée et rendue épique par la présence d'un instrument traditionnel, la  Cornemuse. Il est dit que Fosco (qui manie aussi guitare, basse et piano), le leader du groupe, est l'un des meilleurs cornemuseurs italiens. Au fil des années, le son a évolué d'un son « celtique traditionnel » à une musique plus libre d'étiquettes, où l'esprit ludique du groupe émerge en impliquant le public dans son spectacle. 


Fosco  (Lorenzo Carducci)                                  Cornemuse, sifflet, chant 
Johnny Visciola (Giulio Fabrizi)                         Basse 
Il Tropicale (Edoardo Leoni)                               Batterie 
Don Vito De La Sierra (Lorenzo Marcelloni)      Guitare lead 
Frederick O'Giustu (Federico Stocchi)                Guitare rythmique

A noter dans leur cursus musical, leur participation à la huitième édition de l' émission de talents Italia's Got Talent  diffusée le 16 mars 2022 avec une jolie place en demi-finale. 

1. Sette Quarti                                    Estote Deformis (EP 2018) 

   
2. Je Jacobites By Name                    Ye Jacobites by Name est une chanson traditionnelle écossaise 


3. Liberi!e                                           single 21/01/22
4. Drunken Sailor

 
5. Can You Hear The Blackbird         Estote Deformis (EP 2018)
6. Luce                                                single 28 mars 2023 
7. Frutti di Bosco                               Estote Deformis (EP 2018)                     - L'anagramme de Brutti di Fosco -
 Introducing the Band Members
8. Let’s Go Pecoraio                          Estote Deformis (EP 2018)
9. Atholl Highlanders

Il est indéniable que les Italiens savent faire le show tant dans la façon de faire évoluer leur set tout au long de leur prestation que sur l'énergie qu'ils déploient en livrant leurs titres sans temps morts, complétés par des échanges récurrents avec le public. Public qui, s'il a été plutôt très surpris sur les premiers instants, a très vite adhéré au genre présenté et à l'énergie dégagée. En d'autres termes, un excellent moment lors de ce Tribal Festival 23. La formation n'hésite pas pour terminer sa prestation à descendre auprès du public pour délivrer au plus près cette énergie électrisante et plus que jpuissive.

Fosco nous livre quelques informations :

 

OVERDRIVERS

Si  un mur de décibels s'est abattu dès 2015 sur les Terres du Nord, nos quatre rockers débarqués en région Paca ont mis à sac la scène du Tribal Fest de Marco et explosés les esgourdes du public et de ses environs. Après avoir découvert en live Airbourne au Orange Metalic Festival cette année, c'est au tour de cette formation surnommée  The Frenchiest of Australian Rock Band qui, vous l'avez compris, nous sert des compositions à la AC/DC like. Inutile de vous écrire que ça bouge dans tous les sens, ça envoie les décibels par flots effrénés et Adrien nous chante haut et très fort quelques titres au sujet parfois déroutants comme She's On Her Period. Le quartet composé de :
Adrien Desquirez – Chant, Guitare
Anthony Clay – Guitare
Benjamin Ollivier – Basse
Florian Morgano – Batterie

fait exploser les watts hors des Marshalls sans s'apercevoir que la pluie commence à s'inviter sur la scène non couverte... Qu'est-ce qui va sauter en premier? Fort heureusement la demoiselle n'ayant pas son billet d'entrée a fait demi tour illico presto laissant la voie ouverte à la déferlante des Nordistes dont le show survolté n'a laissé place à aucun temps mort. Pour finir un bon bain de foule pour finir dans une euphorie totale qui ravit tout le monde musiciens, festivaliers et organisation. Si les Américains d'Alcatrazz nous proposait "Hiroshima Mon Amour" dans leur setlist, Overdrivers fût une véritable bombe atomique sur Peymeinade!

1.You cheated on me                                                         Rock Out (EP 3 titres - 2021)

2. She hides a big packet                                                   Rockin' Hell  ( album - 2016)

3. Factory                                                                           Rock Out (EP 3 titres - 2021)

4. She’s on her period                                                        She's On Her Period (album - 2018)

5. High Mountains                                                             She's On Her Period (album - 2018)  

                                              

6. Dirty Girls Island                                                           Rockin' Hell  ( album - 2016)

7. Show your boobies                                                        She's On Her Period (album - 2018)  

8. Rockin’ Hell                                                                   Rockin' Hell  ( album - 2016)

9. Limbs of rock’n’roll                                                       Rockin' Hell  ( album - 2016)

 

Quelques petites informations obtenues au bout du micro :

 

Alcatrazz Official


Depuis 1983, la vie de la formation ALCATRAZZ est loin d’être un long fleuve tranquille au vu des multiples évolutions du line-up ; une véritable saga en quelle que sorte, avec de multiples épisodes. Seuls membres fondateurs  Gary Shea à la basse et de Jimmy Waldo aux claviers, restent les véritables piliers du début de l'aventure. A noter malgré tout que la basse est tenue lors des concerts par Adam Sheppard (choeurs). Si Yngwie Malmsteen  et Steve Vaï ont laisser quelques empreintes marquantes respectivement de 1983 à 1984 et de 1984 à 1985 dans la vie de Alcatrazz (sans compter Jason Becker), c'est à ce jour le shredlord Joe Stump qui tient la 6 cordes depuis 2019, largement influencé Yngwie et réplique partielle de ce monstre. Sur ce Tribal Festival Joe fait  le show dans des positions épiques souvent caché derrière sa tignasse, arborant une jolie guitare ESP jaune discret, beaucoupplus discret que notre guitariste. En tout cas ça envoie du lourd avec des nappes de clavier, des basses et une rythmique servie par Larry Paterson en superforme et malgré le tout petit espace prévu pour la batterie. Larry qui prend le relai depuis le second semestre 2021 de Mark Benquechea lui, présent depuis 2019. Evidemment nous savions que nous n'aurions pas Graham Bonnett derrière le micro, évincé depuis fin 2020 et remplacé par  Doogie White ( Rainbow, Yngwie Malmsteen, Michael Schenker...). La setlist fait quelques aller-retours entre la discographie d'Alcatrazz et celle de Rainbow en passant  par Michael Schenker’s Temple of Rock,donnant ainsi  un léger aperçu du cursus de Doogie.

Evidemment pour les fans de la première heure, l'absence de Graham  peut générer une certaine frustration ; cependant il est incontestable que la présence d'une telle pointure au Tribal Festival rend le public fier et le ravit au plus au point. Bravo à Marcus pour pour cette initiative et cette performance.

Little Viper

Too Young to Die, Too Drunk to Live

Wolf to the Moon (Rainbow)

Turn of the Wheel

Ariel (Rainbow)

Jet to Jet

Sword of Deliverance

Battlelines

Too Late for Tears (Rainbow)

Don't Get Mad…Get Even

Hiroshima Mon Amour

Bring on the Rawk

Vigilante Man (Michael Schenker’s Temple of Rock)

The Temple of the King (Rainbow)

Quelques messages recueillis sur place :

1. Jimmy WALDO

 

2. Joe STUMP 

 

3. Larry PATTERSON

A noter que Larry Patterson Larry a été pendant un certain temps l'assistant officiel de Cozy Powell et de son technicien de batterie Eddie Naughton lors de l'écriture et de l'enregistrement de l'album « Forbidden » de Black Sabbath.
Il a aussi travaillé pour Blaze Bayley avec qu'il a fait deux des albums studio, un double album live et un DVD suivant de nombreuses tournées dans le monde  entre 2007 et 2010.
En dehors de la musique, il écrit beaucoup. Dans le monde de la musique, un livre sur l'histoire du groupe Blaze Bayley intitulé « At The End Of The Day », a été initialement publié en 2009. 
Depuis 2022, 21 livres sont à son actif, sur des thème totalement différents : des histoires non-fictionnelles sur la Seconde Guerre mondiale – principalement liées à la Wehrmacht – inspirées en grande partie par un intérêt de toute une vie pour la Seconde Guerre mondiale et par son travail comme instructeur de plongée sous-marine, ce qui comprenait quelques années de plongée sur les épaves de guerre au large de la France.

