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L'actualité de la semaine 8/21

Le 23/02/2021

EXISTANCE : LEGENDS II

Existance, le groupe de heavy metal originaire de Clermont de l'Oise, a initié une série de covers, intitulée Legends Never Die, en commençant le mois dernier par une reprise du groupe Van Halen. C'est ce mois-ci à Thin Lizzy que le groupe rend hommage.

Le groupe précise :
"Phil Lynott a marqué le paysage musical de son époque. Chanteur charismatique à la voix bien reconnaissable, il n'a pas hésité à briser les barrières entre les genres et à révolutionner le son du hard rock. Ses talents d'écriture et son éclectisme visionnaire ont propulsé Thin Lizzy au panthéon des légendes. Il était inconcevable de ne pas lui rendre hommage pour tout cet héritage musical. "


ANOTHER BRICK IN THE WALL

Le groupe de post-black metal Mur a mis en ligne "Inner Hole", un second extrait de "Truth", son mini-album dont nous vous parlions récemment dans nos actualités.

Truth

Tourné en noir et blanc, sous-titré en Russe, le clip est dépeint ainsi par la formation parisienne :

« Nous sommes sensibles à la symbolique qui entoure le cheval. Sa prestance, ses allures, ses formes. L’utilisation de cascades et du caractère obsessionnel du mouvement de l’eau vient contraster avec la beauté animale et compléter notre volonté de mettre en valeur sa puissance. Nous avons donc esthétisé ces éléments pour constituer, à travers le caractère hypnotique d’images quasi abstraites, une trame que l’on pourrait presque qualifier de "narrative". Ce clip est un chemin.
L’usage du russe, au-delà de la dimension cryptique qu’il comporte pour nous, nous renvoie aux grands films du cinéma russe et à cet imaginaire lié à la force de la Terre, à la puissance de cette langue qui fédère encore des millions de gens. Et bien évidemment à la qualité graphique inégalée du cyrillique, dans lequel les paroles sont fidèlement traduites tout au long du clip. »

"Truth" sortira 26/03/2021. Il comprendra cinq titres dont une reprise d'un tube de l'année 1984 que nous sommes curieux de découvrir.


SUPERTZAR SUR LE STYX

Le trio stoner doom de Colmar Supertzar a présenté le 14/02/2020 le single « Styx », premier extrait de son premier album « Epic Truthes & Fantaisies » à paraître en 2021.

Formé en 2017, Supertzar a choisi son nom en hommage à Black Sabbath (il s'agit d'un instrumental présent sur l'album "Sabotage).


BEST WITCHES !

Les Suissesses de Burning Witches ont présenté l'artwork de leur futur album "The Witch Of The North", qui sortira le 28/05/2021 Chez Nuclear Blast. Il est signé par le Chilien Claudio Bergamin, (responsable du Fire Power de Judas Priest).

Burning witchesA propos de son travail, Claudio précise :

"Le groupe avait un concept tout à fait unique, il m'a donc fallu quelques semaines pour trouver une idée satisfaisante. Il voulait une illustration classique, à peu près dans l'ambiance de Ken Kelly (NDLR : responsable du "Destroyer" de Kiss) et Frank Frazetta (NDLR : Conan, notamment). La sorcière de la forêt a été inspirée par les Ents de la trilogie "Le Seigneur des anneaux" et par "La Naissance de Vénus", de Botticelli. Les représentations des filles étaient faites dans le pur style de la bande dessinée, et travailler sur leurs visages pour les faire ressembler le plus possible aux vraies personnes était très amusant. J'aurais aimé que plus de groupes me demandent ça ! "

L'album "The Witch Of The North" comportera treize pistes. Les pré-commandes seront ouvertes à partir du 19/03/2021.

BURNING WITCHES en 2020, extrait de l'album "Dance With The Devil" (2020)


CROWLING - LE CLIP

Le groupe de Thrash CROWLING a présenté le 22/02/2021 le clip ''When Domination Leads to Submission''.Il a été réalisé par Mr cana production (Akiavel, Scarlean).

Ce titre est extrait de l'EP cinq titres ''When Domination Leads to Submission'' sorti le 01/11/2020.

Crowling coverCROWLING, "When Domination Leads To Submission", EP - 2020.


VIOLA D'AMORE - DEUXIEME EXTRAIT

Après "Do You Like It", Simplex Records, label lyonnais spécialisé dans la réédition de titres rares ou inédits sous forme de vinyles, a présenté "Woodenleg Dance", un second extrait de l'album «Viola d’Amore», de Villa Borghese, groupe éphémère des années 80.

Le vinyle est livré avec un code permettant de télécharger les douze titres inédits. Il est disponible par correspondance (simplexrecords@orange.fr) ou dans les rayons des boutiques suivantes :

-Dangerhouse, 3 rue Thimonnier, Lyon 1er (tel 04 78 27 15 64)

-Gibert Musique, 3 quai Gailleton, Lyon 2e (tel 04 72 77 76 76)

-Sofa Records, 7 rue d'Algérie, Lyon 1er (tel 04 78 39 06 56)

-Tiki Vinyl Store, 13 rue René Leynaud, Lyon 1er (tel 09 51 23 44 83)

-Gibert Musique, 34 boul. St Michel, Paris 6e (tel 01 44 41 88 55)

-Hands And Arms, 72 rue Crozatier, Paris 12e (tel 06 48 36 62 07)

-Passerelles, 19 cours Brillier, Vienne (tel 04 74 85 09 50)


Retrouvez nos chroniques de la semaine :


Retrouvez nos interviews de la semaine :

Chronique d'album : JUNON, (Post-Harcore), "The Shadows Lenghten" (EP - 2021)

Le 22/02/2021

Groupe : JUNON
Album : "The Shadows Lenghten" (EP - 09/02/2021)
Genre : Post Metal
Origine : Béthune

Par Ahasverus

Le Groupe :

Junon est né des cendres de General Lee, formation originaire de Béthune  auteur de sept opus entre 2003 et 2015.
En 2015, General Lee décide de mettre un terme à sa carrière.

General lee

"Knives Out Everybody !" (2015), dernier album de GENERAL LEE.

Arnaud s'en explique dans une interview à https://cacestculte.com :
"C’était en juin 2016 avec notre dernier concert au club de l’Aéronef de Lille. Un split que l’on croyait définitif et qui s’est lentement transformé en pause à durée indéterminée, plus que nécessaire afin de recharger les batteries et retrouver l’envie de cramer de nouveau des amplis après 15 ans d’activité non-stop."
Concernant l'univers de Junon, il explique à http://www.heretik-magazine.fr
"cet EP condense en quatre titres les différentes facettes du groupe : entre explosions Hardcore, envolées post-rock et toujours cette bonne dose de mélodies salvatrices et déchirantes, le tout soutenu par une palette de chants plus variés et aux textes inspirés par la littérature fantastique (Poe, Lovecraft…) et par le combat perpétuel de la planète face aux attaques répétées de ses hôtes."

Le line-up de Junon est constitué de Alex Renaux, Fabien Zwernemann et Martin Catoire (guitares), Arnaud Palmowski (chant), Florian Urbaniak (batterie) et Vincent Perdicaro (basse).
Le nom de Junon est une référence à un morceau de General Lee présent sur le premier EP de la formation, "The Sinister Menace".
En 2021, Junon présente son premier EP :

"The Shadows Lenghten"

L'Album :

« The Shadows Lengthen » est un quatre titres d'environ dix-neuf minutes.

