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HOLLENTOR, Divergency (17/02/2023)
Le 16/02/2023
Un album de Metal, tendance Heavy, bien fichu, avec un son bien calibré, des prestataires investis et des titres aisément mémorables.
Nous ferons court car le dossier de presse qui accompagne cet album est aussi laconique qu'imprécis. Ainsi nous annonce-t-il une sortie pour le 17/02/2023 alors que l'album semblait déjà accessible sur Bandcamp et Youtube.
Mais commençons par le début.

Glen Poland est un guitariste américain. Il mène depuis 2017 le projet Höllentor (traduisez « Portes de l'Enfer ») avec divers contributeurs. Ainsi Tim Ripper Owens est-il au chant sur l'album « Escaping Myself » sorti en 2022, qui crédite également George Lynch et Rudy Sarzo sous la houlette de l'ex-Megadeth Glen Drover.
En 2023, plus ou moins le 17 février, Glen Poland revient pour un troisième album sous le nom de Hollentor :
« Divergency »

Pour la production, l'Américain a fait confiance à nouveau à Glen Drover.
Côté guests, Shawn Drover (ex-Megadeth), Tim Owens (ex-Judas Priest), Henning Basse, (ex-Firewind), Rudy Sarzo (ex-Ozzy/Whitesnake), James MacDonough (ex-Megadeth/Iced Earth), James LoMenzo (ex-Black Label Society), George Lynch (ex-Dokken) et Eric Peterson (Testament) sont crédités sans plus de détails.
Bien malin qui reconnaîtra avec certitude la patte de tel ou tel...
Si le dossier de presse pèche par défaut et si la promo semble un peu brouillonne, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain : Hollentor délivre un album de Metal, tendance Heavy, bien fichu, avec un son bien calibré, des prestataires investis et des titres dynamiques et aisément mémorables (« Seize The Day », « We Are Chosen ») qui évitent une trop grande disparité malgré les nombreux intervenants.
Les prestations sont irréprochables et c'est une petite frustration que de ne pouvoir se reporter à un sommaire qui nous indiquerait la répartition des tâches.
Néanmoins nous vous conseillons de jeter une oreille attentive sur cet opus ainsi que sur celui qui l'a précédé (surtout si vous aimez l'ex-Judas Priest Tim Ripper Owens) pour deux raisons : l'une qualitative, s'agissant d'albums d'excellente tenue ; l'autre économique, parce qu'à cinq euros cinquante l'ensemble de la discographie de Hollentor sur Bandcamp, il faudrait être fou pour s'en passer.
Le 16/02/2023
Les mouvements de line-up sont dans l'histoire de Nightmare comme la sève dans un arbre. Ils ont favorisé son évolution et lui ont permis de rester au sommet.
1979/1987 : des fondations au split
1979, Grenoble. Étienne Stauffert (chant), Hervé Mosca et Pierre-Louis Longequeue (guitares), Yves Campion (basse) ainsi que Loic Ribaud (batterie) créent le groupe NIGHTMARE. L'année est propice ! Le hard-rock est à son âge d'or. La New Wave Of British Heavy Metal est en route. « L'Elite » (Trust) squatte les radios dont le fonctionnement ne sera débridé qu'avec l'avènement des Socialistes. « La Bombe Humaine » de Téléphone fait tout exploser sur son passage. Nightmare est né sous les meilleurs auspices.
1984. Le groupe s'est rodé pendant cinq ans. Il sort « Waiting for the Twilight », son premier album. Nightmare n'a pas à en rougir : malgré ses quarante ans et sa production datée, ce douze titres (dont quatre sont en fait des adaptations françaises de certaines des huit premières pistes) tient la route rythmiquement. La lead fonctionne bien et Christophe Houpert qui assure désormais le chant, fait le taf. « Waiting for the Twilight » franchira d'ailleurs les frontières notamment via Virgin Records. Il reste abordable et se trouve dans le haut du panier des productions de l'époque (Sortilège, High Power, Satan Jokers). Notez que le batteur, Jo Amore, va marquer durablement l'histoire du groupe.

