STONER

SAMSARA JOYRIDE (stoner), The subtle & The Dense (23/02/2024)

Le 31/03/2024

« The Subtle & The Dense » rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. 
Par Ahasverus

C'est d'Autriche que nous vient Samsara Joyride. Ce quatuor lâchait en 2022 un premier album éponyme.
2024 sonne le temps de la confirmation. Les Viennois reviennent avec un second long format à pochette bariolée.
Son titre : « The Subtle & The Dense ».
Samsara joyride

Il s'agit d'un sept pistes de quarante-cinq minutes.
Le son très cru donne à l'oeuvre un incontestable côté stoner.
Le répertoire blues rock sait se montrer puissant. Sombre sans être austère, il rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. 
La voix de Florian Miehe se fait traînante comme celle de Layne Staley.
Aussi dépouillé que direct, enregistré dans les conditions du live, « The Subtle & The Dense » intéressera les amateurs des premiers Black Sabbath et des morceaux les moins électriques d'Alice In chains.
Seule la dernière piste s'éloigne notablement de ce répertoire avec l'intervention d'une voix féminine et d'un saxophone. Pour le reste, il s'agit d'un album suffisamment atypique parmi les sorties du mois pour vous intéresser.

NOVA DOLL (grunge, stoner), Denaturing (29/09/2023)

Le 27/09/2023

Nova Doll est une jeune formation canadienne, formée en 2022 à Barrie, sur les bords du lac Simcoe, dans l'Ontario. Influencé par Kyuss, Queen Of The Stone Age ou High On Fire, ce projet est un brassage de différents genres musicaux tels que le stoner, le punk, le grunge, le sludge et le doom.
Nova doll band
Nova Doll a livré son premier album le 29/09/2023. Il s'appelle « Denaturing ». 
Noval doll artwork
Cette offre se veut une expérience, passant d'une saison à l'autre avec des morceaux accompagnés de sons de la nature. Chaque chanson parle de la mort sous un aspect différent : la mort d'une personne, la mort de l'innocence, la mort des relations ou la mort des saisons.
Ainsi le titre « Dénaturation » explore la dégradation biologique et chimique du corps humain après la mort tandis que « Dead Before I Knew It » traite de  l'expérience de perdre une partie de soi à cause des actions de quelqu'un d'autre et que « California Sunshine » explore un trip acide qui conduit à la tragédie .

Particulièrement garage, nu, punk et stoner, le son crasseux et saturé de Nova Doll renvoie aux balbutiements du Grunge et pourra vous rappeler les premiers efforts des Babes In Toyland et de L7 (« Waydown », « Denaturation », « Mabon »). Il conviendra à ceux qui cherchent un rock qui fait vibrer les murs.

7WEEKS - Nouveau single "BLACKHOLE YOUR HEART"

Le 16/09/2023

Par Dam'Aël

Les tout premiers fans les ont connus sous le nom de Stone Train en 2006 sur Limoges. Au cours de l'été de cette même année, les quatre premiers morceaux d'une démo (The Score, Down, In The Name of God, et Living Dead) sont enregistrés au Media Studio de Verneuil (87) et intitulé 7 Weeks, elle donne le nom définitif au groupe (sept semaines étant la durée entre la création du groupe et sa première entrée en studio). Après quelques changements de line-up, est auto-produit le premier EP B(l)ack Days (EP) en 2007 qui permet au groupe de s'engager sur 25 dates notamment aux côtés de LofoforaPsykupMass Hysteria, et Destruction Inc. 

S'en suivront cinq albums All Channels off (2009) avec , 7 Weeks Plays Dead of Night (2011), Carnivora (2013 avec un passage au Hellfest sous la Valley), A Farewell to Dawn (2016), Sisyphus (2020) et un nouvel EP Bends  (2014).

La formation  7 WEEKS actuelle se compose de :

Julien Bernard - chant, basse, guitare en studio (depuis 2006)

Jérémy Cantin-Gaucher - batterie (depuis 2006)

Gérald Gimenez - guitare (2016-2017 - depuis 2022)

 Les errances et les rencontres du quartet "sont autant d’histoires et de personnages que leurs morceaux décrivent dans une recherche sonore qui ne s’embarrasse pas de codes ni de modes. Et ce n'est d'ailleurs pas leur nouveau single qui prêchera pour l'inverse."  7 WEEKS nous propose de découvrir dès maintenant "Blackhole Your Heart", un bon crochet du droit de rock'n'roll qui vous met K.O. pendant 2'40,  second extrait de Fade Into Blurred Lines qui sortira le 13 Octobre chez F2m Planet (en pré-commande : https://7weeks.fr/shop/vinyl/fade-into-blurred-lines-vinyl-cd/ ).

Le morceau aborde de manière symbolique la solitude de l’engagement, le feu sacré face à l’engloutissement dans le noir le plus profond. Le clip réalisé par Tom Marchand conclue le dyptique entamé avec "Gorgo" en juin dernier et la sculpture de Hom’Ort." (7Weeks)

Fade Into Blurred Lines :


01. Gorgo
02. Up The Pressure
03. Shimmering Blue
04. Blackhole Your Heart 
05. Castaway
06. Wax Doll
07. Mute
08. Windmills
09. Travellers

Proposé en version Vinyl , black sleeve, quadri innersleeve et CD Digipack + booklet 12 pages.

 

Une promotion Agence Singularités

https://www.facebook.com/7weeksmusic

https://7weeks.fr/shop/vinyl/fade-into-blurred-lines-vinyl-cd/

 

GRANDMA'S ASHES : This Too Shall Pass (17/02/2023)

Le 04/03/2023

Groupe : Grandma's Ashes
Origine : Paris (France)
Album : This Too Shall Past (Sortie le 17 février 2023)
Genre : Rock Alternatif, Stoner, Rock Garage.

