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LES TAMBOURS DU BRONX (Metal à fûts), Evilution (01/06/2023)
Le 02/06/2023
« Mais qu'est-ce que c'est que ce son maigrelet ? C'est pas possible ! Pas les Tambours du Bronx ! »
Je vérifie... F*** ! Le jack de mon casque était mal branché... Ouf ! Reprenons...
Clic... B O U M !
Par Ahasverus
Premier juin 2023. Retour des Tambours du Bronx :
« Evilution »

Un rhinocéros patibulaire trône sur la pochette jaune et sang. Qu'il ne le prenne pas personnellement, mais c'est exactement ça, Les Tambours du Bronx ! En tous cas, cet artwork signé Gary Ronaldson (Napalm Death, Kreator) donnera une idée du contenu mieux que je ne saurais le faire...
Prompt aux évolutions (ou aux evilutions pour reprendre le jeu de mots de l'album) depuis leur formation en 1987, Les Tambours du Bronx ont pris l'habitude de faire appel aux grandes voix de la scène métallique française pour accompagner leurs créations. Ainsi Reuno (Lofofora), à qui revient d'ouvrir l'album, ainsi le groovy Renato Di Folco (Flayed), qui lui succède en piste 2, ou le taulier Stéphane Buriez (Loudblast) ont déjà frotté leurs organes aux marteleurs de fûts. (Euh... Je reformule madame la rédactrice en chef ?)
Pour enfoncer le clou et appuyer sur l'aspect tribal et menaçant de leurs percussions, les Tambours consolident cette fois leur Armada par une prestation rageuse des Bataves de Dope Dod (« Razorback »), qui réussissent l'une des performances les plus frappantes de cette galette de quarante-trois minutes, ce qui n'est pas une mince affaire compte-tenu du niveau de l'ensemble des intervenants.
Jouant la diversité, Les Tambours du Bronx ont également recours à quelques musiciens : le charismatique batteur de Francky Constanza, (BlackRain) est bien sûr à nouveau de la partie. Amènent également leur savoir-faire le Français Arco Trauma (« Double Devils ») et le Metal God brésilien Andreas Kisser, guitariste de Sepultura (« Chaos »)..
Les compositions explosives, en Français, en Anglais, ou instrumentales (« Double Devils ») se confrontent parfaitement aux univers Metal/Rapcore des vocalistes de cet album. C'est que, loin d'une écriture autocentrée, les Tambours du Bronx construisent intelligemment leurs compositions pour tirer le meilleur parti de leurs collaborateurs, édifiant le meilleur opus possible. Ni patchwork, ni curiosité, « Evilution » est donc un vrai disque de Metal, dont la puissance est le maître mot, et qui saura vous décrasser les oreilles tout cet été.
Les douze titres de ce nouvel album ont été enregistrés, mixés et masterisés par HK au Vamacara Studio (Loudblast, Dagoba), très à l'aise avec les groupes hyper puissants.
L'album est disponible chez Bloodblast aux formats CD et vinyle, ainsi que sur vos plateformes de streaming et de téléchargement.

Photographie Les Tambours du Bronx © Moland Fengkov
DOLLOSTER (hard-rock), New Tomorrow (28/04/2023)
Le 02/06/2023
Dolloster a pris tout son temps dans la concrétisation de ce premier album, misant sur la qualité à tous les stades de création et de la mise en valeur de son long format. Le résultat est à la hauteur et il a su retenir notre attention.
Par Ahasverus
Fondé en 2006, Dolloster est une formation bordelaise. Il cite entre autres références AC/DC, Slash et Motörhead. Il a sorti un EP éponyme voici près de dix ans.
Il revient en force et en forme en avril 2023 avec un album de onze compositions originales (et une cover) :
« New Tomorrow »

