Les Finlandais ont déjà présenté deux morceaux du futur opus, d'un côté « Forget Me », révélant la part énergique du combo.
« Forget Me » traite de l'attachement puis du lâcher prise lorsqu'on perd quelqu'un et qu'il faut, malgré cela, continuer à vivre.
« Alone » reflète quant à lui un aspect plus calme de la formation. Ce titre parle du besoin d'être seul. « On s'accroche aux autres et aux relations humaines comme si on se noyait. Dans un tel état, on peut trouver que les disputes constantes sont la seule chose qui alimente plus longtemps la relation », explique Jere.
La date du nouvel EP ne nous a pas été communiquée.
Caméléon facétieux, ULTRA VOMIT force sur les couleurs pour notre plus grande joie et assure un album encore supérieur à son prédécesseur, pourtant disque d'or. Par Ahasverus Que de chemin parcouru en seulement quatre albums de compositions pour ULTRA VOMIT !
Un parcours discographique initié avec « Monsieur Patate » (2004), principalement chanté en Anglais, tandis que le style des Nantais tendait à se définir en 2008 avec « Objectif : Thunes ». Cette galette de vingt-quatre courtes pistes passait au Français pour parodier Michel Delpech (« Pour Un Mosh ») et voyait le chanteur Carlos asservi à la moulinette Marilyn Manson (« Machanical Chiwawa ») et Joe Cocker à celle de Morbid Angel (« Morbid Cocker »). « Objectif : Thunes » posait bien les bases d'une formule Ultra Vomit, avec des idées qui seraient développées dans la discographie à venir et des textes originaux et gonflés (« Je Possède un Cousin »).
Il fallait attendre neuf ans pour voir arriver la suite, « Panzer Surprise ! », le troisième album studio, avec son coup de génie, « Kammthaar ».
« Panzer Surprise ! » développait les recettes de « Objectif : Thunes », et c'est cette fois Calojero qui faisait les frais d'une sauce Gojira dans un très maîtrisé « Calojira ».
L'appropriation parodique des styles frisait la perfection (« Pink Pantera »). Rasant ses modèles au plus près, Ultra Vomit tenait là l'album de l'immaturité. Un disque d'or récompensait son travail.
Cette popularité croissante permettait au groupe de fouler les scènes du Hellfest et de l'Olympia et de participer au « Gros 4 » avec No One Is Innocent, Tagada Jones et Mass Hysteria. Il lui ouvrait même les portes de l'Elysée le temps d'un concert privé.
C'est donc avec un quatrième opus studio qu'Ultra Vomit nous donne rendez-vous sept ans après son dernier effort. Le nouveau venu s'intitule « Le Pouvoir de la Puissance ». Sa pochette met en scène le groupe et reprend les codes des films catastrophe et horrifiques des années 1960/1970.
Ultra Vomit recycle à fond ses recettes, mais il faut avouer quil a le tour de main pour faire monter sa mayonnaise.
Si le fond est à la franche déconnade, la forme ne souffre aucune légèreté. La production en béton de l'ex-Watcha Fred Duquesne vous saisit dès le premier morceau. La musique est très carrée, l'inspiration fuse tous azimuts.
Les références pleuvent sur le cinéma (« Dead Robot Zombie Cop from Outer Space II », « The Gruge », Jean-Pierre Bacri) et la chanson française (Renaud, Hallyday) à grands renforts d'imitations. Les morceaux sont solides, les clins d'oeil appuyés sans être lourds, les lyrics inspirés, et des morceaux comme « Doigts de Metal » et « La Puissance du Pouvoir » ne guettent que de prendre la relève de « Kammthaar ».
D'un autre côté, malgré ses bonnes résolutions (« Mollo sur le Caca »), Ultra Vomit n'évite pas quelques dérives scatologiques plus où moins heureuses (« GPT à l’instant », « A.N.U.S. »).
Mais la qualité saupoudre l'album. Les Nantais s'assurent même le concours de guests efficaces tels que Mouss (Mass Hysteria) et les thrashers espagnols de Crisix, tandis que les voix féminines sont assurés avec brio par madame Nicolas « Fetus » Patra.
