METAL INDUS

PUNISH YOURSELF, Death Glam XXIII (23/02/2023)

Le 12/03/2023

Une fois n'est pas coutume : après huit albums studio dont le dernier, « Spin the Pig », sorti en 2017, PUNISH YOURSELF revient avec un EP composé de sept titres dont trois morceaux studio, deux pistes live et deux remixes.
Sorti le 23/03/2023 il s'appelle...

Death Glam XXIII

Punish yourself
Après une pandémie et un mouvement de line-up (Xa Mesa a laissé sa batterie à l'ex-Treponem Pal Mathys Dubois) il s'agissait vraisemblablement pour le groupe de métal industriel de garder le lien avec son public avant un nouvel album annoncé pour la fin 2023.
Le son de « Death Glam XXIII » n'a bien sûr pas été négligé : les trois titres studio ont été enregistrés par Fryzzer (ex-Sidilarsen) et mixés par Jean-Marc Maz Pinaud (Tagada Jones, Kaoma, Charlélie Couture, Sleazyz) ; les deux titres live (à l'Omega Fest 2022) ont été mixés par vx (chant) ; les deux remixes ont été confiés à Modgeist (alias Mikael Charry - machines) et Moaan Exis ; le tout  a été mixé par Arco Trauma (Les Tambours Du Bronx).

Ajoutés aux spectaculaires concerts de la formation toulousaine,  les sept pistes de « Death Glam XXIII » devraient contribuer à combler les fans de ce groupe qui compte parmi les meilleurs représentants de la scène française indus.
Punish Yourself sera en concert :

  • le 17/03/2023 à Vauréal (avec HORSKH)
  • le 14/04/2024 à Freyming-Merlebach
  • le 13/07/2023 au Dour Festival (en Belgique mais à deux encablures de Maubeuge)

GLDN déjà de retour...

Le 03/02/2023

Quelques mois seulement après l'album « Hemophilia » GLDN revient avec un single annonciateur d'un futur opus : « Hole ».

Nicholas Goldenn, porteur du projet punk-indus , explique :
« Hole est une chanson qui parle du désespoir. C'est une exploration de la sensation d'être au plus bas et de savoir qu'il n'y a pas d'issue. Une fois que vous êtes dans cette obscurité assez longtemps, cela peut devenir presque réconfortant. Vous commencez à voir la beauté dans la douleur. Et à la fin, il y a une sorte d'acceptation qui fait que vous ne serez plus jamais la personne que vous étiez. Dans cette acceptation, il y a la liberté d'être quelqu'un de nouveau. »
GLDN existe depuis 2017. Nine Inch Nails, Korn, Evanescence, Deftones, Rob Zombie, Pantera, Puscifer et Hole, mais également des films tels que le sombre et légendaire « Suspiria » comptent parmi les influences de cet Américain qui s'intéresse aux aspects les plus extrêmes de la vie et de la mort.
Gldn 1

LORD OF THE LOST, Blood & Glitter (30/12/2022)

Le 15/01/2023

Cet album particulièrement réussi s'impose dans la discographie des maîtres du dark-goth allemand comme une pièce exemplaire.

Belle surprise que nous a offert Lord Of The Lost  en fin d'année 2022 !
Après le somptueux double-album concept Judas qui s'était placé en seconde position dans les charts allemands le groupe de Hambourg surpasse l'exploit via Napalm Records en ravissant la première place avec une sortie tenue secrète et annoncée seulement six jours avant sa mise à disposition :

« Blood & Glitter »

Lord of the lost
« Faire l'exact opposé de ce que tout expert en marketing recommanderait... »

Un pari extrêmement gonflé et pourtant événementiel, justifié ainsi par le groupe :
« Seulement six jours de prévente et de marketing (au lieu de quatre à six mois), sortir l'album pendant qu'on ressent encore sa magie, l'écouter sans tout gâcher à l'avance avec trop de singles, sans se soucier des charts et des playlists, faire l'exact opposé de ce que tout expert en marketing recommanderait... Pourquoi ? Parce que c'est comme ça que nous le voulons et que nous l'aimons. Parce que nous faisons vivre la musique, plutôt que d'être simplement un instrument de profit maximum. »
Lord Of The Losts s'est inspiré pour ce nouvel album du travail du photographe britannique Michael Mick Rock, surnommé « l'homme qui a photographié les années 70 », décédé le 18/11/2021. L'opus lui est dédié et son titre « Blood & Glitter » est emprunté à l'un de ses ouvrages.
Musicalement, « Blood & Glitter » se fait plus accessible que le somptueux « Judas ». Chaînon manquant entre Depeche Mode, Rammstein et Marilyn Manson, l'album est fortement connoté électro et indus sans perdre cette touche dark-goth qui caractérise Lord Of The Lost. Certains hymnes promettent d'enflammer les pits (l'énorme « Reset the Preset » et son crescendo, « Destruction Manual », « Blood & Glitter ») tandis que d'autres, plus légers (tout est relatif), parfois proches de la darkwave, vous attirent mélodiquement vers la part sombre, mystérieuse et romantique du groupe (« Leaving The Planet Earth », « Forever Lost », « Absolute Attitude », « The Future Of A Pas Life », « No Respect For Disrespect », « Save Our Souls », « One Last Song »).

Cet album particulièrement réussi s'impose dans la discographie des maîtres du dark-goth allemand comme une pièce exemplaire, chacun des morceaux qui la composent portant des phases musicales qui vous accrochent.
 « Blood & Glitter » se termine sur une reprise savoureuse du succès de Roxette de l'année 1988 : « The Look ».
Une manière de cloturer comme il se doit une année 2022 particulièrement bénéfique à la formation allemande qu'on a pu voir sur les premières parties d'Iron Maiden et d'Airbourne, et qu'on applaudissait en tête d'affiche sur quelques dates françaises (avec Scarlet Dorn en soutien).
Une belle surprise, un pari fou, un grand album.

GLDN, Hemophilia (07/10/2022 - chronique)

Le 12/10/2022

GLDN conjugue talent et caractère, il rend intéressant ce qu'il touche. Il justifie, avec ce seul « Hemophilia », sa place sur la scène industrielle internationale.

« First Blood », premier EP sorti cet été, n'a pas eu le temps de refroidir puisque GLDN revient en ce mois d'octobre 2022 avec un deuxième opus prêt-à-poser sur nos platines.
Un long format à la pochette thrash, fait cette fois de reprises, de compositions inédites, mais aussi de morceaux de l'EP remaniés.

« Hemophilia »

Gldn
Nicholas Goldenn porte ce one-man-band. Il chante, éructe, et joue de tous les instruments à l'exception de quelques parties de guitare/basse. Il explique :
« Hemophilia, bien qu'il s'agisse principalement d'un album de remix, est un projet qui a vu le jour parce que j'avais l'impression de ne pas en avoir fini avec First Blood. Il propose également des remix sombres et atmosphériques des chansons de l'EP First Blood, ainsi que plusieurs reprises et compositions originales créées spécifiquement pour cet album. J'ai l'impression que Hemophilia continue l'histoire de l'EP, explorant davantage les thèmes de l'autodestruction et de la renaissance, les amenant à de nouveaux extrêmes. Au final, c'est un album sur la réalisation de sa propre insignifiance et de ce que signifie pour une personne le mot liberté - la liberté de vivre, de mourir ou de s'élever et de prendre le contrôle de son destin. »
Son destin, l'Américain le dessine en revendiquant avec force son étiquette punk industriel au travers de la reprise « Animal », du groupe punk britannique Anti-Nowhere League. Clairement maîtrisées, ses sonorités industrielles ajoutent le chaos à l'outrance, que des images d'abattoir viennent conforter dans un clip écorché vif.

« Animal » servira d'ouverture, activant l'électrochoc propice à votre attention. « New Face, Same Lies » prend le relais et vous laisse récupérer le temps d'un chuchotement. Puis « #1 Crush », cover de Garbage, retrouve le chemin du marteau-pilon. On notera au passage le travail de la production, le calibre du son, tandis que « Half Life » fera le plein de sonorités modernes et inquiétantes, validées par la sirène d'introduction du catchy « Six Feet Under » dont la mécanique impeccable cède la place, dans un bel enchaînement, à un « Pull It » enfin apaisé.
Désireux de ne pas rester sur cette linéarité, « Dirty, Rotten, Decayed » joue la surprise et lance le dansant « Suicide Machine ». « Self-Mutilation As A Form Of Compliance » laisse une impression étrange, tandis que « Parasite » régurgite une ambiance de new-wave dévoyée.
Supplice de la goutte d'eau, « Metamorphosis » conclura en ramenant le calme par des sonorités lourdes.


Tout sauf anodin, « Hemophilia » est une proposition à l'esthétique saturée, qui ne cherche ni la violence surfaite ni le tape-à-l'oeil. Elle installe ses ambiances froides et électriques avec authenticité, multipliant les nuances d'indus. GLDN conjugue ainsi talent et caractère, il rend intéressant ce qu'il touche. Il justifie, avec ce seul « Hemophilia », sa place sur la scène industrielle internationale. Vous feriez bien d'y aller voir avant que la nuit ne nous engloutisse tous.

PIG, Baptise Bless & Bleed (sortie le 27/05/2022)

Le 18/09/2022

« Baptise Bless & Bleed » est une suite de quatre titres dansants, très différents, mais réunis par un point commun : ils plairont au plus grand nombre.

A découvrir sans attendre si vous aimez le métal industriel ce « Baptise Bless & Bleed » de PIG.
Pig artwork
PIG est un projet du musicien anglais Raymond Watts, acteur de la scène industrielle depuis les 80's, collaborateur occasionnel de KMFDM.
Avec « Baptise Bless & Bleed » il nous propose un EP sorti le 27/05/2022 — trente neuf minutes de musique pour un total de sept titres.
Pig cover
Quatre pistes sont tenues par des originaux, les trois dernières sont des extended versions de trois des premiers morceaux.
Une basse groovy vous accueille sur la chanson-titre. Des sonorités industrielles ou organiques viennent s'y enrouler tandis que des choeurs presque gospel et un riff métal l'accompagnent.

« Speak Of Sin » lui succède, beaucoup plus dancefloor, tandis que « Tarantula » préfère marteler avec force son tempo.
« Shooting Up Mercy » et son refrain simple mais addictif vient clôturer cette suite de pistes originales.
Bien épaulé, Raymond Watts reçoit durant tout l'EP l'appui de vocaux d'une grande qualité.
Décadent et sombre par son ambiance, fluide par sa musicalité, particulièrement bien servi par sa production, « Baptise Bless & Bleed » est une suite de quatre titres dansants, très différents, mais réunis par un point commun : ils plairont au plus grand nombre.
Le prochain album de PIG, « The Merciless Light », est déjà annoncé. Il sortira le 23/09/2022. Il est ouvert à la précommande.

Tracklisting :
1.- Baptise Bless & Bleed
2.- Speak Of Sin
3.- Tarantula
4.- Shooting Up Mercy
5.- Baptise Bless & Bleed (Extended)
6.- Speak Of Sin (Extended)
7.- Tarantula (Extended)

Le Lien :

OCTO CRURA, Tagmata (2022)

Le 15/08/2022

Une formule italienne aussi séduisante à l'écoute qu'elle est épicée à l'image.

OCTO CRURA, le groupe aux deux frontwomen

Octo crura band 1Octo Crura est un nouveau venu sur la scène du métal italien. Il se distingue d'abord par une esthétique  soignée et par la présence au sein du quintette de deux chanteuses, Katlin Dim et Van Is.
Octo crura band
Musicalement, ses points de repères sont Jinjer, Arch Enemy, Butcher Babies et Infected Rain.
Début 2022, il donne un aperçu de son univers avec le single-clip « Sangre De Dios ».

Il revient le 29/04/2022 via le label allemand darkTunes avec un album complet...

« Tagmata »

Octo crura tagmata
« Tagmata » est un huit pistes de trente-et-une minutes.
Empruntant tout à la fois au rock, à l'indus, à l'électro (« Crimea »), au tribal (« Spirit Whole »), et dans une moindre mesure à l'univers pop (« I. C. B. (Bad) ») le métal est son fil rouge (d'un rouge-sang, bien sûr). Il est porté par des riffs heavy qui viennent faire exploser les mélodies.