Par Dam'Aël

Grandma s Ashes - le groupe

LE GROUPE :

Qui n'a pas balayé devant sa porte, au sens propre comme au sens figuré ? Mais balayer ou ramasser les cendres de grand-mère, c'est déjà plus glauque. Bon certes, j'y vais un peu fort ! Non Grandma's Ashes n'a pas jeté son dévolu sur ce genre d'actions. Mais reconnaissez que  choisir un tel patronyme interpelle, non?.. Décidé un jour de grande canicule - on comprend mieux - ce trio féminin, estampillé d'une sororité marquée au fer rouge, s'accorde à mettre en évidence la Femme, son caractère, ses émotions, ses déboires, ses introspections et ses actions et réactions pour obtenir cette résilience de vie qui, quelque part, sauve in fine. Et l'image de chacune de leurs grand-mères leur semble bien adaptée eu égard à l'image que ces trois filles veulent donner à leur public. Groupe de Stoner Rock fondé en 2017 à Paris, il est formé par Eva Hägen (Basse / Chant / tatoueuse), Myriam El Moumni (Guitare / ingénieur du son dans des salles de concerts) et Edith Séguir (Batterie  étudie la musique), chacune trouvant un certain pouvoir dans leur instrument. Eva, développe le pouvoir de l'émotion,  Myriam trouve dans la guitare, le pouvoir de l'évasion, grâce à l’approche psychédélique du rock 70's et l'effet hypnotisant du stoner,  Édith et sa batterie, le pouvoir du changement et de renouveau récurrent.

Le trio grandma s ashes 1

La formation fait ses débuts avec des reprises de Kadavar ou de Queens Of The Stone Age puis l'ambition vient toquer à leur porte avec une livraison toute particulière, l'envie de s'exposer aux compositions personnelles. Un véritable brasier enflamme ces trois nanas qui délivre en 2020, le titre Daddy Issues, début d'une toute autre aventure avec un EP The Fates qui sort dans les bacs le 10 décembre de cette même année. Un instant, je me suis demandée si, à un quelconque moment, elles avaient envisagé de prendre pour surnom Nona, Decima et Morta... Mais, humilité oblige, Eva, Myriam et Edith gardent leur prénom et se cantonnent à présider uniquement à leur propre destin et celui du groupe.

The Fates les amène aux Studios Ferber pour l'enregistrement de ce 5 cinq titres, passant de leur salle de répète DIY au Studio A et son immense console Neve, dépoussiérant les pas, et bien d'autres, de Black Sabbath qui en avait investit les lieux pour l'enregistrement de Heaven And Hell sorti le 25 Avril 1980.

https://grandmas-ashes.bandcamp.com/album/the-fates

Grandma s ashes the fates

L'ALBUM : THIS TOO SHALL PAST

https://grandmas-ashes.bandcamp.com/album/this-too-shall-pass

"L'album aborde de manière introspective les thèmes de la mort, du deuil, de la rupture mais aussi de l’amour et l’amitié. Nous avons décidé de l’appeler This Too Shall Pass. Tout finit par disparaître, y compris cet album, notre musique, et nous-mêmes" explique le groupe.

Le trio dont les influences sont extrêmement variées, Yes, King Crimson, Led Zeppelin pour l'approche rock progressif des 70's,  QOTSA et Mars Red Sky pour le côté stoner ou encore  Gojira, Polyphia et Black Midi pour l'aspect plus agressif, a pour objectif  d'obtenir une musique narrative sans compromis qui s'estampille de chacune des personnalités du combo, dans une fluidité et une aisance de travail qui signe la cohérence du groupe et son ambition commune.

This Too Shall Pass propose neuf titres, une introduction et deux interludes, pour une durée frôlant les cinquante minutes d'écoute. L’album est enregistré, réalisé et mixé par Fred Lefranc (Pogo Car Crash Control, Miossec, Toybloïd…) et masterisé par Fabian Tormin. Produit par le label NICE PROD, il est distribué par BACO MUSIC  au format digital et digipack dans un premier temps, puis vinyle au printemps.

La pochette est réalisée par le Studio Derville : Le ressentiment est symbolisé par une dague, le désir par une grenade, la mélancolie par une fleur fanée. Les ronces qui les entourent symbolisant la résilience. On peut aussi observer le fil de coton ou de lin qui relie les trois femmes sur l'artwork de The Fates. Personnellement, j'imagine que le trio exprime le lien fort qui les unit et qui marque le symbole d'une cohésion irréfutable.

Grandma s ashes this too shall past

Galette déposée sur la platine, je me pose et attends avec impatience son contenu ; à ma grande surprise, un chant a capella s'offre en toutes premières notes, un peu baroque, un peu religieux, un peu... zut je me suis trompée d'album. Mais je ne bouge tant la mélodie est magnifique rejointe par différentes lignes de chœurs. P*** (NDLR : Punaise ? Purée ?), c'est beau ça ! 1'27 de voyage dont j'ai perdu la destination. Grandma's Ashes est le tour opérateur de l'aventure, seul à décider avec cette sentence d'introduction "A Mon Seul Désir". Si le titre ne laisse présager aucunement du futur contenu au niveau musical, il lâche immédiatement deux informations importantes ; la première est que ce trio est bien décidé à n'en faire qu'à sa tête, et secundo, la qualité vocale semble est de la partie sur cet opus qui manifestement prévoit de grandes surprises!

Ce n'est donc pas une douche froide qui nous saisit à l'amorce de cette écoute mais une impatience qui s'installe pour découvrir la Touch de ces trois drôles de dames. "Cold Touch" s'annonce en mode plutôt stoner, aux vibrations légèrement sombres et électrisantes attendries par un chant clair, doux qui s'élève et s'envole au fil des 3'57. On constate une réelle recherche de composition dès ce premier titre qui nous plonge dans l'univers bien particulier de ces demoiselles.

Mais pas un monde parallèle. Par contre, des situations "Aside" difficiles à faire accepter à son entourage ; tel est le sujet abordé dans le morceau suivant magnifiquement capté par julien Mitternich et diffusé le 13 janvier dernier. "Ecrit il y a quelques années après un coming out laborieux, un véritable concentré de violence et de soif de liberté. Il exprime le mélange de solitude, de soulagement et de fierté que l’on ressent lorsqu’on affirme une part importante de soi mais aussi l’incompréhension face à une famille et un monde hostile. Confrontée à ses parents obtus, elle se retrouve seule face à ses désirs incompris, dans la confusion et la tristesse. On nous retrouve en live, comme un miroir des émotions vives du personnage principal et l’eau, le protagoniste de ce clip, symbole de violence et de suffocation”, explique le commando féminin qui met sans réserve la dague en avant sur ses visuels, symbole du ressentiment clamé avec talent dans cet opus mais surtout sur ce second single. Une ambiance lourde et progressive qui évolue au rythme de l'intensité de cette colère, à l'orée d'un paysage clair-obscur, difficile à aborder tel le passage de l'adolescence à l'état adulte. "Borderlands" et l'insouciance qui fait place à l'introspection et ses constats durs et violents, accablants parfois ; comme un voyage initiatique qui défie le courage pour affronter les montagnes des incompris. De belles ambiances éthérées se vêtissent d'un lourd manteau massif de sonorités plus doom, au rythme très pachydermique frôlant l'apoplexie. L'interlude "Grow" s'enchaîne en guise de thérapeute permettant une bonne respiration et une digestion cathartiques qui génèrent de bonnes vibrations et que la basse assure avec magnificence sur ces quelques 31 secondes. A noter que cet extrait est en fait, à l'origine, la fin du titre La Ronce.

