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EUPHRATES RIDE, Therapy (2022)
Le 25/04/2022
Euphrates Ride est un projet de David Mauro (alias Rigil Kent).
Photographie : Théo Longo
Après une période dépressive sévère, il est hospitalisé en urgence dans une clinique psychiatrique pendant plusieurs mois. Poussé par le personnel soignant à aller de l’avant, et notamment par Lewis Feraud, musicien et ami de longue date faisant partie de l’équipe, on lui suggère s’affranchir de ses douleurs et angoisses par la musique (Lewis est détenteur d'un diplôme en psychologie clinique et spécialisé en psychologie de la musique). Ainsi, armé d'un enregistreur Zoom R8 et de quelques instruments, David conçoit un nouveau projet comme une sorte de journal de bord de sa maladie mentale. Il en naîtra, le 18/02/2022 sour le nom d'Euphrates Ride, un album résolument personnel qui traite de lui et de son idée de la psyché humaine :
« THERAPY »
Il s'agit d'un six pistes d'environ trente-deux minutes.
Son artwork est signé Anaïs Aledo. A son propos, David Mauro expliquait à Music Waves :
« Il y a bien sûr l'idée du paradis perdu dans l'image de ce symbole qui représente un âge d'or intemporel dont je parle dans Gathering The Waves et Every Single Grain Of Sand Has A Mass. Le derrière de la pochette montre un sablier sur une mer agitée, cela représente davantage le voyage dans l'espace temps que l'on peut tordre à l'envie, on peut effectuer ce voyage dans le sens que l'on veut... »
Retrouvez l'intégralité de cette interview très complète ICI.
« Therapy » est produit à La Ciotat, au studio Le Cri de la Tarente.
Il est conçu comme un voyage du passé au futur possible, l'angoisse n'étant jamais très loin. Les deux premiers morceaux racontent un passé fantasmé aux amours impossibles, le suivant parle du quotidien d'un malade mental sous traitement tandis que « Trans », en deux parties, se projette vers un avenir incertain.
Musicalement, Euphrates Ride serpente au son de la guitare fuzz, en vocaux parfois torturés ; il va s'épurer, apaisé par un chant féminin.
Les morceaux n'hésitent pas à musarder, capables de se parer d'une longue introduction instrumentale avant d'entrer dans le vif du sujet. L'univers de LEWIS et le progressif ne sont pas loin, mais Euphrates Ride peut aussi tendre vers quelque chose de plus brut (le Stonien « I Beg Your Pray »).
Indiscutablement intéressant et entier, « Therapy » mérite l'attention. Il est à classer parmi les albums des songwriters folk/rock français émergents qu'il faut connaître et surveiller, tels les talentueux Lewis, Théo Charaf, et autres SomElse.
Les Critiques :
- Une expérience musicale qui ne laissera personne indifférent !
Paris-Move - Un album à découvrir absolument.
Le Musicodrome - Son contenu, superbe, enchante et brille d’une authenticité, d’une patine sonore, qui ne peuvent que générer le mieux-être.
MUZZART - Ce disque s’écoute dans sa globalité, comme un voyage initiatique.
l'Oreille à l'envers - Vol lumineux au-dessus d’une marée noire.
A Decouvrir Absolument - David Mauro nous permet de ressentir ses joies et doutes. C’est un cadeau, un partage, alors cela ne se refuse surtout pas.
Lust4live.fr
Tracklist :
01. Gathering the waves
02. Every single grain of sand has a mass
03. Trans Part. I
04. Colours of grey
05. I beg your pray
06. Trans Part. II
Durée : env. 32mn
Photographie : Théo Longo
Line-Up :
- Rigil Kent : chant, guitare, basse, claviers, Glocksensplel
- Lewis Féraud : guitare, basse (invité)
- Linda Danao : chant (invité)
- Sebastien Caviggia : guitare, basse, batterie (invité)
- Tristan Reuther : guitare (invité)
Le Lien :
Le 24/04/2022
WNTRHLTR (prononcer Winterhalter, c'est à dire le gardien de l'hiver) réunit des musiciens en provenance d'horizons différents dans un projet de post-metal/post hardcore.