Le chant à deux voix,  l'une légère (Katlin Dim), l'autre médium, agressive et groovy (Van Is), est parfaitement exploité et complémentaire. Il multiplie les combinaisons à la manière des soeurs Debray (The SoapGirls), tandis que les chanteuses s'appuient ou se relaient au lead.
Ici cependant, les growls de Katlin Dim donnent du corps à l'ensemble et lui apportent sa note extrême. Il est d'ailleurs remarquable qu'elle amène en même temps cette nuance pop quand sa voix claire prend le chant principal.
Le son restitue parfaitement la volonté de puissance d'Octo Crura.
Octo crura katlin dim
Katlin Dim


Avec « Tagmata », Octo Crura réussit un saut dans le grand bain depuis le plongeoir de cinq mètres. Le visuel est excellent, la musique est agressive, la maîtrise est évidente aux instruments comme au chant, l'inspiration autorise des compositions tous azimuts et le groupe, s'il a trouvé déjà sa signature, ne s'enferme pas, loin s'en faut, dans un genre, s'ouvrant grand les perspectives.
La durée de la galette est parfaite pour conserver l'énergie de la première à la dernière note. Ainsi, côté Octo Crura, le taf est fait, du packaging au contenu. Le reste ne dépend que de votre curiosité, et on ne saurait que vous conseiller de vous laisser tenter par cette formule italienne, aussi séduisante à l'écoute qu'elle est épicée à l'image !


Tracklist :

  1. Exuvia
  2. Sangre De Dios
  3. I. C. B. (Bad)
  4. Domina Tenebris
  5. Taranas
  6. Spirit Whole
  7. Crimea
  8. Memorizing

Les Liens :

Octo crura van is
Van Is
 

Grosso Gadgetto & Loki Lonestar : D.S.T. (Destruczion Systematica di Tutto)

Le 10/04/2022

D.S.T. ravira les amateurs d'un métal industriel  rageur jusqu'à l'implosion.

Deux ans après la sortie de « Show No Mercy », son deuxième album solo, et après son incartade-cabaret de Lady La Fée, l'imprévisible Loki Lonestar revient le 01/04/2022 via  Atypeek Music associé cette fois au  lyonnais GROSSO GADGETTO pour un EP de métal industriel au nom prometteur :

« D.S.T. (Destruczion Systematica di Tutto) »

Loki lonestar dst artwork
Il s'agit d'un quatre titres d'une durée d'environ dix huit minutes.
La musique et la production sont signées Grosso Gadgetto tandis que les textes et le chant sont de Loki Lonestar.
L'artwork est l'oeuvre de Stephane Moine.

Notre avis :

Servi par une production qui fait rouler les basses et qui utilise l'espace, porté par une batterie survoltée,  « D.S.T. (Destruczion Systematica di Tutto) » est un opus de métal industriel aux sonorités particulièrement agressives.
Aussi polyvalent qu'il reste barré, Loki Lonestar démontre à nouveau qu'il est le chanteur de toutes les situations, se faisant plaisir à quérir les notes hautes autant qu'à éructer son chant saturé.
Côté ambiances, l'EP est massivement, sombre, sauvage, urbain et puissant, anxiogène comme une nuit sur les docks, et ses quatre titres, coupables d'une séduisante complexité (« Metaphore »), vous poussent d'une manière hypnotique vers la sortie d'un laminoir qui ne néglige jamais les riffs des guitares.
Le fruit de l'association Grosso Gadgetto/Loki Lonestar est donc heureux, mieux, il est légitime, et ce « D.S.T. (Destruczion Systematica di Tutto) », au nom bien mérité, ravira les amateurs d'un métal industriel  rageur jusqu'à l'implosion.
A découvrir et à écouter jusqu'à en faire exploser vos carreaux.


Tracklist :

  1. Stoner
  2. It Can Destroy The World
  3. Metaphore
  4. Until When

Le lien :

DUST IN MIND, nouvel album "CTRL" (19/11/2021)

Le 03/12/2021

Groupe : Dust In Mind
Album : CTRL (19/11/2021 - darkTunes)
Genre : Métal Moderne, Indus, Death...
Origine : Strasbourg (Fr)

par Dam'Aël

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LE GROUPE :

Né en 2013 à Strasbourg, ayant subi quelques changements de line-up comme nombre de formations, Dust In Mind est loin d'avoir gardé ses pieds dans ses schlopps, bien au contraire. C'est semelles de métalleux largement mises à l'épreuve qu'ils ont fait valoir leur musique sur les scènes locales, nationales et même internationales :

~ Première partie pour Machine Head, qui sera le premier concert des Strasbourgeois,

~ Quatorze pays en 2017 en accompagnant Pain dès cette année-là,

~ Ouvrant ensuite pour Jinjer, Arch Enemy, Soilwork, Infecter Rain et quelques autres.

Le combo a déjà à son actif un EP de sept titres "The New Reign" (02/09/2013), une signature en 2015 avec le label allemand Darktunes et est finaliste du  Wacken Open Air Battle France, trois albums  « Never Look Back » (11 titres, 17/09/2015), « Oblivion » (10 titres 07/04/2017) et « From Ashes To Thunder » (11 titres, 19 Octobre 2018) auxquels s'ajoute un album live « Live At The Opera » ( filmé à huis-clos sous les ors de l’opéra national du Rhin, fin 2019 et diffusé le 03/04/2020). Dust In Mind revient en 2021 avec leur quatrième album « CTRL ».

Qui est Dust In Mind en 2021 ?

20211201 161628Dust In Mind est un quintet :

  • Damien Dausch à la guitare et au chant, membre originel du groupe, ex- Absurdity, ex-Calciferum, ex-Blindness. C'est aussi lui qui compose l'ensemble des titres, les enregistre, les mixe, les masterise, allant jusqu'à assurer tout le visuel du groupe et de ses albums. Le multi-tâches du groupe pour faire très court.
  • Jennifer Gervais au chant, second membre de la formation d'origine et son booker, responsable de Tour-Management pour d'autres groupes tels que Soen…
  • Xavier Guiot à la basse, ex-Blindness
  • Philippe Miralles à la guitare, ex-Distress
  • Thomas Marasi à la batterie, Hantaoma, DunkelNacht.


Leur particularité est de savoir allier deux voix distinctes mais très complémentaires qui créent un lead vocal unique, celui de Dust In Mind ; une véritable synergie, une osmose entre la voix masculine éraillée de Damien et la chant féminin de Jennifer, éthéré, délicat voire cristallin sur fond de puissance. Un maillage de voix qui moule le chant identitaire de Dust In Mind...
Les influences du groupe sont à l'unanimité Pain, Korn, Lacuna Coil dont la chanteuse Cristina Scabbia a largement séduite et influencé Jennifer, Hypocrisy et Gojira pour Damien, et bien évidemment Jinjer qui, au niveau visuel, a créé cette tentation chez Dust In Mind, et l'a même amené à signer depuis peu un contrat sous le même management (Go Down Believing Management). 
Leur musique a su évoluer sans perdre l'identité Dust In Mind.  Passant d'un death mélodique sur plages électro de début d'aventure à un Metal moderne/melting de genres, la formation mélange avec délicatesse  Pop, Nu-Metal, à dose homéopathique le Symphonique, dans une casquette de  Metal teinté d'Indus mélodique où l'acoustique sait trouver une place : un groupe de metal moderne et groovy à l'énergie folle.

L album ctrl

L'ALBUM : CTRL

Prononcer C-T-R-L pour respecter la vision du groupe, ce quatrième opus est un dix titres qui pourrait faire penser à un concept-album mais il ne l'est pas. Ayant puisé ses racines dans le lâcher prise et le No-Limit de chacun des membres, CTRL est instinctif ; comment gérer nos émotions diverses et variées si difficiles à maîtriser ? Refouler ou extérioriser, contrôler ou lâcher-prise? Le sujet princeps de cette galette est lancé.

  • « Lost Control »

La première piste s'ouvre sur des choeurs qui servent de trame tout au long de ces 4'30 qui traitent de l'exploration de soi, campés sur un son relativement sombre et percutant. Voix masculine granuleuse et féminine éthérée forment une mélodie efficace qui embarque illico presto dans l'univers Metal des Strasbourgeois. Son final calme les esprits avec ses dernières notes douces et aériennes. Cette piste est supportée par un clip sorti  le 09/04/2021 faisant intervenir  Axel Schoettel et Raphael Beck comme danseurs (« Lovely the Lady ») de la compagnie de danse Les Sœurs de Minuit dirigée par Cécile Adamow , le tout capté au sein des Dominicains de Guebwiller.

 

  • « Take Me Away »

Dust In Mind lâche des nappes plus agressives, agressivité que génère le monde de l'intolérance magnifiquement illustré par le clip (09/07/2021) mettant en scène FreakyHoody, le Français le plus tatoué jusqu'au blanc de ses yeux, jusqu'à sa langue et autres... professeur des écoles, confirmant la citation "l'habit ne fait pas le moine". Les orchestrations sont très électro, épiques, les refrains mélodiques et très accrocheurs, mettant très habilement en harmonie le duo des vocalistes. Un véritable Metal armé sur chape de plomb. C'est lors de la réalisation du clip tourné à Soultz-sous-forêts, qu'est venu l'idée au groupe d'utiliser une des photos de Freaky prises lors de ce tournage pour la réalisation de l'artwork de « CTRL ».

  • « Empty »

Seul titre que Damien a écrit sans doute bien épuisé et vidé par tout le travail que représente un tel album, sachant que c'est lui qui assure la totalité de la production dans son propre studio Psyrus Studio, n'hésitant pas à mouiller sa finette pour assurer l'Artwork ainsi que l'ensemble des clip-video. A contrario des autres morceaux de l'album, Damien intervient sur les refrains de « Empty », cassant ainsi une certaine régularité qui tend à laisser ces parties à Jennifer. Son chant clair est particulièrement excellent, nuancé et puissant s'articulant avec subtilité sur celui de la vocaliste. « Empty », un univers sonore exlosif chargé de nuances électriques.

  • « Synapses »

Culot, ambition et ténacité pourraient être les maîtres-mots pour ce clip tourné sur la Tour Eiffel  en soixante minutes montre en main, comprenant montage du matériel, tournage, démontage et escalade des escaliers dans un sens et dévalés dans l'autre ! Ce seront au total quinze minutes de one-shot qui nourriront les images de ce clip, captées sur le monument le plus représentatif de la France. Mais pourquoi la Tour eiffel ? DUST IN MIND désirait mettre en évidence ses racines françaises jusqu'alors plutôt étouffées pour diverses raisons. C'est plutôt réussi ! et le clou du spectacle, c'est cette transition très surprenante, imprévisible qui cale quelques notes de « Padam, Padam » (chanté par Edith Piaf en 1951), paroles revisitées par la formation :
«  Padam Padam Padam 
Cessera de bruler en moi
Ce grand frisson s’estompera
Padam Padam Padam
Serrant mes entrailles de ses chaines 
Pourvu que je m’en souvienne
Que je m’en souvienne.
»


Un titre très dansant construit sur une rythmique ternaire qui entraine l'auditeur(trice) dans une valse. Une French Touch qui vient couronner « Synapses », se connectant sans concession aux racines Bleu/Blanc/Rouge, jusqu'alors quasiment ignorées de leur public, de ce quintet qui ne renie nullement le port du béret, baguette sous le bras et fromages dans l'assiette.

