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Les Inestimables d'Ahasverus : AC22, The Trianon Sessions (2018)
Le 28/09/2022
Ce qui sautera aux oreilles, c'est le goût sûr de Jean Lou Kalinowski, et sa capacité à nous proposer toujours des chanteurs de haut niveau.
En 2018, Jean Lou Kalinowski, batteur historique de Shakin Street, inaugure avec « The Trianon Sessions » une série d'albums solo + guests sous le nom d'AC22.
Il explique : « Il y a deux ans, mes voisins faisaient beaucoup de bruit, et j'ai décidé de faire plus de bruit qu'eux. J'ai commencé à écrire des chansons et j'ai mis une annonce sur internet pour trouver des chanteurs. J'ai d'abord rencontré Vitha Sai, un jeune chanteur français. Nous avons enregistré six morceaux ensemble. Il aurait pu être prince, mais il a décidé de faire du rock'n'roll. »
Voila pour Vitha Sai, le prince de cet album... Jean Lou poursuit :
« Plus tard, j'ai rencontré Flora, qui chante sur deux titres. Raoul a aussi chanté sur deux morceaux, mais un seul a été retenu pour cet album. Lou Ben, qui interprète le dernier titre du CD, était le chanteur de Fred Guillemet. »
Pour compléter ce premier tableau Jean Lou fait appel à plusieurs musiciens de la scène métal — multi-instrumentiste, il renoncera ensuite à cette formule pour limiter ses collaborations à des chanteurs — parmi lesquels le bassiste Fred Guillemet (Trust et Shakin Street notamment) et le guitariste Georges Bodossian (Ocean).
Dix chansons, donc. L'album s'appelle « The Trianon Sessions », en référence au Trianon Studio d'Alfortville où il a été partiellement enregistré.
L'entrée en matière de « The Trianon Sessions » est incisive, et les riffs métalliques de « I'm Back » vous percutent.
Flora Roland est au chant. C'est une grande voix. Très grande. Polyvalente, impressionnante de registre et de technique — jugement confirmé dans le second morceau qu'elle interprète, « My Loss ». Je la comparerais volontiers à une chanteuse comme Annie Lennox. Sa nature soul joue les modératrices face au rock dur développé par la partie instrumentale.
Un succulent jeu de basse — la basse a pris une très belle place sur cet album — introduit « I'm Gonna Make It » qui permet de découvrir le registre androgyne de Vitha Sai.
Ce jeune chanteur extraordinaire se fond dans les chansons comme dans son canapé. Il gardera la main sur la plupart des titres de l'album, dans un registre rock/hard-rock. Il irradie ainsi « Men In Suits », « You Could Have Said Goodbye », « I Am The Power », « Light The Fire » ou « All Night Long » de sa voix incontestablement charismatique. Jean Lou Kalinowki ne s'y est pas trompé.
Ce qui sautera aux oreilles, c'est d'ailleurs le goût sûr de Kalinowski, et sa capacité à nous proposer toujours des chanteurs de haut niveau — les timbres de Raoul Mason-Neuve (le très beau « Blow My Sails ») et de Lou Ben (« Give Me A Sign ») ne sont pas en reste .
Jean Lou sait également s'entourer de musiciens chevronnés. Ils interprètent des compositions accrocheuses, dans une inspiration hard prégnante. On pensera à Led Zeppelin (« I Am The Power » et ses orchestrations ; « Men In Suits » et ses sonorités orientales). La voix de Vitha Sai, pas loin de celle de Robert Plant, oriente probablement notre perception. On sera aussi tenté de citer Bad Company en particulier, et les 70's en général, mais des 70's reliftées par des orchestrations modernes et fortes.
Malgré la diversité des intervenants et la multiplication des chanteurs sur la galette, « The Trianon Sessions » reste un tout cohérent, un très bon album de rock, bien produit, portant des morceaux construits avec recherche, interprétés de main de maîtres, parsemés de bonnes idées et d'instrumentations judicieuses, un disque qu'on a plaisir à écouter encore et encore, sur lequel les talents éclatent fusée après fusée, comme au feu d'artifice.
