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Les 100% Bio de Pépé St@kaTTo : BIG BERNIE

Le 25/09/2020

Groupe : BIG Bernie
Album : G (disponible le 25 septembre 2020)
Genre : Instrumental / Math Rock / Prog’ 70 / Jazz
Influences : Battles / Yawning Man / King Crimson / Yes
Origine : Dunkerque / Lille

Par Pépé St@kaTTo
      

Line-up

  • Paul Muszynski – Guitare électrique et classique, Mandoline
  • Charly Millioz – Basse, guitare électrique et classique
  • Clement Glasset – Batterie

Le Groupe

BIG Bernie est un trio Dunkerquo-Lillois de Math-Rock Instrumental Progressif en activité depuis maintenant dix ans (21/06/2010). Ses compositions sont principalement basées sur des recherches d’atmosphères expérimentales, des mélodies qui invitent au voyage.

La discographie

Après deux démos et un split avec Sandpipers en 2014, le groupe sort son premier EP «Yersey» en 2016, album mixé par Olivier Delmer et masterisé par Colin Marston, pochette de Marianne Le Junter, une artiste plasticienne Lilloise. D’une durée de quarante minutes sur le thème de la mer, BIG Bernie nous fait embarquer sur son six titres pour des récits tous aussi captivants les uns que les autres …

«Yersey» - juin 2016 (6 titres)

«Yersey» - juin 2016 (6 titres)
- Départ
- Exploration d’une cité engloutie
- Rocheuse
- Coup de pince
- L’îlot
- Aftuur
Dès l’embarquement «Départ» qui débute la croisière comme un paquebot lourd mais fluide quittant son port d’attache, les trois nordistes nous plongent dans une atmosphère psychédélique avant de conclure le morceau par une envolée flangée.
Après l’«Exploration d’une cité engloutie» à l’intro très U2-niène avec sa basse lancinante et en boucle, BIG Bernie nous dépose ensuite pour une escale de 6’’51 dans les «Rocheuse»s, interlude très jazz dans un premier temps qui se termine dans un déferlement de riffs sauvages.
«Coup de pince » avec son passage aux accents rockabilly et très psyché comme une déferlante nous ramène ensuite vers «l’îlot » pour un intermède beaucoup plus jazzy dans ses riffs mais surtout dans la mise en avant de la batterie.
Le voyage se conclut avec « Aftuur » beau comme un retour de croisière au port, hymne hypnotique pour un final en apothéose, véritable joyau de Math Rock.
Excellent 1er album sorti sur le Label "Uproar For Veneration Records".
Fort de cette empreinte sonore bien particulière BIG Bernie entame en 2019 un B.I.G, triptyque avec la sortie des opus «B» et «I» et conclura le vendredi 25 septembre 2020 avec «G».

«B» - juin 2019 (4 titres)

- Drumcam Toto
- Kepler
- Banane pour échelle
- Hard a lot
L’EP débute par le sublime «Drumcam Toto», sur une basse appuyée dans un style très Sting/Police et des riffs qui sonnent encore une fois très U2 … La batterie est également bien carrée et mise en avant. «Kepler» prend la relève dans une intro très rock progressif ; les nombreux changements de rythmes par ses nombreux breaks, sa basse toujours aussi puissante et ses solos sur-vitaminés en font un morceau particulièrement intéressant.
Et que dire de «Banane pour échelle» si ce n’est que son free-jazz déchainé ne pourra que vous faire grimper aux rideaux. L’album se termine par «Hard a lot» un régal pour tous les gratteux : du staccato de guitare aux riffs bien heavy, des passages en arpèges, à ses utilisations somptueuses de delay / chorus / reverbe et d’overdrive.
 

«I» - février 2020 (4 titres)

- Maul Pandoline
- Nul si découvert
- Figue vernie
- Les crêtes et les creux
Le deuxième EP sorti chez Araki Records comprend tout comme pour «B» quatre titres.
Charly qui délaisse sa basse pour une intro en arpège sur une guitare acoustique est vite rejoint par les envolées mandolistiques de Paul Muszynski (qui dédicace avec humour ce premier morceau «Maul Pandoline» à sa fidèle mandoline) pour un voyage très saharien.
«Nul si découvert» nous rappelle qu’il n’est nullement besoin de gratter sous le vernis pour trouver ce qui fait la richesse de BIG Bernie à savoir un savant mélange de variations sonores psychédéliques et fusions pour faire un bon morceau.
Vernis sera également le troisième titre de cet EP avec «Figue vernie» superbe titre dansant ou la basse flirte habilement avec les parties guitares, alternant comme tous les morceaux de BIG Bernie de subtils changements de tempi.
«Les Crêtes et les Creux» aux guitares légèrement tintées de flamenco (picado / arpeggio / golpe) concluera en beauté le dernier titre de l’album.

