PROGRESSIF

HEMEROPLAN (prog), High Tide (03/02/2023)

Le 21/05/2023

Groupe : HEMEROPLAN (Tours - 37)

Album : High Tide (03 février 2023)

Genre : Metal Progressif

Labels : Season Of Mist
              The Orchard
              Klonosphere

Par Harvey

Hemeroplan le groupe

Originaire de Tours, Hemeroplan se forme en 2018 mais c’est pendant la période de pandémie que le groupe donne naissance à son 1er album "High Tide" produit par Fabien Devaux (Hacride, Step In Fluid). Yann Ligner (chanteur de Klone) se charge de l'enregistrement des voix et les arrangements au Studio La Boissière.

Hemerplan high tide
"High Tide " retrace le périple d'un protagoniste sombrant dans une dépendance dangereuse et personnifiée (alcool/religion/drogues) en passant pour les étapes : situation initiale, chute, tourments, sortie. Effectivement la musique fait bien ressortir toutes ces ambiances sombres de la dépendance et de la sortie de ce cycle infernal.
Leur univers fait échos à des groupes phares tels que Katatonia, Tool, Karnivool.

Le groupe doit encore maturer tout cela et sortir de ses influences afin de trouver un son qui lui est propre. 

Line-Up :
Jany Pacaud : Chant + Guitare
Pierre Chauveau: Guitare
Axel Fabre : Basse
Yann Maury : Batterie + Choeurs
Guest Album : Camille Pellerin : Saxophone (Track : « Amplitude »)



Track listing :
1 – Magnitude / 01:09
2 – Fears / 05:01
3 – The Call / 06:22
4 – Six Feet Over / 04:07
5 – Omniscience / 05:50
6 – These Walls / 05:01
7 – Amplitude / 02:53
8 – Towards the Abyss / 06:29 1er single-videoclip
9 – Verisimilitude / 02:19

L'artwork a été confié aux artistes de « Vaderetro » (The Ocean, Gojira, Kadavar, The Necromancers…).

L'avis de Harvey : A surveiller

https://www.facebook.com/hemeroplan
http://www.klonosphere.com
https://www.facebook.com/KLONOSPHEREPR

ANASAZI (prog) , Cause & Consequences (27/01/2023)

Le 04/05/2023

Cinquième opus pour les Grenoblois ANASAZI, un des meilleurs albums du groupe, en tout cas un des plus aboutis.

Par Harvey


Devenu un trio après le départ de leur bassiste en mars 2020 (Christophe BLANC-TAILLEUR), anasazi (formé en 2004) nous propose un album plus rugueux, plus sombre et organique, mais toujours mélancolique et mélodique. Articulé autour de Mathieu Madani (guitare, basse, claviers et chant), du guitariste lead Bruno Saget et du batteur Anthony Barruel,  Anasazi a pris le temps de produire ce cinquième album, fort des malheurs des 2 dernières années que l'on connait tous.

Anasazi cause et consequences pochette

8 nouveaux morceaux pour une durée de 63 minutes, "Cause & Conséquences" est un condensé des styles musicaux préférés des Grenoblois : le Métal et le Rock sans oublier leur facette Progressive.

Cet album, autoproduit par Mathieu au studio V à Grenoble, a été mixé par Tristan Klein, guitariste, qui intervient sur quelques solos de l'album et a aussi joué des orgues hammond. L'artwork magnifique a été à nouveau réalisé par Grégory Migeon , qui a produit toutes les pochettes du groupe depuis 2008. Quelques ébauches qui ont amené l'illustration finale : 

Evolution de l'artwork

Tracklist :
01. Trapped (7:13)
02. 324 (5:37)
03. Death Was (Her) Name (5:53)
04. Exit Life (8:30)
05. Disheartening (9:39)
06. Into the Void (6:05)
07. Space Beetween (6:41)
08. The Mourning (13:19)


- Bonus tracks :
9. Manic Circle (8:49)
10. Bleeding Through (5:50)
11. Shine (4:46)
12. Autumn of Tears (4:10)

Les thèmes abordés vont de la souffrance animale "trapped" et "space between", à la dépression "324" et "into the void", aux attaques paniques "disheartening", le deuil "the mourning", le suicide assisté "exit life" et les cultes "death was (her) name".