Une slide se remarque d'entrée sur la première piste (« New Tomorrow ») qui donne son nom à l'album. Elle vaut déjà le voyage. Les riffs sont nerveux, les choeurs bien en ligne, la section rythmique marque la cadence de belle manière. Le timbre de voix n'est pas de ceux qui nous ferait tourner la tête à priori, mais le travail est mené avec sérieux et compétence et il finit par l'emporter sur la durée de l'album.
Les compositions, généralement classic hard-rock, peuvent faire des emprunts significatifs au blues (« Who I Am » et sa formidable deuxième partie) ou explorer des chemins de traverse (« Misfits »). Même si certaines mises en musique ont moins nos faveurs (« It's Too Late ») il est clair que Dolloster n'est pas à court d'inspiration. Les morceaux font souvent la part belle aux guitares, reines de cet album auxquelles les mix et mastering signés David Thiers (Secret Place Studio) ont parfaitement su rendre hommage.
Le groupe sait d'ailleurs s'entourer. Preuve en est apportée par le superbe artwork réalisé par le Bordelais Anthony Leocata, qui rappelle la pochette du « Black Eyed Sons » de The Quireboys, comme par les belles photographies du groupe signées Lucie Malfait.

« New Tomorrow» est donc dans son ensemble un album de hard-rock plutôt bien fichu, de sa conception à sa livraison. Ses qualités sont bien mises en relief par la production. Il sait montrer ses racines ou envoyer ses rythmiques pied au plancher (« The Real Fighter »), faire feu de toutes ses guitares, user de slide, de talk-box (« Ride the Tide »), monopoliser ses moyens. Dolloster a pris tout son temps dans la réalisation de ce premier album, misant sur la qualité à tous les stades de la création et de la mise en valeur de son long format, bien lui en a pris. Le résultat est à la hauteur et force un respect qui croît au fil des écoutes.
Ce bon album de hard est défendu par un clip tourné dans les forêts landaises, ravagées l'an dernier par les incendies. Il manifeste l'engagement du groupe bordelais, particulièrement sensible aux défis écologiques d'un avenir immédiat.
La durée de l'album « New Tomorrrow » est d'environ cinquante-deux minutes, auxquelles viennent s'ajouter, sur certaines plateformes, une cover plutôt réussie d'un standard de Donna Summer (« Hot Stuff »), occasion d'une belle performance vocale de David Roth.
VERMILION WHISKEY (southern hard-rock), Crimson & Stone (26/05/2023)
Le 02/06/2023
Disponible depuis le 26/05/2023, « Crimson & Stone » est le troisième album du groupe américain Vermilion Whiskey.

