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KARV DU : Underground nous voila ! (L'interview d'Erèbe)
Le 18/12/2022
Avec « Aos Si : Balance of Harmony and Chaos », Karv Du signe l'un des opus les plus énigmatiques et captivants de l'année 2022. Il n'est pourtant accessible que sur Bandcamp et ne fait l'objet, à cette heure, d'aucun support vidéo. C'est que ces Bretons, métalleux atypiques et avant-gardistes, cultivent la discrétion avec un soin rare. Erèbe (batterie/chant) a cependant accepté de répondre aux nombreuses interrogations qui nous sont venues à l'écoute de cette perle discographique. En route pour les tréfonds de l'underground !
« Il était temps de faire un album qui puisse être un condensé de toutes ces années. »
Bonjour Karv Du. Un mot sur le regard que vous portez sur votre discographie passée avant d'aborder le nouvel album ?
Erèbe (batterie, chant) : Salut Ahasverus. On peut commencer cette interview par une rétrospective. Effectivement dix ans séparent « Aos Si » de notre premier effort « The Missing Face in a Bruised Flesh », une demo-album de quarante minutes réalisée artisanalement avec l'aide de mon ami H.S.N à la basse. Il était temps de faire un album qui puisse être un condensé de toutes ces années. Le groupe à souvent changé de line-up, ce qui a apporté des teintes différentes — si je puis dire — à chaque réalisation. En 2016 nous avons enregistré l'EP six titres « Duality of Spirit and Matter », avec Digasted à la basse, qui a reçu un bon accueil, et en 2018 l'EP cinq titres « Animus : Delirium and Reason ». On a conservé le même line-up depuis, avec Stygian au chant et Khâron à la basse. Il en reste quelques exemplaire sur Bandcamp, d'ailleurs...
Le noyau dur de Karv Du est resté inchangé depuis le début, Banshee à la guitare et moi même à la batterie et au chant.
Première interrogation qui me vient à l'écoute de « Aos Si : Balance of Harmony and Chaos » : d'où vient ce son énorme ?
Erèbe : A l'accoutumée nous avons enregistré pour la troisième fois chez notre ami Ti Yann, dans son fameux studio « L'interzone », de façon très posée, dans une ambiance familiale, et fait les prises de son live, batterie/basse/guitare. C'est notre modus operandi. Et évidemment le super taf de Tony Chauvin pour le mastering, qui avait déjà bossé avec nous pour « Duality... » en 2016. Tous ces ingrédients expliquent peut-être ce son énorme, comme tu dis. Ti Yann à toujours de bon conseils, il a une culture et une oreille musicale rares, ce qui me va à merveille, « loin des clichés metal ».
Parlons du titre de l'album. « Balance of Harmony and Chaos » je comprends. Mais que signifie « Aos Si » ?
Erèbe : Aos Si est un nom qui provient de la mythologie et de la culture irlandaises. Cela fait référence aux créatures surnaturelles du monde souterrain « maléfiques ou pas », et en l'occurrence à la Banshee, une créature féminine qui figure fièrement sur la pochette de l'album.

Il y a chez Karv Du une certaine dimension spirituelle, intellectuelle et littéraire...
Erèbe : Je pourrais rajouter cinématographique, avec les œuvres de Stanley Kubrick et David Lynch, avec Eraserhead et Twin Peaks, et bien sûr plein d'autres films et réalisateurs... Après, oui il y a une dimension spirituelle indéniable dans Karv Du, qui pourrait se rapprocher du Luciférisme, de la sorcellerie, du shamanisme ou des croyances liées au mysticisme de la nature... J'écris moi-même les textes, mais on peut dire aussi que sur toute l'œuvre de Karv Du planent les ombres de George Bataille, Antonin Artaud (« Héliogabale ou l'Anarchiste Couronné »), Austin Osman Spare, H.P Blavatsky, Pierre Molinier, Lord Byron, qui avec l'emprunt de textes et de poèmes ont donné du sens aux meilleures chansons du groupe.
Cependant Karv Du est un nom breton, qui se traduit par Cerf Noir. Quelle est l'influence de la culture bretonne dans votre musique ?
Erèbe : La culture Bretonne n'a pas vraiment d'incidence sur les thèmes abordés par Karv Du, hormis le nom du groupe, évidemment. Et puis l'intro de « Duality... » (« Ar Roue Heol », qui signifie « Le Roi Soleil ») et « Hoper Noz » sur notre dernier album, qui fait référence au crieur de la nuit, une légende du pays vannetais... J'oubliais « Netra » (« Néant ») sur notre demo... Mais je préférerais qu' on fasse plutôt le parallèle avec la mythologie et la philosophie celtique. Sinon les influences textuelles et visuelles sont citées dans la question précédente. Je ne voudrais pas qu'on confonde Karv Du avec un quelconque groupe de pagan metal... Même s' il y en a des bien...

Revenons-en à l'album : comment l'avez-vous abordé et comment s'est-il construit ?
Erèbe : On a abordé l'écriture de cet album en 2018/2019. On avait prévu d'enregistrer en 2021... Bon , comme tu peux te douter, le covid a un peu contrecarré nos plans. L'idée de base était de composer des chansons qui s'inspirent du meilleur de ce qu'on a pu proposer sur les trois précédents opus, pour l'atmosphère et l'énergie. Ceci dit, pour le clin d'oeil, on peut retrouver sur « Animus : Delirium and reason » le titre « Le Maudit », qui figurait déjà sur notre démo, ainsi que « Scarlet Diva 1.5.6 », que j ai voulu mettre sur « Aos Si » pour lui donner un son studio qu'elle n'avait pas. Dans un futur proche je mettrai quelques titres de notre demo sur Bandcamp, pour ceux que ça intéresserait...