1985. L'histoire ne dit pas pourquoi Christophe Houpert cède son micro à Jean-Marie Boix pour l'album « Power of the Universe ». Le rendu est carré, toujours agréable mais plus sage que son prédécesseur. Jean-Marie Boix doit quitter le groupe pour raisons de santé. Nightmare connaît également des difficultés avec son label, cherche une issue, recrute un chanteur britannique (l'ex-Praying Mantis Tom Jackson ) mais la mayonnaise ne prend pas. Le groupe raccroche les guitares en 1987.
1999/2003 : un retour réussi
1999. Nightmare fait son retour avec un line-up qui va connaître une relative stabilité, au moins pour le trio Campion/Amore/Amore. C'est que Jo, batteur de la mouture précédente, s'est posté au micro, cédant la batterie à son jeune frère David. Yves Campion, garde la basse. Nicolas De Dominicis et Jean Stripolli s'occupent des guitares. Stéphane Rabilloud tient les claviers.
La formation enregistre « Astral Deliverance », un EP dédié à Jean-Marie Boix décédé quelques mois plus tôt, ainsi qu'un double album live. Nightmare joue au Wacken et signe chez le géant autrichien Napalm Records. On fait appel à Terje Refnes (Theatre of Tragedy, Enslaved) pour produire le futuriste « Cosmovision » un album de power metal aux accents symphoniques relevés par des choeurs remarquables.
Nightmare ne capitalise pas sur son passé et propose un album puissant dans la forme comme dans le fond, tandis que Jo Amore se distingue par un chant dans la tradition Dio/Dickinson. Bien que toujours agité par quelques mouvements de line-up , la formation renoue avec le succès, enchaîne les belles dates qui la conduiront aux USA où elle partagera les planches avec Manowar et Saxon !
2003/2015 : L'Essor
2003. Avec « Silent Room », Nightmare propose un concept-album autour de l'addiction aux jeux vidéo. Alex Hilbert a remplacé Jean Stripolli à la guitare, Steph Rabilloud est parti. La production se fait plus sèche, l'album plus sombre que son prédécesseur.
Nightmare met fin à sa collaboration avec Napalm Records et c'est le label suédois Regain Records qui sort l'album suivant « The Dominion Gate » (2005). Il est sobre, assez dark, produit à nouveau par Terje Refnes. Il donne l'opportunité à Nightmare de tourner en Europe avec After Forever.
Sur cette période, on note une date à Tel Aviv, un premier Hellfest (dont la première édition se tient en 2006), tandis que la valse du line-up continue avec le départ des deux guitaristes remplacés par Franck Milleliri et Jean-Christophe Lefevre.
« Genetic Disorder », sixième album des Grenoblois, voit le jour en 2006, sous la houlette des Suédois Henrik Udd et Fredrik Nordström (Dream Evil). Le ton est beaucoup plus percutant, proche d'un Iron Maiden.
En 2009, Nightmare entre chez AFM Records (Doro, UDO) et reste dans une veine particulièrement heavy et moderne.
L'album « Insurrection » peut rappeler parfois le Judas Priest de « Painkiller » par sa vivacité proche du Speed/Thrash Metal.
C'est l'album que nous vous recommandons pour découvrir la période Amore. Il semble une bonne charnière entre le Nightmare des années précédentes et celui qui surviendra à compter de 2016.

Le groupe est au sommet de son art, il poursuit les grosses tournées, du Wacken à l'Amérique du Sud.
« The Burden Of Gods » prend la suite en 2012, tandis que Matt Asselberghs remplace Jean-Christophe Lefevre à la guitare. Stéphane Buriez (Loudblast) et Magali Luyten (Ayreon, Virus IV) viennent mêler leurs voix à celle de Jo Amore sur un opus de heavy un peu plus posé que son prédécesseur.
L'agressivité revient deux ans plus tard avec « The Aftermath », album assez proche d'« Insurrection », cependant moins accrocheur. Mais le torchon brûle...
2015/2024 : Les Chanteuses
« The Aftermath » marque la fin de la collaboration entre Chris Campion et les frères Amore qui annoncent leur départ en 2015 et fondent le groupe de power metal mélodique Kingcrown. Dès lors les chanteuses se succèderont dans Nightmare :
MAGGY : Nightmare recrute alors le batteur Oliver Casula et jette son dévolu sur la puissante Maggy Luyten pour remplacer Jo. L'album « Dead Sun », fruit de cette collaboration, marque un changement de style significatif, amenant une modernité illustrée par l'impressionnant single-clip « Ikarus » :
Mais patatras ! La collaboration entre la Belle et la Bête n'aura duré que le temps d'un album tandis que Maggy part fonder THE PRIZE avec Christophe Godin (Morglbl). Le batteur Olivier Casula est remplacé par Niels Quiais.
MADIE : Pour remplacer Maggy, Nightmare recrute Madie. Elle nous explique dans NIGHTMARE : L’interview de Madie : « Un soir en rentrant du travail, Niels (batteur) m’appelle et m’expose la situation complexe que traverse Nightmare : Maggy Luyten ne continue pas l’aventure, une date est prévue en juillet (nous sommes début mars…), il leur faut absolument quelqu’un pour la remplacer au pied levé. »

Nightmare période Madie par Denis Charmot.
C'est un véritable challenge pour cette jeune chanteuse du groupe de métal alternatif Faith In Agony. Elle relève brillamment le défi en faisant l'unanimité sur l'album « Aeternam » (2020).
Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, peu après son concert au Motocultor 2022, le groupe annonce la fin de sa collaboration avec la Grenobloise.
BARBARA : C'est alors à Barbara Mogore, du groupe de rock alternatif Muddles, que Nightmare confie la patate chaude. L'Annécienne cultive autant la voix claire que le chant saturé et dévoile son potentiel avec l'album « Encrypted » qui sort en juin 2024.
« Encrypted » est accueilli avec bienveillance, et les chroniqueurs, tout en appelant le groupe à la stablitité, soulignent que le chant de Barbara Mogore permet à sa formation d'ouvrir de nouvelles perspectives vers l'extrême.
Enfin, le 18 octobre 2024, Nightmare fêtera à Grenoble, où tout a commencé, ses quarante ans d'histoire discographique par un double concert d'exception, le premier show pour fêter la sortie du nouvel album, le second avec des membres « historiques » de la formation.