Cover junon 1

JUNON, "The Shadows Lenghten" (EP - 2021)

Enregistré en trois jours "The Shadows Lenghten a été mixé et masterisé au Boss Hog Studio par Clément Decrock, premier batteur de General Lee.

« The Shadows Lengthen » est soutenu par le clip "Carcosa, tourné dans le cadre du FRAC (le Fond Régional d'Art Contemporain, autant dire le musée d'art moderne de Dunkerque).

Les Critiques :

  • "Ces quatre années de pause ont été une bonne chose pour Junon, dont la motivation est désormais aussi intense que le son."
    https://actainfernalis.com
  • "Je le dis HAUT et FORT j'ai pris une claque avec ce premier opus de Junon."
    https://www.bgpmusiclive.com
  • "L’une des plus belles sorties de ce début d’année !"
    https://rstlss.com
  • "Les quatre titres font étalage de tout le savoir-faire du groupe."
    https://amongtheliving.fr
  • "Junon a du talent à revendre, ce EP nous le prouve."
    https://www.auxportesdumetal.com
  • "Un EP tout bonnement magnifique de la première à la dernière note."
    http://www.emaginarock.fr
  • "Un EP excellent qui permettra aux fans de General Lee de se rassurer et aux nouveaux fans d’avoir un avant-goût de ce qui approche : du très très lourd ainsi que du très très planant."
    https://allrock.fr

Notre Avis :

"Rude Awakening", c'est ainsi qu'aurait dû s'appeler cet EP qui botte le cul ! Ce qui est clair, c'est que "The Shadows Lenghten" donne envie de se lacher au niveau du son, histoire d'éduquer ses voisins avec un cours de post-metal. Vous l'aurez compris et tous les zines l'affirment : les quatre titres de "The Shadows Lenghten" envoient du lourd et sont une belle illustration d'un genre de métal à la fois explosif et planant. Les mecs de feu General Lee ont retrouvé la niaque, ils vous la déclinent en quatre leçons.
General Lee s'appelle maintenant Junon, son retour avec cet opus bluffant ne passe pas inaperçu.

La Discographie :

  • Junon : The Shadows Lenghten (EP - 2021)
  • Junon : Carcosa (single - 2020)
  • General Lee : Kinves Out, Everybody ! (2015)
  • General Lee : Split w/ Euglena (Split - 2014)
  • General Lee : Roads (2010)
  • General Lee : Hannibal Ad Partas (2008)
  • General Lee : Split w/ As We Bleed (Split - 2004)
  • General Lee : The Sinister Menace (EP - 2003)

Les Liens :

 

Chronique d'album : VICIOUS GRACE (Metal alternatif), Glass Houses (2021)

Le 22/02/2021

Groupe : VICIOUS GRACE
Album : Glass Houses (15/01/2021)
Genre : Métal alternatif
Origine : Cavaillon

Par Ahasverus

LE GROUPE :

Vicious Grace est un quintet de métal alternatif formé à Cavaillon en 2013.
Son line-up se compose de David (chant), Ambroise-Marc et Alain (guitares), Thierry (basse) et Jean-Baptiste (batterie).
Sur l'origine du nom, David expliquait à https://www.musicwaves.fr : 
"Vicious Grace vient de Sid Vicious (chanteur des Sex Pistols) et de l’album "Grace" de Jeff Buckley. Les deux se contrastant par un coté violent et mélancolique. C’est aussi le titre du troisième volet d’une série littéraire "The Black Sun’s Daughter" écrite par Daniel Abraham."
Vicious Grace revendique des influences très diverses,  de The Cure aux Red Hot Chili Peppers en passant par Iron Maiden.
Le groupe compte deux EP et un album. (discographie in fine).

En 2021 il revient avec un second album :

"GLASS HOUSES"

Vicious grace

L'ALBUM :

"Glass Houses" est un dix pistes d'environ trente-six minutes.
Il a été mixé au studio Homeless Records de Marseille.
Il  est défendu par le clip "Silver Lining".
"Glass Houses" est distribué par M & O Music.

LES CRITIQUES :

  • "C’est un très bon album que le quintet nous offre avec Glass Houses, et nul doute que les amateurs de Rock musclé et alternatif saupoudré d’ambiances fleurtant parfois avec la pop y trouveront leur bonheur."
    https://amongtheliving.fr
  • "Plusieurs chansons pourraient parfaitement se mouvoir en single et donc faire un chouette bonhomme de chemin."
    https://www.musicinbelgium.net
  • "Cette combinaison de tranchant et de délicatesse, de riffs puissants avec des lignes vocales délicates et mélodiques rendent le groupe et son album uniques."
    https://artmundus.pl
  • "L’opus est de bonne facture et devrait conquérir les fans de ce registre mais également ceux qui souhaitent avoir un rock un peu plus typé."
    https://odymetal.blogspot.com

NOTRE AVIS :

Après un joli "All My Gods Are Monsters", Vicious Grace reprend les hostilités où il nous avait laissé. Sa marque est gravée sur chacune des maisons de verre qu'il nous invite à visiter : puissance des guitares, rappels pop ponctuels qui peuvent évoquer la new wave des 80's, chant  capable de mordre ("Silver Lining") mais qui préfère se charger d'émotion.
C'est d'ailleurs plutôt là qu'il faut attendre le groupe, même si "Glass Houses" reste un opus de métal qui sait faire parler les riffs. Il est à la fois  musclé et sensible, et surtout alternatif, en ce qu'il se détache du lot commun par une sensibilité à fleur de peau. Vicious Grace est suivi par une fan base conséquente, rien d'étonnant : ce groupe racé a su trouver un son, il le confirme par ce second album, s'il en est besoin.


DISCOGRAPHIE :

  • The Doors Inside (2014)
  • Wake Up (2015)
  • All My Gods Are Monsters (2017)

LES LIENS :

iTunes : https://apple.co/2E9pM00
Amazon : https://amzn.to/2E5Oddz
Bandcamp : https://bit.ly/2X0HBWE
Spotify https://spoti.fi/2tCA8zo
Deezer https://bit.ly/2SncS2k
Facebook https://bit.ly/2E7A14W
Instagram https://bit.ly/2DztnDb
Official Website http://www.viciousgrace.com

SWEET DIVERGENCE - To Buy Or Not To Buy (interview)

Le 22/02/2021

Actif sur les scènes du Sud depuis plusieurs années, les Toulousains de Sweet Divergence ont présenté fin 2020 "Don't Buy This Shit", un premier EP ambiance 90's.
Nous vous proposons de faire connaissance avec eux dans cette interview.

Img 4674Source photographie : SWEET DIVERGENCE


I.- CURICULUM VITAE :

Le Line up :

  • Clément (chant, guitare)
  • Arnaud (guitare, choeurs)
  • Julien (basse, choeurs)
  • Fred (batterie, choeurs)

Img 6352Source photographie : SWEET DIVERGENCE

L'univers musical de chacun :

  • Clément : A perfect circle, The Foo Fighters, Nirvana, Children Of Bodom, In Flames, Linkin Park, Rage Against The Machine, The kooks, Anti Flag, Placebo, Radiohead.
  • Arnaud : Deftones, Foo Fighters, Tool, A perfect Circle.
  • Julien : Métal, rap à l'ancienne, électro, original soundracks de films et de jeux vidéo.
  • Fred : Fusion des années 90, rock 60's/70's.