Musicalement, le fil rouge de l'album, pour moi, c'est la dissonance...
Erèbe : Je crois comprendre ce que tu veux dire. C 'est peut être le choix musical et les formations qui nous inspirent qui font que nos compositions et notre son « sonnent » comme tel... Après, si ça te semble agréable, c'est le principal !
Je trouve l'artwork très beau et en adéquation avec votre musique.
Erèbe : Tout l'artwork de l'album à été fait par mes soins, comme pour les autres opus. Je fais aussi à mes heures perdues des covers pour d'autres groupes, pour qui je peux avoir un coup de coeur (tu peux zyeuter la Pochette de Carcolh, un groupe de doom Bordelais). Pour la pochette de « Aos Si », il y a des clins d'œil et des symboles qui font échos aux travaux antérieurs. Comme je l'ai dit précédemment, il s'agit d'une Banshee qui montre le côté mystique et féminin omniprésent dans l'œuvre de Karv Du. Pour les autres symboles, c'est un secret. Pour me faire un peu de pub voici mon lien Facebook pour tes lecteurs : J.r. Erèbe | Facebook.
« Les choses se sont faites très naturellement, sans pour autant se dire qu'il fallait coûte que coûte faire un truc avant-garde ou expérimental. »
« Aos Si : Balance of Harmony and Chaos » me fascine. C'est à mon sens clairement votre meilleur opus et vous me semblez avoir fait un bond énorme. Il est à la fois mystérieux, dissonant, attirant. Il conserve votre mystère en se montrant moins hermétique que ses prédécesseurs (et il a un son de dingue !).
Erèbe : Merci. Ca va te paraitre cliché mais, après une démo et deux EP, je pense qu'on avait moins de mal à savoir où on allait. Les choses se sont faites très naturellement, sans pour autant se dire qu'il fallait coûte que coûte faire un truc avant-garde ou expérimental, même si au fond de moi l'âme du groupe se rattache indéniablement à la mystique black metal.
Après, l'album se montre peut-être moins hermétique grâce au son de Ti Yann, qui se perfectionne lui aussi avec le temps !
Vos morceaux sont extrêmement élaborés. Parle-moi du processus de composition...
Erèbe : C'est le même depuis le début, la base est amenée par Banshee avec la guitare, et charpentée par la batterie. La basse et le chant se composent et se greffent au fur et à mesure de la maturation des morceaux...

L'usage du sarangui (instrument hindou) est une vraie plus-value, de même que le saxo qui arrive plus tard dans l'album...
Erèbe : Je voulais absolument du violon sur cette fameuse partie de « Criminal immensity » et, à défaut, mon complice Ti yann m'a proposé le sarangi, que j'ai adoré. Cela apporte une teinte tout simplement géniale, presque transcendante ! Idem pour le saxophone qui est devenu une vraie tradition sur chacun de nos albums, même si sur notre démo on a utilisé un sample de John Coltrane.
Le chant est travaillé comme jamais sur cet album...
Erèbe : Stygian a effectivement fait une belle perf' d'interprétation et de placement de texte. Il y a toujours eu carte blanche pour chacun des membres dans l'évolution du groupe, selon les antécédents musicaux de chacun (ce qui a toujours fait notre force et nos faiblesses !). Il a pris le parti d'un chant beaucoup plus rock que sur les précédents EP, ce qui n'est pas sans risques et pas forcément dans l'ADN de Karv Du, qui avait un côté plus Black de mon point de vue. Cela amène un aspect moins hermétique, comme tu dis, voire plus accessible... Pour l'anecdote, cela nous vaut de botter en touche pour certains labels de Black Metal et assimilés que je ne citerais pas, hé hé hé !
« Je suis un peu resté ancré dans l'idéal des années 90, que j'ai connues avec les magazines, les fanzines... Il fallait gratter, se bouger... Trouver des groupes, ça se méritait presque ! »
Un titre à rallonge, une promo et une diffusion confidentielles... On ne peut pas vous taxer de racolage, chez Karv Du ! Vous concourez pour le titre du groupe le plus underground de l'année ?
Erèbe : Peut-être inconsciemment, oui... C'est plus pour moi une forme d'humilité. J' ai du mal avec les gens ou les groupes qui se mettent trop en avant, du style « Regardez-moi, je suis un artiste ! » Et à vrai-dire je ne suis pas un grand spécialiste des réseaux sociaux. Je suis un peu resté ancré dans l'idéal des années 90, que j'ai connues avec les magazines, les fanzines... Il fallait gratter, se bouger... Trouver des groupes, ça se méritait presque ! Je vais passer pour un vieux réac', mais il y avait des labels ouverts d'esprit comme Misanthropy Rec, Mayhem et Burzum côtoyaient des groupes comme Beyond Dawn et Babylon Whores, ou sur Candlelight, Emperor, sur le même label que Solstice et Eterne... Faut croire que les Anglais avaient une sérieuse avance sur nous pour l'ouverture d'esprit musicale ! Des exemples, je peux t'en trouver plein d'autres ! Après, je ne te cache pas que nous cherchons un label actuellement, une dizaines de demandes, quelques retours négatifs, voir aucune réponse ou des quiproquos avec des organismes de distributions/promotions qui ne sont pas des labels ! Qui sait ? Un jour peut-être que l'album sortira physiquement ? Croisons les doigts !