Même s'ils ont pu dérouter les fans, les mouvements de line-up ont toujours fait partie du fonctionnement de Nightmare et ne l'ont jamais empêché de mener une carrière brillante. Ils lui ont permis également d'éviter la redite, de trouver sa voie en allant toujours de l'avant par des virages salvateurs, favorisant son évolution. Après plus de quarante ans de carrière, Nightmare est ainsi toujours au sommet.
A suivre...
Line-Up depuis 2023 :
- Franck Milleliri – guitare (depuis 2004)
- Matt Asselberghs – guitare (depuis 2012)
- Yves Campion – basse (1979-1988, depuis 1999)
- Niels Quiais – batterie (depuis 2018)
- Barbara Mogore - chant (depuis 2022)
Jo Courtina et Ben Red Trigger quittent BAD WHISPERS
Le 16/02/2023
Ben Red Trigger (chant) et Jo Courtinat (guitare, chant) ont annoncé leur départ de Bad Whispers.

C'est un tournant qui s'annonce dans l'histoire de Bad Whispers avec le départ d'un chanteur pourvu d'un coffre remarquable et d'un guitariste compositeur co-fondateur du groupe de Clermont-Ferrand qui assurait également les secondes voix.
Jo Courtinat explique : « Voilà, cette fois c’est officiel ! Je ne suis plus un membre de Bad Whispers. Bad Whispers, c’était un projet de longue date avec des compos que je jouais tout seul dans mon bureau. Merci Loic de m’avoir motivé pour ce projet qui paraissait bien ambitieux il y a dix ans. On s’est même payé le luxe de choisir les gars avec qui on allait faire ça ! Guillaume, Chris et Ben Red Trigger, merci de ne pas avoir hésité à nous rejoindre. Après six ans de travail, beaucoup de travail, mais aussi d’excellents souvenirs, j’ai eu l’envie de passer à autre chose. Bad Whispers, ça continue, sans moi et sans Ben mais avec sûrement de belles choses à venir ! D’ailleurs ils cherchent un chanteur ou chanteuse alors n’hésitez pas à les contacter et partager. En ce qui me concerne, je reste derrière une guitare et un micro pour un autre projet que je dévoilerai plus tard, quand ce sera le moment. »
Ben Red Trigger complète : « L'annonce est faite, c'est la fin de mon aventure avec Bad Whispers. Je suis entré dans le groupe fin 2016, j'ai rencontré des mecs au TOP, avec beaucoup de qualités humaines. J'ai adoré passer ces six dernières années derrière un micro à leurs côtés et j'ai surtout beaucoup appris durant toute cette période. Très fier du travail accompli et très heureux des rencontres faites pendant toute cette aventure. Il en ressortira un EP, un album, quelques clips, beaucoup de bières, autant de concerts géniaux comme foireux, et surtout de bons moments en répète ou sur la route. Mais les choses évoluent, les envies et les projets perso avec et je n'étais plus à 100% dans le groupe. Donc c'était avec un petit pincement au cœur et une longue réflexion que j'ai annoncé mon départ aux gars. Mais c'est pour le mieux, car l'aventure ne s'arrête pas là pour Bad Whispers ! »
Ce groupe de Heavy a fait ses premiers pas en 2012/2013 sous l’impulsion de Jonathan Courtinat (guitare) et de Loïc Pean (batterie). Il trouvait sa stabilité en 2016 avec l'arrivée de Ben Red Trigger (chant), Christophe Paput (guitare) et Guillaume Néel (basse). Après un EP éponyme en 2017, il sortait son album « Burn Out » en 2020. Il était à l'affiche du Furios Fest de Saint-Flour fin août 2022, avec notamment Seeds Of Mary, Misanthrope, Loudblast et Bukowski.
Ces Clermontois recherchent leur nouvelle voix qui peut les contacter en MP sur la page Facebook du groupe.
LIVE-REPORT : SOIREE POWER METAL BLIND WISDOM, WALRUS, WHISPERING TALES (11/02/23)
Le 13/02/2023
Véritable magie franco-suisse monster'sienne ce samedi 11 février que vous n'auriez dû rater sous aucun prétexte...
Live-report par Dam'Aël