«G» - septembre 2020 (4 titres)

Ce vendredi 25 septembre 2020 BIG Bernie nous fait découvrir le point «G» (oui je sais elle était facile, mais c’est si booon !), dernier EP qui vient clôturer l’énorme trilogie B.I.G.
- Empire Bernie
- Pizzaville
- Grand Splash
- Van Krupuk
«Empire Bernie» débute ce dernier EP dans une ambiance électro très heavy. Le son est énorme et les guitares «nappées» apportent une atmosphère lourde et prog’. Durant 5’’37 BIG Bernie va s’appliquer à redéfinir avec brio son empire.
«Pizzaville» et son intro aux synthé à la Rush ainsi que son passage à la guitare type vocodée (talk-box de ModFactor) enchantera tous les amateurs de rock progressif.
«Grand Splash» quant à lui nous plonge dans un grand plouf tropical, la couleur jazzy du morceau tinté de passages électro est propice à un voyage dans la savane des sens.
Le périple se poursuit dans l’Asie du Sud-Est avec «Van Krupuk» et son assortiment de crevettes électriques décortiquées et délicieusement saupoudrées d’électro dub et de musique électronique, un morceau envoutant et subtilement mixé de pratiquement 10 minutes. A noter que ce morceau comporte plusieurs passages de voix (enregistrées par Manuel P. le chanteur de Fleuves Noir), une première pour BIG Bernie mais assurément une énorme réussite qui ne nous laisse pas sans voix !
Ce dernier EP assez différent des deux premiers, montre que BIG Bernie continue d’expérimenter et découvrir de nouveaux univers, d’inventer de nouveaux sons. Trois EP donc avec des couleurs différentes («B» Rock/Metal, «I» Rock/Acoustique et «G» Prog’/ Electro) qui enchanteront tous les amateurs de Math Rock, Rock Progressif, Psychédélique, Electro Rock et Jazz, car il est bien difficile maintenant après 4 albums d’enfermer le groupe dans un style unique.
Si la musique instrumentale de BIG Bernie peut au premier abord paraître sophistiquée et complexe, c’est que ces trois acteurs sont des musiciens de talent, maîtres-orfèvres dans plusieurs registres et dont la créativité demande beaucoup d’attention. Un excellent combo que je vous conseille de découvrir par leur EP mais aussi à aller voir sur scène.
«G» est disponible à partir du 25 septembre 2020 en version digitale sur toutes les plateformes de streaming grâce à Atypeek Music ainsi que sur le Bandcamp du groupe.
Pour se procurer les autres EP «B» et «I» en version CD digipack ça se passe par ici :
Le site Facebook
Le concert de BIG Bernie “Live Rock In Bourlon” 2019

Matoscope

  • Batterie avec des fûts Mapex en bouleau, baguettes Elvin Jones signature de chez Pro Mark.
  • Basse : Warwick Dolphin Pro II (de 91) / Status Shark passive (de 97) / Squier Bass VI (réédition 2014) + tête Peavey T-Max et un cab Chillbass 2x12".
  • Pedalboard Basse : TC Electronic PolyTune /MXR Bass Octave Deluxe / Boss ODB-3 Bass Overdrive (modifiée) / Electro-Harmonix Memory Boy / Vox Time Machine / DOD FX62 Bass Stereo Chorus /DOD Phasor 460
  • Guitares : Squier Stratocaster (‘80) & Fender Mandocaster + amplis Fender Hot Rod Deluxe & Vox AC30 (en stéréo)
  • Guitare pedalboard : TC Electronic PolyTune / Electro-Harmonix POG2 / Fulltone OCD / Dunlop Crybaby / JHS The AT+ (Andy Timmons Signature) / Electro-Harmonix Big Muff Pi with Tone Wicker / Roland Space Echo / Eventide Modfactor / Strymon Big Sky / TC Electronic Ditto x4
  • Sur scène les voix réalisées en studio ou les nappes/ambiances sont ainsi lancées à partir d'un Digitech JamMan.
 

Les 100% Bio de Pépé St@katto : INVADING CHAPEL

Le 21/09/2020

Groupe : Invading Chapel
Dernier album paru : Ghostly Rock Season (2020)
Genre : Gothique Rock
Influences : Type O negative, The Cult, The Sisters Of Mercy
Origine : Paris

Par Pépé St@katto
Invading chapel
    

Le Groupe :

Invading Chapel a vu le jour en 1996 à Pau dans le Béarn (64), patrie d’Henri le IVème mais aussi de Loïc Malassagne, auteur, compositeur, multi-instrumentiste et surtout chanteur à la voix bien particulière (baryton et plusieurs octaves à son arc).
La première maquette prête sera l’occasion pour Invading Chapel de proposer en 1997 «Dark Christ» au magazine Guitar Part qui, convaincu du potentiel du projet, l’intègrera à sa compil’ mensuelle après une séance de «réenregistrement» dans un studio pro parisien.
Début des années 2000 Invading Chapel, qui est devenu un groupe de gothique rock à part entière, intègre la capitale et sort localement en autoprod’ son album «Songs of the night» dont le titre « Zombie night » sera également choisi par le mag’ Hard’n’Heavy pour son CD sampler du mois.
Le titre “Midlife Crisis” sortira sur la compilation digitale “Gothic Rock Around The World 6” via Sombrati Records, et “Requiem” sur le CD sampler du mag’ Russe “Bunker Magazine”.
En décembre 2015 et avril 2016, les titres “Nocturnal Romance”, “Midnight Serpent” et “Vampirised” seront sur les compilations “Messages Beyond Dark Dreams I, II et III” du label Russe Darkpage.
En 2017 et 2018, les titres “Injury And Sin” apparaîtront sur la compilation “Do What Thou Wilt Records” (Grèce) et “Paris Spleen” sur “At Sea Compilations” (Allemagne).
Depuis 2015 Invading Chapel redevient le projet solo de Loïc Malassagne qui en assure les parties vocales, la basse, les guitares et tous les claviers. Les prises batteries sont confiées à Ludovic Rouix (Hot Hell RooM) et Jim D., le mastering à Pierre Houllier au Roots Notes Studio. On retrouve également très régulièrement Jan D sur les solos de guitares et Lullangel (Onirik Illusion) sur les chœurs.