FORMATION:
Anthony Barruel: Batterie
Bruno Saget: Guitares
Mathieu Madani: Chant / Guitares / Basse

Un des meilleurs albums du groupe, en tout cas un des plus aboutis. 

Les liens :

https://www.facebook.com/anasazi.prog
https://anasazi.bandcamp.com/album/cause-consequences
 

L'album complet en écoute directe ici-même :

 

HAMASAARI (prog), Ineffable (03/03/2023)

Le 29/04/2023

Variant judicieusement les plaisirs, "Ineffable" est un des albums surprise de cette année 2023.

Par Harvey

HamaSaari (crédit photo Clara Marban)

HamaSaari (né des cendres du groupe SHUFFLE) dans lequel on retrouve Jordan au chant/guitare, son frère Jonathan à la basse, Antoine à la guitare, Sullivane aux claviers et Elie à la batterie. Un chemin beaucoup plus aérien s’est ouvert devant eux et les 5 musiciens ont bannis samplers et machines pour des compositions beaucoup plus vraies et sensibles. HamaSaari qui n’est autre que le nom d'une île fictive perdue dans le grand nord de l'Europe, aux pays des aurores boréales, et inexplorée par l'espèce humaine.
Artisans d'un son à la fois massif et délicat, Hamasaari réunit plusieurs pans du rock progressif passés et actuels. S’inspirant des grands noms du style tel que Pink Floyd, Porcupine Tree ou Karnivool, ils cisèlent et polissent les contours d'un voyage musical et sensoriel. 

Hamasaari ineffable pochette
Une basse-batterie solide, énergique et parfois poly-rythmée, des claviers vintages, Fender, Rhodes, Orgues Hammond, Mellotrons, médaillés par des guitares arpégées dans une longue réverbération pour laisser place à une voix claire et œuvrée.
HamaSaari a forgé son propre terrain très sensoriel pour donner une existence à « Ineffable », le nom choisi pour ce premier album.
L’album est plutôt bien pensé, aéré, et varie judicieusement les plaisirs. Un des albums surprise de cette année !

Second single White Pinnacles (24/02/2023)

Line-Up :
Jordan Jupin : Vocals / Guitars
Sullivane Albertini : Keyboards
Antoine Alric : Guitars
Jonathan Jupin : Bass
Élie Chéron : Drums
 

Track listing :
1. Different Time [05:12]
2. Crumbs [06:44]
3. Lords [05:51]
4. Bleak [06:26]
5. White Pinnacles [05:15]
6. Old Memories [05:00]
7. Prognosis [04:09]
 

Arrangements : Guillaume Bernard (Klone, Polar Moon, Klonosphere)
Enregistrement en live : La Grange Studio par Paul Peterson, Jordan Jupin &
Yoann Dupin
Mix/Master : Forrester Savell
Artwork : Lucie Cros
Crédit photos : Clara MARBAN
Label KLONOSPHERE
Distribution : Season of Mist

 

Websites :
hamasaari.com
facebook.com/hama5aari
https://www.facebook.com/KLONOSPHEREPR

https://www.facebook.com/seasonofmistofficial

 

 

SUNBEAM OVERDRIVE (prog), second single extrait de DIAMA (12/05/2023)

Le 18/04/2023

Par Dam'Aël

Entre metal progressif et rock alternatif des années 90, la vision atypique des Marseillais de SUNBEAM OVERDRIVE.