Globalement, « Le Pouvoir de la Puissance » explore thrash, power metal, pop/punk, grunge et new-wave en version Nawak Deluxe. Suffisamment établi, le groupe se permet de s'autoparodier explicitement (« Kings of Poop », « Mollo sur le Caca »). C'est particulièrement chiadé. Les références sautent aux oreilles, et l'album vient en droite ligne de « Panzer Surprise ! ». Il est cependant encore plus varié et plus abouti.
Ce nouveau long format conforte allègrement la pole-position d'Ultra Vomit sur le marché du Metal parodique. C'est indiscutable. Caméléon facétieux, il force sur les couleurs pour notre plus grande joie, et assure un album encore supérieur à son prédécesseur, pourtant disque d'or. Nous verrons si le nouveau venu suivra le même parcours. Il pourrait décrocher le pompon.
« Le Pouvoir de la Puissance » est disponible chez Verycords (Cali, Ange, Danko Jones) depuis le 27/09/2024. Le label a eu la main heureuse en épinglant Ultra Vomit à son catalogue depuis 2019, puisqu'il semble voué à voler de succès en succès. Ultra Vomit est en tournée. Les dates se remplissent rapidement alors ne traînez pas pour faire votre réservation si vous envisagez de voir le groupe sur scène. Les dates :
10 octobre 2024 — CALAIS (62100) — GERARD-PHILIPE
11 octobre 2024 — MÛRS-ERIGNÉ (49610) — OMEGAS Ω SOUND Fest - Centre Culturel jean Carmet
12 octobre 2024 — LE MANS (72100) — L'OASIS / SUPERFORMA
17 octobre 2024 — PARIS (75011) — LE BATACLAN
18 octobre 2024 — ST BRIEUC (22000) — CARNAVALOROCK
19 octobre 2024 — PLOUGASTEL (29470) — Espace AVEL VOR
6 novembre 2024 — CHATEAU THIERRY (02400) — Palais des Rencontres
7 novembre 2024 — OSTWALD (67540) — Salle Point d'eau
8 novembre 2024 — METZ (57070) — BOITE A MUSIQUE
9 novembre 2024 — CALUIRE-ET-CUIRE (69300) — LE RADIANT
10 novembre 2024 — AUDINCOURT (25400) — LE MOLOCO
21 novembre 2024 — MONTPELLIER (34000) — LE ROCKSTORE
22 novembre 2024 — RAMONVILLE (31520) — LE BIKINI
23 novembre 2024 — MERIGNAC (33700) — LE KRAKATOA
5 décembre 2024 — LA ROCHELLE (17010) — LA SIRENE
6 décembre 2024 — CAEN (14000) — LE CARGO
7 décembre 2024 — NANTES (44200) — STEREOLUX
8 décembre 2024 — NANTES (44200) — STEREOLUX
31 janvier 2025 — CERGY (95800) — Le Douze (grande salle)
1 février 2025 — CHAMONIX MONT BLANC (74400) — Espace Michel CROZ/EMC2
7 février 2025 — AIX-EN-PROVENCE (13090) — 6MIC
27 juin 2025 — ST MALO DU BOIS (85590) — FESTIVAL DE POUPET
18 octobre 2025 — SELESTAT (67600) — ROCK YOUR BRAIN FEST - LES TANZMATTEN
Comme ils ont été inspirés, les mecs de Seyminhol, de ne pas imposer à Fabisz de marcher sur les traces de Kazek et de lui laisser la bride sur le cou pour voir ce qu'il avait dans le bide ! Par Ahasverus Retour en2019.
Cette année-là, le groupe de prog' mélodique SEYMINHOL, fort de trois décennies d'une carrière qui l'a vu livrer quelques concept-albums d'une perfection et d'une intelligence éblouissantes, vient de connaître la plus forte secousse sismique de son existence : son emblématique chanteur/parolier Kevin Kazek annonce qu'il quitte le groupe. A l'échelle de Seymihnol, c'est ce qu'à vécu Iron Maiden lors du départ de Bruce Dickinson.
Seyminhol ne démobilise pas. Enfin, pas tout de suite. Il recrute Laurent Fabisz ( Kryzees).