La discographie :

Elle est très prolifique malgré les autres projets de son leader :
  • Invading Chapel (Demo Tape - 1996)
  • Invading Chapel (Demo Tape - 1997)
  • Songs Of The Night (CD - 1999)
  • Notre Blâme De Paris (CD - 2003)
  • Gothic Is Just About Music (CD - 2005)
  • Snow After Fire (CD - 2006)
  • Cursed By System (CD - 2007)
  • Soul's Peace Is Riding In Trance (CD - 2012)
  • Gloom Over This Hope (CD - 2014)
  • Anime Erranti (EP, Download - 2015)
  • Vampirised (EP, Download - 2016)
  • Insanity (Single, Download - 2020)
  • Ghostly Rock Season (LP - 2020)*
    * cet album est dédicacé à la maman de Loïc disparue en octobre 2019 (RIP).
Les enregistrements se font au «Studio Pleine Lune» et le mastering au «Roots Notes Studio».
Invading Chapel a de très bons retours également de l'étranger comme en témoignent les interviews et chroniques des magazines comme The Mick (Angleterre), Elegy Iberica (Portugal), Rock & Folk (France) ou le magazine allemand Amboss Mag.

Faits d’armes :

  • 2007 1ère partie du groupe américain The Crüxshadows au « Badaboum / Scène Bastille » (75)
  • 2010 « Festival Esprit Rock » au « Triel Festival Open Air » (78)
  • 2011 Festival « Gothic & Metal Spirit » La Miroiterie (75)
  • 2013 « Fest’ In Rock d’Alfortville» Espace Culturel Jean Macé (94)
  • 2013 1ère partie du groupe suédois The Dead And Living Au Scop Club (75)
  • 2014 passage à la « Grosse radio Metal

Line-up actuel :

Loïc Malassagne (Vocals, Bass, Guitars & Keyboards)

Ancien membres :

Alan Raoul (Bass) - Hot Hell RooM
Lullangel (Keyboards) – Onirik Illusion
Thierry Maurice (Drums)
Jan D (Guitar)
Sylvain Savoye (Guitar)
Sly (Guitar)
Morticia (Vocals)

Les liens :

Chronique d’Album : UNDER THE CONFLICTS (Punk Hardcore), “Nanar Nation” (2019)

Le 15/09/2020

Groupe : Under The Conflicts
Album : Nanar Nation (2019)
Genre : Punk Hardcore
Origine : Vendée

Par Ahasverus
 

Le Groupe :

Under The Conflicts est un quintette originaire de Vendée.
Son line-up se compose de Max (chant), Nicko (batterie), Alex et Gus (guitares) et Matt (basse).
Le groupe définit ainsi sa musique :
“Under The Conflicts c’est du Nanarcore, mais le Nanarcore c’est quoi donc ?! C’est un Punk-Hardcore qui décolle les cervicales, qui te donne envie de faire des moulinets et qui te fait marrer en même temps, tout pour passer un bon moment avec une bière à la main (vide de préférence si t’es dans le pit).”
http://www.metalobs.com
Entre autre faits d'armes, Under The Conflicts a gagné le tremplin du festival Grat'Moilà à la Chapelle-Palluau, ce qui lui a valu de partager la scène avec des artistes tels que Discharge, Batmobile ou encore Didier Super.
En 2019, Under The Conflicts sort son premier album...

“Nanar Nation”

L'Album :

“Nanar Nation” est un douze titres pour environ quarante-trois minutes.
Son artwork est signé par Alex, l'un des guitaristes de la formation.

UNDER THE CONFLICTS, Nanar Nation (2019)
Deux clips soutiennent l'album : "Under The Conflicts" - in fine - et "Zumbacore" :
Le groupe annonce deux featurings : Ban-All (du duo Punk du même nom) sur "Samson's Revenge", et Martin Hallier (Dancefloor Disaster) sur le titre "L'Aventurier" premier succès d'Indochine.

Les Critiques :

“On pourrait s'étaler longtemps sur ce bijou, il sera plus judicieux de découvrir soi-même les nombreuses surprises qu'il contient.”
http://www.french-metal.com

 

“On passe un bon moment sur ces douze titres où l'on sent avec évidence que nos cinq gaillards prennent du plaisir à nous ballader dans leur univers totalement Nanar.”
http://www.loudtv.net

 

“Clairement pas révolutionnaire musicalement, mais c’est solide...”
https://auxportesdumetal.com

 

“Ces cinq potes ont réussi le pari de mixer ensemble l'improbable.”
https://www.bgpmusiclive.com

 

“Tous les ingrédients sont là, l'énergie, le rythme, les breaks, les beat-down pour vous faire sauter dans tous les sens.”
http://lautremonde.radio.free.fr

Notre Avis :

Festif et énergisant Under The Conflicts vise la surdose sans prise de tête.
Le chanteur souffle à pleins poumons, les choeurs sont particulièrement catchy, l'artwork est très dans le ton, les références "nanaristiques" parsèment l'ouvrage qui se termine sur une cover du premier tube d'Indochine propre à tout péter en concert .
L'opus, qui vous tient quand même quarante-trois minutes, a ce qu'il faut de folie pour qu'on s'éclate sans faire de manières et ce qu'il convient de rigueur pour ne pas basculer dans le grand n'importe quoi. Un sérieux dans le délire qui lui permet de tenir la route tout en roulant sur les jantes, exercice, je l'affirme, loin d'être évident. Dans son genre, "Under The Conflicts" est donc une réussite et le groupe atteint son coeur de cible dès le premier album.

