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Chronique d’Album : HOT HELL ROOM (HEAVY ROCK), STASIS (14/02/2020)

Le 27/03/2020

Groupe : Hot Hell RooM
Album : Stasis (2020)
Genre : Hard / Heavy
Origine : Paris

 

Le Groupe :
  • Hot Hell Room est un quatuor originaire de la région parisienne fondé en 2003 par Alan Raoul (basse) et Loïc Malassagne (guitare/voix).
  • En 2005, le groupe sort une première démo trois titres, “Lies Box”. Une démo douze titres suit la même année.
  • En 2013 il présente son premier album, “Kali Yuga Bonfire”, qui révèle un talent pour la composition. Je vous invite à le vérifier sur ce “Love Kills”, qui en est extrait :
  • En 2015 il édite “Morrison (Arranged Version)”, un EP qui remanie trois titres de “Kali Yuga Bonfire”.
  • La voix de Loïc Malassagne donne une identité forte au groupe. Il expliquait dans une récente interview :
    “Ma tessiture naturelle est baryton basse. Elle peut aussi aller, dans un autre registre musical et technique, jusqu’au contre-ténor. Pour Hot Hell RooM, certaines parties sont dans ma tessiture grave en effet, à l’instar de mon autre projet Invading Chapel. Pour le reste, je chante plus dans un registre Rock et Heavy se rapprochant de la couleur des ténors et barytons, comme beaucoup de chanteurs. Mais n’étant pas dans ces tessitures-là, j’ai des graves et une rondeur qui donnent surement cette identité.”
  • En 2016 Hot Hell Room produit “Architect of Chaos”, illustré par le clip “Chameleon”
  • Fin 2019 Hot Hell Room signe sur le label allemand STF-Records, (qui a notamment sur son catalogue l’ex-AC/DC Dave Evans).
En 2020 il présente son troisième album...

“S T A S I S”

 

L’Album :
  • Sorti en février 2020, Stasis est un dix pistes d’environ quarante trois minutes.
  • Son artwork est signé Rui Abel Rodrigues.

HOT HELL ROOM, "Stasis", (2020)
  • Sur le processus de composition, Alan Raoul expliquait à Hard French Metal :
    “Excepté le titre “Fatality”, qui datait des sessions de l’album précédent, nous avons commencé à travailler sur “Stasis” à la fin de l’été 2016. Les deux premières compositions à avoir été étudiées en répétition à l’époque sont “Human Game” et “Stasis”. La plupart des autres morceaux ont été écrits entre la fin de cette année-là et le mois d’avril 2017.”
  • Cet album a été enregistré par le même line-up que son prédecesseur “Architect Of Chaos”. Ludovic Rouix (Batterie) et Sébastien Luccioni (Guitare) ont, depuis, quitté le groupe.
  • “Stasis” est représenté par le clip “Bleeding Land”.
Ces données énoncées, voyons maintenant...

 

Notre Avis :
Après deux albums d’une indéniable qualité, Hot Hell Room livre avec “Stasis” une nouvelle palette de morceaux mémorables. Privilégiant toujours la mélodie, les Franciliens excellent à nous bricoler des trucs capables de nous trotter dans la tête toute une journée puis de revenir nous voir régulièrement dans la semaine. Quant à Loïc Malassagne il confirme, par la qualité de son interprétation, qu’il est un grand chanteur dont la tessiture et le phrasé remarquables singularisent la signature du groupe.
Mid tempo, Ballade, Heavy... Hot Hell Room excelle sur tous les fronts du songwriting. Ecoutez “Stasis” et profitez-en pour découvrir “Kali Yuga Bonfire” et “Architect of Chaos”, ses deux prédécesseurs. Ils vous mèneront loin ; Hot Hell Room s’est fait une spécialité dans le Heavy Rock français : nous délivrer des albums définitivement increvables.

 

Les Infos Utiles :
Hot Hell Room sur Facebook :
https://www.facebook.com/hothellroom/
Ecouter Stasis :

https://open.spotify.com/album/4bxDa8Cku2KIg87lqCLUl5
Acheter Stasis :

http://www.stf-records.de/shop/product_info.php?products_id=372&XTCsid=8bdedad1cf6fc4d16342e130258ff41d
Hot Hell Room sur Bandcamp :
https://hothellroom.bandcamp.com/


Discographie HOT HELL ROOM :
Lies Box (EP - 2005)
Hot Hell RooM (demo – 2009)
Kali Yuga Bonfire (2013)
Morrison (Arranged Version - EP - 2015)
Architect Of Chaos (2016)
Stasis (2020)

SCARLEAN - L'interview

Le 22/03/2020

Après “Ghost”, Scarlean a retrouvé le chemin de nos platines depuis fin 2019 avec “Soulmates”.
Tout aussi racé et élégant, ce nouvel album nous semble un poil supérieur à un aîné déjà très bon.
Scralean a bien voulu répondre à nos questions. C’était avant le début de cette drôle de période, une interview d'avant le temps du confinement. Et c'est l'une des manières de s'en évader.

SCARLEAN par Sophie Grange.
         

 

Bonjour Scarlean. Je propose d'abord un petit retour en arrière. Premier album acheté ?
Alex (chant):
Alors moi c’est je crois Ride The Lightning de Metallica ou A Real Live One de Iron Maiden. Mes premiers amours Metal en quelque sorte.
Michel (guitare) : Ride the Lighting de Metallica aussi ! Une référence, et Kill’em all juste derrière.
Fabien (batterie) : Killers d’Iron Maiden.
Olivier (basse) : And justice for all de Metallica
Geo (guitare) : AC/DC,  Ballbreaker

Premier concert ?
Alex :
Ça remonte, c’était un concert local avec Nefast un groupe de Trash, Tooz Again plus rock metal et un groupe punk de mon bled Les Brakmorts ! Je devais avoir treize ans. Ils ont clairement été des grosses influences dans le sens où je me disais : Moi aussi je veux faire ça quand je serais grand !
Fabien : Un tremplin rock en 1992…. J’avais 12 ans
Olivier : BB king
Geo : un concert de punk au passager du zink avec Skaltimbanque et Acotest à l'âge de douze ans.
Michel : C’était Metallica au Dome à Marseille.

