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Chronique d'album : OPPROBE (Post-Metal), "Fragments de Destinées" (2021)
Le 20/05/2021
Groupe : Opprobre
Album : "Fragments de Destinées" (14/05/2021 - KLONOSPHERE)
Genre : Post-Black-Metal
Origine : Montpellier
On aime : La personnalité, le son, les arrangements
Par Ahasverus
Le Groupe :
- Formé en 2015, Opprobre est un sextette de post-metal progressif. (line-up in fine)
- Alcest, Fen, God is an Astronaut, Harakiri for the Sky, Lantlos, Numenorean, Opeth, Toundra font partie des influences confessées par le groupe.
- Le guitariste Olivier Dufresnoy se souvient :
"Quand on a monté Opprobre en 2014/2015 avec Vincent (Lièvre), on a voulu proposer une vision plus introspective et narrative nourrie de toutes ces influences différentes que nous avions en commun : Une base black metal pour sa rage et sa tonitruance, des éléments de post-rock pour ce côté contemplatif et immersif et enfin une touche progressif pour donner un rendu torturé, imprévisible et évolutif."
(https://www.webzinelescribedurock.com) - En 2017 le groupe son premier opus, « Le Naufrage ».
- En 2021, Opprobe revient avec un nouvel album :
« Fragments de Destinées »
L'Album :
- « Fragments de Destinées » propose neuf pistes pour une durée d'une heure dix.
- Le mixage a été assuré par des membres du groupe : Clément Roig (Onyx Studios), Olivier Dufresnoy (Dreamweaver) et Baptiste Belot.
- Pour le mastering, Opprobe a fait confiance (ils peuvent, il a travaillé avec Devin Townsend et Cynic !) à Brett Caldas-Lima (towerstudio.net).
- L’artwork a été réalisé par l'illustrateur autrichien Irrwisch (Hexvessel, Botanist, Anomalie).
OPPROBE, "Fragments de Destinées" (2021)
- « Fragments de Destinées » trouve son terreau dans des citations de philosophes et d'écrivains (Victor Hugo, Marguerite Duras, Friedrich Nietzsche). A propos du concept de l'album, le groupe explique :
"Les textes dépeignent une vision désabusée du monde contemporain au travers les yeux de deux personnages. A travers leur évolution au cours de différentes situations, l’album questionne ainsi sur leurs doutes, errances, blessures etc, mais aussi leurs espoirs et leurs rêves. Symboliquement, toutes ces expériences, aussi diverses soient-elles, peuvent être ainsi vues comme des sortes de fragments de vies qui, une fois unie, représentent toute la complexité de nos propres histoires et également l’histoire de notre monde."
https://actainfernalis.com - La sortie de l'album a été précédée par la mise en ligne du clip-single "Reddition".
Les Critiques :
- "Fragments de Destinée a su me surprendre sur bien des points."
Metallian - "Un album destiné aux fans de post ayant le goût des mélodies mélancoliques et pour qui le texte joue un aspect central."
https://mad-breizh.com - "Chacune des neuf compositions possède sa propre identité, gravitant autour d'un noyau de mélancolie glaciale."
https://actainfernalis.com
Notre Avis :
Easy-listeners s'abstenir ! Voici un opus sur lequel, à part l'intro, aucune composition ne descend sous la barre des six minutes. « Fragments de Destinées » est un album dense qui demande du temps et une certaine disponibilité pour l'écouter et s'y installer. Ce postulat posé, Opprobe vous surprendra par sa capacité à garder votre intérêt sur l'ensemble de sa proposition.
Edifiée sur une solide base black, la formule sextette laisse beaucoup de place aux instrumentations. L'apport des piano/violon sur "Steppes" ou "Cendres" est d'un bel effet. L'ensemble est solidement agencé, et on s'étonne de ce que la longueur des compositions ne soit nullement rébarbative, bien au contraire : il semble qu'Opprobe trouve son rythme et sa saveur sur ses plus longs achalandages. Les amateurs de black/post-metal exigeants trouveront donc une satisfaction particulière dans cet opus confectionné pour eux sur mesure. Quant au son, il est signé Brett Caldas-Lima, autant vous dire qu'il est d'une précision suisse.
Line-up :
- Olivier Dufresnoy : Guitare, basse, chant scream et clair.
- Vincent Lievre : Chant scream.
- Baptiste Belot : Piano et Claviers.
- Clément Roig : Guitare.
- François Arbogast : Basse (live).
- Vincent Causse : Batterie.
Tracklist :
1/ Vertige, Pt.1 (01:16)
2/ Vertige, Pt.2 (07:02)
3/ Renouveau (07:55)
4/ Reddition (07:31)
5/ Absence (06:38)
6/ Steppes (06:03)
7/ L’Epreuve (08:43)
8/ Indifférence (12:43)
9/ Cendres (12:31)
Les Liens :
- Bandcamp :
https://opprobre-bm.bandcamp.com - Spotify :
https://open.spotify.com/album/0GY5hdn6hPtgGT3Wc9fIhK - Facebook :
https://www.facebook.com/opprobre - Instagram :
https://www.instagram.com/opprobre - Twitter :
https://twitter.com/opprobre_band
Chronique d'album : REDEMPTION (Metal), "Three Of A Kind" (2021)
Le 19/05/2021
Croupe : Redemption
Album : "Three Of A Kind" (23/04/2021)
Genre : Metal
Origine : Nancy
Par Crysall
Redemption par Bastien Kolodriejerak
C’est avec un grand intérêt que je me suis penché sur ce trio familial de Nancy.
Visiblement les dieux du Rock sont passés au-dessus de la maison des Khun et s’y sont arrêtés un p‘tit moment pour causer musique.
Quelque chose me dit qu’ils ont bien fait, à l’écoute de ce premier opus plein de bonnes choses pour nos oreilles !
Redemption tape juste et fort et rien qu’à regarder le clip du premier extrait (Play It Louder), on sait qu’on n’a pas affaire à des enfants de chœurs.
Après deux EPs - Live & Loud (2018) et Angel (2019) - les Nancéens se lancent dans le grand bain avec ce magnifique album rempli de surprises à donner envie de se propulser dans le temps et d’oublier cette pandémie pour voir la famille sur scène pour défendre « Three of A Kind ».
Après un passage remarqué lors du Voice of Hell sur la scène du Hellfest en 2018, ça donne la pêche.
REDEMPTION, "Three Of A Kind" (EP - 2021) - Artwork Alexandre Soles.