Hier soir Philippe Casetti nous avait concocté une soirée des plus réussies, une soirée Spéciale Power Metal comme on aimerait en avoir plus dans tout l'hexagone et au-delà d'ailleurs. L'idée est initiée par les Perpignanais Blind Wisdom. Tout se passe dans la petite salle du Monster'S Art, vous savez celle qui monte, qui monte, qui monte mais qui ne finit pas en mayonnaise. Une restauration musicale cuisinée aux petits oignons tant par l'équipe habituelle et dévouée de la salle fréjusienne que par les trois groupes qui avaient mis leurs meilleures notes dans les grands plats. Savourons par ailleurs la venue de notre grand et sympathique Ricky Marx de la formation NoN, venu soutenir le groupe suisse Walrus. Bon il avait oublié de nous apporter le Rivella pour fêter cela mais il n'oubliera pas la prochaine fois, les petits Suisses ont promis de lui rappeler, sans pour autant en faire un fromage ni avoir une dent - du chat - contre lui ( à vous de chercher l'allusion) ! Bon, vous l'avez compris l'effet Monster's perdure encore le lendemain, générant une bonne humeur salvatrice qui laisse une place aux délires bienfaiteurs qui évincent la morosité malheureusement devenue générale.
La soirée offre au public bien présent et très chaleureux, trois sets d'une qualité digne des scènes aux dimensions supérieures et on salue encore et encore Philippe pour cette qualité récurrente des groupes qu'il propose doublée d'une qualité son qui pourrait en faire rougir plus d'un ; nous ne citerons personne même sous la menace. Mais ce constat est très sérieux, vérifié et certifié.
Je vous laisse découvrir en vidéos une partie de la magie franco-suisse monster'sienne.
WHISPERING TALES
Whispering Tales, c’est un voyage dont la musique est une bande originale sur laquelle les mots viennent raconter une histoire. Chapitre après chapitre, les thèmes s’entremêlent pour donner vie aux personnages et narrer leurs aventures.
Dès sa naissance à Marseille en 2010, Whispering Tales écrit des récits qui s’animeront au son de mélodies rock metal orchestral. Un premier album, « Echoes Of Perversion » voit le jour en cette même année, devenant, avec sa nouvelle de dark fantasy, le point de départ d’un passionnant périple menant en 2012, à Ad Abolendam et sa notion d'inquisition. 2014 sera le départ d'une ambitieuse trilogie, « Mechanism » et le roman qui l’accompagne, dévoilent l’univers rétrofuturiste d’un Marseille des années 20, fantasmé et mystérieux.
2019 Whispering Tales, remanié, présente Jérémie Chabod (guitare) et Stéphane Castelli (basse), Gérald Coissard (batterie) et Nicolas Caruana (chant) reprenant le micro après Lucy Freckles.
« A Matter Of Time », le second chapitre de la trilogie voit le jour en décembre 2021. A nouveau mixé et masterisé par Loran Saulus @NoisyMix, le groupe a fait appel, comme de coutume, à de nombreux invités (Lucy Freckles et Julien Tournoud d'Amon Sethis prêtent leur voix à de nouveaux personnages). Whispering Tales sur scène est plus que de simples prestations live, c’est avec décors et costumes que le groupe souhaite immerger ses spectateurs dans les concepts de ses albums. Ils n'ont pas dérogé à la règle hier soir.
Setlist :
- Intro
- The Spark
- Lazarus
- Embers
- Falling dominos
- Zugzwang
- Copper Wire
WALRUS
Lorsque les fondateurs Fred, Jul et Alex commencent à jouer ensemble, ils se rendent rapidement à l'évidence: tous trois inspirés par la scène européenne des 90's / 00's, ils ont un amour commun pour les riffs accrocheurs et incisifs qui font bouger les têtes, puis pour les mélodies rapides et les harmonies poignantes qui font vibrer les cœurs.
Ils se distribuent les rôles - Fred au chant, Jul à la basse et Alex à la guitare - puis accueillent Antoine comme second guitariste et Chris à la batterie. La composition commence et le projet prend véritablement forme.
Le groupe décide alors de se nommer Walrus, afin d'évoquer l'aventure et de symboliser l'épopée dans laquelle ils s'embarquent.
WALRUS se dessine comme étant un descendant du heavy et du power metal, invoquant des noms tels que Gamma Ray, HammerFall, Judas Priest ou encore Grave Digger comme influences sur sa musique et son univers. Hier soir la formation a déployé une énergie folle et fait voler en poussière le reste de retenue que pouvaient encore garder au chaud les metalleux venus de tous horizons.
Setlist :
- Arrival (back track)
- Unstoppable Force
- Forever Free
- metal tale
- Cover Slot (I Want Out/Lagacy)
- Stories Untold
- Hear The thunder
- Eternal Silence
- Mastermind
- Outro
BLIND WISDOM
Formé en 2015, le groupe Perpignanais Blind Wisdom (sagesse aveugle) est né d'une passion pour le Power Metal partagée par quatre amis. Inspiré par une lignée de groupes comme Gamma Ray, Helloween, Running Wild et bien d'autres, le groupe oscille entre Power, Heavy et Speed metal. Quatre ans plus tard, le groupe ajoute sa première pierre au grand monument du Metal avec un premier EP éponyme de cinq titres sorti en mars 2019. Cet EP sera complété par six nouveaux titres de power metal et sonorité fantastico-médiévale qui donnera naissance à leur premier album "Long before the last dragons" sorti le 17 décembre 2021. Ce samedi soir, le combo est descendu de son donjon en mode Speedy Metal pour déployer dans l'arène énergie, pitreries fédératrices et excellente bonne humeur, le tout sur fond de power Metal des plus travaillés. Une symbiose parfaite entre les musiciens et le public.
Setlist :
- Poison And Wine
- Enslaved
- Not Alone
- The Anger
- Battle enchainant avec
- Wistled Wind
- Abnegation
- Every end Is A New beginning
Nul doute que ces trois prestations BLIND WISDOM, WALRUS et WHISPERING TALES font partie des meilleures performances du Monster's de par la gentillesse de chacun des membres, de la qualité musicale proposée, de l'énergie déployée et de la magie amoureusement offerte à chaque personne rassemblée dans le pit de la petite salle. Une prouesse réalisée avec évidence par l'ensemble des protagonistes, car la magie n'est possible que si tous s'y entendent pour y contribuer
Les liens :
https://www.facebook.com/BlindWisdomBand
http://https://www.facebook.com/WalrusMetal
Le 09/02/2023
L'aplomb est réjouissant, le propos fantasque, l'imagination débridée et le savoir-faire réel.
Voici un EP à côté duquel nous avons failli passer et c'eut été dommage puisque nous allons vous le recommander fortement !
KOS est un groupe de rock progressif originaire de Figeac. Il est formé de trois musiciens issus de milieux différents, « un batteur jazz, un bassiste métal et un guitariste inventif ».