 

Qu'est-ce qui vous a amené sur les chemins de la musique ?
Alex :
Pour moi ça a été surtout l’apprentissage de la guitare. J’ai rapidement appris les standards du rock qui foisonnaient sur les bouquins de tablatures qu’on trouvait dans la presse dans le genre de Guitar Part… Dans ces standards il y avait du Metallica, du Maiden, du Black Sabbath, du Guns N Roses… Je suis tombé dedans comme ça, en creusant très jeune dans la médiathèque de mon quartier.
Fabien : En priorité l’influence familiale. Étant le dernier d’une fratrie de quatre (mon aînée a quatorze ans de plus) j’écoutais déjà Alan Parson Project / Pink Floyd / Dire straits, etc, lorsque j’avais quatre ans.
Olivier : Aucun parent musicien mais la maison familiale était rythmée par la musique, je devais avoir six ans quand un voisin m'a montré comment tenir une guitare. Quelques années à jouer sur des instruments rafistolés, aux cordes manquantes, et même sur des jouets m'ont valu une inscription au conservatoire pour mes onze ans. Après une enfance de guitare classique (sur un instrument déboité), encouragé par une liberté stupéfiante, j'ai eu la chance de rencontrer beaucoup de musiciens et de pratiquer la guitare, la basse mais aussi la batterie dans des groupes de rock, metal, soul, funk, hip hop... Influencé par Billy Sheehan, Les Claypool, John Myung, Henrik Linder, Victor Wooten... La basse s'est naturellement placée comme un instrument de curiosité et d'exploration.
Geo : J’ai toujours été attiré par la guitare, dès l'âge de quatre ans, influencé par ma famille essentiellement. Des soirées privées passées avec les Gipsy Kings, rien à voir avec le rock mais j’en retiens encore d’agréables souvenirs. Je suis rentré dans le rock grâce mon professeur de guitare, un ami, mon papa de guitare Pascal Beaujé (RIP), c’était un ultra fan de Deftones.
Michel : Mon groupe d’amis faisait de la musique et j’ai naturellement suivi pour qu’on partage ça ensemble. Cela maintenant vingt-sept ans que ça dure !

SCARLEAN par Mr Cana Photography.
Sorti fin novembre 2019, "Soulmates" est votre deuxième bébé. Accouchement dans la douleur ou dans la joie ?
Alex :
Pure joie, car nous avions là un nouveau line-up qui fonctionnait vraiment bien. Nous avons appris à nous connaitre en arrangeant cet album. Un vrai moment d’échange musical avec un but commun. On s’est pas mal marrés, et on ne s’est pas pris la tête. On a essayé des tas de choses et on est prêts à agrandir la famille ! Après,  un album c’est du travail, du temps, de la fatigue, mais quand on sait où on va on le fait avec bonheur et dévotion.
Fabien : La joie. On a passé une période de six mois à bosser dessus, à boire de la bière et à rigoler tout en restant dans un contexte où la musique était reine, avec pour objectif de faire de “Soulmates” un p****n de bon album qui nous ressemble / rassemble.
Olivier : Me comptant parmi les dernières pièces apportées du groupe, j'ai été accueilli par une équipe très motivée et respectueuse. Le travail de composition mais aussi de maquettage étaient déjà très avancés lorsque j'ai commencé à créer les lignes de basse de “Soulmates”. J'ai pris beaucoup de libertés mais l'esprit était fortement posé. Fabien Giordani nous a offert un confort et un suivi dans son studio. Tout n'est jamais d'une simplicité incommensurable mais “Soulmates” a été joyeux à la création.
Geo : On va dire que quand je me mets à composer, je le fais avec le cœur, chaque sentiment qui traverse mon corps, j’essaye au mieux de les faire retranscrire dans la musique. La musique est l’élément essentiel de ma vie. Donc cela dépend des moments, la joie ou la douleur, qui se partagent et qui nous rassemblent.
Michel : Dans la joie, on a beaucoup partagé et tout a été fluide. Un bon moment de musique.
Je trouve votre musique inclassable. Est-ce qu'on finit par qualifier d’alternatif tout ce qui ne suit pas le troupeau ?
Fabien :
Apparemment…
Olivier : J'ai signé pour faire de la basse alternative.
Alex :
Il semblerait que ça soit compliqué à classer. Entre nous je ne me pose pas trop cette question. Nous on fait de la musique, après qu’elle colle à telle ou telle étiquette ce n’est pas à nous de le définir. Les gens accrochent quand ils écoutent l’album avec une vraie ouverture d’esprit. On a lu des choses parfois, ou les gens attendaient de nous voir rentrer dans la case du prog. Bon, ben non on ne fait pas du prog, on en prend certains éléments mais sans vraiment s’en rendre compte je pense. On ne part pas sur un morceau en se disant : On va faire un morceau dans le style de… On fait comme ça vient et c’est qui fait notre force. Alors Alternatif, si ça convient à tout le monde, ça me va aussi. Nous on fait surtout du SCARLEAN et vous pouvez appeler ça du rock ou du metal Alternatif, après tout ça ne change pas grand-chose !
Geo : Disons qu’on fait du rock, c’est surtout que nous faisons de la musique comme on l’aime, comme on veut et quand on le veut, Scarlean ne se met pas de barrière.
Michel : Comme l’on dit les autres, ce n’est pas un problème. On fait la musique qui nous plait sans se poser ce genre de questions.