En selle depuis plus d'une décennie, ces cowboys sortent leur premier opus, « 10 Youth », en 2013. Il est suivi, quatre ans plus tard, par l'album « Spirit Of Tradition ».
N'ayant d'autre ambition que de jouer son hard-rock dans le bon vieux style sudiste, ce groupe de Louisiane a partagé la scène avec des formations telles que Mothership ou Crowbar. Il a d'ailleurs collaboré avec Tommy Buckley, le batteur de cette dernière formation, pour répéter et enregistrer des pistes de batterie de sa nouvelle production.
Mettant ses origines en avant, Vermilion Whiskey pratique un hard-rock empreint de southern rock, qui ne dédaignera pas de se parer d'une pointe de stoner (« Interlude », « Dissonance »).
Il peut rappeler Black Label Society, avec des morceaux tels que « Confidence », à propos duquel Vermilion Whiskey disait qu'il s'agissait d' « un hymne lourd et rock qui parle de lui-même, Confidence est exactement cela : une voix confiante et déterminée, des percussions entraînantes, avec une guitare au son cradingue comme à la maison. Ce morceaut est censé être un message pour inspirer le courage et la force face à l'adversité. »
L'album « Crimson & Stone » pose un décor poussiéreux balayé par les vents chauds du Sud des Etats-Unis. Les amateurs de ce genre d'ambiance pourront certainement y trouver leur compte. Les autres se seront faits une idée par le biais des clips mis en ligne par le combo.
Le 02/06/2023
Un album composé de reprises instrumentales de Rammstein au piano.
Ce duo de pianistes françaises, composé d'Héloïse Hervouët et Emilie Aridon-Kociolek, a fait la première partie du mégagroupe allemand pour sa tournée européenne.
Diplômées des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse de Lyon et de Paris, ces musiciennes mènent toutes deux des carrières réussies et éclectiques dans diverses esthétiques musicales. Héloïse s'est, par exemple, produite dans les festivals les plus prestigieux du monde avec des musiciens renommés de l'Orchestre philharmonique de Vienne et de l'Orchestre philharmonique de Berlin ou collabore régulièrement avec l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et enregistre pour d'éminentes maisons de disques telles que Deutsche Grammophon et Warner Classics. Deux fois primée au concours de musique Piazzolla en 2021, Emilie a, quant à elle, eu l'occasion de se produire avec l'Orchestre National de Lille, l'Orchestre National de Lyon, l'Orchestre de Dijon-Bourgogne, et dans des salles telles que l'Auditorium de Lyon, le Nouveau Siècle de Lille ou plus récemment à la Philharmonie de Berlin.
« Mein Herz Brennt », « Engel », « Sonne », ce sont au total seize titres de Rammstein qui sont revisités par les deux pianistes à l'instar de ce « Deutschland ».
Disponible depuis le 09/06/2023 via Decca Records / Universal, « Rammstein On Piano » est disponible sur ce lien :
MASS HYSTERIA (metal indus), Tenace - Pt. 1 (26/05/2023)
Le 01/06/2023
Souvent suivi mais inégalé, Mass Hysteria est au sommet de sa forme.
Par Ahasverus
D'abord le son est ENÖRME !
Il faut saluer Fred Duquesne (Ultra Vomit, No One Is Innocent) qui a réalisé un travail impressionnant aux Studios ICP et a permis d'accompagner l'effet de cette nouvelle baffe magistrale que signe Mass Hysteria :
« Tenace - Pt. 1 »

Son efficacité met une énergie rare jusque dans les morceaux les plus lents, sans que la puissance ne s'exprime jamais au détriment des arrangements.
« Allégorie dans la Brume » arrive comme une déferlante qui confirme la submersion.
Mass Hysteria livre son opus avec ce qu'il a de mieux : un rouleau compresseur métallique, opressant même quand il marque le pas (« Mass Veritas »).
L'ensemble est véhiculé dans un Français engagé qui sonne impeccablement juste sous la plume de Mous, et qui devient vindicatif lorsqu'il l'expectore.
Le groupe n'a rien perdu de ce qui le caractérise : rythmiques indus puissantes, paroles qui vous percutent en frontal. Il mérite deux sortes d'écoutes : l'une pour la musique ravageuse, l'autre pour ces textes extrêmement marqués. Lyric video de rigueur !
« Putain d'écran de télévision / Putain de glace sans tain dans le salon ! »
Le talent du bonhomme est incontestable. C'est ce qui rend Mass Hysteria unique, ce qui lui fait mériter sa place dans Le Gros 4.
Ce talent est porté par la hargne d'une équipe qui ne lâche rien, jamais. Des mastodontes.
Les Frenchies ont, en conclusion de cette galette énergétique, l'idée incongrue d'associer la chanteuse réaliste des années 30 au destin tragique, Fréhel, que Gainsbourg rencontra enfant, à leur univers. On adhère d'autant plus que c'est pleinement réussi !
L'opus court sur seulement vingt-sept minutes. Sa brièveté renforce sa puissance d'autant. C'est que, déchaîné comme un orage après le 15 août, « Tenace - Pt. 1 » est juste parfait.
Souvent suivi, toujours inégalé, Mass Hysteria est au sommet de sa forme, et son nouvel album est un uppercut prompt à vous envoyer au tapis.
Disponible chez Verycord, « Tenace - Pt. 1 » vous attend aux formats suivants :
- CD Digipack, inséré dans un étui qui pemettra d’accueillir le CD Digipack de TENACE – Part 2
- Gatefold vinyle marbré blanc et rouge – Edition limitée
- Gatefold vinyle noir
Mass Hysteria a choisi de délivrer ce « Tenace » en deux parties. « Tenace Pt. 2 » sortira le 27 /10/2023. Le meilleur pour bientôt ?
TYGERS OF PAN TANG (heavy metal), Bloodlines (05/05/2023)
Le 01/06/2023
« Bloodlines » alterne la réussite et l'anecdote, même s'il reste agréable sur la durée et donne envie d'y retourner, car le bon et le passable ont été heureusement répartis sur la galette.
Par Ahasverus.
Les plus anciens de nos lecteurs écraseront une larmiche au coin de l'oeil en se souvenant des premiers albums de Tygers Of Pan Tang. Citons-en deux : « Spellbound » et « The Cage ».