Si je te dis que j'ai redécouvert Karv Du à travers cet album, qui sera à mon sens la pierre angulaire de votre discographie, ça t'inspire quoi ?
Erèbe : Merci tout d'abord ! Je le prends pour une consécration et l'aboutissement de dix ans de Karv Du, voilà ce que cela m'inspire...
Qu'est-ce qui distingue « Aos Si : Balance of Harmony and Chaos » des EP qui précèdent ?
Erèbe : « Aos Si : Balance of Harmony and Chaos » a un meilleur son, il est plus frais, plus long. Il y beaucoup d'émotions différentes, chaque chanson à une atmosphère propre, avec des ingrédients musicaux singuliers, parfois black, parfois post-rock, folk et jazz/blues à la Nick Cave. C'est peu dire, ha ha ha ! Les gens qui aiment les groupes originaux seront servis !
« Le futur immédiat de Karv Du : changer de nom pour redémarrer un nouveau projet. »
Où peut-on écouter/acheter « Aos Si : Balance of Harmony and Chaos » ?
Erèbe : « Aos Si » est pour le moment en écoute intégrale et en téléchargement sur Bandcamp : KARV DU (bandcamp.com).
Les projets de Karv Du dans les prochains mois ?
Erèbe : Dans l'immédiat, changer de nom pour redémarrer un nouveau projet qui sera probablement plus expérimental, dark ambient, voire indus et rituel (dont je suis un très gros consommateur !).
Merci, Erèbe de m'avoir consacré du temps.
Erèbe : Merci à toi Ahasverus pour cette interview intéressante et pour ton soutien ! Kenavo ar wech all !
BRUIT≤ pointe du doigt les firmes du streaming
Le 17/12/2022
« Depuis la grande crise du disque l’industrie a muté, elle s’est transformée pour aujourd’hui exploiter les artistes comme jamais encore auparavant. »
BRUIT ≤ par Mathilde Cartoux
Le groupe de post-rock toulousain BRUIT ≤ a présenté, le 09/12/2022, un nouveau single-coup de gueule contre l'industrie du streaming intitulé « Parasite (The Boycott Manifesto) ».
BRUIT ≤ explique :
« On nous pose régulièrement la question: “Pourquoi est-ce qu’on ne vous trouve pas sur les plateformes de streaming?”. Voici une réponse universelle et digitale qui va pouvoir générer du clic tout en rapportant à des actionnaires. Depuis la grande crise du disque l’industrie a muté, elle s’est transformée pour aujourd’hui exploiter les artistes comme jamais encore auparavant, en les écrasant sous le monopole des plateformes de streaming. À l’heure ou un changement d'algorithme peut remettre en cause votre existence digitale, la pérennité de votre activité professionnelle où la tranquillité de votre vie sociale, le tout à des fins capitalistes ; il nous paraît plus que jamais nécessaire de rappeler qu'un public n'est pas une base de données et que les artistes n’ont pas à s’abaisser au rang d’influenceurs. Il est inacceptable que des milliardaires comme le patron de Spotify pillent les artistes pour investir dans l’armement (NDLR : lire à ce propos l'article de la RTBF). Il est grand temps de pratiquer le vandalisme musical et de parasiter la machine ! »
Pour appuyer ce commentaire nous avons relevé quelques données sur la musique en France, consignées par le journaliste Tristan Gaudiaut pour le portail allemand Statista. Il y apparaît que, pour gagner un euro, il fallait au moment de cette étude de 2021 :
- 200 (lectures) chez Deezer
- 360 chez Spotify
- 116 chez Apple Music
- 681 chez Youtube
De notre côté et compte-tenu du nombre de pavés dans la mare qu'il faudra pour changer les habitudes des auditeurs de musique, nous leur recommandons l'usage de Bandcamp qui permet une écoute gratuite de l'album à trois reprises et impose de l'acheter pour toute écoute supplémentaire. Outre le fait que cette démarche nous paraît éthique, Bandcamp propose des formats audio de qualité (du MP3 au WAV en passant par le FLAC) et reverse environ 82% du prix d'achat à l'artiste ou à son label (et la totalité les premiers vendredis du mois !). Attention cependant : le récent changement de propriétaire du site impose de rester vigilant. Mais pour l'heure, c'est bien vers Bandcamp que nous vous orientons si vous voulez soutenir les artistes et leurs labels et pratiquer la musique pas uniquement en... parasites !
Le groupe de black atmosphérique Imperium Dekadenz sortira son nouvel album le 20 janvier 2023
Le 13/12/2022
Il aura pour titre « Into Sorrow Evermore ».
Imperium Dekadenz explique à son propos :
« En cette saison sombre et froide, dans un monde qui menace de plonger dans les ténèbres, notre nouvel album Into Sorrow Evermore s’élève de cette brume d’incertitude. Mélancolique, puissant, poignant, une réflexion sur l’isolement et les bouleversements survenus ces dernières années, mais aussi un rêve dans l’ombre de ce qui pourrait advenir. Une fois de plus, nous sommes heureux de partager notre univers et combler vos coeurs. Dans l’obscurité nous luttons, menés par nos rêves, entraînés par le temps impitoyables ! »
« November Monument », un premier single-clip, a déjà été dévoilé.
