Exanimis. Formation du grand-est qui doit autant à la scène death et au prog' qu'aux musiques de films.
En attendant de découvrir "Marionnettiste", un premier album très ambitieux qui sortira en mars 2021, nous vous proposons de faire un peu mieux connaissance avec ses géniteurs, Alexandre Dervieux (chant, guitare), Julien Marzano (Guitare) et Julien Prost (Basse), au travers de cette interview.
"Nous souhaitons que les gens nous découvrent avec le concept le plus abouti possible, et laisser derrière nous un album qu'on pourra ré-écouter dans quelques années et en être toujours fiers."
Bonjour Exanimis. Ce nom vient du latin. Qu'est-ce qui vous a intéressé dans sa représentation ?
Alexandre (chant / guitare) : Bonjour Ahasverus et merci de nous consacrer cette petite interview ! Notre nom vient en effet du latin et signifie littéralement "sans vie"... Le but était de trouver un nom qui incarne l'idée d'un être dépourvu de vie ou d'âme, comme peuvent l'être les marionnettes (ce qui rejoint le concept de l'album) et comme le sont les personnages que nous incarnons dans notre premier clip ainsi que lors de nos futurs concerts.
Julien P (Basse) : Je dirais, globalement, les fans de musiques extrêmes, musiques de films et jeux vidéos. Mais il ne faut pas oublier que nous venons du prog et c'est quelque chose qui, je pense, se ressent aussi dans notre musique.
"Notre influence cinématographique vient des films avec lesquels nous avons grandi."
Julien P : Sincèrement je ne pense pas, en ce qui me concerne tout du moins. Dans le cursus que nous avons suivi il était surtout question de musiques actuelles ; la musique de film au sens où on l'entend n'y était pas enseignée, ce qui ne nous a pas empêché d'étudier les partitions de compositeurs célèbres comme Elfman ou Shore, qui sont des sources d'inspiration quasiment illimitées. Mes influences dans ce domaine viennent surtout des films, dessins animés et jeux vidéos qui m'ont énormément marqué.
Julien M (Guitare) : La MAI nous a surtout apporté les clés pour comprendre l'harmonie et nous a inculqué une rigueur technique pour composer et jouer notre musique.
Les compositions sont d'une grande richesse, j'ai d'ailleurs imaginé qu'elles étaient le fruit d'un travail collectif et que leur squelette s'était étoffé avec le temps. Pouvez-vous revenir sur votre processus de création ?
"Les morceaux s'enchaînent comme une série de visions cauchemardesques."
Un mot justement sur le concept de l'album et sur votre état d'esprit lors de son écriture ?
Le sablier de "Cogs, Gears & Clockworks" a tourné aussi pour vous : "Marionnettiste" représente cinq ans de votre vie !
Alexandre : Et oui, déjà... C'était sûrement le temps nécessaire pour trouver la ligne directrice du groupe et recruter/rencontrer toutes les personnes qui ont contribué au projet !
Julien P : Cinq ans déjà... J'ai l'impression que c'était hier. Le fait est que trouver le bon équilibre et les bonnes personnes ne fut pas un long fleuve tranquille. Il y a eu quelques périodes d'intenses réflexions, ce qui n'a rien arrangé ! (Rires) Aujourd'hui nous avons trouvé notre vitesse de croisière et nous sommes très motivés.
"Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme «alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue» ou «oui mais on a du faire vite...». Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis."
L'artwork et les illustrations du livret sont de Loïc Muzy. Quelles orientations lui avez-vous donné ?
Julien P : Honnêtement pas grand chose, nous lui avons juste fait écouter l'album avec une petite liste de mots clefs pour chaque titre et...c'est tout. Ensuite chaque illustration a été un one shot qui était en parfaite adéquation avec les thématiques des morceaux. Très sincèrement je ne pense pas que d'autres illustrations auraient pu fonctionner aussi bien. On le remercie mille fois pour le travail accompli.
Alexandre : Etant plus qu'à l'aise dans le domaine de l'horrifique et du surnaturel, il nous a soumis l'idée de lui donner juste des mots clés pour chaque morceau à illustrer, son imagination faisant le reste !
Vingt mille euros c'est un budget extrêmement ambitieux pour un premier opus. Il était impératif de ne renoncer à rien ?
Julien M : C'est exact ! Nous n'avons fait aucun compromis sur la qualité du mixage et du mastering, ni pour les photos, les costumes ou notre premier clip... Même si toutes ces dépenses ont été réparties sur des années, cela représente un sacré coût... Nous souhaitons que les gens nous découvrent avec le concept le plus abouti possible, et laisser derrière nous un album qu'on pourra ré-écouter dans quelques années et en être toujours fiers.
Julien P : Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme "alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue" ou "oui mais on a du faire vite...". Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis. Ce que je voulais avec ce projet c'était pouvoir faire écouter un album abouti dont je serais fier sans devoir lire la déclaration des droits de l'Homme avant ! (Rires) C'est pour cela que rien n'a été laissé au hasard.

"Dans nos lives nous voulons aussi intégrer une certaine mise en scène inspirée du théâtre."
Julien M : Alors déjà, nous, avec nos costumes et nos masques sur scène, on s'attend à avoir très chaud ! (Rires)
Julien P : L'idée derrière ça est que nous voulons que les personnes qui viendront nous voir sur scène, n'assistent pas simplement à un concert mais à un vrai spectacle. Dans nos lives nous voulons aussi intégrer une certaine mise en scène inspirée du théâtre.

Merci à vous et à bientôt.