Une intro tout en douceur pour nous souhaiter bienvenue à l’état sauvage (« Welcome to the Wild »), avec ses riffs endiablés pour nous demander ensuite si on est prêts à y aller (« Are You Ready ? »), mais bien sûr qu’on est prêts… Prêts pour la suite ! Et ça va continuer à envoyer sévèrement avec le titre de l’album qui nous dit qu’ils sont les trois mêmes (« Three Of The Kind »), qu’ils sont Redemption, et qu’ils jouent du Rock pour nous ce soir…
On avance dans l’album et tout est toujours carré, je prends un énorme plaisir à écouter. Nos amis nous disent de faire du Rock ou de mourir (« Rock or Die »)...
Allez hop, on va faire à leur façon (« Do It My Way »), du côté sombre (« Dark Side »). On n’a pas le temps de respirer et Mat nous invite à le suivre (« Follow Me »), avec son intro digne d’un titre de Metallica, pour continuer et nous dire qu’il ne l’a jamais su (« I Never Knew »). Su quoi ? Qu’il jouait plus fort (« Play It Louder ») ! La règle (« The Rule ») ? Une seule règle : écouter , et écouter encore et encore, aller les voir sur scène dès que l’on pourra y aller, et profiter au maximum de ce qu’ils nous envoient pour aimer la musique…
Ils nous le disent…Ils sont Redemption et ils jouent du Rock ‘n’Roll pour nous ce soir !
Line-up :
Mat Kuhn (Chant & Guitare)
JS Kuhn (Basse & Chœurs)
Rod Kuhn (Batterie)
Tracklisting :
01. Sound of Rock’n’roll
02. Welcome to the Wild
03. Are You Ready
04. Three of a Kind
05. Rock or Die
06. Do it My Way
07. Dark Side
08. Follow Me
09. I Never Knew
10. Play it Louder
11. The Rule
L'actualité de la semaine 20/21
Le 18/05/2021
THE BOYS ARE BACK IN TOWN
Cinq ans après l'album Dirty Dollz, les Glammers de RAKEL TRAXX amorcent leur retour avec un Ep six titres dont un morceau devrait être dévoilé dans quelques semaines.
L'EP sortira avant fin 2021 chez Rock City Music Label.
DURA LEX
"Lex Divina Terrores", le deuxième album du groupe de black death In Hell, sortira en automne 2021 chez Mystyk Prod. Il sera distribué par Season of Mist.
Le quintette lillois communique :
« Toutes les parties drum sont quasiment terminées et l'enregistrement se fera avant la fin du printemps chez notre ami Jay Akiavel (NDLR : Akiavel) . La suite des enregistrements guitares, basse et chant se feront cet été chez notre bassiste Cédric Van Gele. Ensuite nous confierons le mix et le master également à Jay Akiavel qui se fera un plaisir de nous faire un son digne de l'enfer. Toute l'imagerie sera réalisée par Vincent Law de Beast Creation, qui est en train de nous concocter un cover et un artwork magnifique a faire rougir le diable lui même.
En attendant de vous proposer cet album qui marquera une certaine évolution du groupe, IN HELL a décidé de vous offrir un nouveau titre ( hors album ) qui sera mis en écoute le 25 mai 2021 à 18h en événement en ligne. Ce titre, 'Eschatology From Heresy", sera en téléchargement pour ceux qui le désire à 1.99€ sur notre page Bandcamp, qui nous servira à financer une partie de notre futur album "Lex Divina Terrores". Nous préférons cette solution plutôt qu'une campagne Ulule ou autre. »
In Hell a également annoncé la présence de Fabrice Loez (SUP / Spherical Unit Provided) en guest sur un titre du futur album.
Y A DE LA VOIX
Le chanteur Jo Amore (Kingcrown, Joe Stump's Tower of Babel) sera l'invité de Erevan sur un titre de "Into The Hell Of War - Part. I", le prochain album des Bretons.
"J'ai hésité énormément avant de lui demander de chanter ce titre en duo avec moi, explique David Guezennec, chanteur/guitariste d'Erevan, car le rôle que je lui ai donné est absolument terrible, lui qui est une personne l'une des plus sympathiques du metal en France. Il a hérité pour ce titre le rôle du commandant SS du camp de Rawa Ruska, là où mon grand-père a été prisonnier et torturé.
Il a accepté, me disant au téléphone que c'était un rôle. Le résultat est ultra-bluffant, et le chant de Jo est diabolique! J'en ai d'ailleurs encore des frissons rien que d'en parler..."
A suivre sur Erevan The Band...
DOUBLE VISION
Visions Of Dystopia vient de présenter « The Call », le second clip tourné pour illustrer son album « A Nightmare On Dystopian Street » sorti le 16/04/2021 chez M&O Music .
Tourné au château de Lavagnac, dans l'Hérault, il succède à Shapeless Dreams qui avait été présenté fin avril.
Si vous aimez le "métal cinématographique" ne passez pas à côté de cet album !
TOUTOUTE PREMIERE FOIS
INFERN vient de mettre en ligne "Victim Of The Doom", son tout premier clip-single.
Côté death old-school, tout est là, même le petit craquement caractéristique du vinyle.
Ce titre figurera sur leur premier double-single, "Infern" qui sortira le 02/06/2021.
HAVE A BEAR
Waking The Sleeping Bear a dévoilé l'artwork de son futur album, "P*rno Future", dont la sortie est annoncée pour le 28/05/2021. Il est signé Adrien Pate.
"P*rno Future" sera un quatorze pistes d'environ cinquante-six minutes.
L'enregistrement, le mixage et le mastering sont de Pierre-yves Prost / kaktus.studio.
Tracklist :
- Protase (Punks not dead)
- Interférences
- P*rno Future
- Des heures
- Plus rien à perdre
- Caryocinèse
- Nouvelle Dissidence
- Épitase (Eaux troubles)
- La tête à l'envers (feat. Joffrey LeBoy Boyer du groupe ASK)
- Delenda
- Soldat du sommeil
- Métastases
- Pogo Culture
- Catastase (Ce qu'il nous reste)
PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS
Après "Not Where I Belong" présenté voici trois semaines, c'est au tour de "Back to the Woods" d'être joliment revisité par les Bordelais de Seeds Of Mary au cours de leurs acoustic sessions.
Ils sont accompagnés pour l'occasion du violoncelliste Qlay .
Vous pouvez retrouver ces deux titres dans leur version originale électrique :
- "Not Where I Belong" sur l'album "Serendipity" (2020)
- "Back To The Woods" sur l'album "The BlackBird and The Dying Three" (2020)
Le lien : https://seedsofmary.bandcamp.com/merch
CHILDREN OF THE KRAV
Quelques mois seulement après leur dernier album "Barrikade", en téléchargement libre sur Bandcamp, Krav Boca revient avec un nouveau clip-single, "Signal", annonciateur du futur opus.
Krav Boca, qui aime inviter sur son rap-métal des artistes méditerranéens, collabore cette fois avec le rappeur grec Sponty.