Le groupe parisien sortira prochainement, dans un artwork signé Samuel Guigues, son premier album, « Deu.Ils », contraction des mots « deuil » et « deux ils ».
Il s'agira d'un six titres avec deux featuring de Laure le Prunenec (ex-Igorrr).
« Deu.Ils » a été enregistré au Studio Sainte Marthe (Paris). Il a été mixé et masterisé par Francis Caste (Hangman's Chair, Bukowski).
WNTRHLTR a présenté un premier extrait de ce nouvel album. Ce morceau s'appelle « Light ».
Thomas Winterhalter (chant, guitare), explique :
« Light, c'est une lueur d'espoir qui vacille, comme un souvenir, une flamme qui nous protège et nous enferme en même temps. Souffler cette flamme est un symbole fort, car sans lumière de la flamme les démons réapparaissent et on se retrouve seul face à eux, dans le noir. »
« Deu.Ils »sera disponible le 04/05/2022.
Tracklist :
01. Prologue (ft. Laure le Prunenec)
02. Sonar
03. Caught
04. Light
05. Adored
06. Deuil (ft. Laure le Prunenec)
Le Lien :
DECASIA : An Endless Feast For Hyenas (2022)
Le 24/04/2022
DECASIA est originaire de Nantes et désormais basé a Paris.
Decasia par thmsdf
Le groupe se définit comme un trio de heavy rock psychédélique et citait pour influences Black Sabbath, MC5, Grand Funk, Domovoyd, All them witches, Jeff Buckley, Down, Colour Haze, Black Angels, Messa, Kairon Irse, Betty Davis, Janis Joplin, Hendrix, Led Zeppelin, Rare Earth, King Gizzard et le Krautrock.
Decasia tire son nom du film de Bill Morrison « Decasia , The state of Decay » (2002), sorte de réflexion sur le devenir des films muets.
Après deux EP (en 2014 et 2017), Decasia revient via HEAVY PSYCH SOUNDS le 05/04/2022 avec un premier long format livré dans un très bel artwork réalisé sur une photographie de Mariette Briand :
« An Endless Feast For Hyenas »
L’album a été enregistré et mixé par Thomas DF et masterisé par Erwan Le Mao.
Il s'agit d'un dix pistes d'environ quarante-cinq minutes.
« Empruntant le chemin de l’impro pour composer, nous dit-on, l’album a été enregistré au beau milieu de l’Auvergne. La maison est transformée en studio avec les instruments installés dans la grange et la régie dans le salon. ».
« An Endless Feast For Hyenas » s'ouvre sur « Ilion », titre dynamique au ton très 70's qui donne le détail des lignes de chaque instrument. Le ton peut se faire brièvement doom (« Hrosshveli's Ode »), progressif, mais c'est incontestablement le psychédélisme qui est le roi de l'album. Dans une formule trio très bien exploitée, le devant de la scène peut être confié indifféremment à la batterie (« Altostratus»), à la basse (« Hrosshveli's Ode ») ou aux guitares à la Iommi (« Cloud Sultan», « Skeleton Void») qui hurlent parfois comme un pneu sur le bitume. La voix est bien placée et sait pousser quand il le faut.
Tout cela aboutit à un album à la signature psychédélique maîtrisée, au songwriting original et suffisamment démarqué pour fidéliser son public. Mention spéciale pour une production qui a su sortir un beau son 70's, à la manière des premiers Black Sabbath, et qui nous permet de suivre avec délectation chaque passe instrumentale. « An Endless Feast For Hyenas » vous prend ainsi dans un tourbillon d'instruments jusqu'à l'ivresse, on le recommande sans modération.
« An Endless Feast For Hyenas » est disponible sur vos plateformes (liens in fine). Outre la classique version digitale, il existe en format vinyle (trois coloris) et digipack.
Les Critiques :
- Un stoner dynamique à haute énergie (et vocalement puissant).