Ils constellaient le ciel de nos années 80, juste avant que ces piliers de la NWOBHM ne se délitent et que ce qu'il en reste ne cède totalement aux sirènes de la FM, se compromettant définitivement avec « Burning in the Shade », un désert artistique fatal, un écueil dont il ne reste pas grand chose à sauver... Tygers of Pan Tang jetait l'éponge après cet album insipide.
Ce n'est qu'au début des années 2000 que Rob Weir (guitare), ayant fini sa pénitence, décidait de raviver la flamme. Il reste le seul membre légitime au sein d'un line-up souvent remanié, mais certes pas manchot.
Pour compagnons de route : Craig Ellis (batterie) et Jacopo Meille (chant), depuis les années 2000 ; Francesco Marras (guitare) et Huw Holding (basse) rejoignent pour ce nouvel album, septième depuis la résurrection du félin britannique.
Le millésime 2023 a pour nom :
« BLOODLINES »

Un album qui commence plutôt bien, avec « Edge Of The Wolrd », un titre dynamique et séduisant, assez raccord à cette pochette qui voit notre Tigre prendre un bon bain de sang.
Si d'autres titres parviennent à garder le niveau, (« Fire On The Horizon », les zeppelinesques « Kiss The Sky » et « Believe », sur lequel les Robb ressort la talk box du grenier — que celui qui n'a jamais fredonné « Letter From LA » lui jette la première pierre), le soufflé connaît sur sa durée quelques rafraîchissements amenés par des morceaux tièdes, même si les guitares lead ne déméritent jamais.
Le chant et les rythmiques révèlent tout le savoir-faire de la formation, le problème n'est certes pas là...
Le son de Tue Madsen (Moonspell, Ektomorf) sait jouer des biceps et n'a rien à ce reprocher non plus.
La problématique tiendrait plutôt au niveau d'une composition pas toujours égale.
Si l'une des ballades (« Taste Of Love ») foire plutôt son envol, l'autre (« Making All The Rules ») est un moment de grâce.
C'est assez significatif de cet album en dents de scie qui alterne l'excellence et l'anecdote.
Mais voila : on attend des Tigres qu'ils nous renversent, conformément à leur réputation.
Cependant « Bloodlines » reste agréable sur la durée et donne envie d'y retourner, car le bon et le passable ont été heureusement répartis sur la galette.
Si Tygers of Pan Tang souffre de sa trop bonne réputation , toujours hanté par les ombres de John Sykes ou de John Deverill, il poursuit avec conviction son parcours, allant de l'avant et générant des albums heavy qui peuvent s'avérer d'un bon calibre. Très agréable à l'écoute, « Bloodline » est de ceux-là. On ne peut pas être et avoir été, mais Tygers Of Pan Tang propose toujours des moments de heavy metal qui méritent largement votre attention.

KORITNI (hard-rock), Long Overdue (14/04/2023)
Le 01/06/2023
Le talent et le timbre de son chanteur, assez proche de celui de son compatriote Jimmy Barnes, la qualité de ses musiciens, offrent à Koritni un éventail suffisamment large pour imposer tout au long de ce « Long Overdue » sa marque et son groove, tirant son épingle du jeu dans une catégorie hard-rock pourtant très fréquentée.
Par Ahasverus
Lex Koritni est Australien. Fils de musiciens, il est astreint très tôt au piano et à la guitare et joue dans un groupe de country music dès l'âge de seize ans. C'est en 2005 qu'on l'entend pour la première fois sur les platines françaises. Anthony De Lemos, guitariste parisien expatrié à Sidney, conquis par ses talents de chanteur, sort avec lui l'album éponyme de Green Dollar Colour, produit par Mike Fraser (AC/DC, Metallica), qui reçoit un bon accueil. Mais de sérieuses divergences apparaissent entre les deux fondateurs de Green Dollar Color à propos de l'organisation des concerts. Un an après la sortie de l'album, la formation splitte.