Le Lien :
Les Critiques ont dit :
- C'est la belle surprise Française de ce début d'année, que nous offre là le batteur de Shakin Street en faisant rayonner sur ce disque tout son talent artistique et créatif insoupçonné jusqu'alors, mais distillé en totalité avec une parfaite maitrise.
RockMeeting·
Les Inestimables d'Ahasverus : HOT HELL ROOM, Architect Of Chaos (2016)
Le 27/09/2022
Avec énormément de musicalité, « Architect Of Chaos » arrive à chaque coup ou presque à balancer des couplets/refrains qui vous pénètrent comme une évidence.
2016. Hot Hell RooM existe depuis plus de dix ans.
Les Franciliens ont affuté leur style et se sont faits sérieusement les dents avec un premier long format.
Il est sorti trois ans plus tôt et il s'appelle « Kali Yuga Bonfire ». Il est déjà bien bon, pour preuve l'énorme « Love Kills », qui aurait pu figurer sur un « Use Your Illusion » des Guns N' Roses aux côtés d'un « November Rain » ou d'un « Don't Cry ».
Hot Hell Room a donc creusé ses fondations. Elles sont capables de supporter l'édifice. Il s'agit d'un heavy/hard-rock qui se montre particulièrement à son aise pour vous accrocher dans le mid-tempo, même s'il sait développer un jeu flamboyant et rapide.
Le groupe a une particularité, une singularité, même : la voix de baryton — peu commune dans le milieu — de son chanteur/guitariste/prodige Loïc Malassagne, ainsi que sa prononciation très particulière qui donne à son chant cette fluidité. Ce frontman, c'est incontestablement l'atout majeur d'un quatuor qui donne une grande impression d'homogénéité et de cohésion. Mais que seraient les qualités d'un Malassagne si elles n'étaient servies par un songwriting à la hauteur ? Et dans ce domaine, « Architect Of Chaos » fait mouche remarquablement.
Avec énormément de musicalité, « Architect Of Chaos » arrive à chaque coup ou presque à balancer des couplets/refrains qui vous pénètrent comme une évidence (« No Perfect Flag », « Architect Of Chaos », « Nobody Came », « Chameleon », « New York Bird »).
Côté rythmiques, ça cogne ! La batterie rayonne (« Spark Until The Flame »), la basse tisse un tamis (« The Lord Is On Holyday »), et il se dégage de l'ensemble une sobriété d'une efficacité qui matche jusque dans les choeurs (« Chameleon »).
Hot Hell Room trouve ainsi le passage à chaque fois, tandis que la capacité du groupe à écrire des ballades aussi sublimes que les meilleurs Scorpions (« Despite », « Somber Days ») est encore magnifiée par ce chant.
« Architect Of Chaos » est un album de hard addictif, et il se réécoute avec la même fidélité qu'un bon Kiss, un Skid Row, un Black Sabbath, un Metallica, un Queen ou un Maiden. Il a les atouts du classique et se fait si inusable qu'il pourrait figurer dans le Top10 des meilleurs albums d'un métalleux, tout underground qu'il soit.
Admettez qu'un baryton aux côtés des ténors du Metal ça aurait de la gueule, non ?
Un lien :
HARTMANN, Get Over It (sortie le 16/09/2022)
Le 25/09/2022
En fine gâchette du chant et de la guitare, Hartmann balance une nouvelle galette incontestablement réussie qui saura faire craquer les amateurs d'AOR
Le chanteur/guitariste Hartmann est de retour avec un neuvième album, un onze pistes d'environ quarante-huit minutes disponible depuis le 16/09/2022, intitulé :
« Get Over It »
L'ex-frontman d'At Vance, sociétaire du Avantasia de Tobias Sammet, possède un timbre de voix situé selon notre oreille entre David Coverdale (Whitesnake) et Eric Martin (Mr Big). Il avait d'ailleurs invité ce dernier sur un titre de son album « Hands On The Wheel ». On vous repasse ce morceau de 2018 pour le plaisir...