 

L'artwork de Soulmates est magnifique. Le "Ghost" est cette fois associé à sa jeune âme soeur, une enfant. C'est à la fois beau et inquiétant, d'autant qu'on ignore tout de ce "Ghost". Est-il maléfique ou bienveillant ? Puis-je en savoir plus sur l'idée et sa réalisation ?
Alex :
Notre « Ghost » n’est ni maléfique, ni bienveillant, il est finalement plus humain qu’on peut le croire. A la manière d’un observateur, il décrit ce qu’il voit sans le juger, il est un mélange de ce qui fait l’homme. La peur, la haine, l’amour, la paix, la guerre, la honte, la joie... Il se superpose à l’Homme, un peu comme dans notre précédent clip : “Forsaken by love”. L’un nourri l’autre et inversement. C’est une manière détourner d’illustrer le lien avec nos émotions. D’un côté l’image de la pureté et de l’autre celle que l’on se fait du mal. Mais bien souvent les apparences sont trompeuses ! Michel a réalisé les photos et moi l’artwork intérieur et la direction artistique.
Le soin que vous apportez à vos productions me semble l'une des marques de fabrique de Scarlean. J'avais repéré ça dès "Ghost". Vos albums sont beaux, musicalement, esthétiquement... C'est-ce une préoccupation ou un naturel qui revient au galop ?
Alex :
Nous venons tous d’univers très différents mais dans le groupe nous sommes nombreux à avoir une formation artistique. Michel est photographe, Olivier graphiste et vidéaste, et je suis Directeur Artistique/Graphiste. Pour ce qui est de l’image c’est effectivement naturel, car pour nous tout est important, l’image est la façade de notre musique et elle doit être complétement liée à celle-ci. A la manière d’un film, si la musique ne sert pas l’image ça ne fonctionne pas (Le générique de Benny Hill sur une séquence dramatique si tu vois ce que je veux dire). Dans notre Booklet et sur la cover il y a pas mal de choses qui font sens, et même des surprises cachées. Personne ne les a encore vues ni notifiées. C’est très drôle car c’est pourtant bien visible ! On n’a pas dit notre dernier mot sur tous ces aspects, qui vont devenir de plus en plus importants.
Fabien : Ayant produit l’ensemble de l’album, l’expérience que nous avons vécue durant les diverses sessions d’enregistrements de “Soulmates” m'a permis de faire de mon mieux durant le mixage pour retranscrire ce que chacun ressentait à l’écoute de chaque titre. Il est vraiment important que l’auditeur puisse ressentir ce que l’on ressent et entend dans nos têtes.

 

Parlons enfin de votre reprise de "Wonderful Life", succès de l'année 1987 du groupe Black. Vous avez invité la grande Anneke Van Giersbergen (The Gathering). J'ai d'abord pensé qu'il était dommage qu'elle ne joue pas sur l'une de vos compositions, puis j'ai vite changé d'avis en écoutant ses lignes de chant. Anneke est sublime ! La fin du titre est époustouflante ! J'aimerais savoir quelles pensées ont traversé l'esprit du premier d'entre vous qui a reçu et écouté les fichiers qui comportaient ses enregistrements...
Alex :
C’est Fabien qui a eu les pistes en premier, moi en second dans la foulée. Je suis fan depuis toujours d’Anneke. Je la suis depuis ses débuts dans The Gathering et Mandylion fait partie de mes albums de chevet. Ce que j’ai ressenti à la première écoute, c’est une immense fierté, ça fait vraiment partie des choses que j’avais dans un coin de ma tête et qui me semblaient inaccessibles. Pour moi c’est donc un rêve qui s’est réalisé, et le résultat et au-dessus de mes espérances.
Fabien : Lorsque j’ai écouté les pistes en solo au studio je n’ai ressenti que cette indéniable pureté que dégage Anneke. Magnifique !
La maquette que vous lui avez envoyée comportait vos lignes de chant ou ont-elles été posées après ?
Alex :
Les lignes de chants étaient posées sur la maquette, mais elle a enregistré sur le morceau final, sans mes voix. Nous lui avons donné un esprit pour la fin du morceau avec une totale liberté et pour le reste quelques détails pour l’intention essentiellement. Nous avions tout intérêt à travailler de cette manière avec elle, elle sait quoi faire, elle l’a toujours su !

 

Que va faire Scarlean dans les prochains mois ?
Alex :
Nous allons travailler sur le prochain album et préparer les concerts à venir. Pas mal de choses se mettent en place, et l’après-album est très prenant. On ne pensait pas avoir autant de bons retours, à vrai dire pour le moment nous n’en avons pas eu un seul négatif ! C’est très motivant, et de belles dates sont bookées pour 2020 et 2021. On sent qu’il y a eu une belle progression depuis GHOST, et tout ce qu’on espérait c’est qu’on la ressente. C’est donc pour le moment une belle réussite et on a hâte de voir où ça va nous mener.

 

Merci Scarlean de m'avoir accordé cette interview.
Scarlean :
Merci à toi pour ton soutien !
 
        
Liens utiles :

 

Ahasverus remercie pour leurs photographies et leur aimable autorisations :
Sophie Grange (
Spotcase ) :
https://www.facebook.com/spotcase/
www.spotcase.fr
Mr Cana photography :
https://www.facebook.com/mrcanaphotography/
http://www.mrcana-photography.com

Chronique d’Album : AKIAVEL (Thrash Death), V (2020)

Le 16/03/2020

Groupe : Akiavel
Album : V (2020)
Genre : Thrash Death
Origine : Toulon

 

Le Groupe :
  • Akiavel est un groupe de Thrash Death formé en 2018.
  • Ses membres ont traversé différentes formations, essentiellement dans la région PACA :
    - Indust et Antropofago pour Auré (chant),
    - AcoD pour Chris et JB (guitares),
    - Scornless, Positive Agression, In Heaven, Poste 942, Scarlean pour Jay (basse),
    - Witchkraft, Prickly Pear, Inner Disorder pour Butch (batterie).
  • A propos de la formation d’Akiavel, JB expliquait à Metal France :
    “Ça doit faire dix ans qu’on se croise les uns les autres aux concerts et autres rendez-vous de métalleux. Quand Chris et moi nous sommes séparés de notre ancien groupe, on voulait continuer et, surtout, travailler avec des gens qu’on avait appréciés.”
    (
    https://metalfrance.net/akiavel-25-10-2018/)
  • Le nom du groupe s’inspire de celui du penseur italien Machiavel.
  • Akiavel sort son premier EP en 2018. Il est décrit ainsi par Soil Chronicles :
    “Akiavel et son EP éponyme sont déjà au sommet avec trois titres méchamment biens construits.”
    (https://www.soilchronicles.fr/chroniques/akiavel-akiavel)
  • En juin 2019 Akiavel joue au Hellfest Off de Clisson. Il est rejoint pour deux titres par Stéphane Buriez.
  • Début 2020, Akiavel présente son nouvel album. Il s’intitule...

