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Chronique d’Album : EXPLICIT HUMAN PORN (Metal Indus), In Excexx (EP, 2021)

Le 18/08/2020

Groupe : Explicit Human Porn
Album : In Excexx (EP - 12/02/2021)
Genre : Metal Indus
Origine : Paris

Par Ahasverus

Si un premier EP est une carte de visite qui laisse entrevoir l'univers d'un groupe avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, c'est indéniablement du côté de la réussite que se place In Excexx.


Le Groupe :

  • Explicit Human Porn est un groupe de Metal Indus fondé à Paris en 2016.
  • Il revendique pour influences Korn, Lacuna Coil, Rammstein ou encore In This Moment.
  • C’est un quartette composé de Lowe North (chant), David Revan (guitare), Nicolas Reunaud (basse) et Kevin Lanssen (batterie).
Explicit human porn
EXPLICIT HUMAN PORN par Emilie Bispo
  • Le groupe sort son premier opus le 12/02/2021. Il s’appelle :
“IN EXCEXX”
Ehp ep cover 3000px
 

EXPLICIT HUMAN PORN, "In Excexx", EP - 2021.

L’Album :

  • “In Excexx” est un sept titres d'environ trente et une minutes.
  • Il est soutenu par le clip “Radiosilk (Lyric Video)”.
  • Crypp Mor tient la basse sur l'album.
  • La sortie de l'EP, initialement programmée au 09/09/2020, sera repoussée à 2021 suite à la signature du groupe par le label M&O Music.

Les Critiques :

  • “Énorme surprise de cette rentrée, ce premier EP est un vrai bijou que tous les amateurs de metal indus devraient adorer, mais que les autres feraient bien de ne pas bouder tout de même.”
    http://www.emaginarock.fr 
  • "Très bel effort que cet In Excexx qui promet un bel avenir au combo."
    https://amongtheliving.fr
  • "In Excexx est tout simplement ouvert à tous les auditeurs qui ont envie de groove et de se faire secouer un peu les méninges."
    https://www.metal-overload.com
  • "Sale, dérangeant, oppressant, noir, et pourtant très entrainant, In Excexx n’est que la première production d’un groupe qui ne demande qu’à en découdre."
    https://actainfernalis.com
  • "Des claviers sombres parfois envoûtants, ajoutez à cela la voix à double tranchant de Lowe North, qui passe avec aisance du chant clair façon Cristina Scabbia au chant guttural dans un style proche de Angela Gossow."
    https://www.unitedrocknations.com
  • "La voix de Lowe North est juste parfaite. Froide comme Greta Garbo mais puissante comme Till Lindemann, elle peut passer sans aucune difficulté du chant clair au chant growlé qui t’envoie une dose massive d’énergie !"
    https://www.artnroll.net

Notre Avis :

Si un premier EP est une carte de visite qui laisse entrevoir l'univers d'un groupe avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, c'est indéniablement du côté de la réussite que se place "In Excexx". 
Imaginez les lignes de chant d'un Lacuna Coil saupoudrées de puissance Indus et servies par une vocaliste singulière et douée,  capable de vous envoyer du growl avec hargne puis de vous consoler d'une voix claire  à la Chrissie Hynde (The Pretenders). Lowe North - c'est son nom - est appuyée par une rythmique hyper carrée qui empile six originaux très bien arrangés et une reprise de Rammstein parfaitement réussie. Catchy mais agressif et non convenu, Explicit Human Porn  délivre avec "In Excexx" un premier EP sans faille qu'on n'hésite pas à placer parmi les révélations de l'année. Ce groupe, prêt dès son premier opus, est en mesure de prétendre à la part du lion. Surveillez-les !

Les Liens Utiles :

Chronique d'Album : EVIL MINDED (Heavy Metal) Weighing Of The Heart (Démo, 2020)

Le 08/08/2020

Groupe : EVIL MINDED
Album : Weighing Of The Heart (Démo, 2020)
Genre : Heavy Metal
Origine : Toulouse

Par Dam'Aël

Evil minded 2

Le groupe :

On aurait pu les surnommer les Dupont/Dupont du Rock Toulousain, Jonathan Sendrané et Jonathan Jourdan se passionnent pour le Rock des années 70’s /80’s et c’est dans cette contrée gauloise qu’ils font la connaissance, en 2010, de Romain (!!!), Romain Bourgeois, et qu’ils s’aventurent tous trois dans leur histoire musicale personnelle. Le trio se partage les tâches, Jonathan Sendrané et Romain prennent les guitares, formant les Dupont/Dupont de la guitare - je rigole - et Jonathan Jourdan s’octroie les baguettes magiques de la batterie. Il faudra attendre 2013 pour compter sur Anaïs Abbadi pour assurer le chant et Yann Lehue la basse. C’est alors que le nom du groupe est décidé : Evil-Minded (Evil-MindedOfficial) et que leur musique prend l’étendard du Hard Rock. 2015 est une année importante puisqu’ils enregistrent leur première démo “Rock’N’Roll Road” suite à la rencontre d’un ingénieur du son qui n’est pas dans la catégorie “poids-plume” puisque Plume a déjà travaillé avec Sidilarsen : pas moins que çà! En ressortent 10 titres aux sonorités 70’s revues et corrigées, dont les textes sont parfois engagés.
 