Img 3606Source photographie : SWEET DIVERGENCE

Groupes dont pourrait se rapprocher Sweet Divergence :

  • Arnaud : Peut-être Foo Fighters du fait de la variété, c'est aussi un groupe "commun" à nous tous.
  • Julien : Les groupes des 90's, voire début 2000, tels que Nirvana, Deftones, Pearl Jam, Rage against the Machine ou encore Linkin Park, Blink 182 et Queens of the Stone Age.
  • Fred : Foo Fighters, Incubus.
  • Clément : Joker !  

"On a eu un mal de chien à se stabiliser ! On jouait un peu, on faisait quelques concerts, et puis on perdait un membre."


II.- LES ORIGINES :

J'aime beaucoup le grain de voix de votre chanteur, il se marie parfaitement à votre style. D'ailleurs comment s'est formé Sweet Divergence et Clément était-il là dès l'origine ?
Clément :
J’étais là, et j’ai même lancé le projet. J’avais écrit quelques morceaux guitare/voix, je prenais des cours de technique vocale. Du coup, une petite annonce sur Zikinf et c’était parti. C’était en 2011. Ça n’avait pas encore de nom, et c’était très embryonnaire. Je suis le seul survivant de cette époque préhistorique. J’ai commencé assez vite à jouer avec Nono (2013 de mémoire, suite à la scission avec le guitariste de l’époque pour une sombre histoire de Rack en BX4000). Ju est arrivé en 2015, et Fred en 2019. Je pense que beaucoup de groupes amateurs en passent par là, mais entre les contraintes familiales, les projets professionnels et les divergences de vues, on a eu un mal de chien à se stabiliser ! On jouait un peu, on faisait quelques concerts, et puis on perdait un membre. Moi-même j’ai disparu de la circulation entre 2017 et 2019. Petit coucou d’ailleurs à Alex, Stumpy, Johan et Kevin qui ont fait un bout de chemin avec nous.
Arnaud : C'est Clément qui chante et qui est l'initiateur du projet. Il y a eu plusieurs line-up, je fais partie du deuxième, on en est au quatrième. C'est lui qui amène son côté folk mélodique à la musique que nous proposons (dont il est le principal fournisseur, avec en plus ses rythmiques). Mon arrivée faisait suite au départ du guitariste du premier line-up. Clément souhaitait poursuivre son projet avec deux guitares. Un de mes collègues est un pote de Clément et me voilà à auditionner... Je me rappelle de cette audition d'ailleurs... J'étais venu de vingt à vingt-deux heures et un autre guitariste devait venir de vingt-deux heures à minuit. J'avais bossé les reprises demandées et vers la fin des deux heures l'autre gars prévient qu’il ne vient pas... Du coup j'ai prolongé la soirée car j'avais aussi bossé les premières compos du groupe. C'était un chouette moment même s’ils ne m’ont jamais dit  "ok c'est bon !", j'ai toujours répondu présent aux autres répétitions !

Img 3609Source photographie : SWEET DIVERGENCE


"Je ne sais pas si un métalleux pur et dur y trouvera son compte, mais s’il veut venir nous voir en live, on lui promet qu’il prendra quelques copeaux dans la tronche."


III.- L'EP :

Début décembre 2020 sort votre premier EP, "Don't Buy This Shit". On pense au titre "Steal This Album", de SOAD...
Clément :
Alors oui ! Mais non ! En fait «Don’t buy this shit» fait référence directement à Treason, le morceau qui donne son identité graphique à l’EP. Je l’aime parce qu’il a différents niveaux de lecture : ça fait écho à un rejet de la surconsommation, mais aussi de l’idée qu’un monde de merde comme ça ne serait pas améliorable, que la misère sociale serait inévitable, que le capitalisme serait la seule solution. Nous, on s’en fout si tu «buy» notre «shit» tu vois, d’autant que tu peux l’écouter partout sur les sites de streaming, gratos, à travers les waves, et comme le disait un grand philosophe belge, les waves c’est l’amour, et l’amour c’est be aware.
Julien : Ah tiens, SOAD, une autre référence que j'ai oubliée dans les questions précédentes... C'est vrai qu'il me semble que ça n'a jamais été évoqué clairement entre nous mais j'avoue y avoir évidemment pensé lorsque le titre a été choisi.
Fred : Le titre de l'EP provient de la première phrase du refrain du morceau "Treason", le morceau "phare" de cet EP ; on trouvait le pied nez intéressant !

Vous tournez depuis un moment et vous disposiez de plus d'une heure de compositions originales, assez pour remplir un album. Pourquoi avoir privilégié le format EP ?
Clément :
C’était un premier passage en studio ensemble, donc ça semblait plus réaliste d’enregistrer un EP. On a peu d’expérience dans le domaine (pour ma part aucune). La deuxième raison c’est que c’était plus simple d’arriver à lever mille deux-cent balles via Kickstarter (NDLR : une platerforme de financement participatif) que deux mille !

Arnaud : Les deux facteurs principaux sont le temps pour les enregistrer "proprement" et donc le budget qu'il faut y allouer. On a essayé de concilier ces paramètres pour proposer un produit qualitatif. On regrette de ne pas avoir pu enregistrer "Red Stain" en acoustique, ce qui était prévu... on trouve un essai de cette version sur notre chaine Youtube.

Le format "album" n'est peut-être pas/plus adapté aux groupes comme nous... L'EP permet aussi de maintenir une certaine actualité.
Julien : On a déjà eu du mal à trouver un créneau de trois jours pour enregistrer ces cinq titres ! Alors un album complet...
Fred : Pas évident de se mettre d'accord sur cinq titres, alors sur dix... (Rires) Puis on voudrait du sang neuf dans les morceaux, les titres de cet EP ont déjà quelques années.

Justement, d'où sortent ces cinq titres, et comment s'est opérée la sélection parmi les morceaux dont vous disposiez ?

Clément : Alors clairement, l’idée derrière l’EP, c’était de se «fabriquer» un support de démarchage pour accéder à plus de scènes, et permettre aux gens de nous «retrouver» en ligne avant et après les concerts. Il fallait donc que ce soit suffisamment hétérogène pour représenter les différentes facettes du groupe. «Treason», «Do we rise» et «Red Stain» ont fait consensus immédiatement parce qu’on sentait qu’on avait besoin de montrer aux gens qu’on pouvait bien faire chauffer une scène et envoyer du gros rock... Ceux qui nous ont vu en live le savaient, mais on manquait de preuves. «Days like matches» et «Along the way» ont trouvé logiquement leur place dans l’EP (après quelques débats quand même) puisqu’ils illustrent la facette un peu plus «pop-rock» de ce que l’on est capables de produire.
Arnaud : Il était évident que «Treason», «Do we rise» et «Red Stain» soient enregistrés. On voulait "montrer" au public que l'on pouvait faire autre chose que des morceaux pêchus avec «Day's Like Matches», et aussi un morceau plus "grand public" qu'est «Along The Way». D'ailleurs, «Along The Way» avait été enregistré lors de notre démo... On se rend compte du "bond" en écoutant les deux versions.


Julien : Ce sont les titres composés le plus récemment pour quatre d'entre eux, maintenant que j'y pense... Quant à la sélection, «Treason», «Do we rise» et «Red Stain» étaient effectivement évidents pour nous. En revanche pour les deux derniers, ça a été un long et vaste débat... Il y a eu des disputes, des larmes, des combats de lucha libre et des concours de qui mangerait le plus gros tacos pour départager les différents morceaux en compétition pour avoir sa place sur l'EP. Mais au final je pense qu'on a tous trouvé notre compte avec ces choix.
Fred : La sélection a été très évidente pour deux d'entre eux : «Treason» et «Do we rise». «Red Stain» est arrivé rapidement dans les choix. Pour ce qui est de «Day's Like Matches», c'était surtout avec moi qu'il a fallu négocier,  puis pour «Along The Way» ce fut auprès d'Arnaud et Julien. Je pense qu'à la sortie on est tous ravis du choix hétéroclite que propose l'EP, il ressemble bien au set que l'on joue en concert.