“V”

L’Album :
  • “V” propose neuf titres ainsi qu’un bonus-track (“Cold”, déjà présent sur l’EP) pour une durée de quarante et une minutes.
  • Il a été enregistré par Sebastien Camhi au Studio Artmusic.
  • Le titre “V” s'inspire des cinq blessures de l'âme, la trahison, le rejet, l'abandon, l'humiliation et l'injustice, telles que les définit l'écrivaine Louise Bourbeau, spécialiste du développement personnel. Auré s’expliquait sur cette thématique :
    “J'ai eu l'idée de prendre ces cinq blessures et de les travailler en deux parties : côté bourreau et côté victime. ”
  • L’artwork de “V” est signé Raf The Mighty. Vous retrouverez ses contributions sur TOO MANY SKULLS (by Raf The Might).
  • Julien Truchan, de Benighted, partage le chant avec Auré sur le morceau "I & Me”. Benighted n’est d’ailleurs pas pour rien dans la carrière d’Auré, ainsi qu’elle nous l’expliquait dans une interview :
    “J'avais la vingtaine. Je fréquentais énormément les concerts dans ma région depuis quelques années, et j'étais déjà amie avec les Benighted. Julien (chanteur) m'a demandé un jour si ça me brancherait d'être à mon tour sur une scène, je lui ai répondu que j'adorerais faire du chant, mais je suis une fille, donc c'est impossible. Il m'a ensuite fait découvrir des groupes comme Sinister où une femme était au micro. Ça a fait tilt ! J'ai acheté le micro et le petit ampli dans la foulée !”
  • The Witness” est le premier titre choisi par Akiavel pour illustrer son album.
  • Certains d’entre vous auront reconnu, dans le rôle de la victime d’Akiavel, Cynthia, l’ex-bassiste des TOYS - Take Off Your Shirt. On la retrouve également dans leur clip “My Lazy Doll”.
Ces données objectives énoncées, voici maintenant...

 

Notre Avis :
Après un EP livré façon blitzkieg, Akiavel revient avec un album qui marque le début réel de la conquête.
Fortement armé, “V” enfonce les premières lignes avec dix pélots de Death Mélodique. Il est riche et regorge de détails qu’on découvre au fil des écoutes. Le parcours des musiciens explique la qualité de l’interprétation. Les growls puissants et agressifs d’Auré savent à l’occasion se muer en une voix claire qui dévoile de possibles perspectives. Son duo avec Julien Truchan est une réussite, alors que je n’aurais pas misé un kopeck sur le mariage de deux voix Death dans une même chanson. Avec "V", Akiavel nous en met plein la gueule, et son songwriting inspiré annonce la couleur : il est enfouraillé, déterminé, et a les biscuits pour tenir longtemps.
“V” est un grand premier album, découvrez-le ! Quant à nous, on n’attend plus qu’une chose : que ce p*** de coronavirus retourne dans le cul du pangolin qui l’a vu naître pour qu’on puisse enfin se confronter à la puissance de feu des Toulonnais sur scène.

 

Les Infos Utiles :
Akiavel est sur Facebook :
https://www.facebook.com/Akiavel/
Akiavel sur Spotify :

https://open.spotify.com/artist/14M2CyExjuwWrJlJGYvg6T
Akiavel - merchandising :

https://shop.season-of-mist.com/band/akiavel/

Concerts : Compte tenu du contexte, suivez la page du groupe.


 

Chronique d’Album : 7 WEEKS (Grunge) Sisyphus (2020)

Le 08/03/2020

Groupe : 7 WEEKS
Album : Sisyphus (2020)
Genre : Stoner/Grunge
Origine : Limoges

 

Le Groupe :
  • 7 Weeks est un groupe originaire de Limoges. Il est formé en 2006 par Julien Bernard (chant, guitare, basse) et Jérémy Cantin-Gaucher (Batterie). Fred Mariolle (guitares) et PH Marin (claviers/guitares/backing vocals) complètent le line-up.
  • Sur l’origine du nom de la formation, Jérémy Cantin-Gaucher expliquait à https://amongtheliving.fr/interview/7weeks/ :
    Nous avions sorti une démo en 2006 qui s’appelait 7weeks, tout bêtement parce qu’il y avait eu 7 semaines entre la toute première repet du groupe et l’enregistrement de cette démo. Du coup, vu que l’on cherchait un nom au groupe, il s’est imposé de lui-même.
  • Sur le style pratiqué par le groupe, il précisait :
    “C’est un mix entre Queens Of The Stone Age, Nine Inch Nails et David Bowie. Pour faire très vite… trois influences assez importantes et diversifiées.
    (source : http://metal-eyes.com/interview-7weeks)
  • Le groupe sort son premier EP en 2007. Il s’intitule “B(l)ack Days”. La même année, 7 Weeks donne un concert acoustique au quartier des femmes de la maison d’arrêt de Limoges.
  • En 2008, il est à l’affiche du Printemps de Bourges.
  • En 2009  paraît “All Channels off”, premier album des Limougeauds.
  • En 2011, ils se livrent à l’exercice du ciné-concert sur le film Dead of Night (Bob Clark - 1974). Il en sera tiré l’album “7 Weeks Plays Dead of Night” (2011).