  • « Freefall »
    Après toutes ces émotions, émotions qui transpirent sur l'ensemble des sillons de cet opus, nous pouvons reprendre notre souffle avec cette transition plus douce, sorte d'air de repos, espace où l'acoustique s'invite, laissant une place plus grande aux subtilités vocales et à leur affectivité.  On note dans le chant de Jen des notes très hautes, beaucoup plus hautes que celles des précédents albums, une volonté pour Jennifer de sortir de sa zone de confort, y compris pour Damien qui adopte un chant clair parfaitement maîtrisé même dans les aigus, une superbe envolée vocale inversement proportionnée à une chute libre et à l'instar de « Like an eagle I need to fly, The hurt inside I let it die, Kissing the sky... »
  • « W.G.A.C.A. »
    Le grand air a redonné une énergie dingue au combo qui repart de plus belle avec ce tonitruant « W.G.A.C.A. », un Speed metal teinté de Pop qui nous engloutit dans sa spirale musicale à couper le souffle tout comme la production en coupe sporadiquement le son. Damien nous livre une voix plus testostéronée sur ce rythme effréné.
  • « Break »
    Les influences du quintet émergent avec force sur « Break », principalement par l'interprétation vocale masculine plus rugueuse et très virile, sans pour autant enfermer son interprète de façon KORNélienne dans ses références, échappant ainsi au « I’m locked up in a cage ». Le granuleux Metal du titre est quelque peu adoucit par les teintes orientales insérées ici et là, appuyées par quelques vocalises de Jennifer. P***, ils sont bons ces Français. F*** peut aller se rhabiller (clin d'oeil au texte).

  • « The White Page »
    Terrible d'être dans une telle situation, Weisch ! Le trou noir, Weisch ! La page blanche, Weisch ! Le crayon dans la main, les mots ne viennent pas, Weisch ! C'est ce qui est arrivé à la chanteuse de Dust In Mind en cours d'écriture : une paralysie totale, un manque d'inspiration... Philippe l'écoute, la comprend et ressent ce terrible sentiment qui fait naître en lui les lyrics que Jennifer ne trouve plus. Cette chipie de page blanche se nappe de plages électro et colore ce format A4 jusqu'ici bien dénudé, donnant aussi le ton au chant de Jennifer. Je ne sais pas si la formation a prévu un video-clip pour ce titre mais, personnellement j'aimerais voir jusqu'où vont imagination et capacité créative du quintet.
  • « Speak For The Voiceless »
    Ce sont des guitares très lourdes et saturées qui nous laissent sans voix dans ce morceau, la basse vrombissante opère en connivence avec ses compères de la six voire sept cordes, la batterie martelant sur les mêmes accents de cette rythmique décapante remplie de noirceur ; aucun doute la musique sait exprimer ce que certains ne savent pas dévoiler par pudeur, self-control ou formatage... A noter le duo Damien/Jennifer, mais aussi celui réalisé par Jennifer, en écho qui enrichit la construction de « Speak For The Voiceless ».
  • « No Way Out »
    Cette dernière piste offre un songwriting particulièrement travaillé enfonçant le clou de sa dynamique et de celle, récurrente, de l'album. « No Way Out » voit son clip prendre pour décor l’ancienne base de sous-marins de Keroman à Lorient et dans ses environs bretons. 

NOTRE AVIS :

Nul ne mettra en doute cette fulgurante ascension dont a fait preuve Dust In Mind, non pas celle de la Tour Eiffe ! M' enfin! si quand même ! Quel exploit ! Oui! Je confirme... je voulais surtout mettre en évidence leur ascension depuis leurs huit années d'existence avec une réelle maturité acquise au fil de leurs expériences et affinée pendant cette période si particulière qui a reformaté le quotidien de tous et bien entendu le leur depuis près de deux ans. Et ils en ont tiré du positif car la formation a quasiment vécu en famille, ce qui lui a permis d'être hyper réactive à toutes suggestions, idées, expérimentations de chacun de ses cinq membres. 
Le résultat en est « CTRL », un véritable travail d'équipe, un album cohérent, inspiré, parfaitement exécuté tant au niveau musical qu'au niveau vocal. Une vraie synergie qui crée une véritable magie. Un tir groupé de groove énervé et de maîtrise classieuse. Malgré les sujets sombres abordés tout au long de ce dix pistes, le chant, duo masculin/féminin éraillé, growlé, éthéré habilement nuancé, synergique et complémentaire, qui ne fait qu'Un, sait rester très mélodique. l'instrumental offre une section rythmique nerveuse, des guitares puissantes et tranchantes et met en évidence une technique certaine, de l'inspiration, de la variation, de l'énergie qui capte sans jamais lâcher l'auditeur. Une orientation plus professionnelle en ressort avec force sur cette toute dernière réalisation couplée d'une énergie de passionnés.
Dust In Mind se taille une jolie pierre angulaire dans le monde du Metal moderne indus multi-facettes, que les Strasbourgeois offrent dans l'écrin de ce quatrième album « CTRL ».
On peut remettre en avant le travail considérable qu'a effectué Damien, à l'origine des compositions, et qui outre son intervention au chant et à la guitare, assure tout le côté technique du son et des visuels ; cette production puissante et moderne et l'ensemble des vidéo-clips sont d'une qualité très soignée et irréprochable. Cependant Dust In Mind reste un travail de groupe où chacun joue un rôle précis et ciblé dont la résultante est une action d'ensemble qui mène à un résultat global très efficace.

Un DIY Made in France à rendre le monde Metal international jaloux. Cocorico !
Pour preuve, Dust In Mind obtient sa première tournée européenne en headline qui aura lieu en mars 2022.

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Si Dust In Mind me permet, schmoutz à tous !

Les liens :

...schmoutz...

 

 

Nouveau single pour Ludovico Technique

Le 26/07/2021

Le 02/07/2021 la formation gothique/indus d'Orlando Ludovico Technique a présenté « Poisoned », un nouveau titre extrait de son prochain album « Haunted People ».


« Une chanson pour tous ceux qui ont lentement été empoisonnés par ce que l'existence est devenue au cours de l'année écoulée », précise le chanteur Ben V.

« Poisoned » offre un son accrocheur avec une pincée d'étrange et de sombre. L'instrumentation crée une toile de fond sur laquelle viennent se fixer des paroles envoûtantes. 
«  Everyday I'm poisoned by the lies I tell myself »
Suivant la ligne mélodique comme une ombre inquiétante, le chant de ben V se fait légèrement atone et hypnotique.
480132Formé en 2005, Ludovico Technique est un groupe de métal industriel cultivant une esthétique musicale et visuelle d'inspiration gothique. « Poisoned » est le cinquième single extrait de « Haunted People », prochain album du quatuor américain.

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Les Liens :

Chronique d'album : VIOLENCE (Metal Indus), "Opus I" (2021)

Le 22/06/2021

Groupe : Violence
Album : «
Opus I » (30/04/2021 - Raw Audio Distortion)
Genre : Metal Indus/Bass Music
Origine : France
On aime : Le son

Par Ahasverus

Violence guest

Le Groupe :

  • Violence est un projet Metal, Indus et Bass-music initié par Niveau Zero.
  • Il est décrit comme une "chronique de la brutalité d’une époque" et "une ode à l’insurrection qui gronde".
  • Sur l'origine du projet, Niveau Zéro explique :
    "Le déclic a eu lieu lors du concert de Gojira et Code Orange à l’Olympia, il y a deux ans. J’ai pris une telle claque, que je me suis rappelé instantanément pourquoi j’aimais tant ce style et la puissance que dégage un groupe sur scène. Je me suis dit qu’il fallait que j’arrive à fusionner encore plus les univers Metal, Industriel et Bass Music que j’aime tant."
    (interview complète : https://dubstepmag.com/.../violence-un-nouveau-groupe.../...)
  • Il ajoutait sur Loud TV :
    "Le pari, c'était un peu que des fans de métal puissent écouter ça sans se dire que c'est de l'électro, et que des fans d'électro qui aiment bien les choses un peu énervées ne se disent pas c'est que du métal."
    (interview complète : https://www.facebook.com/loudtv.net/videos/300141601492507/)
  • L'album sort le 30/04/2021. Il s'appelle :

« OPUS  I »

Violence artwork 1VIOLENCE, "Opus I" (2021)

L'Album :

  • « Opus I » est un onze pistes pour environ trente-quatre minutes.
  • Il a été composé  en collaboration avec Fabio Meschini (Guitare / L’Esprit du Clan) et Morgan Sansous (Batterie / Henker).
  • Ont participé à l'album Billy Graziadei (Biohazard, Powerflo), Julien Lebon (Atlantis Chronicles), Bastien Hennaut (Horskh) et Code: Pandorum.

  • Sur les thématiques abordées, Niveau Zéro expliquait à Pavillon 666 :
    « Les textes gravitent globalement autour de la même notion de violence et du droit qu'ont les peuples de s'en extraire par la désobéissance et l'insurrection. »
    (https://www.pavillon666.fr)

  • « Opus I » est produit par Niveau Zéro. Il est masterisé par Mastered by Adrien Sauvaget X-PAND SOUND MASTERING.

  • « Opus I » a été soutenu par plusieurs clips, dont « Wolves »,  construit avec des images capturées ces deux dernières années un peu partout dans le monde.

Les Critiques :

  • "« Opus 1 », en plus d’être une pépite au potentiel commercial énorme, est avant tout une ode à la révolte."
    https://themetalart.eu

  • "Un Métal/électro hardcore massif et ultra violent qui colle parfaitement aux sujets développés sur cet album à savoir les violences sociétales."
    https://amongtheliving.fr

  • "C'est lourd, puissant et explosif."
    https://www.pavillon666.fr

  • "Un album qui s’adresse à un public bien ciblé qui devrait l’apprécier."
    https://odymetal.blogspot.com

Notre Avis :

« Opus I » marque cette époque à la culotte. Trente-quatre minutes de mandales et d'uppercuts bien sonores entrecoupés d'interludes qui apportent des respirations très esthétiques, voici ce qui vous attend. Tribal et homogène, très dense malgré son format court, il parvient à concrétiser les ambitions de ses parents : la violence est servie sur un plateau avec une puissance proprement assourdissante. Outre les guest très efficaces, il est évident que l'invité d'honneur de cet album, c'est le son. Une déflagration sonore omniprésente servie par une prod' expérimentée qui sait faire honneur à son mix d'influences qu'elle maîtrise sur le bout des doigts. Si vous aimez le métal indus,  la bass music, et plus généralement écouter la musique très fort, cet album extrêmement pro et infernal saura vous botter le train jusqu'à le faire rougir de plaisir. « Opus I » est chaud comme un cocktail molotov, et puisque vous creviez d'envie que ça vous pète à la gueule, on vous le recommande.

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Les Liens :

Chronique d'album : MIY (Metal Indus/Darkwave), "Work" (2021)

Le 02/03/2021

Groupe : MIY
Album : "Work" (21/02/2021)
Genre : Metal Indus/Darkwave
Origine : Luxembourg

Par Ahasverus

Le Groupe :

MIY (la signification de ces capitales est pour l'heure tenue secrète) est le projet de Gábor Bándi (chant, guitares, claviers), artiste établi au Luxembourg.
Initié en 2018, il est rejoint en 2020 par le batteur Mattia D'Agostino, notamment pour les prestations live.

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Gábor Bándi - MIY
Il revendique pour influences Deathstars, The Birthday Massacre, VNV Nation, Covenant, Perturbator, Rammstein et la scène dark/goth des années 2000.

L'Album :

"Work" est un treize pistes d'environ soixante-huit minutes.
Il a été enregistré comme un one-man band.

Son artwork est signé  Erzsébet Schlett, artiste hongroise dessinatrice de la BD "Tales of Midgard". ( https://talesofmidgard.com/ ).
Gábor Bándi explique :
" Comme l'album lui-même, il met en scène la crainte existentielle de l'individu, en quête de grandeur tout en naviguant sur les mers des ténèbres profondes du subconscient. Doté d'un clocher d'église en ruine, il résonne également avec le thème de certaines chansons sur la recherche de la foi et du sens de la vie."

Miy coverDIY, "Work" (2021)

La chanteuse estonnienne Remeya Kingston intervient sur deux titres.

Notre Avis :

Voici un album proche de ses racines, et qui n'est pas sans rappeler l'émergence de la new wave des 80's et sa succession de courants coldwave/darwave.
Maniant parfaitement indus et darkwave, l'un respectant l'autre et  servant surtout à lui apporter sa modernité, MIY cultive une dominante mélancolique soulignée par un chant masculin plutôt monocorde. Il est aéré par les interventions lumineuses de Remeya Kingston, dont les notes aériennes secouent les frimas. Ces respirations parfaitement placées apportent l'équilibre à un album froid et  industriel qui sait se parer de paysages beaux et tristes comme l'automne. A découvrir.