Sunbeam overdrive le groupe 1

Formé en 2019, SUNBEAM OVERDRIVE sort un premier EP la même année et participe à l'Euroblast Festival en compagnie des formations Car Bomb, Vola et Sleep Token. Actuellement constitué du guitariste et chanteur Tom Abrigan, de Karim Arnaout au chant principal, de Laurent Duclouet à la batterie et du bassiste Bruno Morgana, et après signature avec le label toulonnais •• Tentacles Industries •• qui assure aussi leur management, la formation est à l'aube de nous proposer son tout premier album DIAMA prévu pour le 12 mai prochain. Cet opus se présentera en version numérique mais aussi en version CD digisleeve et free goodies uniquement à 1000 exemplaires. D'ailleurs pour les précommandes, le lien est ici :  https://tentaclesindustries.bigcartel.com/artist/sunbeam-overdrive

Un premier single "Out Of Plato's Cave" avait été illustré par une Lyrics video réalisée par Florent Molinier - Graphic and Motion Design le 15 mars dernier.

Le groupe s'expliquait sur ce titre :"Ce premier single est un titre très énergique aux accents djent et progressifs pour évoquer l'allégorie de la Caverne de Platon, décrivant à quel point il est difficile de détourner le regard des illusions qui nourrissent facilement notre esprit, de tenir bon quand tout le monde autour de soi pense que l'on est perdu, de chercher la lumière, l'élévation et la vérité, en ayant la force de garder les yeux et l'âme ouverts quand elle vous frappe." 

Ce 12 avril, SUNBEAM OVERDRIVE nous fait une seconde proposition avec "Crimson Stains" et les arguments suivants :"Le départ de ce nouveau single est plutôt rock n' roll, rappelant les premiers albums de Soundgarden ou Pearl Jam, mais avec un riffing orienté metal / prog. Le texte de "Crimson Stains" est basé sur certains témoignages et évoque la charge mentale, le fardeau et les agressions physiques auxquelles les femmes sont confrontées... En essayant d'imaginer comment vivre avec un tel désavantage dans un monde patriarcal." 

Quant à l'album lui-même, que peut-on en dire avec les quelques informations obtenues? Qu'il ne s'agit pas véritablement d'un album concept mais qu'un fil conducteur est bien présent  et met la lumière sur le sujet traité dans DIAMA : un voyage, une aventure qui font prendre de l'altitude, sans doute sur les problématiques qui nous occupent voire préoccupent, dans une atmosphère d'énergie sans restriction aucune. Diama propose dix titres auquel vient s'ajouter " Fainted Core (Bonus Track - Live Acoustic)" issu de l'EP éponyme acoustique de 2019.

Diama
01. Ascending
02. Diama
03. Slave To The Void
04. Crimson Stains
05. Diamond Shape
06. Junction: Buhl's Eye
07. Deaf And Blind 
08. Shen
09. Out Of Plato's Cave
10. Hard Sun
11. Fainted Core (Bonus Track - Live Acoustic)

Sunbeam overdrive diama pochette

 Cet opus a été enregistré et mixé par Tom Abrigan. Le mastering a lui été confié à Brett Caldas-Lima au Tower Studio (Devin Townsend Project, Megadeth, Cynic, Pain of Salvation, etc.) et l'artwork a été confié à Christophe Dessaigne (Midnight Digital). La promotion est assurée par http://Agence Singularités

Les liens :

https://www.facebook.com/Sunbeamoverdrive

https://www.facebook.com/tentaclesindustries 
contact@agencesingularites.fr

ALPHA MOUNTAIN « Alpha Mountain » (sortie le 28/10/2022 - chronique)

Le 27/10/2022

Un excellent lead vocal à deux voix qui rappelle un autre duo de haute volée  : Glenn Hughes et Joe Lynn Turner.

Groupe : Alpha Mountain
Origine : France
Album : Alpha Mountain (28/10/2022) - Chronique d'album
Genre : Hard Rock, Power Rock, saupoudré d'éléments de rock progressif
Label : Vallis Lupi
Par Dam'Aël

Alpha mountain

LE GROUPE :