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7 WEEKS, Dead of Night (2011).
  • 2013 nous livre l’album “Carnivora” qui coïncide avec la présence de 7 Weeks au Hellfest.
  • En 2014 paraît “Bends” (EP), suivi par “A Farewell to Dawn” en 2016.
  • 2020 marque la sortie du cinquième album de 7 Weeks...

 

“SISYPHUS”

L’Album :
  • “Sisyphus” affiche neuf titres pour une durée de trente-six minutes.
  • Il est enregistré au Improve Tone Studios, à Lezoux (63). Contrairement à ses prédécesseurs, l’album a été capturé en “Live”, les quatre musiciens jouant dans le même studio.
  • Son artwork est signé Gilles Estines, auquel on doit également la pochette du nouveau Trepalium.

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7 WEEKS, Sisyphus (2020).
  • A propos du titre de l’album, le groupe expliquait sur http://www.heretik-magazine.fr/2020/01/15/itw-7weeks/ : “Un album demande du temps, des mois de travail avant qu’il nous permette de donner des concerts. Une fois les concerts et la tournée arrivés à leur terme, il faut tout reprendre depuis le début, un peu comme Sisyphe et son rocher qu’il ne cesse de faire rouler sans discontinuer.
  • Le titre “Sisyphus” fait l’objet d’un clip éponyme.
Ces données objectives énoncées, voyons maintenant...

 

Les Critiques :

 

Notre Avis :
Sisyphe n’aura pas poussé son rocher en vain : d'un geste assuré, il plante sur son chemin neuf titres de Rock original et puissant. Alors oui, il faut cent fois sur le métier remettre son ouvrage ; mais quand il s’agit d'essaimer des graines de cet acabit, on invite vivement le grimpeur à recommencer l’ascension, elle en vaut la peine !
Un son rugueux qui sait vous percuter où il faut et qui met bien en valeur chaque instrument (backing-vocaux compris), des accélérations significatives (Solar Ride, 667-Off), des ambiances qui rappellent le meilleur du Grunge des 90’s (Idols, Sisyphus, Insomniac), 7 Weeks s’attache à l’essentiel avec un nouvel opus qui manie un songwriting de haut niveau délivré dans une interprétation qui sent bon l’expérience.

Un excellent album pour un groupe qui ne manque pas de jus et qu’on pourra voir aux Francofolies de La Rochelle cet été 2020.

 

Les Infos Utiles :
7 Weeks est en concert :
7 weeks tour
Suivez l'actualité de 7 Weeks :
https://7weeks.fr/
Vous pouvez liker 7 Weeks est sur Facebook :

https://www.facebook.com/7weeksmusic
Vous pouvez écouter 7 Weeks sur Spotify :
https://open.spotify.com/artist/3va5uyDVlsWxIq7oxb3ofw

Le plat du jour : RED BEANS & PEPPER SAUCE

Le 24/02/2020

« Nous avons en chacun de nous, ancré au plus profond, ce côté Rock. »

Valeur sûre du Rock français, RED BEANS AND PEPPER SAUCE enchaîne les bons albums, avec un Mechanic Marmalade (2019) qui se pose en brillant successeur de Red (2017).
En attendant la tournée de printemps et au sortir d’un concert parisien, après l’interview de son camarade Laurent Galichon (guitare) réalisée en octobre 2019, Jessyka Aké (chant) a accepté de répondre à nos questions. Les Red Beans seront donc au menu chez Ahasverus...

 

          
Bonjour Jessyka Aké. Vous vous souvenez du tout premier album que vous avez acheté ?
Jessyka Aké : Off The Wall”, de de Michael Jackson.

Et du premier concert auquel vous avez assisté ?
C'était sur le tard, et c'était Madonna : “Confessions On The Dance Floor” à Bercy en août 2006.

Premier souvenir d'enfance qui vous rattache à une musique ?
Chopin nocturne No.9, Op 2 ! De quatre ans jusqu'à mes quinze ans environ toute ma jeunesse tournait autour de la danse classique que j'ai beaucoup pratiquée.

 
Beans denis 3

Jessyka Aké par Denis Charmot

Qui vous a inoculé le virus de la musique ?
Peut-être mon père, certainement par ses gènes . Mais les meilleurs souvenirs sont avec ma mère, à nous balader dans une Coccinelle rouge et à écouter plein de musique sur son autoradio. C'était génial ! On chantait à tue-tête sur du Tina Turner, du James Brown... On comprenait rien mais on rigolait beaucoup ! Et aussi du classique : Beethoven , Chopin... Bref, de chouettes souvenirs ! (Rires)

 

Le chant, c'est quoi pour vous ? Un métier, une passion, un terrain de jeux, votre oxygène ?
C'est un peu tout ça ! Mon oxygène, mon sang ,mon cœur, ma vie ce qui me fait vibrer ! Une passion qui m'anime depuis mon enfance, un terrain de jeux que l'on arrive à transformer en métier. Que du bonheur !
 
Le chant  représente combien de temps dans une journée de Jessyka Aké ?
J'ai la chance d'avoir une super oreille, ce qui facilite beaucoup de choses pour la justesse. Mais à côté de ça, ce qui est intéressant, c’est de travailler la technique vocale. Le chant représente environ quatre heures par semaine. Je travaille avec Fanny Llado (Lady Fanny), qui est clairement l'une des meilleurs profs de technique vocale sur Paris et qui a le don d'aller puiser dans des ressources insoupçonnables et de te faire sortir des notes avec une puissance d'un autre monde sans te faire mal . Puis après il y a le travail perso, environ trente minutes d'échauffements par jour, sans compter la tonne de musiques diverses et variées que j'écoute et sur laquelle je ne m'empêche pas de chanter et de décortiquer. (Rires)
 
Etta James c’est qui pour vous ?
C'est La très grande dame du Rock et Rythm N’ Blues, Soul, Jazz, qui a inspiré et influencé bon nombre d'entre nous, et je rajouterais aussi Tina Turner qui est également pour moi une grande dame, pour qui j'ai le plus grand respect tant pour sa carrière que pour sa voix, son énergie de lionne sur scène, son vécu... Ce sont des femmes qui me donnent beaucoup d'énergie quand je les écoute.

