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COUP DE PROJO SUR L'ASSO SOUTH OF HEAVY

Le 11/02/2019

South Of Heavy était jusqu’alors une émission de radio varoise dédiée à la scène Metal émergente. C’est désormais également une association loi 1901.
Voici quelques éléments sur cette asso, et c’est Meryl Raynia, présentatrice de l’émission, et désormais présidente et fondatrice de l’association, qui tient le projecteur pour nous éclairer sur ses objectifs.
       
                    
 

"Notre objectif premier
reste vraiment
de donner leur chance
aux groupes émergents
de se produire
dans des conditions respectables
en étant pris au sérieux."

 
Bonjour Meryl Raynia, Comment est née l'émission de radio South Of Heavy et quelle est sa vocation ?
Meryl :
Bonjour à tous ! Et bien écoute, l’émission a une histoire assez atypique ! J’ai eu l’opportunité de travailler en temps que salariée à Mosaïque FM durant un an, en présentant la matinale la semaine. Je prenais vraiment mon pied ! Et ça faisait un long moment que j’avais pour projet de m’investir dans la scène Metal. Je me rendais compte qu’il y avait énormément de fanzines et radios metal, mais très peu qui se consacrent exclusivement à la scène underground et émergente. Trois mois après mon arrivée à la radio, j’ai proposé mon projet d’émission 100% scène émergente à mon directeur d’antenne, qui a tout de suite accroché et accepté. L’émission a pour objectif de promouvoir la scène émergente uniquement. Elle permet aux artistes et professionnels du milieu de faire connaître leur univers et d’avoir un appui médiatique. South of Heavy a commencé par une diffusion un lundi sur deux en direct de 21h à 23h. Cette année, elle bascule sur un lundi par mois, le premier du mois, toujours en direct aux mêmes heures. On peut l’écouter via le site internet http://mosaiquefm.fr/live/player.php, ou via l’application TuneIn sur smartphone. Il y a également des podcasts mis en ligne que l’on peut retrouver sur la page https://m.facebook.com/southofheavy/

 

Que diffuse-t-elle et à quelle audience s'adresse-t-elle ?
Je reçois à chaque émission un invité, qui peut être un groupe régional, un professionnel du milieu, un ingénieur du son, un gérant de salle, d’asso, un photographe, etc. Tous les acteurs qui entrent en jeu en fait. On découvre le milieu de l’artiste, son histoire, des objectifs, tout ça dans une ambiance très intimiste et conviviale. Le principe depuis le début est simple : « se connaître comme quand on rencontre quelqu’un en soirée autour d’une bière ! » L’émission est scindée en deux : il y a la partie où l’on découvre l’univers des invités sous forme d’interview mais aussi en diffusant leurs titres, ou ce qu’ils ont produit, ou leurs influences ; dans l’autre partie je présente d’autres artistes régionaux en fonction de leur actualité, sous forme de mini-chronique et en diffusant un de leur morceaux. Ceci aboutit à une émission très réactive et dynamique, pas le temps de se lasser et, en général, on dépasse sur l’heure (Rires), ce qui permet que tout le monde puisse prendre plaisir à l’écouter. On nous écoute partout en France, et même au-delà de la frontière ! J’ai eu de l’audience aux USA, en Allemagne, en Angleterre et dans les pays de l’Est. Les auditeurs sont autant des musiciens, des professionnels, que de simple amateurs de Metal. Certaines collaborations sont nées suite à une émission, et c’est gratifiant ! Enfin un point d’honneur que j’ai toujours respecté : les auditeurs peuvent réagir tout au long de l’émission grâce à la messagerie instantanée de la page Facebook de l’émission. Ils peuvent réagir à l’émission et poser leur question que je transmets, et ça marche plutôt bien !

 

En janvier 2019, vous aviez peur que l'émission, hébergée par Radio Mosaique (89.5FM), ne s'éteigne. Est-ce toujours un risque ?
C’est toujours d’actualité malheureusement... La radio est une radio associative, qui tient bon grâce au subventions depuis plus de vingt ans, mais nous avons de moins en moins d’aide de l’état et certaines subventions ont été supprimées ! Du coup, nous sommes en recherche de mécènes pour continuer à nous battre, et je suis en train de mettre en place un concert caritatif pour leur venir en aide. Il y aura plus d’infos dans les mois à venir. Donc si certains de vos lecteurs veulent nous aider, qu’ils me contactent !

Scarlean (Metal Alternatif - Avignon) et Meryl Raynia lors de l'enregistrement d'une émission de South Of Heavy.
Quels sont vos meilleurs souvenirs avec South Of Heavy ?
Ouh la ! Il y en a tellement ! C’est toujours un plaisir de recevoir les artistes, on passe toujours un très très bon moment. Mais les meilleurs souvenirs resteraient les live acoustiques que certains artistes font à l’antenne. Et ce rapport que je garde avec les invités par la suite, on reste en contact généralement et on voit nos évolutions. Chaque émission est un plaisir à animer.

 

Aujourd'hui, vous annoncez que South Of Heavy devient aussi une association Loi 1901 qui organise des concerts. Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de créer cette association ?
En fait, j’organisais déjà des concerts depuis bientôt trois ans, en donnant mon aide à d’autres associations, ou surtout par demande des groupes que j’ai pu rencontrer. J’avais ce projet en même temps que l’émission, mais à l’heure actuelle, il faut être deux pour ouvrir une Asso. J’attendais de rencontrer quelqu’un qui ait les mêmes ambitions que moi, la même vision de la solidarité à la scène underground, pour ouvrir cette asso, et surtout quelqu’un digne de confiance qui ne ferait pas d’ombre à ma réputation et au projet qui est comme mon bébé. Et ça a été le cas l’an dernier lorsque j’ai rencontré David. On a de suite accroché ! Un jour, je lui ai proposé qu’on bosse ensemble et qu’on ouvre l’asso, et il a accepté tout de suite !
Quel est votre rayon d'action ?
On agit principalement sur le secteur toulonnais et marseillais pour le moment, mais on peut s’étendre sur la région, et même au-delà en fonction des demandes, grâce aux contacts que j’ai initiés depuis trois ans. Je m’adapte assez facilement, et j’ai l’avantage d’avoir trois ans de réseaux derrière moi. L’asso n’est qu’une formalité pour avoir un appui et des moyens plus sérieux.

 

Qui compose votre équipe ?
Et bien nous ne sommes que deux pour le moment. David, appelé Grou, qui s’occupe du secteur marseillais, et moi même qui gère le reste des demandes. Pour le moment ça nous va très bien ! Le temps de se lancer, et on verra par la suite si l’on veut agrandir l’équipe ou pas. Par contre, nous sommes toujours à l’affût d’un potentiel partenariat avec différents acteurs du milieu, et pourquoi pas de bénévoles pour nous aider selon leurs moyens lors des dates, les photos, le merch, le son, les entrées etc.

 

En quoi consiste votre implication et que pouvez-vous apporter à la scène émergente ?
Alors mon but premier, c’est comme pour l’émission : promouvoir la scène émergente et permettre aux « petits » groupes de se produire et de faire leurs preuves. Il est de plus en plus compliqué pour eux d’être programmés. Je veux mettre en évidence que ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas mondialement connus qu’ils ne sont pas talentueux. Nous avons des pépites qu’on ne soupçonne même pas ! C’est ce que je veux montrer grâce à cette Asso. Et faire réaliser au public que si personne ne s’était déplacé à l’époque dans ce genre de petits concerts, il n’y aurait pas tous ces tauliers qui nous ont influencé, car ils ont été découverts ainsi ! Il faut assurer la relève pour nos bambins, le métal ne s’est pas arrêté dans les années 90 ! Nous voulons aussi que ce genre de soirée soit accessible à tous, avec des prix d’entrée attractifs. Notre objectif premier reste vraiment de donner leur chance aux groupes émergents de se produire dans des conditions respectables en étant pris au sérieux.

Quels partenariats cherchez-vous à développer et qui peut vous contacter ?

A l’heure actuelle nous cherchons principalement des partenariats médiatiques, pour avoir un appui supplémentaire pour la communication de nos événements, mais aussi avoir des reports photo et live reportés sur nos soirées et agrandir notre « notoriété ». Après, nous étudierons toute proposition, et toute personne souhaitant s’investir dans notre association et apporter son aide peut bien évidemment nous contacter pour que l’on en discute ensemble ! Comme je le disais plus haut, nous recherchons certes un appui médiatique pour la promotion de nos événements, mais nous cherchons aussi des aides comme des photographes, chroniqueurs, ingénieurs son live... Toute proposition est intéressante et étudiée ! Et, bien évidemment, les groupes peuvent nous contacter s’ils veulent collaborer et travailler avec nous, nous répondons à tous !

 

Un groupe résidant hors PACA peut-il également vous contacter s’il cherche un soutien ?
Oui bien sûr, les groupes qui sont hors Paca peuvent nous contacter, soit pour une diffusion radio, soit pour programmer une date.

Merci Meryl d'avoir répondu à mes questions.

Merci à toi d’avoir mis en place cette interview et pour ton intérêt pour South of Heavy.
Merci au public de se déplacer un peu plus à chaque date et de soutenir ce projet.
A très bientôt, et surtout n’oubliez pas : Stay Rock, Stay Metal !
      