Img 3610Source photographie : SWEET DIVERGENCE

Même si je l'ai hâtivement catalogué "90's", "Don't Buy This Shit"présente beaucoup de diversité et peut convenir à un public métalleux comme à ceux qui écoutent les radios rock US...
Julien :
J'en sais fichtre rien mais j'espère... étant moi-même dans la catégorie du public metalleux, ce serait une joie de plaire à ce public-là.
Arnaud :
C'est ce qui nous caractérise et qui est aussi plaisant à jouer même si on a tous nos préférences dans notre set. Nos divergences se retrouvent à travers un set varié qui peut plaire à beaucoup d'oreilles rockeuses. On colore nos morceaux avec nos influences et elles sont larges.
Fred :
C'est très fidèle aux styles sur lesquels on surfe, Clément apporte un côté très "Folk" dans les morceaux, puis lorsqu'on met le morceau dans le mixeur de Ju, Arnaud et moi, on obtient SD. Arnaud est à l'origine de morceaux plus péchu ("Treason" par exemple) et plus Néo qui se marient à merveille avec les voix de Clément et Ju !
Clément :
Je ne sais pas si un métalleux pur et dur y trouvera son compte, mais s’il veut venir nous voir en live, on lui promet qu’il prendra quelques copeaux dans la tronche.

Un mot sur la mise en boîte de l'EP ?
Clément :
Une putain de galère ! (Rires) Non, franchement, on a failli finir comme les Tranxen, tant c’est dur de tomber d’accord sur le mix, le mastering, les choix artistiques musicaux et graphiques, l’ordre des morceaux, la SACEM ou pas la SACEM... Moooooon dieu quelle galère ! J’ai même failli arrêter d’écrire !
Julien :  Sacrée expérience... Très compliqué à mettre en place. Initialement nous aurions dû enregistrer en Avril... Ces trois jours nous ont finalement fait beaucoup grandir sur le plan musical. Certains morceaux se sont enregistrés très facilement, d'autres ont amené à pas mal de réflexion et de retouches de dernière minute. Mais je pense que tout cela valait totalement le coup.

J'ai lu que vous aviez été surpris par le rendu studio de certaines compos qui sonnaient différemment en live.
Clément :
Tu veux dire rapport aux pains qu’on a planqué avec des raccords MAO et de l’autotune ?
Arnaud : Pour ce qui est du rendu, dans les différentes étapes, on avait fait une démo voilà trois ou quatre ans... Elle était à la hauteur du budget engagé : pas élevée !  Donc on fait le choix du financement participatif. Cela nous a permis de franchir un cap dans la technique d'enregistrement et dans les conseils prodigués. Du coup, le son prend une nouvelle dimension. On a pu enregistrer des choeurs à plus de quatre voix, doubler des guitares... Tout cela n'est pas possible en "live". Ceci étant, on n'a pas non plus dénaturé ce que l'on est capables de faire sur scène.
Julien : Perso, j'ai été surpris par «Do we rise». J'adore les deux aspects de la chanson, mais la version studio prend une autre dimension, elle a un côté plus power pop à mes oreilles, là où, jusque là, en live, elle sonnait comme un bon gros son rock bien gras avec des relents de punk sur les chœurs

Une explication de texte sur l'artwork ? Il est en liaison avec votre titre "Treason" ?
Clément :
Oui en effet, et je tiens à remercier mon frère Julien qui nous a fait ce travail graphique exceptionnel. C’est l’image d’un monde qui part en couille, socialement et environnementalement parlant, tenu par une minorité sans foi ni loi, qui demande au petit peuple de bien fermer sa gueule et de consommer encore et toujours pour faire tourner la machine jusqu’à l’explosion.
Julien : J'ai aimé l'idée de voir un personnage central maléfique sur notre jaquette. J'aime les grands méchants, ce sont eux qui donnent leur sens à la quête des héros dans les histoires. Et comme je l'ai dit plus haut, j'aime Gorillaz, l’idée d'une représentation cartoon de l'univers du groupe me bottait donc beaucoup.

Sweet divergence artworkL'EP est-il disponible en digital et en CD ?
Clément :
En streaming partout, je crois qu’on peut l’acheter sur Amazon et Apple music au format numérique. Après on s’est bien sortis les doigts et on a fait un beau Digipack qui sera du plus bel effet dans la Cdthèque des vieux qui ont encore ce genre de trucs chez eux. C’était surtout pour récompenser nos Backers, mais en effet, techniquement il est possible d’acheter «Don’t buy this shit». Ironic Isn’t it ? Pour la version CD c’est auprès de nous directement, l’idée c’est simplement de financer les prochains passages en studio avec le produit des ventes, parce que ça fait ch**** mais sans argent pas de CD !
Arnaud : On a fait un financement participatif pour l'EP et on a fait le choix de proposer un "beau CD", pas un simple carton pour le protéger. On voulait faire un bel objet avec graphisme, paroles, photos, remerciements... On en est très satisfaits.


"Rejouer ensemble, composer et aller défendre notre EP sur scène."


IV.- L'AVENIR :

Quels sont les prochains objectifs de Sweet Divergence ?
Clément :
Écrire des morceaux ensemble pour revenir avec du neuf sur scène si un jour on en termine avec cette saleté de crise sanitaire (Et avoir du contenu pour le prochain EP... ou album, qui sait...). On voudrait bousculer l’ordre mondial aussi , mais sur ce point précis je suis encore en train d’étudier la question.
Arnaud : L'objectif majeur est de décoincer la "machine à compos". En fait, une espèce d'auto-pression s'est installée. On a trop d'exigence envers nous-mêmes et du coup, on ne creuse pas les idées qui arrivent. Mais tout ça est posé et va se décanter. Ce qui a complexifié le problème c'est la période actuelle : on sait travailler en répétition et pas à distance. L'effervescence de nos interactions "live" est la base des précédentes compos. On a du mal à s’adapter et à trouver un fonctionnement qui nous correspond. Donc, les prochains objectifs sont : rejouer ensemble, composer et aller "défendre" notre EP sur scène.
Julien : Oui, faire vivre l'EP en live ! Et composer de nouveaux titres !
Fred : On y travaille, même si la situation n'est tristement pas toujours propice aux groupes de musique... On se lance sur de nouvelles compos, et on va monter un nouveau set, pour proposer nos nouveaux mélanges en concert, puis peut-être un album ! De mon côté je n'ai qu'une hâte, c'est de repartir en répète et en concert, et aussi, essayer mon nouveau matos flambant neuf !

Merci Sweet Divergence de m'avoir répondu.
Clément :
Avec plaisir, merci de nous offrir cette opportunité.
Arnaud : Avec grand plaisir d'autant plus que les questions étaient pertinentes !
Julien : Merci de nous avoir questionné, c'est un exercice auquel on n'est pas encore habitués et c'est assez rigolo.
Fred : Merci à vous pour vos questions justes et pertinentes, c’est plutôt agréable de faire ce style d’exercice, c’est une première pour ma part !