Les Liens :

CHRONIQUE D'ALBUM : WIRE EDGE (Cold Wave / Prog' Metal) Workhorse Empire (2020)

Le 14/09/2020

Groupe : Wire Edge
Album : Workhorse Empire (2020)
Genre : Cold / Prog' Metal
Origine : Paris

Par Ahasverus

Le Groupe :

L’histoire de Wire Edge prend naissance en 2010 à Paris, d’abord sous la forme d’un duo, puis en quatuor à partir de 2014.
Il se compose de Nicolas (guitares chant), Yann (guitare voix), Franck (batterie) et Jeremy (basse).
Il reconnaît pour influences Mastodon, Tool et la scène alternative des 90’s.
En 2020, Wire Edge sort son premier album...

“Workhorse Empire”

Wire edge

L'Album :

“Workhorse Empire” développe dix compositions en une heure six minutes.
Disponible en digital, aucune sortie en "physique" n'est prévue à ce jour.
Il est défendu par le clip "Plans Within Plans".

Les Critiques :

  • "Wire Edge s'autorise des moments instrumentaux, quelques envolées apaisées, pour mieux nous scotcher au mur du son. "
    http://www.dubucsblog.com
  • " Un bel équilibre et un son remarquable."
    Rock'n Force
  • "La musique de Wire Edge capte nos moindres émotions et nous enveloppe de sa trame aux effluves Toolienne."
    https://rockmetalmag.fr
  • "Je me rallie à l’avis général, je le classe volontiers dans le top 5 des meilleurs albums que j’ai pu écouter cette année et lui souhaite un succès mérité."
    https://satanboucheuncoin.com
  • "Les Parisiens nous impressionnent par leur palette technique et une empreinte mélodique marquante."
    https://www.lagrosseradio.com

Notre Avis :

Wire Edge... Voila un groupe dont on ne sait presque rien, qui n'élève pas la voix, et qui fait deux interviews dont une en Anglais, dans lesquelles il parle de tout sauf de lui ou de son album qui ne sortira pas en physique... Encore un petit effort dans l'underground et Wire Edge arrivera chez les Chinois ! (D'après ma mère si tu creuses toujours plus profond, au bout d'un moment, tu ressors en Chine.)
Le lecteur : Faut-il laisser Wire Edge filer chez les Chinois en toute discrétion ?
Ahasverus : Non !
Le lecteur : C'est un peu court Ahasverus. Peux-tu développer ?
Ahasverus : S'il faut le temps d'une première piste pour rentrer dans sa cold wave, Wire Edge captive très vite et l'intérêt s'accroit tout au long de l'écoute de ce “Workhorse Empire”. Guidés par une voix tranquille et enveloppante, sa musique et son côté clinique nous portent vers le Paradise Lost (Heart Locked) du début des années 2000. Mastodon, Sisters of Mercy ou Katatonia sont cités ailleurs (à chacun sa madeleine !).
L'album se pare de développements Prog' (Comedian) et ses guitares se permettent (Moutains to defeat, Workhorse, Plans Within Plans) d'aller taquiner Metallica sur son propre terrain.
L'heure et les six minutes de “Workhorse Empire” passent agréablement. Il est si équilibré qu'on aimera l’écouter d'une traite plutôt que d'en éparpiller les chansons.
Le niveau des musiciens interpelle... Pour réussir une telle recette, pour aligner un tel songwriting sur un premier album, il faut avoir une sacrée expérience de la tambouille ! Celle de Wire Edge mérite les étoiles : “Workhorse Empire” est l'une des galettes les plus savoureuses de l'année. La grande cuisine à ce prix-là (sept euros sur Bandcamp) ne se refuse pas : écoutez, likez, achetez, savourez !

Les Liens :

Chronique d'Album : ROSENKREUZ (Metal Indus et Gothique), Crystal City (2019)

Le 12/09/2020

Groupe : Rosenkreuz
Album : Crystal City (2019)
Genre : Metal Indus/Gothique
Origine : Lyon

Par Ahasverus
     

Le Groupe :

Rosenkreuz est un sextet de Metal industriel et gothique fondé en 2015 à Lyon.
Il se compose de L’Abbé SM (Chant), Phil Wei et Yoann M-G (Guitares), Vivien (Basse), Gabriel (Batterie) et PJV (Claviers).
Il sort son premier EP, "Infinite", en 2017.
Il est signé chez Adipocere Records (Belenos, Benighted, Carcariass, Moonspell) fin 2018.
En 2019, Rosenkreuz enregistre son premier album...

"Crystal City"

Rosenkreuz crystal city

L'Album :

"Crystal City" est un onze pistes.
Phil Wei le présentait ainsi à https://www.musicwaves.fr :
"Je qualifierais ''Crystal City'' de « Bildungsroman » des temps modernes. Il s’agit d’un conte initiatique où le protagoniste, jeune et inexpérimenté, évolue dans un monde absurde qu’il ne comprend pas. Les onze titres de l’album constituent une suite de tableaux mettant en scène son histoire, dans un univers décadent (« Sex, Drugs & Rosenkreuz »)."
L'essentiel des compositions est signé Phil Wei.
L'album est défendu par le clip "For Eternity... (official lyrics video)", mis en ligne en septembre 2020.
Beau Bijou (Madame L'Abbé SM à la ville) partage le chant sur “Lucretia”, deuxième piste de l'opus.