Moonshine Overight (Post Prog' - La Garde) lors de l'enregistrement d'une émission de South Of Heavy.
Contacter Meryl Raynia et South Of Heavy : southofheavy.soh@gmail.com

MOBIUS PASSE LA LIGNE

Le 08/01/2019

 

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Image tirée du clip "Abhinivesha" 

 

 

"J'écoute beaucoup de musiques du monde, et je m'intéresse particulièrement aux différentes façons d'utiliser la voix.
Je m'initie à différentes techniques, comme par exemple le chant long mongol, le chant diphonique, ou amérindien.
J'aime varier les registres." 
Héli Andrea


Ahasverus : On sent dans Abhinivesha des influences orientales. On y trouve des chœurs masculins syncopés, et de nombreuses sonorités différentes. Dans quelles contrées êtes vous allés puiser votre inspiration pour écrire ce titre ?

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Image tirée du clip "Abhinivesha" 

Héli (Chant) : J'écoute beaucoup de musiques du monde, et je m'intéresse particulièrement aux différentes façons d'utiliser la voix. Je m'initie à différentes techniques, comme par exemple le chant long mongol, le chant diphonique, ou amérindien. J'aime varier les registres. Dans cette chanson, le chant saccadé dont tu parles est le konnokol. C'est un chant rythmique qu'on retrouve en Inde. C'est mon batteur qui me l'a composé ! L'intérêt est de faire une phrase musicale où le chant et la batterie sont vraiment en symbiose. Très calé, purement rythmique. Je fais les chœurs moi-même, mais j'aime varier les timbres. Je trouve ça génial que tu aies pensé qu'il y avait des voix d'hommes... Mais il n'y en a pas !
 


 


Ahasverus : Abhinivesha est un terme sanskrit. Dans le yoga, il se réfère à l'attachement à l'existence et la peur de mort. Que raconte cette chanson ?

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Image tirée du clip "Abhinivesha"

Héli : Dans cette chanson, j'imagine le moment où l’on passe de la vie à la mort, et je fais un arrêt sur image à cet instant précis. Toute la chanson se situe donc dans une fraction de seconde. L'an dernier, j'ai été touchée par le décès du père de ma sœur. C'était un homme solitaire qui se savait condamné à court terme. Il est mort seul dans son appartement, et son corps a été retrouvé plusieurs jours après. Quelques jours avant qu'il décède, je recueillais ses confidences, et la semaine suivante, j'allais reconnaître son corps... J'imagine ce qu'il a dû vivre au moment où il a senti son cœur s'arrêter. Est-ce qu'il a eu mal ? est-ce qu'il a lutté ? Est-ce qu'il a vu sa vie défiler ? Comment a-t-il perçu le temps à ce moment là ? Il est peut-être tout simplement parti dans son sommeil, sur plusieurs heures, tranquillement, sans se poser de questions... Mais je me demande jusqu'où la conscience travaille. Donc la peur de la mort, l'attachement au monde physique... Abhinivesha !
 


 


Ahasverus : Avez-vous utilisé des instruments particuliers pour renforcer le côté "ethnique" de ce morceau ?

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Image tirée du clip "Abhinivesha" 

Guillaume, (claviers) : Après avoir exploré un Metal plutôt Epic/Symphonique avec The Line, nous voulions nous diriger pour la suite vers quelque chose de plus “organique”. Abhinivesha puise ses sonorités du côté de l'Inde en premier lieu, bien qu'aucun d'entre nous n'y ait (encore) jamais mis les pieds ! Nous souhaitions effectivement donner une touche orientale bien plus prononcée, et la musique indienne est d'une telle richesse - rythmiquement, vocalement, harmoniquement, l'ambiance, les instruments propre à cette culture - qu'elle s'impose assez vite comme inspiration. C'est aussi la musique du monde oriental qui est la plus ancrée dans la culture populaire, plus que la musique traditionnelle chinoise ou mongole par exemple. Mais il n'y a rien de délimité, ce ne sont que des “influences orientales”. Nous n'avions pas pour objectif (ni le savoir nécessaire) de mélanger strictement Metal et musique indienne. L'Inde est peut être la contrée qui vient à l'esprit en premier grâce aux instruments, (sitar, mridangan, tablas, santoor), et aux arrangements vocaux mis en valeurs. A côté de ça, il y a aussi des instruments qui ne sont pas propres à la musique indienne, mais dont les sonorités se mariaient parfaitement avec le reste du morceau (le dulcimer par exemple). L'enjeu restait de bien doser l'ensemble, de faire un morceau avec une vraie couleur, sans pour autant noyer les arrangements sous une quantité d'instruments du bout du monde.


 
 

Mobius, c’est aussi :
FACEBOOK -> https://www.facebook.com/mobiusofficialband/
YOUTUBE -> https://www.youtube.com/user/TheMobiusTV
MERCHANDISING -> https://mobiusofficialband.bigcartel.com/
INSTAGRAM -> https://www.instagram.com/mobiusofficialband/
BANDCAMP -> https://mobiusofficial.bandcamp.com/album/the-line
Merci à Mobius pour sa confiance.
 

 

THE SOAPGIRLS - La première interview française

Le 08/01/2019

« Nous devrions toujours essayer d'incarner le changement que nous voulons voir dans le monde. » (Noemie Debray)

Si vous résumez Camille et Noemie Debray à leur plastique et à leurs tenues provocantes, alors vous êtes sourd et vous n’avez rien compris. Parfois le Rock est un cri, et quand elles hurlent, les soeurs Debray, c’est bien pour qu’on écoute ce qu’elles ont à dire. Voici la toute première interview française des ces étonnantes Sud-Africaines nées à Paris. Please welcome back The SoapGirls ! (interview réalisée le 25/09/2018)

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The SoapGirls par le photographe Denis Charmot 

Bonjour The SoapGirls. Quel est le premier album que vous avez acheté ?
Camille : Mylene Farmer, “L'Autre”.
Noemie : La bande originale du film “Wedding Singer : Demain, on se marie !”

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de devenir musiciennes et de jouer ensemble ?
Camille : Nous avons grandi ensemble et nous faisions tout ensemble. La musique a toujours occupé une place importante dans nos vies. C’était naturel pour nous d’avoir les mêmes centres d’intérêts, et le jour où nous avons entendu pour la première fois Steve Stevens jouer la chanson “White Wedding”, nous avons su que nous voulions faire de la guitare !
Noemie : Oui, et quand on regardait VH1 (NDLR : une chaîne de TV américaine diffusant des vidéoclips à destination d’un public plus âgé que MTV), on voulait devenir des Rock Stars, comme les artistes qu’on voyait à l’écran !

Vous êtes nées à Paris. Pourquoi avez vous quitté la France pour l’Afrique du Sud ?
Camille : Nous avons fui une situation très difficile. Notre mère a vécu une relation violente. Elle s’était mariée très tôt. Elle a rencontré notre père lors de son adolescence, alors qu’il était en vacances en Afrique du Sud, et ils se sont mariés quatre jours plus tard. Elle était très jeune, naïve et vulnérable. Nous avons de très bons souvenirs de notre enfance, mais également des souvenirs traumatisants et violents... Un jour, notre mère s’est enfuie en nous emmenant très loin de ce pays, et elle a rompu tout contact avec notre famille en France. Elle a pris un énorme risque, et nous sommes partis avec seulement les vêtements qu’on avait sur le dos... Mon souvenir de cette période est vraiment vif, et je ne puis oublier cette expérience, même si j’étais gamine ! Quand nous sommes revenues en France, pour la première fois après environ dix-sept ans, j’étais effrayée, et je pense que si nous avons différé ce retour si longtemps, c’est parce que nous avions peur d’être submergées par ces souvenirs. Nous avons essayé de contacter des membres de notre famille à Paris, mais nous n’avons pas réussi à les retrouver. Alors on a décidé de rouler vers le Sud de la France, jusqu’à un village où on avait grandi. Par pure coïncidence, notre grand-mère et nos tantes s’y trouvaient. Ça semblait irréel, c’était très émouvant de retrouver cette famille que nous n’avions pas vue depuis des années. Les souvenirs revenaient... C’était vraiment spécial... Gênant aussi parfois... Mais nous sommes soulagées de l’avoir fait ! Revoir notre grand-mère, c’était très émouvant. Cette partie de nos vies reste une sombre et déplaisante histoire à raconter. Notre mère n'avait alors pas d'autre choix que de fuir pour nous mettre en sécurité !

 
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Camille Debray par Denis Charmot

Êtes-vous retournées voir les lieux où vous aviez grandi ?
Camille : Nous avons donc essayé en vain de retrouver notre famille à Paris . Alors un jour, nous avons pris la voiture et roulé quatorze heures à travers la France, jusqu’au village où la petite fille que j’étais avait appris à marcher et commencé l’école. Arrivées dans ce village, mon cœur s’est arrêté, et j’ai commencé à pleurer. On retrouvait la maison de notre enfance. Même les odeurs ravivaient des souvenirs. Ça semblait tellement irréel d’être à nouveau dans ce jardin où l’on jouait étant gosses, de retrouver des parfums qu’on sentait étant petites... On a appelé notre oncle, que nous n’avions pas vu depuis que nous avions quitté la France. Difficile de décrire ces retrouvailles avec des mots... Nous l'avons accompagné jusqu'à la Bastide où nous avons eu la joie de retrouver notre grand-mère, qui était descendue de Paris pour les vacances. Ils étaient surpris de nous voir surgir ainsi du passé, mais nous pensons qu’ils étaient heureux. J’ai retrouvé avec bonheur les bras de ma grand-mère. Nous avons même fini par lui donner un petit concert privé, même si nous pensions peu probable qu'elle ait déjà entendu ce genre de musique !
Noemie : C’est absolument vrai lorsqu’on dit que vous respirez plus facilement quand vous retournez à l'endroit d'où vous venez... C’était un peu éprouvant de voir des membres de notre famille que nous n'avions pas vus depuis des années, et j’ai été très émue pendant des semaines. Nous avions l'impression d'êtres rentrées à la maison, en France... Même aujourd’hui, quand je réponds à ta question, c’est presque difficile... Je me sens encore dépassée par mes émotions.

