PUNK

Lerka-Jo - Lerka la bouillonnante

Le 21/11/2023

« Les peuples slaves sont nés avec la musique, elle les accompagne dans tout ce qu'ils font. »
Lerka joEn mars 2023 sortait « Je suis Lerka-Jo », un EP au gros son prometteur qui nous interpellait, écartelé entre des textes graves et des chansons festives construites à gros riffs autour de la bouillonnante Lerka.
Nous avons eu envie d'en savoir plus sur l'opus et sur le projet. Lerka a répondu à nos questions.

Interview réalisée par Ahasverus par mail et par téléphone entre octobre et novembre 2023. 

Ahasverus : Bonjour Lerka. Pour commencer, d'où vient ce nom de Lerka-Jo ?
Lerka : Lerka c'est le nom qu'on me donnait quand j'étais enfant. Ca qualifie une personne qui fait des bêtises. Jo, c'est un nom que j'avais dans mon voisinage, un ajoût que j'ai trouvé sympa à utiliser quand j'avais douze ans. Cette sonorité américaine, je trouve que ça fait plus joli.

Ahasverus : Faute de mieux, j'ai qualifié votre musique de punk fusion. Ca vous correspond ?
Lerka : Et bien le destin, comme on dit, le mélange des cultures, d’expériences diverses, ont créé notre style qui fusionne tous les genres musicaux. L’esprit de subversion personnelle, en tous cas, y est !

Ahasverus : Quels sont les artistes qui vous ont influencés ?
Lerka :  Adolescente en Ukraine, des artistes comme Kuz’ma Skryabin, Valentin Strikalo, le groupe T.a.T.U, Noize MC, m’ont fait une belle compagnie,  je les écoute toujours d’ailleurs ! En ce moment je passe également beaucoup de Kanye West. Enfin, Oxxxymiron, le rappeur russe, m'inspire énormément. Je préfère le rap russe au rap US, je le trouve plus... intellectuel ! Les rappeurs russes glissent pourtant aussi beaucoup de gros mots dans leurs chansons, mais  les gros mots, en Russie, font partie inhérente de la langue !

« Je ne pensais pas pouvoir écouter de Metal jusqu'à ce qu'il me traîne à un concert de punk où je me suis dit « Cette énergie, c'est ça en fait ! C'est cette musique que je veux faire ! »

Ahasverus : Quel parcours vous a conduit à Lerka-Jo ? 
Lerka : J'ai toujours baigné dans la musique. J'ai toujours connu mon père jouant de la guitare. Il n'était pas une journée sans qu'il ne joue un ou deux morceaux. Ma mère chantait aussi... Les peuples slaves sont nés avec la musique, elle les accompagne dans tout ce qu'ils font. J'ai été sur scène toute petite, la première fois à cinq ans pour jouer le rôle d'un ange. Puis pour chanter dans une première chorale, puis pour suivre des cours de pianoforte durant sept ans  —  mes soeurs et moi on jouait toutes du piano... Je ne voulais pas y aller au départ. Je pleurais. Ma mère disait que ça me servirait. Elle avait raison...
J'ai aussi participé à des compétitions de chant en Crimée, mais je n'ai jamais gagné (Rire). Puis il y a eu des soirées de reprises de Queen au collège, des concerts organisés par la mairie… La scène a toujours fait partie de ma vie, en Ukraine, et je donnais des concerts régulièrement. J'ai fait le conservatoire . J'ai commencé le piano à six ans, et le chant aussi. J'ai commencé à chanter dans une chorale Le professeur aimait ma voix. Il m'a proposé de suivre des cours de chant, ce que j'ai fait pendant cinq ans tout en poursuivant mes études de piano, jusqu'en 2014. C'est cette année-là que j'ai quitté l'Ukraine... J'avais à peine quinze ans quand je suis arrivée en France. Je ne savais pas comment m'y prendre pour continuer ce que j'avais mis en place en Ukraine, et j'ai donc pris un peu de retard. Je n'ai rien fait musicalement pendant cinq ans, car j'avais d'autres priorités : aller à l'école, finir mes études, apprendre le Français... J'ai repris la musique à l'âge de dix-huit ou dix-neuf ans. Aujourd’hui je suis heureuse d’avoir lancé le projet Lerka-Jo, et j’espère le developper au maximum avec les meilleures intentions et toute ma volonté.
Lerka jo 1Ahasverus : Le 24/03/2023 vous sortez l'album « Je suis Lerka-Jo ». Comment avez-vous construit les huit morceaux qui le composent ?
Lerka : La construction a été assez fluide. Le processus de la création musicale est ma partie préférée : avoir des idées qui survolent incessamment, les rattraper et les rendre concrètes, c’est la plus belle des choses. J'ai travaillé sur cet album avec Thomas, et nous avons eu une cohésion musicale et créative qui a permis aux huit morceaux qui composent cet EP de sortir l'un après l’autre à la vitesse de la lumière ! Pour ma part, même si j'ai composé au piano dès l'âge de onze ou douze ans, j'ai toujours besoin d'un intervenant, et Thomas m'a beaucoup apporté. Il a eu la base et le talent nécessaires. J'ai l'oreille musicale et la pratique du solfège, mais je manque de connaissances technologiques pour mettre en place des chansons, et c'est surtout dans ce domaine que j'avais besoin de quelqu'un. Je ne pensais pas pouvoir écouter de Metal, jusqu'à ce q'on me traîne à un concert de punk où je me suis dit « Cette énergie, c'est ça en fait ! C'est cette musique que je veux faire ! » Ca m'a parlé directement ! Limb Bizkit, Rage Against The Machine, c'était l'univers de Thomas, mais c'est désormais aussi mes références. Musicalement, « Je Suis Lerka · Jo » reste donc principalement le fruit des influences de Thomas, mais j'ai pu rajouter des choses qui me plaisaient. 

Ahasverus : Votre album commence par « Champagne », un titre festif, avec un clip tourné au bord d'une piscine. Placer ce titre en ouverture était une évidence ?
Lerka : J’adore l’été, et pour bien représenter ma personnalité c’était la seule réalité…. Soleil, eau (pétillante !), bikini… Vivre d’amour et d'eau fraiche ou de « Champagne » frais, c'est mon tube de l'été sans hésitation !

Ahasverus : Le virage de l'album, la claque, même, arrive avec le morceau « Je Suis Lerka · Jo ». C'est pour ne plus répondre aux questions que vous avez décidé de vous dévoiler dans un titre ?
Lerka : Oui, c’était clairement une réponse générale à tous… car au bout d'un moment c’est toujours les mêmes questions qui reviennent.  Cette chanson, « Je Suis Lerka · Jo », est une idée de Thomas, là encore, qui m'a suggéré d'écrire quelque chose en relation avec mon parcours. Ca ne me plaît pas de parler de mon parcours à des gens que je croise dans la rue et qui se montrent curieux parce qui'ls entendent mon accent, même si je comprends leur curiosité. Ce titre était l'occasion de leur faire une réponse collective. J’ai trouvé indispensable d’en parler fort et Thomas m’a encouragée  à écrire ces paroles. « Je Suis Lerka · Jo » est selon moi l'un des titres forts de l'album. Comme t’as dit : « Ça claque » !

Ahasverus : Quelles sont les langues utilisées dans les lyrics de Lerka -Jo ?
Lerka : En majeure partie j’utilise l’Anglais, le Français et le Russe pour l’écriture. Puis je rajoute les phrases en Ukrainien, et parfois en Italien pour arranger les rimes et les passages mélodiques, car selon moi l’Ukrainien et l’Italien sont deux langues chantantes. Pour le nouvel album vous verrez comment je mixe toutes les langues ensembles, telle une salade de fruits !

Ahasverus : Qui a écrit les paroles de l'album ?
Lerka : C'est moi. Thomas a apporté des corrections aux textes en Français. 

Ahasverus : Les thématiques que tu abordes sont très écartelées...
Lerka : Il n'est pas envisageable pour moi de rester sur une seule thématique. J'ai beaucoup d'idées qui ne sont pas toujours exploitées, mais qui restent dans ma tête et qui tournent. Parfois je veux faire quelque chose de festif, parfois j'ai envie de  parler de quelque chose de plus profond. 