ExitMusik - Du très bel ouvrage, et qui pèse lourd, très lourd.
Paris-Move - Decasia désarçonne ses auditeurs, déboulonne la pesanteur du Heavy Rock pour la transformer en une matière palpable, chaude et élastique.
l'Oreille à l'envers - An Endless Feast For Hyenas est un album où le kraut métissé du groupe atteint un niveau de savoir-faire indéniable.
Desert-Rock.com - Le trio sait dégager des pistes lyriques et farouches à la fois, sans que la capacité à lourdement lester le tout soit absente.
Métal Intégral
Line-Up :
- Geoffrey Riberry : batterie
- Fabien Proust : basse, clavier
- Maxime Richards : guitares, chant
Discographie :
- Decasia (EP - 2014)
- The Lord is Gone (EP - 2017)
- An Endless Feast For Hyenas (2022)
Liens :
- decasia.bandcamp.com
- https://bfan.link/an-endless-feast-for-hyenas
- https://www.heavypsychsounds.com/shop.htm#HPS227
RONNIE ATKINS, Make It Count (sortie le 18/03/2022 - chronique)
Le 23/04/2022
L'un des grands albums de l'année 2022 en termes de rock mélodique ou de hard FM.
Disponible depuis le 18/03/2022 chez Frontiers Music srl, « Make It Count » est le deuxième album solo de Ronnie Atkins, le chanteur de Pretty Maids.
Il s'agit d'un douze titres d'une durée totale d'environ cinquante-quatre minutes.
Comme pour l'album précédent, le chanteur danois s'est entouré d'un casting haut en talents parmi lesquels des membres de Pretty Maids, mais pas seulement, loin s'en faut ! (line-up complet in fine)
Les compositions sont nées sous la guitare ou le piano de Ronnie Atkins qui s'est assuré la collaboration de Chris Laney (Pretty Maids) aux arrangements et à la production.
L'album vous accroche avec le titre « I've Hurt Myself (By Hurting You) » qui saura vous attraper dès son premier couplet.
La voix totalement maîtrisée du chanteur de Pretty Maids est toujours bien là et la maladie contre laquelle il se bat n'a en rien entamé son énergie.
Rock mélodique, hard FM, les titres se succèdent avec brio en cultivant toujours un côté catchy (« Unsung Heroes ») très agréable.
L'accent sait aussi se faire plus heavy (« Rising Tide », « Blood Cries Out », « All I Ask Of You »), sans jamais renoncer au sens mélodique au sein d'un songwriting redoutable d'efficacité.
En hit maker, Ronnie Atkins enchaîne donc les bons morceaux dans un album où l'attention est sans cesse relancée par un couplet ou un refrain d'une veine FM bien pensée.
« Make It Count » se termine par la chanson qui donne son titre à l'album. Plus pop, il commence comme une ballade à la Elton John et s'éloigne un peu des pistes précédentes.
Sur la durée, ce nouvel album de Ronnie Atkins inscrit un grand nombre de titres redoutables à son compteur et s'impose ainsi comme l'un des grands de l'année en termes de rock mélodique ou de hard FM. Bien composé, il est interprété avec la plus solide expertise et a bénéficié d'un son adapté. Si vous aimez ce style, laissez-vous aller avec cet album d'une qualité exceptionnelle, on prend le pari qu'au fil des écoutes vous n'aurez pas à le regretter puisqu'il est, tout simplement, incontournable.
Les Critiques :
- Un album remarquable dépassant même en qualité son auguste prédécesseur.
Music Waves - Très mélodique et accrocheur, ce Make It Count nous démontre encore une fois les talents de compositeur du vocaliste danois.
Aux Portes Du Metal Webzine - L’ensemble de ce Make It Count atteint un niveau d’excellence inouï.
Métal Intégral - Chaque titre est un hit potentiel.