Premier EP "Rock'N'Roll Road" de Evil-Minded - 2015
 
Quel groupe n’a pas connu de divergences musicales ; Evil Minded n’y échappe pas. Perte du bassiste Yann et de la chanteuse Anaïs, ce qui amène Jonathan Sendrané à pousser les vocalises, campé derrière sa guitare (double fonction. L’histoire ne dit pas s’il a double cachet.... Pardon...) et y compostant un timbre plus Heavy. Et vlan! çà c’est fait. Le problème du bassiste se résout dans une foulée de métalleux énergique et voici que Damien Oliveira arrive au grand galop chaloupé d’une machine de guerre, arrache la basse laissée orpheline et, nouvelle apogée oblige, le 17 mai 2019, le premier album de Evil-MindedOfficial éclot à la rosée du matin (normal, Toulouse, la ville r..., oui je sais, je vais finir par me faire virer). "Into The Jaws Of Death" est un album au titre sérieux puisqu'il rend hommage à la photographie du même nom, prise le 6 juin 1944 par Robert F. Sargent lors du débarquement de Normandie.
La presse en a parlé :
https://www.themetalmag.com/evil-minded-into-the-jaws-of-death-cd-digital-17th-may-2019-self-produced/
https://www.auxportesdumetal.com/reviews/EvilMinded/evilminded-intothejawsofdeath.html
http://france.metal.museum.free.fr/chros/e/evil_minded_02.htm

Photo de Robert F. Sargent - 6 juin 1944 - L'album "Into The Jaws Of The Death"
Les compositions sont non moins sérieuses puisqu'elles traitent des conflits belliqueux mondiaux et rendent "hommage aux soldats ayant donné leur vie pour défendre les couleurs de leur patrie, au travers de textes évoquant les plus grands conflits de notre monde, tels que les guerres mondiales, la guerre froide, l'extrémisme religieux”. Après avoir parcouru la France et lustré leur semelles sur les planches d'un certain nombre de scènes pour défendre leur premier album, Damien lève le pavillon blanc et laisse sa place à Guillaume Lefebvre, fondateur et compositeur de Nemedian Chronicles.
La seconde démo "Weighing Of The Heart" sort dans les bacs le 4 juillet 2020.

La démo :

"Weighing Of The Heart" est un trois titres de moins de 20 mn de Heavy Metal bien ciselé, efficace, carré et implacable où les compositions sont parfaitement élaborées.
  1. 1789 (6’14) . En chargeant ma platine, bien décidée à découvrir la nouvelle démo de Evil-Minded tout en préparant un bon café, j’ai cru qu’un petit diablotin me l’avait remplacée par un BlackRain de dernière mixture ; Swan sort de cette platine!!! Ce n’est pas toi que je veux écouter ce matin... Telle a été ma première surprise dès les premières vocalises de Jonathan. La base rythmique bien heavy est dans un accord parfait avec la thématique du morceau : Evil-MindedOfficial est parti pour faire sa petite révolution dans ce monde, bien décidé à défendre ses couleurs sur fond de bleu/blanc/rouge bien sûr. Le solo qui s’annonce avec un changement très net de tempo est sobre, efficace, non démonstratif et laisse place à chaque guerrier du titre, que ce soit la basse ou la batterie, avec une basse qui accompagne avec une fidélité exemplaire les choeurs de fin de titre. A noter ce côté un peu celtique de la guitare en introduction et cette rythmique de marche citoyenne décidée à vaincre et gagner ses droits, sans oublier de noter par ailleurs, le travail de martèlement de la grosse caisse qui appuie avec une efficacité implacable cette dynamique de combat.
  2. Unmerciful Life ( 3’56). La musique est bien engagée comme le combat et se traduit par un véritable Heavy d’attaque où les riffs sifflent et atteignent leurs cibles, dans une musicalité acérée dans laquelle le vrombissement de la basse, incisif déchire tout sur son chemin. Les Toulousains aiment à s’accorder des changements de tempo pour renforcer les paroles de leurs textes engagés et forts. Sujet grave, Jonathan accorde sa voix dans des timbres plus graves qui lui vont bien. A noter les cinq dernières notes de la basse mises en exergue, effet de surprise garanti. Là encore tout est bien ficelé.
  3. Weighing For The Heart (7’08). Démarrage au quart de tour, super duo basse/guitare qui crée un groove d’attaque plus qu’efficace qui est vite complété par une batterie survoltée qui, lorsqu’elle l’est moins, est suppléée par une grosse caisse tambourinante où la double pédale est très judicieuse, donnant le ton au sujet évoqué ; ça martèle et on aime...beaucoup! A s’essouffler par un headbanging qui va mettre à dure épreuve vos cervicales. On vous aura prévenus! J’adore le côté sombre de la basse et la répétition des riffs bien lourds qui font un heavy bien catchy à la Evil-Minded.
Evil minded 0
 
Le magnifique artwork a été réalisé par un artiste guatémaltèque Mario Lopez. A noter le petit détail de la plume dans l'un des plateaux qui n'est pas sans rappeler le dernier membre arrivé dans la formation et qui peut, de surcroît amener à y trouver une connotation symbolique où un tout petit rien peut faire basculer notre monde dans de terribles situations.

 

La guerre! NON !
Evil-Minded ! OUI ! et sans modération...

 

 

LEURS ALBUMS PREFERES

Le 06/08/2020

Du Prog' au Black Metal, du Rock au Punk, nous sommes allés interroger des chanteurs, guitaristes, bassistes, batteurs, et musiciens de tous poils pour connaître leur album préféré.
Voici ce qu'ils nous ont répondu.

 

Latex 1

 

HELI ANDREA

Heli copie


Chanteuse du groupe de Metal Progressif Mobius, qui a sorti cette année "Kala", son second album, passionnée de technique vocale, Héli Andrea est également au micro du crashtest-band OLANE .


Elle a choisi de nous présenter "Himalaya, l'Enfance d'un Chef" (1999), de Bruno Coulais. Elle explique :
"Ma mère écoutait cet album quand j'étais petite et j'en pleurais presque, tellement les voix et les instruments me faisaient entrevoir des paysages lointains. Ça m'a donné le goût du voyage à travers la musique, du chant, et la curiosité pour les musiques du monde."