Ahasverus : Ton parcours est-il une force pour ta musique ?
Lerka : C'est une force de vie, comme chaque parcours. Ce que je vis aujourd'hui même m'inspire pour de nouvelles chansons.
Lerka jo portraitAhasverus : Un mot sur la production de l'album ? 
Lerka :  Hahaha ! C’était ma première expérience dans l’industrie musicale, depuis j’apprends tous les jours. J’avoue qu’au début rien n'était facile, durant la production du disque j’étais extrêmement têtue… Je pense que je le suis encore, mais j’ai appris à faire confiance aux professionnels. Notre ingé-son Xavier « Goosh » Le Gouix à Loud Studio, s’est montré très indulgent et je l'en remercie, Et mince, à vrai dire y’a toujours des choses qui ne vont pas, mais on les surmonte a chaque fois et je suis très fière de ça !

Ahasverus : Fin 2022 vous jouez dans une soirée « Projection & Concert » organisée par l'IAATA (Information Anti-Autoritaire Toulouse et Alentours). Simple opportunité, ou c'était important d'en être ?
Lerka :  Je n’avais aucune idée qu’est ce que voulait dire l’IAATA, on s’est présentés car des amis nous ont demandé de jouer. On a fait le show, mais  on l’a pris comme une simple opportunité.

« En ce moment c'est l'écriture du nouvel album avec des amis musiciens. Cet album, on va l'écrire tous ensemble, et  ça va être super chouette ! »

Ahasverus : Vos projets dans les prochains mois ?
Lerka : Les concerts arrivent, je suis tranquille, pas de surcharge mentale, step by step... Puis l’écriture du nouvel album à déjà débuté, je travaille dessus avec des amis musiciens. Cet album, on va l'écrire tous ensemble, et  ça va être super chouette ! Je n'aime pas me répéter, je souhaite donc explorer des styles différents pour Lerka-Jo, par exemple rajouter du drum and bass, des sons électro, des choses plus classiques avec une jolie voix, même s'il y aura toujours du punk rock et du punk fusion. Je souhaiterais pouvoir tenir le rythme d'un EP ou d'un album par an. Je prépare aussi une tournée en Ukraine, pour dix ou quinze dates. Il est important pour moi d'aller porter cette musique hybride, faite de langues ukrainienne et russe, et de montrer qu'il y a des gens qui, même s'ils sont déracinés, portent encore leur pays dans leur coeur. Malgré la guerre, les gens n'ont pas arrêté de vivre ;  il y a toujours en Ukraine de la musique, des concerts... J'irai peut-être aussi en Italie... Pour l’année qui arrive, nous avons donc du boulot, et même beaucoup de boulot ; je recherche très activement des dates pour 2024. Ce serait certainement le moment pour prendre un directeur artistique et un booker pour développer le projet Lerka-Jo. Il faut se faire connaitre car il faudra défendre le prochain album, qui sortira au printemps 2024 si Dieu le veut.Lerka jo 3Ahasverus : Lerka-Jo sur scène, ça donne quoi ?
Lerka : C'est chaque fois différent, avec une énergie extra-explosive qui donne le sentiment de la fête éternelle, avec des ballons et des papillons, et bien sur le Champagne super friendly ! Une fois vue en concert = fan pour toujours ! Il y a un impact très positif sur scène, le lien avec le public est très puissant.
Lerka jo 2Ahasverus : Vous avez le trac avant de monter sur scène ?
Lerka : Je sais que le set est bien préparé, je n'ai pas le trac.

Ahasverus : Que trouve-t-on sur le stand de merch de Lerka-Jo ?
Lerka : Hihihaha ! C’est ma partie préférée aussi ! Déjà le logo de super-héro designé par Thomas fait comprendre l’authenticité de Lerka-Jo Si l'on rajoute des couleurs éclatantes ça donne le pur esprit du personnage ! Pour l’instant Lerka-Jo propose des t-shirts de toutes  les couleurs et des sous-vêtements white/pink  homme et femme… Et ce n'est que le début !

Ahasverus : Merci, Lerka-Jo, d'avoir répondu à mes questions...
Lerka : Merci, ça m'a fait plaisir de parler.

RUMKICKS (punk rock), Born Rude (27/06/2023)

Le 11/11/2023

Un instantané punk-rock frais comme un Ramones.
Par Ahasverus
Rumkicks band3Rumkicks est un groupe de punk rock qui a pris naissance en Corée du Sud aux alentours de 2019.
Les Séoulites ont construit leur succès à l'aide de singles et d'un EP (« Brutality », 2020) mais aussi d'une image, et c'est cette alchimie globale a permis au trio de se faire remarquer et d'exporter leur musique à l'international.
L'ascension ne s'est pas faite dans la facilité si l'on en croit ce que le groupe expliquait au magazine Devilution dans une interview de 2022 : « La Corée est un pays très conservateur qui ne vous permet pas de vous teindre les cheveux. Yeawon (NDLR : chant/guitare) porte une perruque quand elle va au travail, une perruque noire. Ici, au Royaume-Uni, il existe de nombreux tatouages. C'est illégal en Corée. » 
L'engouement du public est désormais acté et il a permis à Yeawon et à son gang de partager la scène avec des formations aussi réputées que Bad Religion et The Exploited.
En juin 2023 Rumkicks revenait avec un album intitulé « Born Rude ».
Rumkicks coverLa création de « Born Rude » s'est faite sous pression : 
« Normalement, nous écrivons une chanson lorsque nous avons une idée, expliquait le groupe à Devilution Magazine. Mais cette fois, nous avions une date limite pour l’album donc nous avons dû écrire de nouvelles chansons le plus vite possible. C’était une période assez difficile pour nous car rien ne nous venait à l’esprit. »
Rumkicks par nagoyaRUMKICKS par Nagoya
Pourtant les treize compositions signées Yeawon, dont nombre, déjà sorties en singles, ont été réenregistrées pour cet album, sonnent juste. 
Côté lyrics (en Coréen ou en Anglais)  la frontwoman a puisé dans les expériences personnelles du groupe. Ainsi « Don't Touch My Head » naît d'une anecdote de tournée, tandis que l'une des filles après un concert voyait un homme ivre tenter de toucher ses cheveux sous la douche. « Punk Is Nowhere », autre exemple, est une réponse à des attaques de haters reçues sur les réseaux sociaux.
Allant à l'essentiel, la formation coréenne délivre en trente minutes des chansons dont l'efficacité n'a d'égale que la simplicité, à l'instar des « Drinking Everyday » et « Rude Girl Oï » qui ouvrent l'album.

Les mélodies dégagent fluidité et énergie et doivent plus aux Ramones (« Punk Rocker », « Goodbye Song », « Punk Is Nowhere ») qu'à la pop punk cependant présente (« I Don't Wanna Die »). 

Qu'on ne se méprenne pas : parler de simplicité à propos des titres alignés sur ce  « Born Rude » n'a rien de péjoratif. A grands coups de « Oï » et de répétitions rythmiques, Yeawon développe un talent de hit maker certain et permet aux  Coréennes de réaliser un instantané punk-rock frais comme un Ramones. C'est une pleine réussite qui ne connaît aucune perte et qui contribuera à parfaire la fanbase déjà conséquente des Rumkicks.

 

DUMMY TOYS (punk rock), War Is Nightmare (07/06/2023)

Le 01/11/2023

« Aucun des neuf morceaux présents sur cette galette ne veut relâcher la pression et arriver dernier. »

Dummy toysPar Ahasverus
Qinhgdao est une ville côtière de l'Est de la Chine réputée pour... sa bière ! Le groupe de punk-rock chinois Dummy Toys ne pouvait donc trouver meilleur endroit pour se développer au pays du Milieu.
Dummy Toys est un quatuor féminin. En 2020 il propose un premier album au titre clair : « Not A Puppet ». Les filles n'ont pas l'intention de faire tapisserie et elles balancent douze titres d'un punk-rock ramassé avec des morceaux courts pouvant se montrer extrêmement nerveux (« Adespota Thing »). Loin de se crisper sur son rocher, Dummy Toys tente même une approche originale avec une rythmique ragga sur le morceau « Anti Sweet Girl  ».

L'ouverture rappelle The Clash. Par ce trait et par d'autres 
propositions, « Not A Puppet » n'est pas sans présenter quelques similitudes avec la discographie de la formation britannique (« City Of Dead  » ), tandis qu'un titre comme « DMC Baby » nous ramène plutôt aux débuts de Blondie.