Ce nouvel album de Hartmann saura vous aguicher dès son entrée en matière avec un « Remedy » particulièrement accrocheur.
« Get Over It » mettra l'accent sur les belles mélodies, sur la voix d'Oliver Hartmann, sur des soli de guitares lisibles et mélodiques et sur des choeurs extrêmement professionnels (« In Another Life ») soulignés par une production qui sonne agréablement et qui sait aussi mettre les basses en avant.
Les compositions massivement AOR sauront vous transporter vers un hard-rock musclé, borné par Whitesnake (« What You Give Is What You Get ») ou par le Bon Jovi de la période « Destination Anywhere » (« In Another Life » et la ballade « Can't Keep Away From You »).
Des morceaux tels que « The Gun », avec sa très légère pointe blues/jazz, apporteront une diversité bienvenue dans votre écoute.
C'est soigné, c'est calibré pour glisser, et ça glisse, ça glisse même très bien, incontestablement.
Ainsi en fine gâchette du chant et de la guitare, Hartmann balance-t-il une nouvelle galette réussie et diverse qui saura faire craquer les amateurs d'AOR.
BAD KINGZ (classic hard-rock) - Interview de Chris Savourey
Le 22/09/2022
Nouvellement créé, Bad Kingz sortira son premier album le 21/10/2022 chez M&O Music.
Une galette qui plaira assurément aux amateurs de hard 70's tel que le concevaient Led Zeppelin ou Bad Company.
Prise de contact avec le groupe. C'est Chris Savourey (un nom qui parlera aux amateurs de guitare) qui nous répond.
Bonjour Chris Savourey. Bad Kingz se constitue en 2021, mais à en croire mes oreilles vous aviez déjà tous un solide parcours musical. Pourrais-tu présenter le groupe ?
Chris (guitare) : Bonjour, oui nous avons tous joué dans différent groupes avant. Alex joue la basse et a enregistré et mixé l'album, Tomas est le chanteur et a enregistré ses parties de chant et je joue la guitare . Pour la batterie on s'est faits aider par plusieurs personnes et Alex aussi a travaillé dessus.
A l'écoute de la première piste de votre album « Take me into your Kingdom », j'ai pensé que vous étiez influencés par des groupes de hard comme Led Zeppelin. En poursuivant l'écoute j'ai eu l'impression que vous partagiez même avec Led Zep ou Bad Company des influences plus lointaines...
Chris : Oui nous avions envie de faire un album classic Hard Rock car nous écoutons ce style depuis notre adolescence et nous aimons aussi le blues. J'adore en effet Free, Thin Lizzy, Led Zep... Des groupes fin 60's et 70's.
Qu'est-ce qui a amené la naissance de Bad Kingz ?
Chris : On avait envie avec Alex de faire un album de Rock, vu qu'on ne pouvait pas jouer pendant la période Covid, on a travaillé sur des idées et voici comment le projet a vu le jour. Donc on a enregistré deux titres qu'on a proposés à Tomas. La ballade « Friend » et le titre « Hear me now ». Tomas a fait les paroles et la mélodie, et c'était parti.
Comment sont nées les dix compositions qui figurent sur « Take me into your Kingdom » ?
Chris : Petit à petit sur plusieurs mois. Comme je le disais d'abord deux titres pour voir comment ça sonnait et après on les enregistrait un par un et on envoyait à Tomas .
Les envolées de Tomas dans les aigus rappellent Robert Plant et donnent beaucoup de nerfs aux morceaux. C'est vraiment le chanteur parfait pour mettre en valeur ce type de compositions...
Chris : Oui on est dans le même trip ! C'est cool, il a vraiment une super voix. Les Anglais sont forts pour le Rock n Roll !