Himalaya

L'écoute de cet album, peut-être, vous rappellerait son univers ?
L'album choisi par Héli :
https://open.spotify.com/album/4Up9IwGLTmoxxYOD9IpEi1
 
JEAN-LOU KALINOWSKI

Jean lou k copie

Batteur de Shakin' Street des origines  jusqu'à son dernier opus, le multi-instrumentiste Jean-Lou Kalinowski poursuit sa carrière sous le nom de Jean-Lou K ou d'AC22 et écrit régulièrement des albums qu'il interprète intégralement en solo ou en collaboration avec d'autres artistes. (Ici le chanteur Vitha Sai)


Il a choisi de présenter "Who's Next" (1971) de The Who :

"Peu importe comment. J’aurai ce disque !"


"1971,  j’ai dix ans et en rentrant de l’école je passe tout les soirs devant ce magasin de disques plutôt minable. Dans la vitrine, un disque avec une pochette qui m’attire comme un aimant et que je contemple longuement en me demandant pourquoi ces quatre gars ont pissé sur ce monolithe qui a l’air d’être tombé du ciel au milieu de nulle part.

Whos next
J’ai déjà deux 45 tours : un de Black Sabbath et un de Jimi Hendrix. Je les écoute de temps en temps sur mon électrophone mais rien de plus. Je suis sûr que ce 33 tours du groupe avec un nom bizarre, "The Who", doit être bien plus intéressant. Vingt quatre francs cinquante, c’est le prix de ce disque que je désire tant.  C’est une somme énorme, mais je dois trouver un moyen de me les procurer, peu importe comment. J’aurai ce disque !
Si je mets de coté l’argent que me donne ma mère pour acheter un pain au chocolat chaque jour, dans dix jours il est a moi ! Je n’ai pas entendu une seule note de cet album mais je sais qu’il est fantastique. Il ne peut pas en être autrement, j’en suis sûr.
Au bout de deux semaines j’ai enfin de quoi acheter ce disque, et un soir après l’école je me précipite vers ce magasin . Je vais devoir trouver une explication quand ma mère le verra mais pour l’instant seul compte l’acquisition de cette galette tant convoitée.
Je rentre timidement chez le disquaire détenteur de ce qui, j’en suis sûr, est un chef d’œuvre, et là, horreur ! Il n’est plus dans la vitrine ! Il est remplacé par les chœurs de l’armée russe dont je me contrefous. Il doit être en stock a l’intérieur, ce n’est pas possible autrement.
" Bonjour madame, je viens acheter le disque des Who qui était en vitrine encore hier"
La dame me répond que le dernier exemplaire a été vendu ce matin et qu’il est en commande, mais épuisé pour l’instant..."
L'histoire ne dit pas si, de rage, Jean-Lou s'est rué sur les pains au chocolat...


L'album choisi par Jean-Lou :
https://open.spotify.com/album/5MqyhhHbT13zsloD3uHhlQ

Ecouter Jean-Lou Kalinowski :
https://open.spotify.com/artist/4wWJqNNZbtjYNaCPPn0NgB
https://ac22.bandcamp.com/
Jean-Lou Kalinowski sur Facebook :
https://www.facebook.com/jlkalinowski
https://www.facebook.com/ACdedeux/

 
GUITARFOX

Latex

Guitarfox (à gauche sur notre photo) est guitariste du groupe de Cabaret Punk Latex et du groupe de Metal Indus Schultz.
Latex a sorti en 2019 son cinquième album, "Kanibal Café".
Schultz sortait son nouvel opus, "Black Magic Party", en 2020.


Guitarfox a choisi pour album "Chocolate Synthesizer" (1994), du groupe Boredoms.
Il nous en explique la raison :

" Lorsque des japonais
s’approprient le punk, le free jazz,
le metal ou la noise,
vous obtenez quelque chose
aussi énorme que leur Godzilla."