« Into Sorrow Evermore » sortira chez Napalm Records aux formats suivants :
- Coffret en bois : CD pochette cartonnée 6 volets, CD bonus des démos ‘Promo 2005’, drapeau, pendentif, patch - 300 exemplaires
- 2 vinyles blancs - 300 exemplaires
- Cassette coloris GRIS avec impression or - 100 exemplaires
- 2 vinyles noirs
- CD pochette cartonnée 6 volets
- Lot CD pochette cartonnée 6 volets + t-shirt
- Format digital

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Pré-commandes disponibles ICI. |
KARV DU, Aos Si : Balance of Harmony and Chaos (02/12/2022)
Le 11/12/2022
Un album à la beauté sauvage dont on recommande l'écoute intégrale à 200%.
Karv Du (Cerf Noir en langue bretonne), à l'évidence, ne fait pas dans le racolage. Cherchez-le sur les plateformes, et vous comprendrez ce qu'on veut dire...
Le groupe existe depuis 2012. Son univers s'inspire essentiellement de l'occultisme, du mysticisme de la nature, du folklore celtique ainsi que d'écrivains tels que George Bataille, Antonin Artaud, Pierre Molinier et Lord Byron.
Première démo en 2013, puis deux EP. Enfin l'album, livré le 02/12/2022 :
« Aos Si : Balance of Harmony and Chaos »

Métal avant-gardiste. Plus accueillant ici que sur la discographie qui précède.
Le son est clair. C'est ce qu'il fallait pour profiter des percussions, de la basse qui cingle, des effets slide, des sonorités étranges qui se transforment en désaccords dissonants.
Dans ses alternances atmosphériques et emportées, le groupe, qui cite Celtic Frost ou Voivod, nous rappelle The Old Dead Three pour sa sensibilité extrême. Karv Du a quelque chose comme ça, séduisant et vénéneux. Il enchaîne les pièces captivantes, renforce le sentiment d'étrangeté au son du saxophone et du sarangui, magnifique sur « Criminal Immensity ».
L'album se lit dans son ensemble, on n'a d'ailleurs aucune envie de le lâcher avant la dernière plage.
Les voix sont doublées. Le chant est travaillé. Les enchaînements ne cessent de surprendre.
Mystérieux, élégant, inquiétant, envoutant, magistral « Aos Si : Balance of Harmony and Chaos » est un album à la beauté sauvage dont on recommande l'écoute intégrale à 200%.
A écouter au casque, fort.
REBOOT, Le Voile se Déchire (28/10/2022 - EP)
Le 10/12/2022
Groupe : Reboot
EP : « Le voile se déchire »
Genre : Rock Alternatif/Pop/Prog’/Metal
Origine : Paris
Sortie : 28 octobre 2022
Par Pépé St@kaTTo

Line-up (photographie de REBOOT par Seb Houis) :
- Kourros (chant) ex-Incry
- Nicolat Dutaut (guitare)
- Jos Ker (basse)
- Yanis Bergheul (Batterie)
Tracklist :
01.Levons nos verres-02.Un monde à reconquérir-03.La Vallée-04.Dans tes mains
Paroles et musique : Reboot
Enregistrement et mixage par Fred Duquesne (Mass Hysteria, No One Is Innocent).
Mastering : Thibault Chaumont
Reboot agit comme l’alarme d’un réveil.
« Reboot » signifie redémarrer un ordinateur, un système, le fait de repartir à zéro, de prendre un nouveau départ. Reboot c’est surtout et avant tout un groupe de Rock Parisien (formé par Nicolas Dutaut et Jos Ker) en mars 2021, en pleine crise sociale (post-gilets jaunes) et sanitaire (COVID).
Très marqués par les sujets de société des dernières années (affaire Metoo, marches pour le climat), le groupe a délibérément choisi de s’exprimer dans la langue de Molière afin que les messages véhiculés soient compris par tous. Alors quoi de plus normal que d’associer ces « paroles revendicatrices » à un Rock punchy, tantôt mêlé de Prog’ voire Métal pour donner plus de force à leur discours ; sans pour autant endosser le costume de « super-héros » ni revendiquer le podium du « donneur de leçons ».
[C’est en en veillant sur le sommeil de son fils le soir, que Nicolas Dutaut compose de 2017 à 2019, avec Ableton Live et sur Mac, la plupart des morceaux.]
Aux manettes nous retrouvons donc Fred Duquesne (No One Is Innocent et Mass Hysteria) qui a produit, enregistré et mixé les dix titres en six semaines. Une chance incroyable pour le groupe d’avoir ainsi pu croiser la route de ce grand monsieur. Fort de son expérience, Fred a su retranscrire en studio toute la puissance et l’énergie du groupe et en magnifier chacune de ses compositions.
L’EP « Le voile se déchire » nous dévoile ainsi quatre de ces titres, mis en image sur de superbes clips.

Photo Seb Houis / Namas
D’entrée de jeu, « Levons nos verres » frappe très fort. La boucle électro-pop et la ligne de basse appuyée que l’on retrouve tout au long du morceau mettent en avant ce malaise hypnotique. La voix de Kouros, que j’ai plaisir à retrouver après les trois épisodes Incry passés, est toujours aussi puissante et apporte quant à elle cette énergie nécessaire pour dénoncer l’oppression exercée par « les puissants », par le biais de la désinformation des médias.