Metal News
Tracklist :
01. I've Hurt Myself (By Hurting You)
02. Unsung Heroes
03. Rising Tide
04. Remain To Remind Me
05. The Tracks We Leave Behind
06. All I Ask Of You
07. Grace
08. Let Love Lead The Way
09. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (Than Being Left Behind)
11. Fallen
12. Make It Count
Durée totale env. 54mn
Line Up :
- Ronnie Atkins : chant
- Oliver Hartmann : Guitare
- Pontus Norgren (The Poodles) : Guitare
- John Berg (Dynazty) : Guitare
- Chris Laney (Pretty Maids) : guitare, claviers
- Anders Ringman (Animal) : Guitares acoustiques
- Allan Sørensen (Pretty Maids) : Batterie
- Pontus Eggberg (Treat) : Basse
- Morten Sandager (Pretty Maids) : Claviers
- Linnéa Vikström Egg (At The Movies) : Chœurs
Discographie :
- One Shot (2021)
- 4 More Shots (EP)
- Make It Count (2022)
Le 22/04/2022
LEDA est un groupe de rock alternatif italien.
LEDA par Giulio Contigiani
Après « Memorie Dal Futuro », sorti en 2019, Leda revient le 22/04/2022 avec un album plus concentré qui a pour titre « Marocco Speed ».
Le groupe commente :
« Marocco Speed est notre deuxième album et porte le titre de son premier single, premier signe entre cet ouvrage et le précédent.
A l'intérieur coule une nouvelle lymphe apportée par un line-up renouvelé et la précieuse participation de Paolo Benvegnù. C'est un album qui est né dans la salle de répétition et pour cette raison, il trouve sa meilleure expression dans les performances live. »
La pochette de l'album a été réalisée par Claudio Cowarte Carloni, qui a gravé à la main la figure du chien avec une technique très spéciale et très longue sur papier, par soustraction. Claudio a partagé quelques moments dans le studio d'enregistrement avec Leda et l'œuvre est née de l'écoute d'un aperçu de la musique. La photographie, rétroéclairée, a toujours été confiée à Giulio Contigiani, nous explique-t-on.
Leda a présenté plusieurs clips préalablement à la sortie de l'album. A propos de « Insonnia », Marco Di Battista, le réalisateur, expliquait :
« Le contexte urbain de la province, composé de fenêtres et de passages entre l'architecture des années 1970 et les sols en linoléum, devient le théâtre de visions et de compositions à la Hopper qui invoquent Magritte pour des tons froids, ambigus, non sentimentaux, typiques d'un rêve. Là-dessus les quatre membres du groupe bougent. Ils glissent dans leurs ombres, fluides dans les changements de lumière. L'insomnie du morceau surgit d'une absence et on se perd dans la solitude, dans le dédale d'une agglomération urbaine très semblable à une île. Un court-circuit visuel qui insinue le doute dans la réalité à travers la réalité elle-même. »
Avec « Marocco Speed », Leda propose un album de rock alternatif immédiatement captivant, qui allie la délicatesse à la puissance dans un songwriting hyper-solide. Leda fait défiler les ambiances comme des paysages et place les riffs percutants à côté des atmosphères vaporeuses en étant aussi incisif ici que délicat là. Il compose ce faisant un bel et court ensemble de musiques alternatives, sautant d'un titre l'autre avec harmonie. La réussite de « Marocco Speed » tient à cette alternance de rock et de ouate qui s'équilibrent et vous maintiennent collé à sa galette dans une production parfaite pour l'exercice. L'album ne fait que trente minutes, mais il ne vous lâche pas une seconde. « Marocco Speed » a du chien autant que sa pochette, c'est sensible, c'est fort, c'est parfaitement maîtrisé. On recommande !
Tracklist :
- Il politicante
- Niente è lo stesso
- Mai
- Insonnia
- Marocco Speed
- Femme flow
- Tu mi bruci (feat. Paolo Benvegnù)
- Quasi ombra
Durée totale : 30mn49
Line-Up (photographie : LEDA par Giulio Contigiani) :
- Serena Abrami (chant, guitare acoustique, synthétiseur)
- Enrico Vitali (guitares)
- Fabrizio Baioni (batterie, electribe)
- Giorgio Baioni (basse)
Discographie :
- Memorie Dal Futuro (2019)
- Marocco Speed (2022)
Le Lien :
Le 22/04/2022
Soledad est une formation française initiée à Metz en 2016.