   
On trouve donc beaucoup de qualités dans le matériel des Dummy Toys, avec un premier long format particulièrement respectable qui peut aussi présenter un visage hardcore (« Flying Young Girl », « Mentally Deficient » ).
C'est sur ce côté hardcore qu'appuie Dummy Toys quand il sort son second album, « War Is Nightmare », le 07/06/2023.
Dummy toys cover« Peu importe que la mélodie ne sonne pas bien aux oreilles du grand public ou ne lui plaise pas assez, nous voulons simplement faire entendre notre musique fort sans avoir à en expliquer le sens », peut on lire sur le Bandcamp du groupe.
Avec des titres extrêmement vifs, le gang chinois ne peine pas pour faire entendre ses intonations à la Slayer ou à la Death Angel (« Stop Your Control », « Wake Up »).

Les nouvelles compositions sont faites d'une écriture très serrée, avoisinant généralement les deux minutes, et pas une piste ne passe au dessus des 03:18. Il semble qu'aucun des neuf morceaux présents sur cette galette ne veuille relâcher la pression et arriver dernier.
Dummy Toys réussit ainsi un album de punk furieusement efficace et hardcore (« Network Mob »), avec des slogans marquants (Do not forget / Do not forgive  — Disaster). D'ailleurs le groupe assure : «  Même si nous savons qu'il n'y a pas grand chose à changer, nous voulons quand même rester toujours éveillés. ».

« War Is Nightmare » est donc un album qui dépote, un concentré d'énergie punk beaucoup plus choquant que son prédécesseur, et la puissance dégagée par le songwriting force le respect. Ces ving-trois minutes suffisent  clairement à Dummy Toys  pour enclencher la vitesse supérieure. De même, elles suffiront à vous botter le cul. Une recommandation cependant : le son des plateformes de streaming peut présenter des faiblesses. Nous vous conseillons de privilégier l'écoute sur Bandcamp qui proposera une bien meilleure qualité : https://dummytoyspunk.bandcamp.com/album/war-is-nightmare

NOVA DOLL (grunge, stoner), Denaturing (29/09/2023)

Le 27/09/2023

Nova Doll est une jeune formation canadienne, formée en 2022 à Barrie, sur les bords du lac Simcoe, dans l'Ontario. Influencé par Kyuss, Queen Of The Stone Age ou High On Fire, ce projet est un brassage de différents genres musicaux tels que le stoner, le punk, le grunge, le sludge et le doom.
Nova doll band
Nova Doll a livré son premier album le 29/09/2023. Il s'appelle « Denaturing ». 
Noval doll artwork
Cette offre se veut une expérience, passant d'une saison à l'autre avec des morceaux accompagnés de sons de la nature. Chaque chanson parle de la mort sous un aspect différent : la mort d'une personne, la mort de l'innocence, la mort des relations ou la mort des saisons.
Ainsi le titre « Dénaturation » explore la dégradation biologique et chimique du corps humain après la mort tandis que « Dead Before I Knew It » traite de  l'expérience de perdre une partie de soi à cause des actions de quelqu'un d'autre et que « California Sunshine » explore un trip acide qui conduit à la tragédie .

Particulièrement garage, nu, punk et stoner, le son crasseux et saturé de Nova Doll renvoie aux balbutiements du Grunge et pourra vous rappeler les premiers efforts des Babes In Toyland et de L7 (« Waydown », « Denaturation », « Mabon »). Il conviendra à ceux qui cherchent un rock qui fait vibrer les murs.

SLEAZYZ (horror metal), Glitter Ghoulz From Hell (08/09/2023)

Le 25/09/2023

« Glitter Ghoulz From Hell », c'est quasiment une setlist que Sleazyz pourrait dérouler dans son intégralité lors de ses concerts, c'est vous dire si ça envoie...
Par Ahasverus
Sleazyz a livré ce mois-ci le successeur de « March Of The Dead ». On avait beaucoup aimé cet album de 2021. Son clip éponyme remarquable qui portait haut les couleurs de l'Horror Metal reste aujourd'hui encore parmi nos chouchous du genre.

Il était temps que les Troyens reviennent sur le devant de la scène ; c'est chose faite avec « Glitter Ghoulz From Hell », leur nouvel opus. Il est présenté dans un artwork sympa qui annonce bien la couleur de cet album inspiré par le cinéma horrifique vintage.
Sleazyz cover
Remonté comme un coucou suisse, Sleazyz retrouve ses marques dès l'amorce de sa galette. Ses lignes vocales, aussitôt efficaces, semblent d'abord taillées pour chatouiller la fosse (« Monster A Go Go », « Down », « Life Will Never Be The Same »). En prise directe, « Necromancer » et « Voodoo Dance » mettent la gomme sur le côté punk du répertoire des Troyens. Ici, l'univers de Sleazyz, bien identifiable, semble devoir tout autant à Alice Cooper qu'à Nashville Pussy. Les riffs sont efficaces et gras, le chant de Fred est solide et plein de gouaille, bien soutenu par des backing vocals en phase et  dosés intelligemment. La guitare lead s'entortille (« Satan's School For Lust ») ou nous fait le coup de la Mère Talkbox (« Hellhouse »). L'ensemble déroule son câble sans en faire des tonnes, usant parfois d'un son cru fort à propos (« Voodoo Dance »). Sleazyz envoie maintenant ses chansons comme des confettis sur un pit. Il vise l'effet immédiat, sans se cacher (« Party Is Not Dead ») capable qu'il est d'écrire des morceaux de bon vieux rock N' roll en toute simplicité (« Bag Of Bones », « Life Will Never Be The Same »). Et ça marche ! C'est efficace comme une allumette et réjouissant, et « Glitter Ghoulz From Hell » présente quasiment en dix pistes une tracklist que Sleazyz pourrait dérouler dans son intégralité lors de ses concerts... C'est vous dire, tout de même, si ça envoie !
Une réussite, incontestablement.

ASK YOUR MOM (punk metal), Y Mettre Un Terme (11/09/2023)

Le 17/09/2023

Ask Your Mom a un avenir sur la scène française, il devrait y trouver sa place rapidement.
Par Ahasverus
Nouveau venu sur la scène française, ASK YOUR MOM est une formation originaire de Lozère qui fait ses premiers pas en 2022. Elle propose en cette année 2023 l'EP « Y Mettre Un Terme », livré dans un artwork de Milldrin.
Ask your mom cover
Un premier opus fait d'urgence punk et de puissance métallique qui a pour spécificités un chant en Français et surtout l'utilisation d'un harmonica.
Il s'agit d'un cinq titres long d'un peu moins de vingt minutes à propos duquel le groupe déclare : 
« Une première étape pour notre jeune groupe. Nous sommes fiers de cette première galette qui retrace les premières compos du groupe . Nous avons souhaité jouer un style qui mixe toutes nos influences et non pas nous orienter vers un seul style. L’harmonica et le chant en français ont été un choix pour créer notre identité propre . Une première étape est franchie et nos nouvelles compos nous motivent pour vous proposer, à terme, un album plus complet . »
Si Ask Your Mom est nouveau dans notre paysage sonore, ses membres ne sont pas inexpérimentés. Implantés en tant que musiciens (BDX, Jackals, Aquilon, RC710), ils ont également contribué à la diffusion des musiques amplifiées (association Nawakstyl, Nuclear Festival).
Profitant de son savoir-faire, c'est donc le groupe, par le biais de son chanteur/harmoniciste Serge Menalt, qui a pris en compte l'enregistrement et le mixage de « Y Mettre Un Terme », tandis que le mastering était confié au Fatlab Studio (Scarlean, Bengal).
Ask Your Mom se fait convaincant dès les premières minutes de son EP, dans un mélange de metal, de punk, de hardcore, avec des riffs puissants et des textes critiques  tournant autour de l'écologie, des « professions non essentielles » ou de la guerre en Ukraine. Ils retiennent l'attention et se voient parfaitement défendus par la diction groovy et emportée de Serge Menalt. L'apport de son harmonica, traité en lead, est un véritable atout qui démarque notablement des compositions comme « Y Mettre Un Terme » ou « Ukr'Haine ». Côté mélodie, des morceaux comme « Fils De » sont à l'évidence calibrés pour solliciter le pit. On sent que ce groupe à potentiel a mûrement pensé sa musique avant de la coucher sur sillons, et ces premiers pas discographiques en sont d'autant plus convaincants. Au vu de ce qu'il démontre depuis son lancement, on prend le pari qu'Ask Your Mom a un avenir sur la scène française ; il devrait faire sa place rapidement.
L'album est disponible sur vos plateformes et sur le Bandcamp du groupe.