Qui sait semer avec méthode récolte les fruits de ses efforts. Le printemps en est une belle période représentative et Grandma'sAshes a su s'en inspirer sur "Spring Harvest". Le  titre le plus court (exceptés les interludes) s'accompagne d'un clip romantique et très sensuel, premier single  délivré par la formation le 17 juin 2022, dont l'instrumental très cadencé sert de matrice solide au chant affecté qui traduit une émotion à fleur de peau. Le video-clip le met en lumière  à la perfection . L'ambiance sonore évolue graduellement pour laisser place à des guitares un tantinet saturées, une basse bien ronronnante qui finit par vrombir sur ses toutes dernières notes. On confirme la qualité des lignes vocales, le placement des voix et l'aisance avec laquelle Eva articule les variations du chant plus qu'alambiquées sur l'ensemble de cet album. Une chanteuse à la technique ciselée et l'émotion chargée, ourlant avec beaucoup de délicatesse mais aussi avec une puissance magistrale quand il est nécessaire, des lignes de chants ultra précises, expressives et bien pensées. Ce que nous retrouvons dans "Cruel Nature" avec son tourbillon subtile qui embarque avec malice jusqu'à cet excellent solo de guitare. Un extrait classieux qui s'enchaîne sur l'interlude "Melt" mené par un saxo inattendu et dont la fin donne le tout premier accord du morceau suivant "La Ronce". Vous l'avez compris, Grandma's ashes aime jouer à inclure des éléments subtiles dans la construction de ce This Too Shall Pass; nombre de pistes se répondent entre elles. Leur jeu se poursuit avec le mélange des genres et des rythmiques qui ne cessent de varier en un temps record. Ayant aussi pris ma tasse de psychotonique, "Cafféïne" s'annonce étonnamment en un bpm de ralenti filmographique. Que ces nanas sont imprévisibles ; l'art de la surprise ! Et c'est sans compter les grésillements égarés en intro qui semblent être les quelques notes de guitare en fin de Aside... J'y capte même quelques structures de tango savamment délivrées (ça reste personnel). La machine de guerre Grandma's Ashes sort la grande cavalerie des rythmes et des ambiances dans ce morceau aux multiples épisodes. Les harmonies de voix sont colorées d'un grunge dépressif et morose aussitôt illuminé par la magie de l'inspiration. Un de mes coups de cœur  pour son originalité.

Suivent un  titre plus technique "Cassandra" qui sera donc plus difficile à réaliser en live d'après le trio et "Lost At Sea" plus calme, mélodieux coupé à mi-distance  par un passage puissant et violent. L'album se termine par une reprise du titre "Aside".

NOTRE AVIS :

Grandma'sAshes est sans aucun doute passé avec un brillant succès de l'étape de l'adolescence musicale à l'age adulte de la maîtrise sonore narrative. Le trio développe l'art du crossover des genres imprimant une émotion particulièrement intense dans des structures complexes et souvent imprévisibles ; l'art de la complexité dans une ambiance de fluidité et de sérénité musicale. Difficile à définir tant l'univers du groupe est assez épique. Il arbore une certaine magie : une capacité dans l'alchimie de magnifier des sentiments agréables et beaucoup moins en un univers sonore chanté, inspiré et soigné dans une idée de solution cathartique et salvatrice. La thérapie Grandma's Ashes est efficace et surtout addictive. Pour appréhender le monde artistique du trio, il faut y revenir encore et encore pour desceller les détails qui nous sont passés inaperçus (et rassurez vous, aucune condamnation à la clé).

Les ambiances sont variées, érigées sur des structures composites qui dressent un tableau des plus chatoyants, bigarrés. De multiples effets diaprés qui donnent une couleur étincelante à cet opus malgré la profondeur des sujets abordés et la dureté des émotions traitées. Le trio parisien est un trio de magiciens. 

La finitude de la matérialité n'est pas le futur programme des extra-terrestres mais le constat presque violent de Grandma's Ashes.

La relesae party de l'album se tiendra à La Maroquinerie à Paris le 14 avril prochain en partenariat avec Oui FM, et partira en tournée dans toute la France à partir du 3 mars au 26 aout. Un pack proposant une place + album (vinyle ou CD) est disponible sur la boutique officielle du groupe (pack limité à 50 exemplaires).

On va plus loin chez Ahasverus :

  • Eva : Précisément pour l'album on a beaucoup utilisé l'imagerie de la peinture classique, de la peinture baroque. Toute l'imagerie baroque. Au niveau des postures, des personnages et au niveau des symboles. Les éclairages, les ambiances. Et même du ressenti de certaines peintures qui mettent plus ou moins mal à l'aise. Moi j'aime beaucoup la peinture romantique. Füssli par exemple qui a des ambiances très très glauques. Avec des personnages qui sont décharnés, parfois c'est presque horrifique et pourtant il y a un traitement de l'image qui est très très doux. Et je sais que parfois on joue ce type de peinture-là : très romantique. On a une chanson qui s'appelle "La Ronce" et qui pour moi ne peut être qu'une peinture romantique. Elle a été créée d'après une gravure que j'ai chez moi. C'est une linogravure du studio Vaderetro qui représente une tour effondrée avec un framboisier, une énorme ronce qui passe au travers. C'était comme si ce truc m'obsédait. Cette ronce qui pousse avec des gros fruits juteux au milieu des décombres je trouvais la symbolique très intéressante. Donc beaucoup de symbolique médiévale, classique, baroque. ( photographe, une artiste belge : le Studio Derville :  cherche à reproduire des clairs-obscurs qu'on retrouve beaucoup dans la peinture flamande.)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
  • https://studios-ferber.com/histoire/