Retrouvez leur discographie ici (les deux derniers albums sont en téléchargement libre) :
https://kravboca.bandcamp.com/
JADE EN BD
Initié voici deux ans, le projet " Rockpleaser", un comicbook imaginé par Thomas Healstone, alias Healstone artist , met en scène le groupe de Rock JADES dans un univers fantasy.
Chanteur et guitariste du groupe The Warm Lair , Thomas Healstone est dessinateur. Il a notamment collaboré avec Ultra Vomit.
Nourrissant le projet de transposer le monde du métal dans un univers fantasy, il repère Jades tandis que le groupe participe à un tremplin internet pour le Hellfest. La bande-dessinée est le fruit de leur collaboration.
"Rockpleaser" sortira le 26/05/2021.
PLAYLIST SPOTIFY AHASVERUS
Découvrez la playlist Spotify Ahaverus et partez pour près de neuf heures de métal francophone tous styles confondus.
Suivez ce lien :
https://open.spotify.com/playlist/2aDpMrzDJCW4YMmOmeFLlA
GRORR - L'interview Ddulden’s Last Flight
Le 18/05/2021
« A chaque album son histoire et une aventure bien particulière. »
Après sept ans de silence, Grorr revient avec un line-up modifié et "Ddulden’s Last Flight", un quatrième album tout aussi conceptuel, ethnique et soigné que l'étaient "Anthill" et "The Unknow Citizens".
Concept, instruments, artwork... La formation paloise nous dit tout.
GRORR, "Anthill" (2012)
Bonjour Grorr. Sept ans se sont écoulés depuis votre dernier album, "The Unknow Citizens". Même si vous n'êtes pas restés inactifs vous n'avez pas craint que ce soit trop long ?
Yoann (guitare) : Salut ! Ca a sûrement été trop long... On aurait clairement pu gagner un an ou deux car une fois l'enregistrement terminé, les choses n'ont pas été aussi vite que d'habitude, on a dû changer de studio pour le mix entre autres, et cela a entraîné un gros retard... Mais il a aussi fallu le temps d'intégrer de nouveaux musiciens, de créer une nouvelle façon de travailler, etc. On voulait prendre le temps de sortir quelque chose d'abouti. On ne s'invente pas (ou plus) de pression par rapport aux attentes extérieures : ce n'est pas notre gagne pain, et cela doit rester une passion ; on veut sortir de la musique dont on est fiers. Bon, on espère toujours que les gens qui aimaient bien Grorr ne nous ont pas oubliés, et qu'ils apprécieront l'album !
"Anthill" et "The Unknow Citizens" ont eu de solides succès critiques. Cela vous a-t-il mis une pression particulière, et vers quoi vouliez-vous tendre quand vous avez commencé à composer pour le nouvel album ?
Yoann : On part toujours dans l'optique de s'améliorer, La seule pression est d'arriver à composer quelque chose dont on est satisfaits (et ce n'est pas une mince affaire). L'accueil global des précédents albums était plutôt de nature à nous rassurer, ça voulait dire qu'on était dans le vrai, je prenais ça comme un encouragement. Une des idées principales avec l'arrivée de Franck (NDLR : Franck Michel a remplacé Bertrand Noël au chant de Grorr en 2016) était de mettre l'accent sur les mélodies de chants.
Sylvain (instruments traditionnels, sample) : Ce qui est sûr, c'est que leur succès ne pouvait pas être prétexte à fournir moins d'efforts pour la conception de "Ddulden's Last Flight", d'autant que, comme le disait Yoann, notre volonté de s'améliorer va avec la volonté de pousser les curseurs de ce qui nous fait plaisir encore plus loin.
Vous revenez donc avec "Ddulden’s Last Flight". Quel est le concept de l'album ?
Yoann : A la base on était partis sur un film musical, on avait vraiment cette ambition de proposer trente à quarante minutes de film d'animation en musique... L'histoire suit Ddulden dans son parcours initiatique vers l'accomplissement de son rêve (en l'occurence voler). Elle est découpée en plusieurs scènes-clefs qui sont autant de plages de l'album. On a essayé de mélanger correctement notre sauce habituelle (du rock-metal, des instruments traditionnels, des formats de chansons, dans un concept-album) avec des éléments un peu plus issus de la musique de film.
Sylvain : On a voulu inclure plusieurs niveaux de lecture, d'interprétation. Nous avons utilisé les récits autour du mouvement du Luddisme en trame de fond pour aussi avoir la possibilité d'évoquer notre propre histoire, nos obsessions...
Où et quand sont nées ces compositions ?
Yoann : Les premières maquettes datent de la sortie de l'album précédent, donc presque sept ans en arrière maintenant... Il y a eu beaucoup de réécriture au fur et à mesure qu'on affinait l'histoire et aussi que l'on intégrait de nouveaux membres dans le groupe. Nous avons imaginé au minimum trois histoires complètement différentes. A l'époque des premières maquettes, Franck, le nouveau chanteur, n'avait pas encore rejoint le groupe. Et enfin Christine (NDLR : basse) est arrivée. Cela nous a fait beaucoup de bouleversements.
Sylvain : On a même totalisé approximativement quatre heures de compositions dont il reste encore des traces dans la version aboutie de l'album, que ce soit formellement, des mélodies, l'utilisation et le rôle de certains instruments... Les morceaux "The Painter" et "Orang Lao" sont nés de ce matériau originel, ils nous ont finalement servi de laboratoire pour expérimenter le son que nous souhaitions avoir.
En parlant de laboratoire... Quels sont les instruments utilisés sur "Ddulden’s Last Flight" ?
Sylvain : Il y en a beaucoup ! Les pupitres d'ensembles sont créés avec des instruments virtuels, ce sont donc les ensembles symphoniques, gamelan balinais, taikos … pour le reste j'ai joué du morin khuur (NDLR : instrument à cordes mongol), du sitar, du tabla (NDLR : petit tambour d'Inde), diverses percussions, guimbardes... Et avec Franck nous nous sommes mis à pratiquer les techniques de Khoomei pour les enregistrer, les chants diphoniques donc.
Quels sont vos invités sur l'album ?
Yoann : Comme on s'est chargés d'à peu près tout, nous n'avons eu qu'une seule invitée sur l'album, c'est Julie Lambert, qui nous a prêté sa voix pour les rôles des « sirènes ».
Sylvain : Elle avait pour mission d'adopter le timbre qu'on entend dans les chants traditionnels féminins de Bulgarie, Croatie etc, ce qu'elle a effectué avec un immense brio !
GRORR, "Ddulden’s Last Flight" (2021)
Pour l'artwork, vous avez fait appel à la dessinatrice Emilie Tarascou. Pourquoi ce choix et quelles indications lui avez-vous donné ?