Ravie d'avoir pu  voir en live cette formation ainsi que les quatre autres groupes proposés dans ce festival, un des rares festivals à s'êtr 'enraciner sur nos terres provençales. Que l'organisation continue avec passion à générer des éditions d'année en année depuis 2006 et qu'elle puisse ravir autant de public et de passionnés encore pour les décennies à venir.


 

IN UTEROCK - Emma Cordenod / Aurélien Maillet (2016)

Le 16/10/2023

La frontwoman de 111 brosse le portrait de douze femmes du rock.

In uterock emma cordenod

IN UTEROCK
Emma Cordenod / Aurélien Maillet - 2016 - Ed. Bergame


Emma Cordenod n'est pas seulement la chanteuse/bassiste/ frontwoman de 111, figure incontournable du rock lyonnais. Emma est également une militante qui met sa plume et son talent au service de ses engagements.
En 2016, elle s'associait au photographe Aurélien Maillet pour publier IN UTEROCK, un opuscule d'une quarantaine de pages qui donne la parole aux femmes de la musique underground, pop,  rock, électro, qu'importe... 
L'écriture d'Emma a un côté trash/poétique à la Virginie Despentes. Ca ne vous surprendra pas si vous l'avez suivie un tant soit peu. Emma sait aussi écouter. Elle capte les propos d'une douzaine d'artistes dont elle dresse une courte bio, entre velours et vitriol.
Morceaux choisis parmi d'autres : 
« Marie parle. Beaucoup. Elle parle de ses rencontres humaines et artistiques. Les deux semblent indissociables. Elle parle des gens qui la touchent. Elle parle de son voyage en Inde. »
« Le Rock, j'y suis venue par la merde... Et puis j'ai écouté les vieux vinyles de mon père. »
L'écriture rock d'Emma est en bonne compagnie : Aurélien Maillet a réalisé des photos en noir et blanc judicieusement tâchées de rouge et d'une rare qualité. Un travail photographique d'orfèvre qui sublime ses modèles. On comprend que ces deux-là se soient associés.
En résumé, voilà : IN UTEROCK est un tout petit bouquin à tout petit prix sur les états d'âme du rock au féminin.

 

TARAH WHO? : Letter from L. A.

Le 15/10/2023

« Je n'ai pas de message précis quand j'écris, mon but est de me libérer de mes émotions et de faire du rock'n roll. »

Le 24/09/2021 sortira « Supposedly A Man », le nouveau Tarah Who?.
Pour patienter en attendant la sortie de cet album de rock  qu'on vous recommande et dont notre chroniqueur Pépé
Stakatto vous fera l'article, nous avons pris des nouvelles de Coraline et Tarah, les deux expatriées - elles vivent aux USA - qui composent cette formation.

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Bonjour Tarah Who? Pourquoi avoir choisi une formule duo ?
Coraline Herve (batterie) :
Bonjour ! Merci de nous recevoir. On n'a pas vraiment choisi la formule duo, c'est plutôt venu à nous (rires), mais ça fonctionne plutôt bien pour nous !
Tarah G. Carpenter (chant, guitare, basse) : Bonjour ! Oui effectivement. En fait notre dernier bassiste nous a planté une semaine avant une tournee Europeenne. On a dû trouver une solution très rapidement et il nous a semblé plus simple de partir en duo avec des tracks plutôt que d'essayer de trouver un(e) bassiste qui aurait dû apprendre vingt-cinq chansons en une semaine, etc. Au retour de notre tournée européenne, on avait une autre tournée de prévue et on se disait que, si on trouvait la solution pour ces deux tournées, on verrait après. La réaction du public était très encourangeante et on a trouvé plus simple finalement de n'avoir que nous deux a gérer, donc on est resté comme cela.

Tarah Who? ... Comment naît l'idée du prénom suivi de cette interrogation ?
Tarah G. Carpenter : Alors ça c'est une autre longue histoire ! (Rires)
Pour la faire courte, j'avais envoyé un email a mes musiciens de l'époque parce qu'on cherchait un nom de groupe. Donc ça, c'était au tout debut...  J'avais proposé plein de noms, mais ils n'ont finalement retenu que le sujet de mon email qui était « Tarah... WHO??? ». On s'était dit qu'on allait faire les dates déjà programmées avec ce nom puis qu'on allait réflechir, mais ... On ne l'a jamais fait !

Votre nouvel album sort le 24/09/2021. Il s'appellera « Supposedly A Man ». Quel message doit-on lire à travers ce titre ?
Tarah G. Carpenter : En fait l'album devait s'appeler « Exposed », parce que chaque chanson expose quelque chose de personnel ou une situation. La pochette de l'album a été pensée comme une fiche de police, d'où les photos mugshots. Au cours des semaines, j'écoutais un peu des nouveautés avec Alexa (NDLR : l'assistant intelligent d'Amazon) et je me suis rendue compte qu'à chaque fois que je lui demandais de jouer une chanson, elle jouait tout l'album de l'artiste. Dans cet album, il y avait effectivement la chanson que je cherchais, mais du coup je me tapais les autres titres de l'opus avant de tomber sur le single. Alors j'ai fait mes recherches et tout le monde a l'air de faire pareil ! Les Foo Fighters, Royal Blood etc. J'ai donc voulu tester : appelons l'album comme l'un des singles qui, pense-t'on, plaira le plus, comme ca ceux qui utilisent Alexa pourront découvrir également les autres chansons de l'album !

De quand datent les compositions du nouvel album ?
Tarah G. Carpenter :   Je les ai composees pendant le confinement. Je dirais que d'avril à septembre 2020 je composais. On a enreigstré le week-end des élections présidentielles aux US, avec nos masques !

« Supposedly A Man ». s'ouvre sur « Bad Time », un titre qui traite des violences faites aux femmes. Après « 64 Women » (votre dernier EP) à propos de l'immigration, Tarah Who? reste sur un sujet à caractère social...
Tarah G. Carpenter : Oui... Mais ce n'est pas voulu. J'écris ce que je ressens, ou ce que j'ai besoin d'exprimer. Je n'ai pas de message précis quand j'écris, mon but est de me libérer de mes émotions et de faire du rock'n roll.