Côté production, comment s'est fait votre choix ?
Chris : Nous ne sommes pas riches donc on a bossé par nous-mêmes, Alex a passé des heures et des heures sur cet album ! Pour le mastering Alex avait déja bossé avec le studio du Flon à Lausanne et ils ont fait un super taf .
Quand l'album sortira-t-il et sous quelles formes pourra-t-on se le procurer ?
Chris : En CD et sur toutes les plateformes. Nous aimerions le faire en vinyle donc nous lançons une campagne de crowdfunding, vous pouvez regarder sur notre facebook si vous voulez en commander un (NDLR : le lien direct ICI). Si nous avons assez de commandes on pourra le faire , ça serait top !
Votre actualité dans les prochains mois ?
Chris : Nous allons attendre de voir comment cet album est reçu par la presse et le public et s'il y a de la demande pour des concerts, nous allons voir comment nous organiser avec Tomas car il habite en Angleterre.
Merci Chris Savourey d'avoir pris le temps de me répondre.
Chris : Merci à vous pour cet interwiew ! Long live Rock n Roll !
RAKEL TRAXX, 19 Nights To Nowhere (sortie le 09/09/2022 - chronique)
Le 21/09/2022
En vingt-cinq minutes seulement, cet EP nous délivre l’essentiel, à savoir six pastilles de Glam/Rock sur-vitaminées
Groupe : RAKEL TRAXX
Album : « 19 Nights To Nowhere »
Genre : Sleaze / Glam Rock / Hard Rock
Influences : Mötley Crüe / Ratt / Pretty Boy Floyd / Poison / Guns N’ Roses
Origine : Marseille
Sortie : 09/09/2022
Par Pépé St@kaTTo
Line-up 2022 :
- Shanon Dollz (Lead Vocal)
- Squall (Guitar/Backing vocals)
- Zantolo (Guitar/Backing Vocals)
- Leste (Drums/Backing Vocals)
- Swylde (Bass/Backing Vocals
Anciens membres :
- Hakan Panda (Bass)
- Nikki (Bass)
- Tricksters (Bass)
Discographie :
- EP Demo (Juin 2008 - Autoprod)
01.S.E.X - 02.Together - 03.Try Again - 04.Give Me Your Love - Bitches Palace (2011 - Labels Shotgun Generation Records / Demon Doll Record)
01.Yeah - 02.Give Me Your Love - 03.Together - 04.Fuck You - 05.Let Me Take Your Gun - 06.Girlz - 07.Quicksand - 08.Prostitute's Night - 09.Try Again - 10.S.E.X - 11.Blue Eyed Creature - 12.Everybody Dreams 13.Bang Bang - Dirty Dollz (Septembre 2016 -Labels Shotgun Generation Records / Demon Doll Record - Artwork de Cécile Lagarrigue de Savanas Art)
01.Can't You See - 02.I Need Your Love Tonight - 03.You'll Never Stop a Game - 04.Red N' Hot - 05.Lady Got a Gun - 06.Love Me Pretty Baby - 07.Cry N' Die - 08.Hey !!! Hey !!! - 09.I Need You Honey - 10.Drugs to Kill Your Mind - EP 19 Nights To Nowhere (Septembre 2022 - Rock City Music Label)
01. Sexy Town - 02. 19 Nights To Nowhere - 03. Wild Girl - 04.Mexico - 05.Angel - 06. I Had A Dream
RAKEL TRAXX, un nom de groupe qui fleure bon les ’80, la côte Californienne, les clubs de Sunset trip à L.A, mais qui est pourtant bien un combo de chez nous, et plus exactement de Marseille, « ‘tain tu le crois ?!? ».