Les Critiques :

  • “Rosenkreuz assume pleinement de ne pas faire dans l'avant-garde élitiste et propose un metal industriel accrocheur taillé pour secouer le public des festivals allemands”
    https://www.verdammnis.com
  • “Quel album !”
    https://www.soilchronicles.fr
  • “Ce qui semble marquant, de prime abord, c'est le chant théâtral, presque dramatique du chanteur qui nous plonge au plus près de l'essence du groupe empreint d'une présence futuriste.”
    http://www.loudtv.net
  • “L'album est une réussite.”
    http://www.french-metal.com

Notre Avis :

Jouant un Metal Indus racé qui doit autant à Rammstein et à Type O Negative qu'à Marilyn Manson, Rosenkreuz varie les ambiances et compose un opus infiniment gothique. "Crystal City” est tout à la fois énergique et élégant, reflet de l'image sulfureuse et sadienne de ses géniteurs. Il ne s'agit pas ici de renouveler le genre, mais plutôt d'utiliser ses codes et de jouer des épaules - les Lyonnais n'en manquent pas - pour rejoindre les premiers rangs.
Un premier album extrêmement solide et excitant, et un groupe qui, tout en rendant leur part à ses aînés, fait montre d'une forte personnalité.
Rosenkreuz prouve en un album qu'il  compte - et un de plus sur la scène lyonnaise ! - et on vous recommande cet opus qu'on avait misérablement raté à sa sortie fin 2019. C'est notre faute, c'est notre très grande faute, et L'Abbé SM nous fouettera, c'est notre pénitence, c'est notre seul désir.

Les Liens :

CHRIS CAPRIN - "My Way..." (récit - 2020)

Le 10/09/2020

Le batteur de Heavy Duty dans un récit autobiographique adressé à sa fille.
 
Testeur, Journaliste, photographe pour des magazines de Metal, de moto-cross ou de VTT, batteur de Sweet Lips puis de Heavy Duty, Chris Caprin a vécu plusieurs vies en même temps, toutes guidées par ses passions.
Le voici lancé dans un récit autobiographique adressé à sa fille, un livre intimiste et lucide qui prend sa source au début du vingtième siècle avec ses grands-parents, pour se refermer en 2016 sur la page Heavy Duty.

 Un récit très digeste : véritable couteau suisse, Chris Caprin écrit aussi efficacement qu'il martelait les fûts des regrettés Heavy Duty (écoutez leur discographie : https://open.spotify.com/artist/6MVGFcyv5mkNxQ9NA5m5Jy). Madeleine de Proust, il ranime le Vélosolex, le service militaire, et mille choses vécues qui viennent se rappeler à votre bon souvenir.Affichant un penchant pour une certaine forme de misanthropie, il s'excuse, mais assume tout. Son ton reste nuancé, excellant à se faire comprendre à demi-mots, rappelant qu' à cinquante ans, "on commence à avoir du mal à distinguer les lettres de près, mais en revanche, les cons, on les voit arriver de loin !"Très fluide, la lecture de "My Way" ne prendra pas plus d'une après-midi, tandis qu'on aurait aimé que Chris nous montre encore un layon ici ou là sur un parcours où le bruit des motos le dispute à celui des guitares.L'ouvrage de deux-cent quatre-vingt pages est agrémenté d'un livret photos. Il est disponible pour vingt euros port compris auprès de son auteur.

Caprin my way
 

Chronique d’Album : THE TOGS (Folk Rock Blues), “Thirteen” (2020)

Le 10/09/2020

Groupe : THE TOGS
Album : Thirteen (2020)
Genre : Folk Blues Rock
Origine : Lyon

Par Ahasverus

Le Groupe :

L’idée de The Togs germe en 2015 dans l’esprit de Peter Callate. Rangé des guitares (il a joué dans plusieurs formations vingt ans auparavant), il dispose d’un catalogue de vingt-trois chansons qui le démangent malgré qu'il ne souhaite plus s’engager dans une formule “groupe”. Il s’acoquine alors avec Fred Shortfoot et enregistre un premier album de dix titres intitulé “Originals” (2019).
The togs originals
THE TOGS, "Originals" (2019)
Restent treize morceaux. Peter Callate (chant, guitare électro-acoustique) se lie cette fois à Stag Augagneur ( Doctor hell, notamment). Augagneur prend en compte les choeurs, la guitare électro-acoustique, la guitare électrique, le bottleneck et la mandoline. Un second album est initié, il s'intitule...

“T H I R T E E N”

The togs thirteen
THE TOGS, "Thirteen" (2020)

L’Album :

"Thirteen" est un treize titres disponible au format physique.
Il comporte un livret avec les paroles des chansons (textes en Anglais).
L'ensemble des compositions est signé Peter Callate.

Les Critiques :

  • "L’énergie et la hargne qui n'ont rien à envier aux formations avec amplis et batterie..."
    http://www.franceblues.com
  • "Le second album de The Togs s'impose par l'authenticité burinée de son blues rock anglophone."
    Rock & Folk
  • "L'ensemble est redoutable, musicalement au point."
    Blues Magazine

Notre Avis :

The Togs l'affirment sur leur site officiel : "Notre musique ne s'apparente à rien d'autre qu'à... notre musique". Ils nous entraînent néanmoins de l'univers d'un Johnny Cash ("It's All Right") à celui d'un Bob Dylan ("What To Do"), des 70's Rolling Stoniennes (Voodoo Girl) aux soubresauts rocailleux d'un Motörhead (électrisez donc "Roaring Like A Lion", pour voir ! La voix de Peter peut d'ailleurs parfois rappeler celle de notre regretté Tonton Lemmy).
Voici donc que les exercices à deux guitares deviennent un voyage au pays du Rock, une excursion en treize étapes avec vue sur la route 66.
A écouter tandis qu'un rocking chair se balance paresseusement sous un vent chaud

Les Liens :

 

Madie, de Faith In Agony à Nightmare

Le 08/09/2020

 « On accepte de ne plus mettre les coudes sur la table sans pour autant se tenir correctement ! »

Tandis que NIGHTMARE est dans les starting-blocks pour le lancement de son nouvel album (“Aeternam”, qu’il présentera le 11/09/2020 à Paris puis le 18/09/2020 à Grenoble) nous avons questionné Madie, sa jeune vocaliste.
Elle nous parle de son parcours, de son intégration au sein de la formation grenobloise, du nouvel opus, et de
Faith In Agony où elle exerce également ses talents.