Les liens :

Tour grandma s ashes

COMA HOLE, Coma Hole (EP - 2022)

Le 12/05/2022

Coma Hole est un duo drum & bass originaire du Rhode Island.
Eryka Fir opère au chant et à la basse tandis que Steve Anderson tient la batterie.
Coma hole band
Il présente son premier EP éponyme le 22/04/2022.
« Coma Hole » est un quatre titres. Il contient deux pièces de plus de onze minutes, une autre de près de huit, arrivant à un total d'une durée supérieure à trente-cinq minutes.
Les quatre morceaux qui prennent le temps de s'installer proposent des ambiances différentes, pouvant tirer épisodiquement sur le doom mais aussi capables de se faire très dynamiques (« Old Climb ») au sein un opus stoner survolé en permanence par un esprit psychédélique.
Un clavier amène ponctuellement quelques nappes en soutien.

La prise de son, réalisée au Red Water Recording Studio de Philadelphia courant juillet 2021, est adaptée, le son du groupe met en évidence une identité sonore déjà bien établie.
Ce premier EP de Coma Hole dénote enfin une expérience avérée des musiciens et une efficacité dans un songwriting bien mené. Il séduira un public amateur de psychédélique ou de desert rock.
L'artwork révèle un talent évident dans l'illustration. Il est signé par la chanteuse Eryka Fir.
Coma hole cover
Le Lien :

STONE FROM THE SKY : LA NUIT JE MANS

Le 14/09/2021

Le groupe de stoner instrumental Stone From The Sky a présenté le 10/09/2021 son nouveau clip « City | Angst », annonciateur de l'album « Songs from the Deepwater » qui sortira le 05/11/2021 sur le label More Fuzz .

Tourné au Mans, choisi parmi les titres de l’album pour son ton désespéré, « City | Angst » dépeint la sourde atmosphère teintée d’angoisse qui cerne les petites villes, où le temps se fige et où tous les habitants se sentent bloqués dans une existence sans mouvement et sans relief. Il est mis en image à la manière d'un générique de film ou de série, le temps d'une virée en voiture. La structure du morceau est également au service de ce sentiment étouffant, les longues parties calmes qui structurent le morceau sont entrecoupées d’éclairs de lucidité douloureux et déchirants.

Stone From The Sky avait dévoilé il y a peu l'artwork dessiné par Michaël Rahmani (https://michael-rahmani-art.jimdofree.com/) ainsi que la tracklist de l'album.
Stone from the sky

Tracklist :

1 - Godspeed
2 - Le Squinfus
3 - Karoshi
4 - The Annapurna Healer
5 - City | Angst
6 - 49.3 Nuances De Fuzz
7 - Talweg

Précommandez-le ici :
https://morefuzz.net/shop-category/stone-from-the-sky/

Chronique d'album : ELEFANT TALK (Stoner Rock), "Elefant Talk" (2021)

Le 27/08/2021

Groupe : Elefant Talk
Album : Elefant Talk (19/03/2021 -
M&O Music)
Genre : Rock / Stoner
Origine : Chambéry

par Dam'Aël

LE GROUPE:

Duo créé il y a à peine 2 ans, le défi était : un batteur (Sébastien Necca), un bassiste/chanteur ( GABY Vegh) et RIEN d'autre. Au vu du succès rencontré en live, les deux protagonistes ont relevé ce défi durablement, ce qui leur a même valu de signer sur le label M & O Music. Ce projet était latent dans la tête de Gaby depuis un certain temps et c'est lors d'un concert sur Genève avec un autre groupe de reprises que, observant l'ingénieur-son faire la balance de Royal Blood , branle-le-bas de combat neuro-cérébral, le déclic magistral pour le bassiste se fait, désormais convaincu qu'un tel duo à la française pouvait très bien fonctionner.

Duo elefant talk

Et si on cherchait à connaître encore plus ces deux protagonistes ?
Sébastien Necca  est batteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 2009 qui a joué dans de nombreuses formations dans différents styles, a écrit et réalisé deux albums jazz à son nom avec des musiciens réputés, a participé sur les albums de Romain BARET, ou encore de GROUNDED.
Gaby Vegh est un bassiste, chanteur, auteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 1995 qui a monté avec Christophe Godin et Peter Puke,  son groupe de rock GNÔ avec lequel il joue et enregistre des albums depuis 2001. Le groupe a sorti son cinquième album "Stereofish" (enregistré aux Real World Studios de Peter Gabriel au Royaume Uni.). Tous deux ont été professeurs de musique à Chambery. 

Et pourquoi le nom du groupe :
Gaby révèle sur http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807 le vrai sens d’ELEFANT TALK :
« C'est un clin d'œil au fameux morceau de KING CRIMSON mais nous c'est Elefant avec un "f". La signification vient des textes qui sont toujours basés sur d'hypothétiques paroles d'animaux, qui s'adressent aux hommes ou qui parlent de leur condition. L'éléphant symbolise pour nous la puissance de la section rythmique basse/batterie que nous sommes. »

LE SON, LE MATOS ET LE GENIE... 

Mais comment peut-on obtenir autant de son avec simplement deux instrumentistes ? Avec une idée, genre "an hell-idea", générée par la rencontre d'un matériel bien particulier : la M6 et le Helix (Pedalboard Line 6 Helix). Ma quèsaco ? Non le Helix n'est pas du tout le dernier hélicoptère qui aurait pu envoyer nos deux gais-lurons sur la côte ouest d'un autre continent, nooon ! Il s'agit en fait d'un pédalier qui permet d'envoyer plusieurs sources différentes avec plusieurs sons différents (Euh... genre dernière fanfare électronique... Dam'Aël reprend un cachet ou fais toi une nouvelle injection antiCov666, pour retrouver tes esprits !). Enfin, le dernier élément qui a permis un tel résultat, c'est la rencontre avec le luthier Huchard Luthier, qui fabique à Gaby une basse huit cordes sur mesure . Mais c'est un peu plus sophistiqué que cela ne peut paraître. Il s'agit d'une basse quatre cordes doublées de quatre autres cordes, guitare celles-ci, collées chacune entre elles. Bien évidemment, les doubles cordes se jouent en twin car impossible de les jouer individuellement. L'intérêt d'un tel montage est au final l'obtention de plus d'harmoniques car les deux cordes qui résonnent ensemble sont à l'octave (pour les musiciens techniciens cordes de basse normales hexagonales de chez Savarez qui apportent les basses. les cordes de guitare sont plus longues car il s'agit d'un diapason de basse, par contre les tirants sont des tirants de guitare faits sur mesure, en 45/105, accordées un ton plus bas en ré sol do fa). Evidemment pas de soli dans de telles conditions mais des arrangements, par contre, qui relèvent de l'orfèvrerie suisse pour remplir l'espace avec efficacité tout en gardant un esprit brut de décoffrage.
(https://www.youtube.com/watch?v=CuJ0iNKc804)

L'artwork : l'infographie revient à Pier Bernard. La jacquette reprend les deux symboles que sont l'éléphant disproportionné et le corbeau en nuée imposante à la Hitchcock, dans un environnement urbain dévasté.