"Comme toujours lorsqu’on se fait interviewer en tant que groupe underground, la première question qu’on vous pose, c’est "Quelles sont vos influences ?", ou "Quels sont vos albums préférés ?"… Imaginez comme il peut être difficile de répondre à une telle question lorsqu’on a passé sa vie à se faire une culture musicale qui tienne la route. Quand on est musicien, on n’a pas un, mais des albums préférés. Si on veut parvenir à créer quelque chose d’original, on est bien obligé de piocher de ci-de là dans différents styles afin de se forger sa propre identité sonore. Frank Zappa disait que si on reconnait ton son dès les cinq premières secondes d’écoute, c’est 80% du boulot qui est fait. Alors vous pensez, choisir un seul album parmi le bac à disques, autant vous demander de choisir un seul grain de sable dans le désert du Sahara. Et encore, ce ne sera pas forcément le plus représentatif de votre propre son. J’ai même essayé de tricher, en envoyant à ce cher Ahasverus Cornelius un échantillon non-exhaustif de plusieurs de mes albums préférés qui ont formé ma jeunesse, bien m’en a pris, il est resté intraitable : la demande ne concerne qu’un album. Un seul ! Comme si une telle chose pouvait exister. Désespéré, je décidai de laisser la nuit me porter conseil avant de tenter une réponse, comme je fais chaque fois que je me retrouve face à un problème insoluble, et c’est ce qu’elle fit (la nuit).
Ton album préféré du moment peut très bien ne plus l’être le lendemain. J’aurai très bien pu parler d’un classique au hasard, un truc que tout le monde connait, comme par exemple l’unique album des Sex Pistols Nevermind The Bollocks, ou encore le premier album des Ramones, ou des trucs aussi bateau et prévisibles que le Highway To Hell d’AC/DC ou le Dark Side Of The Moon de Pink Floyd. Finalement la réponse m’est venue d’elle-même : Ton album préféré, c’est celui que tu écoutes en ce moment même, à partir du moment où tu l’as choisi, c’est celui-là que tu préfères et pas un autre, puisque tu l’as élu album du moment. Logique, non ? Et donc, au moment où je vous écris ces quelques lignes, celui que j’ai dans mes écouteurs, c’est le quatrième album studio de Boredoms (groupe de rock expérimental Japonais originaire de Osaka) : Chocolate Synthesizer. Sorti en 1994, celui par qui leur heure de gloire arriva, puisqu’il leur valut d’être invités par les Sonic Youth au festival de Lollapalooza, leur ouvrant ainsi les portes de la renommée internationale. On ne peut pourtant pas dire qu’ils faisaient dans le commercial. On est là à des années lumières d’un son pop mainstream. Il faut avoir dépassé bien des préjugés pour pouvoir apprécier un tel foutoir sonore. Imaginez-vous les Gremlins en train d’essayer de faire de la musique… On donne à ces méchantes bestioles des batteries, des guitares, des synthés, quelques cuivres, et plein d’autres accessoires qui font pouët-pouët, et on leur dit « démerdez-vous avec ça »... Vous serez encore loin du compte ! Les vocalises du leader Yamatsuka Eye (collaborateur régulier du saxophoniste et compositeur John Zorn, autre ponte de l’expérimental insupportable), tantôt hurlantes, tantôt couinantes, s’entrechoquent (c’est le mot !) avec le fracas des percussions et les dissonances des guitares. On est à la limite de la Noise. Je dis à la limite, car en musiciens malins et intelligents qu’ils sont malgré les apparences, on sent que leur délire est parfaitement maitrisé. L’agression n’est pas permanente, elle alterne entre des passages planants et méditatifs, des passages plus jazzys, avant de retomber dans la pure explosion de colère. On sent que ces mecs ne se prennent pas du tout au sérieux, car il y a là-dedans un côté cartoon à la Tex-Avery très cocasse. Les fans de punk apprécieront autant que les amateurs de free-jazz ou les adeptes plus pointus du zapcore. On sent que ces mecs ont autant digéré le punk des Sex Pistols ou DRI, que le grindcore de Napalm Death, ou des trucs plus pointus et barrés comme Zappa, Magma, Hawkwind, les Residents, ou le mouvement Fluxus. D’ailleurs le groupe est qualifié sur Wikipedia de Noise rock, Rock Indé, Rock psychédélique, Rock Expérimental, ou encore Space Rock, bref, ils ne savent pas trop… C’est Japonais à n’en plus pouvoir. Les habitants de ce pays sont les champions de l’appropriation culturelle. Du fait qu’ils vivent sur des îles entourées d’eau, outre leurs traditions séculaires, ils ont cette manière bien à eux de s’approprier des bribes de culture occidentale et de les démultiplier à leur paroxysme jusqu’au-delà de la caricature. Alors imaginez lorsque des japonais s’approprient le punk, le free jazz, le metal ou la noise, vous obtenez quelque chose aussi énorme que leur Godzilla. Une folie destructrice anarchique et nihiliste post-atomique. Boredoms en est le parfait exemple, et leur album Chocolate Synthesizer le parfait échantillon.
Vous l’aurez compris, cet album n’est pas à mettre entre toutes les oreilles, et je ne saurai trop vous recommander d’y aller jeter une des vôtres. Si les dissonances vous hérissent, passez votre chemin. Si par-contre votre curiosité et votre sens de l’humour vous y pousse, alors tentez l’expérience, peut-être ne le regretterez-vous pas !
"
Yannick aka Guitarfox, guitariste de Latex 
Site web de Boredoms : http://www.boredoms.jp/
Pour écouter l’album : https://youtu.be/quCnLEr3r-0
Boredoms chocolate synthesizer 1994

Latex :
Web : www.latexxx.fr
Facebook : facebook.com/LatexCabaretPunk
Bandcamp : latexxx.bandcamp.com
Youtube : youtube.com/user/cosmiccondom

SCHULTZ :
Facebook :
https://www.facebook.com/SchultzIndustrialMetal/
Bandcamp :
https://schultzmusic.bandcamp.com/
Spotify :
https://open.spotify.com/album/5OcvZaVQkiTRhfWaVufKVh

 

ALDEBARAN

Multi-instrumentiste, (claviers/guitare/basse) Aldebaran est l'un des membres fondateurs du groupe de Black Médiéval Darkenhöld. Il est également professeur de guitare.
Avec quatre albums et un Hellfest au compteur, Darkenhöld est l'une des valeurs sûres du (Black) Metal hexagonal. Son cinquième album, "Arcanes & Sortilèges", est annoncé pour le 06/11/2020.
Nous avons demandé à Aldebaran quel était son album préféré. Il a choisi “Stormblåst” (1996) de Dimmu Borgir. Il nous explique pourquoi...
J'ai pour ma part des goûts relativement larges en musique, j'apprécie aussi bien Franz Liszt que A-Ha ou encore Robert Johnson. Néanmoins lorsque je compose pour Darkenhöld j'aime me connecter à ce genre d’album, il est vraiment différent du Dimmu Borgir récent, plus intimiste,onirique, presque doux et naïf.
J'ai connu «Stormblåst» assez tardivement dans mon parcours, je connaissais le groupe bien sûr mais moins la première période que j'adore maintenant. L'album n'est pas parfait au sens strict du terme, il a quelques longueurs peut-être, des moments presque hésitants, mais ces imperfections lui confèrent aussi un certain charme. La réédition de 2005 est de qualité mais il en a perdu son caractère en route, la cover y est plus générique, la production est plus standardisée.
Darkenhold dimmu borgir stoneblast
Enfin il serait difficile pour moi de départager cet album avec «For All Tid» son prédécesseur, ils forment tous deux un binôme inséparable.
Pour la petite histoire nous avions d'ailleurs repris le morceau titre de ce premier album avec Darkenhöld en 2011...”