Quelle partie de votre activité artistique préférez vous ?
Camille : Ecrire et jouer Live ! C'est incroyable de voir la réponse du public à quelque chose qui sort de votre âme. Peu importe la barrière de la langue, le public comprend ! La musique est vraiment un langage universel.
Noemie : Rencontrer et jouer pour des gens de toutes les régions du monde, écouter les gens et voir le bonheur et la liberté que la musique leur donne. C’est très touchant et inspirant. Nos fans sont les meilleurs, ils sont comme notre famille.

La première fois que j’ai entendu votre chanson "Johnny Rotten", je croyais que c’était à propos de John Joseph Lydon, le chanteur du groupe Punk "Sex Pistols". J’ai compris mon erreur en écoutant plus attentivement les paroles. De quoi parle-t-elle en fait ?
Camille : Nous sommes d'énormes fans de John Lydon, mais non, cette chanson ne parle pas de lui ! Nous l'avons écrite à propos d’un garçon, en Afrique du Sud, Henri Van Breda, qui décimé toute sa famille. La chanson est écrite du seul point de vue de sa sœur. Nous avons été choquées par cette affaire, et nous nous en sommes inspirées.

 

« Dans une société où les gens sont déjà réduits au silence et à l’esclavage sans s’en rendre compte, le fait de les déranger est un moyen de se faire entendre. » (Camille Debray)

Quels sujets aimez-vous aborder dans vos chansons ?
Camille : Tout ce qui se passe dans le monde affecte notre écriture : la politique, la guerre, la maltraitance des animaux, l'injustice, la censure et les expériences personnelles... Tout ce que nous vivons s’exprime à travers notre musique. Nous voyons trop d'injustices dans le monde et cela nous donne beaucoup de sujets. Notre musique, c’est notre moyen d’expression, notre voix, notre manière de protester. Chaque mot que nous écrivons porte notre reflet.
Noemie : Nos chansons sont la bande-son de tout ce que nous sommes en tant que personnes et de ce que nous représentons. Nous avons un message fort dans chacune de nos chansons, notre musique est vraiment très personnelle. Nous avons composé “Bloody” à propos du gouvernement d’Afrique du Sud et de sa politique meurtrière qui lui tâche les mains d’un sang que même l'acétone ne peut pas laver ! (NDLR : “Digging graves and sitting upon golden thrones / Wash your hands the taint comes off with acetone” ; trad. :Creuser des tombes et vous asseoir sur des trônes dorés / Lavez-vous les mains avec de l'acétone” - extrait du titre Bloody sur l’Album Calls Of Rebellion, 2015) . “Bury Me” a été écrite pour un ami qui a tiré sa révérence après un cancer. Il craignait qu’un jour on puisse l’oublier... Camille a écrit “Break you” à propos d’un homme marié qui me poursuivait de ses assiduités. Et elle était furieuse !

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Noemie Debray par Denis Charmot

Quels retours avez-vous sur votre Revolt-Rock en Afrique du Sud ?
Camille: L’Afrique du Sud est un pays extrêmement conservateur. Il n’y existe pas de musique comme la notre et les gens qui se lèvent et parlent des politiciens n’y sont pas les bienvenus. Bien sûr il y a des gens qui téléchargent notre musique, et qui veulent nous voir jouer là bas, mais il est difficile pour nous ne serait-ce que d’y enregistrer.
Noemie : Ouais, l’Afrique du Sud a encore beaucoup de chemin à faire en termes de droits artistiques et de liberté, notamment pour les femmes. Nous sommes particulièrement stigmatisées car nous dénonçons très fortement le président et les politiciens , et nous encourageons les gens à se lever et à protester. Nous ne croyons pas du tout au “PC”, le politiquement correct, que nous concevons comme une forme de contrôle par le gouvernement. Heureusement, grâce à la technologie et à l’accès à l’information, les gens ne sont plus obligés de suivre aveuglément une religion.

Votre look provocateur est-il un moyen de capter l’attention en vue de délivrer un message ?
Camille : Définitivement, j'adore bousculer la perception des gens. Ils assimilent le vêtement à la morale et au corps, et ils réservent le corps des femmes en particulier presque exclusivement au sexe et à la pornographie. Le fait d'être presque nue mais non “sexuelle” bouscule leurs idées sur la manière dont une femme doit s’habiller. Bien sûr, à la première minute du spectacle, c'est un choc. Mais après, les gens se rendent compte qu'en fin de compte la peau peut être un espace de liberté. La manière dont je choisis de m’habiller est ma plus grande liberté ! Je veux apprendre aux gens à ne pas juger sur les apparences. Nos tenues suscitent beaucoup de commentaires d’ignorants, des gens qui voient nos photos mais qui ne sont jamais venus à nos concerts. C’est presque comique comme ils deviennent idiots dans leur précipitation à juger... Nous sommes pures, mais par nos vêtements, nous sommes jugées...
Noemie : Moi je dirais oui et non... Nous ne nous habillons pas comme nous le faisons pour impressionner quiconque. Nos vêtements, en particulier sur scène, sont une extension de notre liberté. Certaines personnes peuvent voir ça comme une recherche d'attention mais pour nous c’est de l’art. La société a une vision déformée de la mode, et elle voit la liberté créative comme un signe d’affaiblissement de la morale , ce qui est drôle, parce que si tu regardes à travers l’histoire, ce sont plutôt des gens habillés «normalement» qui commettent les meurtres, les viols, etc.

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Camille Debray - An arrière plan à l a batterie, Sam Ogden.

“I scream, the only way to be heard”, dites vous dans Society’s Reject. Hurler est-il le meilleur moyen pour être entendu ?
Camille : Oui, je pense que oui, dans une société où les gens sont déjà réduits au silence et à l’esclavage sans s’en rendre compte. Le fait de les déranger est un moyen de se faire entendre.
Noemie : Oui, il vaut mieux crier. Le silence est un crime contre l’humanité ! Lorsque vous voyez des actes répréhensibles, par exemple des mauvais traitements infligés à des animaux, et que vous êtes silencieux, vous êtes pire que l’agresseur.

Sur scène, Camille dit “Si tu crois que le mal n’arrivera jamais, alors tu es stupide. C’est quoi le “Mal” selon The SoapGirls ?
Camille : Le Mal, c'est quand tous vos droits vous sont retirés. C’est un système qui opprime les gens pour le profit d'une minorité consciente et qui ferme les yeux ! À propos de la société, voyez à quel point le monde est censuré : les gens ont peur de parler et d’exprimer une opinion différente.
Noemie : Oui. Et le Mal, c'est de ne pas pouvoir être ce que vous voulez être de peur de se voir jugés et intimidés . En Tanzanie et dans de nombreuses régions d'Afrique, si vous êtes albinos, vous êtes jugé et tué. Le Mal niche dans cette société où il semble acceptable que les gens soient sans abri et contraints de fouiller les poubelles pour se nourrir. Le Mal, ce sont les gouvernements qui adoptent des politiques qui empêchent le travailleur de prendre soin de sa famille, avec des politiciens financés par des entreprises et qui signent des accords commerciaux qui les maintiennent au pouvoir, des accords commerciaux qui privent la société de son humanité. Le Mal, c’ est le travailleur qui paie des impôts élevés et des taxes sur la santé, mais qui ne peut toujours pas accéder à de bons soins de santé. Et la liste n’est pas terminée !

C’est important de garder les yeux grands-ouverts ?
Camille : Bien sûr ! Si vous ne regardez pas autour de vous, vous ne remarquerez jamais que la cage se construit lentement tout autour, et avant que vous ne songiez à vous échapper vous serez pris au piège ! De nos jours l'ignorance pourrait être assimilée à boire tout ce qui vous est donné sans même lire l'étiquette. Vous pourriez tout aussi bien boire de l'eau de Javel !
Noemie : Certainement ! Il importe non seulement garder grands-ouverts les yeux de nos visages, mais aussi les yeux de l'âme ! Si vous pouvez voir les yeux fermés, alors vous pouvez sentir la situation dans son ensemble. Nous devrions toujours essayer d'incarner le changement que nous voulons voir dans le monde.

La fée Pinkie-Rockett est l’une de vos fans ! Elle vous propose de passer une journée avec l’artiste de votre choix, toutes époques confondues. Qui choisissez-vous ?
Camille : Je dirais Lemmy de Motorhead. Il était exceptionnel et a défendu de nombreux artistes qu’on jugeait indésirables. Il a aussi fait beaucoup pour les femmes musiciennes dans le Rock, et je le respecte profondément. Il avait les deux pieds sur terre, et c’était un putain de bassiste !
Noemie : Michael Jackson. C’était une personne merveilleuse ! Je souhaiterais que plus de gens aient sa vision de la vie, je pense que même passer quelques minutes avec lui serait une leçon d’humilité.