L'ALBUM:

Elefant talk cd

Leur premier album est un éponyme de onze  titres qui est sorti le 19/03/2021, financé par une campagne de crowdfunding largement réussie. Cet opus est disponible en écoute et achat sur les plateformes digitales ainsi qu'en série limitée compact disc (300) et vinyle (100). Les paroles sont  en anglais  et les textes laissent la libre expression aux animaux pour traiter de l'Homme, de son complexe de supériorité, de son âme tordue... textes d'une qualité particulièrement exceptionnelle.

1. The First Day Of The Rest Of Your Life : instrumental

Histoire sans paroles afin de nous poser sur la question princeps de cet album: et si c'était le dernier jour de votre vie ? Hypnotique, acculé au mur de l'interrogation, Elefant Talk nous aspire dans son monde. Vous prenez vore passeport ?

2. Save Yourself :

Sauve qui peut !  Le duo vous propose le Zeppelin pour ce voyage musclé. Un rock très fédérateur flirtant avec le hard dont les influences, vous l'aurez compris, rappelle un quartette dont les Physical Graffiti sont encore encrés dans les murs du Rock Old School. 

3. Pachydermik :

Sauver le monde et soi-même relève d'une action ferme, assurée par un pas décidé mais précis dont le résultat exige beaucoup de patience et de lenteur, tel un pachyderme devant s'aventurer dans le palais des glaces... Un morceau qui s'articule dans une atmosphère de stoner et de fuzz, rythmé et cadencé éléfantesquement avec pesanteur  sur une basse aussi grave que le sujet. Profitons des quelques secondes de break pour faire un point dans notre réflexion... Ce morceau assez représentatif de cet opus s'est doté d'une vidéo sortie le 28/09/2020, sous la direction de Pascal Lemoine


 "Pachydermik" official video sortie le 28/09/ 2020. A noter que les masques utilisés lors du clip font référence aux animaux totem dont l'éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien.

4. Crocodile :

La voix de Gaby se fait à géométrie variable selon les émotions mises en avant, complétée par des effets tout aussi variés. Quelques fois incisif, Crocodile est énergique et nous surprend par ses touches aériennes éparses. Inutile de vous préciser que Rage Against The Machine fait partie de leurs influences, mais pas seulement. Notons une ryhmique basse dynamique qui reste bien en tête.

5.Leave Me Alone:

Une pesanteur émotionnelle à la fois Old School et moderne qui ne s'isole absolument pas du reste de cette galette variée, inventive. Petite surprise, laissés par les quelques "lalalala", presque infantiles.

6.I'm a Hound Dog:

La magie basse/guitare s'opère de façon très nette sur ce titre, largement sublimée par une batterie travaillée et recherchée (Mention spéciale). Une énergie pop rock fédératrice qui nous embarque dans une course  à la Royal Blood. Que le duo britannique se tienne bien, Gaby et Sébastien ne sont pas loin ! Un mini film a été réalisé , toujours sous la direction de Pascal Lemoine, mettant en scène nos deux protagonistes parfois cachés sous leurs masques symboles.

ELEFANT TALK - I'm a Hound Dog - A short movie - 20 août 2020

7. Chitter Chatter :

Rythmiques hypnotiques, psychédéliques,répétitives, syncopées, fédératrices qui nous laissent une bonne empreinte forgée en tête. 

8. Carnivor  :

Un groove assez fuzz dans son genre, cadencé par des plages variées aux ambiances rythmées sur une  batterie inspirée.

9. Mass Murder :

Grosse identité musicale du duo avec ce stoner très bluezy à la technique évidente, doté d'une voix quelle que peu travaillée par la production.

"Mass Murder" Live 19/03/2019 

10. The hunting :  

Ron “Bumblefoot” Thal (Guns'n Roses, Bumblefoot, Sons of Apollon, Asia) est ami avec Gaby depuis plus de vingt-deux ans et s'est fait le plaisir de venir  poser sa patte via un petit solo guitare, rajoutant encore un peu plus de peps sur ce titre. On rappelle les influences de Elefant Talk, c'est Rage Against The Machine, Royal Blood, Queen of The Stone Age, Led Zeppelin. Vous voyez...

11. Time to go :

 "Time To Go" est un mid-tempo envoûtant, particulièrement marqué d'une pesanteur émotionnelle, mélancolique, sorte de complainte à la recherche du temps perdu où la tristesse s'immisce sans carton d'invitation, nous laissant perdus dans ses choeurs désolants, nous laissant en suspension dans cette atmosphère navrante.