Sylvain : Pour être tout à fait transparent, il s'agit de ma belle-sœur ! Mais il se trouve que notre collaboration avec elle est comme un alignement de planètes. Elle m'emmenait voir les films de Miyazaki quand j'était petit, elle connait très bien ce genre d'esthétique, entre autres, et a pu suivre de près nos phases d'écriture de l'histoire. On voulait que l'artwork soit composé comme une affiche de film, nous avons donc étudié la composition du plan avec elle, en essayant d'y insuffler nos références. Nous avons choisi d'illustrer l'amorce du climax de l'album (le début de Last Flight, et non pas l'intro de l'album comme on peut le lire sur certaines reviews hahaha !).
Un mot sur la technique, l'enregistrement et le mastering ?
Yoann : On a suivi le même processus que sur nos deux albums précédents, à savoir qu'on a tout enregistré nous-même et qu'ensuite on a envoyé les centaines de pistes au mixage. Cette fois-ci, on a bossé avec Pierre Danel, du studio Axone, pour le mix, et il a fait un super travail ! C'était vraiment pas évident de gérer autant d'instruments tout en gardant de la clarté et de la puissance... Le mix est ensuite passé dans les main de Pierrick Noël de l'atelier du mastering pour le mastering.
Les éditions physiques de l'album ont été quasiment épuisées en une quinzaine de jours. Votre réaction ?
Yoann : Alors c'est vraiment super cool de voir ça, autant que de recevoir des retours positifs... Maintenant, cela reste à pondérer, car si les stocks Bandcamp du label sont presque vides, pas mal d'exemplaires physiques ont aussi été envoyés pour approvisionner des magasins, etc. La bonne nouvelle c'est qu'il est toujours possible de se procurer l'album en physique !
J'imagine qu'un beau clip est en préparation ?
Yoann : Malheureusement, rien en préparation pour l'instant, On a sorti un clip en animation pour le morceau « Orang Lao » ; pour « Ddulden » c'est un peu différent : on a toujours conçu cet album comme un « film musical », c'était difficile pour nous d'extraire un titre en particulier pour en faire un clip. En gros c'était un peu « tout ou rien » ; on voulait vraiment avoir un film en anime pour l'album. Bon, on réfléchit toujours au meilleur moyen de proposer quelque chose de cohérent sur scène avec de la vidéo... On croise les doigts !
On vous retrouve dans sept ans pour un prochain album ?
Yoann : Ahahah ! Ben écoute, on verra bien ! A chaque album son histoire et une aventure bien particulière. Si tu m'avais dit en 2014 que l'album sortirait en 2021, je ne t'aurais jamais cru !
Sylvain : En tout cas nous avons commencé l'écriture de ce futur album. Nous sommes en 2021, le chronomètre est lancé !
Merci Grorr, de m'avoir consacré du temps.
Yoann : Merci à toi pour ton intérêt !
Sylvain : Merci !
Les Liens :
- Ecouter/acheter l'album :
https://vicisolumrecords.com/album/ddulden-s-last-flight - Le reste de la discographie :
https://grorr.bandcamp.com/
GHOSTBOUND (USA), "Extended Play For My Sweet Mary Thyme" (EP - 2021)
Le 16/05/2021
Groupe : Ghostbound
Album : "Extended Play For My Sweet Mary Thyme" (EP - 26/03/2021 - Red Nebula Records)
Genre : Rock
Origine : New-York (USA)
On aime : la voix, la musicalité, l'élégance
Par Ahasverus
Ghostbound est un groupe initié à Brooklyn par Alec A. Head (ex-Kosmodemonic) aux alentours de 2013, initialement sous la forme d'un duo avec le bassiste Noah Shaul, complêté par des musiciens de session.
Ghostbound élargit ses rangs début 2018 pour inclure le guitariste Talha Alvie (Skeletonflowers, The D / A Method) et le batteur David E. Richman (End of Hope, St.Bastard, Witch Taint). C'est dans cette configuration que sort en 2018 "All Is Phantom", le premier album de la formation.
GHOSTBOUND, "All Is Phantom" (2018)
Trois ans plus tard, le même line-up présente un EP au titre remarquablement long, composé de cinq morceaux d'une durée totale d'environ trente minutes. Il s'agit d'une suite de chansons liées entre elles par une même thématique : tandis que "All Is PHantom" avait les pieds sur terre, la justement nommée "Mary Thyme" trouve sa source dans... la mer.
La production de l'album est signée Nolan Voss pour l'essentiel, tandis qu'on doit l'artwork au peintre montréalais Agam Neiman.
Musicalement, nous avons affaire à un album de rock, électrique et chaleureux, légèrement métallisé. Le timbre de voix d'Alec A. Head est particulièrement agréable.
L'univers de Ghostbound développe à la fois énergie et charme et nous a fait penser à des groupes tels que Paul Lisak & After The Ice, voire même aux Screaming Trees et à The Cult pour la rondeur de la voix.
Si vous êtes à la recherche d'un album racé, autant dans le songwriting que dans l'exécution, vous venez de frapper à la bonne porte.
Sorti le 26/03/2021, "Extended Play For My Sweet Mary Thyme" est disponible au format numérique et en vinyle chez Red Nebula Records.
Il a été soutenu par le clip "And We Are Already At Sea".
Line-up :
- Alec A. Head: Chant, guitare
- Talha Alvie: Guitare, synthétiseur
- Noah Shaul: Basse
- David E. Richman: Batterie
Liens :
VISIONS OF DYSTOPIA : La dystopie en questions (interview)
Le 15/05/2021
Visions Of Dystopia
Label : M&O Music
Promotion : M&O Office
Visions of dystopia est né de l’association de deux compositeurs montpelliérains, Eric Juskewycz et Damien Maurel, réunis autour d’une passion commune pour la musique et le cinéma.
Le 16/04/2021 sortait « A Nightmare On Dystopian Street », un opus de métal hautement cinématographique, inspiré du répertoire des films d'horreur. Il nous donnait envie d'en savoir plus sur ses deux créateurs et la manière dont ils ont élaboré leur album.
Voici leur interview.
VISIONS OF DYSTOPIA, "A Nightmare On Dystopian Street" (2021)
"Le but était avant tout de faire une musique mélodique qui permette de retrouver des sensations qu’on avait pu ressentir en visionnant les films."
Bonjour Visions Of Dystopia. Comment décririez-vous « A Nightmare On Dystopian Street » à nos lecteurs ?
Damien : Tout d’abord je te remercie de nous accorder cette interview. Ce n’est jamais facile de donner une définition claire de sa musique mais « A Nightmare On Dystopian Street » est un album de métal instrumental qui puise son inspiration dans des films d’horreur. La base rythmique des titres vient du Métal Progressif, que l’on a enrichi de claviers, voix parlées et guitares mélodiques. L’album est un enchaînement de titres rythmés et de passages calmes pouvant s’apparenter à des bandes originales de films.