Vous êtes sur la route depuis avril 2018 et jusqu’à décembre 2018 pour 127 dates. C’est énorme ! The SoapGirls sont-elles toujours affamées ?
Camille : Éternellement affamées ! Et reconnaissantes de vivre leur rêve et de faire ce qu’elles aiment le plus ! Peu importe à quel point ça devient fou en tournée : on vit pour ça !
Noemie : Oui, c’est sûr ! Nous avons travaillé trop dur et sommes venues de trop loin pour nous contenter de ça. Nous avons encore beaucoup à dire et à faire, et on a toujours faim !

Un seul mot pour résumer The SoapGirls ?
Camille : “Liberté” !
Noemie : “Rocking” !

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THE SOAPGIRLS - Society's Reject (2017)

"Calls Of Rebellion" 2015 / "Society's Reject" 2017/ Prochain album en ... ?
Camille : Nous allons sortir notre prochain album au début de l’année prochaine. Son titre de travail est “Chains”.

Un dernier mot pour vos fans français ?
Camille : Merci Beaucoup pour votre soutien. Nous sommes honorées d’être originaires d'un aussi beau pays et nous espérons que vous garderez toujours le feu dans vos âmes et la passion de la Liberté !
Noemie : Merci pour votre soutien et votre amour. Et souvenez-vous : quand un gouvernement ne se soucie pas de nous, nous devons prendre soin les uns des autres !

DISCOGRAPHIE et liens utiles :

  • Calls For Rebellion (2015)
  • Society’s Reject (2017)

Ecouter The Soapgirls : https://thesoapgirls.bandcamp.com/
N’oubliez pas de liker leur page : https://www.facebook.com/thesoapgirls/

Les photographies de The SoapGirls ont été réalisées par Denis Charmot. Nous le remercions pour son aimable autorisation. https://www.facebook.com/DenisCharmotPhotos/

 

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The SoapGirls par Denis Charmot

LOKI LONESTAR - L'insaisissable

Le 08/01/2019

HeYs, Micropoint, Lady La Fée, VS-feat, Les Screwdrivers... Loki Lonestar est un artiste à facettes. Tout à la fois chanteur, performeur et acteur, il est parfois difficile d’appréhender l’intégralité de son univers. En septembre 2018, il donnait au Poste à Galène à Marseille le concert d’adieu de Tricksterland en compagnie de deux complices bienveillants, Bad Tripes et La Compagnie Kta. C’était le moment pour convenir d’un point avec cet aimable hyperactif afin de tout savoir - ou presque - de son actualité polymorphe. Voici notre interview de Loki Lonestar . (Réalisée pour Hard French Metal le 13/10/2018)


 

Loki Lonestar par Nicolas Gracovetsky.

 

"J'ai beaucoup de choses à dire, je les exprime de différentes manières :
avec de la colère, de la tristesse, de la joie, et parfois une bonne dose de folie..."
Loki Lonestar


Bonjour Loki Lonestar. Comment ça va ? Mes hommages Hard French Metal, ravi de pouvoir répondre à tes questions en ne répondant pas à la première. Ça commence bien !

Le 07/09/2018 se tenait le dernier concert de Tricksterland au Poste à Galène, avec Bad Tripes et La Compagnie Kta. Quel souvenir gardes-tu de cet événement ?

Hikiko Mori (Bad Tripes) et Loki Lonestar (Tricksterland) au Poste à Galène le 7/09/2018.

Un souvenir impérissable. Une belle date avec plein d'Amour, de surprises et de rebondissements. J'en profite pour remercier ici Anne et Hikiko sans qui on aurait tout simplement abandonné avec Tricksterland. Grace à Bad Tripes et Cie Kta on a pu mettre un point final à l'aventure de fort belle manière.

“Le Voyage” était un grand album, et l'idée des “passeports Tricksterland” était ingénieuse. Des titres comme “Uzi Dance”, “Not Me”, ou encore “Sex, Drugs & Fame” ne sont pas près d'être oubliés. En somme, c'était bien, Tricksterland, pourquoi avez-vous mis fin à son activité ? Tellement de raisons différentes... Une seule à te dire ici ? “A la fin de chaque chose, il y a quelque chose d'autre qui commence”.

On refera quand même la Uzi Dance ? J'imagine que de tels morceaux continueront à vivre à travers tes shows... Effectivement, beaucoup de chansons de Tricksterland continueront à être passés dans des mix, à faire bouger des dancefloors, et je continuerai à en jouer dans mes futurs spectacles.

En 2013 tu passais dans l'émission “Popstar”, sur M6. Quelles ont été pour toi les retombées de cette expérience ? RIEN ! Tu veux que je développe ? (Rires) Je suis passé dans le zapping et beaucoup de personnes m'ont découvert comme ça, croyant que je suis un être flippant qui dit "NON" tout le temps. Il n'en est rien !

Quel souvenir gardes-tu de cette émission ? Un souvenir périssable, il s'efface peu à peu de la mémoire collective jusqu'à en disparaître complètement. Important le pouvoir d'oublier ! Dans notre monde surchargé c'est un pouvoir magique.

Il est parfois difficile de suivre tes multiples activités. Dans quels projets musicaux es-tu impliqué actuellement et où peut-on les retrouver ? Il est vrai qu'il est difficile de me suivre. Je suis un défi. Un artiste prolixe. J'ai beaucoup de choses à dire, je les exprime de différentes manières : avec de la colère, de la tristesse, de la joie, et parfois une bonne dose de folie... Bon, souvent même. Pour mieux me comprendre et appréhender mon travail, je vous invite à visiter mon site http://lokilonestar.com/ .

Pour illustrer l'album “Loki Lonestar (Un)official feat”, tu a sorti un clip de ta reprise du “Frozen” de Madonna. Qui est Du(t)chess Lily qui t’accompagne et comment s'est passé le tournage de cette magnifique vidéo ? Superbe vidéo en effet, dont nous avons assuré le tournage, le montage et la réalisation ensemble avec Du(t)chess Lily alias Julie Denn. C'est une talentueuse chanteuse (voir Les Harpies, ou Chiennes de Zeus) avec qui j'ai joué dans VS-feat (And Versus Feat) mon ex-groupe/collectif de covers. Nous voulions faire un clip à l'image de notre reprise: quelque chose de beau, de décalé, de poétique et de “totally crazy”. A toi de nous dire si c'est réussi !

C’est particulièrement brillant, et cet album de cover est excellent. Tu y reprends David Bowie, HeYs, et plein d'autres artistes. Où peut-on le trouver ? Vous pouvez trouver mon album Loki Lonestar (Un)official feat partout sur toutes les plateformes. (https://open.spotify.com/album/3iC99oAhFv8rGG3IWjnOo1) .

Tu reprends également Nine Inch Nails. Quelle est l’artiste qui chante “Hurt” avec toi ? Elles sont deux superbes voix pour cette reprise: il y a Virginia de Skinsitive et Alaia de Les Harpies, ou Chiennes de Zeus. L’adaptation est de Carrie Circus (ex-TRICKSTERLAND). Que du beau monde !

 

Loki Lonestar (Un)official feat.

Peut-on espérer un “(Un)official feat 2” ? Non, clairement ! Il y a bien quelque chose en gestation actuellement mais ce sera différent de mon album précédent. En mode post-Tricksterland, j’avais envie faire des compos, j’avais quelques idées digérées et l’envie de restituer quelque chose de nouveau.

Dans un registre bien plus métallique, tu chantes dans HeYs , groupe formé en 2017 à la croisée de System of a Down et de Rage Against The Machine. Je découvre à peine votre EP, "Tribal Metal". Quand est-il sorti et où peut-on l'écouter et se le procurer ? Pour la version CD vous pouvez visiter notre site http://heystribalmetal.com/. Sinon, trois titres sont sur toutes les plateformes.

Le titre “ParaDIGma” de HeYs est écrit en partie en Allemand. De quoi parle-t'il, et quels sont les thèmes que Loki Lonestar aime aborder dans ses chansons ? Paradigma est un texte de Friedrich Nietzsche que j'ai adapté à la fois en français et en allemand. J'ai fais un EDIT pour montrer l'immense respect que j'ai pour ce génie. J'aime écrire, même si c'est une partie de mon travail qui est restée dans l'ombre jusqu'à présent. Sur mon site vous pourrez accéder aux paroles pour vous faire une idée.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier d’artiste ? Les rencontres. Voir des étoiles dans les yeux des gens et les enlever pour y mettre de nouvelles étoiles.

Quelle est ton actualité ? Un nouvel album de Micropoint, un premier album de HeYs, et un nouvel EP Loki Lonestar. Enfin nous participerons avec Micropoint le 3/11/2018 au 03/11/18 - Rave ● Resist ● Revolt | Strasbourg à La Laiterie Artefact. Au fait, Loki Lonestar, y a-t-il de la vie sur Mars ? C'est pour bientôt, et elle est humaine !

 

              

 

Nous remercions Nicolas Gracovetsky pour sa jolie photographie et son aimable autorisation. Retrouvez-le sur son site : https://www.facebook.com/GracovetskyPhotographie/

Rétrospective 2018 : Du Rififi dans les Line-Up !