Sa voix est haute. Lui aussi est capable d'écrire ses lyrics. Mais le style et les centres d'intérêt de Laurent sont très éloignés de ceux autour desquels gravitait le docteur en histoire ancienne Kevin Kazek. Après quelques tâtonnements, Nico Pelissier (guitares, claviers), et Christophe Billon-Laroute (basse, fondateur de la formation d'Algrange), décident en 2020 de mettre Seyminhol en sommeil pour explorer les horizons ouverts par le potentiel de leur nouveau chanteur dans un projet flambant neuf. Il s'appellera ANTECHAOS. Il s'agira d'un groupe de hard/heavy mélodique en Français, une musique sans parenté avec ce que proposait Seyminhol.
« Apocalypse », le premier album du « nouveau » quintette de la Vallée des Anges, sort en 2022. C'est un franc succès.
Hard Force parie que « les Lorrains vont faire parler d'eux et que leur carrière ou leur seconde vie ne fait que commencer » ; Rock Metal Mag salue « un véritable savoir faire » ; Music Waves compare les ex-Seyminhol à Midas, qui transforme tout ce qu'il touche en or !
De 2022 à 2024, Antechaos occupe le terrain avec des collaborations et quelques covers, dont la reprise très remarquée du « Désenchantée » de Mylène Farmer.
En 2024, la formation revient dans un line-up qui s'articule toujours en quintette autour du triangle fondateur Pelissier/Billon-Laroute/Fabisz. Son nouvel album s'intitule « Dystopies ».
La magie « Dystopies » opère dès « Memento Mori », son introduction, pour laquelle Antechaos a fait appel à deux guests : Raphael Verguin (Psygnosis) au violoncelle, ainsi que Le Mago (Magoyond). C'est à ce dernier qu'il revient d'ouvrir la voix sur cet opus, précédant Fabisz qui s'empare du relais pour lancer officiellement les hostilités. A compter de là, Antechaos s'impose et ne vous lâche plus.
Le Metal proposé est mélodique et accrocheur, fait de rythmiques dures, de leads aériennes, de choeurs soignés, de riffs pleins de patate. L'artillerie est contrebalancée par le chant de Laurent Fabisz. Il a le truc ! Son registre amène à l'ensemble un côté aussi singulier qu'agréable.
Comme ils ont été inspirés, les mecs de Seyminhol, de ne pas imposer à Fabisz de marcher sur les traces de Kazek et de lui laisser la bride sur le cou pour voir ce qu'il avait dans le bide ! Le voici qui caracole et qui permet à Antechaos de prendre place aux premiers rangs d'une certaine école française au fronton de laquelle brillent les noms de Sortilège, de Manigance ou de Malediction.
La qualité des compositions signées Pelissier est constante. Il fait filer les quarante-neuf minutes très rapidement dans un style où il se montre aussi à l'aise que prolifique. Il nous surprend par des rythmes et une fraîcheur inattendus (« Redemption »).
Les ex-Seyminhol assurent. Ils ont gardé le goût de cette perfection qui caractérisait la finition des albums de leur formation originelle... Tout est en place, avec des arrangements collectifs qui parachèvent le travail de composition de Nicolas Pelissier, jusqu'à l'agencement des pistes qui semble couler de source. Il en ressort une parfaite homogénéité.
Le son masterisé par Brett Caldas Lima (Megadeth, Ayreon...) est bien sûr parfait.
Laurent Fabisz, quant à lui, méritait bien ce « nouveau » projet. Il impose définitivement sa plume et donne son unité à l'album tant par son timbre particulier que par son écriture.
Comment positionner cet album par rapport à son prédécesseur ? Cest son héritier légitime. « Apocalypse » posait les fondations d'Antechaos ; « Dystopies » fait d'Antechaos une marque déposée.
« Dystopies » confirme notamment que l'analyse de Music Waves était la plus fine ; on résumera donc en deux mots le beau doublé réalisé par Antechaos : champion Midas !
« Dystopies » est disponible depuis le 07/09/2024 en version digitale. C'est aussi un CD et un vinyle turquoise (édition limitée à 100 exemplaires).