KOS compte une démo (trois titres) et un EP (trois titres) et il était logique qu'il nous revienne avec un nouvel opus (trois titres).
C'était chose faite le 09/09/2022 avec le doublement bien tombé « 3 », puisqu'il s'agissait également de la troisième proposition de la formation. (Dis donc je vire à la numérologie, moi...)
Il était enregistré, mixé et masterisé par Olivier Neurone en 2022 au Mas Viel.
L'artwork de « 3 » était signé Kéwin Moret sur un graphisme de Pevin Kinel.

Passons à la musique...
KOS « 3 » démarre avec « Le Bus ». Le son précis et puissant capte immédiatement votre attention. La guitare sature à souhaits. Le chant en Français rappelle un peu feu le groupe québecois Harmonium, mais en mode halluciné. Il ira parfois à la limite du growl. Les élucubrations sonnent et accrochent. « Le Bus » tangue entre rock progressif et psychédélique avant de soulever la poussière dans un nuage stoner qui se fera strident. Après ce périple, vous ne regarderez plus votre voisin de banquette du même oeil dans les transports en commun.
« Le Bus » a fait l'objet d'un clip animé de très bonne facture écrit et réalisé par Pevinkinel.
« La Quarantaine » calme le jeu. L'enchaînement est parfait et ce nouveau titre semble la prolongation du précédent. La rythmique prend le temps de vous embarquer avec de très bons arrangements. Puis « La Quarantaine » monte en intensité, prenant suffisamment de vitesse pour ne plus vous lâcher, vous assénant ses lourdes rythmiques. La guitare crisse, entame le dialogue avec un chant hip hop. La basse cingle.
Le dernier morceau rend un hommage impénétrable mais appuyé à l'athlète Marie-José Perec en retournant à cet été 1996 qui voyait la Française entrer dans la légende aux jeux olympiques d'Atlanta. Impénétrable s'entend intellectuellement, car la rythmique vous laissera volontiers la suivre.
Progressif, psychédélique et barré, KOS propose ainsi trois titres originaux semblant sortis des 70's par leur propre chemin. L'aplomb est réjouissant, le propos fantasque, l'imagination débridée et le savoir-faire réel. Nous avons beaucoup aimé et on ne peut qu'applaudir des deux mains en vous conseillant d'y jeter votre dévolu. La production puissante ne gâche rien.

LES FATA MORGANA, CREA Espace Jean Macé, Alfortville (94), 03/02/2023
Le 09/02/2023
Les yeux pétillant d’étoiles, de couleurs aux joues et de sable dans nos chaussures nous quittons à regret cet étrange et fascinant voyage dans les contrées fabuleuses des Fata Morgana.
« Fata Morgana » est le nom italien de la fée Morgane, demi-sœur magicienne du roi Arthur Pendragon dans la saga Arthurienne, mais également un étrange phénomène optique qui résulte d’une combinaison de mirages, perturbations des rayons lumineux au passage à travers une variation de température dans l’atmosphère.
Les Fata Morgana, visibles à l’œil nu, sont plus fréquents dans certaines régions polaires, également en Sicile, et beaucoup plus près de nous ce soir au CREA Jean Macé d’Alfortville pour un concert exceptionnel, et ça, ce n’est pas un mirage.
Avant de vous parler de ce concert, laissez-moi vous présenter ce « Mirage suspendu au ciel » comme disent les Touaregs.

Les Fata Morgana c’est avant tout la rencontre en 1998/2000 de cinq musiciens : violon/trompette, violoncelle, guitares/mandoline, percussions et chant, qui partagent la même passion pour la chanson française (avec ses textes poétiques) et la musique (mélangeant Classique, Jazz, Tzigane, Tango, Trip Hop, Funk et même Pop/Rock).
En 2003, le premier album « Tournée Rhum-Pomme » autoproduit et autodistribué à mille cinq cents exemplaires permet au groupe d’enchaîner les spectacles et de multiplier les échanges avec d’autres musiciens.
En 2009, « Le Clown Raté » également album autoproduit est le fruit d’un minutieux travail en studio. Mille exemplaires seront ainsi pressés. L’osmose parfaite entre les musiciens aboutit à de superbes compositions dont les subtils arrangements marquent l’incontestable maturité du groupe. Les textes ensorcelants dégagent une émotion rarement perçue dans d’autres formations.