 


LES LIENS :

https://www.sweetdivergence.rocks
https://www.facebook.com/SweetDivergenceBand
https://www.youtube.com/channel/UCvd5M61Z736xIMxFa_AnBgw/videos

Chronique d'album : KRAV BOCA (Rap Metal), Barrikade (2021)

Le 20/02/2021

Groupe : Krav Boca
Album : Barrikade (14/02/2021)
Genre : Rap Metal
Origine : Toulouse

Par Ahasverus

Krav boca toulouseKRAV BOCA sera en live depuis le skatepark d'Albi sur la page de Pollux Asso le 25/02/2021.

Le Groupe :

Krav Boca est un groupe dont les membres sont originaires de France, du Maroc et de Grèce.
Formé à Toulouse en 2014, il compte huit membres, dont trois chanteurs, un mandoliniste, un batteur, un bassiste, un guitariste, auxquels s'ajoute un performer lors des concerts.
Il cite pour influences aussi bien Beastie Boys, Bérurier Noir, Grip Inc, Rage Against The Machine que... Daniel Balavoine !
Il pratique un rap et un punk militants et emprunte également des influences méditérranéennes, recourant à des sonorités traditionnelles  (mandoline, tzouras).


Le nom «Krav Boca» fait référence au Krav Maga et au terme «boca» («bouche» en espagnol), soulignant ainsi l’importance des textes dans l’univers du groupe et son côté militant.
Plusieurs albums sont à l'actif de Krav Boca : “Sanatorium” (2015), “Canette à la Mer” (2017), “Marée Noire” (2019), et City Hackers (2020).

Krav boca 1L'album "City Hackers" (2020)
Il sollicite régulièrement en featuring des artistes de la scène rap/rock du bassin méditérranéen.
En 2021, Krav Boca revient avec un nouvel album :

"BARRIKADE"

L'Album :

Barrikade est un treize titres d'environ quarante-et-une minutes.

Son artwork est signé par l'illustrateur Arnaud S. Maniak.(http://maniak.sa.free.fr/)

Cover barrikade lp rectoBarrikade est disponible en téléchargement gratuit sur Bandcamp (lien in fine). Krav Boca précise dans un communiqué :
« A l’heure où certain(e)s risquent la prison pour avoir participé à une fête, et où les acteurs culturels sont jugés "inutiles" par le gouvernement, nous réaffirmons notre droit d’exister. (...) Depuis maintenant cinq ans de tournée, nous rencontrons des personnes exceptionnelles qui nous accueillent au-delà des frontières. Elles ne sont pas motivées par l’appât du gain mais par l’urgence de vivre. D’être libre. Sans elles, nous ne serions rien. Pour rendre hommage à toutes ces personnes de l’ombre, nous avons décidé d’offrir notre nouvel album Barrikade en téléchargement gratuit. »

"City Hackers" sorti au plus fort de la pandémie en 2020, avait de la même manière été mis à disposition gracieusement.

A propos du nouvel album, le groupe explique :
"Atypique et originale, notre formation instrumentale guitare-basse-batterie-mandoline développe une esthétique sonore inédite voyageant entre rap, punk et metal. "Barrikade" est un disque beaucoup plus punk et abrasif que les précédents, qui condense nos expériences, influences et rencontres ces dernières années (plus de trois-cent-cinquante concerts dans le monde entier). Il a été entièrement mixé et masterisé par l'ingénieur du son David Castel (ex- Psykup)."

Barrikade - Le Piste Par Piste (par Krav Boca) :

1.- Intro : Dans la composition de cet album, nous avons intégré un nouvel instrument, le tzouras, joué par notre ami grec A. Atak Tos, du groupe Ataxia. Il apparaît en filigrane tout au long du disque.

2.- Vertigo Ft. Sponty : Pour ce morceau, nous nous sommes connectés avec Sponty, figure montante du rap grec. Les textes reflètent nos réalités actuelles, de Thessalonique à Toulouse avec des samples d’émissions radio. Un contexte de pression policière de plus en plus forte, hanté par les restrictions des libertés.

3.- Fumigène : Un hommage à notre public qui depuis plusieurs années a pris l’habitude de craquer des fumigènes lors de nos concerts.

4.- Brasero : C’est le premier titre que nous avons composé pour l’album. Nous l’avons imaginé comme un morceau un peu plus électro, dans les sonorités et la construction.

5.- Barrikade Ft. Sara : Nous avons appelé ce morceau «Barrikade» car il représente parfaitement l’état d’esprit de l’album en compagnie de Sara, figure du rap militant d’Athènes.

6.- Ceinture Ft. Skalpel, HPS : Avec le rappeur du 93 Skalpel et le groupe HPS, nous avons détourné les différents sens du mot «ceinture» et ce qu’il évoque pour nous.

7.- Interlude

8.- Synora Ft. A Atak. Tos : Nous avons écrit ce morceau sur la route. Une ode au voyage qui retrace toutes nos rencontres en Italie, en Allemagne, au Maroc et en Grèce.

9.- Tercian : Ce morceau a été composé après le séjour d’un des membres du groupe en hôpital psychiatrique. Le traitement sous anti-dépresseur de type «Tercian» provoque de nombreux effets secondaires. En voici un petit extrait…

10.- Krav The Cops Ft. Call the Cops : Un morceau de pur punk avec le groupe Call The Cops de Bologne. Nous avons composé ce titre dans une ambiance western, en imaginant une scène de course-poursuite avec le shérif.

11.- Ultra Ft. Brigada Flores Magon : Cela faisait longtemps que nous voulions rendre hommage aux groupes Ultra dans le football. Dans l’état d’esprit, ils ont beaucoup de points communs avec notre façon d’aborder la musique alternative. Nous avons invité Mateo, chanteur et leader du mythique groupe parisien Brigada Flores Magon.

12.- L’État Assassine : Reprise de Rockin’ Squat du groupe Assassin. Nous l’avons mis au goût du jour en citant des victimes de bavures policières récentes. Un constat plus que jamais d’actualité…

13.- On Va Venir Te Chercher (OVVTC) : Un morceau aux sonorités actuelles «drill UK». Le tempo est ralenti. L’atmosphère est lourde et sombre. Notre sentiment sur cette fin d’année 2020.

Notre Avis :

Ca fait quelques bons albums d'affilée que propose Krav Boca, et on dresse désormais l'oreille à chaque nouvelle sortie. Car les Toulousains ont pris l'habitude de présenter des opus d'un sacré niveau sur lesquels ils invitent d'intéressants artistes méditérranéens qui partagent le trip.
"Barrikade" ne fait pas exception à la règle : un poil plus énervé que son prédécesseur - contexte oblige ! - il alterne rap ("Ceinture") et punk ("Brasero", "Fumigène", "Ultra"), mélangeant son flow vindicatif à la puissance métallique des guitares ("O.V.V.T.C.").
Loin d'avoir épuisé sa recette binaire punk/rap, il traîne à nouveau ses Sneakers sur les rives de la Méditerrannée ("Interlude") pour nous présenter des feat de qualité ("Barrikade, "Synora"), offrant à ses aficionados (il en compte bon nombre) un opus  en droite ligne de ses prédécesseurs.
Si vous avez aimé les tubesques "Chourave", "Kamtar" ou "Souterrain" des précédents albums, dites-vous bien que la fête continue. Krav Boca remet le courant, et vous ne serez pas déçus par cette nouvelle prod'. Et si vous ne connaissez pas encore leur univers insubordonné, c'est une nouvelle occasion pour les découvrir, puisqu'avec la démarche militante qui les caractérise ils proposent leur skeud en téléchargement libre.