 

LA PRESSE EN PARLE:

"Loin du  minimalisme sonore... les morceaux sont riches et variés. Mélodies, refrains accrocheurs et changements d’ambiances s’enchaînent ... le jeu de Sébastien est incroyable... Idem pour la basse qui passe par tellement de couleurs, depuis des sons très ronds, jusqu’à des effets Fuzz... Quant à la voix de Gaby c’est le troisième instrument à géométrie variable qui s’adapte selon les besoins." 
http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807

"Un son massif dopé de gros riffs énergiques avec une mélodie catchy. 10 visions de la vie à travers le regard d’un animal. L’animal totem étant l’éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien. La synergie des deux instruments est d’une extrême efficacité . Le chant vient rajouter peps, sensibilité et mordant à cet ensemble de riffs ultra lourds. ambiance à la fois trépidante, chaleureuse et dense, sans fioritures inutiles." 
https://zwei.rockmetalmag.fr/chronique-elefant-talk-1er-album-eponyme/

"Musicalement très inspiré Elefant Talk pourraient bien être comme une sorte de petits cousins français de Royal Blood.  belle réussite. Nul doute que les chambériens ont un bien bel avenir devant eux."  
https://www.seigneursdumetal.fr/index.php?page=chronique&id_chro=3718

"distillant un rock rugueux et lourd à la fois minimaliste et dense. Leur occupation de l’espace sonore est juste brillante.
https://amongtheliving.fr/chronique-album/elefant-talk-1st-lp/

"rock bonifié"  
https://www.rockmadeinfrance.com/actu/elefant-talk-elefant-talk/37854/

"Doté d’une production au poil et d’un gros travail de composition, Elefant Talk et son album éponyme offre un premier ouvrage bourré de talent et de promesses."
http://www.soilchronicles.fr/chroniques/elefanttalk-elefanttalk

" Rock musclé, mélodique et inventif. La complicité et la complémentarité des français sont évidentes et vont puiser dans des registres allant du Stoner au Psych, tout en gardant ce côté Power Rock direct et accrocheur "  
https://rocknforce.com/elefant-talk-power-rock-ravageur/

"Puissant, mélodieux et totalement brut. Les deux compères envoient un rock totalement débridé ! C’est bon, fort et en plus français. Quelque chose nous dit que l’on n’a pas fini d’en entendre parler. un déferlement d’énergie sans détours vous attend... "  
https://www.lagrosseradio.com/rock/webzine-rock/video-rock/p28449-elefant-talk-i-m-a-hound-dog.html


NOTRE AVIS:

La formation minimaliste composée par le duo Gaby Vegh et Sébastien Necca est loin de nous délivrer un album minimaliste, bien au contraire. A eux d'eux, ils réalisent l'exploit de remplir un espace instrumental étonnant d'un rock musclé, efficace, énergique, emprûntant  Stoner, Fuzz, Power et autres jusqu'au psychédélique, complété par une voix à géométrie variable délivrée par Gaby. La batterie alterne des rythmiques binaires de pure structure avec d'autres beaucoup plus recherchées et travaillées qui complètent harmonieusement le tableau sonore. La guitare en twin et les notes d'une basse ronronnante ou saturée s'attèlent à offrir tout au long de cette galette des ambiances variées, où refrains accrocheurs et mélodies catchy nous tiennent en haleine au fil de ces onze titres sacrément ficelés. « Premier album ? Vous plaisantez ! » aurions-nous tendance à vociférer, tant la surprise est de taille. Ce duo laisse présager encore du bon mais surtout du meilleur à l'avenir quant on explore ce premier jet. Une très belle complicité qui témoigne d'une tout aussi belle complémentarité et érige "Elefant Talk" sur la stèle d' ambiances lourdes ou déjantées, sans jamais perdre en cours de route cette émotion indispensable et captivante dans un album. Nous voulons en prendre plein nos oreilles ! Je vous garantis quec'est le cas !

Ah au fait, Gaby a fait tester l'intensité sonore de l'album de ELEFANT TALK à son animal totem ; la réverbération sonore renvoyée par ses oreilles ont fracassé toute la porcelaine de Chambéry. Limoges a eu chaud !

D'autre part, le travail de production est magistral et donne une couleur scintillante à cet opus.

 

NOUS ALLONS PLUS LOIN CHEZ AHASVERUS:

"Pascal Lemoine - Pascal Lemoine Projet - un portraitiste qui donne la vie à ses œuvres, un artiste qui allie à la perfection à la fois l'art du peintre, du photographe et du poète et l'art de l'image en mouvement. Ce film est un subtil mélange d'images et de musique qui nous plonge dans le rêve le plus profond. Bravo, félicitations et merci de nous faire partager ces moments fantastiques."  Magazine Video.com
"Lorsque vous vous servez d’un appareil photo, non pas comme d’une machine, mais comme le prolongement de votre coeur, vous ne faites plus qu’un avec votre sujet." Pascal Lemoine Projet
"Je suis animé par l'authenticité, la sincérité, le devoir de mémoire et les moments simples de la Vie. Je travaille avec passion et cherche à capturer les instants rares." Pascal Lemoine Projet
"J'aime soigner l'étalonnage et ainsi donner une identité propre à chaque univers visuel. j'attache une grande importance au fait que la musique, le Sound Design et les images ne fassent qu'un." Pascal Lemoine Projet

LES LIENS:

http://https://www.facebook.com/elefant.talk.music/

http://www.elefant-talk-music.com/

https://elefanttalk.bandcamp.com/album/elefant-talk-compact-disc-limited-edition

http://www.youtube.com/channel/UCbg_XXFAWbEoKSKSrYI3x5A?

https://www.pascallemoineprojet.com/

https://www.facebook.com/momusiclabel

Logo elefant talk

Chronique d'album : ATHABAS (Stoner), "Undertaker" (2021)

Le 19/06/2021

Groupe : Athabas
Album : « Undertaker » (06/06/2021)
Origine : Franche-Comté
Genre : Stoner/Metal
On aime : le gros son, l'artwork

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Athabas est un quatuor qui s'appelait initialement The Charles Ingalls, nom sous lequel il sort un quatre titres en 2016.
  • Le logo du groupe est signé Silvère Gravelin, bassiste de la formation.
  • En juin 2021, Athabas présente son premier album :

« Undertaker »

L'Album :

  • « Undertaker »  est un sept titres d'environ trente-huit minutes.
  • Son artwork est réalisé par Sebastien Grenier, guitariste du groupe, mais également peintre et auteur de bandes-dessinées. (retrouvez le sur sebastien-grenier.com)

Artwork athabasATHABAS, "Undertaker" (2021)

  • Toutes les compositions de l'album sont signées Athabas.
  • « Undertaker » est mixé par Yann Morel et Sebastien Descamp au Cube Studio de Besançon (Los dissidentes del sucio motel). Il est masterisé par Jaime Gomez Arellano au Orgone Studios  (Paradise Lost, Cathedral, Ghost).
  • « Undertaker » a été enregistré live au Cube Studio en février 2020.
  • Il fait l'objet d'une édition limitée en digipack agrémentée d'un livret de douze pages.
  • L'album est notamment défendu par le clip « Undertaker » tourné au fort de Lomont, dans le Doubs.