BAD SKIN MARK II

Le 19/08/2023

Bad Skin est un groupe québecois fondé par Tam-G.
Bad skin dope
Au milieu de la décennie précédente, la guitariste/chanteuse placardait dans les rues de Montreal une petite annonce visant à constituer un groupe de punk-rock féminin. Caro, Léa,  Cloee répondaient à l'appel.
En 2017, après un EP très prometteur, les riot girls concrétisaient en balançant l'album « Pussy Power », porté par le single-clip « All The Drugs ». Un titre dans la lignée des L7, l'un des totems de nos Canadiennes. 

Les années suivantes voyaient Bad Skin bousculer son line-up. Chloée (guitare) et Léa (basse) quittaient l'aventure. Tam-G conservait son poste de chanteuse/guitariste tandis que la multi-instrumentiste Caro sortait sa guitare, laissant ses baguettes aux bons soins de Christine. Aurely attrapait la basse. Le nouveau line-up se faisait les dents en 2020 en jetant une cover du succès du groupe de pop Aqua, le fameux « Barbie Girl ».
Avec cette mark II, le punk des Bad Skin prenait une tournure différente. L'écriture de Dope s'affirmait en français. Les filles invitaient Vincent Peake (GrimSkunk), l'un des tauliers de la scène rock québecoise, qui se prêtait volontiers au jeu des Montréalaises sur un « J'aurais Pu T'Aimer » formidable et énergisant. 

L'EP « The Heartbreak Tour » reprenait ce morceau et officialisait l'acte de naissance du nouveau line-up de nos punkettes qui s'éloignaient du « Live Fast Die Punk »  des débuts, n'hésitant pas à insuffler à leur musique une tonalité pop-rock acidulée. Ce « Completely Insane »,  qui voit Caro, l'autre pilier des Bad Skin, prendre le chant lead sur le refrain, en témoigne.

En 2023, Bad Skin, toujours très en forme, honore quelques festivals et ouvre en août au Québec pour le groupe Bad Religion.
Côté écriture, Tam-G confirme le cap et reprend sa plume pour un single-clip en Français. « Je M'en Fous », assure-t-elle. On la connait suffisamment pour nous porter garant de sa sincérité !

IMMERSION DAY BY DAY IN HELLFEST 2023 : JEUDI 15 JUIN

Le 12/07/2023

Hellfest jeudi 15 juin 2023

Par Dam'Aël

Avant les grosses journées de concerts, le festivalier commence  par une mise en jambe au Hell City Square (http://www.ahasverus.fr/blog/hellfest-2023-vue-sur-la-hellcity-ce-14-juin.html); il vérifie si la bière de l'année est encore meilleure que celle de l'année précédente, s'évertue à faire changer au Merch. la couleur de sa carte bancaire passant du bleu au rouge, et ré-initie ses oreilles aux watts et décibels si tant est qu'elles s'étaient mises au repos. Des "coucou" par-ci, des saluts par-là, des "oh p***, ça fait longtemps" pour d'autres, l'ambiance est posée. La magie s'installe. La fée HELLFEST envoie ses plus belles étoiles dans les yeux de ses fidèles Métalleux, au cœur si tendre. Oui car tendresse rime avec Metal! Allez faites un effort, ça rime! et Ultra Vomit  le confirme haut et fort :

"La tendresse, bordel",  fait aussi partie du bordel du vrai Métalleux!

CODE ORANGE   (MS2 - 16h30-17h10)


Code Orange est un groupe de punk hardcore américain, originaire de Pittsburgh, formé en 2008, en Pennsylvanie. Il navigue autour de divers genres. Le dernier album du groupe, Underneath, est sorti en 2020 via Roadrunner Records. Depuis, la formation a publié un single, intitulé Out For Blood, ainsi qu’un album de remixes.
Eric Balderose – guitare, claviers, chant 
Reba Meyers – chant , guitare 
Jami Morgan – batterie, chant 
Joe Goldman – basse 
Dominic Landolina - guitare
Difficile d'ouvrir le premier concert, a fortiori sur une mainstage. CODE ORANGE a tenu le pari et a assuré avec brio, mettant le pit illico presto dans une ambiance qu'on connaît bien au Hellfest. Energie, échange avec le public, envolée musicale et tremblement de terre vocal, nul doute l'immersion est totale, et c'est sans compter la succession de circle pit, crowd surfing, wall of death... Un véritable travail d'orfèvrerie où le nu metal côtoie les sonorités post-rock, électro sur fond de crust, le tout générant une atmosphère de fou dans un chaos délirant mais bienveillant. 


⦁    Grooming My Replacement (Live debut)
⦁    Swallowing the Rabbit Whole


⦁    In Fear
⦁    Drowning In It (Live debut)
⦁    Bleeding in the Blur
⦁    The New Reality
⦁    Spy
⦁    dream2 / Dreams in Inertia (Live debut in front of an audience)
⦁    Out for Blood
⦁    Forever

 

BLACKBRAID   (Temple - 16h30-17h10)
 

Du Black Metal Amerindien natif des Adirondacks, une chaîne de montagnes que se partagent une partie du Canada et le nord-est de l'état de New York aux hivers très froids. Le projet est l'effort solo de son créateur, Jon Krieger. Krieger est amérindien et est également connu sous son pseudonyme Sgah'gahsowáh, un nom Mohawk signifiant "le faucon sorcière". Toute jeune formation (2022), atypique, même si le genre ne m'attire pas vraiment, je me suis posée le temps d'un titre pour me faire une idée et surtout découvrir. Un set qui aurait proposé un panel de riffs envoûtants surplombé d'un growl assez impressionnant où mélodie n'était pas bannie. Déjà deux œuvres à son actif : 

Blackbraid I (2022)

Blackbraid II (2023)

 

KAMIZOL-K   (Warzone - 17h15-17h55)

 

Kamizol-K est un groupe de Metal Hardcore formé en 2015 à Lyon par Marie, Kevin, Lionel, Gaëtan, Nico et Antho, citant comme influences Get The Shot et Upon a burning body. Ils participent au Hellfest Cult 2018 et jouent au Sylak la même année, tout en sortant en parallèle 2 EP Awakening (2017) et Rising (2019). Leur premier album Exile sort en septembre 2022. 2023 est une consécration puisqu'il remporte le tremplin The Voice Of Hell et a donc su tirer son épingle du jeu avec 254 groupes inscrits au départ et 99 groupes concurrents en lice. Hargne, rage, puissance et volonté d'en découdre, Kamikaze-K a enflammé la Warzone avec son mélange explosif de Nu Metal, de Death Metal, de Metalcore et de Hardcore. La frontwoman et le frontman ont dépoussiéré, au cm2 près, toute la superficie de cette scène endormie depuis un an.

⦁    Insanity
⦁    soseiji

⦁    sinner
⦁    get away
⦁    devil pt
⦁    hatred
⦁    69 forces
⦁    stand up
⦁    undo
⦁    sashimi alive
⦁    Horny time

GENERATION SEX    (MS1 - 18h45-19h35)

Coupler des membres de Sex Pistols avec ceux de Generation X n'est pas une chimère, bien au contraire et donne plutôt une formation Generation Sex qui ravit les fans de punk des 70's. Du côté de Generation X, on y trouve  Billy Idol au chant et le bassiste Tony James, tous deux fondateurs du groupe en 1976. Issu de la scène punk londonienne, Billy Idol a ensuite conquis les Etats-Unis durant sa carrière solo, investissant dès les premières heures la programmation de la chaîne MTV. Du côté des Pistols, on retrouve le batteur Paul Cook et le guitariste Steve Jones. A noter que Steve Jones a également collaboré avec Iggy Pop. Bon, personnellement, plus que déçue principalement sur la prestation désolante de Billy Idol, malgré tous les efforts fournis par l'ensemble des musiciens. Le frontman a mis plus de la moitié du set pour rentrer sur la pointe des pieds dans le show, limite karaoké (Oui je suis dure mais c'est mon avis). Rien à voir avec Billy Idol aux côtés de Steve Steven à Montreux en 2018 où nous avions même eu droit à un défilé de mode de la part du frontman. Ici, on ne retiendra sur lui que le T-Shirt qu'il portait... mémorable, il n'y a que lui qui a su faire sensation. Billy fatigué ou blasé?