Cette critique de la gestion de la crise sanitaire et du « quoi qu’il en coûte ! » sont parfaitement exprimés dans les paroles, ainsi que dans le clip vidéo. L’utilisation d’un fond orangé tirant vers le rouge, mêlé aux ombres sombres, le « statisme » et « l’immobilisme » voulu du groupe ainsi que celle de l’actrice accentuent ce sentiment de désorientation sensorielle que la majorité d’entre nous ressent. Or, une fois l’ivresse passée, la goutte ayant fait déborder le verre, les consciences vont devoir se réveiller…
« Un monde à reconquérir » avec son clip en mode reportage et ses images chocs d’archives, dénonce l’inaction climatique et ses répercutions écologiques. Cet hymne à la révolte se traduisant par des paroles saccadées et des arpèges en son clair décalés. Le rythme est alterné entre phase de sommeil et réveil brutal, les parties guitares sont abrasives comme une déforestation sauvage. REBOOT pose clairement la question : « Qu’avons-nous fait pour la Planète depuis ces dernières années ? Nous ne devons pas renoncer, il n’est pas trop tard pour une prise de conscience ! »
« La Vallée », troisième titre de cet EP, démarre sur un riff acéré, la ligne de basse surpuissante est appuyée par un énorme beat de batterie. La voix bluffante de Kouros colle parfaitement au morceau. L’ostinato au milieu du morceau qui sert de relance/pont est particulièrement intéressant, de même que les breaks de batterie avant le dernier refrain. Un excellent morceau, et mon préféré.
Ce titre qui a été présenté comme le second single de l’EP est accompagné d’un sublissime clip réalisé par Alminia Studio. Entièrement réalisée en images de synthèse (Motion 3D) la vidéo inspirée des univers Kavinsky / Ready Player One se veut être la critique de la « Silicon Valley » et de l’emprise numérique sur notre mode de vie et plus généralement dans la société.
[Le personnage principal mène une vie chaotique artificielle, partagé entre ses connections frénétiques en journée sur les réseaux sociaux pour y piéger des utilisateurs et ses courses poursuites débridées lorsque vient la nuit.]
Ces excès d’un monde digital complètement déconnecté de la réalité nécessitent pourtant le besoin d’un arrêt brutal et d’un redémarrage dans le présent…
« Dans tes mains » va conclure cet EP de quatre titres. Les riffs de guitares omniprésents sur ce morceau, bien plus corrosifs que sur les trois précédents, viennent appuyer une ligne de basse bien lourde, et une batterie puissante et groovy. Le chant de Kouros atteint ici son apogée, son timbre de voix, sa verve, proche d’un Bernie Bonvoisin (Trust), envoûtant et captivant transpire la hargne et l’énergie militante pour dénoncer les relations toxiques auxquelles nous devons essayer de nous affranchir quotidiennement.
Alors oui, Reboot est un groupe « à textes » qui cherche à interpeller ses auditeurs par « ses protestations » et « ses révoltes », à les sortir de leur torpeur, sa musique énergique transcendant chaque parole et agissant comme l’alarme d’un réveil.
Le talent de compositeur de Nicolas Dutaut est incontestable et les mélodies et habillages sonores de grandes qualités. L’ami Kouros quant à lui sait parfaitement nous émouvoir et faire passer le message : nous devons arrêter d’être passif, de détourner le regard, il devient urgent de prendre en main notre avenir, car il faut que « Le voile se déchire » !
Alors vivement 2023 pour enfin découvrir l’album et ses nouveaux brûlots, et les dates des prochains concerts pour assister au réveil de ce « nouveau monde ».
BLACKRAIN - Interview de Swan Hellion
Le 09/12/2022
« Dying breed marque pour moi le vrai nouveau départ de BlackRain. »
A l'occasion de la sortie de l'album « Untamed », disponible depuis le 25/11/2022, le chanteur et guitariste de BlackRain, a accepté de répondre à nos questions. Voici l'interview de Swan Hellion.

BLACKRAIN par Julien Zannoni
Passé
Bonjour Swan Hellion. Comment va BlackRain en cette année 2022 ?
Swan : Hello ! Le groupe va bien, on est au top, « pumped up » par la sortie de ce nouvel album « Untamed » et du feedback plus que positif qui en ressort. 2022 fut des plus prolifiques et bénéfiques pour nous.

Vous sortez les bons albums avec la régularité d'un métronome : « Released » en 2016, « Dying Breed » en 2019... Aujourd'hui quel regard portes-tu sur ces opus ?
Swan : « Released » fut un album assez spécial dans le sens où le groupe se retrouvait finalement libre de tout contrôle extérieur quant a sa direction artistique, l’album est truffé de bonnes chansons mais la prod' ne convient pas je pense. Même si la qualité est là, la modernité manque à l'appel et la plupart des tracks ne brillent pas à leur juste valeur. Je suis assez critique quant à mes performances vocales aussi. Pourtant le mixage de « Released » demeure une expérience exceptionnelle. Travailler avec Jack Douglas et Warren Huart sur Hollywood Hills, cela restera gravé dans nos mémoires.
« Dying breed » marque pour moi le vrai nouveau départ de BlackRain, un certain retour aux sources au niveau des compositions. Et bien sur il y a le mix réalisé par Chris Laney. L’image également, est plus cool. Bref, on était enfin partis sur de bonnes bases, les fondations de « Untamed ».