Les Liens :

Chronique d'album : NaKhArA (Prog/Death), The Procession (2021)

Le 17/02/2021

Groupe : NaKhArA
Album : The Procession (07/02/2021)
Genre : Prog/Death
Origine : Rambouillet

Par Ahasverus


"The Procession" est à placer aux côtés des nouveaux Psykup et Loudblast, en se disant que le métal français est en forme et qu'il a de beaux jours devant lui.


Nakhara artwork


Le Groupe :

  • NaKhArA est le nouveau projet de Simon "Saïmon" Thevenet, l'un des fondateurs de Pitbull In The Nursery.
  • "NaKharA défend un métal frais, brut et franc brassant divers ingrédients empruntés aux classiques, tels que le Doom, le Black Metal ou le Tech Death", dit la bio. Il combine également des éléments progressifs et éthniques, n'hésitant pas à truffer son métal de sitar, de guitare classique ou d'accordéon.
  • A propos du nom du groupe, Simon explique :
    "Je cherchais un nom, mais tout était souvent déjà pris ou manquait d’originalité. Je suis donc parti sur le mot « Nacarat », une couleur entre le rouge et le orange. J'ai changé l’orthographe, pour le rendre plus abordable, en  « Nakara » et j'ai dû ajouter un "h" au milieu car le nom était déjà utilisé par un groupe de punk brésilien. Du coup, le final est « NaKhArA », qui est aussi une ville russe. Mais ça n’a aucun rapport avec celle-ci !"

L'Album :

  • "The Procession" est un huit titres d'un peu moins de trente-huit minutes.
  • Son artwork est signé Michal Piotr Wowczuk Augustynowicz (https://www.instagram.com/mwmotion/).
  • Guitare, basse, sitar, tous les instruments présents sur l'album, ainsi que le chant, sont tenus par Simon "Saïmon" Thevenet. "Il y a juste la drum que j’ai programmée car je n’ai pas le niveau", précise-t-il.
  • Djahal et Baloo apportent également leur contribution à l'opus. Simon explique : "Ce sont deux amis de longue dates qui jouent dans un groupe de rock nommé Dirty Species. Je leur avais demandé de poser sur une musique chacun (du moins un passage) en leur laissant carte blanche."
  • La sortie de l'album a été précédée par le clip "Commination" :

  • Enregistré au NaKharA Studio à Rambouillet (78) et masterisé au Dark Wizard Studio par François Ugarte, "The Procession" est une autoproduction.

Notre Avis :

Voici une sortie dont la faible couverture médiatique prouve que médiatisation et talent sont deux choses différentes, bien qu'il serait souhaitable que l'une accompagne l'autre.
Publié en toute discrétion, ce premier
NaKhArA propose un métal prog/death mêlé de sonorités orientales, extrême-orientales ou espagnoles (le côté flamenco de 7th "Sense - Creative Destruction"). Sombre, il laisse pourtant entrevoir le ciel, mais un soleil noir le baigne. Et si "The Procession" est incontestablement cohérent et homogène, il réussit à vous faire lever le sourcil, comme si votre chauffeur n'empruntait pas le chemin habituel pour rentrer à la maison. Au hasard d'une piste, un carousel à la Tim Burton se dévoile au son d'un accordéon qui n'était pas là avant ("All These Voices"). "The Procession"  maintient vos sens en éveil. Il réussit le tour de force de conjuguer diversité et unité à l'intérieur d'une galette à la maturité évidente. Considérons enfin l'étrange pochette. Elle vous plaît ? Elle reflète parfaitement l'album : moderne, inspiré, abouti, sombre, mystérieux et  éthnique, "The Procession" est à placer aux côtés des nouveaux Psykup et Loudblast, en se disant que le métal français est en forme et qu'il a de beaux jours devant lui.


"The Procession" piste par piste, expliqué par Simon "Saïmon" Thevenet :


Chaque piste défend un thème original, s’inscrivant résolument en rupture totale avec les poncifs du genre, partant d’un constat pessimiste sur l’état de notre monde (Commination), pour aller explorer les horreurs du génocide Rwandais (Grey Sky) en passant par les abîmes de la schizophrénie (All these Voices) et la peur viscérale des éléments (Submerged ).

  1. Commination : c’est plutôt le constat d’échec de l’évolution de l’humanité et la manifestation naturelle ou sociétale d’une communauté qui dégénère.
  2. The Procession : une sorte de métaphore du passage de la vie vers la mort en imaginant un individu contemplant une sorte de cortège funeste passant par son chemin.
  3. Until The End : raconte que la tune prévaudra tristement jusqu’à la fin malgré le fait que plein de gens défendent d’autres valeurs.
  4. All These Voices : la schizophrénie à travers un personnage qui raconte ses voix.
  5. 7th sense - Creative Destruction :  met en gloire Shiva, le dieu de la destruction créatrice.
  6. Grey Sky : aborde le génocide rwandais.
  7. No Justice No Peace : traite des injustices en fonction que l’on soit riches ou pauvres.
  8. Submerged : l’histoire d’un gardien de phare en pleine tempête.

Les Liens :

 

L'actualité de la semaine 7/21

Le 17/02/2021

BIRTHDAY PARTY

A l'occasion des un an (à la louche) de son album "Sisyphus", le groupe de rock 7 WEEKS a donné un concert "live stream"  depuis le centre culturel Yves Furet de La Souterraine ce mardi 16/02/2021 à 19 heures.
"Nous jouerons plusieurs titres dans les conditions du direct live afin de recréer un peu d'urgence pendant cette période d'attente", avait annoncé le groupe.

7 weeks(photographie © Ardonau)

Le concert, impeccablement filmé, d'une durée d'environ trente six minutes est à suivre ici (reportez-vous directement à la cinquième minute de la vidéo) :

https://www.facebook.com/watch/live/?v=700802017275342&ref=watch_permalink


CARNET DE VOYAGE

La Francilienne Gaëlle Buswel a dévoilé hier, 19/02/2021 la pochette de son quatrième album, "Your Journey".

Gaelle buswellElle est signée Guillaume Malheiro pour la photo, Guillaume Saix pour le graphisme.
"Your Journey" sortira le 26/03/2021. Il succède à "New Day's Waiting", sorti en 2017.

Gaëlle Buswel, "So Blue", extrait de l'album "New Day's Waiting".
Il s'agira d'un double album avec six bonus enregistrés à Londres aux studios Abbey Road.
Réservez votre voyage ici :
https://gaellebuswel.lnk.to/YourJourney


PESTIFER - LE DOC

Le groupe de death metal belge Pestifer a mis en ligne le 19/02/2021 le documentaire "Expanding The Virus".

Long d'environ dix-sept minutes, rythmé par les explications de Phil Gustin (batterie) et Jérôme Bernard (chant), il tourne essentiellement autour du dernier album du groupe, son processus de composition, ses conditions d'enregistrement et de distribution ainsi que l'accueil qu'il reçut.

Pestifer expanding oblivion"Expanding Oblivion" sortait en mars 2020, au tout début du confinement, chez l'excellent label de métal extrême XENOKORP , privant le groupe d'une release-party sans cesse reportée.

A noter que Xenokorp profite de l'occasion pour vous proposer durant tout le week-end une remise de 20% sur tous le merch Pestifer.

https://www.xenokorp.com/product.../artists/pestifer/...


NAWATHER ARRIVE

Avec CARTHAGODS, MYRATH et Cartagena, ils font partie de l'armada capable de porter la voix du métal tunisien à l'international : Nawather rendra public "Kenz Illusion", son deuxième album, le 27/02/2021.

Nawather

Enregistré par Hichem Ben Amara aux Hawala Studios deTunisia, "Kenz Illusion" a été mixé et masterisé par Fredrik Nordstrom (Dream Evil) au Studio Fredman (Suède).