Billy Idol chant

STEVE JONES

TONY JAMES 

PAUL COOK

⦁    Ready Steady Go (Generation X cover)
⦁    Wild Youth (Generation X cover)
⦁    Pretty Vacant (Sex Pistols cover)


⦁    Problems (Sex Pistols cover)
⦁    Black Leather (Sex Pistols cover)


⦁    Kiss Me Deadly (Generation X cover)
⦁    Dancing With Myself (Generation X cover)
⦁    Silly Thing (Sex Pistols cover)
⦁    King Rocker (Generation X cover)
⦁    God Save The Queen (Sex Pistols cover)
⦁    Your Generation (Generation X cover)
⦁    My Way (Claude François cover)

IN FLAMES   (MS2 - 19h40-20h30)         

In Flames , le groupe suédois de metal alternatif, originaire de Göteborg, formé en 1990, 14 albums solo à son actif, nous a balancé une sacrée claque au point de tendre l'autre joue. A l'origine, j'avais prévu de déambuler jusqu'à la Valley déplacée au côté de la Warzone pour découvrir DVNE (post-metal, rock progressif, doom écossais), mais j'allais perdre ma place pour The Hollywood Vampires et la suite... Donc ce sera In Flames! Et c'est une grosse machine de guerre que je découvre qui échange énormément avec son public. le groupe propose un set  de mélodeath de grande qualité, au son fort et lourd et une setlist s'appuyant principalement sur ses premiers albums.  

Anders Fridén – chant 
Björn Gelotte – guitare solo
Chris Broderick – guitare rythmique
Liam Wilson – basse
Tanner Wayne – batterie 

⦁    The Great Deceiver 
⦁    Everything's Gone
⦁    Darker Times (First live performance since 2017)
⦁    Behind Space
⦁    Cloud Connected
⦁    Only for the Weak
⦁    Foregone Pt. 1


⦁    State of Slow Decay
⦁    The Mirror's Truth
⦁    I Am Above 
⦁    Take This Life

HOLLYWOOD VAMPIRES   (MS1 - 20h35-21h45)

Inutile de présenter Alice Cooper (chant) et son comparse tommyhenriksen (guitare), le taulier d’Aerosmith Joe Perry  (guitare, chant) et le comédien américain Johnny Depp (guitare, chant), arborant une atèle au pied gauche ; le quartet est accompagné de Glen Sobel (batterie), de Chris Wyse (basse, backing vocals) et de Buck Johnson (claviers) Peu de surprises, surtout des reprises populaires. Alice Cooper interprète ainsi ses classiques « I’m Eighteen » et « School’s Out », mais n’hésite pas à passer le micro à Johnny Depp sur « Heroes » ou à Joe Perry sur « The Train Kept A-Rollin’ », presque 50 ans après l’avoir enregistrée avec Aerosmith. Gentillet, sympathique, aucun surprise, mais envie de les revoir. Je pense que pour moi cela suffira.
Petit trouble fête, le matériel  des stars est resté en Serbie , c'est KISS qui leur prêtera le matériel nécessaire pour leur prestation.

⦁    I Want My Now


⦁    Raise the Dead
⦁    I'm Eighteen (Alice Cooper cover)
⦁    People Who Died (The Jim Carroll Band cover)
⦁    Baba O'Riley (The Who cover)


⦁    The Boogieman Surprise
⦁    "Heroes" (David Bowie cover) avec Johnny Depp au chant
⦁    Kick Out The Jams
⦁    The Death and Resurrection Show (Killing Joke cover)
⦁    Walk This Way (Aerosmith cover) 
⦁    The Train Kept A-Rollin' (Tiny Bradshaw cover) avec  Joe Perry au micro


⦁    School's Out

Alice Cooper (chant)

tommyhenriksen (guitare)

Joe Perry  (guitare, chant)

Johnny Depp (guitare, chant)

Glen Sobel – drums 

Chris Wyse – bass, backing vocals 

Buck Johnson – keyboards, rhythm and lead guitar, backing vocals 

 

KISS      (MS1 - 22h55-00h55)


2019 devait être les derniers bisous de Kiss à son public et plus particulièrement aux Metalleux de Clisson. Mais tendresse oblige, on a du rab!!! KISS repropose un programme déjà connu à la scénographie pétillante et pétaradante. Tommy Thayer y participe volontiers en lançant des fusées avec sa guitare au cours de son solo. Coté théâtre, Gene Simmons crache du feu après « War Machine » et du sang avant « God of Thunder », alors que Eric Singer délaisse sa batterie pour un magnifique piano à queue sur « Beth » lors du rappel. Pas de tyrolienne de la part de Paul Stanley au dessus du pit qu'il proposait sur « Love Gun ». Ces nombreux effets n’empêchent cependant pas KISS d'essayer de gagner du temps en parlant beaucoup, beaucoup même un peu trop. Cependant en tout début de set, les papis du Hard ont très vite embarqué la foule l'invitant à chanter l'hymne national. Moment étonnant et magistral.
Belle et bonne retraite méritée Messieurs ; 50 ans de bon et loyaux services au royaume de la musique.

NB : Pas convaincue qu'il n'y ait pas eu quelques bandes son...

Paul Stanley – guitare rythmiquechant 

Gene Simmons – basse, chant 

Eric Singer – batteriepercussions , chœurs, chant 

Tommy Thayer – guitare solo , chœurs, chant 

 

⦁    Detroit Rock City
⦁    Shout It Out Loud
⦁    Deuce


⦁    War Machine (Gene breathes fire)
⦁    Heaven's on Fire
⦁    I Love It Loud
⦁    Say Yeah
⦁    Cold Gin
⦁    Guitar Solo (Tommy Thayer)
⦁    Lick It Up (with "Won't Get Fooled Again"… more )
⦁    Makin' Love
⦁    Calling Dr. Love (with extended jam by Paul and Tommy)
⦁    Psycho Circus
⦁    Drum Solo
⦁    100,000 Years (Partial)
⦁    Bass Solo
⦁    God of Thunder (With spitting blood by Gene)
⦁    Love Gun
⦁    Black Diamond
⦁    Encore:
⦁    Beth (Eric Singer on Piano)


⦁    I Was Made for Lovin' You
⦁    Rock and Roll All Nite 

NB: cette dernière vidéo est partielle sur le titre Rock and Roll All Nite car après avoir pu éviter nombre de slameurs au dessus de notre tête, une masse de 80kg a eu raison du combat... Dommage mais il s'agit d'une immersion pour vous aussi avec ses avantages et ses inconvénients.

 

PARKWAY DRIVE     (MS2 - 01h00-02h10)      


On est loin des rencontres sur le sable chaud australien de Byron Bay, grattant la 6 cordes acoustique tout en dégustant du citron caviar pour se rafraîchir. Il a fait chaud sur scène et tout aussi chaud dans le crowd avec le meneur survolté Winston McCall de  Parkway Drive . Une heure du matin, des kilomètres dans les pattes et pourtant j'avais vraiment envie de découvrir ce groupe venu d'Australie. L'entrée en scène s'est faite dans une pénombre intrigante avec une dizaine de silhouettes vêtues d'une cape noire et tenant chacune une torche, une ambiance mystérieuse qui s'éclipse rapidement avec l'arrivée du frontman, embrasant d'un seul tour de manivelle la foule restée nombreuse malgré l'heure tardive; Parkway Drive était attendu et indéniablement très attendu. Un parterre de Mainstage 2 insuffisant pour rassembler les fans de la formation. Découverte, surprise et surtout envoûtement ont été pour moi les maîtres-mots de ce moment exceptionnel. En résumé, un show de Metalcore travaillé et recherché, nuancé sur certaines plages (musicales) plus calmes faisant intervenir avec subtilité et pertinence des violons et la guitare acoustique, et n'hésitant pas à descendre au milieu de la foule pendant « Idols and Anchors », avant de revenir sur scène, pantalon légèrement déchiré, en se faisant porter pour enchainer sur  Shadow Boxing   en compagnie de deux violons et d'une contre-basse. Petite transition avec Darker Still   accompagné à la guitare acoustique et les torches des téléphones allumés. Malgré l’heure tardive, Parkway Drive a su plus embraser le Hellfest avec un set puissant et savamment orchestré, un véritable rouleau compresseur. Si Wilson nous a répété des "Merci beaucoup Hellfest", on lui crie "Merci beaucoup Winston pour cette extraordinaire prestation". 

INCONTESTABLEMENT MON GROS COUP DE COEUR!!!

NB : la musique est une histoire de famille chez les McCall, le frère cadet est le chanteur du groupe de Punk Hardcore 50 Lions.