En juillet 2011, le troisième album est enregistré « Live » dans le XXème arrondissement de Paris au Studio Le regard du Cygne et s’intitule cela va de soi « Les Fata Morgana au Regard du Cygne ». Pour les rares privilégiés (dont je fis partie) qui ont pu assister à ce concert ce ne fut que du bonheur !
C’est donc quatorze ans après leur dernier passage au CREA, le 13/11/2009 très exactement, et après être déjà venu nous voir en 2004, 2005 et 2007 que les Fata Morgana reviennent jouer ce soir (presqu’à domicile pour certains membres Alfortvillais), à la « Pyramide musicale » de Jean Macé.
Au menu d’anciens morceaux mais également de nouvelles compositions qui figureront sur le prochain album dont la sortie est prévue dans l’année.
Le groupe pour l’occasion nous présente sa nouvelle recrue, Nicolas au clavier, qui va apporter ce petit soupçon de folie et cette franche pincée de Rock Progressif que j’ai personnellement apprécié lors de la soirée !
La petite salle de Macé dès vingt heures va rapidement se remplir, par la famille du groupe, les ami(e)s, mais aussi par les fidèles habitués du CREA.
C’est sous des lumières tamisées, moment privilégié et intimiste, que le set démarre par le « Dernier Homme », que l’on retrouve sur « Les Fata Morgana au Regard du Cygne ».

La magie est toujours aussi présente et ce dès les premières notes de musique, dès les premiers mots susurrés par Matthieu. Tel un mime éloquent et volubile, un intarissable et fabuleux conteur d’histoires, il nous transporte immédiatement dans son univers coloré. Personne ne peut rester insensible devant autant de poésie et d’aura…
Du même album seront ainsi joués « Jackson Pollock NYC », « J’oublie le temps » et en rappel « L’aube ».
« A Paris » de « Tournée Rhum-Pomme » et le sublissime « Ramdam » du « Clown raté » que j’ai toujours plaisir à écouter avec son influence orientale et sa magnifique intro de Ben à la Mandoline Napolitaine (instrument hérité de son grand-père).
Outre « Noyez dans les rires » l’inédit qui ne figurera pas sur le quatrième opus, on a eu droit à huit nouveaux morceaux : « Les confidences » / « Vibrez » / « Mermoz » / « Chinatown » / « Crazy » / « Sans arme » / « Tragique » et « Nourrir ».
Un dépaysement total et une grosse évolution dans les compositions des Fata ! L’arrivée du clavier apportant effectivement un gros plus au niveau des arrangements, de la même façon que l’arrivée de Sylvain à la batterie avait fait évoluer le son du groupe.
Sur certains morceaux Jérôme lâche son violoncelle pour une ‘tite Squier Jazz Bass et Cyrille son violon pour une sorte de « biniou africain » (mais qui n’en est pas un !), qui me dit-on dans l’oreillette est un Cornet à bouquin (Instrument baroque hybride entre le bois et le cuivre, utilisé au XVIIème siècle en Italie et dans les contrées germaniques).
Autant dire que la soirée fût non-seulement généreuse mais également fort chaleureuse. Merci aux Fata Morgana, à « Patriiiick » le nouveau Ingé-son, à Armand aux lumières (tu as sacrément assuré petit gars !) et au personnel du CREA, avec une mention spéciale à Abdellah qui nous concocte toujours d’excellents concerts.

C’est donc les yeux pétillant d’étoiles, de couleurs aux joues et de sable dans nos chaussures que nous quittons à regret cet étrange et fascinant voyage dans les contrées fabuleuses des Fata Morgana SVP les potos n’attendez pas autant de temps la prochaine fois pour passer nous voir !
LES DOSSIERS d'AHASVERUS : LES FRONTWOMEN # 1
Le 08/02/2023
Elles portent la voix de leur groupe ou de leur projet.
Présentation de dix frontwomen du monde du rock et du métal.

Maggy Luyten - La Daronne
MAGGY LUYTEN est une chanteuse belge qui se caractérise par la puissance de sa voix. Elle a travaillé dans divers projets et a été l'un des piliers d'Ayreon. En 2016, elle succèdait Jo Amore dans Nightmare, le temps d'enregistrer « Dead Sun ». Elle amenait dans ses bagages Kelly Sundown Carpenter (Civil War) avec lequel elle partageait un titre.

Puis sous le nom d'Akoustik Thrill Maggy lançait une série de shows où elle donnait des covers en duo avec le guitariste Christophe Godin (Mörgbl).
L'entente était si cordiale que le duo Luyten/Godin s'associait à Ivan Rougny (basse) et Aurel Ouzoulias (batterie) pour un projet nommé THE PRIZE qui sortait son premier album éponyme fin avril 2022.
Heli Andrea - La Technicienne
Passionnée de musiques du monde et de technique de chant, Heli Andrea est une adepte du crash-test qu'elle expérimente au sein de OLANE.