Alpha Mountain est un tout jeune groupe qui n'a pas encore soufflé sa première bougie mais qui est loin de nous offrir de simples gazouillis tant le line-up qui le compose est monumental. Et le logo de la formation l'exprime très explicitement en nous tournant vers cette chaîne magistrale de Tantalus au sud ouest de la Colombie britannique située au Canada. Une montagne imposante et un groupe qui impressionne tout autant avec ses cinq membres au CV plus que rempli. A l'origine du projet Steph Honde (Café BertrandHollywood MonstersNoN) et Butcho Vukovic (Watcha, Last Temptation) qui désirent en partie mettre en évidence sur cet opus un double lead vocal masculin. Deux bassistes complètent le duo, Fred Schneider (LAG I RUNAdrian Byron Burns) et Pascal Baron (SSB - Sloane Square BandYarol Poupaud) qui se partagent la quatre cordes sur les pistes 4, 6, 8 et 9 pour Fred et 1, 2, 3, 5, 7, 10 et 11 pour Pascal. La batterie est assurée par Eric Lebailly bien connu pour avoir travaillé avec le groupe Adagio ainsi qu'avec Louis Bertignac. Nul n'est à préciser que la six cordes sera bien évidemment maniée avec talent, vigueur et excellence par Steph. Vous l'avez compris des musiciens largement  à l'aise dans leurs baskets, se retrouvant sur un terrain de jeu qu'ils connaissent parfaitement dans un seul et unique but, celui de nous offrir un moment sans équivoque magique et texturé à souhait au vu des expériences de chacun.

Alpha mountain logo

ALBUM : ALPHA MOUNTAIN

2607 ! Non ce n'est ni l'année de sortie de cet album, ni la hauteur de cette montagne radieuse (encore que ses 2306 m d'altitude n'en sont pas si éloignés), mais le temps qu'il nous faudra au minimum accorder à cette galette pour nous dévoiler l'intégralité de ces onze morceaux. J'imagine que certains en désirent la conversion : 43'27. Et si une présentation de sa durée en secondes paraît épique, une partie de sa réalisation ne l'est pas moins. Pourquoi me demanderez-vous ? Alors sortons crampons, casques de protection et bâtons pour escalader ce processus de composition. En effet, une partie de l'album a été réalisée à partir de lignes de chant exécutées a capella par Butcho, lesquelles sont issues d'une technique de mash-up sur bande sonore de titres appartenant à certains groupes très connus comme les Rolling Stones, David Bowie, Thin lizzy, Stevie Wonder et autres. Un processus de composition atypique mais que maîtrise parfaitement notre artiste Vukovic pour en avoir présenté quantité - et qualité - sur les réseaux sociaux. A Steph de s'agripper haut et fort à des lignes de chant qui forcément varient un tant soit peu car peu de groupes enregistraient au clic dans les années 70, 80 ; or poser des patterns instrumentaux sur ordinateur à partir de tels enregistrements équivaut à une belle escalade sur des sommets plus que défiants. Un bel exercice pour Steph dont il a su s'affranchir avec une aisance certaine. L'autre partie de l'opus suit quant à lui, un processus beaucoup plus classique et habituel, celui de poser des harmonies vocales sur un instrumental déjà établi. Au total quinze titres seront réalisés pour une sélection finale de onze morceaux. Un gros travail en amont qui s'articule malgré tout avec une vivacité d'exécution globale étonnante : rapidité de composition, vélocité d'enregistrement, célérité de mixage. Une semaine pour chacune de ces étapes. Steph Honde dégaine plus vite que son ombre... on ne se demande pas quelles ont été les bandes dessinées de son enfance... Jolly Jumper ferait-il partie de l'écurie Alpha Mountain?

Alors allons découvrir les onze sommets de cette chaîne musicale bien française.