Winston McCall au chant

Jeff Ling aux choeurs et guitare solo

Luke « Pig » Kilpatrick aux choeurs et guitare rythmique

Ben « Gaz » Gordon batterie

Jia « Pie » O'Connor choeurs et basse

⦁    Glitch Winston McCall embarque son public dès les premières secondes, public qui n'attendait qu'un petit geste pour adhérer à cette féerie de Metalcore Mélodique. Une tuerie musicale)


⦁    Prey    lance flamme
⦁    The Void


⦁    Soul Bleach
⦁    Vice Grip


⦁    Dedicated titre sur lequel Winston Mc Call remplacé les paroles originelles "twelve years I've fought for this" par Twenty years..." extrait de l'album IRE de 2015 qui avait propulsé la formation au sommet d'une notoriété certaine.
⦁    Idols and Anchors
⦁    Shadow Boxing (Violin intro)
⦁    Darker Still   guitare acoustic
⦁    Bottom Feeder avec un final batterie qui décoiffe sa m***
⦁    Encore:
⦁    Crushed (Violin Solo before the song started)
⦁    Wild Eyes

 

Annexe :

Un grand merci : au Hellfest Open Air Festival pour l'accréditation Media

                             à Olivier Garnier 

                             à  Replica Promotion

                             à Elo Sawicz 

                             à Agence Singularités 

                             à Romain Richez

                             à NRV Promotion

                             et à toutes les autres rencontres.

                             

 

MATW, Save the World (single)

Le 07/07/2023

MATW  (Me Against The World) sortira « Through The Looking Glass», son nouvel EP, le 08/09/2023.
MATW accompagne cette annonce d'un premier single-clip, « Save The World ».

« Save The World » parle de la manipulation des médias, de la corruption, et de la prise de conscience générale.
Les médias et lanceurs d'alertes sont témoins des dérives quotidiennes du monde. Certains essaient d'alerter le public, aussi bien sur l'inaction climatique que sur la dérive des gouvernements et les problèmes sociaux. Peu importe la façon dont ils s'y prennent, le public préfère détourner le regard (ce qui fait écho au récent film Don't Look Up). 
Dans le clip, l'un des membres du groupe rentre chez lui et allume la télé. Il tombe sur un présentateur qui perd les pédales. Il fait des apparitions et lui crie dessus afin d'essayer de lui faire passer son message. Puis dans sa salle de bain, il allume sa radio et est confronté à un animateur radio qui agit de la même manière. 
Originaire de Marseille, MATW (Me Against The World) propose un concentré d’énergie au style hybride, alliant Punk, Heavy et Hardcore, et dont les textes relatent des tourments de l’humanité.  Il puise dans ses diverses influences (Four Year Strong, A Day To Remember, The Offspring et Avenged Sevenfold) afin de construire un son et un style qui lui sont propres.

LERKA-JO (punk/fusion), Je Suis Lerka-Jo (24/03/2023)

Le 27/06/2023

Lerka-Jo, c'est pour du vrai. On n'attendait pas cette artiste au potentiel digne d'une grenade dégoupillée.

Par Ahasverus

« Champagne is fantastic for your brain ! » 
C'est Lerka-Jo qui l'affirme, avec modération, bien sûr !
La pochette psychédélique plutôt kitsch présente une jeune fille assez gironde (mais rien à voir avec le département, Lerka-Jo est Toulousaine !) aux lunettes rouges et à la tenue jaune et noire,  impossible abeille sur un fond zébré de bleu plus ou moins sombre.
Lerka jo
Son logo rose avance en chasse-neige. Pousse devant ! Je passe !
C'est le premier album de Lerka -Jo, un huit pistes de vingt-cinq minutes au titre incontestable : « Je Suis Lerka-Jo ». Il succède à un double single sorti en 2022. Et il est disponible depuis le 24/03/2023.
Yep ! Pétillante comme  ce champagne qu'elle célèbre en introduction de son huit pistes, Lerka-Jo propose un punk-rock d'abord festif . Il vous met d'autant mieux la tête à l'envers que la jeune fille égrène ses paroles débridées au bord d'une piscine, dans une « swimming pool session » aussi minimaliste que sa tenue.

Elle est pas belle la vie ? Cette légèreté est comparable à ces bulles de champagne qui savent si bien nous mettre du baume au coeur.
« Cringe Boom (Hard Step) », en seconde place, écrase la pédale façon hip hop. Gros riffs et chant rappé, mais la musique heavy est cependant brisée par d'imposants claviers. Les langues s'entremêlent, sans qu'on parvienne à les identifier toutes.
Troisième piste. Vous y êtes ? Mine de rien, Lerka-Jo vous a emmené dans les cordes. Maintenant vous allez ramasser ! Ca se passe du côté des lyrics. Gauche ! Droite ! Gauche ! 
« Il était une fois dans une ville lointaine / La plage, la fête, le vin, on imagine à peine / Là-bas avant l'orage, le soleil brillait / Là-bas avant la rage, les voisins s'aimaient. »
Gauche !
C'est que Lerka-Jo est Ukrainienne. Elle est arrivée en France à l'âge de quatorze ans. Sans sa famille. C'est le drame d'une vie, que l'Administration résume en deux mots : « mineure isolée ». C'est ça l'histoire qui vient saloper votre dance floor. 
Tu peux ranger le champagne et les cacahuètes, Robert, c'est mort... « Je suis Lerka-Jo » est l'explication de texte que tu n'attendais pas, et elle a un double des clés. Elle parle Français avec une pointe d'authenticité collée au bout de la langue. C'est ça, l'accent qu'on avait pressenti mais pas identifié.
Son pays, Lerka-Jo, « c'était l'Ukraine, mais maintenant c'est la Russie / Où il fait très froid, mais on boit, y a pas de souci. » 
L'art du débotté, on n'avait rien vu venir.
 La jeune fille au bord de la piscine est partie se changer. Elle a prévenu : les interrogatoires, ça la gonfle autant qu'un contrôle d'identité : aux « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu parles bien, tu as galéré ? / Tu fais des études ? Et la France, ça te plaît ? » Elle concède : « Quand on me pose des questions c'est rarement très marrant. ». 
« Je suis Lerka-Jo » est incontestablement le titre- phare de cet album. On ne saura plus le regarder sans son éclairage.
« Citrus On Mars  » voudrait calmer le jeu. Il change de sujet : « J'ai voulu sortir toutes les ordures / J'ai pas vu que tu étais caché dedans ». La multiplication des langues brouille les sens. Mais la musique est claire, le clavier obsédant, le riff heavy. Puis l'ambiance drum & bass s'installe sur « Mars5SF ». Grosses guitares toujours, quoiqu'on reste cette fois à la porte du texte. On le regrette, depuis qu'on connaît désormais la portée pratique du missile Lerka-Jo.
« Infractus » (sic) s'impose en titre fort avec un texte qui ferait presque passer la musique au second plan, prouvant que « Je suis Lerka-Jo » n'était pas un one-shot.
« Pornagraphia » dévale ses 02:17 comme une caisse à savon. Unstoppable !
« King Kong » clôture l'album sur un claquement de doigts dans une ambiance hip-hop. Son chant est en Anglais. Son accélération très rock trouve son souffle et conclut l'album efficacement.
Au final, on ne l'attendait pas, cette artiste  au potentiel digne d'une grenade dégoupillée. Et certes pas une grenade à plâtre !
Lerka-Jo joue pour du vrai. Il serait dommageable de ne pas l'écouter. Elle sera à L'International, 5/7 Rue Moret, Paris XIème, le 12/10/2023. 
« Je Suis Lerka-Jo » est disponible sur toutes vos plateformes.

Le coin du Youtubeur : A La Fin Des Nuits - Krav Boca (documentaire)

Le 25/06/2023

« Ils sont tous magnifiques, c'est des gens qui n'ont rien et qui donnent tout. »
Camille Garcia-Rennes structure son récit loin des clichés rock N' roll, donnant la priorité à la sensibilité de ses personnages aux parcours entremêlés.