Le sextet, qui mélange métal et musique orientale, utilisant des instruments de percussion à cordes et arabes, avait dévoilé "Falleg", un premier clip, le 27/01/2021.


CUM ON FEEL THE NOIZE

Le quatuor toulousain BRUIT ≤ (Clément Libes, Basse, violon / Théophile Antolinos, Guitare / Julien Aoufi, Batterie / Luc Blanchot, Violoncelle), s'était fait remarquer en 2018 en sortant "Monolith", leur premier EP de postrock instrumental , dans une très jolie version vinyle de style "Lava Lake", aujourd'hui épuisée.

Bruit monolithBRUIT ≤, "Monolith" version vinyle "Lava Lake"

C'est cette fois par la longueur du titre de son futur album que BRUIT ≤ recommence à se faire remarquer : il s'intitulera "The Machine Is Burning And Now Everyone Knows It Could Happen Again".

Bruit(Photographie : © BOBBY & Mehdi Thiriot)

L'opus comprendra quatre compositions instrumentales post-rock teintées d'éléments électroniques et d'arrangements classiques. Il s'agira d'un conte philosophique mettant en scène une humanité dans sa chute et sa renaissance.

"Ce premier album est une parenthèse musicale et poétique, explique BRUIT ≤, où chaque instant est une introduction à l’instant suivant. L’auditeur ne peut que très rarement se raccrocher à un thème ou une voix, il se laisse alors immerger dans des atmosphères impalpables permettant à l’imaginaire de créer les contours d’une histoire dont lui seul est le maître…"

Sortie attendue le 02/04/2021.

BRUIT ≤, live en 2018.


CROWDFUNDING DE PHOEBUS THE KNIGHT : DERNIERS JOURS

Derniers jours pour le financement participatif de Phoebus The Knight, initialement un projet de cover (Nightwish, Epica, Within Temptation) devenu une ambitieuse aventure conceptuelle de métal symphonique épique au coeur de la révolution française.

PhoebusL'album, dont la date de sortie n'est pas encore annoncée, a pour nom "Ferrum Fero Ferro Feror" ("Je porte le fer, le fer me porte" - devise de la famille De Montalembert). Il est accompagné notamment des illustrations de Mohamed Aouamri, dessinateur ayant contribué au magazine Pilote et à la BD "L'Or Des Fous" de Bernard Lavilliers.

Un clip de Phoebus est en préparation.

Le crowdfunding et ses contreparties sont accessibles sur ce lien :

https://fr.ulule.com/-ferrum-fero-ferro-feror-new.../...


WELCOME TO THE CLUB

Très actifs depuis le début de l'année, les Princesses Leya ont présenté un nouveau single de leur album "L'Histoire Sans Fond" qui sera disponible le 12/03/2021.

"The 27 Club" est un hommage au "Club des 27", assemblée virtuelle de musiciens de la scène rock (Cobain, Hendrix, Joplin, Morrison, Winehouse et Brian Jones pour ne citer que les plus emblématiques) qui ont le triste point commun d'être décédés à l'âge de vingt-sept ans.

Le groupe de métal parodique en profite pour passer un message :

"La drogue c'est mal n'en prenez pas /Sauf si vraiment y a pas le choix."

Rappelons que les Princesses seront également à La Maroquinerie (Paris XXème) les 12 et 13/06/2021 pour deux représentations dont le concept sera le suivant :

"Grand Amateur de pop acidulée et de chemises Interflora, Schoumsky a un rêve : gagner l’Eurovision ! Mais dans son entourage personne ne veut l’aider à part Dedo, «Le prince des ténèbres». Sauf que celui-ci pose une condition : l’Eurovision oui, mais en faisant du Heavy Metal !"

Princesses leya groupePhotographie © Laura Gilli

Les réservations pour les deux spectacles sont ouvertes :

https://www.weezevent.com/princessesleya-maro


ODC : NOUVEAU LINE-UP

Le groupe parisien ODC qui nous avait convaincu avec l'excellent EP "Ending The Boredom" (2019) a présenté son nouveau line-up.

Odc line up

Autour de la chanteuse Célia Do au centre on trouve désormais de gauche à droite sur cette photographie signée Emeric Gallego : Raphaël Neveu (guitare), Sonny Bellonie (basse) et Robin Cabaret (batterie).


LE PLEIN D'OCTANE

Mixage terminé pour "The Life I Choose", le nouvel album du groupe de Laval Octane. Il sortira le 02/04/2021 chez M & O Music.

Octane album

Il succède à "C8 H18", sept titres livré en 2018, dont est extrait le clip "Bullshit".


Nos chroniques de la semaine :

Cinq titres qui déboitent et un EP si pro qu'on en oublierait presque qu'il s'agit d'un petit format.

"The Procession" est à placer aux côtés des nouveaux Psykup et Loudblast, en se disant que le métal français est en forme et qu'il a de beaux jours devant lui.

Si un premier EP est une carte de visite qui laisse entrevoir l'univers d'un groupe avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, c'est indéniablement du côté de la réussite que se place In Excexx.

Si vous avez aimé les tubesques "Chourave", "Kamtar" ou "Souterrain" des précédents albums, dites-vous bien que la fête continue. Krav Boca remet le courant, et vous ne serez pas déçus par cette nouvelle prod'.


Nos interviews de la semaine :

Exanimis : Le maître des marionnettes (interview)

"Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme «alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue» ou «oui mais on  a du faire vite...». Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis."

Exanimis : Le maître des marionnettes (interview)

Le 16/02/2021

Exanimis. Formation du grand-est qui doit autant à la scène death et au prog' qu'aux musiques de films.
En attendant de découvrir "Marionnettiste", un premier album très ambitieux qui sortira en mars 2021, nous vous proposons de faire un peu mieux connaissance avec ses géniteurs, Alexandre Dervieux (chant, guitare), Julien Marzano (Guitare) et Julien Prost (Basse), au travers de cette interview.

Groupe 1


"Nous souhaitons que les gens nous découvrent avec le concept le plus abouti possible, et laisser derrière nous un album qu'on pourra ré-écouter dans quelques années et en être toujours fiers."


Bonjour Exanimis. Ce nom vient du latin. Qu'est-ce qui vous a intéressé dans sa représentation ?
Alexandre (chant / guitare) :
Bonjour Ahasverus et merci de nous consacrer cette petite interview ! Notre nom vient en effet du latin et signifie littéralement "sans vie"... Le but était de trouver un nom qui incarne l'idée d'un être dépourvu de vie ou d'âme, comme peuvent l'être les marionnettes (ce qui rejoint le concept de l'album) et comme le sont les personnages que nous incarnons dans notre premier clip ainsi que lors de nos futurs concerts.

Logo exanimis texture

Le 05/03/2021 sortira "Marionnettiste", votre premier album. Quel public peut-il toucher ?
Alexandre : La plupart des fans de Death Metal ou de musiques extrêmes en général peuvent y trouver leur compte. Bien évidemment, notre musique parlera d'avantage aux fans de groupes comme Fleshgod Apocalypse ou SepticFlesh. Elle pourrait également intéresser les amateurs de musique progressive.
Julien P (Basse) : Je dirais, globalement, les fans de musiques extrêmes, musiques de films et jeux vidéos. Mais il ne faut pas oublier que nous venons du prog et c'est quelque chose qui, je pense, se ressent aussi dans notre musique.

"Notre influence cinématographique vient des films avec lesquels nous avons grandi."