Eric : Salut ! Cet album s’inscrit parfaitement dans la continuité de nos différentes expériences antérieures. Avec Damien on a tous les deux évolué séparément dans différentes formations Métal, mais on s’est rencontrés sur un projet de composition pour une bande originale de film d’horreur. Cet album est finalement le lien entre les univers que l’on avait explorés tous les deux auparavant.
Vous avez composé plusieurs musiques de films. « A Nightmare On Dystopian Street » vous a-t-il offert un espace de plaisir et de liberté ?
Damien : Complètement ! L’approche est bien sûr très différente de l’écriture d’une musique de film, qui a ses propres contraintes en terme d’attentes de la production/réalisation, contraintes aussi de temps vis-à-vis des images, entres autres... Ici la composition a été un travail vraiment intense, mais jubilatoire ! On a été à la fois compositeurs, réalisateurs et producteurs, donc parfaitement libres.
Eric : Le travail d’écriture a commencé par la composition de morceaux « métal » que j’ai envoyés à Damien, qui a rapidement imaginé des films pouvant coller à chacun des titres. Le travail a été ensuite d’enrichir les rythmiques par des orchestrations, ce qui a impliqué de nombreux allers-retours pour que l’on arrive à quelque chose de satisfaisant pour tous les deux. Parallèlement, Damien a cherché des films et des extraits pouvant s’adapter à nos compositions. Ça a été un gros travail mais un vrai plaisir avant tout.
La musique métal et les films d'horreur, c'est la possibilité d'une rencontre ; c'est aussi la possibilité d'un mariage d'amour ?
Eric : Ah, ah ! Oui, en effet. C’est peut-être ce qui est en train de nous arriver ! Je ne sais pas si nous ne ferons que des albums de métal inspirés de films d’horreur (bien que le vivier soit illimité) mais clairement le métal et l’horreur sont des univers qui vont bien ensemble, pour le meilleur et pour le pire !
Musicalement, deux noms me sont venus à l'esprit à l'écoute de votre album : Yngwie Malmsteen et Mike Oldfield (celui de l'Exorciste)...
Damien : Nos influences sont multiples et pas toujours faciles à identifier car elles sont un peu à l’image de nos parcours musicaux, mais clairement Mike Oldfield a été une référence pour le titre « The Devil Inside ». C’est d’ailleurs en travaillant sur ce titre et en revisionnant le film que je me suis rendu compte, à mon plus grand étonnement, que la musique est totalement absente de la dernière partie du film qui est pourtant la plus effrayante…
Eric : Guitaristiquement, mes influences sont bien sûr Yngwie Malmsteen, mais aussi, entre autres, Michael Romeo, John Petrucci, et également Tommy Vetterli du groupe culte Coroner.
Comment avez-vous casté ces "voix professionnelles" qui interviennent sur l'album ? Je les trouve si remarquablement disposées qu'elles deviennent une composante de la musique.
Damien : On voulait effectivement que les voix ne soient pas des rajouts mais des éléments musicaux à part entière au même titre que les claviers et les guitares. On pensait utiliser des extraits de voix issues des films originaux mais ça n’était pas envisageable pour des raisons de droits d’auteurs. A commencé alors la délicate recherche de voix... Heureusement pour nous, internet est riche de sites d’artistes proposant leurs services, notamment dans le doublage de voix. Une fois les univers sonores définis et les extraits de films sélectionnés, on a donc cherché des acteurs dont les voix pouvaient se rapprocher des films, tout en leur laissant un certain degré de liberté. En définitive, certaines voix sont très proches des voix originales, comme par exemple sur « The Call », inspiré du film « When A Stranger Calls » (Terreur sur la ligne en France), et d’autres sont plus éloignées comme sur « From The Depth Of Hell », inspiré de l’excellent « The Fearless Vampire Killers » (Le bal des vampires).
L'association de votre musique aux images d'Alexis Lartot dans le clip "Shapeless Dreams" est si anxiogène qu'elle fait presque plus flipper qu'un vrai film d'horreur...
Eric : Merci du compliment. Bien que cet album soit un album de « métal » il reste pour nous quelque part indissociable des clips. Cela vient probablement de notre goût prononcé pour le cinéma.
Damien : Sans prétendre faire de chaque clip un film, nous avons essayé, grâce au travail des personnes avec qui nous avons eu la chance de collaborer, de créer des ambiances visuelles qui complètent l’univers musical de l’album. Alexis Lartot, qui est un jeune motion designer, a fait un travail de qualité sur ce clip. Nous avons aussi eu la chance de pouvoir travailler avec le réalisateur Baptiste Rouveure sur le clip du titre « The Call » qui sortira le 20 mai 2021, et qui est pratiquement un court métrage horrifique…
Certaines critiques à propos de votre album soulignent sa qualité et votre virtuosité tout en craignant qu'il ne soit réservé à un public averti. Pourtant je ne l'ai pas trouvé plus difficile d'accès que le train fantôme : il suffit de monter à bord...
Damien : Oui c’est vrai que certaines critiques ont présenté la technique comme un élément pouvant être clivant pour toucher un public « non averti ». Pour être honnête on a été un peu surpris de ces retours même si on les accepte volontiers. Pour nous, la technique n’a jamais été un but en soi dans l’écriture de cet album. Le but était avant tout de faire une musique mélodique qui permette de retrouver des sensations qu’on avait pu ressentir en visionnant les films. Par exemple, « Suffering Games » inspiré des films « Saw », est un titre complexe dans sa structure rythmique avec de nombreuses coupures et relances, ce qui peut le rendre « étouffant » et « anxiogène » et c’est justement le but recherché. Je n’ai pas vu tous les films « Saw » mais l’adjectif « étouffant » est encore loin du compte pour définir cette franchise !
Eric : Les lead de guitares dans l’album sont pensés comme des thèmes plutôt que des solos à proprement parler. Ils servent la plupart du temps de fil conducteur mélodique. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul vrai solo dans l’album, sur le titre « Be Afraid ».
Brett Caldas-Lima au mastering, c'était une évidence ?
Damien : On peut penser qu’on a choisi de travailler avec Brett par régionalisme, nous sommes en effet presque voisins. Mais bon, on ne va pas se mentir, la réputation de Brett (NDLR : il a travaillé avec Cynic, Sacred Reich et Devin Townsend) dans le milieu du métal ne vient pas de sa localisation géographique mais bien de son savoir-faire pour faire sonner un album.
Vos projets dans les mois à venir ?
Eric : On travaille en ce moment sur de nouveaux titres. On envisage d’élargir nos influences filmographiques en allant puiser aussi dans l’univers de la Science-Fiction comme Alien par exemple, qui a été pour moi une vraie grosse référence quand j’étais ado, presque un électrochoc...