(Heli Andrea - Autoportrait)
Cette grande exploratrice de la voix a développé ses talents au sein de la formation lyonnaise de metal progressif Mobius avec laquelle elle a enregistré deux albums.
D'une grande puissance de travail, Heli Andrea retient l'attention par sa technique et son inventivité, semblant ne jamais cesser d'élargir son territoire vocal. Ainsi l'entendait-on récemment assurer les choeurs bulgares sur « Instill », le premier single du futur opus du groupe suédois Humanity's Last Breath.
Que nous réserve Heli Andrea pour le futur ? Impossible de le savoir avec cette magicienne dont on n'a pas fini de mesurer le talent.
Auré Jager - La Guerrière
C'est Julien Truchan (Benighted) qui a l'intuition d'inciter Auré, qui n'est encore qu'une fan de metal extrême, à s'essayer au chant saturé.
La sauce prend remarquablement et Auré commence son parcours de growleuse au sein de diverses formations.
Début 2018, elle fonde - avec des musiciens expérimentés - le groupe de death Akiavel.

(Photographie AKIAVEL par Mr Cana Photography)
Le quintette - désormais quatuor - enchaîne les concept-albums aux textes écrits par Auré. Le succès est rapide et croissant.
Son dernier long format, « Veni, Vidi, Vici », a vu son édition limitée de vinyles colorés et numérotés destinés à la vente par correspondance s'envoler en quatre heures...
Ce groupe a le vent en poupe : il est à l'affiche du Hellfest et du Motocultor 2023.
Carine Pinto - La Téméraire
Elle ne manque pas de courage, Carine Pinto, elle est même profilée pour le challenge ! Fan de Manigance et proche du groupe, inconnue du public, elle remplace en 2018 le chanteur historique Didier Delsaux, qui quitte l'aventure. L'affaire est cependant doucement amorcée, puisque le duo Delsaux/Pinto partageait le chant sur la seconde piste de l'album Machine Nation avant que Carine ne saute dans le grand bain sans flotteurs.

(Photographie Carine Pinto par Esther W. Pink)
Par la suite, on la voit remplacer Jo Amore au pied-levé dans KingCrown, le temps d'un concert, le chanteur se trouvant empêché par un problème passager de santé.
En 2022 elle enregistre avec Manigance « Le Bal des Ombres » et l'année suivante sa version anglaise « The Shadows Ball » .
Hikiko Mori : L'Exhubérante
C'est avec une copine d'école que la sémillante Hikiko Mori fonde Bad Tripes.

Ce qui n'est au début qu'une galéjade marseillaise prend de l'envergure quand le guitariste/compositeur Seth rejoint la formation.
L'univers de Bad Tripes prend forme sur fond de textes horrifiques écrits par Hikiko Mori. Le groupe de shock-rock enchaîne les albums (2010, 2013, 2017) et Hikiko Mori fait visiter les scènes de France à Didier, son inséparable micro...-gode !
Début 2023, Bad Tripes sort son quatrième album, « La Vie la Pute ».
Cécile Delpoio : La Gracile
Cécile Delpoio est la chanteuse du groupe de métal symphonique Remember the Light, avec lequel elle a signé deux EP.
Sa voix, nappée d'une apparente fragilité, se distingue délicieusement du timbre habituel des vocalistes du genre sympho et lui a ouvert les portes de différentes collaborations artistiques.

(Cécile Delpoio par Mily Clic)
Cécile est également une réalisatrice qui a dirigé de nombreux clips et reportages.
S'éloignant des contraintes du Metal pour donner libre cours à ses aspirations, elle a sorti courant 2022 son premier album solo, véritable tour de force artistique tant la Parisienne y est présente à tous les niveaux de la création : « Tuolla ».
Marion-Lamita - La Romantique
Douée d'une voix de soprano et d'une technique fiable qui lui permet d'atteindre une belle pureté dans le chant, Marion-Lamita a prêté sa voix lors de multiples contributions (Elle est l'Ophélie d'Ophelian Fields de Seyminhol) et a orchestré différents projets dont le dernier en date était, en 2018, « To A New Eternity », sorti sous le nom de Lux.
On l'a entendu en duo avec Liv Kristine et avec Ralf Scheepers.

Fin 2022, sous le nom d'« Elusive Sky », elle a présenté « Infinity », un album solo intime qui lui permet de montrer des facettes de son talent autres que sa voix lyrique.
Marion prépare actuellement un concept-album en français inspiré de l'histoire de la reine Marie-Antoinette.
Maïte Merlin - La Cérébrale
Prof de chant, cette jeune artiste s'exerce au Metal progressif en tant que frontwoman de la formation lyonnaise Talvienkeli. Parallèlement, elle propose des chansons au sein de Hoxy More, avant de se décider à officier son son nom propre : Maïté Merlin.

(Maïte Merlin par Louise Durel)
Son premier album solo, « Echappée », sort donc en 2022. De douces mélodies le disputent aux grosses guitares pour vous servir des textes qui bousculent.
Emma Cordenod - La Rockeuse
Aussi incollable que l'Oncle Ben's, Emma Cordenod est férue de la scène lyonnaise et dispose par ailleurs d'une plume joliment trempée qui lui a permis de dresser de brillants portraits de femmes du Rock dans son opuscule « In Utero ».

(Photographie 111 par Corinne Esposito)
Bassiste, contrebassiste, chanteuse engagée, elle brille dans 111, son power trio rock, dont un nouveau single était récemment mis en ligne.
Chaos Heidi - La Battante
Forte d'une technique solide (elle donne des cours de chant), Chaos Heidi ne craint pas de se frotter au répertoire d'Iron Maiden : c'était même son passe-temps favori pendant une période.