Le 08/01/2019

La vie d’artiste n’est pas un long fleuve tranquille, et vous avez peut-être raté un épisode parce que vous n’êtes pas toujours devant le poste : voici une séance de rattrapage sur les mouvements de line-up de vos groupes préférés.


 
  • 111 (Rock) : Denis Simon a quitté l’aventure 111 en décembre 2018. Il laisse ses fûts aux bons soins de Julien Jousselme, également batteur de Çub, du groupe de Rock sans guitare Nikopol-band, et de la formation Math Rock Ça, dont je ne puis résister à vous citer le titre du dernier album : “Mon Tout petit Ça à moi S'est dévoilé Au grand jour Quand j'ai su le voir Sans lunettes” (2017).

 


 

Nesrine Mahbouli à Eindhoven avec Cartagena, par le photographe Albert Jolen

  • Cartagena (Metal Orchestral) : Souvent bien mal embouchées, les trompettes de la renommée n’auront d’autre choix en 2019 que de sonner en l’honneur des auteurs du somptueux Roma Delenda Est (2017). Les Tunisiens ont recruté au chant Nesrine Mahbouli, en lieu et place de Sherazade Amous. On vous parie qu’avec un tel apport Cartagena va bousculer la hiérarchie mondiale du Metal Symphonique.

La soprano était auparavant bassiste chez Persona. Un peu comme si Sinatra était cantonné au saxo dans un Big Band !


 
  • Dreamslave (Metal Orchestral) : Si on a bien tout compris, le guitariste rythmique Ragnar Mich, qui officie également chez Inner Torture, a rejoint Dreamslave en décembre 2018. Par contre, on n’est pas en mesure de vous dire si les Lyonnais ont trouvé leur nouveau batteur, malgré qu’on surveille Emma et sa bande comme le lait sur le feu en priant tous les jours pour que nous soit enfin livré le digne successeur de Rest In Phantasy (2015).

 


 
  • Fool's Paradise (Heavy Prog’) : Les Dunkerquois annonçaient en juillet 2018 le départ d’Anthony, leur chanteur. Aux dernières nouvelles, le poste était toujours vacant. L’enregistrement du successeur de Monopoly Society, prévu courant 2019, est tributaire de l’intégration d’un nouveau vocaliste.

 


 
  • GLAMORY (Hard West Coast) : En avril 2018, les Niçois, qui n’ont pas leur pareil pour ciseler des mélodies groovy, annonçaient qu’ils cherchaient leur nouvelle voix Lead. On sait depuis juillet que c’est à l’Américain Kevin Joseph O’Hara qu’il revient de remplacer le très talentueux Alban Sibilia. Les auteurs de Glam Over (2015) ont posté sur leur page Facebook en août 2018 une vidéo de sessions de travail des harmonies à 3 et 4 voix. C’est beau comme un arc-en-ciel ! Aucun doute : avec ce nouveau line-up, Glamory est de retour aux affaires !

 


 
  • Hajiro (Metal alternatif) : Suite au départ de Nelson, qui tenait le micro sur l’album Black Satori, Hajiro évolue désormais en trio. Cela n’a pas empêché les Fécampois de sortir “Dance With My Shadow”, un très bon EP, qui permet à Greg, (dont c’est l’anniversaire aujourd’hui 1er janvier !), guitariste de la formation, de donner la pleine mesure de son talent de chanteur.

 


 
  • Hot Hell RooM (Heavy Rock) : Les géniteurs de l’excellent Architect Of Chaos ont stabilisé leur line-up avec l’arrivée du batteur Alexis Bersot. Le successeur de Morrison sera disponible cette année. C’est pour nous l’une des grosses sorties 2019.

 


 
  • Manigance (Power Metal Mélodique) : Didier Delsaux était la signature de Manigance depuis la fondation du groupe. Contraint de passer le relais, il confie le témoin à Carine Pinto, qui partageait le chant sur “Face Contre Terre”, la seconde piste de Machine Nation, l’un de nos albums 2018 préférés. Nos vœux de réussite accompagnent Carine et Manigance dans ce challenge.

 


 
  • Marie Antoinette the band (Heavy Rock) : C’est vers octobre 2018 que la Reine a changé de tête. Yann était un excellent chanteur de Rock, mais pour l’avoir vue sur scène à Nice, nous croyons que sa remplaçante Loy pourrait bien conduire l’Autrichienne vers les routes plus Heavy d’un succès mérité. Long Live The Queen !

 


 
  • ODC metalband (Metal Alternatif) : Depuis mai 2018 et l’intégration de Yann, leur second guitariste, ODC est un quintette. Why est le troisième titre mis à disposition sur vos plateformes par ces franciliens particulièrement prometteurs. https://fanlink.to/ODC-WHY

ODC par Café Crème Paris


 
  • Porno Graphic Messiah (Metal Indus) : La bande à Scars Summer s’est payée le luxe d’aligner en 2018 un excellent LP (Terrorize Me) et un non moins excellent EP (Black Target). C’est tout simplement énorme ! J’imagine que ces mecs dorment deux heures par nuit pour réaliser tout ça. “Ces mecs”, puisque Marion est désormais remplacée à la guitare par Sol, du groupe Marie Antoinette the band, qu’on aime également beaucoup et qu’on vous invite à découvrir. On souhaite pour 2019 toute la reconnaissance qui lui est due à à Scars Summer et à la bande (et à Marie-Antoinette, of course !).

 


 
  • SEYMINHOL (Metal Orchestral) C’était le cadeau empoisonné du Père Noël : fin décembre, Seyminhol a annoncé que son chanteur Kevin quittait l’aventure. Ceux qui connaissent la formation de Metal Sympho savent que le remplacement de Kevin ne sera pas une mince affaire. Outre ses performances vocales, il prenait en compte l’écriture de leurs ambitieux concept-albums, dont les deux derniers tournaient autour de Shakespeare. Seyminhol sera tout de même au SATAN FEST X le 05/01/2019 à Paris, (jetez un oeil sur le lien de l’évènement, c’est inratable !) grâce à Laurent Fabisz qui va mouiller le maillot en remplaçant Kevin à l’arrachée. On adresse à Seyminhol et à Nico tous nos voeux de réussite dans leurs projets qui semblent déjà sur les rails, car les Seyminhol ont la hargne et semblent plus motivés que jamais !

 


 

  • The Foxy Ladies (Hard/Heavy) : Chloé, qui tenait la basse des Renardes, a quitté leur tanière fin juillet 2018. Les génitrices de l’excellent Blackbone (2017) ont pu assurer leurs concerts notamment avec la complicité de notre (contre)-bassiste et rockeuse préférée, également chanteuse du Power-Trio lyonnais 111, Emma Cordenod. https://open.spotify.com/album/0IXfEeUYwLYWY5k7uGE8Ir

BIOGRAPHIE SÉLECTIVE DE LA SCÈNE DU NORD

Le 08/01/2019

Bien loin de la réputation que certains lui prêtent, le Nord est un très joli département aux longues plages empreintes de nostalgie et aux grand’places chargées d’histoire, idéal pour de jolies ballades. C’est aussi une pépinière d’excellentes formations de Rock Métal. Après Lyon, les Alpes-Maritimes et l’Isère, nous vous proposons un nouvel échantillon de la scène locale au travers d’une sélection arbitraire et indiscutable, parce que les goûts, parce que les couleurs... Douze portraits de groupes officiant dans le Rock Sudiste, le Death Metal, le Heavy, le Prog’, la Cold Wave Metal ou le Pop Punk qui ont en commun le talent. Parce qu’au Nord, il y a des corons, mais il y a des surtout des musiciens sacrément bons !

                                            
                                    HARD CLASSIC ROCK

ABBYGAIL - Le classique qui bastonne

 

ABBYGAIL - Electric Lady (2019)

Abbygail est un quintette né en 2010. Il pratique un Classic Hard-Rock mâtiné de Blues. Il publie un EP en 2014. En 2017 sort “Electric Lady”, son premier LP. Il bénéficie d’un excellent accueil critique. C’est Amandine Duwooz, ( AmartiA ) qui donne la réplique à Bertrand Roussel sur la version acoustique de la jolie ballade “Something Wrong In Your Head”. Expérimenté et nourri aux scènes du Nord, Abbygail a déjà participé deux fois au Raismes Fest et a ouvert notamment pour UFO et Tygers Of Pan Tang.

Le prochain Abbygail devrait nous être livré début 2019.

 

                          ROCK METAL PROGRESSIF

AMARTIA - Progressive Beast

 

AMARTIA - The Beast Within... (2017)

AmartiA est né en 1999 vers Douai, nous semble-t-il. Dès 2002 ce quintette de Prog’ sort son premier opus, “Maïeutics”. Suivront “Marionette” (2006), “Delicately” (2008) et “In A Quiet Place” (2011). En 2017, AmartiA publie “The Beast Within...”, un nouvel album avec Amandine Duwooz, qui a intégré le groupe en 2014. AmartiA revendique pour influences Mike Oldfield, Pink Floyd, The Gathering, ou Anathema.

 

  • En 2018 est paru le DVD “The Beast Alive”.
  • Le successeur de The Beast Within... pourrait être disponible d’ici fin 2019.
  • Et les concerts ? AmartiA sera au Café de Paris - l'Audito à Tourcoing le 21/12/2018.