Ces « jeunes de la Cannebière » sont pourtant bien actifs depuis 2006 et ont déjà à leur crédit, une démo quatre titres de 2008, deux albums de 2011 et 2016 et un EP six titres qui sort en ce mois de septembre 2022 chez leur nouveau Label Rock City Music Label. Leurs influences sont variées et vont ainsi du Glam/Rock, au Sleaze, en passant par le Punk & Heavy.
Ils ont également effectué plusieurs tournées dans l’Hexagone et en Europe (Belgique, Italie, Allemagne) avec des formations aussi prestigieuses qu’Adam Bomb, Pretty Boy Floyd, Dagoba, Reckless Love, ou nos Glammeux Savoyards de BlackRain. Il me faut également préciser que nos Marseillais sont les heureux gagnant du « Voice of Hell », au Hellfest Cult 2017.
Sur leur premier album « Bitches Palace » on retrouve donc les titres présents sur la démo de 2008, agrémentés de nouvelles compositions toutes aussi explosives les unes que les autres. C’est un skeud puissant et hargneux qui pose les fondations de ce que sera le groupe dans les prochaines années, à savoir le digne héritier des Mötley Crüe, Poison, Ratt et autres groupes Glam de la belle époque (et en 2022 c’est effectivement avéré). Treize brûlots qui s’enchainent sans jamais lasser, des mélodies qui font taper du pied et headbanger jusqu’au comptoir (« Chef, une ‘tite mousse ! »), il suffit d’écouter en boucle « Let me take your gun », « Together » et le sublissime « Try again » pour s’en convaincre.
On retrouve ainsi dans les textes et la musique de « nos lascars » tous les ingrédients qui font la renommée du Sleaze Rock : « Drugs, Sex, and Rock’n’Roll », grosses guitares saturées aux riffs bien pêchus, amplis chauffés à blanc, voix souvent haut perchée aux refrains entêtants, bref, de la distribution auditive à tous les étages.
Rakel Traxx va enfoncer le clou avec son second opus le très attendu « Dirty Dollz », neuf bastos Sleaze/Glam voire même Hard Rock et une sublissime ballade en fin de galette. La voix de Shanon est toujours aussi puissante et maintenant facilement identifiable, les mélodies toujours aussi groovy, appuyées par une section basse/batterie bien lourde, la paire de gratteux Squall et Zantolo nous gratifiant de solis toujours aussi décoiffants. Les chœurs sont beaucoup plus présents, quelques screams font également leur apparition. Mention spéciale à « Need you Honey », « Love me pretty baby », et leur single « Red n’ Hot » qui résume à lui seul dans leur clip l’univers « déjanté » du groupe. Du très lourd donc pour cette seconde galette.
Passons maintenant à « 19 Nights To Nowhere » cet EP de six titres qui démarre sur les chapeaux de roues avec le très remuant « Sexy Town ». Le riff d’intro lance le chant de Shanon et donne le ton du morceau, c’est Glammy et Rock à souhait. Le refrain véritable gimmick vous fera reprendre les paroles en chœur et c’est sur son époustouflant solo de fin ciselé à la Wahwah que se conclut magistralement ce premier morceau.
On poursuit avec « 19 Nights To Nowhere », titre qui donne son nom à l’EP. La batterie lance le morceau avec une grosse rythmique de bucheron, les chœurs martèlent leurs « Ohohoh ! » et sont appuyés par des riffs bien léchés. Ce « 19 nights » fait passer les « 3 nuits par semaine » des Indo pour un chant de veillée de scouts pré-pubères, et c’est très bien ainsi, « Fatche, on est pas là que pour faire les kékétos ! ».
Même si « Wild Girl » est beaucoup moins Glam que les autres titres, l’énergie et la puissance dégagées ainsi que sa structure bien Rock en font un morceau particulièrement intéressant. Alternant les passages rythmiques mid-tempo et rapides, les guitares se taillent la part belle et magnifient le chant de Shanon ; les chœurs toujours aussi omniprésents donnant plus de consistance à ce qui pour moi constitue le plat de résistance de cet EP. Notons au passage le solo de fin à la Wah, « phéroménal » ! (ne cherchez pas dans le dico 2022, ça ne sortira que l’année prochaine. C’est l’association de « phénoménal » et « phéromone » et ça qualifie l’état proche de l’extase à l’écoute d’un solo particulièrement chiadé).