Autre morceau, « La petite Boche ». C'est le surnom que donnaient péjorativement ses camarades de classe à la mère de Tarah, petite fille d'un soldat Allemand. Cette histoire sera moins lisible en Grande-Bretagne ou aux USA, pays qui n'ont jamais été occupés et dans lesquels vous trouvez principalement votre public. Mais j'imagine que l'important était de rendre hommage et justice à la maman de Tarah au travers de cette chanson, et que c'est la raison de son titre en français ?
Tarah G. Carpenter : Exactement ! J'ai écrit cette chanson pour ma mère, mais aussi pour toutes les mamans parce que, pour les enfants qui sont proches de leurs parents, je pense que l'on peut reconnaître l'amour qu'on leur porte sans en avoir honte. On a eu de la chance avec mes frères, et je pense que Coralie sera d'accord avec moi, que nos parents étaient et restent présents pour nous. Ils font beaucoup pour nous, et je voulais dire a ma mère, que j'en etais consciente. En très gros... Effectivement, pour cette chanson, les Américains n'osent même pas prononcer le titre ! (Rire)  Ou bien je dois corriger, parce qu'ils veulent l'appeler « La Petite Bouche ». Ah nan, les mecs ! C'est pas le sujet... du tout !
L'autre raison pour laquelle je voulais l'appeler comme ca, c'était pour rappeler deux choses, toujours en restant dans l'optique de dénonciation lorsque l'album s'appelait  « Exposed ». Je voulais rappeler aux jeunes que donner des noms à ses camarades pouvait faire très mal, et je voulais aussi souligner cette période de l'histoire que les nouvelles générations n'ont pas connu.

C'est dans les gènes de Tarah Who? que de défendre ses valeurs au travers de sa discographie ?
Tarah G. Carpenter : Haha ! Je ne sais pas ! Je pense que c'est dans mes gènes, et le fait que je compose les chansons l'est aussi, certainement. Il me semble important de toutes facons de défendre ses valeurs. Maintenant, pour Tarah Who?, ce qui m'importe, plus encore que de faire partie d'un style musical en particulier, c'est d'écrire des chansons dont nous sommes fières et de les jouer avec sincérité et authenticité. Le style va varier de titre en titre, mais ce sera toujours du rock, parce que je ne connais que ça. J'ai grandi en écoutant du punk, du grunge, du garage, du metal, etc. Et je pense que toutes ces influences sont dans le son de Tarah Who?.


Je ne me considère pas du tout comme une chanteuse. Rien que de l'écrire cela me fait bizarre !


J'ai beaucoup aimé l'album « Supposedly A Man », sa maturité, son énergie. Des incartades punk et grunge, mais avant tout un album de rock direct, musicalement efficace et textuellement très percutant...
Coraline Herve : Merci beaucoup ! On a voulu faire un album un peu plus « simple » et efficace, qui est direct.
Tarah G. Carpenter : Merci, ça fait vraiment plaisir. Je suis contente de lire  « énergie », après, je ne sais pas si c'est en vibe ou en énergie dynamique, mais j'avais peur justement que cet album diffère un peu trop des anciens et qu'il plaise moins à certains de nos fans qui aiment  justement « 64 Women » (NDLR : le précédent EP de Tarah Who?) pour son côté très punk chaotique. Mais c'est une très bonne définition, « rock direct»,  c'est carrément l'esprit. On est un goupe de rock, plus ou moins énervé. En live, on a tendance a rester sur ce côté énervé et je pense que c'est ce qui fait qu'on nous appelle punk, par ici.

Tarah, ton registre vocal assez bas me fait penser parfois à Crissie Hynde (The Pretenders), par exemple sur La Petite Boche ou Manners... Quel rapport entretiens-tu avec ta voix ?
Tarah G. Carpenter : Alors là... Euh... Honnêtement je ne sais pas du tout ce que je fais... Je ne me considère pas du tout comme une chanteuse. Rien que de l'écrire cela me fait bizarre ! Je chante parce qu'il s'agit de mes pensées, de mes émotions, de mon vécu, et maintenant ça me fait du bien parce que, en live, je crie tout ce que j'ai, donc il y a ce côté soulagement, défouloir. Mais je n'y connais rien du tout en voix... Je ne pourrais pas chanter toute seule, par exemple... Il faut que je joue !

Vous êtes toutes deux françaises expatriées aux USA. Reviendrez-vous tourner dans l'hexagone ?
Coraline Herve : Je reviens toujours de temps à autre pour voir la famille, et ça fait toujours du bien de revenir à la maison, en France. Pour l'instant je pense rester aux USA, mais on verra bien dans quelques années.
Tarah G. Carpenter : Oui pareil, la France c'est la maison, la famille, les amis, la bonne bouffe (punaise !), le bon vin (raahh lalala...). Mais pour la musique, et pour mon style de vie en général, je préfère être aux Etats-Unis. Depuis le temps, je connais plein de monde, et c'est ce qui m'a permis de continuer dans la musique. Je ne trouvais pas d'opportunités en France, et le jeu de scène, la facon dont les musiciens travaillent, sont complêtement differents. Je me trompe peut-être parce que je n'ai pas suffisamment d'expérience en France pour le coup, mais à l'époque où j'essayais de faire des choses, c'était un circuit tres fermé et restreint, avec décibelmètre à toutes les scènes musicales, les musiciens que j'ai rencontré ne prenaient pas le travail au serieux. A L.A., tout le monde est acteur ou musicien, et le niveau musical est impressionnant. Si ça ne marche pas avec l'un, tu prends l'autre. Ca va très vite ! Il n'y a QUE des opportunités !
Tourner en France ? Bien sûr ! Toujours ! On adore venir jouer en Europe et en France, à la maison.

Que va faire Tarah Who? dans les prochains mois ?
Coraline Herve : Nous sommes en train de travailler sur le prochain EP ou album, on ne sait pas encore (Rires) et on espère pouvoir rejouer live assez vite.
Tarah G. Carpenter : Bah justement je travaillais là sur une demo ! Et je me suis souvenue de cette interview ! Oui, on est en train de préparer des nouvelles chansons que l'on va enregistrer en décembre, et on commence à booker des dates.

Où et sous quels formats pourra-t-on se procurer le nouvel album ?
Coraline Herve : L'album sera disponible en digital sur toutes les plateformes ainsi qu'en physique. Vous pourrez le retrouver sur notre site internet, www.tarahwho.com.
Tarah G. Carpenter : Yes, en physique il sera distribué dans quelques magasins je crois, mais sinon il sera dans nos merch avec les tee-shirts et tous les autres trucs qu'on emmène en tournée !

Merci Tarah Who? d'avoir pris le temps de me répondre.
Coraline Herve : Merci beaucoup de nous avoir reçues.
Tarah G. Carpenter : Oui, merci beaucoup.

 

 

QUINTANA, I wish that you’d never been there (clip)

Le 13/10/2023

Après « Go Ahead! » et « Crazy », Piero Quintana vient de proposer un nouveau clip extrait de son album « One Of Us » qui sortait le 16/09/2022 sous le nom de son projet en solitaire nommé Quintana Dead Blues eXperience.
Son choix s'est porté sur le titre « I Wish That You'd Never Been There », quatrième piste de l'album.