Discographie :

  • Albums studio : The Seeking (2018), Work (2021)
  • Singles: Hallowed (2020), Beat (2020)
  • Cover albums: The Goddess (2020) - Katy Perry covers

Les Liens :

FRAU FLEISCHER - LES FRONTIERES DE L'INDUS (interview)

Le 30/01/2021

Franz Schultz (Schultz) et Greg Lambert (Notheist), tous deux connus pour leurs projets de métal indus, se sont adjoints les services de Gabriel Daimon pour monter leur nouveau projet, Frau Fleischer.
Tandis que la Frau électro prépare son album et se lance dans une campagne de financement (lien in fine), nous sommes allés interroger les deux zicos.


"Cet album explorera de nombreuses frontières."


Bonjour Frau Fleischer. Commençons par votre nom. Une référence au Berlin décadent des années 1920 ?
Franz :
L’idée du nom est venue d’une amie allemande, un soir autour d’un verre. Je voulais un nom qui claque, qui marque sans forcément avoir de signification particulière. Nous avions évoqué à un moment Frau Schultz mais je ne voulais pas créer une famille Schultz. Je voulais une continuité avec le passé tout en se détachant de ce nom. Une fois le nom suggéré, tout le monde a accroché, du coup Frau Fleischer était née.

Franz Schultz et Greg Lambert, vous avez chacun déjà un projet dans la sphère indus. Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous réunir ?
Franz :
Greg et moi nous sommes croisés une fois il y a au moins dix ans dans une soirée lesbienne sur Paris.
Je jouais à l’époque avec mon projet Schultz feat. VDREY, un cross-over mêlant indus et performance artistique totalement décalée. Quand l’idée de Frau Fleischer est apparue, VDREY m’a immédiatement conseillé de me rapprocher de Greg et a fait le lien pour que cela aboutisse. Et je dois avouer qu’elle n’avait vraiment pas tort !
Greg : Franz a bien résumé comment nous nous sommes réunis. Pour ma part j’ai toujours aimé l’électro, la musique industrielle, expérimentale... et c’est la première fois que je joue dans un projet à l’électronique si marquée. Pour moi c’est un vrai plaisir, et en plus avoir l’occasion de faire de la musique avec Franz c’est une grande joie car ça fait longtemps effectivement que je le suis et que j’aime vraiment son univers. Que du bonheur,  quoi !

Qu'apporte Gabriel Daimon à Frau Fleischer ?
Franz :
Gabriel Daimon apporte une fraîcheur par son jeune âge, déjà, mais aussi par son univers totalement atypique et déjanté. Lorsque ce projet est né et que je cherchais des musiciens, je ne voulais absolument pas travailler avec des gens de la région ou des gens ayant déjà joué dans de nombreux groupes locaux. Non pas que je n’apprécie pas les musiciens locaux, au contraire, mais je voulais cette nouveauté, cette fraîcheur. Il est passé à la maison, un peu de musique, quelques échanges, et une heure après nous buvions une bouteille de champagne pour célébrer son arrivée dans le groupe.


"Il n’y a pas de règle et on a un immense terrain de jeu qu’on explore."


Mi-décembre 2020 vous avez sorti "Sacrifice" votre premier single à pochette sanguinolente. Une manière de donner le ton de ce qui va suivre ?
Franz :
Le visuel de cette pochette est le fruit de l’imagination de VDREY. Nous lui avons laissée une totale liberté et elle a fait ce qu’elle ressentait.
Nous aimons les collaborations sans barrière ni limite, et celle-ci est la première de ce projet. VDREY sera en charge de toute la partie visuelle et univers du groupe et, pour notre part, n’intervenant absolument pas dans son processus créatif, elle seule pourrait répondre à cette question.

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Photographie : VDREY

Un album est en préparation. A quoi doit-on s'attendre ?
Franz :
Nous construisons l’univers de celui-ci au fil des compositions. Et comme nous venons d’univers différents, je pense que cet album explorera de nombreuses frontières. Nous en sommes à un peu près au tiers de celui-ci, donc on peut s’attendre à tout pour l’instant...
Greg : Ce qui est génial avec Frau Fleischer, c’est que tout reste à faire. Il n’y a pas de règle et on a un immense terrain de jeu qu’on explore. Aucun de nous ne sait vraiment à quoi s’attendre.


"La seule loi c’est que chacun prenne du plaisir."


Comment vous êtes vous organisés pour les compositions ?
Franz :
Là encore il n’y a pas de vraies règles. On échange beaucoup d’idées, de bases de compositions… Si ça plaît à tous, on développe, sinon on passe à autre chose. La seule loi c’est que chacun prenne du plaisir.

Et côté instrumentation ?
Franz :
Gabriel Daimon s’occupe du chant, Greg Lambert des guitares, et pour ma part je prends en compte la partie électronique et le second chant, comme sur Sacrifice.
Après, comme je te l’ai dit plus haut, il n’y a pas de vraies règles, nous avons chacun nos instruments de prédilection, mais si demain Greg veut chanter ou jouer du piano sur un titre, ou Gabriel jouer du triangle sur un autre, il n’y a aucune limite.
Il y a aussi, car je ne veux pas les oublier, une petite nébuleuse qui tourne autour de nous et qui nous aide, comme VDREY pour les visuels, ou Art Sound Mix pour la prod et le studio, pour n’en citer que deux.

Des guests sur l'album ?
Franz :
Seul l’avenir nous le dira, c’est encore un peu trop tôt pour penser à ça.

Quand l'album sera-t-il disponible ?
Franz :
Nous allons certainement sortir un second single mi-février au plus tard, ainsi que, je l’espère, une vidéo.
Pour celle-ci seule l’évolution de la situation sanitaire nous dira si nous pouvons la faire ou pas. Je n’ai pas envie d’une vidéo faite de morceaux filmés chacun dans son coin et assemblés "en mode confinement", je veux quelque chose de beau, qui claque.
Pour l’album nous espérons une sortie cet été, mais il est encore un peu tôt pour donner une date exacte. Je préfère que nous ne nous avancions pas là-dessus, tellement de choses peuvent arriver d’ici là...
Nous venons juste de lancer une campagne de financement pour celui-ci, et même si les temps sont difficiles pour tous, nous y croyons.

Sans même parler du contexte sanitaire j'imagine qu'avec l'éloignement il sera compliqué de vous voir en concert ?
Franz :
Nous avons commencé à démarcher tranquillement afin de pouvoir jouer cette année. Rien de bien concret pour l’instant, mais si dates il y a, et j’espère qu’il y en aura, cela ne sera pas avant cet été, voire la fin de l’année. Nous nous focalisons plus sur l’album pour l’instant.

Un mot sur la campagne de financement qui a été lancé récemment ?
Francz
: Je l'ai rapidement évoquée mais elle est vraiment importante pour nous, cette campagne de financement de notre premier album. Elle servira à financer la dernière partie de cet album pour lequel nous avons investi beaucoup de temps, mais aussi d’argent, et à ce jour sans ce petit coup de pouce, cela risque d’être difficile pour nous de mener à bien ce projet.
Pour tous ceux que cela intéresse, la cagnotte se trouve ici :
https://fr.ulule.com/aide-frau-fleischer-a-passer-a-l-etape-suivante-/

Merci Frau Fleischer de m'avoir répondu. 
Franz :
Merci à toi pour cette opportunité.
Nous vous invitons également à nous suivre sur les réseaux et pour ceux qui n’ont pas encore écouté Sacrifice à le découvrir ici :
https://fraufleischerband.bandcamp.com/releases

 

 

Chronique d'album : SCARRED (Death Metal et autres), "Scarred" (22/01/2021)

Le 22/01/2021

Groupe : SCARRED
Album : Scarred (CD - 22/01/2021)
Genre : Death et plus
Origine : Luxembourg

Par Dam'Aël

Artwork

Le Groupe :

Il était une fois en l'an 2000, dans une contrée lointaine nommée Luxembourg, deux saltimbamques prénommés Laurent et Jeff. Le premier tape et frappe, non pas sur Jeff Dieu merci, mais sur des percussions. Le second astique mieux encore que Cendrillon, le manche de sa basse. Une idée fait son chemin et les met sur la longue route du Métal Francophone ; Puissants de leur fantastique décision, ils créent le groupe de Power Metal REQUIEM...Mais... 

 Crash et Trash ne font qu'un puisque des changements de line-up  amènent le groupe à faire évoluer sa musique vers des champs de bataille beaucoup plus agressifs et sombres allant jusqu'au Death. C'est alors qu'ils décident de changer leur nom. Ils seront désormais à partir de l'an 2004 SCARRED...


SCARRED  est né, et la formation attaque d'entrée de jeu avec la sortie d'un EP "Inner Scars" la même année.

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En 2009, le quintet sort son premier album studio "New Filth Order", un onze titres qui les amène à participer et à remporter l’édition luxembourgeoise du Wacken Metal Battle jusqu'à les propulser à la deuxième place en finale internationale du Wacken 2009. Dès lors les portes de certains festivals s'ouvrent sous leurs pas et notamment le Metal Camp en Slovénie, et la proposition encrée noire sur blanc de faire les premières parties de  Lamb of God, Arch Enemy, Devildriver, Black Dahlia Murder
Deux ans plus tard,  malgré les tournées qui occupent leur temps, ils s'affairent à une nouvelle réalisation et concrétisent le second album "Gaia/Medea" qui sort en mai 2009 sous la bannière magistrale de Klonosphère/Season of Mist Production.                                                                                                                  

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"SCARRED"

L'album :


2020 : année démoniaque à bannir sans doute de tous les calendriers... c'est une année de composition et de création pour SCARRED qui peaufine dans son home studio des sons, encore des sons, et surtout de nouveaux sons pour rendre encore plus identitaire l'album qu'ils veulent offrir à l'histoire de la musique luxembourgeoise et  corrélativement à l'histoire de la musique francophone. Et bien leur en a pris ! Car la galette qui tourne sur la platine depuis des heures échauffe non seulement le système de rotation de mon engin mais aussi et surtout mon engouement pour ces treize titres qui font de cette galette une sorte d'album-concept ! Puisque l'idée est de retranscrire à la fois le vécu subi par les membres du groupe pendant la période qui s'est écoulée depuis le dernier album et de faire évoluer cette ambiance musicale plaquée sur cet objet dur et flamboyant qui sillonne dorénavant le territoire de mon lecteur.

Et si je vous présentais le casting actuel justement :

  • Laurent Kessel - Drums
  • Bertrand Pinna - Bass
  • Yann Dalscheid - Lead Vocals
  • Diogo Bastos - Guitar and Backing Vocals
  • Vincent Wilquin - Guitar and Backing Vocals

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Scarred par Lugdivine Unfer
S'il a été scotché sur le front de SCARRED le post-it de Death Metal, je puis vous garantir que cet album est un melting-pot musical aux tendances certes death, trash, mais aussi progressives de façon subtile, symphoniques sans en faire trop, cinématographiques sans en surjouer, gamemusicales pour amuser et fédérer les Geek et les Nerds, atmosphériques pour prendre l'air en oubliant nos masques-tauliers, psychédéliques pour s'envoler via notre imagination dans des terrains utopiques, éclectiques c'est sûr ! Sur fond de modernité ! Et oui les protagonistes de SCARRED sont jeunes.

Et si on allait explorer sans plus tarder ces treize propositions ?

"Sol"

61 secondes qui aiguisent notre curiosité. Où Scarred veut-il nous amener?

"Mirage"

Mirage ou plutôt découverte de leur univers. Ce titre est à la fois puissant et mélodique qui, d'après la formation crée le pont avec les albums précédents. Ma pensée s'en est allée très vite vers le monde des Nerds et des Geeks de jeux video car cette musique pourrait s'inscrire parfaitement dans un de ces jeux qui n'en finissent plus tant les rebondissements sont nombreux. Le ralentissement du tempo à mi-course, donnant même un côté progressif voire cinématographique, pourrait faire divaguer sur un ralenti de cinéma... A noter une double pédale qui dès le début de la composition, mitraille en un flot record, sa horde de projectiles. Belle entrée en matière.