De L.A à Mexico il n’y a qu’un jet de médiators … Après sa superbe intro savamment riffée, ce titre sonne comme un hymne à la fiesta entre potes, une invite aux virées en grosses choppers sur les routes surchauffées du Mexique. Encore de superbes envolées de grattes sur un chant toujours aussi envoutant et puissant. Un refrain méchamment appuyé par les chœurs des autres zikos, c’est beau et terriblement efficace, un morceau qui non seulement devrait vous faire sautiller en concert comme des petits pois mexicains, mais également vous encourager à partager vos shots de Téquila ou de Mezcal (attention, l’abus d’alcool, bla-bla-bla /glou-glou-glou…).
C’est après une longue entame ou chacune des Gibson LP équipées des nouveaux micros « SP Custom » déchainent toute leur puissance, que le chant démarre enfin sa sarabande. Ici, point trop de chœurs dans « Angel », les phrasés sont courts, nets, précis et terriblement rageurs. C’est le morceau « dynamite » de cet EP et l’on sent bien que nos duettistes de gratteux avaient besoin de libérer toute l’énergie « bestiale » qui sommeillait en eux. Les Anges n’ont qu’à bien se tenir !
Enfin, « I had a dream » avec son intro et ses riffs à la Metallica vient énergiquement conclure ce trop court album de six titres. Ce mélange de style lorgnant sur le bon gros Rock ainsi que le Heavy, le Trash et qui ose même la « ritournelle enfantine » sur la reprise des chœurs du refrain, montre à quel point les Rakel Traxx ne se prennent pas la tête dans leurs compositions. Ils sont dans la vie comme sur scène, des mecs cools qui font du Rock’n’roll énervé et qui ne s’imposent aucun code, qu’il soit vestimentaire, ou musical. On a souvent collé cette fausse étiquette de « grands guignols » aux Glammeux sans vraiment en reconnaître le talent pourtant si évident, fort dommage...
En vingt-cinq minutes seulement, cet EP nous délivre l’essentiel, à savoir six pastilles de Glam/Rock sur-vitaminées, des refrains qui mettent le feu aux rideaux de mémé, des solis de grattes « en veux-tu en voilà » qui décoiffent même les permanentes les mieux laquées, avec des rythmes basses/batterie qui vous remontent les leggings sous les sourcils, et vous font dégouliner n’importe quel make-up ! Que de l’excellence donc dans cet album que je ne peux que vous conseiller, Stay Sleazy & Be Happy !
Liens :
- Rakel Traxx :
https://www.facebook.com/profile.php?id=100063643805581
https://www.youtube.com/channel/UCNg95LswBVVoX_cYiiN0ZAw
https://www.instagram.com/rakeltraxx/
http://www.rakeltraxx.com - Rock City Music Label
Official Website : https://rockcitymusiclabel.com
Official Shop : https://official.shop/rockcitymusiclabel
Matoscope :
- Shanon : Shure SM58 ou Sennheiser.
- Swylde : Basse Spector Euro 4LX / Tête Gallien Krueger 700RB II + baffle Gallien Krueger RBH410 / accordeur en rack Korg pitch-black / Morley « Cliff Burton » Tribute Series Power Fuzz Wah / médiator Dunlop Tortex 1,14 / Cordes Ernie Ball 105/50 / micros EMG actifs avec préamp et tone pump (origine Spector) / TC HELICON Critical Mass pour les chœurs.
- Squall : Gibson Les Paul (micro SP Custom) / Ampli Marshall 2555X Silver Jubilee / Cabs Marshall 4x12 (paires de Celestion V30 & Greenback) / effets Line 6 Helix / cordes Savarez / médiator Dunlop Tortex.