Dirigé par Rémi Guirao ce  clip  fait la part belle aux images d'archives de concerts donnés par Piero durant sa carrière, lui qui a vécu plusieurs vies artistiques depuis son premier disque en 1991, de Quintana Roo au Quintana Dead Blues eXperience en passant par Liga Quintana et quelques autres figures à géométries variables, portant sa musique aussi bien en quatuor que seul en scène, se produisant dans des festivals devant des milliers de personnes comme dans les salles les plus intimes, avec toujours la même générosité.
« I Wish That You'd Never Been There » est un morceau que Piero Quintana estime révélateur de sa personnalité. Il puise son inspiration et ses mélodies dans les racines les plus profondes du blues dont il enrobe la pudeur et la souffrance d'un rock stoner bien lourd, histoire de marquer les esprits plus  fortement encore.
« I Wish That You'd Never Been There est un morceau qui sort un peu de ce que je fais habituellement, raconte Piero, mais en même temps qui me ressemble beaucoup. Avant même l'enregistrement, et même dès la composition, je savais que ça serait un titre important pour moi, avec de l'intensité, de l'émotion, un côté classieux mais sauvage. J'avais envie qu'il existe encore plus et je l'avais choisi comme troisième single de l'album One of Us sorti fin 2022. Le clip permet un côté intimiste en parallèle avec des images d'archives de concerts de plusieurs décennies. »
Galvanisé par les milliers de kilomètres d'asphalte avalés en France et ailleurs, Quintana trace la route avec une énergie toujours bien présente. À l'instar de James Dean qui, dans « La Fureur de Vivre », lançait son coupé Mercury vers le précipice, en concert Piero se jette corps et âme à la recherche de sensations inédites desquelles la transe n'est jamais loin. Normal, en somme, pour qui a fait du rock sa religion... Les archives d'une vie dédiée à la scène choisies pour réaliser ce clip en sont le vibrant témoignage !
Quintana wish you

JOSE AND THE WASTEMEN (rock), Monkey On My Back (22/09/2022)

Le 27/09/2023

Jose and the wastemen
Quatorze minutes seulement, mais les amateurs d'un rock alternatif bien fichu y trouveront leur compte.

Par Ahasverus
Disponible depuis le 22/09/2023, « Monkey On My Back » est un EP quatre titres de Jose And The Wastemen, un trio composé de José (The Firecrackers, Bleu Tonnerre) au chant et à la guitare, de Quentin (Gwizdek, Arabella, Fav) à la batterie, et de Mathias (Hyde Park Corner, Hot Chibers, Stone Shelter) à la basse.
Jose and the wastemen c daniel gwizdek
José And The Wastemen par Daniel Gwizdek


Enregistré live, ce nouvel opus succède à une suite de singles et d'EP ainsi qu'au double album « Twice Upon A Time ».
Ce petit quart d'heure suffit à Jose And The Wastemen pour imposer son rock cru et alternatif, certifié bio, avec quatre pistes qui vous accrochent immédiatement en commençant par le single qui donne son titre à l'album.

La suite ne démentira pas et saura séduire les amateurs de rock alternatif avec des morceaux bruts, efficaces même lorsque le trio grenoblois décide de bifurquer vers une ambiance plus bluesy.
La proposition d'ensemble, pour courte qu'elle soit, donne un aperçu de la maturité du groupe. Elle est particulièrement séduisante et vaut d'être découverte.

Les Grenoblois retrouveront Jose And The Wastemen en interview sur Radio Campus Grenoble (https://campusgrenoble.org/) ce soir à 18 heures (rediffusion jeudi 28/09/2023 à 8 heures) et le 29/09/2023 pour la release party à la Belle Electrique, 12 esplanade Andry Farcy.

THE TOGS - « Guests », l'album aux 34 invités

Le 21/09/2023

Après « Originals » et « Thirteen » The Togs s'apprête à nous livrer son troisième album.
Il s'agira d'un quinze pistes auquel participeront pas moins de trente-quatre invités. Il ne pouvait donc s'appeler autrement que...

« Guests »
The togs artwork


Chaque contributeur vient enrichir l'univers dual de The Togs. Apportant à cet album sa patte, son interprétation et son instrument (saxophone, trombone, trompette... voix !), il renforce le caractère singulier de chacun des titres de l'album.
Pour illustrer « Guests », The Togs a fait confiance à Véronique Voignard (VeNard), qui signe un livret de trente-deux pages réunissant les quinze visuels — un par titre — spécialement créés pour l'occasion. Vous y découvrirez également les paroles de chaque  morceau et le crédit artistique.
Véronique se confie sur son approche : 
« Peter Callate, auteur-compositeur, fondateur de The Togs et guitariste-chanteur voulait un objet. Je lui ai proposé l'idée de faire une création par œuvre musicale. J'avais eu le privilège d'entendre ses compositions dans son antre cachée. J'aime le challenge ! Peter Callate me laisse libre expression artistique et je suis ravie d'avoir ce privilège. Il crée l'ambiance musicale et moi l'univers visuel. »
The togs artwork 2
Côté son, « Guests » a été mixé par Rémi Selles et masterisé par Franck Rivoire. Cette autoproduction a également fait appel à Stéphane Augagneur, dit Stagef, multi-instrumentiste, qui travaillait déjà avec Peter Callate sur l'album « Thirteen ».  Stéphane est arrangeur et conseiller musical sauf sur les titres « Gotta Move » et « Dancing In the Crypt » arrangés par le groupe Bi!nch!. 
Quelques extraits du futur opus ont déjà été dévoilés, tel le morceau « Alien ». Peter explique :
« Alien, C'est l'histoire de gens qui subissent la guerre et qui veulent fuir, passer la frontière gardée par soldats qui n'hésitent pas à lâcher leurs chiens s'ils en aperçoivent qui franchissent les barbelés. C'est l'histoire de population que l'on veut exterminer coûte que coûte, en employant tous les moyens (bombes, gaz,...) inhumains pour le faire. c'est l'histoire aussi de la résistance avec des mots, puisqu'ils n'ont pas les armes de leur tortionnaire. »

« Guests » sera disponible le 06/10/2023 en versions physiques, CD et Vinyle (double gatefold), deux vinyles transparents avec effet de fumée noire et fumée bronze et son livret de 32 pages -  Édition limitée à 300 exemplaires numérotés à la main. Il sera vendu pendant les concerts ou par correspondance via la page Facebook THE TOGS.
La release-party aura lieu le même jour à Lyon.
The togs release party

BRIAN SETZER (rockabilly) The Devil Always Collects (15/09/2023)

Le 18/09/2023

« The Devil Always Collect » s'écoute tellement bien qu'il file comme une balle sur un lecteur en pente !
Par Ahasverus
Brian Setzer amorce sa tracklist avec énergie, comme pour affirmer qu'il en a sous le pied (« Rock Boys Rock », « The Devil Always Collect ») avant de nous entraîner vers un rockabilly plus 50's, pas si éloigné de la country (« Girl On The Billboard »).

Ceci fait, le voila qui swingue (« A Dude'll Do (What A Dude'll Do) », fait des oeillades à « Cut Across Shorty » (« Play That Fast Thing (One More Time) »), bifurque vers un blues à la Gene Vincent (« The Living Dead »), flirte avec la soul (« She’s Got A Lotta...Soul! ») pour conclure par un groove jazzy à la « Fever » (« One Particular Chick »).
Rien à reprocher à ce voyage dans les 50/60's,  suivez le guide, jamais nostalgique, toujours dans l'action. Pour vous démontrer que c'était pas mieux avant, il s''éclaire parfois de morceaux plus actuels, tels  « Black Leather Jacket », très efficace, ou « Psycho Suzie », mélange de tradition (le rythme) et de modernité (le son).