Bonjour Madie. Pour commencer cette interview j'aimerais te proposer un saut dans le passé : premier souvenir d'enfance lié à la musique ?
Bonjour Ahasverus, et merci de ton intérêt ! Oula oui ! ça ne nous rajeunit pas tout ça ! Mon premier souvenir lié à la musique c’est déjà de voir ma mère, sa guitare folk et mon père qui chantonnent sur des tapis indiens entourés d’amis. De mon côté, aussi loin que je m’en souvienne, j’étais fascinée par la bande originale de la petite sirène de Disney que je tentais de maîtriser d’une traite sans respirer.
 
Premier album acheté avec ton argent de poche ?
“Dangerous” de Mickael Jackson, sans aucun doute. Le disquaire m’avait même gentiment offert le drapeau de l’artwork de l’album, aussitôt affiché dans ma petite chambre. Je me perdais dans ses innombrables détails en écoutant l’album.

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Michael Jackson, "Dangerous" (1991)
Premier concert ?
Je te passe les détails embarrassants d’Henri Des et Dorothée parce que ça la fout mal, mais mon premier véritable concert fut celui du groupe français Ange, formation que mon deuxième papa de cœur m’a fait découvrir très jeune. J’ai rapidement apprécié leurs textes alambiqués et leur prestance scénique théâtrale.

 

Comment le chant entre-t-il dans ta vie ?
Grâce à un vieux magnétophone que j’avais récupéré chez mes grands- parents. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours chantonné. Le spectacle et le chant ont toujours été mes moyens d’expression privilégiés. Vingt ans plus tard, je rencontre Bruno Jeanmart, mon premier mentor, un ami de ma mère, qui me propose de monter un groupe de reprises Jazz. C’est le début de Smoky Eyes…

 

Le chant représente combien de temps dans une journée de Madie ?
Je n’ai hélas pas de grande discipline en ce qui concerne le chant, je suis quasiment autodidacte dans ce domaine et n’ai aucune formation académique. Ça n’est que depuis très récemment que je tente de découvrir et perfectionner une technique. Je prends aujourd’hui quelques cours et repères afin d’aller plus loin dans mes possibilités vocales. Concernant le facteur temps, je ne chante pas du matin au soir car je me serais fait mettre à la porte de beaucoup de maisons (rire), mais je fredonne assez régulièrement au cours de la journée.

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Madie par Megaloprod
Tu évoquais Smokey Eyes... C’était ton premier groupe ?
Smoky Eyes est ma première formation à proprement parler. Comme je le disais plus haut, ma rencontre avec Bruno a été décisive pour plein de raisons, personnelles, professionnelles et musicales. Nous avons rapidement troqué les reprises jazz pour le rock. J’avais envie de reprendre des classiques puis de commencer à composer et créer. Il nous fallait donc un guitariste en conséquence. Nous avons alors fait la connaissance de Grey et nous ne nous sommes plus lâchés. Nous avons parcouru beaucoup de routes, monté sur plein de scènes diverses et variées, vécu nos premières expériences de live, de studio, appris la rigueur que tous ces domaines représentent. Je suis plus que reconnaissante et fière d’avoir eu la chance de me produire avec Smoky Eyes !

 

Grey te rejoint donc dans Smokey Eyes puis en 2016 vous rencontrez Eva (basse) et Quentin (batterie). C'est le début de Faith In Agony... Comment présenterais-tu l'univers de ce groupe ?
Faith In Agony nait suite à un désir commun entre Grey et moi-même de professionnaliser notre créativité et de pousser plus loin nos propos musicaux. Nous avions envie d’une formation plus incisive, avec des riffs et des influences plus fortes frôlant le métal et le grunge. Quentin et Eva faisaient la paire concernant la motivation et le niveau musical énorme qu’ils proposaient. Une grande complicité se crée dans notre quatuor et le groupe était lancé.
L’univers de Faith in Agony est d’abord assez brut, nous voulions rentrer dedans, être efficaces et reconnaissables. Nos premiers morceaux sont très grunge, presque punk. Deux nanas dans un groupe de grunge, on avait bien sûr envie et besoin de se faire entendre, de trouver notre place tout en créant cette osmose en live avec nos deux complices. Les textes du premier EP éponyme sont très agressifs, si on y prête l’oreille, on peut entendre ce désir presque pulsionnel d’aller plus loin dans la concrétisation de nos idées.
Notre univers s’est un peu maturé avec «Do Not Repeat», nous avons travaillé d’arrache-pieds, plié nos étendards et nous nous sommes concentrés plus profondément sur nos sons et les ambiances plus précises à atteindre. Ce dernier EP nous a lentement guidé vers l’écriture de notre premier album «Drowned & Exalted» qui sortira tout prochainement.