1. Serenity (5:00)

Serenity donne le clap de départ et une entrée directe dans cet album riche en énergie et variations. Cadencé et très groovy, le morceau nous offre un excellent aperçu du duo que Butcho et Stéphane sont capables de réaliser au chant : un véritable lead vocal à deux voix qui s'imbriquent à la perfection tel un jeu de Lego ou les pièces d'un puzzle, à vous de choisir laquelle de ces distractions vous préférez. En attendant ces cinq premières minutes sont exquises et ne sont pas sans rappeler un groupe mythique à la couleur violette très profonde; D'ailleurs Steph. s'amuse allègrement à nous en livrer un clin d'oeil évident sur  la note finale de "I lost my mind, I lost control"(1'01) avec un contrôle parfait et une maîtrise qui pourraient faire vibrer un certain Gillan. Les rimes du texte sont en parfaite adéquation avec la mélodie, mais cela nous n'en doutions pas car nous connaissons cette capacité chez Butcho Vukovic à livrer de façon récurrente d'excellentes lignes de chant quel que soit le genre musical délivré. Les claviers qu'auraient sans doute apprécier de jouer Don Airey ou feu Jon Lord sont assurés par Honde. Ce titre a été proposé sous forme d'un lyrics-video-clip le 8 octobre dernier que je vous laisse découvrir ici :

2. All in Vain (5:03)

All in Vain est le premier clip-video, sorti le 10 septembre dernier, qui martèle sauvagement que le combat est à tous les étages, nécessitant efforts, efforts, et encore efforts... En vain pour la plupart du temps au vu de l'actualité et de la récurrence des problèmes de l'Humain. La basse de Pascal Baron est magnifiquement mise en avant sur ce titre, faisant la part belle à cet instrumental dynamique et martelant. Le chant se fait sur des tonalités différentes mais laisse la place à certaines envolées dans les hauteurs pour Steph Honde qui nous rappelle sa capacité reconnue à fournir une belle gamme de vocaux. Le solo de guitare est "chiadé" tout en restant très mélodique et la batterie structure parfaitement le morceau en claquant avec un savoir faire que l'on reconnaît à Eric Lebailly depuis très longtemps, et marquant les points forts de l'instrumental ; ce qui génère une texture travailée sur ce All in Vain. Alors je précise malgré tout qu'il m'a fallu plusieurs écoutes de cette seconde piste pour l'appréhender totalement, ne me demandez pas pourquoi, sans doute un alliage musical à la formule plus complexe... La question reste ouverte.

3. It’s Tough (3:03)

Très fédérateur malgré un instrumental peut-être un peu plus alambiqué sur trame solide de mélodie. Alpha Mountain nous donne une envie soudaine, cheveux au vent, bras en l'air, de bouger notre popotin et chantonner sur le refrain de  It’s Tough  et ses "wouo wouo wouo" et "yé yé yé". Un titre joyeux malgré la dureté ambiante du quotidien et une basse légèrement plus sombre.

4. A Deep and Real Sad Song (6:09)

Superbe opposition vocale dans cette introduction de A deep and Real Sad Song avec un chant du genre plutôt "crooner" pour Steph et le second imprégné d'un Yin très aérien pour Butcho : assez époustouflants ces deux magiciens de la voix! Cette balade qui s'articule sur des cymbales légères livrées par Eric et une basse ronronnante jouée par Fred, offre des plages évolutives pour nous embarquer dans son paysage mélancolique. La guitare à la Ritchie Blackmore vient compléter ce tableau musical que Renoir aurait certainement su traduire en couleurs hautement émotionnelles. Cette quatrième piste est magnifique et donne une preuve supplémentaire du talent de chacun des cinq membres de Alpha Mountain. L'écoute multiple nous aspire toujours plus en profondeur dans cette toile sublimissime. N'hésitons pas à la consommer sans modération, l'ivresse y est extrêmement bénéfique. Coup de cœur!

5. It’s Up To You (5:21)

C'est un morceau puissant qu'Alpha Mountain nous délivre pour accompagner son message It's Up To You. Butcho joue la performance dans cette puissance vocale, cotoyée par des motifs instrumentaux particulièrement lourds et tout aussi forts. Une pointe arabisante saupoudre un petit peu de fraicheur dans ce titre qui pourrait avoir sa version Doom sans trop de difficulté me semble-t'il. Allez je me laisse vous confier, et je demande au quintet de bien vouloir laisser faire mon imagination, que je me suis permise d'entendre des "Sam" en tout arrière plan des chœurs (Les amateurs de Watcha comprendront).