Fidèle à ce qu'il est, à ce qu'on attend de lui, quasi académique, excellent chanteur, musicien créatif , guitariste reconnu qui discute en permanence avec son instrument  (« What'll It Be Baby Doll? », « She’s Got A Lotta...Soul! », « A Dude'll Do (What A Dude'll Do) »), Brian Setzer s'y entend bougrement pour faire swinger les rythmes et pour nous régaler. Il reste l'un des gués les plus sûrs pour retourner aux sources du rock sans se mouiller les pieds dans la pantalonnade (suivez mon regard). Le rocker de New-York réussit là encore un album au pas sûr, efficace et sans faille. Si le genre vous est familier, vous n'allez pas être déçu, si ce n'est par ce constat qui vous prendra à la toute fin : c'est passé trop vite ; « The Devil Always Collect » s'écoute tellement bien qu'il file comme une balle sur un lecteur en pente ! Fans de rock, rassurez-vous : Brian Setzer n'a rangé ni sa Gretsch, ni sa banane blonde ni son perfecto ; il garde son énergie intacte, son inspiration tout autant.
Brian setzer

ARBORN (rock), Se Jouer (08/09/2023)

Le 17/09/2023

L'ambiance générale installée par Arborn reste chaleureuse, tamisée, douce jusque dans ses thématiques les plus sombres.

Par Ahasverus
Stéphane Leborgne, alias Arborn (le borgne en langue bretonne), est un auteur-compositeur-interprète-multi-instrumentiste et producteur français.
Arborn band
On lui doit notamment le « Tour du monde en 80 instruments », un projet musical et pédagogique, ainsi que le « Merveilleux Voyage d'Alan, des Côtes Bretonnes aux Terres Africaines » un conte qui permet de découvrir une quarantaine d'instruments ethniques. Il a enfin, en 2017, sorti un premier long format aux compositions toujours très recommandables qui mélangent bombarde, percussions,  piano, cornemuse, orgue, flute et encore harmonica : « Le Banquet des Moutons ».
Arborn revient le 08/09/2023 avec treize nouveaux titres pour un deuxième album, « Se Jouer », qu'on accueille avec bienveillance et curiosité.
Arborn
Ce nouvel opus présente une variété française légèrement imprégnée de folk (« Ca Me Va d'Être Moi », « Rien Ne s'Oublie »), de blues (« Souveraine »), de rock (« Ivre de Nuit », « Vainqueurs et Vaincus »), largement saupoudrée d'influences celtiques (« Le Rire de Mary », « L'Homme A La Cornemuse », « La Fille Au Parapluie »). Il se fait généreux et musical, laissant une impression d'agréable simplicité même quand ses instrumentations s'avèrent riches et variées. Il est une suite de mélodies fluides aux allures autobiographiques (« Le Locataire », « On T'Aime Encore Suzy », « La Fille Au Parapluie »), en tous cas intimistes, parfois graves et impliquées (« Pour Un Monde Meilleur » ). Le tout est bien écrit (Arborn a collaboré dans ce domaine avec Boris Bergman, le parolier de Bashung) et l'ambiance générale qu'il déroule reste tamisée, chaleureuse, douce jusque dans ses thématiques les plus sombres. Si le propos de « Se Jouer » n'est pas de vous faire headbanguer vous pourrez tout de même taper du pied quand les guitares viendront vous chercher (« Le Locataire »). « Se Jouer » est surtout une nouvelle proposition de la scène française, séduisante, soignée et bien autoproduite. Elle n'est pas dépourvue d'originalité et vous aurez plaisir à découvrir sa signature. 

SERAINA NUMBER ONE !

Le 17/09/2023

Seraina Telli est numéro un des ventes d'albums au sein de la confédération helvétique !
Seraina telli number one
Par Ahasverus
Seraina a reçu un Award par la Fédération Internationale de L'Industrie Phonographique (l'équivalent suisse de notre SACEM) et GfK Entertainment (une société allemande d'études de marché) pour son album solo, « Addicted To Colors », sorti le 25/08/2023.
Seraina telli number one 3
« MERCI, DANKE, GRACIAS, MERCI & DANCKÄ, a déclaré la Suissesse. Ce petit truc en verre est la manifestation d'années de travail acharné, de chutes et de remises sur pieds, de tout perdu, de départs à zéro, et de la passion sans fin d'écrire des chansons pour vous, les gars. La musique fonctionne au-delà de l’espace, du temps et de la matière et je suis incroyablement reconnaissante envers chacun d’entre vous qui apprécie sa beauté infinie. Mais ce n'est que le début ! J'ai hâte de parcourir un long chemin, de savoir après chaque étape, ce que je veux faire de mieux pour la prochaine fois, et de revenir sur le chemin d'un travail acharné avec de nombreuses petites réalisations, parce que le vrai succès ne peut être obtenu qu’en allant le gagner. »
Frontwomen de la formation de heavy metal Burning Witches de 2015 à 2019, Seraina Telli a ensuite fondé le groupe de metal progressif Dead Venus avec lequel elle a enregistré deux albums. Après « Simple Talk » (2022), « Addicted To Colors » est son deuxième album solo.

7WEEKS - Nouveau single "BLACKHOLE YOUR HEART"

Le 16/09/2023

Par Dam'Aël

Les tout premiers fans les ont connus sous le nom de Stone Train en 2006 sur Limoges. Au cours de l'été de cette même année, les quatre premiers morceaux d'une démo (The Score, Down, In The Name of God, et Living Dead) sont enregistrés au Media Studio de Verneuil (87) et intitulé 7 Weeks, elle donne le nom définitif au groupe (sept semaines étant la durée entre la création du groupe et sa première entrée en studio). Après quelques changements de line-up, est auto-produit le premier EP B(l)ack Days (EP) en 2007 qui permet au groupe de s'engager sur 25 dates notamment aux côtés de LofoforaPsykupMass Hysteria, et Destruction Inc. 

S'en suivront cinq albums All Channels off (2009) avec , 7 Weeks Plays Dead of Night (2011), Carnivora (2013 avec un passage au Hellfest sous la Valley), A Farewell to Dawn (2016), Sisyphus (2020) et un nouvel EP Bends  (2014).

La formation  7 WEEKS actuelle se compose de :

Julien Bernard - chant, basse, guitare en studio (depuis 2006)

Jérémy Cantin-Gaucher - batterie (depuis 2006)

Gérald Gimenez - guitare (2016-2017 - depuis 2022)

 Les errances et les rencontres du quartet "sont autant d’histoires et de personnages que leurs morceaux décrivent dans une recherche sonore qui ne s’embarrasse pas de codes ni de modes. Et ce n'est d'ailleurs pas leur nouveau single qui prêchera pour l'inverse."  7 WEEKS nous propose de découvrir dès maintenant "Blackhole Your Heart", un bon crochet du droit de rock'n'roll qui vous met K.O. pendant 2'40,  second extrait de Fade Into Blurred Lines qui sortira le 13 Octobre chez F2m Planet (en pré-commande : https://7weeks.fr/shop/vinyl/fade-into-blurred-lines-vinyl-cd/ ).

Le morceau aborde de manière symbolique la solitude de l’engagement, le feu sacré face à l’engloutissement dans le noir le plus profond. Le clip réalisé par Tom Marchand conclue le dyptique entamé avec "Gorgo" en juin dernier et la sculpture de Hom’Ort." (7Weeks)

Fade Into Blurred Lines :


01. Gorgo
02. Up The Pressure
03. Shimmering Blue
04. Blackhole Your Heart 
05. Castaway
06. Wax Doll
07. Mute
08. Windmills
09. Travellers

Proposé en version Vinyl , black sleeve, quadri innersleeve et CD Digipack + booklet 12 pages.

 

Une promotion Agence Singularités

https://www.facebook.com/7weeksmusic

https://7weeks.fr/shop/vinyl/fade-into-blurred-lines-vinyl-cd/

 

RICK SPRINGFIELD (rock), Automatic (04/08/2023)

Le 31/08/2023

« Mon objectif était de solides morceaux de trois minutes avec les plus gros refrains que je pouvais trouver. »
Par Ahasverus

Rick Springfield donne une nouvelle preuve de son talent avec un album particulièrement accessible, mélange de rock et de pop, avec une instrumentation d'apparence dépouillée mais finement travaillée. 