Les Critiques :

  • "Athabas arrive à nous présenter du Heavy Metal qui respire la nouveauté."
    https://www.metal-franche-comte.info

Notre Avis :

Voici un groupe qui présente de sérieux atouts et qui fait montre d'une belle ambition en délivrant un album au visuel et au son extrêmement soignés. D'une qualité rare à ce niveau de parcours, ce dernier rend l'opus particulièrement puissant et trappu. Côté musique, l'univers d'Athabas est  vaste et emprunte au stoner, au hard et au métal moderne, voire au blues (Sin City). Quand elles s'énervent,  les compositions sont capables de vous hacher menu. Une incartade en français (Gimme Your Soul) dévoile encore des possibilitées d'un groupe qui ne s'interdit rien. On salue donc le soin apporté à ce premier album. « Undertaker » confirme s'il en est besoin, l'importance du son dans le métal. Il donne à cet opus toute la saveur voulue. L'album est à partir de sept euros sur Bandcamp (lien in fine) et on vous invite à le découvrir.

Line Up :

  • Fabrice Berreur : chant
  • Sebastien Grenier: guitare, chant
  • Silvere Gravelin: basse, chant
  • Dennys Lang : batterie

Invité : Sebastien Descamps, clavier sur « Sin City ».

Tracklist :

  1. From the Grave / Charles is Back (07:16)
  2. Gimme Your Soul (04:22)
  3. Sin City (06:17)
  4. Skulls n' Dust (05:10)
  5. Undertaker (07:11)
  6. Wolfwitch (06:27)
  7. Moonlight Lullaby (01:16)

Les Liens :

https://athabas.bandcamp.com/album/undertaker

High On Wheels : Welcome To My Nanar

Le 08/06/2021

« Un décor de cinéma planté dans un désert californien, c'est ça FuZZmovies. »


Et de deux pour High On Wheels ! Trois ans après "Astronauts Follow Me Down" le trio stoner revient avec "FuZZmovies", un album de Desert Rock cinéphile et inspiré, sorti le 23/04/2021.
Entretien avec un groupe qui a su titiller notre curiosité...

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Bonjour High On Wheels. Comment présenteriez-vous votre groupe à un lecteur qui le découvrirait ?
Greg (chant, batterie) :
Je dirais que si t'aimes bien quand tes oreilles en prennent pour leurs jauges maximales de décibels, que le FUZZ est ta religion de base, que le son de basse digne de Lemmy himself te donne des chaleurs (j'en rajoute un peu là-dessus mais bon, il a une Rickenbacker tout de même !), que le psychédélisme n'est pas  pour toi que le résultat d'une ingestion de champignons ou bien un mouvement contre-culturel des années 60, et si écouter "Viens içi que je te bute enculé" dans un titre ne t'effraie pas, et BEN T'ES SUR LE SON QU'IL TE FAUT !

Trois ans après "Astronauts follow me down", vous revenez avec un nouvel opus. Quelle direction souhaitiez-vous prendre au sortir de ce précédent album ?
Greg :
Déjà on voulait des compositions crées par nous trois, alors oui c'est bizarre dit comme ça mais sur "Astronauts...", Gilles est arrivé juste avant l'enregistrement et du coup il n'avait pas composé les titres avec nous. Ensuite, on voulait un son brut, enregistré en live sans trop d'artifice autour, on avait fait la même chose sur "Astronauts...", et ça nous correspondait bien. Et pour finir, on voulait monter d'un niveau la qualité de l'enregistrement, c'est pour cela qu'on a invité un ami de Gilles pour enregistrer tout cela. On a choisi le Studio de la Vimondière pour son cadre (la campagne, trois lits dans le studio côte à côte, une maison avec un jardin rempli de nains de jardin...), et enfin un mixage en Bretagne avec mon beauf et plein de bonnes substances !

1highonwheelsHIGH ON WHEELS, "Astronauts Follow Me Down" (2018)

Qu'entend-on au juste par "FuZZmovies" ?
Greg :
Un décor de cinéma planté dans un désert californien, c'est ça FuZZmovies.  Alors plus sérieusement on est assez fans de cinéma vintage, j'adore Russ Meyer, et depuis le début du groupe on a utilisé pas mal de sample de ces films, alors c'est pas du série Z c'est sûr, mais est venu rapidement "Hitman le Cobra", qui n'est pas non plus un film de série ZZ, quoique... Du coup, les titres s'entremêlent de sample de films et de de grosse Fuzz, donc FUZZMOVIES, nom de nom !

Le ZZ majuscule est-il une référence à ZZ Top ?
Gilles (chant, basse) :
Ah ah ! Non. C'est les mots "fuzz" et "Z movies" qui se sont accouplés, ça a fait grossir les "ZZ". Puis ce qu'on aime le plus dans la fuzz, c'est ce bruit qui fait ZzzzzZZzzzzZZzzzz...

Le cinéma était déjà présent sur "Astronauts...". Les nanar et les séries B sont-ils une source d'inspiration inépuisable ?
Gilles :
Inépuisable, je ne sais pas. C'est une source intarissable de moments uniques, en tout cas. Il y a un tel minerai de films complètement délirants, des projets où les mecs ne se sont mis aucune barrière, aucune limite... Tu te libères du jugement des autres et paf, tu crées un truc improbable, mais tu l'as fait avec tes tripes.

Le son guitare/basse, bien gras, est un vrai régal pour l'auditeur de FuZZmovies. Un mot sur l'enregistrement, le mix et le mastering ?
Gilles :
C'est le travail combiné de Florant Mallet et Yann Chevrel. Pour cet album, on a voulu bosser avec des mecs de qualité qui savent ce que c'est qu'une live session. Flo a fait un super taf' au studio de la Vimondière, aidé par Vincent Liard. D'abord on a enregistré en live les instrus en mode DI, et après on a fait une journée de reamping qui a permis d'avoir une palette très riche. Yannos n'avait plus qu'à sublimer ça au mixage. Une bouteille de Don Papa plus tard, Bim ! Ça s'appelle Fuzzmovies.