Le groupe a présenté son nouvel album, « XIII », le 15/04/2022.
« XIII » est un onze pistes d'environ cinquante cinq minutes.
Hassan Hajdi (Ange), Jérémy Bares et Suzie Lou (Archætype) sont les invités de cet opus dont le mastering est assuré par Lucas De La Rosa (Archætype).
L'artwork est signé par la chanteuse et principale compositrice, Lola Damblant-Soler.
« XIII » manifeste un soin particulier dans les harmonies, les arrangements et les choeurs qui ont pu nous rappeler Queen sur quelques titres (« Shelter II », « XIII »). L'ensemble sait être heavy et présente beaucoup de variété et de liberté de ton. L'indépendance et l'originalité sont au coeur des compositions, domaine sur lequel le groupe manifeste un talent plein de promesses.
La sortie de « XIII » est soutenue par le clip « Migraine ».
L'album est à découvrir sans faute, et le groupe est à suivre.
Line-Up :
- Lola Damblant-Soler : chant, guitare
- Théo Pinte : guitare
- Matthieu Colas : guitare
- Emmanuel Abdul : basse
- Julien Giet : batterie
Invités :
« Hex » : Suzie Lou
« Migraine » : Hassan Hajdi
« Shelter I » : Jeremy Bares
Les Liens :
RIIVER BRUKES, Reformed Soul (2022)
Le 21/04/2022
Un album aux confluents des genres porté par un chant caractéristique.
Résidant au Canada, Riiver Brukes est née en Ecosse.
Passionnée de jazz, de blues et de soul, elle cite pour références Shirley Bassey, Sarah Vaughn, Ray Charles, Robert Cray, U2, Tina Turner, Amy Winehouse, Ed Sheeran, Post Malone et Shawn Mendes.
Elle a présenté le 25/03/2022 via Epictronic son premier album solo :
« REFORMED SOUL »
C'est un dix pistes d'environ trente-sept minutes.
Le nostalgique « When Tomorrow Comes » ouvre cette galette et vous donne immédiatement l'aperçu de la voix singulière de Riiver Brukes, qui raconte l'histoire de ce morceau :
« Cette chanson a été inspirée par un couple de personnes âgées marchant dans mon village. Ils essayaient désespérément de se tenir la main alors que la vieille femme luttait pour pousser l'homme frêle dans son fauteuil roulant. Manifestement incapables ou refusant de se perdre de vue - même pour un instant. C'était peut-être la chose la plus belle et pourtant la plus triste à voir : l'incertitude, l'amour, la vulnérabilité et le temps précieux - le tout en quelques brèves secondes. Je savais qu'il ne leur restait plus beaucoup de temps ensemble… Mais encore une fois, je me demandais quelle riche histoire ils avaient partagée… »
« Going Crazy », qui suit, est incisif, et le phrasé de Riiver Brukes se fait plus persistant. La suite est majoritairement soul/jazz, ainsi pour « It Ain't Right », morceau qui rappellera l'univers d'Amy Winehouse, coup de gueule d'une femme qui perd son temps et son énergie à prendre soin des autres qui ne la reconnaissent pas à sa juste valeur.
La même ambiance jazzy persiste (« Mama Used To Say ») et se teinte de rock (« Love Me Like U Do », « Good Thing »), de blues catchy façon Ike & Tina Turner (« How I Roll »), de riffs acerbes (« Hurricane ») dans un songwriting intéressant avec lequel la voix fait corps comme une liane.
Un album aux confluents des genres porté par un chant caractéristique.
A découvrir.
Les Liens :
DIRTY SHIRT, Get Your Dose Now! (01/04/2022 - chronique)
Le 20/04/2022
A la manière des frères Tankian ou d'un Sepultura, Dirty Shirt a trouvé le juste dosage, réussissant à garder un gros son dans un rendu atypique et catchy.