Lex Koritni recrute alors un line-up qui restera stable jusqu'à très récemment et monte son projet, simplement baptisé Koritni pour qu'on entende bien qu'il est seul maître à bord. Il retrouve le technicien Mike Fraser pour sortir « Lady Luck », son premier album, l'année suivante. La formation, franco-australienne, décroche la première partie de Scorpions sur le « Humanity Tour » en France ainsi qu'en Belgique.
En 2009 sort l'album Game Of Fools. Mike Fraser partage la responsabilité du son avec Anton Hagop (Silverchair) tandis que Mark Wilkinson (Marillion ou le Maiden de « The Book of Souls ») dessine l'artwork.
En 2012 Koritni sort « Welcome to the Crossroads ». Jeff Waters (Annihilator), Rusty Brown (Electric Mary) et Jeff Scott Soto jouent les guests. Koritni devient l'une des premières signatures du label Verycords (Laura Cox, Mass Hysteria) auquel il est toujours associé. Il dispute son premier Hellfest et fait la première partie de Mötley Crüe au Zénith de Paris.
« Night Goes On for Days » sort en 2015. Il voit la participation de deux ex-Trust (Vivi Brusco et Farid Medjane) ainsi que du batteur John Coghlan (Status Quo). L'approche musicale se fait plus bluesy sur certains titres. L'album est mixé par Kevin « The Caveman » Shirley (Joe Bonamassa, Journey).
Shirley est à nouveau sollicité pour « Rolling », qui paraît en 2018, renforcé cette fois par Ryan Smith (Greta Van Fleet, Keith Richards). L'influence blues se confirme (même si le courant général reste hard-rock) et le trio Brusco/Medjane/Coghlan remet le couvert, rejoint par Pat Mac Manus (Mama's Boys) au violon.
Après cinq ans de silence, Koritni revient le 14/04/2023 pour un sixième album studio :
« Long Overdue »

Pas d'invités cette fois, mais un groupe totalement remanié : installé en France, Lex Koritni a réuni autour de lui un line un franco-italien, plus commode à rassembler et dont la proximité simplifiera la mise en place des concerts.
Ce nouvel album retrouve la patte de Mark Wilkinson pour l'artwork. Le tandem Shirley/Smith apporte sa caution à l'efficacité du son.
« Long Overdue » (comprenez : « il était grand temps ») a bénéficié de la « pause » Covid dès le premier confinement, ce qui a permis à Lex Koritni, de laisser mûrir ses compositions durant deux ans. Il a la paternité de l'ensemble de l'album, à l'exception de l'énergique « Funny Farm », qu'on doit au guitariste Tom Frémont.
Une introduction très blues (« No Strings Attached ») donne l'orientation musicale de cet opus qui se plait à utiliser la guitare slide (« For The Love Of The Game », « Go Hard or Go Home »). L'ensemble reste bien sûr majoritairement hard-rock, (« Far Cry No. 1 » ou « Born to Lose » et leurs rythmiques à la AC/DC) voire southern (« Go Hard or Go Home »), avec des guitares efficaces et une rythmique qui cogne. On peut aussi penser à Rose Tatto ou aux Black Crowes.
Le talent et le timbre du chanteur, assez proche de celui de son compatriote Jimmy Barnes, la qualité de ses musiciens, offrent à Koritni un éventail suffisamment large pour imposer tout au long de ce « Long Overdue » sa marque et son groove.
Tous ces ingrédients font de « Long Overdue » un album de hard-rock classique, plus empreint de blues qu'à l'habitude, suffisamment bien ficelé et libre (« Tonight ») pour vous séduire, parvenant à trouver ce qu'il faut d'originalité pour tirer son épingle du jeu dans une catégorie pourtant très fréquentée. Les amateurs de hard le découvriront avec plaisir.
Koritni sera au Théâtre les Etoiles à Paris Xème le 02/06/2023, puis à Ensisheim (Wood Stock Guitares) le 16/09/2023 et à L'Empreinte de Savigny-Le-Temple le 07/10/2023.