Qui est ce Mr.Grrra qui fait un superbe travail sur vos artworks ?
Bruno (chant, guitare) :
C'est moi, je plaide coupable ! Mais on a chacun notre petit blaze : le vrai nom de Greg dans le civil n'est autre que "The Naked Drum", et Gilles ne répond qu'au doux sobriquet de "Black Cousteau"... Mais sinon, comme j'ai une formation en dessin, je me fais salement exploiter depuis le début pour réaliser l'identité visuelle du groupe.

Album coverrvb72 720HIGH ON WHEELS, "FuZZmovies" (2021)

Quels sont les films auxquels "FuZZmovies" rend hommage ?
Bruno :
Alors, dans l'ordre, on a : le fameux "Faster Pussycat, Kill, Kill !" de Russ Meyer, auquel Tarantino fait souvent référence ; "Blood Feast", l'un des tous premiers films gore ; l'incroyable "Hitman The Cobra" qu'on ne présente plus depuis que Nanarland l'a mis au devant de la scène internet francophone ; "Satan's Sadists", une sombre histoire de bikers ; "Cannonball", un film de course à travers les USA avec David Carradine ; et enfin "Rocketship X-M", film de SF de 1950 sorti chez nous sous le titre très "frrrooonçais" de "Vingt-quatre heures chez les Martiens".

Le clip "Hitman Le Cobra" est savoureux, mais le montage a dû prendre un temps fou !
Gilles :
C'est pas si long le montage vidéo. Je pars toujours du principe qu'il faut une heure pour monter une minute. Parfois, quand on y passe trop de temps, on perd l'énergie de départ. C'est comme dans la compo musicale, d'ailleurs. Dans toute création artistique, je pense qu'il faut essayer de garder de la spontanéité. Le côté vivant... Live !

"Hitman Le Cobra" permet de découvrir un joyeux nanar et l'univers du réalisateur Godfrey Ho... On rêverait, du coup, d'un concert animé !
Bruno :
De l'animation ? Haha, si seulement ! Mais c'est beauuuuuucoup trop de taf pour moi tout seul, et je tiens à ne pas mourir d'épuisement ! Quand on sera mondialement connus on pourra se permettre de commander une presta à Disney, mais en attendant on va se contenter de la musique et, si vous êtes sages et que les conditions le permettent, d'extraits des films en projection pendant qu'on joue.

Sur quels supports et comment FuZZmovies est-il distribué ?
Greg :
FuZZmovies est distribué par Season Of Mist (CD et digitalisé) ; on a pressé un vinyle qui sortira mi-juin, on espère, et qu'on distribuera nous même pour l'instant.

Vos activités dans les prochains mois ?
Greg :
On reprend le chemin du booking (un concert programmé le 19 juin à Mantes la Jolie pour le festival West Motors & Tattoo Show) ; on bosse des compos pour le prochain album et on cherche toujours Philippe !

Justement, Philippe... Des nouvelles ?
Bruno :
Oui. On sait où il se cache, ce salaud !

Merci High On Wheels d'avoir pris le temps de me répondre...
Bruno :
Mais de rien, et bisous ! (NDLR : oui, mais avec le masque, et dans le respect des mesures sanitaires)


LES LIENS :

Chronique d'Album : KROKODIL DENTAL PLAN (Stoner), Feed My Krokodil (EP - 2020)

Le 24/11/2020

Groupe : Krokodil Dental Plan
Album : Feed My Krokodil (EP - 01/12/2020)
Genre : Stoner
Origine : Meaux

Par Ahasverus

Krokodil cover

Le Groupe :

Krokodil Dental Plan est un trio originaire de Seine-Et-Marne qui s'est formé en réaction aux attentats du Bataclan.
Il se compose de Ben (Guitare et Chant), Thierry (Basse) et Beucè (Batterie).
Sur les influences de la formation, Ben expliquait en 2019  :
"Nous sommes avant tout un groupe de Punk mais nous avons aussi des influences Rock et Stoner comme Fu Manchu, Monster Magnet et Clutch pour le côté Stoner, et des groupes comme The Bronx, The Ramones ou les Nashville Pussy pour le côté Punk et Rock."
(https://musicsshoot.wordpress.com)

Quelques faits d'armes :  le groupe a partagé la scène avec Phil Campbell & The Bastards Sons, Tagada Jones, et Will Barber ; il a également gagné un concours qui lui a permis de se produire lors de la onzième édition du Skaterock de Chelles.

Krokodil Dental Plan sort sa première démo en 2017, puis un EP cinq titres en 2019.
Il revient en 2020 avec un nouveau six titres :

«Feed My Krokodil»

L'Album :

«Feed My Krokodil» est un six titres, cinq en anglais, un en français, d'une durée d'environ vingt-sept minutes.

Mejej Studio et Duff Rodriguez signent l'enregistrement de la batterie. Huitisch Mastering a réalisé le mastering.

L'artwork est signé Hugo Gravel. (https://www.instagram.com/hugravel/)

Krokodil artwork 2
L'EP sortira en physique et en digital le 10/12/2020.

Les Critiques :

  • "Krokodil Dental Plan prend plus que jamais son élan et ne semble pas résolu à desserrer la mâchoire ! Une bonne claque !"
    Rock'N Force
  • "Six titres, six bastos dans ta tronche. C’est aussi simple que cela."
    https://hardrock80fr.wordpress.com

Notre Avis :

Deuxième EP des Franciliens , «Feed My Krokodil»,  millésime 2020 de Krokodil Dental Plan, soulève la poussière dès la première piste avec "Clone Zombie", un titre énergique. Même si l'instantanéité du punk n'est pas écartée ("Né Pour Perdre"), l'album penche aussitôt du côté du stoner. La voix blanche et rocailleuse de Ben n'est pas étrangère à l'effet : c'est elle qui donnera le cap, et elle saura séduire les amateurs de Motörhead et de Nashville Pussy.
Les titres se saupoudrent parfois d'un groove succulent ("Die A Million Times", "Hot Served Enemy") qui prend encore de la saveur quand les musiciens investissent l'espace ouvert par la formule trio. L'oreille se régale alors des cymbales, des lignes de basse, des soli de guitare.
On tient donc un EP de stoner énergique et groovy, dont le  moteur ronronne comme celui d'un camion bien réglé ("Old Man Of Sorrow"). Un moyen de locomotion fiable  pour la traversée d'un  desert-rock vigoureux qui ne vous coûtera que cinq euros. Départ le 01/12/2020. Mais on peut déjà réserver son billet.

Les Liens :