Parfois purement pop (« Fake It Til You Make It »), parfois teinté de folk à la Paul Simon (« Come Said The Girl »), de soul (« The Cure For Loneliness »), « Automatic » est plus généralement rock, et c'est massivement un mélange des genres.
Si les compositions de Springfield s'articulent autour des riffs de guitare, ce qu'on remarque ce sont les magnifiques choeurs féminins et les cuivres qui accompagnent ces vingt chansons catchy qui parlent de Dieu, de la mort et du sexe. « C’est essentiellement ce que j’ai écrit sur les dix dernières années, explique l'Australo-Américain. Je suis toujours à la recherche de Dieu, intéressé par le sexe et curieux de la mort. »
L'album s'appelle « Automatic » parce que « les chansons sont sorties d'elles-mêmes », complète l'artiste. « Mon objectif était de solides morceaux de trois minutes avec les plus gros refrains que je pouvais trouver. » De fait, le cahier des charges se voit totalement respecté et les  vingt morceaux bien produits balancent autour de cet axe des trois minutes pour nous garder à leur disposition tout au long des cinquante-huit minutes de l'album.
« Automatic » est disponible depuis le 04 Août 2023. C'est une sortie Songvest Records.
Rick springfield

ALICE COOPER (hard-rock), Road (25/08/2023)

Le 28/08/2023

« I stand here before you and the legend lives on! »
Alice cooper cover 1
Par Ahasverus


Un vétéran, Alice Cooper. Un poilu, un grognard, même, sur la scène rock. Son premier album sortait en 1969 ! 
On se souviendra de l'hommage appuyé que lui rendaient Wayne et Garth en se prosternant devant lui dans le film Wayne's World...
Son vingt-neuvième album studio a la particularité d'avoir été enregistré en direct. Alice voulait restituer sur sillons les performances du line-up qui l'accompagne sur scène : 
« Pour Road, il était primordial que le groupe soit l'épine dorsale de chaque morceau. Notre lien est plus fort en tournée, et cet album est une ode à cette camaraderie, canalisant le dynamisme de nos concerts dans du nouveau matériel. Avec une programmation aussi talentueuse, il est normal de la mettre en valeur. »  
Le créateur de « Welcome To My Nightmare ».  a souligné l'absence d'overdubs, pour démontrer à quel point ses musiciens sont en place.
Il revient avec une galette plus proche du rock des débuts que des grosses machines à la  « Poison ».
« Road », c'est la route. Version Alice...
Mais d'abord les présentations : « I stand here before you and the legend lives on! » (« I'm Alice ») avant de s'en jeter un dernier pour la route (Gotta load in my nose / Gonna drive, drive, drive - « White Line Frankenstein »)
Il a raison, le père du shock-rock, d'affirmer qu'il faut plus qu'un masque pour donner le frisson...
« It takes more tha a mask to make more than a thrill /  To complete that task it takes special skill  » (« I'm Alice »)

Il a tout ça, Alice, et les douze titres nous emmènent dans une tournée passée au crible de son ironie :
 « Got no wife, no snotty kids, Got no alimony. I live for the road, ‘Cause I gotta be free. » (« White Line Frankenstein »)

La route, la drogue, les groupies... (« Go Away »)
L'album se referme sur une cover du « Magic Bus » de The Who, véhicule mystique qui rapproche les musiciens d'un foyer qui leur manque. (« Every day I get in the queue / To get on the bus that takes me to you »)

« Road ». Un album réjouissant d'Alice Cooper, vétéran au pied sûr, père du shock-rock, music-maker. 
Il est disponible depuis le 25/08/2023. C'est une sortie EarMusic (Tarja, Extreme,Laura Cox). L'une des plus réjouissantes de l'année. 

SERAINA TELLI (rock), Addicted To Colors (25/08/2023)

Le 27/08/2023

Dans la lignée de « Simple Talk », auquel il est peut-être légèrement supérieur, « Addicted To Colors » vous confortera dans l'idée que Seraina Telli est une artiste accomplie qui possède un style bien à elle, généreux, fougueux et intense.

Par Ahasverus

Moins d'un an après « Simple Talk », le premier album réalisé sous son nom, SERAINA TELLI revient avec un second opus intitulé « Addicted To Colors ». 
Seraina telli addicted to color
Première frontwoman de Burning Witches, la Suissesse aux cheveux bleus ou verts, chanteuse, songwriter, multi-instrumentiste, quitte ce combo en 2019 pour fonder son groupe de métal progressif, Dead Venus. Elle nous donne, avec lui, deux beaux albums, « Bird Of Paradise » en 2019 et « Flowers & Pain » en 2022. 
Mais depuis 2022, c'est un nouveau projet dans un nouveau style, que nous propose Seraina.. Avec des titres dans un registre Big Rock/Rock Hard qui ne conviendraient pas à son groupe de prog'.
Ce nouvel album, « Addicted To Colors », s'ouvre par « Song For The Girls », un rock énergique totalement dans la continuité du précédent opus solo, « Simple Talk ».

Très affûté, « Monkey & Zookeeper » enfonce le clou, et si « Left Behind » semble vouloir calmer le jeu il finit lui aussi par s'emballer !
Les titres s'enchainent joliment, parfois très hard (« Think »), le plus souvent débordants d'énergie (« Be Somebody »)
Séraina propose une reprise superbe du « Spaceman » des 4 Non Blondes. Il s'inscrit parmi les temps forts de l'album.

Autres excellents moments : « If No One Else Had Ever Been There Before » et « Addicted To Colors ». Les rythmiques vous embarquent, avec en prime un un beau travail sur les harmonies et les voix, mais aussi sur les lyrics (« Hit Shit ») !

La Suissesse est partout. Elle n'a pas lésiné sur les voix ni sur l'énergie, nette dominante de cet album de rock. Cependant des titres comme « The Harder Way », ou « All Your Tears », qui est un peu à cet album ce que « Remember You » était au précédent, rappellent que Seraina sait aussi passer en finesse et en émotion.
Dans la lignée de « Simple Talk », auquel il est peut-être légèrement supérieur, « Addicted To Colors » vous confortera dans l'idée que Seraina Telli est une artiste accomplie qui possède un style bien à elle, généreux, fougueux et intense.

DICTATOR SHIP (rock hard), Electric Jihad (29/09/2023)

Le 22/08/2023

Si vous aimez le son des 70's qui annonçait les prémices du hard-rock, vous êtes à la bonne porte.
Par Ahasverus
Dictator Ship est un quatuor suédois.
Dictator ship band 2
Il se dit influencé par la soul et le doo-wop des années 60, et le dossier de presse cite pour référence des formations telles que Sam & Dave, Sly & The Family Stone, Jackie Wilson et The Platters.
En 2020, Dictator Ship présente son premier album, « Your Favorites ».
Il est signé sur The Sign Records. Une signature cohérente au regard du catalogue de cet excellent label suédois spécialisé dans le son 70's, avec des formations comme Maida Vale, Children of the Sün, Heavy Father, Hot Breath, Märvel ou Grande Royale. Dictator Ship n'est d'ailleurs pas sans points communs avec ces trois dernières formations. Il mélange un rock'n'roll énergique et brut avec des harmonies vocales multicouches et des mélodies inspirées des années 60/70. Le résultat est un boogie rock qui peut faire penser à certains morceaux de Foghat ou de Boston.
Le nouvel album a pour nom « Electric Jihad ».
Dictator ship cover
L'écoute des deux albums de Dictator Ship permet de noter une véritable progression depuis les débuts discographiques de Dictator Ship. Le groupe l'explique : 
« C'est une avancée par rapport à notre premier album à tous points de vue. Nous savions dès le départ que nous voulions plus d'harmonies dans le chant et plus de structure dans les guitares que sur Your Favorites et nous sommes très satisfaits du résultat final. »
Le pari est réussi : « Electric Jihad » est moins sec. C'est un très bon album qui marque une progression véritable dans l'identité du groupe. Si vous aimez le son des 70's qui annonçait les prémices du hard-rock, vous êtes à la bonne porte.

