Shepherds Reign (world metal) : album en août 2023
Shepherds Reign (world metal) : album en août 2023
Le 29/06/2023
Originaire de Nouvelle-Zélande, Shepherds Reign sortira son premier album fin août 2023.
Fortement empreints de cutlure polynésienne, Filiva'a James (chant et keytar), Gideon Voon (guitare), Oliver Leupolu (guitare/production), Joseph Oti-George ( basse) et Shaymen Rameka (batterie) se sont faits connaître avec le single « Le Manu », un chant de guerre sur l'un des plus importants guerriers samoans. Ce morceau parle également du groupe, qui demande ici conseil pour son avenir à ses ancêtres et à sa famille.
Fort de treize pistes, l'album de Sherperds Reign s'appellera « Ala Mai » (« L'Eveil »).
Sur des musiques qui vont du métal tribal le plus puissant à la ballade, Shepherds Reign alterne textes en Samoan et en Anglais. Il s'attache à la culture polynésienne mais n'hésite pas à traiter de thèmes actuels, tel le morceau « Ua Masa'a » qui parle de la sœur de son chanteur principal, assassinée par son conjoint et sa famille. « Ua Masa'a le ipu vai » se traduit par « La coupe s’est renversée ». Un regard symbolique sur l'amour perdu, comme l'eau dans une tasse brisée.
Le dernier album du collectif néofolk SKÁLD, intitulé Huldufólk, , nous fera encore vibrer à partir d’aujourd’hui, 20 janvier 2023.
Depuis le premier album, chaque titre de SKÁLD, est une invitation à faire appel à la mémoire profonde, à éveiller les consciences, à ne pas laisser mourir le précieux savoir ancestral, à perpétuer l’art de la poésie comme le faisaient les scaldes, poètes scandinaves, souvent islandais, afin d’immortaliser la mémoire des hommes.
L’appel à la mémoire profonde, ce pourrait être leur mantra.
Et ils ont choisi de le faire vivre à travers leur musique et leur chant.
Ce collectif d’origine française, formé en 2018 par le producteur et compositeur Christophe Voisin-Boisvinet, nous conte les mythes et légendes nordiques en vieux norrois, une langue scandinave que, grâce à leurs albums et nombreuses scènes, on commence à avoir du mal à qualifier de langue ‘’morte’’.
Bon. Ne vous emballez pas en proposant à vos jeunes trolls de prendre « vieux norrois » en option au BAC pour gratter des points. Étrangement les profs ne se bousculent pas…
Comme dirait SKÁLD dans Rún, « Vitkar allir frá vilmeiði », ce qui voudrait dire dans le cas présent que tout le monde devrait prendre conscience de la mauvaise volonté … de l’Éducation Nationale.
SKÁLD c’est un clan.
Des poètes débarquant tout droit du Moyen Âge, chanteurs et musiciens. Unis par une même passion venue du passé nordique. Des passeurs de mémoire.
SKÁLD c’est un son.
Ce son c’est leur vibration, une vibration toute particulière issue des instruments d’un autre temps.
Un son qui ne ressemble à aucun autre, et pour cause ! Certains sont faits sur mesure par un luthier vosgien spécialiste de la musique scandinave.
Mais pas seulement.
En effet, au milieu des harmonieuses fréquences vibratoires émises par un Nyckelharpa, vièle à clefs, par des lyres, talharpa, moraharpa, et autres merveilles, nous parviennent d’autres cordes qui semblent venir d’un autre âge, d’une autre dimension, et entrer en résonance avec les Dieux.
Il vous semble entendre une guimbarde ? Un instrument indéfinissable ? Une source d’eau claire ? Un vent doux ? Une forte bourrasque ? Non, ce sont des chants.
Leurs voix, monodiques ou polyphoniques, issues d’une technique vocale ancestrale, répondent aux instruments et participent de cette énergie vibratoire exceptionnelle.
Instruments à elles seules, elles entrent dans une danse avec les autres instruments comme ceux à la vibration toute particulière de leurs cordes ‘’sympathiques’’, cordes libres qui entrent en vibration par simple résonance (par sympathie) avec les notes jouées de même hauteur.
Le tout porté par les percussions envoûtantes, coeur battant de ce message druidique.
Le choix des tempos est une particularité supplémentaire.
Certains changements de tempo,dans le même titre, par exemple le couplet à cinq temps et le refrain à douze, inoculent cette notion de vitalité des peuples du froid, et dans ces rythmes, nous voyons presque circuler la sève de la nature sauvage, nature de laquelle ils sont si proches. Une fusion de sons, de pulsations, et de vie.
La grande sagesse des anciens peuples nordiques parvient jusqu’à nous par ces vibrantes et vivifiantes harmonies.
La théorie des cordes promet d’unifier toutes les forces fondamentales de l’Univers.