6. A Memory Trace (5:31)

Nouvelle pause et autre place à une  seconde balade qui s'articule sur une composition assez magistrale. Ces habitués du Hard Rock, du Blues savent s'habiller avec délicatesse d'un doux mouvement introduit par de l'électro-acoustique soyeux. Alpha Mountain nous invite à une dance langoureuse et tendre sur tonalités envoutantes et charmantes. Quel panel, quel talent! Que de magie, un voyage qui partage le monde des genres musicaux. L'instrumental sait offrir une parfaite évolution d'énergie qui imprimera notre mémoire de traces indélébiles tant ce titre est magnifique. Guitare, basse, batterie, chants créent ce cocktail subtile A Memory Trace. Leur second opus, si seconde galette est d'actualité, aurait toute légitimité à se nommer Alchimie.

7. Bad Days (4:24)

Les Bad Days peuvent parfois donner la rage, cette rage de vivre couplée d'une énergie prête à décoiffer tous les chauves qui trainent sur son passage et décoiffer les brush les plus laqués. Eric Lebailly assène l'idée en introduisant des blast beats sur le Hard Rock d'Alpha Mountain. Et bien lui en a pris, c'est très bien placé et super bien vu. Vous l'avez compris, il s'agit d'un morceau rapide, énergique qui malgré tout sait allier des chœurs assez doux en contraste total avec la dynamique du titre. Butcho sait aussi faire des choix très judicieux pour étoffer ses lignes de chant. 

8. The Thin Red Line (3:28)

Atypique! Le combo s'aventurait-il à franchir cette Thin Red Line dans cet album? Il semblerait que oui puisqu'il sort en effet des sentiers battus en balayant d'un revers de main les structures classiques couplets/refrains, sur cette huitième piste. Un libre cours à l'émotion, aux souvenirs, à tout... J'ai aussi laissé filer mon imagination ou mon interprétation en m'accordant une légère escapade vers un Goodbye Marylou à partir de quelques notes de guitare en milieu de morceau. Oui et alors!..

Ce morceau m'amène à préciser que cet album n'a pas qu'un seul fil conducteur; il arpente le genre tel un arachnide qui explore sa propre toile d'araignée. 

9. Chasing the Wind (3:44)

Suggestion :

  • Ecoutez une ou deux fois ce Chasing The Wind
  • Allez écouter Heroes de David Bowie
  • Ré-écoutez Chasing The Wind et laissez-vous aller
  • Petit complément, rappelez-vous l'un des process de composition expliqué plus haut.

Stéphane a construit tout l'instrumental à partir du chant a capella de Butcho qui lui-même s'est forgé sur la bande son du titre Heroes de David Bowie en y transformant totalement la ligne de chant originelle. Assez bluffant et particulièrement original cette façon de créer. Chasing the Wind fait aussi partie de mes coups de cœur.

10. Don’t Go Astray (3:15)

Ce morceau prêche la belle parole, toujours sur mélodie évidente et groove qui auraient sans doute plu à un certain Bowie. Les paroles sont frontales, la musique directe avec pour mission de retranscrire les années divines du Hard Rock en version Alpha Mountain 2022.

11. What’s Going Wrong (4:02)

L'album se conclut sur une nouvelle balade qui signe aussi le talent du combo dans les mid-tempi, sachant délivrer émotion, délicatesse et sensibilité avec beaucoup d'élégance. Elton John dans les parages se serait peut-être invité, en guest, sur l'introduction de ce What's Going Wrong... Oui je sais, on sort du cadre et... A L O R S!!!

NOTRE AVIS :

Cet opus Alpha mountain met en exergue  une double qualité. Celle d'un excellent lead vocal à deux voix sur tessiture medium/aigüe pour Butcho et basse pour Steph. qui rappelle un autre duo de haute volée Glenn Hughes et Joe Lynn Turner, mais aussi celle d'une qualité de composition et d'une base rythmique véritablement solide, technique, dynamique et très groovy. Tout un chacun prendra vite conscience des influences qui ont orientées ces onze morceaux (Stevie Wonder, Pink Floyd, Deep Purple, Dio) ainsi que les différentes expériences de chacun des membres qui en constitue la formation. Un album instinctif, organique et sincère qui titille un tant soit peu et laisse la place à l'erreur, telle que cela peut se produire en live. A écouter et surtout ré-écouter pour en aborder tous les méandres et subtilités ; un multi-facette cohérent qui fait voyager.