(Chaos Heidi par Mivek Gerson)
Après un passage au micro d'Asylum Pyre, un EP avec son propre projet Funne Ugly Cute Karma, et après avoir participé au dernier album de Skáld, la Parisienne a présenté un opus solo aux consonnances électro : « Unreleased EP »
M'Z, La Civilisation de la Graine (24/06/2022)
Le 07/02/2023
Liberté soit mon nom !
M'Z projet de l’insatiable Mathieu Torres (Matziz, The Diogenes, la théorie des cordes) suit l'idée directrice de créer des parallèles entre des concepts poétiques ou philosophiques et la Musique, sans poser de barrières esthétiques. Né en 2018, M'Z a depuis sorti deux albums et un EP. « Prisme » le premier album faisait le lien entre les Couleurs et la Musique, « L'autopsie du dogme » le second, s'attaquait à l'industrie musicale et « Cool is watching you » (EP) s'intéressait à démolir (en musique et en paroles) l'idée de la posture « Cool ».
« La Civilisation de la Graine » est le troisième album du projet, c'est une réflexion musicale sur l'essence de nos organisations patriarcales et notre tendance à nous organiser en civilisations, certes élégantes mais indéniablement injustes, éphémères, violentes et bancales.

Artwork : Stéphanie Artaud
Cet album est sorti sur toutes les plateformes digitales via le label Luminol Records qui s’est spécialisé dans les musiques progressives (Rock-Progressif, Post-Progressif, Post-Rock, Electronica…).
Cet album est un cri au monde sur la douleur des civilisations. L’album est 100 % instrumental, brut de décoffrage et voyageant au gré des humeurs du créateur. On y trouvera de multiples influences rock, jazz et électronique. Mathieu réalise tout seul l’ensemble des partitions musicales (un exploit de base). Alternant des phases obscures pour ne pas dire anxiogènes, concrétisées par des dissonances et des rythmes morcelés, à de véritables souffles plus mélodiques, légers voire enjoués, les morceaux instrumentaux qui se succèdent sur l’album « La Civilisation de la Graine » traduisent parfaitement en notes et en musique les sentiments évoqués ci-dessous.
Quelques pistes de réflexion pour essayer d'expliquer les intentions de ces musiques, par l’auteur lui-même : (je cite)
Des Récits :
C'est une critique de la propagande qui s'exprime quasiment en permanence, dans les civilisations qui se créent, pour maintenir un sentiment artificiel de cohérence et d'histoire commune.
Edifions des temples absurdes :
C'est un amusement sur le temps, l'intelligence, le savoir-faire, la science et l'énergie dépensée à construire des édifices à la gloire de dieux de plus en plus uniques et de plus en plus masculins, concentrant le plus de pouvoir en une seule entité.
Au confort de la mémoire qui sublime :
C'est une ode à la nostalgie, cette capacité qu'a le cerveau à transformer un moment vécu en souvenir confortable, quelle que soit la qualité objective du moment au départ. Arme qui fait des ravages dans les mains de manipulateurs de toutes sortes.
Assemblée Populaire :
C'est en premier lieu, un amusement sur la difficulté de l'expression démocratique et également une critique du raccourci proposé par nos civilisations, qui laissent entendre que la sagesse serait une vertu masculine, enfin une critique de la tendance à la surexpression/surexposition masculine dans les assemblées, espaces publics de toutes sortes.
La spiritualité Marketing :
C'est une critique de la récupération de l'essence spirituelle de l'être humain par les pouvoirs en place, pour diriger cette énergie à des fins de contrôle, vers la propagande officielle, celle qui devrait être suivie par tous et toutes pour que le récit collectif fonctionne.
Bureaucratie bémol :
C'est un morceau bruitiste, critique de l'aspect technocratique que prennent les civilisations qui tendent quasi systématiquement vers une surproduction de lois, de décrets, de documents administratifs divers, et cette manière habile de transformer les sujets humains en dossier, plus facile à maltraiter.
Enquête païenne :
C'est un morceau « baume » qui a pour objectif d'apaiser l'âme. Une façon de dialoguer avec les sapiens de toutes époques, depuis la racine et sans filtres, sans l'intermédiaire de l'apprentissage ou l'endoctrinement (dans sa version la plus extrême) des coutumes des terres dans lesquelles on réside.
Ishtar dance :
C'est la contre-propagande, l'expression de la violence générée par l'injustice systématique des civilisations qui se succèdent. C'est la critique jusqu'au rejet, la proposition de l'extrême opposé de ce qu'on connaît aujourd'hui, comme une réponse, une surcharge de la balance opposée. Fascinant, terrifiant ou séduisant mais tout aussi injuste que le dogme actuel, toujours éloigné de la nuance mais peut-être malheureusement nécessaire pour trouver un jour l'équilibre...
Personnellement j’avoue que quelques textes, mêmes parlés ou susurrés, aurait rendu le tout plus cohérent et facile à interpréter.
Je replace in fine le lien qui mène au site principal pour que vous puissiez vous documenter sur la galaxie Mathieu Torres. Liberté soit mon nom !