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Faith In Agony, "Do Not Repeat" (2017)
C'est toi qui écris les textes de Faith In Agony. Quentin disait à ce propos “ je vous conseille de vous pencher dessus car ils sont plutôt chiadés !” Comment aimes-tu travailler l'écriture, et quelles sont les thématiques qui t'inspirent ?
Quentin a toujours été le premier curieux de mes textes et c’est très appréciable. Mon écriture n’est pas très académique non plus et je n’ai pas la prétention d’être bilingue. Écrire en anglais a toujours été une envie de ma part, ma langue natale, je la réserve pour des écrits plus personnels et poétiques. L’écriture des textes notamment pour «Drowned & Exalted» est on ne peut plus intimiste, très introspective. J’aime évoquer un sujet en particulier dans chaque morceau, j’essaie d’éviter les phrases bateaux et je fonctionne par tableaux mentaux. J’imagine, je retrouve une scène, je formalise une pensée et je tente de la concrétiser, de la traduire en écriture. Mon désir est d’être au plus proche de mes questionnements, de mes ressentis, sans pudeur, parfois même de manière très brute. Les thématiques que j’aborde sont universelles et peuvent toucher tout le monde, chacun se questionne à son échelle sur son rapport à l’autre, sa place en tant qu’individu, sa marginalité, sa finitude…

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Madie par Megaloprod
Quel regard portes-tu aujourd'hui sur vos deux EP ?
J’aime réécouter ces deux EP et retracer le chemin parcouru. Comme je le disais plus haut, le premier EP de Faith In Agony est très incisif, brutal rentre dedans, sans concessions, presque adolescent, on est dans le tout et tout de suite. «Do Not Repeat» est en recherche de maturation, nous ne nous sommes pas assagis pour autant mais disons qu’on accepte de ne plus mettre les coudes sur la table sans pour autant se tenir correctement ! «Drowned & Exalted», si on reste dans la métaphore du bon sens commun va questionner le «pourquoi», le «comment», le «d’où ça vient» et ce qu’on choisit d’en faire.
De ton côté tu rejoins l'aventure Nightmare... Comment se passe la rencontre ?
J’ai fait la rencontre de Yves Campion au 69 à Grenoble…
Je laisse un temps pour les blagues salaces…
...Voilà (Rire).
Je me produisais avec Smoky Eyes et il m’a apparemment repérée à cette époque-là, patient le mec ! Il nous a ensuite fait confiance avec Faith In Agony en nous offrant la première partie d’Ultra Vomit à L’Ilyade de Grenoble. Très grand moment pour nous quatre !
Un soir en rentrant du travail, Niels (Batteur) m’appelle et m’expose la situation complexe que traverse Nightmare : Maggy Luyten ne continue pas l’aventure, une date est prévue en juillet (nous sommes début mars…), il leur faut absolument quelqu’un pour la remplacer au pied levé. Je m’interroge, je questionne mon entourage, tout le monde me pousse et m’encourage, je valide donc mon choix. Je suis à la fois terrifiée et impatiente, je mesure la charge de travail, tous m’attendent au tournant mais croient malgré tout en moi.
Yves me teste sur quelques anciens titres, je découvre le groupe, son univers, le heavy métal qui m’est presque inconnu et je commence à travailler dur. J’apprends l’album entier en moins de trois mois, nous répétons quelques fois, je rencontre tous les membres et le staff affilié au groupe, tous sont très accueillants et confiants, cela me rassure beaucoup. C’est grand pour moi, très grand et mon impatience s’intensifie. Le concert au Panicfest se déroule plutôt bien, je suis accueillie avec le sourire par les fans présents ce jour. Je suis ravie. La complicité avec tous les membres du groupe ne fait que grandir depuis cette date et nous sommes tous très heureux et trépignants de vous faire découvrir «Aeternam».

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Nightmare, par Denis Charmot.

 

« Je suis toute petite dans un monde de grands. »

Tu succèdes donc à Jo Amore et à Maggy Luyten... Tu as vécu ça comment ?
Je suis toute petite dans un monde de grands, ça a été mon premier ressenti. Jo Amore et Maggy Luyten sont des monstres de talents tant vocalement que scéniquement. Ils ont tous deux marqué l’identité du groupe, de temps forts, à leur manière. Je les remercie tous les deux d’avoir fait naître et perdurer la grande histoire Nightmare. Je suis honorée d’en faire partie aujourd’hui et compte bien donner le meilleur.

 

Les fans ont parfois la dent dure lors des changements de line-up, surtout quand il s'agit du poste de chanteur. Tu t'es sentie bien accueillie ou tu as dû faire tes preuves ?
Comme dans tout changement de la vie, il y a plusieurs formes de ressentis, certains restent attachés aux premières valeurs, d’autres constatent un changement, certains une belle évolution… Les retours sont bons, les gens apprécient la nouvelle identité de Nightmare, commentent que la nouvelle voix apporte de nouvelles couleurs originales dans le monde du heavy métal, hors du chant uniquement growl ou lyrique. Je suis heureuse que les gens apprécient le changement malgré tout car je serais tout à fait incapable de véhiculer un seul et même code musical. J’ai hâte de monter sur scène, défendre «Aeternam» et partir à la rencontre de notre public récent et ancien.

 

“Aeternam” et “Lights On”, les clips présentés par Nightmare avant la sortie de l'album “Aeternam” (02/10/2020) sont solides et prometteurs. Les titres étaient-ils finalisés avant ton arrivée ou tu as pu apposer la Madie's touch ?
Merci pour ces mots. Nous avons beaucoup travaillé pour ces clips, j’en ai géré toute la trame scénaristique et artistique. Je ne conçois pas l’intégration d’un projet quel qu’il soit sans y apporter quelque chose. Beaucoup de riffs étaient déjà posés pour «Aeternam» mais aucun texte ou concept d’album n’avait encore été proposé. Nous avons donc longuement échangé sur le sens de l’album, des sujets que nous voulions aborder au cours des morceaux, de la manière d’écrire et d’interpréter ce qui allait en découler. Disons que j’ai proposé la trame générale des textes de ce bel album à venir, quelques-uns ont été validés, d’autres ont été remaniés ensuite «à la sauce heavy», des lignes mélodiques ont elles aussi été prises en compte ou gardées à l’identique afin d’apporter de l’exclusivité à Nightmare.