Dirty Shirt est un groupe originaire de Seini, en Roumanie. Il a pris naissance en 1995.
Fort de huit musiciens, il étoffe ce line-up déjà conséquent par des invités.
Photographie : Vladut Ciprian
Il mélange notamment du nu-metal, du power metal, du punk, du hip hop, et des éléments de musique traditionnelle et populaire roumaine.
Il a partagé des scènes avec Moonspel, Ektomorf, Lofofora ou encore U. D. O. dans des festivals internationaux.
Après huit albums, Dirty Shirt revient le 01/04/2022 avec un nouvel opus assorti d'un EP bonus :
Get Your Dose Now!
L'artwork est signé Lia Cucuianu.
Enregistré par Mihai Tivadarn « Get Your Dose Now! » est mixé et mastrisé par Adrian Bila Uritescu (également musicien guest sur l'album).
Il s'agit d'un neuf titres d'une durée totale de trente minutes environ.
Des musiciens traditionnels (Transylvanian FolkCore Orchestra, Caliu du Taraf de Haidouks) comme des acteurs de la scène métal (Benji de Skindred) participent à l'album.
Faisons un tour de pistes avec deux membres de Dirty Shirt, Mihai Tivadar (musique) et Mathieu di Pilla (paroles) :
- New Boy In Town - « Nous nous sommes habitués à ouvrir nos albums (et nos concerts) avec une chanson instrumentale énergique et traditionnelle (comme les mariages roumains qui respectent la tradition), mais sur le nouvel album, nous avons choisi d'ouvrir avec une chanson instrumentale plus dramatique, cinématographique et sombre. »
- Pretty Faces - Mihai : « C'est l'une des chansons les plus longues de l'opus, basée sur un morceau électro de Sensor (un projet électro de Paul Ilea, producteur de musique de The Voice Romania & Romania Got Talent, également un bon ami à nous). Ça commence par une touche "indienne" et des voix jamaïcaines (faites par Benji de Skindred), mais jouées au cimbalum (instrument traditionnel roumain). Ensuite ça passe dans une sorte de couplets et refrains nu-métal/électro avec des parties de style traditionnel au violon et au sifflet. Il s'ensuit un son métal "reggae" (avec la voix de Benji), un intermezzo métal groovy instrumental, un solo de violon manouche de Caliu (célèbre violoniste gitan, Taraf des Haïdouks) sur fond de gros arrangements électro-métal. Ensuite, la chanson revient aux couplets et au refrain et se termine par un style de mariage traditionnel roumain du thème principal au violon et au sifflet. »
Mat : « Cette chanson traite des effets positifs de l'ère covid. Comment des événements extraordinaires poussent les gens à s'adapter et comment la vie trouve toujours son chemin. Le titre est sarcastique et fait référence à la façon dont nous avions l'air "beaux" avec ces masques. » - Dope-A-Min - Mihai : « C'est probablement l'une des chansons les plus énergiques de l'album. Ça commence assez de manière assez "standard" avec une intro nu-metal/hardcore, puis les couplets et refrains mêlent le métal à des mélodies de style traditionnel, donnant une ambiance presque "pirate metal". L'intermezzo change complètement, avec une pause rythmique complexe, puis une partie mélodique, avec un thème chant et violon composé dans le style tzigane roumain. Le morceau se termine en symétrie, avec la même partie hardcore/nu metal que l'intro. »
Mat : « La dopamine joue un rôle dans la façon dont nous ressentons le plaisir. Cette chanson parle de toutes les illusions créées sur les réseaux sociaux et dans nos relations en général. Il faut être heureux à tout prix, et devenir dépendant de ces shots de dopamine comme on avalerait des comprimés de vitamines tous les matins. De plus, cette chanson est géniale et la tonalité est en la mineur. » - What's Going On - Mihai : « C'est une chanson courte, avec une structure standard. L'idée de la chanson est venue du thème instrumental, réalisé par un de nos amis (Gabriel Radu Arnautu) pour son projet personnel. Nous avons adapté ce thème en lui donnant une touche balkanique avec des instruments traditionnels et en ajoutant les lignes vocales modernes. Les couplets mêlent metal mélodique moderne et rap nu-metal (partie enregistrée par Mathieu). »