- Zantollo : Gibson Les Paul Standard (équipée en micro SP Custom) / Washburn Signature « Paul Stanley » / Ampli tête EVH 51/50 / Cabs EVH 2x12 / Wahwah et accordeur BOSS /cordes Savarez (accordage en D#), médiator Dunlop Tortex 1,14.
- Leste : Batterie SW Original 24/12/16/18 & Cymbales Sabian / Charley Meinl / Pédales Sonor / baguettes Vic First Rock Extrême 5b ou 5c. Accessoire indispensable à son jeu : Boxers taille L de marque Celio, H&M, Zara ou Lévis…
- Endorsement « SP Custom » pour Zantollo et Squall ! (Bravo, c’est du super matos !).
- En cours d’endorsement (après cette chronique) chez Célio / H&M / Zara et Lévis pour Leste …
XENTRIX, Seven Words (sortie le 04/11/2022 - chronique)
Le 19/09/2022
S'il excelle dans la vitesse d'exécution, le quatuor britannique ne la recherche pas systématiquement.
Xentrix, est un groupe de thrash metal anglais fondé en 1985 (sous le nom de Sweet Vengeance) par le guitariste Chris Astley. Il est cité comme l'un des Big Four du thrash anglais avec Acid Reign, Onslaught et Sabbat.
Il présente le 04/11/2022 chez Listenable records son septième album :
« Seven Words ».
Dan Goldsworthy (Alestorm, Accept) en a réalisé l'artwork.
Le guitariste Kristian Havard commente :
« Ce LP est l'aboutissement des deux dernières années où nous avons expérimenté et essayé de nouvelles idées. Cela ressemble à un grand pas en avant pour le groupe, mais sans s'éloigner de notre passé Thrash Metal et j'ai hâte que les gens l'entendent. »
« Seven Words » a été enregistré au Royaume-Uni dans les studios Backstage du Derbyshire et Viscon dans le Lancashire, l'album a été mixé et masterisé par Andy Sneap (Judas Priest, Exodus, Megadeth).
S'il excelle dans la vitesse d'exécution, le quatuor britannique ne la recherche pas systématiquement et en tous cas il ne s'y emploie jamais au détriment de la mélodie. Il sait d'ailleurs parfaitement développer sa puissance en introduisant des riffs carrés dans le mid-tempo (« Everybody Loves You When You’re Dead »). Il réalise ce faisant un album bien conduit, totalement Bay Area thrash metal compatible, c'est à dire un bon opus de thrash exécuté dans les règles de l'art.
Un peu de dissonnance (« My War »), d'arpèges (« Everybody Loves You When You’re Dead », « Anything But The Truth »), un timbre ce voix dans la veine d'un James Hetfield, des guitares volontiers jouées à la tierce, une section rythmique décidée, et surtout de belles passes instrumentales telles que le thrash sait en produire, voici en substance ce qui vous attend dans ce septième album de Xentrix, qui plaira au fans de Metallica et de Testament.
A-Z, A-Z (sortie le 12/08/2022 - chronique)
Le 18/09/2022
« A-Z » est un album exactement dans l'optique fédératrice avouée par son géniteur.
Batteur de Warlord ainsi que de Fates Warning (de 1988 à 2005), Mark Zonder initie en 2020 un projet d'album fait de morceaux sans fioritures ciblant un registre hard-rock.
Il réunit autour de lui le chanteur Ray Alder (Fates Warning), le guitariste Joop Wolters (Steve Walsh), le claviériste Vivien Lalu ainsi que le bassiste Philip Bynoe (Steve Vai, Warlord).
Le groupe prend pour nom A-Z, c'est à dire « de Alder à Zonder » mais également un symbole de la variété des styles abordés par le groupe.
L'album sort le 12/08/2022 dans un artwork très accrocheur signé Hugh Syme (Rush, Saga).