Par Ahasverus

Krav Boca, le groupe de punk à mandoline, a mis en ligne gracieusement le 18/06/2023 le long métrage « A La Fin Des Nuits ».
Krav boca movie 1
Réalisé par Camille Garcia-Rennes, ce documentaire de 2021 a été projeté dans plusieurs salles françaises, grècques et italiennes avant d'être publié le 18/06/2023 sur le Youtube du groupe.
Long de 80 minutes, « A La Fin Des Nuits » suit Krav Boca en tournée tandis qu'il partage backstage, entre deux extraits live, sa philosophie et ses galères dans un rockumentaire  qui nous permet peu à peu d'entrer dans son intimité.
Entre départs et retrouvailles, le groupe de punk/rap, qui a fait de l'engagement sa raison d'être, sillonne les pays du bassin méditerranéen, de concert en concert, de squat en squat, de cause en cause :
« On a joué à Bordeaux, dans la fac occupée. La tension, c'était ouf ! »
Quitte à organiser des concerts sauvages, branché sur n'importe quelle source d'électricité, avec la musique pour barricade : « On ne va pas attendre qu'ils nous donnent l'autorisation : on a envie de jouer, on joue ! »
Mais les causes ne manquent pas, et toujours, il faut s'en aller...
« Quand tu bouges autant, tu es là juste un certain moment avec les gens, mais tu dois tout le temps repartir. Tu combats à leurs côtés à un moment donné mais après tu dois les laisser à leur lutte, parce que toi tu sais que d'autres luttes t'appellent. »
Sur la route, Krav Boca se sent famille plutôt que groupe : « On n'est tous super différents, c'est le groupe qui nous rassemble ! ».
Il réfute tout rêve d'argent, tout désir de gloire, préférant suivre ses idéaux : 
« On ne verra jamais le groupe comme un taf. Il n'y a pas de thune en jeu ici. Ca n'empêche qu'il y a des soirs où chaque pièce compte. Des fois c'est pour aider un pote qui sort de prison, ou un collectif de sans papiers. »
Le groupe précise ses ambitions :
« Partager des moments avec les gens et vivre avec eux, c'est pour ça qu'on fait de la zique. C'est pas pour aller dormir à l'hôtel le soir, jouer dans des salles lambda sans âme, où tout est blanc, propre, aseptisé. Tout ça c'est pas nous ! »
Les kilomètres s'alignent sur une route faite de rencontres, de spectacles, tandis qu'un des chanteurs masqués confie : « Je ne me suis jamais senti aussi vivant et aussi libre que quand j'avais cette putain de cagoule sur la tête. »
Peu à peu, la réalisation trouve son rythme, tire son fil rouge : le camion. Ce fameux « Camtar » auquel le collectif rendait hommage dans l'album « City Hackers » !

Car aussi vrai que l'explique le clip, la machine tombe en panne plus souvent qu'à son tour, et Krav Boca est à sa merci, tandis que, d'une panne l'autre, c'est l'homme qui s'irrite :  « Est-ce que tu as d'autres sujets de conversation que Krav Boca ? »
Camtar est leur moteur, et quand il lâche arrive le temps des questions et des remises en cause : « Sans ce groupe je ne suis rien. Ca me prend tout. Je ne peux plus continuer comme ça » ; « J'en suis arrivé à un stade où je suis comme un drogué : j'ai besoin de ma dose pour arriver à survivre, mais il n'y a plus aucun plaisir derrière. »
D'utopie en dystopie, on se dit pourtant « on aura touché ça, et c'est magique », avec la conscience que ça finira un jour, mais que ça valait mieux que d'aller pointer. D'ailleurs, « la musique est la seule chose qu'on sait faire... »
Laissant venir peu à peu son sujet, Camille Garcia-Rennes conduit son road-movie à la manière d'une infusion. Loin des clichés Rock N' Roll, il met en évidence la sensibilité de ses personnages aux parcours entremêlés, courant après un idéal et se cognant parfois aux réalités. Le traitement nous permet peu à peu de faire notre le regard de l'un des membres du groupe sur ses camarades  quand il estimait : « Ils sont tous magnifiques, c'est des gens qui n'ont rien et qui donnent tout. »

Krav Boca a sorti « 6AM », son dernier EP, le 31/05/2023.
Il sera sur la route tout l'été.

Krav boca summer tour 2023

EPIQ ET PUNK

Le 27/01/2023

Le trio de punk-rock tribal EPIQ a présenté un extrait de son futur album qui sortira le 03/03/2023 chez Mrs Red Sound et PaDaM.
Cet opus, dont l'artwork devrait être dévoilé prochainement, s'intitule  « Pas Bravo La Viande », et c'est également le titre du premier et excellent single clipé. 

Brassant world music et punk-rock, EPIQ, fondé en Charente en 2012, dont le batteur n'est autre que Matgaz de Mars Red Sky, mélange basse, batterie, balafon et chants traditionnels africains.
Si la base du trio est instrumentale, le futur album recevra néanmoins le concours d'invités atypiques dans le milieu du punk-rock, tels Abdoulaye Dembélé qui fait une intervention saisissante pour ce « Pas Bravo La Viande » ou Lassina Coulibaly sur le titre « James Krin ».
La tournée d'EPIQ sillonnera tous les coins de l'hexagone.
Epiq tour

FLASH FORWARD, Endings = Beginnings (09/12/2022)

Le 21/12/2022

Si votre plume métallique sait se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.

Disponible depuis le 09/12/2022, « Endings = Beginnings » est le sixième album  album du groupe FLASH FORWARD, et le second qu'il diffuse via le label Uncle M.
Flash forward
En lice depuis 2010, les Allemands proposent un rock alternatif, initialement inspiré par des formations telles que Jimmy Eat World, Biffy Clyro et Fall Out Boy.
Disons-le tout net : l'intro façon boys band sera rédhibitoire pour  la plupart de nos lecteurs. Ils auront tort : « Young Blood »  redresse très vite la barre avec ses couplets groovy et son refrain pop punk qui trouvent le renfort du groupe australien Between You And Me.

« Bloodshot Eyes », l'une des pistes les plus réjouissantes de l'opus, confirme la bonne tenue de la musique de Flash Forward, avec un morceau qui nous rappelle les tauliers de la pop rock britannique (Coldplay, Muse ou Depeche Mode), avant que la voix de Stefan Weigel ne vienne nous évoquer celle d'un Morten Harket ( « Criminals » sur certains passages, tandis que c'est carrément flagrant au début de « Out of Love » !).
Usant d'interludes  (« Endings », « Beginnings »)  malgré une durée de seulement trente-six minutes, Flash Forward ne laisse pas la monotonie s'installer, recourant aux gros riffs, au scream (« Drowning Underwater ») ainsi qu'à quelques guests (la chanteuse de As December Falls  sur le titre « Over You »).

Nappant ses sillons d'influences new wave (« Criminals », « No Use » « Out Of Love »), de sonorités à la Nick Cave (« Saviour ») ou d'effets electro  (« Over You »), Flash Forward brouille les pistes et délivre un album composite parsemé de morceaux particulièrement réussis (« Cotton Candy Club ») mais dont la face pop assumée et la prise de voix parfois un poil trop travaillée (« Over You ») peuvent décourager les plus métalleux d'entre vous. Pourtant malgré sa courte intro et certains bidouillages, « Endings = Beginnings » s'avère très largement intéressant, ouvert, gorgé de belles mélodies servies par une interprétation au cordeau. Il est finalement aussi savoureux que transgenre, et si votre plume métallique ne craint pas de se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.

THE BOBBY LEES, Bellevue (07/10/2022 - chronique)

Le 27/11/2022

The Bobby Lees frottent leurs cordes jusqu'à dézinguer tout un pit.

Quatre mois seulement après l'EP « Hollywood Junkyard », The Bobby Lees remettaient le couvert avec :

« BELLEVUE »

The bobby lees artwork
Un treize pistes de trente-et-une minutes, soit une durée moyenne de 2:38 par morceau !

Un album partiellement réchauffé puisque les quatre titres de l'EP « Hollywood Junkyard » sont intégrés à ce nouvel opus (dont un lifting sous speed d'un morceau de The Waterboys qui, je vous le livre pour l'anecdote, fit le bonheur de la saison 3 de Miami Vice en 1986).
Réchauffé ne veut pas dire tiède ; ne boudons pas notre plaisir : The Bobby Lees portent leurs compositions à ébullition !
D'autant que « Bellevue » est produit et mixé par Vance Powell (Jack White, Chris Stapleton) au Sputnik Sound de Nashville. « Vance a aidé à transformer certaines des pistes en quelque chose que nous n'aurions jamais pu faire par nous-mêmes », confesse le groupe.
Pete Lyman (Tom Waits, Rival Sons) s'est chargé du mastering.
Composé durant la pandémie, « Bellevue » se veut plus ouvert que ses prédécesseurs et fait dire au groupe qu'il prend des risques et fait « des choses musicalement plus étranges que par le passé ».
Si la musique est collective, les paroles sont signées Sam Quartin (chant, guitare).
Et puis « Bellevue » c'est également neuf morceaux inédits qui déboulent à fond avec la chanson-titre.