Mat : « Cela traite de la vanité et de la façon dont la plupart des succès sont présentés de manière superficielle. "The king of the village" renvoie à une expression française qui signifie que l'importance et l'estime qu'on a de soi sont deux choses différentes. L'un est lié à un ego mal placé, l'autre à une ambition et à un accomplissement réels. Les événements que nous vivons dans cette décennie sont aussi pour moi la parfaite illustration de cette idée. » - Hot For Summer - Mihai : « C'est probablement la chanson la plus folle de l'album, un très court morceau qui change constamment d'ambiance. Après une intro très douce et clichée, on entre dans le premier refrain en anglais, une musique style Eurovision avec quelques influences années 80 qui change complètement, avec une partie dans le style des Balkans, puis s'ensuit une partie très heavy (metalcore). Après, on revient sur le refrain, mais cette fois en italien. Il s'ensuit une partie de style marche, pour arriver à une mélodie de style tango qui combine le rythme "marche" avec la ligne mélodique des Balkans. La fin est en symétrie. »
Mat : « Cette chanson critique l'industrie musicale grand public. À quel point ces tubes pop de l'été peuvent sembler ennuyeux. Pourtant, certaines de ces chansons sont excellentes et ce n'est pas une question de simplicité ou de répétitivité, mais de bon goût ou non. » - New Conspiracy - Mihai: « New Conspiracy est une autre courte chanson folle, probablement la piste la plus agressive de l'album qui commence par une ambiance balkanique (avec section de cuivres, guitares acoustiques, percussions et cymbalum), puis les couplets sont construits sur la même structure rythmique, mais en ajoutant une ligne mélodique de style "oriental" sur des instruments traditionnels (violon, clarinette, sifflets, accordéon) et des voix très agressives. Les refrains sont en grand contraste, étant du "pur métal" froid et agressif. La partie finale commence par des solos de guitare très dissonants (un peu dans le style Meshuggah), puis nous ajoutons une mélodie de style traditionnel et des riffs lourds de nu-métal. »
Mat : « C'est un pamphlet sur la façon dont les médias de masse, y compris les médias sociaux, contrôlent et modifient la vérité. » - Cand s-o-mpartit norocu' (Part 1) - Mihai : « Nous avons décidé de "couper" la chanson en deux parties car elle est très longue (plus de 7 minutes) et elle a vraiment été composée en 2 parties. Elle est inspirée d'une chanson traditionnelle roumaine très triste. La partie 1 commence par une ambiance monotone et presque funèbre, avec un long développement en crescendo jusqu'au premier refrain. Puis on revient aux couplets sombres, mais avec un développement plus court et on termine la partie 1 par un double refrain, encore plus dramatique. »
- Cand s-o-mpartit norocu' (Part 2) - Mihai : « Musicalement, c'est tout à fait original, mais nous gardons les paroles traditionnelles sur les couplets. L'ambiance devient plus psychédélique, avec l'influence de Tool sur les couplets. Il y a un pont instrumental vers le refrain, aux influences manouches, et le refrain en anglais, avec des ambiances "élévatrices" et un son alternatif/grunge. »
Mat : « À l'exception du refrain en anglais, les paroles sont issues de la musique traditionnelle, et il est question du fait que nous sommes confrontés à des tragédies dans nos vies. Les paroles sont construites par métaphores, sur la malchance qui nous frappe parfois. Le refrain anglais est un résumé satyrique de l'importance de se concentrer sur ce qui fonctionne quand tout semble s'effondrer. Les fortes pluies rendront l'herbe plus verte. »
La vidéo de « Cand s-o-mpartit norocu’ (Part 1 & 2) » a été réalisée par Costin Chioreanu, (Ghost, Marylin Manson, Opeth).