« Electric Jihad » a été mixé, masterisé et produit par Stefan Brändström (Märvel).
Précommandez ici :

LIVE-REPORT DE "ORANGE METALIC FESTIVAL" - 08/08/2023

Le 21/08/2023

Par Dam'Aël

Orange Metalic Festival 2023

Chanceuse j'ai été sur ce coup là ! Tout d'abord avec l'accréditation média accordée par Replica Promotion et Olivier Garnier aux commandes. Ensuite j'ai réussi, à 4 jours de l'événement, à  dégoter une chambre dans un magnifique petit hôtel en plein centre, mais quand je dis plein centre, c'est à 200 mètres du théâtre antique ! Yes vous l'avez compris, ça s'amorce sous les meilleurs hospices. Arrivée en avance, je fais le tour des cafés environnants pour repérer quelques têtes connues. Salut Mélie Red, puis Manuwar Fly FM, Thierry Dubreuil, Olivier Garnier, évidemment mon acolyte Christophe Corroyer et plus tard, quelques autres.
En attendant l'ouverture des portes, une petite glace lavande et noisettes grillées à la fleur d'oranger est la bienvenue sous cette chaleur estivale. Que la vie est belle sous le soleil d'Orange, magnifique ville de 30  000 habitants qui bougent ses *** (vous y mettez ce que vous voulez) pour mettre en valeur son magnifique patrimoine historique dont le mythique et surtout antique théâtre. Un monument de plus de 20 siècles particulièrement bien conservé ; on dit qu'il fait partie des rares à être aussi bien préservé. Magistral, majestueux, classieux et surtout ouvert d'esprit quand on voit les propositions culturelles très éclectiques qui s'y produisent. Résultat pour ce 8 août 2023, du Metal high level sous le regard dubitatif ou ravi de l'empereur Auguste, vêtu de son paludamentum imperatoris et tenant son bâton de commandement... ahah lui seul connaît ses émotions à cet instant.

Vue du mur et scene
Plus de 5h de show vont s'orchestrer sous le professionnalisme d'une organisation au taquet, efficace, agréable et remplie de bienveillance : adam concerts et Replica Promotion ont l'art et l'œil.
Le théâtre s'est déjà bien rempli pour l’arrivée du premier groupe TRIVIUM dont le bassiste est souffrant. Ce sera d'ailleurs la série ce soir, car Joël O'Keeffe  (faisant la paire avec Johnny  Deep sur le Hellfest, les deux se présentant avec un plâtre au pied droit pour le premier et une attelle au pied gauche pour le second) s'étant cassé le pied, arbore un plâtre dont il a de toute évidence, complètement oublié l'existence tant ses déplacements couvrent l'ensemble de la scène ainsi que le pit à une vitesse qui laisse dubitatif.  Quant à Dave Mustaine,  malade aussi a une voix réduite  mais présente grâce aux doigts de fée du médecin.

L'heure est venue de lancer les hostilités et c'est le groupe venu de Floride Trivium qui ouvre le festival.
 

TRIVIUM :

Les Américains ont manifestement une envie débordante d'en découdre au vu de l'énergie déployée et des watts déversés sans modération. Avec plus de 20 ans de carrière, 11 albums et nombre de concerts dans le monde, le quartet composé de Matt Heafy (chant, guitare), Corey Beaulieu (guitare), Paolo Gregoletto (basse) et Alex Bent (batterie) sait déclencher l'étincelle et embraser les lieux. Une énergie sur scène qui contamine la fosse sous l'appel répétitif de Matt qui ne conçoit de délivrer le trash américain à tendance mélodique qu'avec la complicité des festivaliers. Et force est de constater qu'ils ne se sont pas faits prier pour entamer circle pits, sauts sur place et pogo. Matt va sur Amongst the Shadow And The Stones, descendre dans le pit pour son solo guitare et  jusqu'à demander  sur In Waves, aux gradins de se lever et à la fosse de s'accroupir, confirmant son charisme et son jeu de leader. Un set qui est délivré sans temps morts chauffant les pierres du théâtre pour la prestation qui suit, celle de AIRBOURNE, malgré quelques légers soucis de sonorisation.

 
Dirk Verbeuren : "on a fait deux ou trois tournées avec eux aux Etats-Unis ; c’est un jeune groupe qui cartonne bien sur scène, il y a un côté agressif et en même temps mélodique."
 
Setlist : 
01. In The Court Of The Dragon
02. Down From The Sky

03. The Sin And The Sentence
04. Becoming The Dragon

05. Strife
06. Feast Of Fire
07. Amongst The Shadows & The Stones
08. The Heart From Your Hate
09. A Gunshot To The Head Of Trepidation
10. In Waves
 
AIRBOURNE :
 
Après une petite demi-heure nécessaire pour le changement de plateau, les Australiens d'Airbourne  investissent à grands pas énergiques voire énervés pour le leader, la scène de l'hémicycle.  La sonorisation du théâtre un peu aigu à  mon goût  d'où j'étais, sied à merveille au chant du leader Joël O'Keeffe (guitare). Crowd Surfers , circle pits, wall of death  ne se font pas attendre et la température, déjà bien haute, s'élève instantanément dès les premières notes de la formation : à la batterie le frère O'Keffe, Ryan, à la guitare rythmique David Roads et à la basse Justin Street. Pas de litige possible, les Australiens savent porter haut et fort les watts du Rock n'Roll et du Hard Rock dont l'influence n'échappe à personne. Le clou du spectacle s'annonce dès le troisième morceau "Girls in Black", Joël descendant dans la fosse juché sur les épaules d'un roady pour y jouer son solo de guitare, allant jusqu'à faire exploser sur sa tête une canette de bière et aspergeant les quelques dizaines de fans qui gravitent autour, heureux, voire en extase, conscients de vivre un moment épique et inoubliable dans ce théâtre antique.
Si les hommages à Lemmy sont récurrents partout dans le monde, Airbourne ne rate pas l'occasion d'honorer le maître en distribuant J*ck D***els et C**a-C*l* à chacun des membres de la formation en les présentant tour à tour, soli en prime. Les Australiens savent faire le show, mouiller la chemise quand ils l'ont, balancer du bon son bien lourd et explosif, n'hésitant pas à faire durer le titre "Live It Up" pendant plus de 10 minutes, tant l'interaction avec leur public fait partie intégrante de leur prestation. Efficacité, générosité, survoltage, puissance!
Dirk Verbeuren : "Airbourne, c’est un groupe excellent, très fun à voir. Dans le style hard rock classique, on ne fait pas mieux à part évidemment AC/DC qui sont sûrement des exemples pour eux."
 