"A.D...Something" 

Ambiance beaucoup plus trash et lourde que la voix rauque de Yann complète à merveille et sans concession afin d'assombrir ce tableau brutal et violent. Un monstre musical qui écrase tout sur son passage et qui confirme l'évolution de la formation. Le duo guitare/basse assène des rythmiques bien pesantes, violemment fouettées par la batterie qui ne reste pas en marge de la scène.

"Chupacabra"

Un pied dans la culture populaire du Mexique, un autre dans le Nu Metal, les scarred boys s'amusent à visiter à la perfection nombre d'univers musicaux du Metal. Maîtrise parfaite de chaque instrument qui livre une rythmique cohérente et particulièrement bien travaillée, sur laquelle la voix plaque à terre et sans merci, des vocalises scalpantes et tranchantes.

"Prisms"

Prisms est un morceau de transition, instrumental. Il y en a quatre au total si l'on compte l'intro. La formation nous propose un voyage plutôt oriental aux sonorités d'un dobro (je laisse le groupe nous confirmer ou infirmer cette information). Ce titre, comme "Mirage" a fait l'objet d'un video-clip, vidéo totalement inspirée par le visuel du CD réalisé par Drazen Medakovic, mettant en animation le travail cérébral qu'amènent confusion mentale, réflexion, interrogation ; un bouillon neuronal qui fait mal mais qui s'ouvre vers une solution, la lumière, savamment illustrée par un passage en noir et blanc à celui à peine coloré (1'23) des images, qui s'amplifie (1'38) pour faire surgir la lumière libératrice timide au départ puis de plus en plus flamboyante, battant au rythme d'un coeur salvateur. 

"Merry Go Round"

Un round à la fois catchy et mélodieux qui génère un headbanging général tant il est fédérateur. Les claviers sont un plus dans ce titre qui dénote la capacité du groupe à diversifier ses compositions et à étendre son panel. Le final est particulièrement doux  (corroborant parfaitement l'information pré-citée)  et manifiquement interprété par des choeurs superbes : "Don't save now" (sauf erreur de ma part). A noter que le chant est presque clair, une alternance de screaming discret et de voix claire bien rauque.

"Nothing Instead"

On confirme les compositions super travaillées et nuancées et un chant plus que maîtrisé. Le jeu de batterie est un martèlement quasi-incessant qui laisse supposer un entrainement de marathonien pour Laurent. Des ponctuations très douces donnent un coup de fraîcheur parmi ce flot de screams et notamment le solo de guitare très délicat dans une structure de brutes ou presque...

"In Silent Darkness"

C'est une nouvelle transition, toujours instrumentale , une orchestration qui s'amorce sur une intro jouée par la six cordes, un écho dans ce noir silencieux, propice à la réflexion, plus encore à une introspection... La batterie interrompt ce moment de calme et martèle en contre temps dans une rythmique hyper bien ciselée. Les guitares et la basse font exploser le titre par des riffs recherchés. Aucun doute, les ambiances et nuances sont au menu de "In Silent Darkness". Excellent morceau qui génère un véritable coup de coeur.

A.H.A.I.A."

SCARRED aurait-il obtenu les trois A longtemps recommandés ? C'est au fond du gouffre, dans un univers plus que sombre, que les cinq gaillards nous attirent dans leur texte. Impressionnant changement de rythme et surtout de style qui embarque dans une sorte de rituel shamanique, capable de nous donner cette capacité à trouver les solutions pour reprendre pied. D'abord psychédélique , ce rituel laisse place à " un véritable rouleau compresseur de graves et de double pédale, symbolisant le caractère à la fois hallucinatoire et intensif de ce genre d’expérience. Une fois le rituel terminé, on se retrouve seul pour réfléchir à ce qu’on vient de vivre en contemplant la lune (LUA) au milieu de la forêt" (dixit Yann dans  SCARRED fait peau neuve - (interview)) 

"Lua"

C'est la basse qui ouvre le bal sur ce nouvel instrumental invitant de somptueuses guitares à entrer dans la dance. On tend à croire et à supposer que  la résolution des problématiques antérieures a été enfin trouvée. Un doux moment aux couleurs musicales encore une fois différentes et variées. SCARRED serait-il le peintre de la musique 2021?

"Dance Of The Giants"

Même si les notes de l'introduction de ce morceau sont une suite évidente de l'instrumental précédent, cette dance de géants amorce le pas vers une lourde,très lourde ambiance dont chaque pas est martelé par la batterie, suppléée par des guitares peu rassurantes qui enfoncent le clou. Mais rassurez-vous la lumière est au bout du tunnel avec ce final rempli d'espoir.

"Pétrichor"

Tout s'éclaircit y compris le chant de Yann. Tout laisse à penser que les problématiques traitées dans les textes de SCARRED ont trouvé leur solution et que la voix claire ouvre sur une même voie très nettement éclaircie au bout de ces quelques cinquante-six minutes. La fin s'installe sur des vibrations positives celles d'une étape gagnée et d'une évolution indéniable pour SCARRED.  

"Yours Truly"

C'est par un joli REQUIEM que SCARRED nous salue, dans des sonorités d'orgue moderne. Je soupçonne SCARRED d'être capable de nous faire un futur final à la mode Gospel...Tant leur talent est évident.

Scarred logo 2020

A savoir :

La musique de SCARRED a été enregistrée par SCARRED et PATRICK DAMIANI.
Le mixage a été aussi confié à PATRICK DAMIANI du TIDALWAVE STUDIO (Karlsruhe, Allemagne ) alors que le mastering a été assuré par ROBIN SCHMIDT du 24-96 MASTERING (Karlsruhe, Allemagne). Le superbe artwork est une réalisation de DRAZEN MEDAKOVIC qui a su mettre en avant la problématique exprimée dans les textes, le cheminement qui a été nécessaire afin d'y apporter des solutions et le sentiment d'une issue salvatrice et positive.
L'album sort sous le label KLONOSPHERE avec une distribution physique prise en mains par SEASON OF MIST
Quant à la distribution numérique, elle a été confiée à THE ORCHARD.


Quelle est la cicatrice laissée par SCARRED après l'écoute attentive de ce nouvel album "Scarred" ?

Je ne vais pas y aller des par quatre chemins et encore moins par des chemins de traverse, ce nouvel opus des Luxembourgeois est une excellente réalisation artistique.

Bien foutu (oui j'me lâche), bien cousu, bien dodu, bien poilu,

Bien chiadé, bien fouillé, bien travaillé,

Très recherché, très varié, très soigné

Bref vous l'avez compris, sans faute il faut écouter! 

Grand succès leur souhaiter car c'est largement mérité.

Et c'est forcément gagné au vu de la qualité délivrée.

Une galette gourmande à déguster !

Laissez-vous gagner, livraison à domicile assurée !

Cet album est une pièce maîtresse qui démontre le talent de ces cinq garçons, leur capacité a trouver des mélodies variées et  d'une efficacité redoutable. Le travail des musiciens est surprenant de qualité qu'il faut saluer au passage. Leurs influences pouvant être très différentes créent cette magie de diversité. Aucune monotonie ni ennui lors de l'écoute de ces treize titres qui avoisinent presque l'heure. On remet le couvert sans aucune hésitation tant pour les fans de Death que ceux qui ne sont pas forcément adeptes. Une belle ouverture d'esprit, un beau voyage aux lueurs d'espoir. C'est évidemment ce qu'il nous faut pour 2021...

Scarred photoshoot metz fr 02062019 by lugdivine unfer 8860 copieScarred par Lugdivine Unfer

Les liens :

PORNO GRAPHIC MESSIAH - “Interdit” ou le plaisir des sens (interview Scars Summer)

Le 15/10/2020

Après quatorze ans d’existence, le groupe de métal industriel Porno Graphic Messiah signe son album le plus ouvert, paradoxalement intitulé “Interdit”. L’occasion de faire un arrêt sur image avec son fondateur, et de revenir sur son parcours de musicien, avec en fond d’écran un message : une passion doit d’abord être un plaisir.
Voici l’interview de Scars Summer.

 

Pnm portrait 


"La statue de la liberté, c’est monsieur tout le monde qui l’a tuée ; En tuant la liberté d’expression, on se tue nous-mêmes."

 
Bonjour Scars Summer. Tu es ado quand tu es repéré par Undercover Slut, un groupe de Metal Indus parisien qui connait le succès et les plateaux télé avec le titre “Communism is Fascism”. Comment arrives-tu dans cette aventure, et qu'en gardes-tu ?
Scars Summer :
Salut Ahasverus. C’est assez marrant ! Je vais à l’époque sur le site Web de Undercover Slut, je vois une bannière «Guitarist Wanted». C’était typiquement le genre de groupe où je m'imaginais à la guitare. Le seul hic, c’est que j’avais dix-sept ans, et qu’il fallait en avoir au moins vingt-et-un pour jouer dans les clubs (en Angleterre par exemple, où l’entrée est interdite en dessous de cet âge). J’ai malgré tout fait en sorte de tout donner pour monter à Paris aux auditions et pour être pris. J’en garde de très bons souvenirs, car au final ça restera une superbe expérience ; même si je pense que le chanteur avait surtout un fort charisme avec malheureusement peu de connaissances sur la composition, la gestion d’un groupe, l'infographie, l'enregistrement, etc. Il voulait être leader sans vraiment de connaissances. C’est ça qui m’a fait comprendre qu’il fallait que je parte pour créer mon propre groupe. Et puis, Undercover s’appuyait sur un acquis de notoriété avec “Communism Is Facism”, mais en réalité, j’ai moins vibré en étant dans le groupe qu’en l'écoutant.

 

Undercover slut 

UNDERCOVER SLUT, "Communism Is Fascism" (2004)

 

Comment ton parcours avec Undercover Slut prend-il fin ?
Je décide de fonder Porno Graphic Messiah lors d’un after à Londres, en 2006. Mais j’étais encore un gamin avec finalement peu de bouteille. J’ai donc fait beaucoup d’erreurs dans les débuts de Porno Graphic Messiah ; je me suis rodé depuis. (Rire)

 

Tu nous racontes les débuts ?
Ce fut très compliqué... Je passe d’un groupe avec de belles dates et des opportunités, à un groupe tout neuf avec une chanson mal enregistrée. Et puis, en étant jeune, je me suis peut-être mal entouré aussi. Pour autant, je suis très content des retours positifs et de ce qu’est en train de devenir petit à petit Porno Graphic Messiah en France.
 
Indéniablement le style Porno Graphic Messiah est posé dès “Live & Frustrations”, ton premier opus...
A l’époque je voulais correspondre à un style musical bien précis, le Metal Industriel.

 

On reste sur le même ton - pour ne pas dire parfois sur le même riff - pour les deux premiers albums, “Till Death Or Nothing” et “Terrorize Me”. “Interdit”, votre nouvel opus, est très ouvert, il s'éloigne des gimmicks de ses prédécesseurs, même si l’ouverture avait été initiée par “Terrorize Me”, c'est une certaine prise de risques... Qu'est- ce qui a changé dans ton processus de composition ?
Aujourd’hui, je me nourris bien plus du monde actuel et de la stupidité des gens, pour les retranscrire en musique. Ça fait hyper cliché, mais c’est très vrai. Et parfois la stupidité ne vient pas uniquement des médias, comme on a tendance à le lire ; je pense plutôt qu’internet et les smartphones donnent clairement la possibilité de parler à des gens qui feraient mieux de la fermer afin d’éviter d’en influencer d’autres. A bientôt trente-deux ans, j’ai aussi, grâce au soutien d’Amandine, ma femme, plus de maturité et beaucoup plus d’expérience sur la vie, en tant que papa, ou bien en tant que chef d’entreprise dans l’évènementiel. Le retour du public me réjouit en tous cas énormément...