On note que la pochette très révélatrice du projet, est réalisée par Tristan Greatrex (UFO, MSG, Lionheart…), que l'album sort sur le label français Vallis Lupi (label de production et de promotion musicale rock | alt | art | prog) et est distribué par InOuïe distribution en france et à l'international. Je rappelle que le mixage et le mastering sont assurés par Stephane Honde et que les enregistrements de la basse et la batterie ont été confiés à Fabien Giordani du Fatlab Studio (Avignon).

Tracklist : 43'27 soit 2607"

1. Serenity (5:00)
2. All in Vain (5:03)
3. It’s Tough (3:03)
4. A Deep and Real Sad Song (6:09)
5. It’s Ut To You (5:21)
6. A Memory Trace (5:31)
7. Bad Days (4:24)
8. The Thin Red Line (3:28)
9. Chasing the Wind (3:44)
10. Don’t Go Astray (3:15)
11. What’s Going Wrong (4:02)

 

LES LIENS :

Alpha Mountain

https://vallislupi.bandcamp.com/album/alpha-mountain

vallislupiproductions

inouiedistribution.pro

Fatlab Studio

Seven Eyed Crow : Icarus (Prog - 2022)

Le 01/02/2022

Quatre ans après « Organized Chaos » leur premier album, le groupe de métal progressif bordelais Seven Eyed Crow revient chez M&O Music avec un EP intitulé...

« Icarus »

Seven eyed crow

Faisons un tour de pistes :

  1. Entre alternatif et prog', « Eyes Wide Shut » pose le décor, avec une voix qui retient l'attention. Les guitares se font captivantes après le pont.
  2. «Weird Boy » propose de très belles lignes de basse et aligne les phases délicates sans cracher sur un petit baston.
  3. Sur « Until » le prog prend le pas. Les voix sont parfaitement travaillées et montrent un spectre assez large. Le riff tient la route.
  4. « To My Old Man » part en arpèges pour une introduction légère.
  5.  « Visions » est plus alternatif, avec une basse bien présente sur une phase presque lounge. Puis les guitares se font incisives et spatiales.

Saupoudrant son prog' d'alternatif - ou l'inverse ? - Seven Eyed Crow évite les ornières et singularise sa démarche en ne choisissant pas son camp, renvoyant les deux genres face à face dans un  album court mais avec de belles fulgurances, un chant agréable et un beau placement des instruments. Concédant à la technique comme à la délicatesse, l'opus saura satisfaire les deux publics, et c'est justement a cette dualité complice du rock alternatif et du métal progressif conjuguée à une voix qui se remarque que ce « Icarus » doit sa réussite et son originalité. A découvrir.

« Icarus » est disponible depuis le 21/01/2022.

Les Critiques :

  • « On se laisse facilement séduire par cet Icarus, Seven Eyed Crow prouvant que le prog n’est pas une redite systématique et peut être revisité. »
    Among The Living
  • « Riche en émotion, en mélodie et digne de toute votre attention. »
    Aux Portes Du Metal Webzine

Tracklist :

  1. Eyes Wide Shut
  2. Weird Boy
  3. Until
  4. To My Old Man
  5. Visions
    Durée totale : env. 26 mn

Seven eyed crow band

Line-Up :

  • Jérome Kloeckner : chant
  • Aurélien Boileau : guitare
  • Alexandre Pouzioux : guitare
  • Frédéric Lagorce : batterie
  • Yoann Roy : basse

Discographie :

  • « Dark Ways To The Sun » (EP - 2015)
  • « Organized Chaos » (2018)
  • « Seven Eyed Crow » (EP - 2022)

Les Liens :

Et pour aller plus loin avec Seven Eyed Crow et leur nouvel EP, nous vous conseillons cette interview réalisée par Aux Portes Du Metal.