Elle donne le ton d'une galette qui n'hésite pas à envoyer ses médiators au charbon, sous la barre de la minute trente. C'est efficace !
Garage et minimaliste, « Bellevue » ralentit parfois le temps d'un blues pouvant évoquer un Tom Waits qui se serait converti au grunge (« Strange Days »). Mais partout ils privilégient l'urgence, font cingler leur came avec insolence jusqu'à un final instrumental réussi.
The Bobby Lees vont à l'essence du punk-rock, ils y vont vite et ne laissent pas les chiens pisser après les roues. Ils ont les épaules pour devenir une référence, maltraitent les guitares, hurlent pour notre plus grand plaisir et frottent leurs cordes jusqu'à dézinguer tout un pit.
Instinctif et jubilatoire,  « Bellevue » déménage. Il s'écoute en boucle.
Soyez gourmands, on vous le recommande instamment !
« Bellevue » est disponible depuis le 07/10/2022 via Ipecac Recordings.

DEEP MERRIES, Worth The Run (clip - 2022)

Le 09/10/2022

Le groupe de punk-rock Deep Merries a profité de son passage aux USA pour réaliser un nouveau vidéo-clip du côté de Los Angeles (Venice Beach).

Deep merries
Les Lyonnais ont jeté leur dévolu sur « Worth The Run », la chanson titre de leur EP sorti en mai 2022.

Le Lien :

MADAM en concert à Paris

Le 06/10/2022

MADAM, sera à La Boule Noire le 18 mai 2023.

Madam boule noire
« On aime le fait que les gens viennent voir un groupe dont ils n'ont jamais entendu parler, et repartent en nous disant qu'ils ne s'attendaient pas à se prendre autant d'énergie dans la gueule. On aime ce qu'on fait, et on le fait avec nos putains de tripes. Ce qu'on veut, c'est que les gens sentent ça, et qu'ils voient le plaisir qu'on a à monter sur scène, à ressortir moites de sueur, la bouche pâteuse, avec une seule envie : recommencer... » disent les Toulousaines.
https://www.youtube.com/watch?v=XIuCl87Wx3Y
C'est le trio de garage rock parisien Gurl qui ouvrira les festivités. 
https://www.youtube.com/watch?v=83gT6zImyIg
La billetterie est déjà ouverte : 

Retrouvez « II », le nouvel EP de Madam, ici :

Et la tournée de Madam là :

Madam tour 1

YOU ME AT SIX - No Future? Yeah Right (single - 2022)

Le 14/09/2022

You Me At Six a présenté le 13/09/2022 un tout nouveau single intitulé « No Future? Yeah Right » via le label français Underdog Record / AWAL Recordings.


Doté d'un refrain élancé et provocateur, ce tout nouveau titre de pop punk voit la participation de  Rou Reynolds de Enter Shikari.
You me at six featROU et JOSH © Tom Pullen
Josh Franceschi, chanteur de You Me At Six, pécise : « No Future? Yeah Right est une chanson qui se concentre sur la rupture de la chaîne d’un cycle négatif. Parfois, nous nous trouvons sous le charme de l’insécurité des autres et si vous laissez les gens vous blesser, ils le feront. Rien n’est plus décevant que de découvrir les vraies couleurs de quelqu’un et leur obscurité. Amener notre ami de longue date, Rou, à prêter ses compétences à notre angoisse et à notre défi a rendu la chanson beaucoup plus profonde. »
You Me At Six a annoncé la sortie de « Truth Decay », son huitième album, à l'horizon 2023.
You me at six band
YOU ME AT SIX © Freddie Stisten

TARAH WHO? et FAUL - Yay Or Nay (single - 2022)

Le 12/09/2022

Les Françaises de Tarah Who? ont eu la bonne idée de s'associer aux Espagnoles de FAUL le temps d'un single-clip ravageur intitulé « Yay or Nay ».
Tarah who faul
Des lyrics en Anglais, en Espagnol et en Allemand (et puis un mot de Français nous a-t-il semblé sur la fin ?) aussi complémentaires qu'une lettre et son timbre  pour une sorte de « Should I Stay or Should I Go »  revisité (pour l'écriture) dans une sonorité punk-rock qui peut rappeler L7 (pour la musique).

Encore une jolie collaboration pour nos expatriées qui s'étaient déjà acoquinées voici sept mois avec le duo brasilo-britannique (anglo-brésilien ?) Yur Mum.



 

MADAM fait son Rodeo

Le 10/09/2022

Surfant sur la sortie de son EP II paru au matin du printemps 2022 (notre chronique ici), MADAM a dévoilé le 09/09/2022 un nouveau clip illustrant la deuxième piste de l'opus, le morceau « Rodéo ».

Madam détaille :
« Ce clip c’est une ode aux kilomètres qu’on fait entassées dans un camion, aux matelas qu’on déplace la nuit pour dormir ensemble, aux câlins qui précèdent le moment ou l’on monte sur scène. C’est aussi un remerciement aux personnes qui travaillent avec nous. Et puis, à tous les gens qui viennent nous voir de plus en plus nombreux aux concerts, qui nous suivent, nous soutiennent, et participent chaques jours à écrire les règles du Rodeo auquel nous avons décidé de participer.  »
Madam est sur la route. Voici le détail de sa tournée :
Madam tour 1

ANGRY SILENCE, « Strange Times Call for Strange Measures » (2022)

Le 18/05/2022

Angry Silence est un groupe breton basé dans les Côtes d'Armor. Il définit sa musique comme un indie rock nostalgique teinté de punk. Il cite pour influences Guided by Voices, Stereolab, Pavement, Sebadoh, Breeders, Pixies, Sonic Youth, Les Thugs, Cleaners from Venus, Sleater Kinney et Television Personalities. C'est le titre d'un morceau de ce dernier groupe qu'il a choisi pour nom.
Après une démo sortie en 2021, Angry Silence présente l'album « Strange Times Call for Strange Measures ».
« Strange Times Call for Strange Measures » est un douze pistes. Il est sorti le 01/04/2022.
La pochette de l'album a été réalisée par Bonjour Grisaille. Dans la suite de celle de la démo, qui présentait une photographie du grand-père de Manu (chant) durant son service militaire, celle-ci rend hommage à son père, disparu quelques semaines seulement avant l'enregistrement de l'album, tandis qu'il acheminait un container de fauteuils roulants à destination des déshérités du Pérou.
Angry silence cover
L'album a été enregistré en mai 2021, dans une grange, en une semaine (une journée par musicien) afin de mettre en avant une certaine spontanéité.
Avec douze plages de (punk-)rock direct, héritières d'une certaine scène française (Les Thugs, Les Dogs), Angry Silence oscille entre la liberté d'un The Clash (« The Battle Still Rages », « Time To Get Real ») et le son chaud et organique d'un Frank Black (« Pissing Rain »). Le social-punk qu'il propose claque efficacement, rock dans l'esprit, rock dans la chair. Parfois presque grunge (« My Mate Jeffrey »), saturant ses guitares (« Day in Day Out »), Angry Silence étonne par ses choix lorsqu'il sert un interlude instrumental ou lorsqu'il reprend un titre oublié de la soul de l'année 1967. Incontestablement, « Strange Times Call for Strange Measures » sonne juste, prenant résolument le parti des laissés-pour-compte et faisant le choix  de l'underground et d'une certaine marginalité pour distribuer sa musique. Authenticité est donc le maître mot de cet album comme de ce groupe de rock, et si l'intention vous séduit nous vous encourageons à les découvrir.
« Strange Times Call for Strange Measures » est disponible en formats CD, vinyle et cassette.
Découvrez l'album ICI.

Les Critiques :

  • On ne peut que saluer ce premier album du groupe, à la fois accessible, viscéral et sans concession, ce qui reste un équilibre pas toujours simple à trouver.
    ExitMusik
  • Strange Times Call For Strange Measures sonne vrai.
    MUZZART
  • On n’est pas là pour remplir les stades, juste exprimer certaines vérités crues et sans filtres apparents.
    Bretagne Actuelle
  • La musique d’Angry Silence dévoile un punk, qui, s’il continue de filer droit, n’a plus peur de lâcher la pression, de se faire plus doux, et d’intégrer une dimension pop.
    Positive Rage

Tracklist :

  1. The Battle Still Rages
  2. Another Sunday Night
  3. Our Place Called Future
  4. My Mate Jeffrey
  5. Day in Day Out
  6. Dark End of the Street
  7. Party's Over
  8. Brother
  9. Pissing Rain
  10. All Beauty Eludes Us
  11. The Best Place in the Sun
  12. Time to Get Real