Vous arrivez dans les Red Beans & Pepper Sauce en 2011/2012, je crois...
J'ai rencontré Laurent il y a huit ans. Après une brève audition j'ai intégré le groupe en reprenant les premières compos dans les débuts, puis par la suite c'est devenu une collaboration musicale me laissant créer les Line-up sur les derniers albums et pour certains titres. Parallèlement, j'étais dans différents groupes de musique amateurs de la région et je travaillais dans le milieu de l'enfance avec diverses écoles. Quand les choses se sont professionnalisées avec Red Beans, j'ai décidé de m'investir totalement dans le projet. Depuis, cinq albums sont nés, et en aucun cas je ne regrette ce choix, même si des fois ce n'est pas évident...

La musique des Red Beans, initialement Bluesy, se teinte de plus en plus de Rock...

Je pense que c'est ce parce que nous avons en chacun de nous, ancré au plus profond, ce côté Rock, même si nous sommes issus de différentes écoles. Nous avons tous cette rage, cette colère, l'envie de partager, de donner, de nous rencontrer à travers les différents groupes qui nous insufflent cette énergie aussi. Mais en France il faut toujours être dans l’actualité et ne rien lâcher .

 

 


Les critiques sont unanimes pour vanter les qualités de Mechanic Marmalade, votre nouvel album... 2020 serait-elle l'année du Haricot ?
I hope !

 
Mechanic marmalade red beans
L'album RED BEANS AND PEPPER SAUCE, Mechanic Marmalade (2019)
Parallèlement il semble assez difficile pour les groupes indépendants d'atteindre le public et de percer en France. Laurent Galichon disait quelque part qu'il fallait, en somme, aller chercher les auditeurs un par un, notamment à l'occasion des concerts...
Effectivement, il faut aller au cœur des gens, leur présenter notre projet, les embarquer avec nous dans notre énergie, de village en ville, de département en région et, en Europe, de cafés-concerts en festivals ou en clubs. C’est pour ça que j'aime le Live : tout prend son sens sur scène et dans les yeux du public !

D'ordinaire le chanteur porte la parole du groupe, cependant on vous voit assez peu en interview... La “volcanique” Jessyka Aké est-elle en fait l'archétype de la frontwoman discrète ?
Je suis plutôt d'une nature discrète, surtout en évoluant dans un milieu très masculin, ce qui des fois n'est pas évident. Mais, pour le coup, tout mon pouvoir prend plutôt effet en live ! Puis, ne vivant plus dans le Sud, il est compliqué de pouvoir être toujours disponible pour les interviews... Mais j'aime beaucoup cet exercice, et pour le prochain album je serai plus présente si on me le demande !

Le titre du répertoire des Red Beans que vous préférez ?
Sur le dernier album c’est difficile à dire : je les aime tous ! Mais si je devais en choisir un, ça serait “Holy Guest”.

 
Un souvenir de tournée particulièrement vivace ?
Je n'ai pas particulièrement de souvenir vivace... plutôt de belles rencontres et des découvertes musicales que j'ai pu faire au fil des tournées. Je pense à Manu Lanvin, Fred Chapelier, Ben Poole, Johnny Gallagher, Laura Cox , Dumbstaphunk , Earth Wind And Fire , Sarah Fish, Roy Hargrove, Martha High, etc. Chaque lieu, chaque découverte, chaque première sont une expérience unique qui m'apporte un shoot de bonheur et d'énergie.

 

 
Beans denis 1
RED BEANS AND PEPPER SAUCE par Denis Charmot

La chanson inavouable que vous écoutez quand vous êtes certaine qu'on vous verra pas ?
“When the rain begins to fall”, de Germaine Jackson et Pia Zadora ! (Rries)

Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru par les Red Beans ?
Un beau parcours avec de belles rencontres, de chouettes moments de partage, de jolis articles, du soutien, de l'amour, de la bienveillance, des rigolades, des kilomètres de bitume, peu d'heures de sommeil, des tonnes de sandwiches triangle (beurk !), des expériences, des leçons, des sourires, des encouragements... et que cela continue le plus longtemps possible !

 
Votre actualité dans les prochains mois ?
On se prépare pour les tournées de printemps et d'été.

Vos bonnes résolutions pour 2020 ?

Continuer à donner de la good énergie, continuer à kiffer et prendre de bonnes vibes. Bref : positive attitude !
 
 

Chronique d’Album : MOBIUS (Metal Prog’), Kala (2020)

Le 21/02/2020

Groupe : Mobius
Album : Kala (01/2020)
Genre : Metal Prog’
Origine : Île de la Réunion/Lyon

 

Le Groupe :
Mobius est un groupe de Metal Progressif né en 2012 sur l’Île de la Réunion dont sont originaires Adrien (batterie) et Guillaume (claviers).
A propos du choix du nom de sa formation, Adrien explique dans une interview de 2016 :
«Mobius», c’est moi qui l’ai proposé. On cherchait un nom, et on voulait quelque chose d’efficace et de facile à retenir. Le ruban de Möbius est utilisé pour représenter l’infini, et c’est une forme géométrique complexe qui peut nous pousser à nous questionner sur plein de choses. On a trouvé ça classe, cool, et au final, c’est assez cohérent avec le style qu’on fait.
(source : http://www.magicfiremusic.net/2016/10/25/interview-mobius/)

Rejoignant Lyon pour leurs études, Adrien et Guillaume rencontrent Héli (chant).
Xavier (guitare) et Alexandre (base) complètent le line-up actuel.

En 2013 Mobius enregistre une démo trois titres.
En 2016, les Lyonnais sortent leur premier album, “The Line”.