BLACKRAIN par Julien Zannoni
J'ai pu voir BlackRain à Montpellier dans un concert mémorable à la fin duquel Highway vous rejoignait sur scène. C'était le 29/02/2020. Quinze jours plus tard, la France connaissait son premier confinement. Le COVID a-t-il influencé l'écriture de l'album d'une manière ou d'une autre ?
Swan : Je me souviens de cette date, d’ailleurs je n’étais pas certain de pouvoir reprendre l’avion après le concert car le Covid commençait a taper fort… Personnellement je n’habite pas en France et je n´ai pas eu a subir de confinements, juste quelque recommandations. C’était très sympa de mon coté en Suède ! Cette période sans concerts nous a laissé le temps nécessaire à la composition de l’album. Nous avons donc profité de l’absence de deadline pour peaufiner les chansons. Le fait de ne pas pouvoir voyager et d´être plus ou moins coupés de la famille ou du monde en général, les suppressions de libertés ont forcement influencé quelques lyrics. La pochette aussi reflète cette période marquée par la guerre et la pandémie. Je pense par conséquent que nous avons su intégrer de manière positive ces événements de la vie à la musique du groupe.
Comment s'est passé le processus de composition et où êtes-vous allés chercher l'inspiration ?
Swan : Cela fait des années que nous travaillons chacun dans nos Home studios. On bosse de notre coté puis on échange les tracks sur internet, on finalise ainsi les démos avant d’envoyer le tout au mixage. L’inspiration vient quand elle veut venir mais pour l'instant il n'y a pas trop à se plaindre de ce côté.
Présent
« L’erreur commise par certains producteurs dans le passé a été de vouloir faire sonner BlackRain comme un groupe des années 80. Car même si certaines de nos influences viennent de ces temps-là, nous sommes bel et bien un groupe des années 2010. »
Des riffs mortels ouvrent ce nouvel album. « Untamed » est idéal pour un lever de rideau, « Summer Jesus » va également tout déchirer en live !
Swan : Merci, et effectivement tu vois juste. Nous n’avons pas attendu la sortie de l’album pour intégrer des nouveaux titres dans la setlist : « Untamed », « Summer Jesus », « Demon » et « Kiss the sky » font déjà partie du show depuis cet été et la réponse du public est plus que positive. « Untamed » permet d’entamer les concerts de manière puissante, ca met directement tout le monde d’accord. Et « Summer Jesus » se démarque assez du reste car la chanson est unique en son genre, ca apporte vraiment quelque chose d’original à la setlist. Pour les dates à venir nous ajouterons probablement les titres « Raise your glass » et « Neon drift » qui sont les plus écoutées sur les plateformes de streaming. Et pourquoi pas d'autres tracks ? A voir ! Beaucoup de nouveautés en tous les cas.
Ton chant va chercher des notes inaccessibles au commun des mortels. Je pense à « Set the World on Fire » ou à « Blade Of Love » sur lesquels tu montes très haut...
Swan : Certaines notes sont assez dures à atteindre, particulièrement la dernière ligne de « Set the world on fire ». Je me permets de faire cela en studio pour embellir la chose mais je doute pouvoir le reproduire en live en plein milieu d’un set. L'effort est trop conséquent sur scène. Il faut pouvoir composer avec l'enchainement des titres et le fait de bouger/headbanger, le souffle en prend forcement un coup. Mais c'est le choix assumé de privilégier le show plutôt que de rester immobile devant le micro afin de chanter exactement ce qui a été fait sur l’album.
Sur « Blade of love » c´est surtout une question d´endurance. Les lignes de chant s’enchaînent vite et laissent peu de place à la reprise du souffle, la hauteur des notes peut paraître élevée mais elles ne le sont pas tant que ca en réalité !

BLACKRAIN par Julien Zannoni
Beaucoup de surprises pour le lancement de cet album. Un katana (le « Blade Of Love ») aux enchères, des clips événementiels qui vous trouvent sur le plateau des « Mystères de l'Amour » ou qui vous voient kidnapper Jim Müller de Kissin' Dynamite...
Swan : Oui, nous avons su saisir les opportunités qui s’offraient à nous pour la sortie de ce nouvel album. Certaines choses ont été planifiées de longue date et d’autres se sont faites dans la précipitation comme la participation de Jim de Kissin' Dynamite sur « Neon drift » et le clip de « Demon » avec l'équipe des Mystères de l'Amour ! Le principal c'est d´être réactifs et de se bouger dès que c’est nécessaire. Il faut avoir l’envie et la volonté de faire les choses bien. Le but étant de toutes façons d’occuper la place le plus longtemps possible, nous n’avons d’autres choix que de nous adapter aux nouveaux codes de l’industrie musicale si nous voulons perdurer. Et il est vital pour un groupe aujourd’hui d'avoir le plus de visibilité possible, notamment sur les réseaux sociaux. C'est pourquoi nous avons voulu sortir plus de singles et de vidéos mais aussi créer des choses qui sortent un peu de l’ordinaire comme le Katana !
Un mot sur la technique ? J'ai lu que le travail d'Hannes Braun t'avait bluffé...