Ecouter Stormblåst, de Dimmu Borgir :
https://open.spotify.com/album/6uebFzY0vo8b8lmKerjxT2
Retrouvez la discographie de Darkenhöld ici :
Spotify :
https://open.spotify.com/artist/4VBynsh51sK4ydQMxokidg
Bandcamp :
https://darkenhold.bandcamp.com/
Suivez leur actualité là :
https://www.facebook.com/Darkenhold/

 

 

 IVAN JACQUIN

Musicien, auteur, compositeur, chanteur, claviériste, pianiste et écrivain, Ivan Jacquin officie au sein du groupe de Prog' Psychanoïa et du groupe de Rock Amonya.
Il est aussi le père du Foreign Rock Opera dont la seconde partie devrait nous arriver fin septembre 2020, avec une distribution prestigieuse comprenant notamment Andy Kuntz (Vanden Plas), Amanda Lehmann (Steve Hackett), Leo Margarit (Pain of Salvation), Zak Stevens (Circle II Circle) et Mike Lepond (Symphony X).
Il a écrit La Symphonie du Juif Errant, livre qui accompagne la trilogie "Foreign". Enfin il lui arrive de chroniquer des CD pour des webzines, et je crois bien qu'il donne des cours de piano...
 
Ivan a choisi pour album “Brave” (1994), de Marillion.
Voici ses explications :

 
Cruelle décision que de ne citer qu’un album préféré au milieu de tous ces disques qui ont rempli ma vie d’émotions superbes tout au long de quelques décennies, tant de chef d’œuvres, tant de talents et de sentiments vécus à travers la musique de tout style. J’ai décidé de choisir Brave de Marillion, car c’est celui qui me vient spontanément au cœur et qui englobe à lui seul tout ce qui me transporte en musique.
Photo d'Ivan Jacquin par Christian Arnaud.
D’abord le groupe, que j’ai découvert avec le non moins sublime Season’s End en 1989, imposant au monde entier le renouveau avec l’aide de Steve Hogarth au chant (après des années de succès avec Fish au micro).
Vient ensuite la voix de Steve « H » qui transcende la musique du groupe, sur l’album comme sur scène, et enfin, le concept-album, digne des mystères intimistes du génial The Wall, alliant le caractère épique d’un Operation Mindcrime (Queensryche) par exemple et la douceur féérique d’un The Snow Goose (Camel).
La pochette en elle-même est superbe et énigmatique et j’ai été happé par l’histoire de cette jeune femme qui erre sur un pont suspendu et dont on ne sait rien à part des spéculations – est-elle amnésique ? Droguée ? En fuite ? Désespérée au point de commettre l’irréparable ?
J’avais vu Marillion en 1995 jouer l’intégralité de Brave, j’en fus scotché tellement c’était intense… Ils ont rejoué l’intégrale quelquefois ensuite, avec quelques variantes mais toujours ce mystère comme un instant suspendu. Tout me plait dans Brave ; la fluidité du jeu de batterie de Ian Mosley, le groove de basse de Pete Trewavas, l’impérial Steve Rothery et son feeling transmis par ses sons magiques de guitare, les atmosphères uniques des claviers de Mark Kelly et encore une fois, Steve Hogarth et son timbre vocal incomparable et son aptitude à vivre sa musique et à captiver l’auditoire…
Je n’ai pas peur de déclamer que Brave est l’un des meilleurs albums jamais composés au monde, tout style et toute époque confondus
.”

 

 
        TEDY BEER
Tedy Beer (chant, guitare, harmonica, grosse caisse, tambourin) et Ely La Flask (violon) forment Cajun Tang. Basé sur l’ile de La Réunion, le duo s'est trouvé en 2017. Il a signé son premier album éponyme en 2018.
Influencée par la musique Cajun des années 1930 à 1950, leur production rappelle aussi le blues des origines. Leurs textes en anglais, français ou créole, s’inspirent parlent aussi bien des vacances à Palavas-Les Flots que des aventures d’un petit tangue (sorte de petit hérisson originaire de Madagascar).
Nous avons demandé à Tedy quel était son album préféré. Voici celui qu’il a choisi, au motif pratique qu’il renforce son “immunité cognitive” :

Maître Gim’s, “Ceinture Noire”

“Cet album concentre tout ce qu’il y a en matière de mauvais goût : lignes musicales pauvres à souhait, modulation de la voix sans talent, textes d’une médiocrité hors norme... Et pourtant les subventions tombent !
La gauche culturelle bien pensante nous impose ce genre de m*** musicale qui me rappelle à quel point je suis en bonne santé mentale. L’écoute de quelques titres (sûrement pas les quarante !) renforce mon immunité cognitive.
Maître Gim’s : Tu m’as mis dans la merde. (piste 20)
Tedy Beer : Tu t’y es mis tout seul avec les dix-neuf titres précédents.”
 

 

 
 

Chronique d'Album : CROAK (Metal), “Unclean Animals” (2020)

Le 05/08/2020

Groupe : Croak
Album : Unclean Animals (2020)
Genre : Metal
Origine : France/Canada

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Croak est un projet créé par le chanteur/guitariste Mathieu Madani, (anasazi) et par le chroniqueur/reporter/chanteur montréalais Pite Gaillard, (Somdravz). Le guitariste Bruno Saget ( Blackdust /Anasazi), le bassiste Christophe Blanc-Tailleur (Anasazi) et le batteur Alex D. (batterie) complètent le line-up.
  • Croak revendique pour influences Pantera, Anthrax, Metallica, Alice In Chains et Megadeth et Sepultura.
  • Formé en 2011, le groupe compte deux EP : en 2013 “Croak” et en 2016... “Croak II” !
  • En 2020, il revient avec un premier album :

"Unclean Animals"

L'Album :

  • "Unclean Animals" est un neuf pistes pour environ trente-huit minutes.
  • Il est mixé et masterisé par Tristan Klein à Rennes. (A noter que Tristan Klein serait également aux manettes pour le mixage du prochain Anasazi, qui s'appellerait "Cause & Consequences".)
  • Le même Tristan Klein gratte ses cordes sur la dernière piste de l'album, "People Passing By", seul morceau chanté par Mathieu Madani (le micro est laissé pour le reste à la charge de Pite Gaillard).
  • L'artwork d'Unclean Animals est signé Grégory Migeon, qu'on connait notamment pour les superbes pochettes réalisées pour Anasazi.