Lien utile : http://www.amartia.fr

 

                                   HEAVY METAL

BLACKBART : Les Boucaniers de la Heavy Old School

 

BLACKBART - Casnewydd-Bach (2018)

BlackBart est un groupe de Heavy Metal originaire de la région lilloise et fondé en 2007. Ses textes sont en Français. Son nom et ses albums s’inspirent de Bartholomew Roberts, pirate britannique du XVIIIème siècle. Amateur de musique classique, Roberts hébergeait des musiciens à bord de son navire. c’est en 2010 que BlackBart sort son premier album éponyme, suivi en 2014 par un nouvel opus intitulé “Et Nous Trinquerons Avec...”.

  • En 2018, BlackBart présente son troisième opus, “Casnewydd-Bach”, titre tiré du nom de la ville natale du pirate Bartholomew Roberts. Un solide Heavy avec une signature bien identifiable qui lui donne toute sa saveur.
  • La pochette de l’album est signée Stan W Decker (Reverence, Ross The Boss, Masterplan, Primal Fear, etc).
  • Et les concerts ? BlackBart sera le 19/01/2018 à Loos ( Le Petit Badau ).

Lien utile : https://soundcloud.com/user-983250283

 

             COLD WAVE METAL

BLACK JUJU INC - Un Tsunami dans la Cold Wave

BLACK JUJU - Crosses And Crossroads (2018)

Black Juju Inc. est né en 2006. Il pratique un Metal Cold Wave puissant parfois teinté de Doom. En 2012, il sort son premier album, The Call of Juju. Suivra le EP Cannibal Fest en 2015. En 2018 arrive le second LP, Crosses And Crossroads, un neuf pistes puissants aux titres imparables. La pochette est réalisée par le guitariste du combo, également graphiste. L’album a été enregistré au Psykron Studio - WaveLight Factory de Phil Reinhalter, que le groupe considère comme “le sixième membre de la famille Black Juju”.

  • La plupart des titres présents sur Crosses And Crossroads ont été écrits en 2016, à l'exception de «Love», «Green», «Outside» et «Satan Claus», qui sont antérieurs. Certaines chansons de l’EP Cannibal Fest ont été réenregistrées avec un meilleur son. Deux clips ont été produits en support de cette album : Gone, et Dead.
  • Et les concerts ? Pas de concert à l’horizon. Patientez en écoutant l’album. Lien utile : https://open.spotify.com/album/1MUU4SIK0H0M7pHIheRwuy

 

              HEAVY SOUTHERN ROCK

BLACK RIVER SONS - Born in Ch’ti Bayou

BLACK RIVER SONS (EP - 2017)

Black River Sons est un quatuor fondé en 2016 et basé à Lille. Comme son nom l’indique, et comme le laisse penser la pochette de son EP, il s’adonne au Heavy Southern Rock. Le groupe a produit un EP aux cinq titres particulièrement inspirés et qui fleurent bon le Sud. Vous pouvez vous procurer cet EP directement auprès du groupe, soit en concert, soit par l’intermédiaire de leur page Facebook.

 

  • Black River Sons prépare actuellement un album, qui devrait être disponible en automne 2019.
  • Et les concerts ? Black River Sons sera le 24/02/2019 à Lille ( Le Midland) et le 9/03/2019 à Auchel (American Bar 76)

Lien utile : https://open.spotify.com/search/results/black%20river%20sons

 

             POP PUNK

COME UNSTUCK - Venez comme vous êtes

 

COME UNSTUCK - The Ground Rules (2018)

Come Unstuck est un combo Pop-Punk originaire de Valenciennes. Le groupe s’est formé en 2017. En 2018 il sort son premier EP cinq titres, “The Ground Rules”, puis vient son premier clip. Un très jeune groupe dont le Pop-Punk vitaminé tient parfaitement la route, qui avance très vite et sans faute. A suivre !

 

 

                  ROCK / HARD ROCK / HEAVY (Prog')

EASY - La Prog’ Touch

EASY - Easy (EP - 2018)

Easy-Rock band se définit comme un groupe de Rock/Hard Rock/Heavy, mais vous nous permettrez de lui prêter une forte teinte de Prog’. Ce combo franco-britannique basé à Cambrai est né sous sa forme actuelle en 2015. Easy tire son nom du calendrier, et plus précisément d’Isidore, saint du jour où le combo s’est demandé quel patronyme il pourrait bien porter... Easy sort en 2018 un EP quatre titres nourris au meilleur jus Prog’. Le quintette prépare actuellement un huit titres qu’on attend pour le printemps 2019.

 

  • C’est Eva, claviériste du groupe, qu’on voit danser dans le clip “Deep Reasons”.

 

                HEAVY METAL PROG'

FOOL’S PARADISE

 

FOOL'S PARADISE - Monopoly Society (2017)

Fool's Paradise est originaire de Dunkerque. Il pratique un Metal moderne et progressif. En 2014, le combo sort le quatre titres “Forest Of Lies”. En 2017 paraît son premier album “Monopoly Society”. L’artwork est signé JDGraphiste. La même année, Fool’s Paradise partage l’affiche du Raimes Fest avec Ufo et Tygers Of Pan Tang (et Abbygail, si vous avez bien suivi depuis le début !). il est également sur l’affiche Du Métal à la Campagne, avec Loudblast, Black Bomb A et quelques autres.

  • En juillet 2018, Fool’s Paradise annonçait le départ d’Anthony, son nouveau chanteur. A ce jour, le groupe prépare cependant son nouvel album et il cherche un vocaliste - il a des pistes, mais rien n’était encore finalisé lors de la rédaction de notre publication.
  • L’enregistrement du successeur de Monopoly Society, prévu courant 2019, est tributaire de l’intégration du nouveau chanteur.
  • Et les concerts ? Puisqu’on vient de te dire qu’ils cherchent un chanteur, Boubourse !

Le lien utile : https://www.facebook.com/foolsparadisegroup

 

                 DEATH METAL

FRAKASM - Death or Nothing

 

FRAKASM - Century Of Decline (2017)

Dunkerquois également, FRAKASM est un groupe de Death Metal fondé en 2015. En 2016 le quatuor présente son premier EP, Cerebral Torture. Il est suivi en 2017 par l’album Century Of Decline. Le Metal sans concession de Frakasm plaira aux amateurs de Death , Deicide, Obituary et Carcass. L’artwork de Century of Decline est signé Headsplit Design.

 

 

  • Frakasm est actuellement en phase de composition pour son futur album qui pourrait être disponible en septembre 2019.
  • Le groupe prépare également un nouveau clip.
  • Et les concerts ? Frakasm sera le 19/01/2019 au Labo des Gars, Place Jeanne D’arc à Dunkerque. Ils joueront également le 10/05/2019 à Lille ( Le Midland, rue d’Arras).

Lien utile : https://frakasm.bandcamp.com/

 

                                STONER BLUES  

MR.X - Mr CrossRocks

MR.X - Icarus (2018)

MR.X Official est né vers 2011 du côté d’Arras. Il s’agit d’un trio de Stoner Blues Rock né à l’initative de Thomas Muzyk, qui prendra forme lors de sa rencontre avec le bassiste Christophe Pailliet et se stabilisera lorsque le père de Thomas, Chris "Dr.Rock" Muzyk, prendra les fûts en charge. Après un EP, MR.X sort son premier album, Trouble In The Machine, en 2015. Son second album, Icarus, (2018) a reçu d’excellentes critiques.

 

             POWER ROCK ALTERNATIF

Noiseless - Le retour du revenant

NOISELESS - Beautiful Ghost (2017)

Fondé en 1998, Noiseless est un trio de Power Rock alternatif basé près de Lille. En 2005, le groupe sort le plaisant “Please”, un EP 7 titres qualifié de “sorte de madeleine de Proust aux relents de bière éventée et de fumée de cigarette, qui sent bon les soirées qui font mal aux cheveux le lendemain.” (Desinvolt.fr) Peu de temps après, il poursuit sur sa lancée avec l’EP "Infinitely Brief”.

 

En 2017, Noiseless remet le couvert avec “Beautiful Ghost”, un très bel album de Rock, aux accents Grunge, qui ravira les fans de Radiohead, de Coldplay, de Stereophonics ou des Pixies.

Lien utile : https://noiselessrock.bandcamp.com/album/beautiful-ghost

 

                                DARK HEAVY METAL

THE LOSTS - Des égarés en bonne voie

The Losts est une formation Dark Heavy Metal née en 2010. Bien qu’elle ne mentionne pas cette influence, on peut lui trouver un lien de parenté avec un certain Judas. Il faut dire que les vocalises qui enchantent cet album ne sont pas sans rappeler celles du grand Rob, même si elles vont rarement jusqu’à des cimes qui restent l’apanage du Metal God. Deux opus à l’actif du quartette lillois : No Gods, No Devil (2013) et ... Of Shades & Deadlands (2016).

 

  • La pochette présentée ci-dessus est signée par l’incontournable Stan W Decker, (déjà cité avec BlackBart).
  • Les membres de The Losts ont pour nom des trigrammes, (mot de trois lettres), en relation avec le concept des égarés développé par le groupe, “personnification du côté noir de la société : la quête de pouvoir, la rancœur, le sentiment d’abandon”.
  • The Losts prépare actuellement un nouvel album, pour lequel la phase de composition est terminée.
  • YGC, le chanteur de The Losts, faisait partie de la distribution de Giotopia, le projet de Gio Smet, aux côtés de Ralf Scheepers et autres Fabio Lione. Le seconde partie de cet opéra Metal est en cours d’enregistrement.
  • Et les concerts ? On peut pas tout faire ! Lien utile : https://thelosts.bandcamp.com/album/of-shades-deadlands-2016

 

             That's all Folks !