Interdit 

PORNO GRAPHIC MESSIAH, "Interdit" (2020)

 

Je défie quiconque de dire en blind-test que “Digital's Bird” est un titre de Porno Graphic Messiah... Et “#stayathome” pourrait être un morceau d'Indochine... J'apprécie aussi particulièrement l'idée du parallèle “Statue of Liberty”/”Statue of Interdit”, qui reprennent la même ligne mélodique mais dont les paroles diffèrent.
Statue Of Liberty”, c’est la statue de la liberté façon 2020 (que je note d’ailleurs “Z0Z0” sur l’album, pour faire une légère référence diabolique): Cette statue de la liberté n’a plus le droit de dire ce qu’elle veut ! Comme mise en image dans le clip il y a quelques semaines, elle passe d’une robe blanche et pure à une robe noire, pour finir morte avec un maquillage complètement coulant. Et c’est d’ailleurs nous même qui la ramassons, avec nos masques chirurgicaux sur nos visages. Comme pour faire passer un message : la statue de la liberté, c’est monsieur tout le monde qui l’a tuée ; En tuant la liberté d’expression, on se tue nous-mêmes.

 

Tu as essayé beaucoup de choses en matière de line-up. Un mot à ce propos ?
Je ne vais rien t’apprendre de nouveau. Dans tous les groupes, entreprises et équipes, c’est pareil : gérer l’humain, c’est loin d’être évident. Mais quelque soit le débat, ils savent que j’ai toujours raison… Donc au final … (Ça, c’est purement gratuit, et aussi pour me venger d’images salaces, que Val notre bassiste m’a montré sur le dernier trajet !). Réellement, je pense que mes musiciens se retrouvent aussi un peu comme public dans Porno Graphic Messiah. En tous cas, c’est mon ressenti. J’aime de plus en plus ce qu’on fait, et je m’amuse de plus en plus sur scène. Et tout autant à enregistrer nos albums dans mon studio ! Même si on a chacun nos défauts, et mes musiciens pourraient te faire une très longue liste des miens, je pense qu’ils sont tout de même heureux d’avoir un mec assez «tenace» comme moi pour gérer notre groupe (Rires).

 

J’ai eu le plaisir de te rencontrer plusieurs fois. Tu es impayable quand tu te mets à raconter des anecdotes autour d'un café. Je me souviens d'une fois où tu jouais pour un artiste hip hop et où tu croyais que les gens admiraient ton jeu de guitare, mais tu finissais par comprendre qu'ils regardaient le tatouage satanique que tu avais sur l'avant bras... Il faut dire que tu jouais dans une église !
Alors ça, c’est certainement mon côté chanteur … J’adore parler dès lors que je me sens à l’aise ! Et c’est tout à fait le cas avec toi. C’est vrai qu’avec un groupe, tu te fais beaucoup beaucoup, beaucoup (trop ?) de souvenirs ! On doit avoir de quoi faire deux ou trois bouquins d’ailleurs...

“C’est important d’avoir en tête qu’une passion doit avant tout rester un plaisir. Et encore une fois, je m’amuse beaucoup à travailler sur cette aventure.”

Tu es aussi un garçon qui a la tête sur les épaules, et le fondateur d'Another Management (www.anothermanagement.com). Tu peux en dire un mot ?
Another Management, c’est une deuxième partie de moi. C’était la suite logique des rencontres extraordinaires que l’on fait avec un groupe de musique. C’est une plateforme de réseau et d’opportunités pour les groupes de Rock à Metal extrême et entreprises-structures de cet univers, sur toute la France et le Canada.

C'est aussi autour d'un café, tu m'as dit un truc tout simple qui est devenu mon leitmotiv : en matière de musique, il faut toujours mettre le plaisir devant...
Oui, et beaucoup de jeunes groupes ne s’en rendent pas encore compte. Depuis 2006, je prends énormément de plaisir. Et c’est important d’avoir en tête qu’une passion doit avant tout rester un plaisir. Et encore une fois, je m’amuse beaucoup à travailler sur cette aventure.

 

Merci Scars Summer d'avoir répondu à mes questions. C'est toujours un plaisir de parler avec toi. Long Live Porno Graphic Messiah !
Merci beaucoup à toi !
 

Les Liens :

Porno Graphic Messiah sur Facebook :
https://www.facebook.com/PNMBand

Porno Graphic Messiah sur Spotify :
https://open.spotify.com/artist/4iAvOmvCQDUcmae4R3OpL1

Chronique d'Album : ROSENKREUZ (Metal Indus et Gothique), Crystal City (2019)

Le 12/09/2020

Groupe : Rosenkreuz
Album : Crystal City (2019)
Genre : Metal Indus/Gothique
Origine : Lyon

Par Ahasverus
     

Le Groupe :

Rosenkreuz est un sextet de Metal industriel et gothique fondé en 2015 à Lyon.
Il se compose de L’Abbé SM (Chant), Phil Wei et Yoann M-G (Guitares), Vivien (Basse), Gabriel (Batterie) et PJV (Claviers).
Il sort son premier EP, "Infinite", en 2017.
Il est signé chez Adipocere Records (Belenos, Benighted, Carcariass, Moonspell) fin 2018.
En 2019, Rosenkreuz enregistre son premier album...

"Crystal City"

Rosenkreuz crystal city

L'Album :

"Crystal City" est un onze pistes.
Phil Wei le présentait ainsi à https://www.musicwaves.fr :
"Je qualifierais ''Crystal City'' de « Bildungsroman » des temps modernes. Il s’agit d’un conte initiatique où le protagoniste, jeune et inexpérimenté, évolue dans un monde absurde qu’il ne comprend pas. Les onze titres de l’album constituent une suite de tableaux mettant en scène son histoire, dans un univers décadent (« Sex, Drugs & Rosenkreuz »)."
L'essentiel des compositions est signé Phil Wei.
L'album est défendu par le clip "For Eternity... (official lyrics video)", mis en ligne en septembre 2020.
Beau Bijou (Madame L'Abbé SM à la ville) partage le chant sur “Lucretia”, deuxième piste de l'opus.

Les Critiques :

  • “Rosenkreuz assume pleinement de ne pas faire dans l'avant-garde élitiste et propose un metal industriel accrocheur taillé pour secouer le public des festivals allemands”
    https://www.verdammnis.com
  • “Quel album !”
    https://www.soilchronicles.fr
  • “Ce qui semble marquant, de prime abord, c'est le chant théâtral, presque dramatique du chanteur qui nous plonge au plus près de l'essence du groupe empreint d'une présence futuriste.”
    http://www.loudtv.net
  • “L'album est une réussite.”
    http://www.french-metal.com

Notre Avis :

Jouant un Metal Indus racé qui doit autant à Rammstein et à Type O Negative qu'à Marilyn Manson, Rosenkreuz varie les ambiances et compose un opus infiniment gothique. "Crystal City” est tout à la fois énergique et élégant, reflet de l'image sulfureuse et sadienne de ses géniteurs. Il ne s'agit pas ici de renouveler le genre, mais plutôt d'utiliser ses codes et de jouer des épaules - les Lyonnais n'en manquent pas - pour rejoindre les premiers rangs.
Un premier album extrêmement solide et excitant, et un groupe qui, tout en rendant leur part à ses aînés, fait montre d'une forte personnalité.
Rosenkreuz prouve en un album qu'il  compte - et un de plus sur la scène lyonnaise ! - et on vous recommande cet opus qu'on avait misérablement raté à sa sortie fin 2019. C'est notre faute, c'est notre très grande faute, et L'Abbé SM nous fouettera, c'est notre pénitence, c'est notre seul désir.

Les Liens :

Chronique d’Album : EXPLICIT HUMAN PORN (Metal Indus), In Excexx (EP, 2021)

Le 18/08/2020

Groupe : Explicit Human Porn
Album : In Excexx (EP - 12/02/2021)
Genre : Metal Indus
Origine : Paris

Par Ahasverus

Si un premier EP est une carte de visite qui laisse entrevoir l'univers d'un groupe avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, c'est indéniablement du côté de la réussite que se place In Excexx.


Le Groupe :

  • Explicit Human Porn est un groupe de Metal Indus fondé à Paris en 2016.
  • Il revendique pour influences Korn, Lacuna Coil, Rammstein ou encore In This Moment.
  • C’est un quartette composé de Lowe North (chant), David Revan (guitare), Nicolas Reunaud (basse) et Kevin Lanssen (batterie).
Explicit human porn
EXPLICIT HUMAN PORN par Emilie Bispo
  • Le groupe sort son premier opus le 12/02/2021. Il s’appelle :
“IN EXCEXX”
Ehp ep cover 3000px
 

EXPLICIT HUMAN PORN, "In Excexx", EP - 2021.

L’Album :

  • “In Excexx” est un sept titres d'environ trente et une minutes.
  • Il est soutenu par le clip “Radiosilk (Lyric Video)”.
  • Crypp Mor tient la basse sur l'album.
  • La sortie de l'EP, initialement programmée au 09/09/2020, sera repoussée à 2021 suite à la signature du groupe par le label M&O Music.

Les Critiques :

  • “Énorme surprise de cette rentrée, ce premier EP est un vrai bijou que tous les amateurs de metal indus devraient adorer, mais que les autres feraient bien de ne pas bouder tout de même.”
    http://www.emaginarock.fr 
  • "Très bel effort que cet In Excexx qui promet un bel avenir au combo."
    https://amongtheliving.fr
  • "In Excexx est tout simplement ouvert à tous les auditeurs qui ont envie de groove et de se faire secouer un peu les méninges."
    https://www.metal-overload.com
  • "Sale, dérangeant, oppressant, noir, et pourtant très entrainant, In Excexx n’est que la première production d’un groupe qui ne demande qu’à en découdre."
    https://actainfernalis.com
  • "Des claviers sombres parfois envoûtants, ajoutez à cela la voix à double tranchant de Lowe North, qui passe avec aisance du chant clair façon Cristina Scabbia au chant guttural dans un style proche de Angela Gossow."
    https://www.unitedrocknations.com
  • "La voix de Lowe North est juste parfaite. Froide comme Greta Garbo mais puissante comme Till Lindemann, elle peut passer sans aucune difficulté du chant clair au chant growlé qui t’envoie une dose massive d’énergie !"
    https://www.artnroll.net

Notre Avis :

Si un premier EP est une carte de visite qui laisse entrevoir l'univers d'un groupe avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, c'est indéniablement du côté de la réussite que se place "In Excexx". 
Imaginez les lignes de chant d'un Lacuna Coil saupoudrées de puissance Indus et servies par une vocaliste singulière et douée,  capable de vous envoyer du growl avec hargne puis de vous consoler d'une voix claire  à la Chrissie Hynde (The Pretenders). Lowe North - c'est son nom - est appuyée par une rythmique hyper carrée qui empile six originaux très bien arrangés et une reprise de Rammstein parfaitement réussie. Catchy mais agressif et non convenu, Explicit Human Porn  délivre avec "In Excexx" un premier EP sans faille qu'on n'hésite pas à placer parmi les révélations de l'année. Ce groupe, prêt dès son premier opus, est en mesure de prétendre à la part du lion. Surveillez-les !

Les Liens Utiles :

Sortie d'album : UNDER ALL (Metal Indus) Out of Control (2019)

Le 28/05/2019

Groupe : UNDER ALL
Album : Out of Control (2019)
Genre : Metal Indus
Origine : Reims

LE GROUPE :

Le mois s’est ouvert sur Schultz Music, il se referme sur une autre formation de Metal Indus, Under All.
Ce trio s’est formé à Reims, en 2004.
Après une démo qu’on trouve encore sur Bandcamp :
https://underall.bandcamp.com/album/keep-your-head-up-demo
Et une étagère complète de covers (Gainsbourg, Korgies, Radiohead,Billy Idol, Nancy Sinatra...) :
https://soundcloud.com/underall-cover?fbclid=IwAR3Ty5NkWGVsvSZi2MaZThywrTG_bKLhIwL2q-7eA1BK8ySY_7ecAglf5dI

Under All sort un premier album en 2014, Hide.
 
Aujourd’hui, Under All revient avec un treize titres, Out of Control.
 