Les Critiques :

Notre Avis :

Croak privilégie les mid-tempos lourds, même s’il est capable de vous laisser sur place à l'accélération (Damned, Burned Inside). Agressif et inquiétant, il lorgne plutôt vers l'héritage de Pantera que sur celui de Dream Theater. Madani et les siens nous entraînent ici à mille lieues des passes aériennes d'Anasazi, avec un son très bas et des guitares agressives (Cold Blood Ashes, For Those Who Live Into The Void). Le chant est vindicatif et rugueux, au diapason avec les guitares/basse ; Il ressort de tout ça une sensation de puissance et d'agressivité.

 

 

“Unclean Animals” est donc un album carré des épaules, bien assez pour imposer à votre CDthèque son Metal lourd et moderne . C’est du bel ouvrage, très crédible, on ne peut qu’applaudir et vous conseiller d'aller l'écouter.

Les Liens :

 

Chronique d'Album : KRAV BOCA (Rap/Punk) City Hakers (2020)

Le 02/08/2020

Groupe Krav Boca
Album : City Hackers (2020)
Genre : Rap/Punk
Origine : France/Maroc /Grèce

Par Ahasverus
        

Le Groupe :

  • Krav Boca est un groupe - on peut dire un collectif - originaire de France, du Maroc et de Grèce.
  • Formé à Toulouse en 2014, il compte huit membres, dont trois chanteurs, un mandoliniste, un batteur, un bassiste, un guitariste, auxquels s'ajoute un performer lors des concerts.
  • Il cite pour influences aussi bien Beastie Boys, Bérurier Noir, Grip Inc, Rage Against The Machine que... Daniel Balavoine !
  • Son univers musical emprunte au Rap, au Punk, au Metal et... à la mandoline !

 
  • Le nom «Krav Boca» fait référence au Krav Maga et au terme «boca» («bouche» en espagnol), soulignant l’importance des textes dans l’univers du groupe. (source Wikipédia)
  • Militant, Krav Boca met en exergue sa devise «No Racism, No Sexism, No Homophobia».
  • Après “Sanatorium” (2015), “Canette à la Mer” (2017) et “Marée Noire” (2019), Krav Boca revient avec un nouvel album en 2020 :

"City Hackers"

Krav boca

L'Album :

  • Sorti au plus fort de la crise du COVID19, "City Hackers" est dédié à tous les travailleurs en première ligne face à la pandémie.
  • Il n’est pas commercialisé. On le trouve en téléchargement gratuit sur Bandcamp.
  • Prémonitoire, l'artwork de Momo Tus, réalisé en novembre 2019, représente un violoniste avec un masque à gaz. Il est plus vraisemblablement inspiré par les manifestations des "gilets jaunes" qui ont émaillé l'année 2019. Le morceau "Gas Mask" se réfère au même mouvement social.
  • L'album compte neuf morceaux pour vingt-neuf minutes. Il est mixé et masterisé par David "Vidda" Castel (Psykup).
  • "City Hackers" sollicite de nombreux chanteurs-contributeurs, issus essentiellement de l'univers du Rap : L'Espagnole ChataFlores -RakelB , le Marocain AL-Nasser , le Grec Speira, la Grècque Zafina. La Crètoise Aeon chante sur City Hackers et joue de la lyre sur Gas Mask .
  • Le Hardcore est également de la fête, avec les featuring de Cristina, chanteuse du groupe de crust grindcore MatraK AttaKK (Liège), et de Marco, chanteur du groupe de hardcore My Own Voice (Milan).
  • Plusieurs clips ont été tourné pour défendre l'album : “Souterrain Ft. Chata Flores”, présenté plus haut, mais également cette "Carte Postale" tournée au Maroc, à propos de laquelle le groupe notait :
    «Un morceau qui compte beaucoup pour nous, composé par notre batteur Azzedine. Une grande fierté d’avoir bossé avec Al Nasser, figure du rap militant à Casablanca. On l’a rejoint au Maroc pour mettre en image cette “Carte Postale” où chacun décrit les réalités de son propre pays.»
Le titre "Kamtar" est un hommage au camion qui les emmène de concerts en concerts.
L'album vous étant un peu plus familier, voyons maintenant ce qu'en ont dit...

Les Critiques :

Notre Avis :

Avec “City Hackers”, Krav Boca réussit à mêler l'insolence du Rap, la puissance du Metal et la violence du Punk.
Il envoie huit pelots aux ingrédients savamment dosés : des guitares et une batterie qui frappent ; une basse qui roule et un flow qui vous interpelle.
Leur terrain va du Rap (Souterrain, Gas Mask) au Punk Hardcore (Kravmikaz, Crust Riot), qu’ils pilonnent avec la même dextérité.
On applaudit le travail de composition et de prospection : Les arrangements sont subtils (Gas Mask, Carte Postale), les featuring sont brillants, les artistes mis à contribution ne sont pas venus faire de la figuration et ils marquent les titres de leur empreinte jusqu'à en faire de belles réussites.

A moins que vous ne soyez totalement réfractaire au Rap, on vous recommande cet album audacieux. Ses mixtures totalement maîtrisées touchent la cible de l'intro jusqu'à la dernière déflagration.
Vindicatif et puissant, "City Hackers" est en téléchargement libre sur Bandcamp, preuve que le prix n'est pas toujours une condition de la qualité.