 

 

Je t'avoue que quand tu es partie dans Nightmare j'ai eu des craintes pour la suite de Faith In Agony. La question ne s'est pas posée ?
La question ne s’est absolument pas posée pour moi. Faith In Agony est et restera l’un de mes projets. J’ai pour habitude de mener tous mes objectifs à terme. Il n’est pas envisageable de quitter une formation pour une autre. Il faudra simplement travailler différemment avec ces deux projets qui demandent beaucoup de temps et d’investissement, je ne pourrais pas m’engager dans de nouvelles formations musicales mais une chose est sûre, «Drowned & Exalted» et «Aeternam» seront défendus de manière équitable et de tout cœur.

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Madie par Megaloprod

 

« Je débarque au milieu d’une histoire que je n’ai pas créée, d’un style qui contient des codes bien rodés, presque stricts. Il a fallu tirer un peu sur les rênes dans les premiers temps. »

Faith In Agony/Nightmare, ce n'est pas le même registre. Comment as-tu adapté ton chant pour Nightmare ?
Le registre est en effet très différent. J’ai la chance de jouir d’une une parfaite liberté au sein de Faith In Agony. Nightmare c’est différent, je débarque au milieu d’une histoire que je n’ai pas créée, d’un style qui contient des codes bien rodés, presque stricts. Il a fallu tirer un peu sur les rênes dans les premiers temps. Une fois la frustration tamisée, j’ai su m’adapter et apprécier ces codes, en faire ma petite sauce et proposer quelque chose. La plus grande problématique que j’ai pu rencontrer dans la concrétisation de cet album fut la préparation. Nous étions hélas très pressés par le temps mais refusions catégoriquement de bâcler la sortie de ce nouveau line up. Il a donc fallu s’adapter vite, très vite... J’ai la chance d’avoir une assez bonne amplitude vocale, ce qui a permis de nous balader un peu partout sur les mélodies.

 

Revenons à Faith In Agony. Où en êtes-vous de l'album “Drowned & Exalted” ?
«Drowned & Exalted» est dans la boîte, tout est prêt pour le pressage à l’heure où j’écris ces lignes. Ce foutu virus a foutu une merde noire dans la culture en général et retarde le monde de la création. Cet album est très attendu et nous rongeons notre frein pour le moment. Nous voulons faire naitre cet album en anticipant toutes les possibles embuches. Nous ne sommes pour le moment pas protégés par un label qui pourrait être notre garantie de sécurité alors nous voulons faire les choses correctement.
Comme je le disais plus haut, «Drowned & Exalted» est le résultat de nos introspections respectives, tous les instruments ainsi que la voix transpirent une forme de lourdeur. Nous voulions faire un album très intimiste et au plus proche des émotions qui nous ont traversés ces dernières années.

 

Ton emploi du temps dans les prochains mois ?
Un emploi du quoi ? Ici on parle plutôt de tornade (Rire).
Il y a énormément de choses en préparation qui demandent beaucoup de temps et de réactivité. Ces deux albums enregistrés en moins d’un an, un troisième clip pour Nightmare, surement aussi pour Faith In Agony, beaucoup de répétitions, des contributeurs à remercier, des billets d’avions à réserver, des résidences, des release party et si on a encore du temps, peut-être pourrons nous dormir un peu ! Nous vivons dans la hâte de vous présenter tout ça !
Durant l'été 2021, Nightmare sera au Russian Metal Open Air puis au Rock Äm Stuck (Allemagne), sur la même scène que Skid Row, Stratovarius, Therion, Rose Tattoo, Testament, Bonfire et bien d'autres géants qui ont façonné l'histoire du Rock Metal international. Ca t'inspire quoi ?
Ça m’inspire déjà pas mal de tachycardie (Rire), mêlée à de l’impatience, un peu de stress mais surtout beaucoup de plaisir. Je n’aurai jamais pensé, ou oser rêver de telles possibilité musicales et artistiques, c’est tellement nourrissant ! Une nouvelle fois, je me sens toute petite dans ce monde de grands et j’ai hâte de faire des rencontres, d’échanger avec de tels artistes, de refouler enfin le sol d’une scène et de plonger dans l’arène !

 

L'album que tu écoutes, en ce moment ?
Et bien très curieusement, je m’attarde en ce moment sur des registres très pop. Je n’ai pas un album en particulier à proposer mais je suis à la découverte de mes possibilités vocales, je m’amuse à reprendre certains titres à la maison, je découvre d’autres types de chants plus actuels. Peut-être quelques covers en prévision d’ici quelques mois si vous êtes sages...
S’il faut citer un album en particulier, ce sera celui qui m’apporte le plus de calme et de sérénité en ces temps bien studieux et agités. Je ne me lasse pas de la transe dans laquelle me plonge Loreena McKennitt, en particulier sur “Mask and Mirror” ou “Book of secrets”.

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Loreena McKennitt, "The Mask And Mirror" (1994)
Un grand merci pour le temps que tu as bien voulu consacrer à cette interview, Madie, et au plaisir d'écouter ces deux nouveaux albums et de t'applaudir sur scène.
Un grand merci à toi pour ton intérêt, la pertinence de tes questions et ta réactivité ! Au grand plaisir de te voir également !

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Madie par No Tsrd