Underall
 
L'ALBUM :
 

Out of Control a été écrit et composé par Togk (Voix, guitare, progs), à l’exception de Cannibal, co-écrit par Togk et le Rapeur Pire Mastaa.
 
Out of Control s’ouvre sur une plage angoissante dont l’intensité monte progressivement, annonciatrice de la torpille Indus qui vous arrive dessus sans vitesse excessive, mais avec beaucoup de sûreté.

La suite alterne les humeurs, du très énervé (The Plague / Control Yourself / Piece of Me) au plus rond, (Broken Head), parfois torturées (C2952 H4664 O832 N812 S8 Fe4), ou presque Hard (The Road is Long).

Les samples apportent une touche cinématographique récurrente à l’ensemble.

Côté clip, le très beau Painful illustre l’album.

 

 
Côté guests, Loki Lonestar apporte sa touche féline à Don’t Feed the Troll.
Le Rémois Pire Mastaa renvoie la balle méchamment sur Cannibale, échange particulièrement vif et réussi de Rap/Metal.
 
 
Under All referme l’album en calmant le tempo avec le “Steelien” The Last Man Standing et le mystérieux First Contact With Mr K.

 
NOTRE AVIS
:

Entre Rammstein et Ministry, UNDER ALL présente une galette au gros son qui alterne les pièces incisives taillées pour la scène et les ambiances esthétiques et pesantes. Solide et raffiné, son Metal Indus devrait séduire les amateurs du genre.

 

INFOS UTILES :

Under All sur Facebook :
https://www.facebook.com/underall/
Under All sera en concert le 13/07/2019 à Reims ( LE Dropkick BAR)

 

 

 

Sortie d'album : SCHULTZ (Electro Metal Indus), Shot of Pain (2019)

Le 29/04/2019

Groupe : Schultz
Album : Shot of Pain (sortie prévue le 06/05/2019)
Genre : Electro Metal Indus
Origine: Nice
 
      SCHULTZ : LA PUISSANCE INDUSTRIELLE
      LE GROUPE 

A l’origine, Schultz est un projet solo électro-instrumental né en 2002 dans la tête d’un Franz du même nom.
Il est rejoint par VDrey, une performeuse. Le duo se produit un peu partout en Europe jusqu’en 2014, puis met son activité entre parenthèses.
En 2017, Schultz décide de ranimer la flamme en sortant un maxi-single, puis il verse une grande dose de Metal Indus dans son Electro en recrutant Guitarfox et Sandy Dynamite, du combo niçois LATEX.
Schultz est maintenant au complet, et il travaille sur son album durant l’année 2018.
La sortie de l’opus est programmée pour le 06/05/2019. Il s’appelle Shot of Pain.
 
         L'ALBUM 
Schultz 1
Douze titres composent Shot of Pain.
Le court “Used Nerves” sert d’introduction. Schultz s’est adjoint les services du métallo-accordéoniste azuréen GRAYSSOKER.
Les hostilités commencent avec “I Hate You”. Ce single est sorti en janvier 2019 sous la forme d’un clip dans lequel la téméraire VDrey passait une soufflante à l’impressionnant Tom La Ruffa, star du catch international.

 

 

Plusieurs morceaux auraient pu être portés en single.
En effet, à l’exception de l’escapade “Raw Fucking Power”, lancinante comme la roulette du dentiste, Shot Of Pain déploie une énorme puissance et regorge d’hymnes Electro Metal Indus (My Wish, Fuck Buddy, Fake World, La Musique Me Rend Sourd, Shot of Pain) qu’on est impatients d’entendre sur scène - voir les dates de concerts en fin de publication.

Le chant est partagé avantageusement entre tous les membre du groupe et Karim Berrouka. Le chanteur de Ludwig Von 88 éclaire de toute sa spontanéité la neuvième piste intitulée “La Musique Me Rend Sourd”.
L’accordéon électrique de Grayssoker revient de manière plus significative avec le très réussi “House of Misery”.
En bon routier des combos Rock, Guitarfox varie ses riffs avec bonheur.
 
         NOTRE AVIS 
 
Shot of Pain regorge de hits d’une grande puissance.
L’alternance du chant et le jeu de Guitarfox lui apportent fraîcheur et diversité.
Franz Schultz a su saisir les opportunités pour la construction de cet album
(voir notre interview du 03/04/2019). Il détient désormais un bâtiment de combat menaçant et lourdement armé qu’il sait parfaitement manier. Shot of Pain était un coup d’essai ? C’est désormais un coup de maître, une déflagration Electro Metal Indus qui place très haut la barre des sorties du genre en ce premier semestre 2019.
L’album est déjà sur Bandcamp. A écouter impérativement.
 
 
 LES INFOS UTILES 

 

Schultz sera à Nice en showcase chez Imago records & production , 36 rue du docteur Pierre Richelmi, puis le 31/05/19 à l’ Altherax Music.

 

Retrouvez Schultz Music sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
https://www.facebook.com/SchultzNewAlbumSoon/
Et sur Bandcamp :
https://schultzmusic.bandcamp.com/

 

 

SCHULTZ (Electro Metal Indus) - L'interview

Le 03/04/2019

Interview réalisée pour Hard French Metal et publiée le 3/04/2019

En janvier 2019, ils attiraient l’attention sur leur Electro Metal Indus avec “I Hate You”, un clip dans lequel jouait la superstar du catch Tom La Ruffa.
Pour “Shot Of Pain”, leur opus en préparation, ils invitaient pour un feat le chanteur de Ludwig Von 88 ainsi que le fondateur de Grayssoker.
Nous les avons rencontrés dans un pub proche de l’opéra de Nice.
Leur parcours, leur passé, leurs projets, les secrets des featuring, vous allez tout savoir sur SCHULTZ dont le premier album sera disponible dès le 6/05/2019.
 

VDrey - Sessions d'enregistrement de Shot Of Pain.

 

      
 

      "On a eu envie de proposer quelque chose, d’aller où l’on ne nous attendrait pas du tout.
C’est ainsi qu’on a démarré dans la formation actuelle."
Franz Schultz

 

Bonjour Schultz. Pourriez-vous présenter votre formation aux lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Franz Schultz :
A l’origine, Schultz était un projet solo purement électronique et instrumental. Je voulais quelque chose qui sorte de ce qu’on pouvait voir habituellement, pas un mec tout seul derrière des machines. C’est donc très vite devenu un duo, avec VDrey, la performeuse. On a tourné ainsi à deux durant une dizaine d’années, en honorant un grand nombre de dates. Puis on a fait un break ; on avait besoin d’une pause pour diverses raisons. En 2017, on a eu envie de recommencer. On a d’abord sorti un maxi sur un label américain. On ignorait encore si on continuerait ou si c’était un coup comme ça... En 2018, nous avons eu l’opportunité de faire le festival indus de Cannes. On a voulu alors proposer un gros truc. On en a parlé à GuitarfOx et Sandy, qu’on connaissait depuis un petit moment, à force de se croiser sur des scènes. Ensemble, on a eu envie de proposer quelque chose, d’aller où l’on ne nous attendrait pas du tout. C’est ainsi qu’on a démarré dans la formation actuelle. Une date à Cannes, une autre à Montpellier, et on s’est lancés, voici dix ou onze mois, dans l’enregistrement d’un album.
GuitarfOx : Un an ! Ca fait un an qu’on est dessus !
Franz Schultz : C’est ça, ça fait un an qu’on a vraiment commencé à bosser dessus en prenant soin de marquer la différence avec ce qu’on faisait avant. Et c’est vraiment un groupe ! Il y a de la guitare, on chante tous sur l’album... Il y a des guests, aussi. C’est d’ailleurs pour ça que ça a pris un peu de temps côté planning : il fallait avoir tout le monde...
Voilà, il s’agissait donc au départ d’un projet Electro-Indus, devenu plus Metal, plus Rock, avec plein de choses différentes que tu découvriras sur l’album, car nous venons tous d’univers différents.
 

Schultz et le catcheur Tom la Ruffa - Photo VDrey.
 
Qui compose le Schultz millésime 2019 ?
Franz Schultz :
Sandy Dynamite est à la danse, à la performance et au chant. GuitarfOx est à la guitare et au chant. Il fait également plein de choses à côté, comme la réalisation de nos vidéos, des arrangements. Quant à moi, je m’occupe de la partie électronique et je chante.
Trois sur scène et à la composition, mais sans oublier ARTSOUNDMIX, qui fait toute la partie studio / arrangements / production, car c’est vraiment un boulot collectif auquel on associe le travail du studio. On est également soutenus par plein de gens, notamment dans le domaine de la com’...
 
Comment êtes-vous arrivés à la musique ?
GuitarfOx :
Moi c’est grâce à Eddie ! C’est le look des pochettes d’Iron Maiden qui a retenu mon attention ! J’étais en cinquième, je devais avoir onze ans, et ces pochettes m’ont tout de suite intrigué. Alors j’ai acheté le vinyle. Puis, de magazines en albums, j’ai eu envie de faire de la musique, et mes parents, plutôt que de m’acheter un scooter, m’ont offert ma première guitare électrique quand j’ai eu le brevet des collèges. De là, j’ai monté un groupe. Et de fil en aiguille, de groupe en groupe, on en arrive à Schultz, quand Franz nous a proposé de rejoindre son projet.
 
Et quel est le premier album que tu as acheté ?
GuitarfOx :
Avant d’acheter mon premier album, je fouillais déjà dans les disques de mon père. Il y avait AC/DC, The Who, Led Zep... Puis j’ai commencé à acheter mes propres disques, des trucs encore plus barrés que ceux qu’écoutaient mes parents. Ensuite est arrivée la vague Grunge, avec Nirvana. J’étais au lycée à l’époque... Enfin voilà, on peut le dire : “Métalleux un jour, Métalleux toujours !”
 

GuitarfOx et Sandy Dynamite - Sessions d'enregistrement de Shot Of Pain.
 

"Franz nous a proposé de rejoindre son projet pour un concert.
Au départ, c’était juste cette date.
Mais comme ça s’est bien passé,
on s’est dit "Pourquoi ne pas pérenniser ?"”
GuitarfOx



Sandy Dynamite :
Moi, le premier album que j’ai acheté, c’était Madonna ! (Rires) Mais c’est la danse qui m’a conduite à la musique. Danse classique, au départ, puis Modern Jazz. J’écoutais la musique durant les cours de danse, puis j’ai commencé à apprécier des styles différents, la New-Wave, le Rock, le Gothique... J’ai continué la danse, et j’ai rencontré GuitarfOx, qui faisait de la musique. C’est lui qui m’a proposé de chanter, et on a monté un groupe, LATEX, du Punk Electro...
Franz Schultz : Pour ma part, ce qui m’a amené à toucher mon premier instrument, c’est un copain de collège. Il voulait faire un groupe. Un petit job d’été m’a permis de me payer une guitare. J’ai vite renoncé à en jouer parce que je me suis rapidement aperçu que j’étais très mauvais à la guitare ! (Rires). Mais le même copain m’a traîné dans les concerts, me donnant le goût de la scène. Le premier show, c’était Faith No More, en 1992. La grosse claque ! Le sentiment de liberté ! Je me suis dit “C’est ça la scène !”, et je n’ai plus quitté ce milieu-là.
Alors évidemment, le premier album que j’ai acheté, c’était du Faith No More... Une cassette je crois.

Franz Schultz - Sessions d'enregistrement de Shot Of Pain.
Comment vous êtes vous rencontrés ?
GuitarfOx : Ça, tu vois, c’est la scène niçoise !
Franz avait déjà son projet, Sandy et moi le croisions avec Latex, notre groupe. On a partagé quelques dates, on avait aussi des amis communs, on s’est donc rencontrés à plusieurs reprises, et on s’entendait bien.
Franz nous a proposé de rejoindre son projet pour un concert. Au départ, c’était juste cette date. Mais comme ça s’est bien passé, on s’est dit “Pourquoi ne pas pérenniser ?”
Et voilà, je me retrouve sur le nouvel album, enregistrant les pistes de guitares, faisant des arrangements, des voix... Et d’un projet solo, Schultz prend une dimension collective !