 
The line 2

“The Line” est remarqué par les critiques :

 
La technique d’Héli (que vous pouvez également écouter dans son side-project OLANE) est soulignée dès ce premier album :
  • “Heli nous guide à travers les dédales de ces compositions avec cette façon incroyable de poser sa voix de manière particulière et parfois totalement inattendue.”
    https://www.lesuricate.org/mobius-the-line/

     
Côté scène, Mobius s’inscrit entre autres sur les affiches de l’ Euroblast Festival de Cologne ou au Ready For Prog? Festival de Toulouse. Il sera au Comendatio Music Fest 2020 de Tomar (Portugal) où se produiront également Haken, Monuments et Vola.
En 2020, Mobius revient avec un nouvel album...

“ KALA”


L’Album :
  • “Kala” est un neuf pistes pour 44 minutes 37.
    Son artwork est signé Above Chaos.
Mobius kala
  • “Kala” est un mot sanskrit qui signifie “Temps”.
    Empreint de spiritualité, l’album est une réflexion sur le passage de vie à trépas. Son sujet a été inspiré par le décès d’un proche de la chanteuse Héli. L’album lui est dédié.
  • Les paroles sont écrites essentiellement en Anglais. Les titres des chansons, ainsi que certains passages, sont en sanskrit. Pour une meilleure maîtrise de cette langue, Mobius a sollicité Kathir Aryaputra, chanteur et bassiste de la formation singapourienne Rudra. Il partage avec Héli le chant sur la septième piste de l’album.
  • Mobius a mis en ligne plusieurs publications dans lesquelles Héli explique, en Anglais et en Français, la naissance et l’intention des chansons du nouvel album. Shahira, Bhati, Abhinivesha et Akasha sont ainsi décortiquées dans la rubrique Articles de la page Facebook du groupe :
    https://www.facebook.com/pg/mobiusofficialband/notes/?ref=page_internal
  • Sur cet opus, Héli s’est notamment essayée au Konokol, un chant rythmique traditionnel originaire d’Inde. On y entend aussi du chant long mongol, ou des touches de chant diphonique.
  • A propos des influences orientales de l’album, le claviériste Guillaume expliquait à Hard French Metal : “Quand Adrien a proposé les trois premières chansons inspirées de l'hindouisme et de la musique indienne, tout le monde a accepté de suivre cette direction car c'était un territoire inconnu et inspirant pour nous tous (en termes de voix, de techniques de composition, et d'instruments).
  • C’est Guillaume et son clavier qui se sont chargés de donner une coloration indienne à l’album en utilisant les sons du sitar, des tablas,du ghatam et du mrindangam (notamment sur Mukti), de la vînâ (notamment sur Agni), du santour et du dulcimer. Le duduk, déjà présent sur The Line, fait son retour sur Kala.
  • Kala est représenté par trois clips : Abhinivesha, Bhati et Akasha.
Ces données objectives précisées, voyons maintenant...

 

Les Critiques :

 

Notre Avis :
Trouvant son inspiration dans l’exploration des musiques du monde, Mobius franchit un cap et bâtit avec “Kala” un phare qui impose son style, éclairant une certaine direction du paysage progressif français. Créativité, Talent, Technique, Audace, les Lyonnais cumulent des qualités qui forcent l’admiration. Leur intelligence musicale leur fait ciseler en orfèvres un album original, intense et homogène ; “Kala”, manifeste d’un groupe en plein essor, est la confirmation puissance dix des espoirs placés dans son prédécesseur “The Line”. La scène Prog’ française compte donc désormais un ténor de plus et un ambassadeur sérieux à l’international.
Quant à nous, on adhère, on adore, notre seule incertitude restant sur le continent vers lequel les Mobius s’ingénieront à nous entraîner dans leur prochain opus. On s'en réjouit d'avance. En attendant, découvrez “Kala” : il est magistral et donc indispensable !

 

Les Infos Utiles :

 

Chronique : SEC (Fable Noise), L'Aventure Complète de George Gallamus (2020)

Le 17/02/2020

Groupe : Sec
Album : L'aventure complète de George Gallamus (09/02/2020)
Genre : Fable Noise
Origine : France

 

Le Groupe :
SEC est un duo Noise atypique et décalé, né en 2011, composé de Jules (basse/voix) et de Xavier (batterie/voix).
Cette formation cite parmi ses influences Mr Bungle et Franck Zappa.
Son premier EP trois titres sort en 2011. Ces trois morceaux sont repris la même année sur le premier album du groupe, initulé “SEC”.
“Que Chaque Jour Soit Dimanche” le suit en 2014.

SEC, Que Chaque Jour Soit Dimanche (2014)
A ces deux albums studio succède le Live “Si J'Avais Un Marteau J'Aimerais Pas Être Une Enclume” (2016).
En 2020, SEC revient avec
“L'Aventure Complète de George Gallamus”.

L’Album :
L’aventure complète de George Gallamus est un neuf pistes de près de soixante-dix minutes.
Parfois narratif, toujours décousu, l’album est une “fable Punk” qui suit les pas de George Gallamus, l’amie imaginaire des deux musiciens. (nom qu’on imagine inspiré des Gorges de Galamus, dans les Pyrénées-Orientales).
L’album est illustré par le clip “George Gallamus se baigne en montagne” :
Voici l’histoire telle qu’elle est présentée sur le Bandcamp du groupe :
“SEC rencontre George Gallamus aux vendanges. George vit des aventures. SEC raconte son aventure complète. George n’a rien d’exceptionnel. SEC n’a pas de projet d’avenir. George a la dalle. SEC marche droit devant. George se pose des questions. SEC ne croit pas en la réforme. George voyage léger. SEC ne fait pas de jazz.”
L’artwork de cet album est particulièrement sobre :
Disponible depuis le 09/02/2020, L'Aventure Complète de George Galamus existe dans une édition limitée -  qui comprend :
  • 2 vinyles contenant L’Aventure complète de George Gallamus.
  • 1 CD de la même aventure dans son intégralité.
  • 9 illustrations pour autant d’aventures, par 9 illustratrices et illustrateurs de talent.
  • 1 CD des Aventures Apocryphes de George Gallamus par SEC + guests ( ULTRA ZOOK, CHROMB et beaucoup d’autres artistes de tous poils, flûtistes, violonistes, etc)
  • Le tout dans une pochette sérigraphiée et assemblée en Aveyron.