Les Liens :

Krav Boca sur Bandcamp :
https://kravboca.bandcamp.com/
Suivre Krav Boca sur Facebook :
https://www.facebook.com/kravboca/

Chronique d'Album : Schrodinger (Fusion), Santa Sierra (EP - 2019)

Le 27/07/2020

Groupe : Schrodinger
Album : Santa Sierra (2019)
Genre : Fusion
Origine : Nice

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Schrodinger est un groupe de Fusion niçois capable d'intégrer à sa base Metal ou Death des ingrédients musicaux inhabituels (Salsa).
  • Il renvendique notamment pour références Faith No More, Mister Bungle ou System of a Down.
  • Son line-up se compose du guitariste Julien Aldeguer (Disharmony), du chanteur (Bomber Strike), du bassiste Guillaume Marill (Reset), et du batteur Rémi Sérafino (CRUSHER, Dissident).
  • En 2019 ce jeune groupe sort son premier EP : “SANTA SIERRA”

L'Album :

  • "Santa Sierra" est un six titres d'environ vingt-cinq minutes.
  • A propos du morceau qui donne son titre à l'opus, Schrodinger expliquait qu’il tire son nom d’un fait divers : "une jeune européenne qui part en quête d’aventures en Amérique latine mais qui finit découpée dans un sac poubelle – Le titre évoque le nom d’un lieu, mais «sierra», c’est aussi «la scie» en espagnol…"
    https://satanboucheuncoin.com
  • L'artwork est signé Julien Aldeguer, guitariste de la formation.
Schrodinger pochette
  • L'EP a été enregistré et mixé au Studio Artmusic (FR) par l’incontournable Sebastien Camhi. Il est masterisé au Kohlkeller Studio (DE) par Kai Stahlenberg (la paire Camhi/Stahlenberg signe aussi ces temps-ci le nouveau Heart Attack).
  • L'album est illustré par le clip "Plastic Monkey" réalisé par Benjamin Bachelard (Gorod).

Les critiques en disent :

Notre avis :

Schrodinger parvient, avec Santa Sierra, à fusionner des ingrédients totalement improbables en leur donnant la plus grande cohérence. A la manière d'un Faith No More, le groupe se frotte à n'importe quel style musical sans aucune approximation. Son chanteur est un caméléon ; ses musiciens sont des sorciers. Le niveau est élevé, le rendu totalement maîtrisé. La créativité foisonnante des compositions semble se rire des étiquettes et passe loin au-dessus de la barre. Quand on pense qu'il s'agit du premier EP d'un jeune groupe, on arrête les commentaires, on écoute et on tire son chapeau.
A souligner la qualité du son concocté par le tandem Camhi/Stahlenberg. Mais de toutes façons dans cet opus tout est excellent et sacrément réjouissant. Bonne nouvelle : le Metal français se porte bien.

Les Infos Utiles :

“Santa Sierra” estdisponible sur toutes les plateformes :
Spotify : https://open.spotify.com/album/4kFDAqizhodEib6g2wchQj
Deezer : http://bit.ly/32kwkCz
Amazon : https://amzn.to/31dU7Tn
Youtube : http://bit.ly/35z6qgy
Téléchargements : http://bit.ly/ssierradl
CD (200 ex) : www.http://bit.ly/ssierra-cd

 

Schrodinger est en concert en septembre 2020. Nice, Montpellier, Lyon, Bordeaux et Toulouse sont au menu de cette tournée.

Chronique d’Album : DUST LOVERS (Rock), Fangs (2020)

Le 11/07/2020

Groupe : Dust Lovers
Album : Fang (2020)
Genre : Rock
Origine : Paris/Nantes

Par Ahasverus

 

Le Groupe :
  • The Texas Chainsaw Dust Lovers (rebaptisé désormais Dust Lovers) existe depuis 2011.
  • Sur ce nom, le groupe expliquait dans une interview :
    On aime aussi les riffs bien poussiéreux, le Stoner bien sûr mais aussi les trucs plus vieux. D’où la référence à Massacre à la Tronçonneuse (Texas Chainsaw Massacre) et la poussière, le désert, Dust quoi ! Enfin Lovers, c’est pour ta maman !https://www.coreandco.fr
  • Dust Lovers qualifie sa musique de “Rock crooner”. Il revendique l’influence d’Elvis Presley, de The Cramps, d’Ennio Morricone, des Desert Sessions et de Mr. Bungle.
  • Son registre puise aussi bien aux sources du Rock, du Blues, du Punk que de la Pop.
  • Dust Lovers était à l’affiche du Hellfest 2018 (Valley scène).
  • Le groupe se compose de Clément Collot (chant, guitare, claviers), Etienne Collot (basse), Nagui Mehany (guitare, chant) et de Christophe Hogommat (batterie, chant).
  • Dust Lovers compte deux EP ("Born bad", 2012 et "The wolf is rising", 2014 ) et deux albums ("Me and the Devil", 2016, et "Film noir", 2018).
  • Deux titres de Dust Lovers ("Car Crash" et "Goldie") sont crédités sur la bande originale du film de Pat Laféline et Daria Panchenko, Équilibre.
 
  • En 2020 Dust Lovers revient avec un nouvel opus :

“F A N G S”