Il s'appelle sobrement :
« A-Z »
« A-Z » est un onze pistes d'environ cinquante minutes.
Son écriture et son enregistrement se font à distance par chaque partie depuis son lieu de résidence (USA, France, Espagne, Pays-Bas).
Ayant finalisé son format, Mark Zonder cherche un label. Il explique à Radio Metal : « Une très grosse et célèbre maison de disques m’a dit tout net : C’est trop commercial et c’est trop AOR pour notre label. J’ai donc su à ce moment-là que nous faisions ce qu’il fallait, nous faisions passer notre message. » (retrouvez l'intégralité de cette interview de Mark Zonder sur Radio Metal)
Il est finalement signé chez Metal Blade Records (Cannibal Corpse, Six Feet Under).
Première évidence à l'écoute de l'album : les géniteurs de « A-Z » ne se sont pas reposés sur leurs lauriers durant son processus d'écriture.
Outre cette mise en musique finement ciselée, la maîtrise et la créativité des intervenants rejaillit sur chaque titre. Le chant est parfait dans l'exercice, le jeu de batterie est foisonnant, la musicalité constante, faite de bons riffs et de très belles saillies guitares/claviers.
Réalisé avec des musiciens de haut niveau « A-Z » ne se limite pas à l'étiquette : Hard, heavy, AOR, progressif, il n'est jamais vraiment où on le croit. Maîtrisant tous ses ingrédients il vous emmène d'un genre à l'autre. Le mieux serait peut-être de parler d'un hard-rock progressif, cette dernière composante restant légère, utilisée surtout pour éviter le convenu dans les compositions. Elle a l'avantage de permettre à Mark Zonder de ne pas dérouter sa fanbase progressive tout en touchant un public plus large.
« A-Z » est donc un très bon album, interprété avec maestria, qui ne manque pas d'arguments, à la fois accrocheur et fouillé, exactement dans l'optique fédératrice avouée par son géniteur.
PIG, Baptise Bless & Bleed (sortie le 27/05/2022)
Le 18/09/2022
« Baptise Bless & Bleed » est une suite de quatre titres dansants, très différents, mais réunis par un point commun : ils plairont au plus grand nombre.
A découvrir sans attendre si vous aimez le métal industriel ce « Baptise Bless & Bleed » de PIG.
PIG est un projet du musicien anglais Raymond Watts, acteur de la scène industrielle depuis les 80's, collaborateur occasionnel de KMFDM.
Avec « Baptise Bless & Bleed » il nous propose un EP sorti le 27/05/2022 — trente neuf minutes de musique pour un total de sept titres.
Quatre pistes sont tenues par des originaux, les trois dernières sont des extended versions de trois des premiers morceaux.
Une basse groovy vous accueille sur la chanson-titre. Des sonorités industrielles ou organiques viennent s'y enrouler tandis que des choeurs presque gospel et un riff métal l'accompagnent.
« Speak Of Sin » lui succède, beaucoup plus dancefloor, tandis que « Tarantula » préfère marteler avec force son tempo.
« Shooting Up Mercy » et son refrain simple mais addictif vient clôturer cette suite de pistes originales.
Bien épaulé, Raymond Watts reçoit durant tout l'EP l'appui de vocaux d'une grande qualité.
Décadent et sombre par son ambiance, fluide par sa musicalité, particulièrement bien servi par sa production, « Baptise Bless & Bleed » est une suite de quatre titres dansants, très différents, mais réunis par un point commun : ils plairont au plus grand nombre.
Le prochain album de PIG, « The Merciless Light », est déjà annoncé. Il sortira le 23/09/2022. Il est ouvert à la précommande.
Tracklisting :
1.- Baptise Bless & Bleed
2.- Speak Of Sin
3.- Tarantula
4.- Shooting Up Mercy
5.- Baptise Bless & Bleed (Extended)
6.- Speak Of Sin (Extended)
7.- Tarantula (Extended)
Le Lien :