Swan : Nous avons été très satisfaits du travail d´Hannes, je crois que c'est le type de mix que nous avons attendu depuis nos débuts mais que nous n’avons jamais eu, malgré les pointures avec lesquelles nous avons eu la chance de travailler dans le passé. Il me semble que c’est la première fois que le groupe sonne aussi « fat ». Chris Laney avait déjà fait un bon job sur « License to Thrill » et « Dyin´breed » mais ce n'est pas comparable à ce que nous a rendu Hannes. Le mix est très « moderne » et dans une playlist aux cotés de grosses prods, ça ne sonne pas ridicule. Hannes est aussi musicien, Kissin' Dynamite officie dans un style proche du notre, il a donc une vision claire et similaire à la notre quant à la manière dont un groupe doit sonner de nos jours. Je pense que l’erreur commise par certains producteurs dans le passé a été de vouloir faire sonner BlackRain comme un groupe des années 80. Car même si certaines de nos influences viennent de ces temps-là, nous sommes bel et bien un groupe des années 2010.
Futur
« Nous allons essayer de poursuivre sur ce chemin en améliorant ce que nous pouvons améliorer. »
« La prestation des musicos frôle la perfection » (Hard Rock 80), « Un album hors du commun » (TV Rock Live), « Cet album de douze titres ressemble à une encyclopédie vivante du rock » (Metal France). Ca fait quoi de lire de tels retours critiques ?
Swan : Cela conforte dans l´idée de continuer de travailler dans cette direction, je crois que nous avons fait les bons choix sur « Untamed », nous allons donc essayer de poursuivre sur ce chemin en améliorant ce que nous pouvons améliorer, tant au niveau de la composition que de la production. Je parle d’ailleurs régulièrement avec Hannes pour discuter des prochains titres, de comment procéder afin d'avoir encore un meilleur résultat la prochaine fois !
Un tel feedback revigore et apporte encore plus de motivation. Ca attise la flamme !
Un concert de BlackRain fait partie de ma recette du bonheur. Des infos sur la prochaine tournée outre la date parisienne déjà annoncée ?
Swan : Pas d’infos pour le moment. Nous allons tout annoncer bientôt. Je sais qu’il y a pas mal de concerts et festivals en discussion, en France et dans les pays voisins. Mais je ne peux malheureusement pas dire grand chose de plus.
Que fera BlackRain dans les prochains mois ?
Swan : Et bien nous allons préparer les concerts à venir, développer le show et répéter les nouveaux titres, promouvoir au mieux ce nouvel album. Mais nous commençons aussi la composition du successeur de « Untamed ». Nous avons pas mal d´idées, peut être un autre clip, qui sait ?
Merci Swan Hellion d'avoir répondu à mes questions.
Swan : Merci à toi pour ton soutien et ton intérêt !
GRANDMA’S ASHES lance les précommandes de son premier album
Le 06/12/2022
Le groupe de rock progressif et alternatif Grandma's Ashes sortira « This Too Sall Pass », son premier album, le 17/02/2023.

Il succède au premier EP du trio, « The Fates », sorti en janvier 2021. Une première écoute dont nous avons eu le privilège révèle de belles harmonies vocales, les trois musiciennes étant également douées pour le chant.
« This Too Sall Pass » est un neuf titres (plus trois interludes) qui abordent de manière introspective les thèmes de la mort, du deuil, de la rupture mais aussi de l’amour et l’amitié. Son fil rouge est le passage à l’âge adulte ainsi que le caractère éphémère.
Grandma’s Ashes explique : « Nous avons décidé de l’appeler This too shall pass. On trouvait ça fort de tenir un vinyle entre les mains avec ce titre qui dit que tout finit par disparaître, y compris cet album, notre musique, et nous-mêmes. C’est donc une façon d’exprimer la finitude de la matérialité. C’est sombre et désabusé à la fois, ça représente bien notre attitude face au fait de devenir adulte : se rendre compte que ce qu’on croyait éternel et inébranlable est en réalité éphémère, évolue, se transforme avant de disparaître pour toujours. »
La pochette de l’album a été réalisée par le Studio Derville. Les trois musiciennes mettent l’accent sur la symbolique : le ressentiment est matérialisé par une dague, le désir par une grenade et la mélancolie par une fleur fanée, tandis que les ronces qui les entourent représentent la résilience.
« Spring Harvest », un premier single, a été révélé au début de l’été.
Un second single sera dévoilé en janvier 2023.
« This Too Sall Pass » a été enregistré, réalisé et mixé par Fred Lefranc (Pogo Car Crash Control, Miossec) et masterisé par Fabian Tormin. Produit par le label Nice Prod, il sera distribué par Baco Music et sera disponible au format digital et digipack dans un premier temps, puis en vinyle au printemps.
La release-party se tiendra à Paris (La Maroquinerie) le 14 avril 2023.

La billetterie est ouverte ICI et un pack proposant une place ainsi que l’album (vinyle ou CD) est disponible sur la boutique officielle du groupe (pack limité à 50 exemplaires).
GAËLLE BUSWEL : 20 ANS DE CARRIERE EN QUELQUES LIGNES
Le 06/12/2022
L'authenticité, l'énergie et l'émotion en mode Rock Blues sincère et sourire ravageur.
Par Dam'Aël pour Ahasverus.fr
Pour les plus pressés, petit résumé :
Baignée dans la musique dans le ventre de sa maman, dans son berceau et pendant toute son enfance, elle s’initie à la guitare à l’âge de dix ans et parcourt dès l’âge de treize ans les lieux où il est possible de jouer de la musique. Le premier groupe avec lequel Gaëlle Buswel fait ses armes en France, en Belgique et en Angleterre, est CAM ON.