BURNING WITCHES (heavy metal), The Dark Tower (05/05/2023)
Le 31/05/2023
Pleines de niaque, les sorcières suisses imposent le respect avec une galette heavy qui trouvera une place de choix dans leur discographie.
Par Ahasverus
Burning Witches revient en cette année 2023 avec un album chargé jusqu'à la gueule (1h04mn avec ses deux titres bonus) :
« The Dark Tower »

L'artwork de cette cinquième galette représente le château d'Elisabeth Bathory, fil rouge de l'opus (la comtesse sanglante a déjà inspiré nombre d'albums et de groupes de Metal). Il a été dessinée par Gyula Havancsák (Accept, Stratovarius, Annihilator), illustrateur hongrois qui a conçu les pochettes de tous les albums de Burning Witches à l'exception de celle de « The Witch of the North » que signait Claudio Bergamin en 2021.
Contrairement à son prédécesseur, ce nouveau long format n'a pas bénéficié de la pause exigée par la pandémie. Ca tombe bien : après avoir eu du temps pour la composition et la mise en boite de « The Witch ot the North », Burning Witches souhaitait réaliser « The Dark Tower » plus rapidement et retourner aux sources du heavy.
C'est chose faite. Car l'intention est clairement formulée avec « Unleash the Beast », une première chanson qui s'élance épaules en avant, façon « Fast As a Shark » d'Accept.
Romana Kalkuhl (guitare rythmique) reste à la barre de la formation helvète en tant que compositrice principale de l'album, tandis que la Batave Laura Guldemond (chant), qui succèdait à Seraina Telli (Dead Venus) en 2019, s'occupe des textes. La recette reste donc la même que sur les opus récents.
Néanmoins, malgré sa durée plus que respectable, « The Dark Tower » paraît plus spontané, plus ramassé... C'est qu'il est mieux construit que son respectable prédécesseur ! Et il gagne en fraîcheur, en homogénéité et en efficacité !
Les rythmiques saignantes sont exécutées à tombeau ouvert (« Evil Witch ») et la ballade (« Tomorrow »), assez bien ficelée, permet encore de relancer la machine, la transition avec le morceau qui donne son titre à l'album opérant comme un second souffle.
Les titres sont percutants et vous accrochent à la manière d'un Judas Priest. On pense aussi aux meilleurs titres de la jeune formation parisienne Furies, (qui s'est malheureusement séparée récemment de sa redoutable chanteuse Lynda Basstarde).
Les compétences des musiciennes ne sont plus à débattre. Les rythmiques sont solides, le chant virtuose est bien accroché même lorsqu'il va chercher des notes très hautes. La lead se montre virevoltante.
L'ensemble est foncièrement offensif et testostéroné. Cette nouvelle production est taillée pour séduire l'amateur de heavy 80's/90's, et les nostalgiques du « Painkiller » de Judas Priest vont être servis ; le chant puissant et agressif de Laura Guldemond pourra d'ailleurs rappeler celui du Metal God (« Unleash the Beast », « Evil Witch », « Doomed to Die », « The Lost Souls », « World on Fire »).
« The Dark Tower » est donc un album de heavy metal qui s'échafaude avec hargne et sûreté, et qui tient incontestablement sur la durée.
Pleines de niaque, les sorcières suisses imposent le respect. Elles viennent de commettre un cinquième album inspiré et homogène qui trouvera une place de choix dans leur discographie et dans la CDthèque des amateurs de heavy.
« The Dark Tower » se voit agrémenté de deux reprises pour sa conclusion, l'une d'Ozzy Osbourne, l'autre de WASP.