- Geamparalele - Mihai : « La chanson est inspirée d'une danse traditionnelle de Dobrogea (sud-est de la Roumanie), c'est un morceau très mélodique. Les couplets sont chantés par les chœurs (comme la chanson traditionnelle est chantée par des femmes). L'intermède est de style métal plus progressif, contenant le seul solo de guitare de tout l'album. »
Notre Avis :
Parfaitement à l'aise dans tous les genres, Dirty Shirt a fait de la musique traditionnelle qu'il insuffle à son métal la marque de fabrique qui donne son fil rouge à un opus varié qui ne s'interdit aucun territoire. Aucun risque de s'y perdre, cependant : à la manière des frères Tankian ou d'un Sepultura, Dirty Shirt a trouvé le juste dosage, réussissant à garder un gros son dans un rendu atypique et catchy. Les choeurs, les guests, les changements de styles, tout dans « Get Your Dose Now! » évite la linéarité en cultivant une cohérence d'ensemble. Si vous connaissiez déjà, vous aimerez le nouveau Dirty Shirt, et si vous ne connaissiez pas il ne vous reste plus qu'à le découvrir ! C'est très bien fait et recommandé chaudement.
Les Critiques :
- L’expérience que l’énorme majorité des auditeurs va faire à l’écoute de cette nouvelle sortie peut se résumer en quelques mots : « Bonheur, fraîcheur et bonne humeur ».
COREandCO webzine
Dirty Shirt sera en concert le 24/06/2022 au Hellfest Open Air de Clisson, le 25/06/2022 au Festival les Bichoiseries de Cerisy-Belle-Etoile et le 02/07/2022 au PLANE 'R FEST de Montcul.
Tracklist :
01. New Boy In Town
02. Pretty Faces
03. Dope-A-Min
04. What's Going On
05. Hot For Summer
06. New Conspiracy
07. Cand s-o-mpartit norocu' (Part 1)
08. Cand s-o-mpartit norocu' (Part 2)
09. Geamparalele
Durée totale : 30mn env.
Bonus Tracks – Pandemic Special – EP :
1. Resonate (Metal Version)
2. Away (Orchestral Version)
3. Don’t Care (25 Years Later)
4. Latcho Drom (Live Studio Session feat. Caliu)
Photographie Vladut Ciprian - de gauche à droite : Vlad Toca (batterie), Mihai Tivadar (clavier, guitare), Cosmin Nechita (violon), Robert Rusz (chant), Dan Rini Craciun (chant), Cristian Balanean (guitare), Dan Petean (guitare), Pal Novelli (basse)
Line-Up :
- Dan Rini Craciun : Chant
- Robert Rusz : Chant
- Cristian Balanean : Guitare
- Dan Petean : Guitare
- Pal Novelli : Basse
- Mihai Tivadar : Guitares, clavier
- Vlad Toca : Batterie
- Cosmin Nechita : Violon
Invités :
- Adrian “bila” Uritescu : Guitare, basse
- Gabriel Radu Arnautu : Guitare, clavier
- Paul Ilea: Claviers
- Alexandra Joicaliuc : Choeurs
- Miruna Puiu : Choeurs
- Tea Vişan : Choeurs
- Mathieu Di Pilla: Chant
- Benji Webbe : Chant
- Caliu : Violon
- Cosmo : Percussions
- Darius Boşca : Clarinette
- Ionut Vartolas : Trombone
- Sandor Medve : Trompette, Trombone
- Eduard Albina : Accordéon
- Andrei Oltean : Sifflet, Accordéon
- Leonard Negrea : Cymbalum
- Mihai Muntean : Cymbalum
Discographie :
- Very Dirty (2000)
- Same Shirt Different Day (2010)
- Live in the Truck (2011)
- Freak Show (2013)
- Dirtylicious (2015)
- FolkCore DeTour (2018)
- Letchology (2019)
- Live at Wacken (2019)
- Get Your Dose Now! (2022)
- Pandemic Special (2022 - EP)
Les Liens :