Quels souvenirs gardez-vous de votre premier clip, “I Hate You” ?
GuitarfOx :
Vraiment excellent ! Ça fait tellement plaisir de travailler avec de vrais professionnels ! Et la superstar du catch Tom La Ruffa est un grand professionnel !
Je suis vidéaste. Pour ce clip, j’avais écrit un storyboard. Tom a fait un véritable travail d’acteur : en une journée, on avait tous les plans ! C’est vraiment un bon souvenir, à part qu’il faisait un peu froid dans ce hangar !
 

Retrouvez Tom La Ruffa à l'Acropolis deNice le 13/04/2019 pour la deuxième édition de la Nuit du Catch.
A propos, comment est née l’idée de ce clip avec Tom La Ruffa ?
Franz Schultz :
Je l’ai rencontré sur un événement sportif. C’était un gala de boxe où il y avait une démonstration de catch. Tom, qui est niçois, voulait faire revenir le catch à Nice, ce qu’on n’avait plus vu depuis une vingtaine d’années. A cette occasion, on a échangé quelques mots. J’ai eu ensuite l’occasion de le recroiser, on a parlé et sympathisé un peu plus. Sa façon de voir les choses, sa ténacité, le fait qu’il se soit donné les moyens de devenir ce qu’il voulait... Je pense qu’on partage la même philosophie : ne pas baisser les bras, affronter les épreuves. J’ai donc apprécié d’abord le personnage. Ensuite est venue l’idée...
GuitarfOx : Dès qu’il a accepté le principe du clip, on a commencé à délirer sur des idées : le mettre face à face avec VDrey, qu’ils se hurlent dessus, que Sandy danse autour de lui... Dès le feu vert, le processus créatif s’est enclenché, on a imaginé des plans, j’ai dessiné le storyboard. Il ne restait plus qu’à réaliser la partie technique.

Et GRAYSSOKER ? Comment arrive-t-il sur l’album ?
Franz Schultz :
Encore une histoire de rencontres ! Je connaissais ses parents, et j’ai bien aimé son album, à contre-courant, genre “Je fais de l’accordéon, mais pas de la musette !” Je suis allé le voir en concert, on a beaucoup échangé, et voila...

Clément Grayssoker - Photo Schultz.

 

Karim, de Ludwig von 88, fait également un feat sur votre album ?
Franz Schultz : Une fois de plus, cette collaboration ne naît pas d’une volonté de featuring. En fait je connaissais Karim depuis des années sans savoir qu’il était le chanteur de Ludwig ! Quand je l’ai appris, on a commencé à en parler, mais ça a été très long à concrétiser par manque de temps. Je lui proposais de faire quelque chose chez lui et de me l’envoyer, mais il préférait qu’on le fasse ensemble, qu’on en parle ensemble...
Je l’ai pris au réveil, un matin, trente minutes d’enregistrement, et ça l’a fait ! Trente minutes d’impro totale ! Du boulot derrière pour monter tout ça

LUDWIG VON 88 - Houla La ! (1986)
.
“Shot Of Pain”, votre premier album, sort le 6/05/2019. Qui a fait quoi sur cet album ?
Franz Schultz :
Il y a des squelettes de morceaux que j’avais déjà, des titres créés pour l’occasion, d’autres qui existaient depuis quelques années mais qui n’étaient jamais sortis, qu’on a totalement remodelés et retravaillés ensemble. Je suis arrivé avec mes squelettes et on a fait un réel travail collectif dessus. Chacun était libre de donner son avis, on re-travaillait ou on réarrangeait ce qu’on n’aimait pas.
Pour la plupart des titres, la partie électronique était crée à 80%. Mais certains, comme Shot Of Pain, n’existaient pas du tout. Shot Of Pain, on l’a créé a trois. C’est le titre de l’album et le premier morceau qu’on a fait tous ensemble.
GuitarfOx : Oui, tous les autres morceaux préexistaient et ont été arrangés. Mais “Shot Of Pain” est notre première compo en tant que groupe.

 

Quelle est la place des textes chez Schultz ?
Franz Schultz :
Sur la plupart des morceaux les textes se résument à trois ou quatre phrases. Les textes servent surtout la musique. A part sur Shot Of Pain, écrit par GuitarfOx.
GuitarfOx : C’était la chanson-titre, il fallait expliquer un peu le concept. C’est pourquoi les paroles sont plus étoffées. Mais ce morceau reste quand même homogène dans la tracklist.
Sandy Dynamite : C’est principalement moi qui chante sur ce morceau...

Comment l’album sera-t-il distribué ?
Franz Schultz :
Notre label est américain, et ça va se passer en deux étapes : en mai, première sortie sur les plateformes, Bandcamp, etc. On trouvera bien sûr l’album aux concerts. La deuxième vague arrive dès septembre, avec une distribution dans les magasins. L’album devrait donc être disponible partout après l’été 2019.
Sandy Dynamite : On présentera l’album avec un premier concert le 7/05/2019 à l’Altherax Music de Nice.
Franz Schultz : On espère faire une belle soirée à cette occasion, avec deux autres groupes qu’on apprécie, et quelques surprises. Attendez-vous à quelque chose de différent et d’unique !
 

D’autres projets sur les mois qui viennent ?
Franz Schultz :
Avec tout ça, ils sont déjà bien remplis ! Mais on réfléchit au projet d’une nouvelle vidéo. On aimerait aussi faire des concerts après la sortie de l’album. On souhaite développer et faire connaître notre projet.
 
Dernière question : Deux albums à placer sur l’arche de Noé pour sauver le Rock ?
Franz Schultz :
“Angel Dust”, de Faith No More, premier album que j’ai acheté et qui m’a collé une grosse claque ! Et puis “Mutter”, de Rammstein.
GuitarfOx : “Psalm 69”, de Ministry, est vraiment l’album qui m’a fait découvrir ce style. Enfin, “The Wall”, de Pink Floyd, parce qu’il est très bien produit.
Sandy Dynamite : Je n’en donnerai qu’un : “Holy Wood”, de Marilyn Manson.
 
      
Merci à Schultz pour son accueil.
Retrouvez Schultz sur Facebook : Schultz Music
Et rendez-vous à Nice le 7/05/2019 à l’Altherax pour la release-party !

Schultz SHOT of PAIN Release Party /Lecks Inc/DJ High Hells
 
 
 
 


 
 
 

HANIBAL DEATH MACHINE : Troisième souffle

Le 23/03/2019

Alliant Metal Indus et Doom, Hanibal Death Machine a sorti en février 2019 “A Bout de Souffle”, un six titres fortement inspiré par le contexte social, aux riffs lourds et tranchants.
Jean-Luc Loret, chanteur de la formation de Montauban, a bien voulu nous en dire plus sur le groupe et son nouvel opus.
 
HANNIBAL DEATH MACHINE
 
Bonjour Jean-Luc. Pourrais-tu présenter Hanibal Death Machine aux lecteurs qui ne le connaîtraient pas encore ?
Jean-Luc :
J'ai crée Hanibal Death Machine en 2014 avec le guitariste de l'époque, Thibault Beyney. Depuis juin 2018, il a quitté le navire pour raisons personnelles. Le line-up actuel est composé à la batterie de Dorian Loret, à la guitare de Corentin Altar Di Alter, et à la basse de Yann Gerbaud. J’assure le chant. Nous avons a notre actif deux EP, Birth et Sombre Vision. Notre nouvel album, A Bout de Souffle, est sorti le 22/02/2019 chez M & O Music. Nous avons pas mal tourné en Russie, en Espagne, en Suisse et en France.

 

Comment s'est formé le groupe ?
Jean-Luc :
Le groupe Aloïs, dont j'étais chanteur et Thibault guitariste, devait s'arrêter. Nous avons pris la décision tous les deux de former Hanibal Death Machine et de lui donner cette couleur Metal Indus.
 
VOTRE SEIGNEURIE, Vicié (1993)
Quel a été ton parcours artistique ?
Jean-Luc :
J'ai un parcours très long, avec plusieurs formations. Le groupe qui a le plus marché était Votre Seigneurie, avec l’album Vicié, sorti en 1993. Ensuite, ensuite j'ai fait l'Ost, Aloïs, pour arriver à Hanibal Death Machine.
 
HANIBAL DEATH MACHINE, Birth (2015)
En 2015 Hanibal Death Machine sortait l’EP “Birth” et partait en tournée douze jours en Russie. Quels souvenirs gardes-tu de cette période ?
Jean-Luc :
J'en garde de supers souvenirs ! Tout était imprévu, on a commencé la promo de Birth et une proposition de tourner en Russie nous est arrivée. Un très grand moment ! Le public russe est tellement généreux... Ça nous à conforté dans l'envie de continuer à bosser avec notre producteur fétiche, David Castel, qui nous fait sonner comme on l'espère !

Comment se passe l'élaboration des compositions au sein du groupe ?
Jean-Luc :
Jusqu'à présent je composais les séquences sur mon PC et je structurais la mélodie et le texte. Depuis l'arrivé de Corentin dans le groupe, on part de plus en plus sur la base de ses riffs, puis je compose les séquences, le texte et le chant.

Tu composes les textes en français. Quelles thématiques aimes-tu aborder ?
Jean-Luc :
Cela dépend de l'album, car ça représente des parties de vie... Sur A bout de souffle, qui est un album plutôt révolutionnaire, j'ai vraiment été inspiré par le contexte social moribond, les élections de Trump et de Macron, la succession d'attentats, etc, je t'en passe et des meilleures... Je ne pouvais écrire que ce type de textes !
 
HANIBAL DEATH MACINE, A Bout De Souffle (2019)
Après Birth et Sombres Visions (2016), nous vous retrouvons donc avec un nouvel opus. Peux-tu nous en dire un mot ?
Jean-Luc :
A Bout De Souffle est un album de six titres, et l'évolution, par rapport à Sombre vision, c'est que nous imposons un style bien plus “Metal” que par le passé, plus lourd, plus sombre et plus abouti.

Pourquoi avoir intitulé ce nouvel album A bout de Souffle ?

Jean-Luc :
Ah, super question ! En fait j'ai écrit cet album il y a plus d'un an, et je sentais cette colère qui montait et qui allait exploser. Pour moi, ce sont les prémices de la fin d’une civilisation, la fin du capitalisme, du libéralisme, et l'orientation vers un monde où les préoccupations seront tournées vers l'humain. Enfin je l’espère, rien n'est sûr, malheureusement !
 

En février sortait votre clip, “I had a dream”. Peux-tu nous en parler ?
Jean-Luc :
Sur notre précédent clip, Le Temps de l'Absence, on ne s'était pas investis, laissant carte blanche au réalisateur de l'époque. Suite à la promo, Didou, le chanteur de Sidilarsen, qui est un pote, m'a dit “Jean-Luc, je ne comprends pas bien où vous voulez en venir, quels messages vous véhiculez dans ce clip ? On ne voit pas trop ce que vous souhaitez dire.” Il m'a conseillé de penser le clip bien plus en amont. Nous avons fait ça, avec plusieurs réunions de création, et le jour du tournage, on avait tout prévu. Le jeune réalisateur Mika Henselmann a fait des merveilles, on est vraiment fiers du résultat, et les retours sont excellents !
HANIBAL DEATH MACHINE
Quelle sera votre actualité dans les mois à venir ?
Jean-Luc :
Tourner, bien sûr. Mais maintenant on a décidé d'essayer de passer un cap, de produire des concerts de meilleure qualité. Disant cela, je pense à tout ce qui est autour du groupe, la sono, la salle, tout ce qui ne dépend pas directement de nous. On va être un peu plus exigeants, quitte à jouer moins. On veut vraiment passer ce cap !
 
    

Merci à
Jean-Luc Loret pour son accueil.
Retrouvez Hanibal Death Machine sur Facebook :
https://www.facebook.com/hanibaldeathmachine
En concert : . Le 26/04/2018 en acoustique à Montauban (L'acoustic bar) . Le 27/06/2019 à La Penne-Sur-Huveaune (Cherrydon)
Ecouter l’album :
https://open.spotify.com/album/4TwxUm3yGp60ma0X7TUOqs