Damien : On pense aussi sortir occasionnellement des titres avec une voix chantée. On travaille en ce moment sur une maquette avec un chanteur Montpelliérain qui a pas mal vadrouillé dans de bonnes formations métal de la région. Il nous semble qu’une voix chantée (pas mal saturée quand même) apportera un ingrédient intéressant pour enrichir notre univers.
Et pour voir aussi un peu plus loin, on réfléchit à du live… Tout cela est encore en réflexion mais pour nous le live signifiera musique et image, donc ça se prépare bien en amont. On espère pouvoir le réaliser une fois que la vie aura repris un cours un peu plus « normal ».
Merci, Visions Of Dystopia, d'avoir pris le temps de me répondre.
Damien : Merci à toi de nous donner cette fenêtre pour nous exprimer.
Eric : Merci pour cette interview. On espère que les lecteurs seront prêts à prendre le train fantôme avec nous. En tous les cas… on les attend !
Les Liens
- Site officiel :
https://visions-of-dystopia.com/ - Bandcamp :
https://visions-of-dystopia.bandcamp.com/releases
Retrouvez notre présentation de l'opus sur Chronique d'album : VISIONS OF DYSTOPIA (Metal Progressif cinématographique), "A Nightmare On Dystopian Street" (2021)
Chronique d'album : FORTUNATO (Néo Classique), "Insurgency" (2021)
Le 14/05/2021
Groupe : Fortunato
Album : “Insurgency” (14/05/2021)
Genre : Néoclassique - Power Metal Symphonique - AOR - Hard & Heavy
Influences : Riot - Manowar - Midnight Sun - Opus Atlantica - Yngwie Malmsteen
Origine : Lyon (2012)
Par Pépé St@kaTTo
Fortunato est le projet de Markus Fortunato, bassiste, chanteur, compositeur prolifique, en activité depuis la fin des années 80 et que certains ont connu avec son groupe Lyonnais MZ de 1999 à 2011. Pas moins de sept albums au compteur dont l’excellent « live de 2008 » !
Markus Fortunato par Richard Leroy
Après le split de MZ, Markus a formé (sous sa propre bannière) Fortunato, comme une suite logique à son ancien projet avec de nouveaux chapitres à écrire, mais toujours dans un registre Néoclassique. Ce sera d’abord « Liberty » en 2012, « Restless Fire » en 2015 (disponible sur le Label Brennus Music), et aujourd’hui « Insurgency » pour le millésime 2021 dont nous allons découvrir avec attention les nouveaux titres.
Ce troisième album de onze titres pour cinquante-cinq, minutes sorti sur les plateformes numériques mi-avril, sera disponible en galette à partir du 14/05/2021 sur le tout nouveau label français Rock City Music Label, à qui je souhaite tout le meilleur !
[A noter que tous les membres du groupe ont travaillé sur les textes et la musique.]
FORTUNATO, "Insurgency" (2021) - Cover Artwork Stan W. Decker
Tracklist :
01.Carry On To The Depths Of The Sea * 02.Blood Of The Unknowns * 03.For Eternity * 04.Fly Away * 05.The Sun Shall Never Shine * 06.Everywhere * 07.A Star In The Sky * 08.A White Cross On A Norman Field * 09.Big Time * 10.My Mother Was A Who ? * 11.Insurgency
- 1.- Ce troisième opus débute par « Carry On To The Depths Of The Sea » sur une courte intro rapide au « clavecin » d’inspiration très Bachienne et sa relance guitare aux influences Malmsteeniènes catapulte le chant de Markus, appuyé par un son de basse monstrueux. Le pont d’inspiration baroque que l’on entend au milieu du morceau permet de marquer une courte pause pour mieux relancer la machine. Les chœurs lyriques que l’on retrouve tout au long du morceau appuient cette ambiance Power Metal Symphonique, pour une communion solennelle avec cette nature souillée et polluée par l’homme. Le solo de Seb qui débute en tapping va permettre de clôturer ce premier morceau.
- 2.- « Blood Of The Unknowns » d’inspiration très Maiden, avec son riff d’intro et sa rythmique implacable, son refrain et ses chœurs très martiaux, sonne comme un hommage aux soldats tombés au champ d’honneur, une divine prière. Les parties batteries de David sont énormes et ses nombreux roulements résonnent comme des tambours de guerre.
- 3.- « For Eternity » avec son mid-tempo et sa batterie bien mise en avant, son refrain à la UDO / Accept est assurément le plus beau morceau de l’album, mon préféré du moins. Le solo de Seb et celui de basse de Markus avant le dernier chorus sont magnifiques, un requiem au piano conclut ce titre : sublissime par son texte et sa composition. La vidéo présentée par le groupe et agrémentée des paroles nous raconte l’histoire de ce soldat parti à la guerre conscient de son sort et qui livre son ultime testament à sa femme et ses amis.
- 4.- « Fly Away » est également un hommage militaire à la gloire de ces héros inconnus, un hymne porté au paroxysme par la puissance vocale de Markus. Ce titre démarre sur un riff guitare que l’on retrouve tout au long du morceau, et qui sert régulièrement de relance. Au milieu du morceau, on retrouve un pont guitare de toute beauté, avec une première partie, aussi émouvante pour moi que celui d’Ozzy avec son solo de « Mister Crowley » exécuté par le génial Randy Rhoads et qui finit en apothéose sur le deuxième solo lancé par de puissants bends et une montée chromatique atomique. Les parties claviers ainsi que les soli ciselés de main de maître de Seb renforcent l’ambiance délicieusement néoclassique du morceau.
- 5.- Si « The Sun Shall Never Shine » démarre sur une intro très calme ponctuée de magnifiques nappes de claviers, le tempo s’accélère rapidement comme un cheval au galop. La basse et la batterie martèlent leur rythmique pour soutenir les parties vocales de Markus dont le chant se veut toujours aussi puissant et incisif. La mélodie est toujours aussi carrée et les soli aussi tranchants et magistraux. Mention spéciale à la première partie du solo en son clair de toute beauté. On retrouve ici aussi les chœurs lyriques du premier morceau.
- 6.- Avec son intro en arpèges « Everywhere » est la ballade mélodique de l’album qui apporte ici son instant de sérénitude, et qui fait tout au long du morceau la part belle aux plans guitare (le solo pourtant simpliste n’a pas besoin d’en faire des caisses pour faire mouche). Une mélodie et un chant déchirant qui prennent aux tripes. Sublissime !
- 7.- « A Star In The Sky » démarre sans intro, pied au plancher ! La voix rocailleuse de Markus nous prouve encore sur ce morceau qu’en plus d’être un de nos meilleurs bassistes métalleux français, il est également un remarquable chanteur. Et que dire de ce solo de basse « hispanisant » sur le pont, tout simplement bluffant de technicité, et quelle originalité !