Setlist :
 01. Ready To Rock
 

02. Too Much, Too Young, Too Fast


03. Girls In Black
04. Burnout The Nitro
05. Breakin' Outta Hell
06. It's All For Rock'n'Roll


07. Stand Up For Rock'n'Roll

(Rappel)
08. Live Ut Up
09. Runnin' Wild

 

Clin d'œil : Si Olivier Garnier s'est fait voler une paire de S***mon pendant ses vacances, un festivalier lui en a perdu sa semelle et l'arbore avec fierté et contentement. C'est vous dire que ambiance et satisfaction sont là, quitte à s'en trouver presque déshabillé.  
 
MEGADETH
 
Les 30 minutes allouées pour vider la scène et l'aménager pour la prestation suivante ne sont pas de trop pour reprendre son souffle, aller s'hydrater, grignoter éventuellement un petit en-cas. Timing respecté, l'un des Big 4 lance l'intro sur backdrops, un énorme écran et deux plus petits, le tout cernant la batterie de Dirk Verbeuren, le benjamin du groupe et dernier arrivé (en mai 2016 il joue sur la tournée d'été de la formation en remplacement de Chris Adler puis en devient un membre permanent deux mois plus tard). Plus besoin de vous les citer, vous avez compris, l'un des plus grands groupes de Thrash s'annonce sur scène, Megadeth.
Scénographie presque minimaliste uniquement constituée de backdrops qui met en avant le charisme du quartet , show millimétré qui traduit une performance de haute volée même si Mustaine n'est pas au mieux de sa forme. La section rythmique et la guitare de kiko ont fait un bouleau dantesque pour livrer un show  dans de belles conditions . Si Mustaine se cache derrière sa tignasse plus qu'identitaire, Olivier a l'œil ouvert et le regard pointé à  l'horizon,  remarquant que certains petits malins investissent des territoires interdits sans autorisation spécifique. Kiko Loureiro (guitare), James LoMenzo (basse), Dirk Verbeuren et Dave Mustaine livrent leur Trash mélodique en place depuis 40 ans (bravo Messieurs) avec une setlist de 15 titres sans temps morts, d'une précision époustouflante et d'une énergie imparable. Technique, puissance, déplacements ont fait vibrer les pierres de ce théatre qui, bien qu'il en ait déjà beaucoup vu, devrait voir graver ce moment dans une inéluctable empreinte de son histoire.
 
Setlist :
01. Hanger 18 
          
02. Wake Up Dead      
03. In My Darkest Hour                  
04. Dread Of The Fugitive Mind                     

05. Angry Again                                   

06. Sweating Bullets
07. We'll Be Back
08. Conquer Or Die!
09. Dystopia
10. Tornado Of Soûls feat. Matt Heafy (Trivium)
11. A tour le Monde
12. Trust
13. Symphony Of The Destruction
14. Peace Sells

(Rappel)
15. Holy Wars (The Punishment Due)


A noter l'invitation de Matt Heafy sur le titre Tornado Of Souls, seul titre qui ne sera pas interprété par Dave, dont certaines notes, assez hautes, posent une difficulté au leader eu égard à son état de santé du jour. Un Matt qui investit la scène avec beaucoup d'humilité et de reconnaissance mais libérant une énergie totale pour faire vivre au mieux le titre et honorer la confiance qui lui est accordée par un des grands maitres du Big 4.

Petit message explicatif de la part de Dave Mustaine :

Prestation de Matt Heafy sur Tornado Of Soûls :

Riffs de guitare speed et complexes, soli très techniques,  imagerie sur backdrops tout au long du concert, quelques échanges parlés avec le public, nombre de déplacements couvrant la totalité de la scène de ce théâtre dopé au Metal classieux qui force le respect, voici ce qui pourrait être un résumé très concis de la prestation de l'un des majors du Metal de qualité.

Sortie peignoir noir brodé au nom MEGADETH pour Dave et bande annonce résumant l'ensemble de la discographie de la formation 

CARPENTER BRUT :


Carpenter Brut , je l'avais raté au Hellfest en raison de son heure tardive et au vu du périple de la journée... 
Certains se demandent pourquoi un tel groupe dans ce festival. On peut leur accorder.
Mais personnellement j'en retiens une belle découverte, un alliage particulier qui englobe dans un Metal présent mais certes discret, de l'électro en mode tornade d'été et cinématique de qualité sur trame de synthwave Made in France, dont Franck Hueso est à l'origine. Je n'avais prévu que quelques dizaines de minutes pour cette prestation,  j'y ai passé tout le concert, assidue, beaucoup plus que ma batterie de téléphone qui m'a lâchée à la fin du 11ème titre. Force est de constater qu'une partie du public a déposé les armes et pris la poudre d'escampette mais de véritables fans sont présents, déterminés à vivre un moment magique, extrêmement immersif, dansant donc festif. La performance se traduit par un jeu de lumière savamment élaboré en syntonie avec la puissance de la musique que chacun des musiciens délivrent avec beaucoup de brio. Pour les tournées, on note la présence de Adrien Grosset (Hacride) à la guitare et Florent Marcadet (Jabberwocky, Klone, Step In Fluid), un trio poitevin qui envoie du puissant et du technique dans un écrin très dynamique et lumineux. 

 Dirk Verbeuren : " c’est une nouvelle vague musicale intéressante, ce côté cinématique mélangé avec de la musique électronique et du metal. Je trouve cool qu’il ait autant de reconnaissance non seulement en France mais aussi à l’étranger. A Los Angeles, où j’habite, tous ceux qui écoutent de la musique connaissent Carpenter Brut".
 

 Setlist :
Opening Title
01. Straight Outta Hell
02. The Widow Maker
03. Roller Mobster
04. Beware The Beast
05. Day Stalker
06. Night Prowler
07. Disco Zombi Italia
08. Imaginary Fire
09. Monday Hunt
10. Hairspray Hurricane
11. Leather Terror
Pour une véritable découverte ou pour les fans irréductibles, la vidéo suivante propose les 11 premiers titres de la setlist jouée lors de ce festival 2023 par Carpenter Brut.

12. Turbo Killer
13. 5 118 574
14. Le Perv
15. Maniac (Michael Sembello cover)
Clin d'œil :  Le nom Carpenter Brut fait référence au réalisateur américain John Carpenter, féru de musique électronique dans ses films. 
               
POUR CONCLURE :
 

Un excellent moment qui fait prévoir dès à présent dans mon agenda, la 3eme édition du Orange Metalic Festival, évènement qui rentre dans le cadre d'un panel sans commune mesure de manifestations culturelles très diversifiées dans la ville d'Orange ; on note depuis 1970, opéra, Chorégies, variétés françaises (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ...), pop-rock international (The Cure, The Police, Frank Zappa, Trust, Iron Maiden, Within Tentation, Epica, Beast In Black, Hans Zimmer...) l'électro (David Guetta...) et bien d'autres. Aux dernières informations l'édition 2024 devrait se couvrir sur deux jours, ce qui signe l'engouement pour ce festival et l'implication des organisateurs à savoir la ville d'Orange, Adam concerts, Replica Promotion.

Je tiens à remercier tout particulièrement Olivier Garnier de Replica Promotion pour l'invitation à ce magnifique évènement. 
 
 
Les citations de Dirk Verbeuren sont extraites de l'interview réalisée par le journal La Provence (https://www.laprovence.com/article/sortie-loisirs/4800493778827114/megadeth-le-thrash-dorigine-a-lorange-metalic-festival)