N’oubliez pas de liker les pages des artistes !

 

L'interview de BLACKBART

Le 08/01/2019

Sur des textes essentiellement français, le groupe de Heavy Metal lillois BlackBart s’inspire de Bartholomew Roberts (1682- 1722) , pirate mélomane qui avait la particularité d’avoir un orchestre embarqué à bord de son navire. Seuls ces musiciens ont échappé à la pendaison lors de la capture du flibustier.

En 2018, les Nordistes sortent leur troisième album, Casnewydd-Bach, opus authentique paré d’un très bel artwork signé Stan W Decker.

Nous avons profité d’une répétition contrariée par les bouchons du lundi soir dans la métropole du Nord pour interroger Babass et Rudd, respectivement chanteur/bassiste et guitariste de BlackBart. Ils nous ont parlé de leurs goûts, de leurs parcours, de la scène Métal et de l’actualité du groupe. Voici notre interview des BlackBart.

 

"On a la chance de communier avec le public,
peut-être à cause de notre côté Nordiste...
Nos concerts sont une fête."
(Rudd) 

Premier album acheté ?
Babass (chant, basse) : The Sweet, le Best Of.
Rudd (guitare) : C'était à la braderie de Lille, un Trust. Egalement un Best Of, je crois.

Qu'est-ce qui vous a amené à la musique ?
Babass : Un pote voulait monter un groupe, il cherchait un bassiste. Le groupe ne s'est jamais monté, mais j'ai acheté une basse, et voilà...
Rudd : C'est la musique qui m'a amené à la musique ! Le côté “fan de guitare”. J’idolâtrais Angus Young, et je voulais la même guitare que lui, une Gibson. La même ! Ma première guitare...

Comment s'est formé BlackBart ?
Babass : Il y a eu une première formule, avec Zozio, Marco, un autre guitariste et moi. Le guitariste nous a quittés. On a changé de formule, changé de nom, et notre style a évolué. On était à ce moment là plus orientés Rock / Hard-Rock, et on a poussé plus loin. L'arrivée de Rudy a amené un côté Thrash/Heavy qui me convenait bien, vers lequel j'avais envie d'aller. Marco et Zozio ont suivi sans trop de mal, car eux aussi avaient évolué vers des écoutes plus lourdes, plus Thrash. On revenait à nos premières amours...
Rudd : Il faut rappeler que Zozio, Marco et Babass étaient membre d'Eryops, une formation qui a eu son heure de gloire dans les 80's...
Babass : Eryops officiait entre Punk et Hard-Rock, et on pouvait donner des concerts aussi bien devant des publics Punk que Hard. On se marrait bien...

Quelle est la partie de votre activité artistique que vous préférez ?

Rudd et Babass.

Babass : Moi j'aime tout ! En Live, on se lâche, et toute l'énergie passe avec les morceaux. La composition est plus cérébrale, c'est intéressant : de la créativité à l' état pur ; on part de rien et on arrive toujours a avancer. Et puis j'ai l'avantage de m'occuper des enregistrements, de la prod'... Je touche à tout, et toutes les parties m'intéressent ! L'écriture aussi : elle me me permet d’évacuer, de dire des choses...
Rudd : La scène ! J'aime tout, mais la scène arrive en premier. Parfois on remplit des salles, d’autres fois le public se compose de trois pelés et d’un tondu, mais l'énergie rendue te met toujours une pèche d’enfer, que tu joues devant trois ou devant cent spectateurs ! On a la chance de communier avec le public, peut-être à cause de notre côté Nordiste... Nos concerts sont une fête. Ça tourne souvent à la déconnade avec notre public... Sur la scène, je suis vraiment chez moi !

Après BlackBart (2009) et Nous Trinquerons Avec (2014), votre nouvel album s'appelle Casnewydd-Bach. Où peut-on l'écouter et se le procurer ?
Rudd : Vous pouvez découvrir quatre morceaux de Cansewydd-Bach sur Soundcloud : https://soundcloud.com/user-983250283- Pour l'acheter, il suffit de nous contacter via Facebook ou sur notre profil privé, car il n’est pas distribué. On fait tout nous-mêmes. A ce propos, on recherche un management sympa, sans prise de tête.
Babass : Et oui, c'est totalement artisanal ! On fait nos petites enveloppes, nos petits emballages au coup par coup...

 

La fée Métalline aime vos albums. Elle vous propose pour vous récompenser de passer la journée avec l'artiste de votre choix, quel que soit son art ou l'époque à laquelle il vit. Qui désignez-vous ?

Ronnie James Dio en 1983.

Rudd : Ronnie James Dio, la voix du Metal ! Je devais le voir à Anvers mais le concert avait été reporté car il était souffrant (NDLR : c’était en décembre 2009). Ronnie est décédé trois ou quatre semaines après.
Babass : Ronnie James Dio, mais pas pour les mêmes raison ! J'aurais aimé le rencontrer pour avoir des cours de chant ! Dans notre cursus, c'est un mec hyper important. Il a renouvelé le créneau à une époque où l’on commençait la musique. C’est une énorme inspiration.

Vous arpentez le milieu du Metal depuis pas mal de temps, ça date des 80's pour certains crois-je savoir. Que pensez-vous de l'évolution de la scène Metal française ?
Babass : Elle est éclectique, et pas mauvaise !
Rudd : De Gojira à OVERDRIVERS, le spectre est très large et les styles différents, on passe vraiment d’un genre à l’autre, et ils tournent à l’international. La scène est très bonne, autant professionnelle qu'underground. Où que tu sois, tu trouveras toujours un groupe local qui joue quelque part. Vraiment une bonne scène...

 

Elle se porte bien ?
Rudd : Dans le Nord-Pas de Calais - j’aime pas dire “Hauts-de-France”...
Babass : Il faudrait dire “Nord-Pas de Calais-Picardie" alors...
Rudd : Je préfère ! Dans le Nord-Pas de Calais-Picardie, on a des très bons groupes. On joue souvent avec The Losts et quelques autres, et honnêtement on voit pas mal de groupes qui tournent bien. Certains groupes viennent du terroir, Je pense également à The Inspector Cluzo, qui est bien connu à l’étranger et que j’ai eu l’occasion de voir sur scène. Ils sont éleveurs, et vendent du foie-gras. C’est des groupes qui sortent du terroir, et j’aime bien cette démarche.

Il ne reste de place sur l'arche de Noé que pour un album. Lequel y placez-vous pour reconstruire le Rock dans la bonne direction ?
Babass : Le Live ! de Status Quo, enregistré à Glasgow en 1976. Un magnifique album live, la grande époque des Status Quo !
Rudd : Powerslave, de Maiden.

Que va faire BlackBart dans les prochains mois ?
Babass : Les dates de concert commencent à tomber en régional et interrégional : Sedan, la Champagne-Ardennes, des dates parisiennes, un festival en juin. Tout ça reste à confirmer.
Rudd : On est en plein dans l'écriture du nouvel album, un gros trois-quart est déjà écrit, le quart restant est en construction. Si tout marche bien, dans un an et demi ou deux ans le nouvel album sera disponible. Donc les prochains mois, c’est du live et la construction du prochain album. Notre plus gros souci chez BlackBart, c'est qu'on fait vraiment tout nous-mêmes : chercher des concerts, faire des vidéos, du clip... Tout ça n'est pas notre job et c'est ce qui nous fait défaut. Un petit booking sympa , un label, ça serait vraiment l'idéal !

Le mot de la fin ?
Babass et Rudd : Long Live Rock’ N Roll ! Encore un hommage à Ronnie James Dio. Et on félicite à nouveau Stéphanie pour avoir gagné notre album Casnewydd-Bach au jeu concours. Son CD partira demain par courrier. (NDLR - Interview réalisée par téléphone le 26/11/2018)

Notre dossier CONCEPT-ALBUMS

Le 08/01/2019

Le Juif errant, Shakespeare, les guerres puniques, les sorcières de Salem, les Rose-Croix ou le sexe, les thématiques qui inspirent les musiciens sont infinies. De Lovecraft aux manipulations génétiques, nous vous proposons douze brillants exemples d’albums à thèmes imaginés ces dernières années par des artistes français et par une formation tunisienne. Vous trouverez pour chaque album présenté un lien pour l’écouter ainsi qu’une vidéo. C’est notre dossier “concept-albums”. D’autres suivront. Bonne lecture, et bonne écoute !


 

Groupe : ANTHROPIA Genre : Prog’ Metal Album : Non​-​Euclidean Spaces (2015)

Non-Euclidean Spaces est le troisième album du quintette niçois Anthropia. L’opus s’intéresse au mythe de Cthulhu et à l’univers d’H.P. Lovecraft. Arjen Lucassen (Ayreon) et l’ancien chanteur d’Angra Edu Falaschi ont participé à cet album savoureux, l’un en tant que narrateur, le second en tant qu’interprète du titre “The Snake Den”.