- 8.- « A White Cross On A Norman Field » débute par un bon riff très Black Sabbath et se poursuit par une rythmique appuyée par de nombreuses nappes de claviers, les breaks énergiques de batteries, le chant martial et mélodique de Markus ainsi que le long solo sur-vitaminé font de ce titre épique un petit bijou.
- 9.- Le très rock « Big Time » lorgne ici vers l’AOR. De superbes nappes de clavier enjolivent la voix de Markus pour un morceau qui sort des sentiers battus et qui fait figure d’outsider sur les onze titres de l’album. C’est pourtant un titre très bien ficelé tant sur la composition que sur la partie chant (un hymne facilement identifiable que j’aurai bien vu comme une suite à « The final countdown » d’Europe), mais qui ne plaira peut être pas à tous les puristes du groupe.
- 10.- « My Mother Was A Who ? » le titre phare qui a servi de teaser à l’album et que l’on a découvert en exclusivité sur Youtube est un vibrant hommage de Markus à ses parents et plus particulièrement une belle dédicace à sa maman. Ce morceau est lancé par une rythmique implacable et une partie chant particulièrement forte émotionnellement (renforcée par les chœurs de Mel Frs, Elsa Fares, Santa Phy, et Carine Pinto).
Les paroles racontent ce rêve un peu fou que fit Markus une nuit où se retrouvaient au Paradis sur scène une partie du défunt groupe des Who avec sa mère au chant, son père à la guitare, John Entwistle à la basse et le célèbre batteur Keith « Moon the Loon ».
- 11.- Le dernier morceau de neuf minutes, « Insurgency », qui donne son titre à l’album et qui clôture cet opus, démarre sur une sonate à la guitare, et se poursuit sur une bonne rythmique bien Power Metal Symphonique, avec de belles envolées lyriques. Une montée en puissance progressive, puis un intermède baroque qui sert de pont lance la dernière partie du morceau, avec son chant populaire de révolte et sa partie arpégée de fin comme un lugubre anathème, une ultime charge héroïque, un dernier baroud d’honneur…
Ce dernier titre se déguste comme un bon film sur grand écran. Il suffit de regarder le magnifique artwork de Stan, tout y est ! Nous sommes cent cinquante ans en arrière, juste après la défaite de la guerre franco-prussienne de 1870 et le siège de Paris. La Commune de Paris, qui est en pleine période insurrectionnelle, refuse de reconnaître le gouvernement issu de l'Assemblée Nationale, qui vient d'être élu. Ce vent de révolte durera soixante-douze jours et verra l’anéantissement de la Commune durant la « Semaine sanglante ».
Transformation réussie pour ce troisième album de Fortunato que les fans du groupe, et moi-même, attendions patiemment ! Les compositions sont homogènes, les textes très travaillés, la production de qualité. Le nouveau line-up est en parfaite osmose.
Amateurs de Néoclassique, de Power Metal Symphonique, d’Hard & Heavy et même d’AOR, cet album est à écouter d’extrême urgence. Pour ceux qui découvrent le groupe, je vous invite également à vous pencher sur les deux précédents qui contiennent eux aussi leurs lots de petits bijoux.
Markus Fortunato par Yannick Lartigue
LINE-UP :
Line-up actuel :
- Markus Fortunato : Lead Vocal, Bass (ex MZ - Fury Age - Archange - KingCrown)
- David Amore : Drums & Machines (ex Nightmare - Archange - KingCrown)
- Seb Vallee : Lead Guitar, Backing Vocals (Vae Viktis)
Membres passés :
- Sly Tale : Batterie
- Jimmys Cerrulo : Batterie
- Brice Cerullo : Guitare, Violon
- Stephane Laurens : Guitare
- Eliad Florea : Guitare, Violon
Band photo Esther W. Pink Photographer
Cover Artwork Stan W. Decker
Music & Lyrics Markus Fortunato
Recorded, Mixed by Markus Fortunato
Mastered by David Guezennec at “Shorelyne Studios”
Edited and post-produced by Baptiste Maisterrena
Label : Rock City Music Label
Matoscope* :
- Markus : Basses US Tobias Design : Signature 6 (2007) / Basic 6 (2001) / Standard 6 (1991) / Killer Bs 6 (1993) / Classic 6 (1989 ) / Classic 6 (1984) - Ampli MarkBass Big Bang Black Beauty + baffle MarkBass 108 - Compresseur gate stereo DBX 266XS - Cordes Skull Strings Exposed Core Signature (32/45/65/85/110/135)
- Seb : Guitare Fernandes AFR-85 (24 cases, micros actifs EMG 85 & EMG 60) - Ampli Bugera 333XL Infinium + baffle 4x12 Bugera - Pédalier Digitech RP1000 - Cordes Savarez Focus (10/52)
- David : Tama Star Classic Custom (2 GC) - Stagg Cymbals Series Furia - Samples Roland SPX - Trigg Roland
* (Remerciements à Jeep et Markus pour les précieuses informations sur le matos utilisé).
LIENS UTILES :
- Pour commander :
https://official.shop/rockcitymusiclabel - Le Label :
https://rockcitymusiclabel.com
https://www.facebook.com/rockcitymusiclabelofficial - Les sites Facebook :
https://www.facebook.com/fortunatoliberty
https://www.facebook.com/markus.fortunato
https://www.facebook.com/DavidAmoredrummerpro
METAL WORKOUT : Riff & Fitness (interview)
Le 13/05/2021
Des cours de sports spécialement conçus pour les Métalleux ? Il fallait y penser ! Yann Heurtaux (Mass Hysteria) et Stéphane Lefèvre l'ont fait.
Ils nous présentent le concept "Metal Workout", qui lancera son premier cours en ligne le 19/05/2021.
Photographie © Céline Kopp
"La plupart du temps, les métalleux, quand ils vont dans les salles de sport, il n’y a pas que leurs muscles qui prennent cher, il y a aussi leurs oreilles ! Effort physique oui, supplice auditif non."
Bonjour Stéphane et Yann. Comment vous est venue l'idée du concept "Metal Workout", des cours de sport basés sur le principe du "body weight training" et spécialement destinés aux métalleux ?
Stéphane : "Faut que j’me bouge", "Je vais reprendre le sport", "Je dois m’entraîner encore plus"... La motivation ce n’est pas uniquement dans la tête, c’est aussi dans les oreilles ! La musique agit comme un facteur puissant de motivation et permet d’améliorer ses performances. Elle augmente l’endurance de 15% et réduit de 12% la perception de l’effort, par exemple.