L’Album :
  • “Fangs” est un onze titres d’une durée d’environ quarante minutes.
  • L’artwork a été réalisé par Clément Collot (chanteur du groupe) et Elodie Besse-Photography .
  • Lisa Melissa (Lisa Melissa & the Mess) pose sa voix sur le titre “Fangs”.
  • Les compositions sont signés par Dust Lovers, les textes sont de Clément Collot.
  • Mis en ligne en septembre 2019, “Born To Lose” est le premier clip réalisé pour défendre le nouvel album. Il est suivi par “Goldie”, partiellement tourné au pub Black Shelter de Carquefou. Elodie Besse (qui a cosigné l’artwork de “Fangs”) interprète le rôle du vampire.
  • Le vampire est d’ailleurs un fil rouge de l’album. Ses “crocs” (“fangs” en anglais) sont présents sur l’artwork, et la dernière pièce (instrumentale) s’intitule “After a thousand years the vampire finally dies alone”.
  • “Fangs” a été enregistré et mixé par Christophe Hogommat et masterisé par Sylvain Biguet.
  • Etienne Collot est crédité sur certaines chroniques mais son nom n’est pas sur le line-up de l’album, Nagui Mehany et Christophe Hogommat ayant ici pris la basse à leur compte.
Les Critiques :
  • “L'art de la compo associé au sens du rythme permettent de surprendre sans cesse et de ne jamais ennuyer.”
    https://www.coreandco.fr
  • “Les gus n’ont pas leur pareil pour jongler avec les genres, variant à l’infini leurs compos ayant pour résultat un Fangs qui pourra surprendre par sa diversité mais en aucun cas vous laisser indifférent.”
    https://amongtheliving.fr
  • “Un rock lourd, sombre, sauvage et inspiré.”
    https://www.rockmadeinfrance.com
  • “Un album fort intéressant que les fans de musique et de cinéma devraient apprécier.”
    https://www.pavillon666.fr
Notre Avis :
Tour à tour caressant (Negativity), syncopé (Born To Lose), punk rock (Fangs), “Fangs” est capable de vous faire croire à des horizons Stoner/Punk puis d’invoquer la New Wave de Dépêche Mode (Night Cruising) ou le Rock de Nick Cave (Night Fight / Goldie), tout en grafittant le nom des Dust Lovers sur les murs.
L’affaire n’est pas sans évoquer le talent d’un Faith No More, capable de se diversifier sans s’éparpiller tout au long d’un opus d’une musicalité qui devrait rassasier les plus exigeants d’entre vous.
Tout est bon, de la prise de son aux lignes de chant du chanteur-crooner et des choeurs (Higher Desire), des claviers aux guitares. Si vous n’accrochiez pas à la première écoute on ne peut que vous recommander de recommencer, car cet album est comme un grand vin qui se bonifierait avec le temps. Il mérite incontestablement sa place dans votre CDthèque de rocker mélomane.

 

Les Liens Utiles :

 

Chronique d’Album : GOODBYE GONI (Rock) Cosmogony (2020)

Le 11/07/2020

Groupe : Goodbye Goni
Album : Cosmogony (2020)
Genre : Rock indé
Origine : Paris

Par Ahasverus

 

Le Groupe :
  • Goodbye Goni est un trio guitare/basse/batterie basé à Paris.
  • Il se compose de Marc Chaillet (Guitare/Chant), Enzo Derlon (Basse/Claviers/Choeurs) et Félix Bourgeois (Batterie/Choeurs), trois amis d’enfance.
  • Ce trio, initialement connu sous le nom de Mr. Hanky, publiait en 2015 un EP intitulé “Hoodooed”. Celui-ci est notamment disponible sur la page Bandcamp de Goodbye Goni.
  • “Hoodooed” était notamment représenté par le très beau “Things Are Behind The Wall”.
  • Sur le nouveau nom du groupe, https://indiemusiccenter.com explique qu’on le doit « à Goni, un collègue de travail de Marc, dont le prénom signifie "Génèse". Les compères ont alors créé un personnage mystique de toute pièce autour de Goni, "comme si Goni était un Dieu et que lui-même l'ignorait" nous raconte Enzo. Puis Goni est retourné au pays et l'idée de "Goodbye Goni" est d'abord née sur la base d'une chanson, et le groupe s'est rapidement approprié le nom pour en faire son nouveau blason. »
  • En novembre 2019 est mis en ligne le clip “Mama Blues”.
  • En 2020, Goodbye Goni sort son premier album...

“C O S M O G O N Y”

L’Album :
  • “Cosmogony” est un huit pistes d’environ quarante-huit minutes.
  • L’artwork est signé Enzo Derlon, bassiste du groupe.

Goodbye goniGOODBYE GONI - Cosmogony (2020)

  • “Cosmogony” existe dans une version vinyle 3D - disponible sur Bandcamp - qui a conditionné la conception de l’album, ainsi que l’expliquait le groupe sur https://avectalentmagazine.com :
    « C’était notre volonté de le sortir en vinyle, d’où le choix des morceaux pour que cela rentre sur un support de quarante minutes. La pochette d’un vinyle permet de se lâcher visuellement grâce à une grande surface d’expression. Cette illustration a été faite par Enzo notre bassiste sur de la carte à gratter inspirée des gravures de Gustave Doré. Elle nous représente, voguant sur les flots de la mer celtique. Pour l’anecdote, c’est la deuxième version de l’illustration que l’on voit sur le vinyle. La première à peine terminée a été volée un soir alcoolisé non loin de la place de la Bastille à Paris. Malgré les quelques cinquante heures nécessaire à sa réalisation il a fallu repartir de zéro. Félix a proposé d’y ajouter de la 3D et cela a séduit Alexandre Centazzo notre graphiste qui a su relever le défi que cela impliquait. Notre album est livré avec une paire de lunette 3D. »
  • “Cosmogony” est représenté par le remarquable clip “Stonebreaker”.
  • A son propos, Goodbye Goni détaillait sur http://www.longueurdondes.com :
    « Nous avons cherché un lieu pour tourner ce clip. Cela s’est passé à la Maison Rouge à Bastille (Fondation Antoine de Galbert), grande galerie d’art contemporain qui fermait alors, laissant la place nécessaire vu que tout était vide. Ce qui nous a intéressé sur ce projet, c’était de créer des passerelles entre notre musique et d’autres moyens d’expressions : un projet “plastique” avec le body-painting, la peinture, la calligraphie mais également la danse contemporaine avec la rencontre d’Alexane Albert (la danseuse qui a travaillé avec nous). D’un point de vu de l’image, c’était aussi un bon défi technique de travailler avec la lumière noire. »
  • L’enregistrement de Cosmogony s’est partagé entre Paris et Saint-Jean de Luz.
Notre Avis :
Torturé et hypnotique, “Cosmogony” vous met dans le velours dès l’entame, sachant distiller l’émotion jusque dans ses phases instrumentales. Goodbye Goni, son géniteur, vise l’intime, oscillant entre le très bon et l’excellent. Particulièrement recommandable aux fans de Radiohead et de Muse, il est néanmoins animé d’une puissance autonome, capable de charmer tout un chacun à la première écoute pour le conduire vers une addiction dont il serait dommage de se priver. Un bel album, de la musique jusqu’au visuel.

 

Les Liens Utiles :

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