La popularité de Gaëlle Buswel s’est amorcée après la diffusion d’une vidéo sur You Tube dont un petit aperçu lors d’une session du 17/02/2011 peut-être vu ici :
S’en suivront quatre albums :
- 15 janvier 2012 : Yesterday’s Shadow en collaboration avec Neal Back
- 31 octobre 2014 : Black To Blue sur Continental Records Services (CRS)
- 31 mars 2017 : New Day’s Waiting
- 26 mars 2021 : Your Journey
Tout récemment, elle participe à un concert caritatif (26 novembre dernier), à la Seyne sur Mer et nous accorde une petite interview téléphonique quarante-huit heures avant l’évènement :
Plus de détails :
Un ras bol total l’amène à rejoindre une amie sur Londres où elle vit plusieurs années et fait chanter les gens notamment dans le métro londonien où l’échange est particulièrement fort. De retour en France, elle continue ce périple et met son altruisme au profit du caritatif en faisant des prestations dans des prisons et hôpitaux pour enfants. Authentique et sans artifice, elle compose et écrit la majorité de ses chansons ce qui l’amène à son premier album, acoustique, de Blues Folk en collaboration avec Neal Back "Yesterday’s Shadow" enregistré au Phantom Studios, Baudonvilliers (France) le 15 janvier 2012.
Les revues de presse sont plus que positives.
Forte de cette expérience, elle récidive avec un second album Black To Blue (31 octobre 2014) qui la conduit tout droit vers son premier live sur la radio WFDU FM à New York et une tournée monumentale de plus de deux ans et demi.
Son expérience se remplit d’évènements musicaux authentiques et sincères et Gaëlle décide de s’accorder un voyage au fil des rencontres, côté USA. La vie, le hasard, la chance, la surprise... l'amènent à croiser un artiste de rue au Texas David Quick qui lui permet de s’approprier une chanson qu’il chante depuis vingt ans "No One Else". Ce titre fait partie des onze titres du troisième album de la française "New Day’s Waiting" sorti le 31 mars 2017, chanté en duo avec David, et proposé dans nombre de concerts de Gaëlle depuis. Il est important de noter que l’enregistrement de ce titre remonte à 2015 et qu’il a été conservé tel quel sur l’album. La magie d’un moment précieux ne doit revêtir aucun autre costume! (Dam'Aël)
Les différentes tournées et l’ensemble des concerts ne sont pas cités ici, vous laissant le choix de les découvrir dans la biographie de Gaëlle Buswel. Par contre il est des rencontres majeures que je citerai, celle du 14 mai 2018 au Palais des Congrès de Paris, où l’artiste ouvre en première partie de Beth Hart et celle du 6 juin de la même année à l’Olympia, aux côtés de Ringo Starr.
Anecdote :
Une semaine pour préparer cette prestation de dernière minute et cinq minutes, le jour même, pour prendre conscience que leur demande de jouer leur version « Help » des Beatles est acceptée. Gaëlle : « Je me souviens que Matthieu Drouot m’avait dit que c’était sacrément couillu d’avoir joué ‘Help’ à ce moment-là, à cet endroit-là ! ». Sept minutes de balance parce que l’équipe de Ringo Starr avait pris du retard, moment pendant lequel « quelqu’un vient me taper sur l’épaule en me disant : "Hey, je m’appelle Ringo, je suis super content que tu sois là pour faire « notre première partie !" » (retrouvez l'interview intégrale de Gaëlle Buswel sur Music Waves ICI.
Après le Japon et une tournée avec ZZ Top en 2019, cette blonde au sourire ravageur revient avec son quatrième album Your Journey, dans les bacs le 26 mars 2021 et se voit accompagner la tournée de Deep Purple en juillet de cette même année.
Pour finir :
Gaëlle Buswel, c'est un univers musical rock 70’s teinté par des influences Américaines de folk, de blues rock, bien moderne. Les textes y sont sincères et touchants, visant en plein coeur la sensibilité de son public. Les mélodies animent d'une mouvance haute en sincérité la profondeur de tout un vécu exprimé en musique. Un savoir-faire qui donne avec beaucoup de générosité au public, sa propre vision du monde, guidée par de l'authenticité pure et dure, jouée avec énormément d'énergie et de tendresse.
On va plus loin chez Ahasverus :
Quand talent rime avec partage et complicité ! Gaëlle se dit plus chanteuse que guitariste à la base, a contrario de Laura Cox qui se dit plus guitariste que chanteuse. Quant à Chloé "Rockloé" Rebeiro, je n'ai pas le renseignement mais, par contre je peux dors-et-déjà vous signaler qu'elle passe le relai à Jesse-Lee Houllier en tant que guitariste au féminin sur le Vol 4. de United Guitars (Chloé avait été choisie pour l'édition précédente : Vol.3 / Une femme par édition...)
Quelques unes de ses récompenses :
- Finaliste à l’European blues union au Danemark en avril 2017
- Révélation française à Cognac Blues Passions, et prix national France Blues en 2016
- elle a reçu en 2015 le Prix coup de cœur de Cahors Blues Festival et le prix All That Jazz en 2015.
- Son dernier clip Freedom Tonight a reçu le 1er prix du meilleur clip à l’Azalea Film Fest d’ Alabama aux Etats-Unis en avril 2018.