 

 

Ecouter l’album : https://anthropia.bandcamp.com/album/non-euclidean-spaces

 


 

Groupe : Cartagena Album : Roma Delenda Est (2018) Genre : Orchestral Metal

Roma Delenda Est est le second album des Tunisiens de Cartagena. Son concept nous ramène à la Carthage des guerres puniques, sur les traces d'un guerrier et des mélodies découvertes au cours de ses voyages au sein de différentes cultures. L’aspect orchestral de Roma Delenda Est est particulièrement soigné. L’apport de cordes, de harpe, de piano, mais aussi de duduk arménien, de bansurî ou de bruitages, nous emmène en voyage en cinémascope. Sherazade Amous assure les parties vocales sur l’album. Elle est désormais remplacée au sein de Cartagena par une ex-Persona, la soprano sprinto Nesrine Mahbouli. Ainsi armé, nul doute que ce groupe gravira bientôt les plus hauts sommets métalliques internationaux, comme Hannibal franchit les Alpes avec ses éléphants. A suivre absolument !

Ecouter l’album : https://cartagenaband.bandcamp.com/


 

Groupe : Continuum Album : Speculative Thoughts (2016) Genre : Prog’ Metal

Speculative Thoughts est le troisième opus des Niçois de Continuum. Il nous entraîne dans un voyage par-delà la science, imaginant ce que pourraient être le monde et l’univers s’ils correspondaient aux descriptions de la physique moderne. A noter un remarquable passage a capella sur le titre Observation Of The Aleph Point. De très intéressantes spéculations.

 

 

Ecouter l’album : https://continuumfr.bandcamp.com/album/speculative-thoughts

 


 

Groupe : Corosteler Album : Vestiges (2015) Genre : Post Metal Indus

Vestiges est le quatrième opus de la formation franc-comtoise Corosteler (concrètement Romain Bresson et Silvere Gravelin). Cet album écolo-post-apocalyptique nous entraîne dans une société futuriste et sombre. L’homme a cédé aux sirènes de la surconsommation que les machines exploitent en vue de prendre sa place à la tête de la société. Sur d’intéressants textes en français - “Prenez et mangez en tous ! Ce sont vos rêves créés par nous !” - Corosteler nous entraîne dans une dystopie digne de Dark City et de 1984. Une suite est en préparation. Sur scène, le décor est planté par les sculptures de Romain Bresson (Niotte prod - A noter demain 7/12/2018 à 18 heures 30 le vernissage de son exposition De l’Homme à la Machine à la mairie d’Echenoz). Ecouter l’album : https://corosteler.bandcamp.com/album/vestiges

 


 

Groupe : Disconnected Album : White Colossus (2018) Genre : Modern Metal

White Colossus est le premier album de Disconnected, groupe au casting avantageux fondé par le Troyen Adrian Martinot. Conceptuel, White Colossus ? Et oui, puisque les textes du monstrueux (vocalement parlant) Ivan Pavlakovic s’articulent autour de la déconnexion au monde réel. Malgré son jeune âge, Disconnected est déjà en tournée à travers l’Europe depuis un mois. Le Tour prendra fin à Amsterdam le 10/12/2018.

 

Ecouter l’album : https://disconnectedmetal.bandcamp.com/

 


 

Groupe : Foreign Rock Opera Album : The symphony of the Wandering Jew Part I (2014) Genre : Prog’ Rock Metal

The symphony of the Wandering Jew est un opéra métallique particulièrement ambitieux né dans l’esprit du prolifique Bourguignon Ivan Jacquin ( Psychanoïa ) tandis qu’il s’adonnait à la lecture du livre de Jean d’Ormesson L’histoire du Juif Errant. Il s’agit d’une trilogie qui s’attache aux pas d’ Ahasverus, simple immortel devant l’Eternel. L’album peut être accompagné de sa version littéraire, La Symphonie du Juif Errant - Ivan Jacquin - Edilivre. De nombreux guests sont présents sur ce bel opus qui a occupé plus de 30 musiciens. On y retrouve notamment Thierry Marquez, de BORN AGAIN metal band, dont le nouvel album sort demain 7/12/2018. La partie 2 de Foreign est en préparation et des contributions internationales sont annoncées : Andy Kuntz (Vanden Plas), Amanda Lehmann (Steve Hackett), Leo Margarit (Pain of Salvation), Zak Stevens (Circle II Circle), Mike Lepond (Symphony X). Si vous voulez découvrir ce magnifique projet, profitez-en : Ivan vous propose pour cette fin d’année une promotion dédicacée : le premier Foreign ainsi que la nouvelle détaillant l'histoire pour la modique somme de 20 €, frais de port offerts. Contactez-le sur cette page : https://www.facebook.com/foreignrockoperafrance/

Ecouter l’album : https://foreignrockopera.bandcamp.com/releases

 


 

Groupe : Lux In Tenebris - Metal Band Album : To A New Eternity (2018) Genre : Metal Symphonique

To A New Eternity est le premier EP de Lux In Tenebris. Il s’intéresse à l’ordre de la Rose-Croix. C’est donc un projet aussi mélodique que philosophique qui a occupé sa conceptrice, la soprano Marion-Lamita Peubey, deux années durant. Auteure de l’aventure Darkonelly, habituée aux collaborations prestigieuses (elle était l’Ophélie de Seyminhol et l’enchanteresse de Giotopia), Marion a fait appel à des artistes renommés pour l’accompagner sur ses jolies pièces de Métal Symphonique. Le Bulgare Krastyo Jordanov (METALWINGS/ Dracovallis) et la diva Norvégienne Liv Kristine font partie de l’aventure. Jamais en panne d’idées, Marion Lamita-Peubey nous a confié que la thématique de son prochain album nous présenterait la reine Marie-Antoinette. Ecouter l’album : https://luxintenebris-toaneweternity.bandcamp.com/album/to-a-new-eternity

 


 

Groupe : LYNN project Album : 9 (2017) Genre : Dark Metal

Lynn se réfère aux sorcières de Salem, et plus particulièrement à l’une d’entre elles dont il est un peu le journal intime chanté, hurlé et pleuré par Anna Lynn dans une saisissante interprétation. Il s’agit du premier EP des Parisiens qui s’affairent actuellement à un album qui devrait voir le jour au printemps 2019. Lynn est en concert le 9/12/2019 à Paris (Le Klub) avec VOLKER et Moonskin. L’interprétation d’Anna pourrait bien vous donner le frisson. A voir sur scène impérativement.

 

Ecouter l’album : https://lynn9.bandcamp.com/releases

 


 

Groupe : Satan Jokers Album : Sex Opera (2014) Genre : Dream Team métallique

Dans sa trilogie des addictions signée par le psy Laurent Karila et le Rocker à la voix d’or Renaud Hantson, Satan Jokers s’intéresse avec maestria au sexe et sollicite même l’ex-star du X Brigitte Lahaie en narratrice de luxe. De prestigieux camarades (Jo Amore, Stéphane Buriez, Boban Milojevic ou Patrick RONDAT pour ne citer qu’eux) prêtent main fortes aux Parisiens dans cette oeuvre imparable. Du travail d’orfèvres. Ecoutez donc comme elle roule, la basse de Pascal Mulot, sur le clip qu’on vous présente !

Ecouter l’album : https://open.spotify.com/album/70T6XkYMeMp4wzzKttfznI

 


 

Groupe : SEYMINHOL Album : Ophelian Fields (2018) Genre : Symphonic Prog’ Metal

Après The Wayward Son (2015), Seyminhol s’intéresse pour la seconde fois à l’univers de William Shakespeare et plus précisément, avec Ophelian Fields, au personnage d’Ophelie (Hamlet). Comme d’habitude avec Seyminhol, voici un projet beau, ambitieux et soigné, livré avec un clip aux allures de court-métrage. Un album magnifique sans aucune faute de goût. Notez que c’est Marion-Lamita Peubey (voir plus haut Lux In Tenebris) qui incarne Ophélie sur cet opus.

 

Ecouter l’album : https://open.spotify.com/album/6TqDa2q1aQkJCH760TxG2E

 


 

Groupe : Synesthesia Album : Battle For Montsegur (2018) Genre : Prog’ Rock Metal

S’il y a des hommes qui ne dorment jamais, le prolifique Martial Prev ( Ozalee Sun ) est de ceux-là puisque Synesthesia est l’un des multiples projets auxquels il contribue. Synesthesia est un projet musical Rock orchestré par Anthon Norwell, un concept album qui s’intéresse au siège Cathare à Montségur au XIIIème siècle. Il cite pour influences Led Zeppelin ou Porcupine Tree. Son écoute nous a rappelé également Blue Oyster Cult. Avouez que ce sont de belles références !

 

Ecouter l’album : https://somanrecords.bandcamp.com/album/battle-for-montsegur

 


 

Groupe : The Vostok Album : Iruka’s Slave (2016) Genre : Prog’ Metal

Habillez-vous chaudement, parce que c’est en Antarctique que les Azuréens de The Vostok ont choisi de vous entraîner avec leur EP. Il y fait la température polaire de - 68°. Dans Iruka’s Slave, des enfants génétiquement manipulés par un savant dénué de scrupules servent d’esclaves à une multinationale. L’enfant-souche Hiroshi échappe à la surveillance du Dr. Kato, et disparaît dans le blizzard austral.

 

Ecouter l’album : https://thevostok.bandcamp.com/album/irukas-slaves-ep