Vous êtes issus de la Music Academy International de Nancy, qui laisse dans son enseignement musical beaucoup d'espace  au cinéma. L'influence de cet établissement a-t-elle été prépondérante sur l'univers d'Exanimis  ?
Julien P :
Sincèrement je ne pense pas, en ce qui me concerne tout du moins. Dans le cursus que nous avons suivi il était surtout question de musiques actuelles ; la musique de film au sens où on l'entend n'y était pas enseignée, ce qui ne nous a pas empêché d'étudier les partitions de compositeurs célèbres comme Elfman ou Shore, qui sont des sources d'inspiration quasiment illimitées. Mes influences dans ce domaine viennent surtout des films, dessins animés et jeux vidéos qui m'ont énormément marqué.
Alexandre : Étant tous les trois sortis diplomés du cursus "musiques actuelles" de l'école, nous n'avons pas eu la chance d'assister aux cours réservés au cursus "musique de film/musique à l'image". Notre influence cinématographique vient plus des films avec lesquels nous avons grandi, les BO de John Williams, Danny Elfman ou Howard Shore.
Julien M (Guitare) : La MAI nous a surtout apporté les clés pour comprendre l'harmonie et nous a inculqué une rigueur technique pour composer et jouer notre musique.

exanimis

Les compositions sont d'une grande richesse, j'ai d'ailleurs imaginé qu'elles étaient le fruit d'un travail collectif et que leur squelette s'était  étoffé avec  le temps. Pouvez-vous revenir sur  votre processus de création ?

Alexandre : Nos morceaux partent en général d'une idée, d'un concept ou d'une histoire à illustrer. Julien Prost et moi-même nous partageons ensuite la majeure partie de la composition, en commençant toujours par la section Metal (Guitare/Basse/Batterie), puis l'arrangement orchestral vient se greffer dessus, même si avec le temps et l'expérience, les deux sections finissent par progresser de concert pendant le processus d'écriture. Vient pour finir l'écriture des paroles et des lignes de chant.
Julien P : Effectivement c'est un travail partagé, Alexandre et moi avons une manière très différente de travailler mais finalement on se complète . Il préfère partir d'un thème, d'une ambiance ou d'un concept alors que moi je préfère démarrer sur quelque chose de plus concret comme par exemple un riff de guitare, une mélodie ou un gimmick orchestral. Une fois que j'ai une vision globale de ce que je veux, j'y associe un concept.

"Les morceaux s'enchaînent comme une série de visions cauchemardesques."


Un mot justement sur le concept de l'album et sur votre état d'esprit lors de son écriture ?
Alexandre : Le concept global de l'album est l'idée de manipulation, de se faire contrôler par quelque chose de plus grand/puissant que soi, telles des marionnettes ! L'idée est que les morceaux s'enchaînent comme une série de visions cauchemardesques où l'on suit des personnages subissant cette idée. 
Dans "Cogs, Gears & Clockworks" par exemple, c'est le temps qui passe, incarnant la mort qui nous guette à chaque instant, et la peur manipulatrice que cela peut entraîner, qui sont mis à l'honneur. 
 
"Cogs, Gears & Clockworks", le clip, est un vrai mini-métrage autour d'une comptine macabre...
Alexandre : C'était exactement l'idée que nous avions en tête pour notre premier clip ! Nous sommes vraiment très fiers du résultat et du travail qu'ont accompli Tom Capron (le réalisateur) et son équipe. Nous n'avons eu pour l'instant que des retours extrêmement positifs, ce qui n'était pas forcément gagné avec un clip de plus de neuf minutes... 


Le sablier de "Cogs, Gears & Clockworks" a tourné aussi pour vous : "Marionnettiste" représente cinq ans de votre vie !
Alexandre :
Et oui, déjà... C'était sûrement le temps nécessaire pour trouver la ligne directrice du groupe et recruter/rencontrer toutes les personnes qui ont contribué au projet !
Julien P : Cinq ans déjà... J'ai l'impression que c'était hier. Le fait est que trouver le bon équilibre et les bonnes personnes ne fut pas un long fleuve tranquille. Il y a eu quelques périodes d'intenses réflexions, ce qui n'a rien arrangé ! (Rires)  Aujourd'hui nous avons trouvé notre vitesse de croisière et nous sommes très motivés.


"Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme «alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue» ou «oui mais on  a du faire vite...». Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis."


L'artwork et les illustrations du livret sont de Loïc Muzy. Quelles orientations lui avez-vous donné ?
Julien P :
Honnêtement pas grand chose, nous lui avons juste fait écouter l'album avec une petite liste de mots clefs pour chaque titre et...c'est tout. Ensuite chaque illustration a été un one shot qui était en parfaite adéquation avec les thématiques des morceaux. Très sincèrement je ne pense pas que d'autres illustrations auraient pu fonctionner aussi bien. On le remercie  mille fois pour le travail accompli.
Alexandre :
Etant plus qu'à l'aise dans le domaine de l'horrifique et du surnaturel, il nous a soumis l'idée de lui donner juste des mots clés pour chaque morceau à illustrer, son imagination faisant le reste !

Pochette 1

Vingt mille euros c'est un budget extrêmement ambitieux pour un  premier opus. Il était impératif de ne renoncer à rien ?
Julien M :
C'est exact ! Nous n'avons fait aucun compromis sur la qualité du mixage et du mastering, ni pour les photos, les costumes ou notre premier clip... Même si toutes ces dépenses ont été réparties sur des années, cela représente un sacré coût... Nous souhaitons que les gens nous découvrent avec le concept le plus abouti possible, et laisser derrière nous un album qu'on pourra ré-écouter dans quelques années et en être toujours fiers.
Julien P :
Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme "alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue" ou "oui mais on  a du faire vite...". Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis. Ce que je voulais avec ce projet c'était pouvoir faire écouter un album abouti dont je serais fier sans devoir lire la déclaration des droits de l'Homme avant  ! (Rires) C'est pour cela que rien n'a été laissé au hasard.

exanimis2Un mot sur la place des voix dans l'album : outre le chant death et un chant clair, on compte trois narrateurs et un travail quasi-lyrique des chœurs .
Alexandre : Vous l'aurez peut être remarqué, nous sommes très influencés par Opeth pour l'écriture et le traitement des lignes de chant principales. Je pense que les éléments narratifs viennent en grande partie de la scène "Prog" qui nous inspire énormément et qui est très marquée par ce côté "cinématique" ! Quant aux chœurs, le travail d'Elfman ainsi que les BO orchestrales de jeux-vidéos y sont sûrement pour quelque chose.

"Dans nos lives nous voulons aussi intégrer une certaine mise en scène inspirée du théâtre."


Vous transposerez Exanimis sur scène. A quoi faudra-t-il s'attendre ?
Julien M : 
Alors déjà, nous, avec nos costumes et nos masques sur scène, on s'attend à avoir très chaud ! (Rires)
Nous espérons mettre en avant le côté théâtral autant que possible, et faire ressortir toutes les ambiances que présente notre musique à travers les personnages que nous incarnons. Ca sera donc parfois violent, mélancolique, épique, effrayant, fou... On a vraiment hâte de défendre Marionnettiste sur scène, maintenant !
Julien P : L'idée derrière ça est que nous voulons que les personnes qui viendront nous voir sur scène, n'assistent pas simplement à un concert mais  à un vrai spectacle. Dans nos lives nous voulons aussi intégrer une certaine mise en scène inspirée du théâtre.
exanimis3Merci  Exanimis de m'avoir accordé cet entretien.
Merci à vous et à bientôt.