SEC+guests, Les Aventures Apocryphes de George Galamus, (2020)
La fabrication de l’édition limitée a fait l’objet d’une vidéo : Dans l’Atelier de George Gallamus :
Ces données objectives posées, voyons maintenant...

 

Notre Avis :
SEC a construit une fable musicale, à la manière du Pierre et le Loup de Prokofiev, cependant son loup s’appelle George et, selon toute vraisemblance, elle ne tourne pas à l’eau de source de montagne. Inclassable et déjantée, George nous déroute dans une histoire aussi folle musicalement que textuellement, prolongeant sa séance d’analyse par une édition limitée d’une grande générosité. C’est cette dernière que vous privilégierez, car au-delà de l’album, SEC a construit un véritable objet d’art moderne, visuel et musical. Et c’est certainement la plus belle idée cadeau que vous puissiez faire aux mélomanes de votre entourage (profitez-en vite, il n'en reste, selon de Bandcamp de Dur et Doux, plus que cinquante-deux exemplaires !).

 

Les Infos Utiles :
 

Chronique d’Album : LAURA COX (Southern Hard Blues), Burning Bright (2019)

Le 14/02/2020

Groupe : Laura Cox
Album : Burning Bright (08/11/2019)
Genre : Southern Hard Blues
Origine : Paris
Laura cox firmin de montegut photos
Laura Cox par Firmin de Montégut Photos
Le Groupe :
Fondé en 2013 Laura Cox (initialement Laura Cox Band) est un quatuor de Southern Hard Blues parisien formé autour de la guitariste/chanteuse Laura Cox (c’est son vrai nom) et du guitariste Mathieu Albiac.
Laura se prend de passion pour la guitare vers l’âge de quatorze ans, influencée par la CDthèque de son père et par la comédie américaine de Mark Waters Fricky Friday (2003) dans lequel l’adolescente s’identifie à la jeune héroïne du film, Anna (Lindsay Lohan), qui joue dans un groupe.
Laura poste ses premières vidéos et se fait remarquer grâce à des cover sur Youtube à partir de 2008.
 
 
En 2013, son ami Mathieu Albiac la convainc de monter son premier groupe. Il choisissent pour nom “Laura Cox Band” afin de distinguer la formation de ses activités de Youtubeuse.
Le line-up Laura/Mathieu, est complété par François C. Delacoudre (c’est LE bassiste choisi pour accompagner de sa basse les vingt-quatre virtoses du projet United Guitars, ça vous donne une idée du niveau) et Antoine Guerin (batterie).
Le groupe sort “Hard Blues Shot”, son premier album, en 2017, annoncé notamment par le clip éponyme :
 
Craignant d’égarer ses fans, Le Laura Cox Band décide de changer son nom en Laura Cox. La chanteuse s’en explique dans une interview :
“Les groupes dont le nom finit par "Band" jouent généralement du blues, or ce n'est pas exactement ce que nous faisons. Cela créait une confusion, car nous étions parfois programmés sur des affiches où les gens pensaient que nous étions un groupe de blues. Si on ajoute à cela que le premier album s'appelle "Hard Blues Shot" (2017) et que nous avons un single sur le nouvel album qui s'intitule "Bad Luck Blues", la connotation blues commençait à être trop présente, même si c'est une des influences de notre musique, mais nous sommes un groupe de rock avant tout.”
(source : https://www.guitariste.com/interviews/laura-cox,5684,1.html)
La structure des compositions du groupe est signée Laura Cox/Mathieu Albiac. Laura revendique l’influence de Mark Knopfler, Slash et Joe Bonamassa. Les compositions de Mathieu sur le premier album s’inscrivent dans la lignée d’un Hard-Rock à la AC/DC.
En seulement deux albums, Hard Blues Shot (2017) et Burning Bright (2019) Laura Cox compte plus de 210 000 followers sur Facebook.
Voyons maintenant...

 

L’album :
“Burning Bright” est un dix pistes pour quarante-deux minutes.
Laura cox1
LAURA COX, Burning Bright (2019)

 

Banjo, dobro et lap steel font partie des instruments utilisés par Laura Cox sur cet album.

Freaking Out Loud et Bad Luck Blues comptent parmi les clips choisis pour illustrer l’album.

 

Enregistré à Bruxelles, aux ICP Studios, Burning Bright est masterisé par Howie Weinberg (Oasis, Aérosmith, The White Stripes).
Ces données objectives énoncées, voyons un peu...
Les Critiques :

 

Notre Avis :
Après un premier album très bon mais bicéphale, le duo Cox/Albiac harmonise ses influences et délivre un songwriting d’une parfaite homogénéité et d’une qualité inaltérée de titre en titre.
Si la virtuosité des guitares n’était plus à vanter, le chant de Laura Cox est lui aussi très agréable, laissant poindre sur certains morceaux un léger vibrato qui colle au Southern comme un gant.
S’il est prématuré à ce stade de clamer haut et fort que Laura Cox est le taulier du Rock français, il est néanmoins certain que ce groupe talentueux s’est fait faire un double des clés.
Burning Bright est le classique de Rock qui manquait à votre CDthèque et Laura Cox, qui s’exporte bien, est l’un des fers de lance de la nouvelle scène - puisse-t-il en devenir la locomotive !
Il me reste à vous donner...
Les Infos Utiles :
Laura Cox est sur Facebook :
https://www.facebook.com/lauracoxofficial/
Laura Cox est sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/7lOutDr84PlBG1OAAylOAW
Laura Cox est en tournée en Espagne, en Allemagne mais aussi à Ris Orangis, Castres, Narbonne, Samoens... Toutes les dates sur :
https://www.lauracoxband.com/