De même, les cordes instrumentales et vocales de SKÁLD unissent le temps à l’espace, les forces mystiques et poétiques du passé, à celle de notre époque, la mémoire à l’instant présent.
Porté par les tambours aux sons graves et chamaniques, SKÁLD convoque le temps, le savoir, la légende et la sagesse ancestrale. Écoutez l’album, ils ont entendu l’appel.
Magnétique, vibratoire, hypnotique, mystique, grave, aérien, cristallin, un vocabulaire qui sort SKÁLD des sentiers habituels.
Laissez vous envahir par leur dernier album Huldufólk et sentez ce désir impétueux de goûter ce fameux Hydromel poétique créé par les nains en mélangeant le sang du dieu Kvasir et du miel, et transformez vous, vous aussi, en poètes et en savants.
Le peuple caché, Huldufólk, désire cohabiter harmonieusement avec les hommes et la nature.
Les contes tirés du Gylfaginning, du Skáldskapármal, ou encore du Grólgardr, ces histoires, qui se transmettent de générations en générations, nous parviennent à travers les chants lyriques et gutturaux de SKÁLD et viennent nous divertir et nous faire rêver.
Et me voici emportée par leur envoûtement, et je deviens une troll désireuse d’épouser un chevalier pour devenir humaine. Je me sens l’âme d’une elfe danoise ou d’une nymphe suédoise, surfant sur les accents graves puis aériens de "Då Månen Sken" le single déjà sorti, me racontant l’histoire de Huldufólk, ce peuple caché, et de ce jeune Björn ensorcelé par une skogsrå. Il rencontra une de ces nymphes de la forêt mais finira seul et mélancolique, obsédé par le bruit de la forêt.
À noter également le titre ‘’ Du Hast", déjà sorti, une réadaptation de l'un des classiques de Rammstein. (Ce qui nous fait penser que SKÁLD était présent au dernier Hellfest). « Du Hast » est une reprise qui n'est pas sans rappeler, "Seven Nation Army", l'un des précédents succès de SKÁLD (et qui comptabilise 35M de streams !).
Et "Troll Kalla Mik", single déjà dévoilé également.
Près de treize musiciens répondent à l’appel de SKÁLD et expriment leur savoir et leur sensibilité à travers l’album. La harpe et la cornemuse s’agitent sous les doigts de Daniela Heiderich, l’archer du nyckelharpa d’Aliocha Regnard font resurgir des notes du XIVème siècle, la Moraharpa, la Lyre et la Talharpa sont sublimées par Ravn, tandis que la vielle à roue de Laetitia Marcangeli nous hypnotise et que les percussions vibrent sous les coups puissants de Nicolas Montazaud, Marti Ilmar Uibo et Christophe Voisin-Boisvinet. Le chant, quant à lui, est un formidable condensé de talents assuré par Steeve Petit, Lily Jung, Marti Ilmar Uibo, Laetitia Marcangeli, Michel Abraham (uRYa), Kohann, Julien Loko et Chaos Heidi. Photographie : SKÁLD par Die Frau
Ils convoquent le passé.
De quelques cordes, font vibrer le présent.
Et le rendez-vous pour vous laisser emporter…
C’est aujourd’hui.
L'affaire glisse comme une frangipane la semaine de l'épiphanie.
« Todsünden », traduisez « péchés capitaux », c'est le titre du nouvel album de Feuerschwanz sorti le 30/12/2022.
Il s'agit d'une compilation des covers déjà enregistrées par le groupe de folk metal sur ses précédents albums et la sortie de l'album « Todsünden » été précédée de nombreux clips qui ont parsemé l'année 2022.
Au programme quelques morceaux légers et furieusement festifs (« Gimme! Gimme! Gimme! », « Dragostea Din Tei », « The Final Countdown »), et d'autres plus ou moins sérieux, parfois peu connus du public français,notamment lorsqu'ils sont tirés du répertoire allemand.
De belles réussites s'inscrivent au menu de cet album tels « Hier kommt Alex » des vétérans de Die Toten Hosen, l'excellente reprise folk-métallisée du « Engel » de Rammstein, le joli « I See Fire » d'Ed Sheeran, ou enfin cette version épique de Manowar (« Warriors of the World United »), juste énorme, qui trouve à point le renfort de Melissa Bonny (Ad Infinitum), d'Angus McFife (Gloryhammer) et de Saltatio Mortis.
Ce sont ainsi quinze morceaux issus de tous les horizons musicaux et arrangés avec une grande dextérité qui trouvent place sur une sortie qui n'a pas pour ambition de chambouler le monde de la musique Metal, mais qui reste très agréable à l'écoute et qui propose un beau cadeau de transition accessible au plus grand nombre.
L'affaire glisse comme une frangipane la semaine de l'épiphanie, « Warriors of the World United » tenant lieu de fève dans la galette.
Feuerschwanz s'y entend pour faire lever la pâte et l'on ne voit aucune raison de bouder son plaisir. « Todsünden » mérite votre attention.