La plupart du temps, les métalleux, quand ils vont dans les salles de sport, il n’y a pas que leurs muscles qui prennent cher, il y a aussi leurs oreilles ! Effort physique oui, supplice auditif non. D'où l'idée de Metal Workout, la première plateforme de fitness dédiée aux Metalheads.
Yann : La musique aide à repousser ses limites, à les détruire. Encore faut-il que cette musique soit la bonne pour toi ! Pour que cela fonctionne à 100% il te faut la musique qui te parle, qui te plait, qui te porte et te remue les tripes.
Qu'est-ce que le "body weight training", et quels sont ses avantages ?
Yann : Le Body Weight est un moyen simple et très efficace pour s'entraîner n'importe où et n'importe quand, sans contrainte de matériel ni de budget. Une bouteille d'eau, et éventuellement un tapis de sol (pour le confort !), suffisent.
"L'objectif est aussi de supporter la scène Metal en donnant de la visibilité aux groupes."
La cerise sur le gâteau, c'est qu'on peut non seulement participer quel que soit son niveau physique, mais aussi quel que soit son style de métal, puisqu'il sera possible de choisir entre différents genres de notre subculture !
Stéphane : Dans l'application que nous prévoyons de lancer fin 2021 / début 2022 il sera effectivement possible de préciser son niveau physique (de débutant à sportif aguerri), ses objectifs (renforcement, abdominaux, tonification...), et son rythme d'entraînement (une ou plusieurs fois par semaine). A partir de ces informations, de ces critères, nous serons en mesure de proposer un programme personnalisé via des vidéos d'exercices conçus par des coachs sportifs professionnels et diplômés. Le choix du genre de Metal préféré (Death, Metalcore, Heavy, Grind...) se fera au tout début de l'inscription.
Yann : Pour compléter, nous aurons aussi une partie "conseils en nutrition". Pour une efficacité maximale il faut s'entraîner correctement et régulièrement bien sûr, mais aussi revoir ou parfaire ses habitudes alimentaires en fonction de ses objectifs. L'un ne va pas sans l'autre.
Pour le dix-neuf mai, le format est un peu différent car il s'agit d'un cours collectif en ligne et en direct, de découverte. Il doit donc être accessible au plus grand nombre en termes de niveaux physiques, et brosser plusieurs genres de Metal. Pour cette première session, nous avons la chance d'avoir Romane Giuliani comme coach pro.
Romane Giuliani animera la première séance de Metal Workout
"La plupart des applications de sport ou des clubs de sport mettent en avant leurs coachs. Metal Workout mettra en avant les groupes."
Côté musique, vous envisagez de proposer des standards comme des nouveautés ? Quelle sera votre démarche vis à vis des artistes, et envisagez-vous des partenariats ?
Stéphane : Il s'agira essentiellement de nouveautés, et plus particulièrement de groupes émergents. Notre intention est de proposer aux utilisateurs de l'application de découvrir tous les mois de nouveaux groupes ou de nouveaux morceaux, car l'objectif est aussi de supporter la scène Metal en donnant de la visibilité aux groupes. La plupart des applications de sport ou des clubs de sport mettent en avant leurs coachs. Metal Workout mettra en avant les groupes qui, de leur côté, auront la garantie d’être entendus par des fans de leur genre de Metal. Nous cherchons actuellement à contractualiser avec les ayants droits pour pouvoir proposer le catalogue le plus large possible. Nous en profitons pour remercier les labels et les groupes qui nous ont aidés pour la séance du dix-neuf mai en nous donnant l'autorisation d'utiliser leurs morceaux. Après cette séance, d'ailleurs, nous communiquerons sur ces groupes pour que les participants puissent les écouter, les réécouter, les découvrir.
Revenons à l'aspect sportif. Peut-on en savoir plus à propos des forfaits qui seront disponibles ?
Stéphane : Nous travaillons actuellement sur une offre que nous voulons simple et claire. Il s'agira très certainement d'avoir deux choix possibles. Soit un abonnement mensuel sans engagement de durée, soit un engagement sur la durée mais avec un tarif encore plus attractif. À partir de là, dans tous les cas et pour tous les abonnés, l'accès aux programmes sera illimité. Tu pourras ainsi faire du sport tous les jours si tu le souhaites !
Qui dirigera les cours ?
Yann : Les programmes de l'application seront conçus par mes soins et se déclineront sous la forme de vidéos d'exercices. En fonction des critères remplis à l'inscription, l'application proposera une combinaison d'exercices personnalisés et spécifiques à chaque utilisateur, qui pourra lancer ses sessions d'entraînement quand il le souhaite. Ces programmes seront évolutifs en fonction de la progression de l'utilisateur. Nous pensons aussi faire des sessions collectives exceptionnelles en live avec des coachs professionnels. Et pourquoi pas avec un groupe qui jouerait live pendant le cours !
Les commentaires sur le tchat du site sont enthousiastes, et les métalleux semblent fin prêts pour le 19/05/2021. Vous vous attendiez à cet engouement ?
Yann : Effectivement les commentaires et les retours en général sont très encourageants ! Ils nous montrent qu'ils ont hâte de commencer et d'en découdre. Visiblement il y a une attente à laquelle nous semblons répondre. Nous nous attendions à ce type de réactions, mais pas à autant de commentaires si positifs !
Photographie © Céline Kopp
La première séance du 19/05/2021, est gratuite. Si je rate ce rendez-vous, envisagez-vous de reconduire cette opération de découverte ?
Stéphane : C'est exactement ça, c'est un cours de découverte du concept et c'est pour qu'il est gratuit et sans engagement. Il n'y aura pas de replay disponible, donc c'est le dix-neuf mai que cela se passe ! Il est possible que nous proposions plus tard d'autres cours collectif en ligne qui seront payants, mais par ailleurs nous réfléchissons à des offres d'abonnement à l'application avec des avantages tarifaires. Si tout va bien l'application sera disponible en fin d'année ou début 2022.
On ne saurait conclure sans demander des news de Mass Hysteria...
Yann : Après ce break forcé qui nous a plutôt fait du bien, car nous ne nous étions pas arrêtés depuis presque sept ans, nous allons maintenant nous attaquer au dixième album et, comme à chaque fois, tout donner pour qu'il soit encore meilleur que le précédent.
Merci Metal Workout, et rendez-vous le 19/05/2021 !
Yann et Stéphane : Merci beaucoup à vous ! Et pour le dix-neuf mai, n'oubliez pas de vous inscrire ici : https://www.metal-workout.com/ . SPORT & METAL ARE GOOD FOR HEALTH !
Photographie © Céline Kopp
- Yann Heurtaux est guitariste de Mass Hysteria et coach sportif.
- Stéphane Lefèvre travaille depuis vingt-cinq ans dans la musique, et notamment avec les labels Roadrunner, Verycords et Nuclear Blast.